L'archevêque de Nairobi interdit la bénédiction des couples homosexuels

Publié le 26 Décembre 2023

katholisch.de nous montre ce mardi 26 décembre 2023 que 'archevêque kényan Philip Anyolo a interdit la bénédiction des couples homosexuels dans son diocèse, s'opposant ainsi à la nouvelle ligne du Vatican. L'interdiction s'applique à tous les membres du clergé qui travaillent dans l’archidiocèse de la capitale de Nairobi ont signalé les médias locaux. Le but de l'interdiction est de veiller à ce que "l'enseignement perpétuel de l'Église concernant le mariage" reste préservé, dit-il. Dans le pays d'Afrique de l'Est, l'autorisation du Vatican pour permettre aux couples homosexuels d'être bénis par les prêtres ont pu protester contre les catholiques.

 

Avec l'instruction aux prêtres de Nairobi, Anyolo s'est «éloigné» dans le quotidien kényan "Nation" de la ligne du pape François. Capital FM a cité lundi le sénateur de l'État de Kakamega, Bonny Khalwale, en disant : "Nous devons rejeter les questions homosexuelles. Nous sommes Africains". Au cours d'un service, l'homme politique local n'avait pas appelé à «accepter» une Église, dont les enseignements contredisent la Bible.

 

Depuis des années, la résistance aux réformes du pape François est imminente dans certaines parties de l'Afrique. Au début de l'année, l'analyste de l'Église sud-africaine Russell Pollitt a déclaré à ce propos dans l'Agence de presse catholique (KNA), que même en Afrique, plusieurs jeunes prêtres cultivaient une «théologie beaucoup plus conservatrice» que le pape. Cela fonctionne au niveau municipal. Étant donné que l'Église en Afrique est actuellement la plus forte, plus la voie conservatrice influencera également le catholicisme mondial dans les années à venir.

 

Cette voie peu enviable pour l’avenir de l’Église semble se confirmer en France. La Croix a réalisé une étude inédite pour mieux cerner le profil des près de 700 séminaristes de France. Pour la plupart issus de familles catholiques pratiquantes, ils témoignent d’un très fort attachement à l’Église et à la doctrine. Confiants dans l’avenir, ils ont très à cœur d’évangéliser dans une société sécularisée. Des futurs prêtres profondément soucieux de fidélité à l’Église et à sa doctrine, redoutant les caricatures et les querelles intra-catholiques, portant une vision classique de la prêtrise. Ces derniers n’apparaissent pas comme étant en demande d’évolutions. Ils sont dans un esprit de service de l’Église, d’une pleine adhésion confiante, pleinement dans ‘la ligne’ (https://www.la-croix.com/religion/enquete-exclusive-qui-sont-les-pretres-de-demain-20231221).

 

Les Conférences épiscopales du Nigéria, du Malawi et de la Zambie avaient également publié des déclarations similaires. Katholisch.de nous apprenait le vendredi 22 décembre que les évêques d'Afrique sont surtout à la recherche d'une ligne commune à la bénédiction des couples de même sexe, qui ont récemment été autorisées par le Vatican. Le cardinal congolais Fridolin Ambongo Bebsungu en tant que Président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar  (SCEAM) a donc demandé à toutes les Conférences épiscopales du continent de formuler leur attitude à l'égard de cette approche et de l'envoyer jusqu'à la mi-janvier. Il souhaite en tirer une déclaration commune au Vatican, qui servira de "ligne directrice générale pour toutes les Églises locales de notre continent" (https://www.katholisch.de/artikel/49767-bischoefe-afrikas-suchen-gemeinsame-linie-zur-segnung-homosexueller).

 

La situation est difficile, plus encore pour le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, Víctor Manuel Fernández, qui a fait l'objet de toutes sortes de critiques et d'insultes, après la publication de «Fiducia supplicans», la déclaration qui, avec la signature du pape, permet bénédiction pastorale aux couples en situation «irrégulière», y compris les unions de même sexe. Dans cette interview exclusive à Religion Digital (https://www.religiondigital.org/vaticano/Victor-Manuel-Fernandez-bendiciones-homosexuales-irregulares-papa-francisco-vaticano-criticas-fiducia-supplicans_0_2626837307.html), "Tucho" Fernández bannit toute interprétation tordue du texte, tout en expliquant que "le couple est béni, mais pas l'union elle-même", et que pour le pape les «bénédictions populaires», non ritualisées, sont une riche ressource de la pastorale populaire, une manière d'être proche de toutes les situations, contrairement aux sacrements qui ne le permettent pas toujours, et malgré le tumulte provoqué,  "il est très serein".

 

Enfin, à l’issue de la prière de l’angélus, le pape François a invoqué l’intercession de saint Étienne pour la paix des «peuples déchirés par la guerre». «Les médias nous montrent ce que la guerre produit: nous avons vu la Syrie, nous voyons Gaza. Nous pensons à l'Ukraine tourmentée. Un désert de mort», a-t-il déploré, demandant ensuite: «Est-ce cela que l'on veut?» Les peuples veulent la paix, a-t-il rappelé, invitant à «prier pour la paix». «Luttons pour la paix», a exhorté le Souverain pontife. Le pape François a aussi exprimé sa proximité avec les communautés chrétiennes victimes de discriminations. «Je les exhorte à persévérer dans la charité envers tous, en luttant pacifiquement pour la justice et la liberté religieuse», a-t-il déclaré. (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-12/le-pape.html).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

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