L'évêque auxiliaire Schneider met en garde contre une possible excommunication de Viganò

Publié le 25 Juin 2024

katholisch.de nous montre ce mardi 25 juin que l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse kazakh de Sainte-Marie à Astana, Athanasius Schneider, a mis en garde contre une excommunication précipitée de l'ancien nonce et archevêque américain Carlo Maria Viganò. La résistance publique de Viganò au pape François est «irrespectueuse et offensante», mais le Vatican doit soigneusement envisager de la condamner. "Je pense que le Pape serait sage et prudent s'il n'excommuniait pas Mgr Viganò", a déclaré lundi Schneider dans une interview accordée au portail Internet américain "Religion News Service". L’évêque kazakh, connu pour être un critique du pape, en voit une des raisons dans le fait que les divisions au sein de l’Église pourraient s’accentuer.

 

Malgré le fondement du droit canonique, il est "imprudent" de condamner l'archevêque car "il y a tellement de divisions internes dans l'Église aujourd'hui", a poursuivi Schneider. Les responsables du Vatican devraient résoudre leurs «divergences d’opinions» avec Viganò en privé et non devant un tribunal. Cependant, le fait que le cas Viganò ne concerne pas seulement des divergences d'opinions est démontré par le décret du Dicastère de la Foi, que l'ex-nonce accusé a publié vendredi dernier sur la plateforme "X" (anciennement Twitter). Il indique qu'une procédure pénale a été engagée contre lui par la voie administrative. Les raisons en sont le déni de la légitimité du pape François et la rupture de la communion avec le pape ainsi que le rejet du Concile Vatican II. La punition canonique pour le crime de schisme est l'excommunication. Dans les cas particulièrement graves, des sanctions supplémentaires peuvent être imposées, notamment la révocation du clergé.

 

Cependant, cela n’est pas une option pour le prélat kazakh pour l’instant. Il a lui-même demandé à Viganò, qui vit isolé depuis sa déclaration publique de 2018, d'éviter un tel «langage irrespectueux» envers le pontife. Ceci «n’est édifiant ni utile pour personne», a conclu Schneider. L'évêque auxiliaire Schneider fait partie de ces voix qui critiquent les restrictions imposées par le pape François à la liturgie préconciliaire selon le missel romain de 1962, dite vieille messe, ainsi que la décision de faciliter la vie des catholiques divorcés et remariés en recevant la communion. Schneider a également rejeté la déclaration de bénédiction «Fiducia Supplicans» approuvée par le pape, qui permet au clergé de bénir les couples de même sexe dans certaines circonstances.

 

Contrairement à Mgr Schneider, des personnalités conservatrices en Italie ont publiquement pris le parti du pontife comme Giuliano Ferrara, un ancien ministre de Silvio Berlusconi sur Il Foglio, une publication est considérée comme conservatrice, avec une tendance à dénigrer le pape François eu égard, notamment, à ses réformes doctrinales et ses positions sur l’économie, s’est montré particulièrement sévère à l’encontre de l’ancien nonce, et Luigi Bisignani, un lobbyiste influent également proche de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi (décédé en 2023), a publié un essai dans lequel il salue la décision d’agir contre Carlo Viganò. Pour Crux, ce soutien inattendu à l’action du Vatican peut indiquer une volonté des conservateurs catholiques traditionnels de se dissocier d’une personnalité aux positions de plus en plus extrêmes (https://www.cath.ch/newsf/les-milieux-conservateurs-italiens-soutiennent-le-pape-contre-vigano/).

 

Enfin, la question de l'ordination des femmes auparavant interdite au sein de l'Église catholique doit être discutée lors du synode mondial en cours au Vatican, ont exigé jeudi les signataires d’une lettre, entre autres, des représentants de «Maria 2.0 Allemagne», «Nous Sommes l’Église», «l'Initiative des paroisses d'Allemagne», «Les Religieuses pour la dignité humaine» et d'autres organisations d'Allemagne, d'Autriche, de Suisse et de Grande-Bretagne. Un tel débat doit être ouvert au clergé et aux laïcs et ouvert au contenu et aux résultats. La proposition est faite par «une profonde préoccupation pour la crédibilité et l'avenir de l'Église catholique». Le moment était venu, disaient-ils. "Un synode mondial qui ne s'ouvrirait pas aujourd'hui à un débat sur la question du sacerdoce des femmes dans notre Église aurait échoué dans sa propre ambition." La lettre insiste sur le fait que les discussions devraient être possibles sans crainte et dans le même temps, les signataires admettent que la situation est différente dans de nombreux pays, notamment en dehors de l’Europe (https://www.domradio.de/artikel/offener-brief-den-papst-mit-forderung-nach-frauenweihe).

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église

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