Pour une ex-Supérieure générale : L'ordination comme diaconesse était l'objectif minimum du Synode mondial
Publié le 22 Novembre 2024
katholisch.de nous montre ce vendredi 22 novembre 2024 que l’«objectif minimal» de l’ordination des femmes comme diacres n’a pas été atteint lors du Synode mondial de Rome. Selon sœur Edith-Maria Magar, cela montre que ce qui est "possible" dans l'Église catholique est souvent très limité, a déclaré à l'hebdomadaire autrichien "Die Furche" l'ancienne Supérieure générale (2012 à 2024) des Sœurs franciscaines de Waldbreitbach (Rhénanie-Palatinat) avant une réunion de l'Ordre à Vienne. Lors de leur conférence annuelle (du 25 au 28 novembre), les communautés religieuses d'Autriche se concentreront sur «l'art du possible». Selon un article paru dans le document final du Synode mondial, la franciscaine voit également de nombreuses possibilités et opportunités pour les conférences épiscopales nationales d'établir des formats synodaux crédibles dans leurs domaines de responsabilité. À titre d'exemple, elle a cité la création d'un Conseil synodal en Allemagne, qui avait été longtemps bloquée par Rome.
Magar a dit littéralement : «Pendant des siècles, les religieuses ont prouvé qu'elles étaient qualifiées et capables de diriger des institutions complexes.» Elles gèrent les institutions sociales, sanitaires et éducatives appartenant à l'ordre. Il est souligné à plusieurs reprises que les postes de direction devraient être ouverts aux femmes. "Mais on nous refuse l'accès aux offices d'ordination auxquels ne sont pas seules appelées les religieuses", a expliqué la religieuse franciscaine. Pour elle, «l’art du possible» consiste à «saisir chaque recoin qui s’offre à nous les femmes». Cette demande a finalement conduit le président de la Conférence épiscopale allemande (DBK) à présenter la demande d'ordination sacramentelle des femmes diacres à la Conférence épiscopale, aux réunions du Chemin synodal et au Synode mondial à Rome.
Et selon le théologien Paul Zulehner, l'époque d'une Église de service confortable touche à sa fin face à un "monde vacillant", elle «ne sera plus cléricale mais plutôt synodale, qui ne sera plus basée sur l'ordination mais plutôt sur le baptême» et va s'appuyer sur les nombreuses personnes qui acceptent leur appel de Dieu et sont prêtes à consacrer du temps, de l'imagination et de l'énergie au mouvement de Jésus. La communauté ecclésiale du futur ne sera plus un chant sacerdotal solo, mais plutôt un «chant choral orchestré». Il souhaite voir davantage de «cochons truffiers pastoraux» dans l’Église (https://www.katholisch.de/artikel/57727-theologe-zulehner-umbau-der-katholischen-kirche-unausweichlich).
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