Le pape : «Émigrer doit être une option libre, jamais la seule possible»

Publié le 24 Septembre 2023

José Manuel Vidal nous montre dans religiondigital.org que comme chaque dimanche, le pape François a regardé par la fenêtre et, après l'angélus, a rappelé le parcours des migrants et leur récente visite à Marseille. Un sentiment serein de réussite et de dénonciation prophétique bien menée flottait dans l'air, auquel les Marseillais répondaient par leur présence nombreuse et passionnée auprès du pape des émigrés et des pauvres.

 

Profitant de l'occasion (et une fois de plus), le pape, qui porte l'émigration dans ses gènes personnels et familiaux, a rappelé que "l'émigration doit être une option libre, jamais la seule possible". Et il a dénoncé que ce droit "est devenu aujourd'hui une obligation pour beaucoup, alors qu'il devrait y avoir un droit de ne pas émigrer et de rester dans son propre pays". Cependant, «la misère, les guerres et face à cette situation déchirante», le pape invite les chrétiens «à créer des communautés disposées à accueillir, promouvoir, accompagner et intégrer ceux qui frappent à nos portes».

 

Dans la catéchèse précédente, le pape François a glosé une parabole «surprenante» de l’Évangile, dans laquelle apparaît un Dieu qui paie tout le monde «avec la même pièce». Autrement dit, «la parabole veut nous montrer les critères de Dieu, qui ne calcule pas nos mérites, mais nous aime comme des enfants». Car "Dieu ne nous donne pas d'examen pour évaluer nos mérites avant de nous chercher, il n'abandonne pas si nous tardons à répondre" et "Pour le cœur de Dieu il n'est jamais trop tard, Il nous cherche et nous attend toujours. "

 

religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/Conferencia-Episcopal-Suiza-tribunal-eclesiastico_0_2599839993.html) nous montre aussi que la Conférence épiscopale suisse a annoncé le 23 septembre qu'elle créerait un tribunal ecclésiastique et disciplinaire pour l'Église catholique romaine en Suisse après qu'une étude ait documenté plus d'un millier d'abus sexuels liés à cette institution depuis le milieu du XXe siècle. La législation pénale civile continuera à avoir la priorité et les autorités du ministère public seront obligatoirement impliquées dans tous les cas d'abus commis. De son côté, le tribunal ecclésiastique sera chargé des sanctions en cas de violation d'une norme ecclésiastique, selon un communiqué envoyé par la Conférence qui réunit les évêques. Pour procéder à la création du tribunal, les évêques suisses rencontreront cette semaine des responsables du Vatican.

 

Après avoir connu les résultats du rapport sur les abus, le lancement prochain d'un service national de collecte des plaintes des victimes a également été annoncé. Tous les membres de la Conférence épiscopale se sont engagés personnellement à ce que tous les dossiers sous leur responsabilité soient accessibles et qu'aucun document ne soit détruit. De même, il a été décidé que tous les séminaristes, candidats au noviciat et agents pastoraux (laïcs) seraient soumis à une évaluation psychologique rigoureuse, une procédure déjà appliquée dans plusieurs régions de Suisse mais qui sera désormais standardisée et professionnalisée au niveau national.

 

lfm.ch (https://www.lfm.ch/actualite/suisse/abus-sexuels-leveque-de-bale-reconnait-des-erreurs/) nous montre également que le président de la Conférence des évêques suisses (CES), Felix Gmür, reconnaît des erreurs dans l'enquête sur les abus sexuels au sein de l'Église catholique. "Les personnes concernées n'ont pas été assez prises en considération. J'en suis vraiment désolé". Il admet avoir accordé au début de son mandat épiscopal plus d'importance à l'exécution juridiquement correcte des cas d'abus. "J'ai changé de perspective avec le temps", assure-t-il. Mgr Gmür dit être favorable à un accompagnement externe de l'enquête de l'Église sur les cas d'abus sexuels, comme l'a demandé la Conférence centrale catholique romaine de Suisse. L'évêque de Coire Joseph Bonnemain, chargé d'une enquête sur des dissimulations de cas d'abus sexuels au sein de l'Église, "a dit qu'il serait heureux de recevoir un tel soutien. Et je trouve cela aussi super".

 

Cependant 24heures.ch (https://www.24heures.ch/eglise-catholique-hommes-maries-et-femmes-bientot-ordonnes-pretres-639549481108) nous montre enfin que l’évêque de Bâle est favorable l’abolition de l'obligation du célibat et va même plus loin, prônant l’ordination des femmes, après les révélations d’abus sexuels. D’aucuns dénoncent le célibat des prêtres et la rigueur sexuelle de l’Église comme l’une des raisons possibles des abus. Alors pourquoi ne pas modifier ces règles, si même l’évêque le plus haut de Suisse est d’accord ? Tout simplement parce que ce n’est pas de son ressort. La question sera toutefois abordée lors du prochain synode à Rome. Felix Gmür y plaidera non seulement l’ouverture de la prêtrise, mais aussi une décentralisation de l’Église. Le pouvoir doit être mieux réparti, à ses yeux. «Il faut une nouvelle morale sexuelle et la possibilité d’établir des règles au niveau régional.» Un point de vue également partagé par la Conférence des évêques. Le Vatican aura toutefois le dernier mot.

 

Sur le terrain, les choses avancent à petits pas. Après avoir refusé d'ouvrir ses archives, l'ambassadeur du pape en Suisse pourrait faire volte-face. Martin Krebs a annoncé à la «SonntagsZeitung» examiner la possibilité de laisser les chercheuses zurichoises y accéder.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article