Santé du pape : au Vatican, une gouvernance en pointillé en l’absence du pape François

Publié le 26 Février 2025

Camille Dalmas (Agence I.Media) nous montre dans la-croix.com nous montre ce mercredi 26 février 2025 que même depuis l’hôpital Gemelli, où il reçoit des soins depuis le 14 février, le pape François continue de diriger l’Église et la Curie romaine. Chaque jour, les dernières décisions du pape continuent à tomber dans le bulletin officiel. «Beaucoup de nominations ont été planifiées à l’avance, mais cela reste un signe visible qu’il continue à assumer sa charge depuis l’hôpital», explique une source vaticane. Car bien qu’affaibli et enjoint au «repos absolu» par ses médecins, le pape François ne lâche pas les rênes du pouvoir. Même diminué par la maladie, il reste «souverain», a rappelé son chirurgien à des journalistes qui lui demandaient si une telle rencontre était opportune.

 

Cependant, les incertitudes liées à l’avenir de son pontificat pèsent sur le rythme de travail actuel des 4800 employés au Vatican. «Pour la plupart d’entre nous, c’est comme si rien n’avait changé, tout ce que nous faisons ne dépend pas du pape», assure l’un d’eux. Avec le fonctionnement actuel, le pape peut continuer à gouverner, en restant plusieurs semaines à l’hôpital, assure une source. Car hormis les dossiers importants qui doivent passer par lui, le travail continue à se faire : il peut déléguer la célébration des messes, notamment celles du Carême et de la Semaine sainte, comme il l’a fait à plusieurs reprises. Cependant, dans le climat d’incertitude actuel, il est «impossible» de lancer de nouveaux projets, de prévoir d’éventuels voyages comme celui à l’étude en Turquie pour l’anniversaire du concile de Nicée. «Tout cela devra attendre d’être présenté à François… voire à son successeur», avance un employé du Vatican. Dans ce contexte, au Palais apostolique, certains parlent de «faux rythme» et d’atmosphère «à la fois calme et tendue». Une longue période d’incertitude sur la gouvernance de l’Église pourrait à terme poser problème.

 

Cependant, katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/59784-aufregung-um-moegliches-treffen-von-papst-franziskus-und-kardinaelen) nous montre que lundi, il a pris une décision qui, dans d’autres circonstances, n’aurait pas fait grand bruit. Mais au vu de la grave maladie du pape, cette situation a attiré l'attention des observateurs du Vatican. Et cela est dû à la démission de son prédécesseur Benoît XVI. Il y a presque exactement douze ans. Le nombre de changements de personnel, approuvés par le pape et publiés quotidiennement dans le Bulletin de la Salle de Presse du Vatican, ne montre aucun signe de diminution. Le Vatican a publié mercredi la décision du pape de créer une commission chargée de collecter des dons pour le Vatican. En outre, les discours papaux préparés pour les audiences générales et la prière du dimanche à midi sont continuellement publiés, même si ceux-ci n'ont actuellement pas lieu en raison du séjour à l'hôpital. Les rendez-vous prévus du pape continuent d'être annulés uniquement «à vue». La fatigue au bureau est différente. Il y a donc actuellement peu d’éléments suggérant que le consistoire convoqué serve à d’autres fins que la préparation des canonisations. Au fait, il n'y a pas encore de date pour la réunion.

 

Du point de vue canonique, une hospitalisation papale n’a de fait aucune conséquence sur la gouvernance du Vatican : le pape François continue de disposer du pouvoir «plénier» que prévoit sa mission – et ce jusqu’à sa mort, ou sa renonciation. «Le pape reste le pape même à l’hôpital, peu importe sa santé», explique un canoniste. Et même s’il n’était plus en mesure de gouverner physiquement ou mentalement, le droit canonique se trouverait dans une zone grise, le pontife étant, théoriquement, le seul à pouvoir effectivement se démettre. Malgré des conditions cliniques toujours décrites comme «critiques» par le Saint-Siège, le pape François ne semble pas affronter un tel scénario actuellement : lundi 24 février, il a même reçu les plus hauts responsables de la secrétairerie d’État – les numéro deux et numéro trois du Vatican –, le cardinal Pietro Parolin et Mgr Edgar Pena Parra. «La secrétairerie d’État est le seul canal dont il dispose actuellement pour communiquer avec la Curie», confie un employé.

 

Enfin, Jesús Bastante nous montre dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/pendientes-resultados-TAC-Francisco-pronostico_0_2756124375.html) que le pape François a passé une nuit tranquille, a pris un petit-déjeuner normal et n'est pas au lit mais sur le canapé, "en bon état", et attend de connaître les résultats du scanner qu'ils ont fait hier soir et qui seront probablement connus aujourd'hui. Avec toute la prudence nécessaire, on peut être optimiste quant au fait que les médecins qui soignent le pape lui donneront le pronostic réservé qui, «par précaution», reste en vigueur. De son côté, et après Parolin et Tagle, ce sera le doyen du Collège des cardinauxGiovanni Battista Re, qui sera chargé de conduire le troisième rosaire pour la santé du pape François, qui sera célébré ce soir à 21h0 sur la place Saint-Pierre, comme annoncé par la Secrétairerie d'État.

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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