Des évêques dénoncent une pente «dangereuse» et «mortifère» dans une lettre aux parlementaires
Publié le 26 Mai 2025
La rédaction de ledauphine.com avec l’AFP nous montrent que les évêques d'Île-de-France, dont l'archevêque de Paris Laurent Ulrich, ont écrit ce lundi aux parlementaires de leur région pour dénoncer la «pente infiniment dangereuse et mortifère» qu'ouvre selon eux le texte de loi sur l'aide à mourir qui doit être voté en première lecture mardi à l'Assemblée nationale, car «La mort donnée ne peut pas être un soin», affirment les 11 prélats, dont l'archevêque de Paris Laurent Ulrich, dans cette lettre envoyée aux députés et sénateurs d'Île-de-France. Ils soulignent leur «opposition la plus vive et la plus fondamentale à l'euthanasie et au suicide assisté».
Les évêques s'inquiètent pour les plus fragiles ou les plus pauvres qui pourraient être «les premiers à se laisser persuader qu'ils sont de trop dès qu'ils seront âgés, malades». Redoutant un texte finalement «peu encadré», ils dénoncent la «stratégie revendiquée de ceux qui comptent, chaque année, demander à étendre progressivement le champ d'application» de la loi pour permettre «l'euthanasie ou le suicide assisté des mineurs, des personnes malades d'Alzheimer, etc.». Ils rappellent que l'actuelle loi Claeys-Leonetti «propose des solutions concrètes, équilibrées, exigeantes et humaines», mais qu'«elle reste insuffisamment connue et appliquée». «S'il s'agit de protéger les plus faibles d'entre nous de souffrances terribles, pourquoi ne pas se tourner résolument, d'abord, vers [les] soins palliatifs ?», demandent-ils.
Le 19 mai déjà, la Conférence des évêques de France (CEF) avait incité les fidèles à agir, notamment en interpellant les parlementaires. Les responsables français des principaux cultes avaient eux alerté le 15 mai sur de «graves dérives» et le «basculement radical» découlant selon eux de cette proposition de loi.
Cependant, les députés, qui se prononceront définitivement sur les deux propositions de loi (l'aide à mourir, mais aussi les soins palliatifs) le 27 mai, ont ainsi approuvé samedi 24 mai, au cours de débats globalement sereins, la création d'un "droit à l'aide à mourir", dans le cadre des débats sur la proposition de loi sur les soins palliatifs, ils ont approuvé la création d'un "droit opposable" à ces soins, et ont aussi approuvé la création d'un délit d'entrave à l'accès à l'aide à mourir, tout en renforçant la peine encourue (https://www.franceinfo.fr/societe/euthanasie/fin-de-vie-les-deputes-voteront-mardi-27-mai-sur-la-creation-d-un-droit-a-l-aide-a-mourir_7270044.html).
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