Le pape, face à la "fatigue" des chrétiens et des familles : "Soyons attentifs à la dictature du faire !"
Publié le 21 Juillet 2024
Jesús Bastante dans religiondigital.org nous montre qu’une invitation au repos, mais sans perdre «la compassion pour la foule» est le conseil du pape François lors de l'Angélus d'aujourd'hui, dans lequel il reflète le passage évangélique de Jésus et de ses disciples qui, fatigués, ont été surpris par une foule nombreuse, et invite le public à ne pas perdre «de vue l'essentiel». Il met en garde contre le risque "pour notre société, souvent prisonnière de la précipitation", mais aussi pour l'Église et pour le service pastoral : "soyons attentifs à la dictature du faire !" C’est pour cette raison, le repos est également nécessaire, et il est aussi un appel à la compassion. Ainsi on peut «reconnaître les besoins du prochain, seulement si notre cœur n'est pas consumé par le désir de faire». Et le pape François lance un appel : «Engageons-nous, surtout en cet été : cherchons à ralentir notre rythme, arrêtons-nous un peu plus pour contempler la nature et partager du temps avec les gens que nous aimons, ne négligeons pas le dialogue avec Dieu. Cela fera de nous des personnes attentives et capables de compassion.»
Au terme de la prière, le pape a encouragé à considérer le sport comme "une grande force sociale, capable d'unir des personnes et des peuples différents", en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques, qui débuteront la semaine prochaine. "Que les athlètes soient des modèles de paix", a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d'une "trêve olympique". Cependant, en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale et à l’absence de gouvernement disposant d’une majorité, la candidature des Alpes françaises pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2030 n’a pas pu fournir deux documents exigés par l’organisation olympique. Le CIO a toute latitude pour reporter le vote, par exemple en convoquant une session extraordinaire à l’automne dès que les garanties françaises (la garantie de livraison des Jeux, qui doit être signée par le premier ministre, et la «contribution de partenariat au budget d’organisation» entre l’État et les deux régions Rhône Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur) seront entre ses mains (https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/21/jo-2030-le-cio-temporise-face-aux-incertitudes-pour-les-alpes-francaises_6254362_823448.html).
"Prions, frères, pour la paix. N'oublions pas l'Ukraine, la Palestine, Israël, le Myanmar martyrisés... N'oublions pas que la guerre est toujours une défaite ", a-t-il conclu. Les attaques continuent entre Ukraine et Russie, cette dernière a a revendiqué la prise de deux villages dans l’Est de l’Ukraine (https://www.ladepeche.fr/2024/07/21/direct-guerre-en-ukraine-la-france-denonce-la-condamnation-revoltante-par-la-russie-du-journaliste-americain-evan-gershkovich-12094617.php), alors qu’Israël continue d’intensifier ses frappes meurtrières sur la bande de Gaza. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a notamment annoncé son intention «d’augmenter la pression» militaire sur le Hamas (https://www.sudouest.fr/international/moyen-orient/israel/guerre-a-gaza-les-raids-israeliens-se-poursuivent-sur-gaza-au-moins-24-morts-selon-les-secours-20633722.php), et au Myanmar, les combats s’intensifient dans l’État Rakhine (ouest du pays) depuis juin. Ils ont repris dans l’État Shan (nord). Tous visent l’armée birmane, la Tatmadaw, de plus en plus acculée depuis le coup d’État de février 2021 du chef de l’armée Min Aung Hlaing. Même si elle perd du terrain et des hommes, la Tatmadaw dispose encore de moyens d’action importants, notamment pour s’en prendre aux civils et frapper les forces de la résistance (https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/birmanie-larmee-na-jamais-ete-aussi-faible-mais-elle-reste-extremement-dangereuse-20240628_NK6GBECR4RDRDBHTHK2TYEJVEA/).
Hier, le pape François a accepté la démission de Mgr Óscar Augusto Múnera Ochoa du Vicariat apostolique de Tierradentro, une région située au sud-ouest de la Colombie où vivent des communautés indigènes, mais la brève communication publiée samedi par le Vatican ne détaille pas les raisons qui ont conduit le pontife à accepter la démission de Múnera Ochoa du Vicariat auquel il avait été nommé en juillet 2015, mais celle-ci vient après la publication en 2023 par les journalistes Juan Pablo Barrientos et Miguel Ángel Estupiñán du livre «Les archives secrètes», un livre qui contient une liste de noms de 569 prêtres, dont Múnera Ochoa, interrogés pour des allégations d'abus sexuels et les récits d'une douzaine de victimes (https://www.vozdeamerica.com/a/papa-francisco-acepta-renuncia-de-sacerdote-colombiano/7706246.html).
Jesús Bastante nous apprend aussi ce dimanche dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/Roma-medio-Marcial-Maciel-abusos-legion-cristo_0_2690130963.html) que pendant un demi-siècle, le Vatican était au courant des excès de Marcial Maciel, sans rien faire. Rome connaissait les addictions du fondateur de la Légion du Christ à la morphine, sa double vie et ses relations avec les séminaristes, et en effet, en 1956, Pie XII l'a démis de la direction du mouvement qu'il avait fondé en 1941, mais le cardinal Giuseppe Pizzardo, numéro 2 de la puissante Congrégation pour la doctrine de la foi n'a pas pu aller plus loin, car il avait un grand protecteur au Vatican, mais aussi en raison des recommandations et des interventions de personnalités de haut rang. Mais la mort de Pacelli, en 1958, et d'autres intrigues, permirent à Maciel de reprendre la direction de la Légion au début de 1959, étant nommé «apôtre de la jeunesse» par Jean-Paul II. Ce n'est qu'en 2006 que Benoît XVI a exhorté Maciel à une vie de silence et de prière.
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