Coup d'État "synodal" du pape François, qui nomme deux femmes au conseil ordinaire du Secrétariat du Synode
Publié le 13 Décembre 2024
Jesús Bastante nous montre ce vendredi 13 décembre 2024 qu’il n'y a aucun retour en arrière sur la présence des femmes au Synode des évêques. C'est du moins la volonté du pape François, qui a nommé par désignation papale les quatre membres du Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode, l'organe qui «jouera un rôle fondamental tant dans la conduite de ce processus synodal sur la synodalité que dans la préparation du prochain Synode», et qui se réunira pour la première fois le 17 décembre, comme l'a annoncé le Saint-Siège. Parmi les nouveaux membres du conseil figurent Sœur Simona Brambilla, secrétaire du Dicastère pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique (Italie), et María Lía Zervino, membre du Dicastère pour les évêques (Argentine). Deux femmes, une consacrée et une laïque qui, comme le souligne le Vatican, rejoignent le reste des membres, élus dans la XVe Congrégation générale de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, le 23 octobre, pour un total de 17 participants, auxquels se joindront le président du dicastère chargé du thème du prochain Synode, qui n'a pas encore été décidé.
"Avec les modifications de l'article 10 de l'Instruction sur la célébration des Assemblées synodales et l'activité du Secrétariat général du Synode des Évêques, ratifiée par le Saint-Père le 17 octobre 2024, le nombre total des membres est de 17 : 12 de qui ont été élus lors de l'assemblée d'octobre parmi les évêques diocésains/éparchiaux ou équivalents (1 des Églises catholiques orientales, 1 des Océanie, 2 respectivement d'Amérique du Nord, d'Amérique latine, d'Europe, d'Afrique et d'Asie). Parallèlement, les quatre membres de nomination pontificale ne sont plus nécessairement des évêques." Cette dernière phrase est particulièrement pertinente, car elle officialise que la réforme du Synode n'est pas temporaire : il faut désormais parler du Synode et non plus exclusivement du Synode des évêques. Les deux autres choisis par le pape sont deux cardinaux, Hollerich et l'archevêque de Turin, Roberto Repole.
Et dans une lettre adressée à l’archevêque métropolitain de Syracuse, Mgr Francesco Lomanto, et à la communauté archidiocésaine, à l'occasion de la translation temporaire du corps de sainte Lucie, le pape rappelle que le simulacre de leur sainte patronne, «exprime vigoureusement la dignité et la capacité, que les femmes chrétiennes portent aujourd'hui encore au centre de la vie sociale, ne laissant aucun pouvoir mondain enfermer leur témoignage dans l'invisibilité et le silence» et «Nous avons besoin du travail et de la parole des femmes dans une Église ouverte, qui soit levain et lumière dans la culture et la coexistence», martèle-t-il. Et cela d'autant plus au cœur de la Méditerranée, berceau de la civilisation et de l'humanisme, tragiquement au centre d'injustices et de déséquilibres, ajoute l’évêque de Rome (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-12/le-martyre-de-sainte-lucie-de-syracuse-eduque-a-la-compassion.html).
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