Colère des agriculteurs : les évêques français solidaires du mouvement
Publié le 27 Janvier 2024
RCF.fr nous montre dans son article du vendredi 26 janvier 2024 que depuis une semaine et le début des manifestations de nombreux évêques affichent leur soutien aux agriculteurs. En Occitanie, en Bretagne ou encore dans les Hauts de France, les prélats disent comprendre l’exaspération de la profession et appellent à respecter le travail et la dignité du monde paysan.
Les évêques de Carcassonne et Narbonne, Mende, Montpellier, Nîmes et Perpignan-Elne ont publié jeudi une déclaration de soutien aux agriculteurs. Ils demandent entre autres "que soit reconnu le caractère vital de votre profession [d'agriculteur] pour nos familles, notre pays et la noblesse de votre métier". Toujours dans le sud de la France, Mgr Jean-Marc Micas évêque de Tarbes et Lourdes a voulu lui aussi assurer les agriculteurs de son diocèse de sa proximité en se rendant en début de semaine sur un barrage de l’A64 relate Vatican News. L’évêque dit comprendre les agriculteurs qui "ressentent vivement leur quotidien devenu très injuste et difficile".
En Bretagne, les quatre évêques de la région ont co-signé jeudi une déclaration en soutien aux agriculteurs. L'archevêque de Rennes, Pierre d’Ornellas, l'évêque de Vannes, Raymond Centène, l'évêque de Quimper, Laurent Dognin, et l'évêque de Saint-Brieuc, Denis Moutel, y saluent le "travail que vous accomplissez pour produire la nourriture dont les humains et toutes les familles ont besoin pour vivre, et des efforts accomplis pour protéger notre maison commune".
Enfin à Amiens. Mgr Gérard Lé Stangue, lui-même fils et frère d’agriculteur évoque la faiblesse des revenus des producteurs. "La protestation de base, c’est d’être reconnu dans leur dignité. Cela passe par la justice et cette justice c’est d’avoir des revenus corrects pour vivre" explique-t-il sur RCF. "Il y a un gros travail à faire avec ceux qui ont en charge la préservation de l’environnement, mais cela ne doit pas empêcher l’estime que l’on doit aux agriculteurs. Ce sont eux qui nourrissent le monde" rappelle-t-il.
Les annonces de Gabriel Attal entre l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), des indemnités gonflées pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE, des sanctions lourdes contre trois industriels de l’agroalimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix, n’ont visiblement pas suffi à calmer la colère du monde agricole. Des agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du grand bassin parisien ont annoncé samedi soir 27 janvier qu’ils entameraient lundi un «siège de la capitale». Les agriculteurs de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, l’un des points chauds de la mobilisation en France, avaient un peu plus tôt annoncé leur intention de «monter à Paris» à partir de lundi pour aller bloquer le marché d’intérêt national de Rungis (Val-de-Marne) (https://www.nouvelobs.com/societe/20240127.OBS83791/menaces-de-blocus-les-agriculteurs-vont-ils-encercler-paris-et-rungis-ce-que-l-on-sait.html).
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