Publié le 7 Août 2021

Comme le signale Youna Rivallain dans la-Croix.com ce samedi 6 août 2021, le dimanche 15 août, la chaîne de télévision C8 consacrera plus de 12 heures de son antenne à des programmes en lien avec la religion catholique, en diffusant notamment la messe de l’Assomption à 11 heures à une messe du 15 août dite par Monseigneur Frédéric Rey, évêque de Fréjus-Toulon, connu pour son conservatisme, en direct depuis Cotignac, précédée à 10h30 d'un plateau animé par les journalistes Louis Daufresne, de Radio Notre Dame, et Véronique Jacquier, journaliste à Sud Radio et chroniqueuse dans "L'heure des pros 2" de Pascal Praud sur CNews, suivie d’un téléfilm en deux parties sur la vie de Jean-Paul II à 13 h 05, porté par Jon Voight et revenant sur la vie du célèbre pape polonais qui le 9 juin, n'avait alors réuni en prime time que 363 000 téléspectateurs, soit 1,8% du public, un faible score pour la chaîne gratuite du groupe Canal+, d’un film sur Mère Teresa à 17 heures,  une autre mini-série en deux parties revenant cette fois sur la vie de la célèbre missionnaire catholique, sa précédente programmation est encore plus récente puisque qu’elle a été proposé le 18 juillet dernier sur C8 en prime time, et la fiction avait alors réuni 441 000 curieux et 2,3% du public, puis d’un programme sur Saint Philippe Néri à 20 h 30 du nom d'un prêtre du XVIe siècle fondateur de la congrégation de l'Oratoire. Il s'agira cette fois d'un téléfilm datant de 2010, réalisé par Giacomo Campiotti, et diffusé sur la Raï italienne (https://www.ozap.com/actu/programmation-le-tres-catholique-dimanche-15-aout-de-c8/606948).  

 

Une programmation qui fait réagir, d’autant que la chaîne diffuse le 16 août un film anti-avortement. Comme le montre madmoizelle.com dans son article du lundi 2 août (https://www.madmoizelle.com/unplanned-c8-va-diffuser-un-film-anti-ivg-dans-le-plus-grand-des-calmes-1185551) Unplanned (Non planifié) est un long-métrage américain sorti en 2019 et basé sur des faits réels. Il raconte l’histoire d’Abby Johnson, une employée d’un Planning familial aux États-Unis qui devient militante anti-avortement. Lors de sa sortie aux États-Unis, seule la chaîne conservatrice Fox News avait accepté de diffuser la bande-annonce du film, racontait Télérama en avril 2019; les autres auraient refusé en raison de «la nature sensible du sujet». En France, Unplanned n’a été distribué que par Saje, une plateforme de films chrétiens. Ultra-manichéen, ce navet financé par l’Église évangélique a tout de même trouvé son public. Le film a déjoué les critiques et engrangé 12 millions de dollars de recettes dès la deuxième semaine après sa sortie, en mars 2019. Dieu sait que c’était pas gagné, vu le pitch et le manque d’engouement de la part des diffuseurs. Le vice-président de Donald Trump, Mike Pence, est venu à la rescousse en vantant le film sur Twitter. Cette prise de position est d’autant plus grave que la fiction comporte de nombreuses contre-vérités. La diffusion du film par C8 a suscité l’indignation au sein même de la chaîne.

 

C8 a tenté ensuite un timide avertissement. "Un film qui a suscité la polémique en adoptant le point de vue des militants anti-avortement", prévient la chaîne en plein repositionnement "feel good", dans son bulletin des programmes (https://www.ozap.com/actu/programmation-le-tres-catholique-dimanche-15-aout-de-c8/606948). Le mal est déjà fait. Il vaut mieux voir le Jour du Seigneur sur France 2 qui permettra de voir un programme beaucoup plus intéressant et instructif que cette programmation de C8.

 

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Publié le 6 Août 2021

Jordi Pacheco nous montre sur religiondigital.org ce vendredi 6 août 2021 que face au grave problème de conscience et de crédibilité que représente pour l'Église catholique les abus sexuels sur mineurs en son sein, l'institution continue de réfléchir aux moyens de lutter contre ce fléau. Le dernier à s'exprimer à cet égard fut le jésuite allemand Hans Zöllner, l'un des plus grands experts dans ce domaine. Réfléchissant à la manière dont l'Église pourrait garantir un contrôle plus efficace des pédophiles condamnés dans ses propres rangs, le président du Centre pour la protection des mineurs de l'Université pontificale grégorienne propose d'imaginer une sorte de «prisons ecclésiastiques» pour les criminels.

 

Dans une interview avec religion.ORF.at recueillie par Katholish.de, Zöllner a suggéré qu'une fois la peine de prison purgée, les membres du clergé accusés d'abus pourraient être volontairement accueillis, soignés et également strictement contrôlés pour empêcher de nouvelles attaques. Conscient que ces agresseurs ont de nombreuses possibilités de récidive, le psychologue et prêtre fonde également sa proposition sur des expériences positives aux États-Unis, où ces centres ont été activés où des criminels "accepteraient d'aller dans une maison comme celle-ci parce qu'ils savent qu'ils seront contrôlés."

 

Zöllner a décrit ces installations dans des "zones éloignées", des installations "similaires à une prison" dans le sens où il y aurait "des restrictions claires sur la sortie et le contact avec l'extérieur". Selon le jésuite, le contrôle, définissant exactement ce qu'ils peuvent et ne peuvent pas faire, est "l'un des outils les plus importants avec les agresseurs à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église".  Cependant, pour Zöllner, cette initiative ne pourrait être efficace que dans les sociétés occidentales «hautement spécialisées», comme l'Europe, les États-Unis ou le Canada. «Dans d'autres parties du monde, où la responsabilité de la communauté est plus importante, les paroisses ou les communautés spirituelles pourraient assumer ces tâches», dit le jésuite.

 

Si cette procédure était appliquée, il y aurait un dilemme que Zöllner n'ignore pas : si des criminels sont expulsés de l'Église, comme ce serait tout à fait commode, cela impliquerait que l'institution n'y aurait plus accès, ce qui empêcherait donc leur contrôle ou surveillance. Mais, ce serait la justice civile qui s’en occuperait comme l’avait souhaité le père Gerald Fitzgerald, fondateur des Serviteurs du Paraclet, un ordre créé en 1947 pour s'occuper des prêtres à problèmes, qui a écrit régulièrement aux évêques des États-Unis et aux fonctionnaires du Vatican, y compris le pape, pour leur dire que de nombreux agresseurs sexuels dans le sacerdoce devraient être laïcisé immédiatement, et il souhaitait les mettre dans une île de la Barbade, près de Carriacou, dans les Caraïbes, afin qu’ils n’approchent plus d’enfants (https://www.ncronline.org/news/accountability/bishops-were-warned-abusive-priests).

 

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Publié le 5 Août 2021

Jordi Pacheco nous montre dans religiondigital.org ce jeudi 5 août 2021 que le système de valeurs de la société change au fil des générations. En ce sens, les pratiques spécifiques des rôles de genre ont connu une évolution considérable au cours des dernières décennies. La société d'aujourd'hui est beaucoup plus sensible à cette question qu'elle ne l'était il y a tout juste un demi-siècle. Ainsi, toute institution qui continue à représenter le paradoxe patriarcal répond à une conception anachronique de la réalité et se situe en marge, dans «l'au-delà de la société»

 

C'est l'idée défendue par les théologiens Hans-Joachim Sander et Rainer Bucher dans la brochure théologique feinschwarz.net. Pour se référer à la réalité actuelle de l'Église catholique, ils jugent inapproprié de parler d'une crise de l'Église. Ils préfèrent penser qu'il s'agit d'une «érosion de l'institution qui avait été annoncée il y a longtemps». Et en tant que coupable de cette érosion, les questions de droits de l'homme sont en grande partie à blâmer.

 

Au-delà des discriminations fondées sur le sexe, c'est-à-dire l'inégalité de traitement des femmes, l'«ordre de gouvernement cléricano-étatique au sein de l'Église» serait également en conflit, selon les théologiens, avec la manière dont les normes des droits de l'Homme sont perçues par un bon partie de la société d'aujourd'hui.

 

Le fait de refuser l'accès aux «positions les plus ecclésiastiques de décision et de représentation », selon les théologiens, va à l'encontre de la fonction fondamentale de l'Église, qui devrait être une institution de salut, mais aux yeux de beaucoup c'est le contraire. "Cela a un effet à long terme", préviennent-ils, "vous commencez à le remarquer et vous êtes plus que contrarié. Le soupçon bien fondé surgit que là où le salut est propagé, il y a le mal".

 

«Pendant des décennies, des avertissements justifiés ont été émis au sujet de l'auto-tromperie et des utopies qui se sont glissées parmi ceux qui détiennent le pouvoir de décision dans l'Église. L'abus sexuel des prêtres a été dissimulé et le cléricalisme banalisé. Les mythes ont été mis à la place d'une théologie autocritique qui a exposé ses propres erreurs», concluent-ils.

 

Sander et Bucher sont convaincus que tout au long de l'histoire de l'Église, la majorité des pontifes se sont trompés dans leurs décisions dans des domaines où la crédibilité de l'institution a été décidée. "C'est pourquoi il pèse tellement que les dirigeants de l'Église catholique n'ont pas abordé la dictature du relativisme en son sein avec des pratiques démocratiques de débat ouvert, libre et public, mais ont plutôt considéré cette complexité laborieuse comme religieusement incompatible", concluent-ils.

 

Et ces théologiens n’ont pas si tort quand on voit l'Institut catholique de droite Napa essaie d'étendre son influence sur l'Église et la société aux États-Unis. Comme l'a rapporté mercredi le "National Catholic Reporter", l'organisation conservatrice envisage, entre autres, de financer des programmes de formation sacerdotale et politique. De plus, une conférence annuelle pour les entrepreneurs et divers pèlerinages sont prévus. Lors de l'événement de 700 participants, l'évêque de Santa Rosa, en Californie, Robert Vasa, a offert une messe quotidienne de rite ancien. Des orateurs avaient critiqué, entre autres, les inquiétudes du mouvement Black Lives Matter et les débats sur le genre aux USA. L'archevêque à la retraite de Philadelphie, Charles Chaput, s'était également opposé à la compréhension du président Joe Biden de sa foi catholique, tandis que le militant Brent Bozell avait qualifié Biden de "président de l'idéologie de gauche la plus radicale de l'histoire" (https://www.katholisch.de/artikel/30809-rechtskatholisches-institut-will-mehr-einfluss-auf-kirche-und-politik).

L’Église va devoir face à ces mouvements ultra-orthodoxes mélangeant des thèmes catholiques traditionnels avec un ressentiment fulgurant envers les militants de la justice raciale, pour faire avancer une orthodoxie musclée et héroïque face aux soit disant menaces séculaires et à un christianisme libéral aux genoux qu’ils croient faibles. Riches et bien relayés des mouvements comme Napa prétendent être les véritables arbitres de l'identité catholique dans la vie publique, ce qu’ils ne sont pas. Heureusement, l’Église ne les écoute plus.

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Publié le 4 Août 2021

Jordi Pacheco nous montre dans religiondigital.org ce mercredi 4 août 2021 que les modifications introduites par le pape François au Collège des cardinaux ces dernières années reflètent une volonté claire de «déseuropéaniser» l'Église avec la nomination de cardinaux de pays n'appartenant pas au Vieux Continent. Cependant, malgré le fait qu'il s'agisse d'un changement profond au sein de l'institution, Bergoglio aura 85 ans en décembre et il doit encore mettre à jour les règles du conclave, ce qu'il doit faire bientôt s'il veut éviter de plus grands maux dans l'Église. C'est le message lancé par le théologien et historien de l'Église, Massimo Faggioli, dans l'un de ses derniers articles, paru le 20 juillet dans La Croix International. Dans une tentative de réflexion pour répondre aux «questions urgentes» sur le prochain conclave, Faggioli recueille et développe les contributions qu'un autre historien bien connu, Alberto Melloni, a apportées sur le sujet.  

 

Melloni et Faggioli conviennent que «François n'est pas obligé de mettre à jour les règles du conclave», mais ils exhortent le pape à le faire. Pour deux raisons : premièrement, les nouvelles normes promulguées par Bergoglio pour lutter contre les abus sexuels du clergé, qui abordent entre autres l'échec des évêques à agir de manière décisive contre ces actes. "Ce système - souligne Faggioli - peut parfois prendre la forme d'une 'justice punitive' au détriment de l'équité, déclenchée par des pressions extérieures pour réprimer le clergé soumis à la critique publique." La deuxième raison : les changements canoniques du pape François, qui pourraient exposer les cardinaux à des accusations instrumentales. Cela soulève la possibilité qu'ils soient exclus du conclave ou, au moins, de la liste des candidats possibles à la papauté. Ces développements constituent une menace pour la liberté du prochain conclave. Sans quelques changements à la constitution qui régit le conclave, le 21e siècle pourrait signifier le retour d'un formidable pouvoir de veto capable de changer le résultat de l'élection papale. «Un pouvoir de veto qui n'est plus exercé par les monarques catholiques, mais par les nouveaux empires des réseaux sociaux et ceux qui ont le savoir-faire pour les utiliser ou l'intérêt de menacer de les utiliser», prévient Faggioli, s'alignant sur la démarche exprimée par son collègue Melloni.

 

Quatre sont les propositions que les deux historiens ont mises sur la table. La première : intensifier le conclave, c'est-à-dire que tous les cardinaux qui assistent à l'élection doivent obligatoirement rester à la résidence Sainte Marthe (où vit Bergoglio) dès leur arrivée à Rome, au lieu d'attendre que le conclave commence réellement. Deuxième recommandation : que les réunions quotidiennes avant le conclave de tous les cardinaux, y compris les non-électeurs de plus de 80 ans, incluent des réunions dans un cadre confidentiel pour les électeurs uniquement. Troisième proposition : changer la fréquence des votes. Un seul vote par jour pendant les trois premiers jours; deux votes quotidiens pour les trois prochains jours; et quatre au cours des trois jours suivants. Selon Melloni, ces circonstances donneraient aux «différentes factions» du conclave plus de temps pour débattre et soulageraient les cardinaux de la pression des médias pour produire rapidement un nouveau pape. Quatrième proposition : les nouvelles règles devraient donner au cardinal qui a recueilli suffisamment de voix pour devenir pape plus de temps pour prier, réfléchir et examiner sa conscience. Ce fait lui permettrait de réfléchir attentivement s'il y a quelque chose dans son passé (comme lorsqu'il a dû faire face à des cas d'abus) qui pourrait mettre en doute l'élection papale. Cette proposition n'a d'autre but que d'éviter à tout prix les risques d'élections précipitées.

 

«La tentative de Vigano et d'autres de renverser le pape en août 2018 était l'équivalent ecclésiastique de l'attaque du Capitole à Washington le 6 janvier par des partisans de Donald Trump», fait valoir Faggioli pour illustrer la nette division au sein de l'Église catholique américaine en  lien avec le pontificat de Bergoglio. En ce sens, l'historien prévient que lors du prochain conclave, il y aura un vide du pouvoir à Rome qui n'existait pas en août 2018, lors de l'affaire Vigano. «La situation pourrait être beaucoup plus dangereuse que beaucoup ne le pensent. Il est naïf de supposer que ceux qui ont toujours accusé François de ne pas être vraiment catholique s'abstiendront de tout mettre en œuvre pour parvenir à leurs fins lors du prochain conclave», dit-il.

 

La récente hospitalisation du pape à l’hôpital Gemelli de Rome est une autre raison invoquée par Faggioli pour justifier la dangerosité de la situation face à un prochain conclave. "On ne sait toujours pas à quoi ressemblera le rétablissement d'un homme de son âge avancé, mais certains commencent déjà à se demander s'il pourra continuer à diriger l'Église", réfléchit l'historien. Dans ce contexte, il ne faut donc pas s'étonner que les rumeurs et les discussions aient commencé sur qui sont les cardinaux qui pourraient à court ou moyen terme succéder au pape argentin. Selon Faggioli, malgré le fait que la décision du pape François d'abroger 'Summorum pontificum' (lettre apostolique de Benoît XVI qui permet une plus grande facilité d'utilisation dans l'Église latine) soit un signe de sa détermination, «certains l'interpréteront comme une acte hâtif compte tenu de la détérioration de sa santé et de la proximité de la fin de son pontificat».

 

Faggioli conclut son intervention par une critique constructive du Saint-Père. «François peut être un législateur efficace et incisif, comme nous l'avons vu dans de nombreux autres domaines. Mais parfois, il est trop réticent à changer les mécanismes institutionnels. Au lieu de cela, il préfère engager des réformes spirituelles à long terme pour changer les voies de l'Église à l'avenir». Bergoglio doit donc s'empresser de mettre à jour les règles du conclave et ne pas supposer qu'il peut attendre la fin de son pontificat pour le faire. «C'est une question urgente qui doit être traitée immédiatement. Le plus grand changement depuis les deux derniers conclaves est probablement le pouvoir des influenceurs catholiques dans les médias traditionnels et dans les médias numériques et sociaux», déclare Faggioli.

 

Le pape François devra donc faire quelque chose pour que son œuvre ne soit pas perdue et une réforme du conclave serait salutaire pour éviter que ses ennemis puissent en finir avec son esprit réformateur.

 

Le pape François a aussi demandé mercredi, lors de sa première audience générale depuis l'opération subie début juillet, "des gestes concrets" pour le Liban, un an après l'explosion au port de Beyrouth qui a fait 214 morts, dont ses «pensées vont vers ce cher pays, surtout vers les victimes, leurs familles, aux nombreux blessés et à tous ceux qui ont perdu leur maison et leur travail. Et nombreux sont ceux qui ont perdu aussi la joie de vivre». C’est pour cela qu’il "lance un appel à la communauté internationale demandant d'aider le Liban à accomplir un chemin de résurrection avec des gestes concrets, pas avec des mots seulement", a-t-il dit à l'issue de l'audience générale. "Dans ce sens, je souhaite que la conférence organisée par la France et l'Onu et qui est en cours actuellement (sur une aide humanitaire au Liban) soit fructueuse", a ajouté le pape François (https://www.lalibre.be/international/europe/2021/08/04/explosions-a-beyrouth-le-pape-demande-des-gestes-concrets-pour-le-liban-Q4WR4FTLIRDTTN6CMAQPJXOGSM/).

 

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Publié le 3 Août 2021

«La vocation de l’Église, plus encore son identité, c’est d’évangéliser», déclare le pape François dans sa vidéo de prière (Apostolat de la prière) du mois d’août, publiée le mardi 3 août 2021 comme nous le montre cath.ch. Dans ce message vidéo intitulé «L’Église en marche» et accompagné d’images de chrétiens du monde entier, le pontife souligne qu’il ne s’agit pas pour autant de faire du prosélytisme. Pour répondre à cette vocation, il faut partir d’un «discernement de la volonté de Dieu dans notre vie quotidienne», explique le pontife. Cette réforme, qui vise l’Église universelle, «passe par une réforme personnelle», insiste-t-il.

 

Le pape François demande à chaque chrétien d’avancer «à partir d’une expérience spirituelle, une expérience de prière, de charité, de service». Il plaide pour un «choix encore plus missionnaire, capable d’aller à la rencontre de l’autre», afin de transformer la structure de pour l’évangélisation du monde actuel. L’Église, rappelle encore l’évêque de Rome, a «toujours eu des difficultés, des crises […] parce qu’elle est vivante». «Seuls les morts n’ont pas de crise», a-t-il expliqué, avant de prier pour que l’Église reçoive la grâce du Saint-Esprit «de se réformer à la lumière de l’Évangile».

 

Ces déclarations du pontife interviennent un mois avant le lancement du grand chemin de discernement mondial sur la synodalité, qui débute dans tous les diocèses du monde en septembre. Ce dernier doit notamment se pencher sur la question du mode de gouvernance de l’Église catholique. Et elle peut changer grâce à des initiatives comme le montre cath.ch  (https://www.cath.ch/newsf/irene-gassmann-est-la-premiere-femme-a-precher-a-einsiedeln/) à travers la campagne œcuménique «Helvetia prêche» qui a invité les femmes engagées dans les Églises de Suisse à prêcher, le 1er août 2021. Des catholiques et des protestantes se sont prêtées à l’exercice dans plusieurs endroits du pays. Parmi elles, Irene Gassmann, prieure du couvent de Fahr qui  il y a quelques semaines, a demandé à Mgr Urban Federer, Abbé d’Einsiedeln, la permission de prêcher l’homélie du 1er août dans le monastère schwytzois. Et sa demande a été accueillie positivement et elle a commenté lors de la messe du dimanche 1er août, qui coïncidait, en 2021, avec la Fête nationale suisse.

 

Cette prédication d’une femme dans l’abbaye bénédictine était une première. Le couvent de Fahr forme avec l’abbaye territoriale d’Einsiedeln un monastère double. «Celui qui n’a pas peur de répondre peut demander n’importe quoi», a ainsi rappelé Irene Gassmann dans son homélie. Elle a estimé que sa démarche était «une première et en même temps un signe fort de notre histoire monastique commune de 900 ans». «Les questions peuvent nous faire avancer, grâce aux questions nous pouvons apprendre et grandir», a jugé la religieuse bénédictine. «Les lectures de ce dimanche nous encouragent à être ouverts à des réponses surprenantes». Irene Gassmann est engagée depuis de nombreuses années pour les droits des femmes dans l’Église.

 

Et ce changement peut marcher si beaucoup comme le jésuite Klaus Mertes appellent à plus de subsidiarité au sein de l'Église catholique. Selon lui, la mondialisation a accru la tendance à la centralisation, comme il l’a déclaré dans l'édition actuelle de l'hebdomadaire autrichien "Die Furche". Et "Le seul moyen de sortir de ce piège est de renforcer massivement les pouvoirs de décision subsidiaires pour que le sommet ne s'étouffe pas." Pour lui, ça doit être possible de prendre des décisions dans certains pays sans qu'elles soient adoptées globalement par l'Église. "Si tout n'est décidé que globalement et que toute pluralité culturelle est niée, alors l'Église se réduira à un noyau sectaire qui se considère comme la vraie Église." Certains considèrent qu'il s'agissait d'une réduction des effectifs, lui-même «une trahison de la mission de l'Église» (https://www.katholisch.de/artikel/30773-mertes-fordert-mehr-subsidiaritaet-innerhalb-der-katholischen-kirche).

 

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Publié le 1 Août 2021

religiondigital.org ce dimanche 1er août 2021 nous montre que le diocèse de l'Église catholique d' Albany (capitale de New York) a couvert pendant des décennies les abus sexuels de mineurs par ses prêtres en les envoyant en cure privée au lieu d'appeler la police, a déclaré son ancien évêque Howard J. Hubbard le 31 juillet 2021. Hubbard, qui a dirigé le diocèse de 1977 à 2014 et a également été accusé d'abus sexuels, a fait cette déclaration par l'intermédiaire de son avocat en réponse à une série de questions du journal Times Union, qui a publié l'information le 31 juillet.

 

«Lorsqu'une plainte d'inconduite sexuelle contre un prêtre a été reçu dans les années 1970 et 1980, la pratique courante dans le diocèse d'Albany, et ailleurs, était d'enlever le prêtre du ministère temporairement et l'envoyer pour le conseil et le traitement»,  a souligné Hubbard. Selon leur déclaration, "ce n'est que lorsqu'un psychologue ou un psychiatre agréé a déterminé que le prêtre était capable de retourner au ministère sans récidive qu'il a été envisagé de renvoyer le prêtre au ministère". "Les conseils professionnels que nous avons reçus étaient bien intentionnés mais imparfaits et je regrette profondément que nous les ayons suivis", a-t-il admis.

 

Le Times Union note que la réponse de Hubbard, 82 ans, intervient alors qu'il fait face à de multiples accusations d' abus sexuels sur un mineur et est mentionné dans des dizaines d'autres affaires judiciaires où il est accusé d' avoir dissimulé les abus d'autres prêtres. Hubbard a nié les accusations selon lesquelles il aurait agressé sexuellement des mineurs et, dans une déclaration d'août 2019, a dit : "Je n'ai jamais agressé sexuellement personne de ma vie. J'ai confiance dans les processus juridiques canonique et civil et je pense que cela sera clarifié en temps voulu".

 

Jusqu'à présent, environ 300 poursuites ont été déposées contre le diocèse d'Albany en vertu d'une loi entrée en vigueur en 2019 à New York qui permettra aux victimes présumées de poursuivre pour abus sexuels qu'elles disent avoir subis dans leur enfance jusqu'au 14 août, parfois il y a des décennies. Le journal note également que des milliers de pages de dossiers judiciaires qu'il a examinés décrivent une période de plusieurs décennies dans le diocèse d'Albany au cours de laquelle plusieurs prêtres ou employés ont été accusés d'abus et que le diocèse ou Hubbard ont été alertés de telles accusations. Cependant, beaucoup de ceux qui se sont manifestés disent qu'ils ont souvent été ignorés, a ajouté le journal.

 

La porte-parole du diocèse, Mary DeTurris Poust, a déclaré qu'un comité d'examen interne enquête sur les allégations d'abus contre le clergé lorsqu'il est engagé directement par les demandeurs, mais lorsque les gens intentent des poursuites et ne s'engagent pas avec le diocèse, le processus du comité d'examen n'est pas déclenché. Elle a ajouté qu'en raison de l'ancien rang de Hubbard, l'enquête interne de l'Église sur les accusations contre lui est gérée par l'archidiocèse de New York plutôt que par le diocèse local. "En attendant, l'évêque Hubbard ne sert pas dans un ministère actif et ne l'a pas été depuis que les premières poursuites (l'accusant) ont été déposées en 2019", a déclaré DeTurris Poust (https://www.timesunion.com/news/article/Seventh-abuse-lawsuit-filed-against-former-Albany-16035769.php).

 

Elle déclaré que le diocèse restait «engagé à découvrir la vérité» dans une déclaration au Times Union. "Notre première préoccupation est pour les survivants", a déclaré la porte-parole. «Nous sommes prêts à les accompagner, les soutenir et les aider, et nous les félicitons pour leur courage à se manifester» (https://nypost.com/2021/07/31/ex-ny-bishop-howard-j-hubbard-admits-diocese-moved-priests-accused-of-abuse/).

 

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