Les victimes d'abus demandent une indemnisation à un fonds indépendant

Publié le 14 Janvier 2025

katholisch.de nous montre ce mardi 14 janvier 2025  qu’il y a 15 ans, de nombreux cas d'abus ont été rendus publics au Collège Canisius de Berlin. Cela a déclenché un scandale d’abus à l’échelle nationale. De nombreuses victimes continuent de penser qu’elles ne sont pas suffisamment indemnisées, et ont réclamé des indemnisations plus élevées. Le porte-parole de l'initiative Eckiger Tisch, Matthias Katsch, a notamment proposé mardi à Berlin que le processus de reconnaissance des Églises soit transformé en un fonds de compensation indépendant de l'Église.

 

La commissaire fédérale aux abus, Kerstin Claus, s'est récemment prononcée en faveur de la création d'une fondation destinée à indemniser les victimes d'abus. Cela pourrait alors apporter un soutien concret aux personnes concernées, qu'elles aient été maltraitées au sein de l'Église catholique ou, par exemple, par des membres de leur famille. En outre, une telle fondation rendrait possible une culture sociale de reconnaissance et de mémoire. L'initiative Eckiger Tisch réclame en revanche un fonds d'indemnisation spécifiquement destiné aux victimes d'abus dans l'Église catholique. Les personnes concernées des écoles jésuites se sont rassemblées dans le cadre de l'initiative Eckiger Tisch.

 

Suite à la découverte de ces cas au Collège Canisius de Berlin, l'Église catholique a commandé une étude sur les abus dans ses rangs et l'a publiée en 2018. En collaboration avec Johannes-Wilhelm Rörig, alors commissaire aux abus du gouvernement fédéral, l'évêque Stephan Ackermann, alors commissaire aux abus de la Conférence épiscopale allemande, a signé en 2020 une déclaration commune pour lutter contre les abus. Des paiements ont également été effectués en reconnaissance des souffrances endurées. Ces dernières années, les personnes victimes d'abus dans l'Église catholique ont reçu en moyenne 22 150 euros de la Commission indépendante pour la compréhension. Dans environ 1,3 pour cent des cas, les personnes concernées ont reçu plus de 100 000 euros.

 

Il y a eu plusieurs poursuites civiles récentes dans lesquelles des victimes d'abus ont intenté une action en justice contre l'Église pour dommages et intérêts. En juin 2023, le tribunal régional de Cologne a statué, dans le cadre du premier procès de ce type, que l'archidiocèse de Cologne devait verser 300 000 euros à une personne concernée. Cette décision révolutionnaire a été suivie par d’autres poursuites similaires à l’échelle nationale. Dans certains cas, les diocèses ont eu recours à la possibilité de suspendre les délais de prescription dans les actions en justice visant à obtenir réparation pour douleur et souffrance. «Si les évêques veulent vraiment que le montant des prestations soit basé sur ce que décident les tribunaux civils, ils devront à l'avenir renoncer à l'instrument de la prescription, qui a jusqu'à présent empêché de nouvelles décisions en faveur des personnes concernées.», dit Katsch. L'Eckiger Tisch est favorable à une suspension temporaire du délai de prescription dans les poursuites en réparation de la douleur et de la souffrance. Le commissaire Claus critique cette situation, car l'expérience a montré que seules quelques personnes concernées pouvaient fournir la preuve de leur suspension.

 

Le père jésuite Klaus Mertes, ancien recteur du Collège Canisius, vers qui se sont tournés trois anciens élèves du lycée suite à leurs expériences d'abus en 2010, a honoré mardi les anciens élèves pour leur contribution à la lutte contre les abus sexuels dans l’Église catholique. "Sans eux, je n'aurais pas pu progresser davantage dans le traitement. C'est pourquoi je leur en suis encore reconnaissant aujourd'hui." Pendant ce temps, le psychiatre de Mannheim, Harald Dressing, s'est prononcé en faveur d'une étude en champ noir qui examinerait les cas d'abus dans les Églises catholique et protestante. L'habillage a fonctionné sur les deux études. Dans le WDR 5, il a souligné que les deux études n'étaient pas comparables car des dossiers plus complets pourraient être utilisés pour enquêter sur des cas dans l'Église catholique.

 

Enfin, Mertes souhaite qu’«En ce qui concerne l’Église universelle, j’espère que dans 15 ans nous serons à la veille d’un Concile Vatican III dans lequel les grandes questions qui ont été levées des tabous par le scandale des abus seront sérieusement examinées et entraîneront des conséquences concrètes. En ce qui concerne l'Allemagne, je souhaiterais que dans 15 ans, la question de l'indemnisation soit résolue de manière satisfaisante par une institution indépendante et généralement reconnue - pour toutes les personnes touchées par des abus sexuels, et pas seulement pour celles qui œuvrent dans le contexte de l'Église» (https://www.katholisch.de/artikel/58840-mertes-missbrauch-wird-die-kirche-auch-in-15-jahren-noch-beschaeftigen).

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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