Accusations de violences sexuelles contre l'abbé Pierre : le président de la Conférence des évêques a demandé à la justice d'ouvrir une enquête

Publié le 17 Janvier 2025

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent qu’Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France, a annoncé vendredi 17 janvier 2025 sur RMC qu'il avait "saisi la justice" pour lui demander d'ouvrir une enquête sur l'abbé Pierre. "J'ai écrit un signalement [afin de] pouvoir enquêter sur d'éventuels autres victimes ou éventuels complices", a-t-il ajouté.

 

Le représentant de l'Église a redit son "horreur" après les nouvelles révélations de violences sexuelles cette semaine visant le prêtre. Dans un communiqué, la Conférence des évêques de France précise que ce signalement a été fait "pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs" afin que le parquet "apprécie l'opportunité d'ouvrir une enquête" pour déterminer comment les faits "ont pu ne pas être signalés à la justice pendant toutes ces années". Rappelant qu'il avait déjà demandé en septembre l'ouverture des archives de l'Église sur l'abbé Pierre, Eric de Moulins-Beaufort a expliqué qu'il fallait aller "jusqu'au bout de la vérité", après les révélations du cabinet Egae et la diffusion de deux documentaires télévisés sur l'abbé Pierre cette semaine (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/01/17/abbe-pierre-le-president-de-la-conference-des-eveques-de-france-a-saisi-la-justice_6502667_3224.html).

 

Dans un rapport publié lundi, l'abbé Pierre, mort en 2007, est visé par neuf nouvelles accusations de violences sexuelles, dont un viol sur mineur et des faits concernant des membres de sa famille. Il s'agit du troisième rapport du cabinet mandaté par Emmaüs pour faire la lumière sur les agissements d'Henri Grouès (son vrai nom). Ces nouvelles révélations portent à 33 le nombre de témoignages le visant. Parmi les nouvelles révélations, une membre de la famille de l’abbé Pierre assure avoir subi de sa part des «contacts sexuels sur ses seins et sa bouche à la fin des années 1990». Un autre témoignage fait état d’un «acte sexuel avec pénétration sur un garçon mineur».

 

«Tout cela mis bout à bout dessine le portrait d’un prédateur», avait estimé lundi Tarek Daher, délégué général d’Emmaüs France. «À chaque rapport du cabinet, on franchit un seuil dans la découverte de ce qu’il a pu faire», et «une sorte de système qu’il semble avoir construit», a déploré M. de Moulins-Beaufort (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/01/17/abbe-pierre-le-president-de-la-conference-des-eveques-de-france-a-saisi-la-justice_6502667_3224.html).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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