"Processus ouvert"
Publié le 24 Octobre 2024
domradio.de montre ce jeudi 24 octobre 2024 que Mgr Stefan Oster ne reconnaît aucun «agenda caché» lors du Synode mondial de Rome. Il a salué l'échange ouvert. Il a déclaré mercredi à la chaîne de télévision religieuse EWTN : «Je suis honnêtement convaincu qu’il s’agit d’un processus ouvert.»
"Vous pouvez voir que tout ce dont nous avons discuté a été intégré." Les sujets sensibles dont on aime discuter en Allemagne ont été confiés à des groupes d'étude. Mais dans l’ensemble, presque tout le monde dans la salle synodale est actuellement satisfait du texte sur le thème de la synodalité. «Nous pratiquons l'écoute», a expliqué l'évêque de Passau à Rome. En outre, il est important de rendre les actions de l'Église transparentes, d'être responsable en tant que leader et d'évaluer ses propres actions.
Oster rapporte des «rencontres emphatiques et retentissantes» avec des membres du synode du monde entier. Un Sud-Coréen a raconté comment vivent les chrétiens en Corée du Nord. Un membre du synode du Népal a déclaré qu'il pourrait être emprisonné s'il convertissait quelqu'un à la foi chrétienne. Et un prêtre du Nigeria a raconté comment se portaient les habitants du nord de son pays, exposés à la terreur islamiste.
Mgr Stefan Oster semble répondre à Christopher White (correspondant du Vatican «National Catholic Reporter») qui dans une interview à domradio.de (https://www.domradio.de/artikel/vatikanreporter-kritisiert-kommunikationsstil-des-heiligen-stuhls) dit que «la transparence est en effet très importante» et «qu'il serait très utile pour le processus lui-même si nous entendions davantage de débats extérieurs», tout en signalant que «L'une des tendances que nous constatons en tant que journalistes, par exemple, est que les participants aiment minimiser les disputes et les conflits», alors qu’en réalité «ce n'est pas le cas d'un synode et aucun conseil n'a jamais été adopté sans contestation et discussion».
Pour la stratégie de communication qu'il trouve mauvaise, il signale qu’«il y aurait même des groupes de travail externes, ce sinistre groupe de cinq personnes travaille dans le plus grand secret. Ceci est contre-productif pour l’ensemble du processus synodal, si l’on prend le Vatican au mot. L’objectif est de créer la confiance, non seulement entre les délégués, mais dans toute l’Église. La transparence est tout simplement la meilleure voie pour un projet comme celui-ci.»
Il pense que «les grands problèmes qui préoccupent l’Église en Allemagne existent également aux États-Unis. Une église qui a perdu beaucoup de réputation à cause des différents scandales d’abus. Après des décennies de gros titres de presse, les gens réalisent peu à peu que l’Église ne peut pas continuer ainsi. Plus de responsabilité pour les laïcs, une meilleure inclusion des femmes dans l'Église, plus d'ouverture pour les catholiques LGBTQ, ce sont autant de questions qui existent en Allemagne, aux États-Unis et, si l'on regarde les retours du synode, dans l'Église mondiale tout entière. La question des femmes se pose sur tous les continents; elle ne concerne pas seulement le monde occidental. Sur ces questions, les citoyens du monde entier réclament que des mesures soient enfin prises.»
Et il «pense que de nombreux croyants aux États-Unis ont également suivi de très près le chemin synodal en Allemagne et y voient un signe d'espérance. Le Synode mondial est considéré comme un pas nécessaire dans la bonne direction sur cette voie». Et «En fin de compte, je dirais que les vrais catholiques qui vont à la messe le dimanche sont beaucoup moins intéressés par la politique des grandes églises qu’on pourrait le penser. La plupart des gens s’intéressent à ce qui se passe dans leur communauté. Mais la résistance contre le synode et aussi contre François est toujours réelle. Une grande partie vient du monde anglophone et n’est renforcée que par les grands médias dotés de beaucoup d’argent».
la-croix.com (https://www.la-croix.com/religion/texte-integral-dilexit-nos-encyclique-pape-francois-telechargez-sacre-coeur-20241024) nous montre enfin que la nouvelle encyclique publiée ce jeudi 24 octobre, la quatrième du pontificat du pape François, est consacrée à la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Dans les 130 pages de ce texte, le pape approfondit cette spiritualité popularisée au XVIIe siècle par les apparitions de Paray-le-Monial et la présente comme un remède aux maux de nos sociétés contemporaines. Par ce long document spirituel, le pape réactualise une forme de piété qui s’était quelque peu perdue au XXe siècle qui doit se traduire par un souci des autres et constitue un remède aux structures ecclésiales «obsolètes» et aux diverses formes de «fanatisme» (https://cruxnow.com/vatican/2024/10/in-new-doc-pope-invokes-sacred-heart-as-remedy-to-ecclesial-fanaticism).
Sous cette figure du cœur de Jésus, le pape François revisite ainsi les grandes thématiques qu’il développe depuis onze ans. Il en profite pour réhabiliter la piété populaire, qu’il considère comme une forme de théologie à part entière, et appelle à ne pas individualiser cette dévotion en l’inscrivant dans un cadre communautaire et missionnaire. À certaines dérives que le pape décrit comme l’émergence d’un jansénisme d’un genre nouveau, comme aux tentations de privilégier des «réformes structurelles dépourvues d’Évangile», il oppose la dévotion au Sacré-Cœur, sa douceur et son humilité.
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