Publié le 21 Septembre 2021

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que dans un entretien publié mardi 21 septembre 2021, quelques semaines après son opération du côlon, le pape François plaisante sur des rumeurs sur son départ, et rassure : «Dieu merci, je vais bien.»

 

Je suis «toujours en vie. Bien que certaines personnes veuillent ma mort», a lancé le pape lors d’une rencontre informelle le 12 septembre avec une cinquantaine de jésuites slovaques à l’occasion de sa visite dans ce petit pays d’Europe centrale. Ses propos ont été publiés mardi par la très sérieuse revue jésuite La Civiltà Cattolica. Le pape âgé de 84 ans, lui-même jésuite, a subi début juillet à Rome une ablation partielle du côlon sous anesthésie générale, alors qu’il souffrait d’une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l’appareil digestif. «Je sais qu’il y a même eu des réunions entre prélats qui pensaient que l’état du pape était plus grave que ce qui était dit. Ils préparaient le conclave. Patience !» a ironisé devant son auditoire le pape argentin, qui est resté hospitalisé dix jours. «Dieu merci, je vais bien.» Le pape François a été élu en 2013 après la démission surprise de son prédécesseur Benoît XVI, premier pape à renoncer au trône de saint Pierre depuis le Moyen-Âge. Début septembre, le pape François avait balayé en riant les rumeurs courant sur sa propre démission. «Cela ne m’a même pas traversé l’esprit», avait assuré le pape dans un long entretien diffusé par la radio catholique espagnole Cope. «Dès que le pape est hospitalisé, il souffle toujours une brise ou un ouragan de conclave», avait-il en outre plaisanté.

 

Il en a profité pour adresser quelques coups de griffe à ses ennemis au sein de l’Église, notamment dans le camp des conservateurs. Il a mis en garde l'Église contre le fait de tomber dans le piège d'une idéologie de "retour en arrière" alors qu'il s'adressait à l'opposition traditionaliste à son pontificat, visible dans la réticence à exercer son ministère auprès des «personnes ayant une diversité sexuelle» ou chez un jeune prêtre qui demande à célébrer l'Ancien Rite peu après son ordination. Pour lui, «C'est le mal de ce moment, à savoir chercher la voie dans la rigidité et le cléricalisme, qui sont deux perversions.» Pour cela, il a raconté l'histoire d'un cardinal qui, lorsque deux jeunes prêtres lui ont demandé d'étudier le latin pour célébrer le rite ancien, les a exhortés à étudier d'abord l'espagnol et le vietnamien étant donné que le diocèse comptait un grand nombre d'hispaniques et de vietnamiens (https://www.thetablet.co.uk/news/14532/pope-condemns-critics-who-are-doing-work-of-the-devil-). Tout en profitant pour donner une dernière pique à leur encontre : «Il y a aussi des ecclésiastiques qui font de mauvais commentaires à mon sujet. Je perds parfois patience, surtout lorsqu’ils portent des jugements sans entrer dans un véritable dialogue. Là, je ne peux rien faire. Cependant, je continue (mon chemin) sans entrer dans leur monde d’idées et de fantasmes. Je ne veux pas y entrer», a-t-il affirmé.

 

Lors de la discussion à Bratislava, le pape a condamné ceux qui font «l'œuvre du diable» en attisant l'hostilité contre l'Église. Il a évoqué une "grande chaîne de télévision catholique qui n'hésite pas à dire du mal du Pape en permanence". Même s’il n’a nommé aucune organisation médiatique en particulier, beaucoup pense qu’il parle d’EWTN (The Eternal Word Television Network), une grande plate-forme de télévision catholique qui est devenue une plate-forme d'opposition à ce pontificat, notamment avec la diffusion d'une messe où le prêtre a attaqué le pape François pendant l'homélie, et une émission hebdomadaire présentée par Raymond Arroyo qui lui est toujours hostile. Le pape François a dit : «Je mérite personnellement des attaques et des insultes parce que je suis un pécheur, mais l'Église ne les mérite pas. Ils sont l'œuvre du diable. J'ai aussi dit cela à certains d'entre eux» (https://www.thetablet.co.uk/news/14532/pope-condemns-critics-who-are-doing-work-of-the-devil-).   

 

Et pendant ce temps, le pape François a également mis en garde contre la montée de la supposée idéologie du genre, qui est surtout un concept fourre-tout qui a émergé avec force dans la décennie 2010, dans les discours réactionnaires d’extrême-droite très souvent liés à des mouvements chrétiens plus ou moins fondamentalistes (églises évangélistes mais aussi catholiques), en affirmant que le monde était devenu une «civilisation des idéologies», qui ignorent si souvent la réalité de l'expérience d'une personne, alors que ce ne sont pas des idéologies mais politiques publiques (surtout éducatives) qui promeuvent l’égalité des droits entre femmes et hommes et la lutte contre les discriminations, notamment à caractère homophobe et transphobe. «L'idéologie 'genre' dont vous parlez est dangereuse, oui», a-t-il déclaré à un jésuite. «Si je comprends bien, il en est ainsi parce que c'est abstrait par rapport à la vie concrète d'une personne, comme si une personne pouvait décider abstraitement à volonté si et quand être un homme ou une femme. L'abstraction est toujours un problème pour moi» (https://www.thetablet.co.uk/news/14532/pope-condemns-critics-who-are-doing-work-of-the-devil-).

 

En réalité, cette référence aux idéologies de genre n’est pas des plus subtile étant donné le débat actuel en Italie sur l'opportunité d'adopter un projet de loi appelé «ddl Zan», qui vise à élargir les protections contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle dans la constitution italienne et contrairement à ce qu’avance le Vatican, elle n’incorpore pas une supposée la théorie du genre dans les programmes scolaires, mais elle n’exempte pas les écoles catholiques des journées nationales contre l’homophobie. Le ddl Zan a fait la une des journaux au cours de l'été lorsqu'il a suscité un recul sans précédent du Vatican, qui a pour la première fois invoqué son statut souverain dans une nota verbale, ou communication diplomatique formelle, pour s'opposer au projet de loi au motif qu'il violait la garantie constitutionnelle de l'Italie de liberté religieuse. La discussion sur le projet de loi et les plus de 1000 amendements proposés a été reportée et devrait être reprise au Sénat italien cet automne (https://cruxnow-com.translate.goog/vatican/2021/09/media-critical-of-the-pope-do-the-devils-work-francis-says/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=nui,sc,elem).

 

Il a souligné que cela n'avait «rien à voir avec la question homosexuelle» et que l'Église devait offrir un soutien pastoral aux couples homosexuels (https://www.thetablet.co.uk/news/14532/pope-condemns-critics-who-are-doing-work-of-the-devil-), car «nous pouvons faire un travail pastoral avec eux, avancer dans notre rencontre avec le Christ.» "Quand je parle d'idéologie, je parle de l'idée, de l'abstraction dans laquelle tout est possible, pas de la vie concrète des gens et de leur situation réelle", a-t-il déclaré (https://cruxnow-com.translate.goog/vatican/2021/09/media-critical-of-the-pope-do-the-devils-work-francis-says/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=nui,sc,elem). Pourtant, aucun mouvement féministe ou LGBTIQ+ ne se revendique de cette soit disant «idéologie», qui n’a été définie nulle part et ne représente aucun programme social ou politique.

 

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Publié le 20 Septembre 2021

LeMonde.fr avec l’AFP qui nous montre aussi ce lundi 20 septembre 2021 qu’une conférence épiscopale consacrée au sujet se tient actuellement en Pologne, pays marqué par de graves affaires de pédophilie touchant l’Église catholique. Elle rassemble les représentants d’une vingtaine d’États d’Europe centrale et orientale.

 

Le message est clair. Le pape François a demandé, dimanche 19 septembre, dans une vidéo au clergé catholique d’Europe centrale et de l’Est de prendre des «mesures concrètes de réforme» pour prévenir les abus sexuel. Il donnait ainsi le coup d’envoi d’une conférence sur le sujet coorganisée par la Commission pontificale pour la protection des mineurs et la Conférence épiscopale polonaise. Elle rassemble les représentants d’une vingtaine de pays à Varsovie. L’Église polonaise est secouée depuis des années par une série de scandales d’abus sexuels dans un pays où la religion catholique continue à exercer une forte influence politique. Depuis l’an dernier, le Vatican a déjà sanctionné huit évêques polonais et un cardinal, accusés d’avoir couvert des faits d’abus sexuels venus à leur connaissance. Quelque 368 témoignages d’abus sexuels commis par le clergé catholique ont été adressés à l’église polonaise depuis 2018, a annoncé en juin cette dernière.

 

Dans un message vidéo adressé dimanche à la conférence, le pape François a parlé de «crise» en évoquant le «problème sérieux» des abus sexuels dans l’Église. «Nos expressions de chagrin doivent être converties en mesures concrètes de réformes pour à la fois empêcher de nouveaux abus et ramener la confiance sur le fait que nos efforts déboucheront sur des changements réels et véritables», a ajouté le souverain pontife. «Je vous encourage à écouter le cri des victimes et à vous dévouer, entre vous et vis-à-vis de la société au sens large, à ces discussions importantes parce qu’elles concernent l’avenir de l’Église en Europe centrale et orientale», a encore dit le pape argentin.

 

Cette conférence, qui prendra fin mercredi, entendra également le témoignage de victimes et de personnes engagées dans la protection des mineurs. Le cardinal Seán O'Malley, archevêque de Boston, a donné le coup d'envoi d'une conférence de quatre jours à Varsovie en évoquant l'importance de la conversion pastorale «comme chemin missionnaire pour toute l'Église». Selon lui, l'invitation à la conversion est un thème essentiel de la conférence, qui espère-t-il, doit inspirer une transformation profonde. «Nous devons œuvrer pour un changement qui sera incorporé dans tous les aspects de la vie de l'Église, en combattant les abus sexuels où qu'ils se soient produits, quel que soit le statut ou la fonction de la personne qui a commis le crime», a déclaré le cardinal américain avec fermeté. Le cardinal O'Malley a ensuite proposé trois étapes pour aider les responsables de l'Église dans leur ministère de sauvegarde et de prise en charge des mineurs et des personnes vulnérables. La première – «l'écoute» - exige un cœur disposé à reconnaître la «vérité de ce qui s'est passé». Le cardinal a également appelé à la création et à l'amélioration de «canaux clairs de communication et de rencontre» où les survivants d'abus peuvent contacter l'Église s'ils le souhaitent. L'étape suivante du processus de renouvellement – «reconnaître les survivants» - signifie que l'Église doit «reconnaître honnêtement et clairement ceux qui ont été victimes d'abus». La troisième et dernière étape – «chercher le pardon» - exige des responsables de l'Église qu'ils imitent Jésus, qui était ému lorsqu'il voyait les besoins des gens. Enfin, le président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs a appelé l'Église d'Europe centrale et orientale à poursuivre le chemin de la conversion pastorale, afin que l'Église puisse «retrouver sa crédibilité et promouvoir la guérison». Ce parcours d'apprentissage, a conclu le cardinal O'Malley, sera «continu tout au long de notre vie» (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2021-09/cardinal-o-malley-abus-conference-de-varsovie.html).

 

Deux témoins ont raconté leur expérience lors de la première journée, d’abord le père Tarsycjusz Krasucki qui a évoqué ce qui lui était arrivé en 1993, au Foyer Saint-Albert de Szczecin, un centre fondé par le père Andrzej Dymer, ce dernier le convoque un soir, dans son bureau pour discuter, et le harcèlement et les abus suivent, deux ans plus tard, le père Krasucki est entré dans l'ordre franciscain, et en 2003, il a témoigné à Szczecin lors du procès canonique, et une femme, abusée par un prêtre, qui se souvient d'épisodes dramatiques dans la maison de ses grands-parents lorsqu'elle était enfant et sa vie dans la dépression avec un mariage terminé par un divorce s'est également dénouée au fil des années de thérapie, avant que Mgr Halík, président de l’Académie chrétienne tchèque, ne constate ce lundi matin que cette crise des abus est aussi celle du clergé dans son ensemble, et cette crise «ne peut être surmontée que par une nouvelle compréhension du rôle de l'Église dans la société contemporaine» en tant qu'«école de sagesse chrétienne», «hôpital de campagne» et lieu de rencontre, de partage et de réconciliation (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/varsovie-la-force-de-la-misericorde-abus-temoignage.html).

 

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Publié le 19 Septembre 2021

José Manuel Vidal nous montre ce dimanche 19 septembre 2021 sur religiondigital.org que depuis la chaise à la fenêtre, le pape François a glosé la fameuse invitation au service de l'Évangile : «Si l'on veut être le premier, sois le dernier de tous et le serviteur de tous. La norme par laquelle, de Jésus, les gens sont mesurés est le service». Par conséquent, celui qui veut se démarquer doit servir tout le monde, en particulier les «petits», à qui «ils n'ont aucun moyen de rendre la pareille. En accueillant les petits, nous accueillons Dieu», explique le pape avec insistance.

 

Dans les salutations après l'Angélus, le pape montre sa proximité avec les victimes des inondations dans l'État mexicain d'Hidalgo, en particulier celles qui sont décédées à l'hôpital de Toluca. Et, d'autre part, il dénonce la situation des réfugiés et migrants bloqués et détenus dans différents pays, afin qu'"ils puissent rentrer dans leur patrie le plus rapidement possible".

 

Mais une décision du pape fait des remous puisqu’il a rejeté la démission offerte par l'archevêque de Hambourg, Stefan Hesse, pour sa piètre performance lors de son séjour dans l'archidiocèse de Cologne puisqu’il est accusé de ne pas avoir engagé de procédures ecclésiastiques pour clarifier les accusations d'abus et qu'il n'a pas signalé plusieurs cas au parquet ou au Vatican. Au contraire, il demande à Hesse de poursuivre son ministère à Hambourg «dans un esprit de réconciliation», selon un communiqué du Vatican.

 

Les réactions sont  immédiates Entre autres, le Comité central des catholiques allemands a critiqué la décision. Le mouvement de réforme catholique "Nous sommes l'Église", de son côté, a également critiqué la décision. Ils sont consternés, disent-ils. Il semble qu'à l'église, il suffit de faire preuve d'humilité et de ne pas assumer plus de responsabilités, ont-ils dit. La procédure était "très gênante", la décision était en fait une amnistie pour Mgr Hesse. Joana Düvel de la Fédération catholique de la jeunesse de Hambourg est également déçue. Il a dit qu'ils attendaient un signe de Rome indiquant qu'ils étaient vraiment conscients de la situation dramatique des abus sexuels (https://www.religiondigital.org/mundo/Papa-arzobispo-Stefan-Hesse-Hamburgo-renuncia_0_2379362041.html).  

 

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Publié le 18 Septembre 2021

Comme le montre religiondigital.org ce samedi 18 septembre 2021 que le pape François a demandé ce samedi à l'Église de "reconnaître ses erreurs" face au "comportement cruel" des abus sur mineurs et de "toujours rechercher le pardon des victimes", dans un message vidéo adressé aux participants de la 20 pays d'Europe centrale et orientale qui se réunissent lors de la Conférence internationale sur la protection des mineurs et des adultes vulnérables qui se tient depuis dimanche à Varsovie.

 

Pour le pape François, "Ce n'est qu'en affrontant la vérité de ces comportements cruels et en recherchant humblement le pardon des victimes et des survivants que l'Église peut trouver sa voie et être à nouveau considéré avec confiance comme un lieu d'accueil et de sécurité pour ceux qui en ont besoin".  La rencontre, a expliqué le pape, servira «à répondre de manière plus adéquate à ce choc très grave auquel nous sommes confrontés» et il a demandé, comme il l'a fait dans son discours de 2019 lorsqu'il a réuni les Conférences épiscopales du monde entier que «le bien-être des victimes ne sont pas mis de côté au profit d'un souci trompeur de la réputation de l'Église en tant qu'institution.» «Nos expressions de contrition doivent devenir une voie concrète de réforme», a déclaré le pape expliquant que cela servira «à la fois à prévenir de nouveaux abus et à garantir aux autres la confiance dans le fait que nos efforts conduiront à un changement réel et fiable».

 

Le pape a encouragé les participants «à écouter l'appel les victimes et à s'engager, les uns avec les autres et avec la société au sens large, dans ces débats importants, car ils touchent vraiment à l'avenir de l'Église en Europe centrale et orientale, et non seulement l'avenir de l'Église, mais aussi le cœur du chrétien». "Reconnaître nos erreurs et nos échecs peut nous rendre vulnérables et fragiles, c'est sûr. Mais cela peut aussi être un temps de grâce splendide, un temps de vide, qui ouvre de nouveaux horizons d'amour et de service mutuel. Si nous reconnaissons nos erreurs, nous n'aurons rien à craindre, car ce sera le Seigneur lui-même qui nous aura conduits jusque-là », a déclaré le pape. Enfin, citant une phrase d'Abraham Lincoln, 16e président des États-Unis, il a ajouté : «avec malice envers personne et avec charité envers tous».

 

À partir de ce lundi, des religieux et des experts participeront à cette première grande conférence internationale organisée par la Commission pontificale pour la protection des mineurs, et créée par le pape François, et la Conférence épiscopale polonaise, pour aborder la question des abus et tenter de l'éradiquer de l'Église, se déroule en Pologne du 19 au 22 septembre à Varsovie, un pays dont le clergé a signalé avoir reçu environ 800 cas d'abus de mineurs. Depuis 1990. Des représentants d'évêques et de personnes travaillant dans le domaine de la protection de l'enfance et de la jeunesse dans 20 pays d'Europe centrale et orientale seront présents.

 

Et «Les attentes sont en effet très élevées», a déclaré à Vatican News Ernesto Caffo, fondateur et président de «SOS Il Telefono Azzurro», une organisation historique à but non lucratif qui œuvre depuis les années 1980 pour la défense des droits des personnes (https://www.vaticannews.va/es/vaticano/news/2021-09/doctor-caffo-sobre-abusos-escuchar-a-las-victimas-es-prioridad.html).  Quant à  Ewa Kusz, membre du comité d'organisation de la rencontre régionale sur la protection des mineurs pour l'Europe centrale et orientale à Varsovie,  qui recueille les voix des personnes qui ont subi des abus de la part des prêtres, signale à propos des victimes que "L'Église a été le lieu où le mal leur a été infligé, alors maintenant ils se demandent si elle peut aussi leur offrir un espace pour guérir" (https://www.religiondigital.org/opinion/Iglesia-escucharemos-victimas-abusos-ewa-kusz-proteccion-m).

 

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Publié le 17 Septembre 2021

cath.ch nous montre ce vendredi 17 septembre 2021 que si, grâce à la contraception, la sexualité a été séparée de la fécondité, alors, inversement, la fécondité peut logiquement être pensée sans sexualité. C’est ce qu’explique le pape émérite Benoît XVI dans un livre de 264 pages sur l’Europe nommé La Vera Europa, identità e missione (La vraie Europe, identité et mission) qui vient de paraître en Italie le 16 septembre 2021 aux éditions Cantagalli, c’ est le troisième volume d’un projet éditorial qui rassemble une sélection des textes de Joseph RatzingerBenoît XVI, dont les deux précédents ouvrages avaient également été préfacés par le pape François, après avoir expliqué que «le «mariage homosexuel» est en contradiction avec toutes les cultures de l’humanité qui se sont succédées jusqu’à présent». Jamais auparavant n’avait été remis en question le fait que «l’existence de l’homme – en tant que mâle et femelle – [était] ordonnée à la procréation», insiste-t-il. En réalité, sa vision tend à réduire la «nature» humaine à la biologie, comme si celle-ci fondait le mariage (dans le cas présent), niant qu’historiquement il y a eu mille et une manières de définir les unions et les filiations (https://lecourrier.ch/2021/09/16/la-nature-nest-pas-la-biologie/).

 

Cette «certitude originelle qui a été évidente pour l’humanité» a selon lui été bouleversée avec l’introduction de la pilule contraceptive. Car celle-ci a rendu possible la «séparation entre fécondité et sexualité». Il en déduit que, si la sexualité est séparée de la fécondité, «alors, inversement, la fécondité peut naturellement être pensée sans sexualité». L’argumentaire ne marche pas, comme le montre le rejet populaire de l’encyclique de 1968, qui s’appuyait dessus pour condamner la contraception dite «artificielle» – les femmes catholiques ont massivement utilisé la pilule en dépit des injonctions d’Humanae vitae et les évêques ont été obligés de temporiser (https://lecourrier.ch/2021/09/16/la-nature-nest-pas-la-biologie/). Dès lors, toutes les formes de sexualité sont devenues «équivalentes»; «il n’existe plus aucun critère de fond», constate le pontife émérite. Mais la sexualité n’a rien à voir avec cela, elle doit être positive, épanouie et ludique, axée sur les moments plaisants et non les problèmes.

 

Dès lors, l’être humain n’est donc plus compris comme un don reçu mais un comme produit planifié, déplore-t-il. Or, «ce qui peut être fabriqué peut aussi être détruit», prévient le théologien de 94 ans. Et de s’inquiéter de la «tendance croissante» au recours au «suicide comme fin planifiée de la vie». Finalement, le pape émérite assure que derrière les réflexions sur le mariage homosexuel, la pilule ou se cache une question fondamentale : «qui est l’homme ?». Il pose alors cette alternative : «soit l’homme est la créature de Dieu, l’image de Dieu, le don de Dieu, soit l’homme est un produit que lui même sait créer». Mais cette logique est absurde puisque le suicide assisté qui se fait dans des procédures encadrées, est avant tout le souhait de choisir l’heure, le jour de sa mort, de quitter ce monde et les siens dans la dignité, et de ne pas souffrir, ne pas voir les autres souffrir face à une personne diminuée, condamnée par la maladie (https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/temoignages-suicide-assiste-le-choix-de-mourir-dans-la-dignite-que-se-reserve-francoise-70-ans-en-suisse-2012395.html).

 

Une opinion à laquelle le pape François apporte son soutien explicite dans sa préface rédigée le 28 juillet dernier. «Je suis heureux de présenter ce volume», commence-t-il par écrire, avant de reprendre brièvement l’alternative existentielle proposée par son prédécesseur et les enjeux qu’elle soulève. Il s’attriste lui aussi du fait qu’en Europe, «l’idée de respect de toute vie humaine disparaît de plus en plus, à partir de la perte de la conscience de son caractère sacré». Puis il écrit : «au fil des ans, Benoît XVI n’a pas craint de dénoncer avec beaucoup de courage et de clairvoyance les nombreuses manifestions de ce renoncement dramatique à l’idée de création, jusqu’aux conséquences actuelles les plus récentes». Des conséquences qui, selon le pontife argentin, sont décrites de manière absolument claire et convaincante dans le texte introductif de Benoît XVI. En conclusion de sa préface, le pape François fait sienne l’espérance de son prédécesseur, convaincu que «le désir de Dieu» est «profondément inscrit dans chaque âme humaine et ne peut disparaître». Et de le citer : «nous les humains, sommes agités jusqu’à ce que nous ayons trouvé Dieu. Cette agitation existe aussi aujourd’hui. C’est l’espérance que l’humanité, encore et toujours, se mette en route vers ce Dieu».

 

La position n’est pas une surprise sur le fond, mais elle vient à un moment particulièrement bien choisi puisque transmis à l’éditeur italien en avril, ce texte est le seul inédit de l’ouvrage préfacé par le pape François, et s’il est placé en ouverture, ce court document tranche avec les vingt autres recensés dans le livre, tant son lien avec l’Europe est ténu, la question du mariage homosexuel n’étant pas exclusive au Vieux continent. Il tombe donc toutefois fort à propos, le Parlement européen ayant voté mardi 14 septembre une résolution demandant la reconnaissance des unions homosexuelles contractées par tous les pays de l’Union européenne. La question a également été abordée par le pape François à la veille de la parution du volume de son prédécesseur, dans l’avion le ramenant de Slovaquie. «Le mariage est un sacrement, l’Église n’a pas le pouvoir de changer les sacrements», a-t-il ainsi affirmé. Mais s’il a martelé que «le mariage est le mariage», il a mentionné la possibilité de «lois qui tentent d’améliorer la situation de nombreuses personnes ayant une orientation sexuelle différente». Il a ainsi cité «le pacs français, mais [qui n’a] rien à voir avec le mariage comme sacrement, qui est entre un homme et une femme» (https://www.la-croix.com/Religion/charge-Benoit-XVI-contre-mariage-homosexuel-2021-09-16-1201175784).

 

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Publié le 16 Septembre 2021

Christopher White nous montre dans NCRonline.org que le 15 mercredi septembre 2021, le pape François a déclaré que la question de savoir si les politiciens catholiques pro-choix devraient recevoir la communion est "pastorale" et a mis en garde contre les évêques et les prêtres qui se lancent dans la politique.

 

"Que doit faire un berger ? Soyez un berger et ne vous promenez pas en condamnant ou en ne condamnant pas", a déclaré le pape. "Ils doivent être un berger avec le style de Dieu. Et le style de Dieu est la proximité, la compassion et la tendresse." Le pape François a dit qu'il ne voulait pas aborder spécifiquement la situation particulière aux États-Unis, mais a ajouté que "si nous regardons l'histoire de l'Église, nous verrons que chaque fois que les évêques n'ont pas agi comme des bergers", c'était un "problème." Bien que le pape n'ait identifié aucun homme politique nommément, ses remarques surviennent à un moment où les évêques catholiques américains sont  très publiquement divisés au  sujet de Joe Biden, le  deuxième président catholique du pays. Le soutien de Biden à l'avortement légal a conduit un certain nombre d'évêques conservateurs à demander que lui et d'autres politiciens catholiques pro-choix, y compris la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, se voient refuser la communion. Lors du retour papal, le pape François a également réitéré son opposition à l'avortement, affirmant que "l'avortement est un homicide""Scientifiquement, c'est une vie humaine", a déclaré le pape à propos du statut d'embryon.  On a demandé au pape François s'il avait déjà refusé l'Eucharistie à quelqu'un qui s'était présenté à la communion et il a répondu "jamais""Non, je n'ai jamais refusé l'Eucharistie à personne, à personne!" , a-t-il dit. "Je ne sais pas si quelqu'un est venu à moi dans ces conditions, mais je ne lui ai jamais refusé l'Eucharistie, depuis que j'étais prêtre."

 

Il a ensuite partagé une anecdote humoristique sur la célébration de la messe à une occasion dans une maison de retraite. Par la suite, une femme âgée l'a remercié pour la communion, ajoutant qu'elle était juive.  "Ceux qui ne sont pas dans la communauté ne peuvent pas communier, comme cette dame hébraïque", a-t-il dit, "mais le Seigneur a voulu la récompenser, et je ne le savais pas." La réception de la Communion, dit le pape François, est «liée à la communauté».  Bien qu'il puisse y avoir ceux qui sont "temporairement" en dehors de la communauté ecclésiale, il a dit qu'ils sont "des fils de Dieu et ils ont besoin de notre proximité, de notre proximité pastorale". "Un berger peut le décider avec le style de Dieu", a-t-il ajouté  "Si vous êtes tendre en tant que personne, ce n'est qu'une théorie, mais étant pasteurs, les pasteurs savent comment agir à chaque instant." Le pape François a également rappelé la "tempête" entourant la communion pour les catholiques divorcés et remariés suite à la publication de son exhortation apostolique de 2016,  Amoris Laetitia. Le document proposait une ouverture prudente à la communion pour certains couples divorcés et remariés et le pape a rappelé qu'il avait été accusé d'"hérésie" par certains critiques à l'époque. Il a dit qu'il faut distinguer les questions théologiques des questions pastorales, en disant qu’«En tant que pasteur, vous devez être un voisin, et si vous sortez de cette pastorale de l'Église, vous devenez un politicien.»

 

Avant une réunion des évêques américains en juin, le Vatican avait cherché à intervenir dans le débat sur la communion pour les politiciens catholiques. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a envoyé une lettre aux évêques  appelant à un "dialogue approfondi et serein" avant d'avancer sur la rédaction d'un projet de document sur la "cohérence eucharistique".  Le Vatican a appelé l'organe à engager un processus de consultation entre les évêques eux-mêmes, avec les politiciens catholiques qui sont en désaccord sur les questions d'enseignement de l'Église et avec d'autres conférences épiscopales. Au lieu de cela, lors de la réunion, les  évêques ont voté  pour faire avancer les plans d'un document sur la "cohérence eucharistique", qu'ils devraient voter en novembre. Avant de partir en voyage, le pape François a rencontré le 6 septembre l'archevêque Christophe Pierre, l'ambassadeur du Vatican aux États-Unis. Pierre a exhorté les évêques à trouver une voie à suivre ensemble dans l'unité, plutôt que leur approche fracturée actuelle de la question.

 

Au cours de la conférence de presse de 30 minutes, François a également répondu aux questions concernant sa rencontre étroitement surveillée avec le Premier ministre hongrois ultranationaliste Viktor Orban à Budapest le 12 septembre.  Le pape a confirmé les informations selon  lesquelles les deux hommes n'avaient pas discuté des mouvements migratoires, une question sur laquelle les deux dirigeants sont en désaccord important et où, au cours de son bref séjour de 7 heures en Hongrie, le pape François a  implicitement réprimandé  les hommes politiques forts et plaidé pour la majorité chrétienne de la nation à devenir plus ouverte et accueillante.  Au lieu de cela, le pape François a déclaré que la réunion avait commencé par une discussion sur l'écologie et également sur la nécessité de promouvoir la famille, précisant qu'il avait interrogé Orban sur l'âge moyen en Hongrie. Le pape François s'est dit "inquiet de l'hiver démographique" en Europe et a déploré qu'il y ait "autant de villages vides ou avec une dizaine de personnes âgées". Le pape a déclaré qu'il était heureux d'apprendre que la Hongrie a des politiques nationales de soutien aux jeunes mariés et ayant des enfants. Le pape a également répété l'enseignement de l'Église selon lequel le mariage est un sacrement entre un homme et une femme, mais a ajouté que les pays ont la capacité d'accorder aux couples homosexuels la «sécurité» et la «stabilité» par le biais du droit civil.

 

Le pape François a également profité de l'occasion pour doubler sa campagne pour le vaccin COVID-19, affirmant que "l'humanité a une histoire d'amitié avec les vaccins", en réponse à une question sur la manière de répondre aux sceptiques face aux vaccins.   "Depuis que nous sommes enfants, nous sommes vaccinés contre la polio", a-t-il déclaré. "Nous avons été vaccinés pour les autres choses." "Au Vatican, tout le monde est vacciné, sauf un petit groupe que nous essayons d'aider", a ajouté le pape. Alors qu'il est devenu l'un des leaders les  plus bruyants  sur la scène mondiale pour encourager les vaccinations, le pape François a reconnu que même parmi les cardinaux catholiques du monde, il existe des sceptiques vis-à-vis des vaccins, dont l'un vient de se remettre du coronavirus. Le pape l'a qualifié d'"ironie de la vie" – une référence possible au cardinal américain Raymond Burke, un sceptique des vaccins réputé qui était pendant un certain temps dans un état critique sous respirateur après avoir été testé positif pour le virus en août.

 

Lors de son voyage de mars en Irak – son premier après 15 mois d'absence de voyages internationaux en raison de la pandémie mondiale de COVID-19 – le pape a  admis  qu'il se sentait "beaucoup plus fatigué" que lors de ses voyages précédents. Mais bien qu'il se soit récemment remis d'une  hospitalisation de dix jours en juillet, le pape a maintenu un rythme effréné pendant le voyage, célébrant trois messes publiques et prononçant dix discours publics.

 

Le pape François a confirmé sa réputation de pontife répondant aux questions dans un style à la fois soigneusement nuancé et pratiquement imprécis, de sorte qu'aucune des parties dans un débat n'est jamais tout à fait en mesure de revendiquer une justification. En gros, il est délibérément informel, souvent indifférent à la précision, et destiné ses paroles à être prises comme une réaction pastorale dans le feu de l'action plutôt que comme une déclaration définitive d'autorité magistrale (https://cruxnow.com/news-analysis/2021/09/after-latest-presser-the-great-game-of-parsing-the-pope-can-roll-on/).

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Publié le 15 Septembre 2021

Inés San Martín dans cruxnow.com nous montre ce mercredi 15 septembre 2021 que la première tournée européenne du pape François à l'ère du COVID-19 s'est terminée en beauté, alors qu'il célébrait la messe pour 60 000 personnes sur le terrain entourant la basilique nationale Notre-Dame des Sept Douleurs. Au cours de l'homélie de la messe de clôture de sa visite du 12 au 15 septembre en Slovaquie, le pape François a déclaré que les chrétiens sont appelés à être «les protecteurs et les gardiens de la vie où règne la culture de la mort». Selon la tradition locale, l'image de Notre-Dame des Sept Douleurs a été sculptée par la comtesse Angelika Bakičová en 1564 pour remplir une promesse faite de sauver son mariage. La Vierge lui serait apparue et lui aurait dit que tout irait bien. Le pape a dit que la Mère de Dieu est un modèle de foi qui s'inspire «d'une dévotion simple et sincère, d'un pèlerinage constant pour chercher le Seigneur».

 

"En faisant ce voyage, vous surmontez la tentation d'une foi passive, content de tel ou tel rituel ou tradition ancienne", a déclaré le pape François. "Au lieu de cela, vous vous laissez derrière vous et partez, emportant dans vos sacs à dos les joies et les peines de cette vie, et faites ainsi de votre vie un pèlerinage d'amour vers Dieu et vos frères et sœurs." Partant de ses remarques préparées, il a déclaré : «quand l'Église s'arrête, elle devient malade. Lorsque les évêques arrêtent [de voyager], ils rendent l'Église malade. Et quand les prêtres s'arrêtent, ils rendent les fidèles malades.» Le pontife a également déclaré que la foi ne peut pas être «réduite à un édulcorant pour rendre la vie plus agréable au goût». «Jésus est un signe de contradiction. Il est venu apporter la lumière aux ténèbres, exposant les ténèbres pour ce qu'elles sont et les forçant à se soumettre à lui. Pour cette raison, les ténèbres se battent toujours contre lui», a déclaré le pape François.

 

En 1995, lorsque le pape Jean-Paul II a dit la messe dans le même domaine lors de sa visite apostolique en Slovaquie, il y avait 200 000 personnes présentes, la différence de nombre s'expliquant à la fois par la sécularisation croissante du peuple slovaque et la pandémie de COVID-19. La Slovaquie a l'un des taux de vaccination les plus bas de l'Union européenne, avec moins de 50 % de la population adulte recevant au moins une dose du vaccin contre le COVID-19. Le gouvernement avait initialement exigé que seuls ceux qui avaient été complètement vaccinés ou pouvaient prouver qu'ils s'étaient rétablis du COVID-19 au cours des six derniers mois seraient autorisés à assister à la messe. Cependant, lorsqu'un nombre de personnes inscrites était inférieur aux prévisions, ils ont supprimé les restrictions. À son arrivée, le pape François a pris son temps pour faire le trajet habituel à bord de la papamobile, donnant des bénédictions, embrassant des bébés et souriant, ne ressemblant en rien à l'homme qui est sorti du balcon de l'hôpital Gemelli à Rome le 10 juillet, une semaine après avoir eu 33 cm de son côlon enlevés.

 

Au cours de son homélie, le pape François a rappelé au peuple slovaque, qui pendant des décennies a vu sa foi opprimée par le régime communiste, que les chrétiens sont «des tisseurs de dialogue où l'hostilité grandit ; des modèles de vie fraternelle où la société connaît des tensions et des hostilités; porteurs du doux parfum de l'hospitalité et de la solidarité où prévaut trop souvent l'égoïsme personnel et collectif, protecteurs et gardiens de la vie où règne la culture de la mort.»

 

Enfin, Le pape François a rejeté la démission de l'archevêque de Hambourg qui avait proposé de se retirer après qu'un rapport l'ait cité parmi plusieurs hauts responsables de l'Église catholique allemande pour avoir manqué à leur devoir de traiter les cas d'abus sexuels. Dans un communiqué, le Vatican a déclaré avoir examiné de manière approfondie les documents relatifs à l'archevêque Stefan Hesse, ancien chef du personnel et de l'administration de l'archidiocèse de Cologne. Alors qu'il avait identifié des lacunes dans l'organisation de son bureau et des erreurs de procédure personnelles, il n'avait trouvé aucune intention de dissimuler des abus, a déclaré le Vatican dans un communiqué publié sur le site web de la Conférence épiscopale allemande. "Le problème de base, dans le contexte plus large de l'administration de l'archidiocèse, était le manque d'attention et de sensibilité envers les victimes d'abus", a-t-il déclaré. "Compte tenu du fait que l'archevêque reconnaît les erreurs qu'il a commises dans le passé avec humilité et a offert sa démission, le Saint-Père a (...) décidé de ne pas accepter la démission", a déclaré le Vatican (https://www.reuters.com/world/europe/pope-rejects-german-archbishops-resignation-after-abuse-scandal-2021-09-15/).

 

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Publié le 14 Septembre 2021

S'exprimant dans le plus grand ghetto rom d'Europe, Luník IX à seulement 15 minutes du centre de Košice, où de nombreux appartements de deux chambres sont partagés par des familles intergénérationnelles avec peu ou pas d'accès à la lumière naturelle et aux services de base tels que l'eau courante, le gaz et l'électricité, le pape François souvent surnommé le pape des périphéries, a déclaré qu'ils ne sont pas en marge de l'Église catholique, mais en son centre, et qu'ils devraient également être au centre de la société, intégrés et non cachés comme nous le montre Inés San Martín ce mardi 14 septembre sur cruxnow.com. "Trop souvent, vous avez été l'objet de préjugés et de jugements sévères, de stéréotypes discriminatoires, de propos et de gestes diffamatoires", a déclaré le pape François. «En conséquence, nous sommes tous plus pauvres, plus pauvres en humanité. Restaurer la dignité, c'est passer du préjugé au dialogue, de l'introspection à l'intégration.» Cette intégration est encore loin dans le futur pour les Roms en Slovaquie : les statistiques montrent que plus de 90 pour cent de la population adulte vivant dans ce quartier sont au chômage, et la plupart des enfants ne vont pas à la seule école à leur disposition dans le quartier.

 

Le pape François a également remercié les nombreux bénévoles qui sont engagés dans le processus d'intégration, car cela demande de gros efforts mais se heurte souvent à des incompréhensions et à des ingratitudes, «même au sein de l'Église». L'État, les ONG et les forces de sécurité ont tous abandonné Luník IX, l'Église catholique, avec l'aide des missionnaires salésiens, étant la seule institution qui a accepté de rester assez longtemps pour briser la barrière de méfiance que les Roms ont souvent quand il s'agit d'étrangers. Le ghetto est en proie à des usuriers, des luttes entre clans, du racisme et des conditions de vie dégradantes dans des bâtiments délabrés qui manquent de chauffage dans une ville qui atteint facilement des températures glaciales durant tout l'hiver.

 

«Saint-Père, nous croyons que votre présence en ce lieu contribue à nous permettre à tous d'atteindre une plus grande unité malgré la diversité et nous marchons sur le chemin d'une coexistence plus pacifique, à travers l'estime mutuelle, la réconciliation et le pardon», a déclaré le père salésien Peter Bešenyei, directeur du centre de l'ordre dans le quartier. Le pape François a remercié le prêtre pour leur travail et les a exhortés à persévérer dans le chemin qu'ils ont entrepris même s'il ne «donne pas de résultats immédiats, mais est néanmoins prophétique, car il embrasse le moindre de nos frères et sœurs». «N'ayez pas peur de sortir à la rencontre des marginalisés», a-t-il déclaré. «Vous découvrirez que vous allez à la rencontre de Jésus. Il vous attend partout où il y a besoin, pas de confort; partout où règne le service, pas le pouvoir; partout où l'incarnation, et non l'auto-indulgence, est requise. Ce sont les endroits où il sera trouvé. Je vous demande à tous de surmonter vos peurs et de laisser derrière vous les blessures du passé, avec confiance, étape par étape : dans un travail honnête, dans la dignité née de gagner notre pain quotidien, en favorisant la confiance mutuelle et en priant les uns pour les autres.» Le père salésien slovaque Marian Deahos a déclaré aux journalistes qu'il ne savait pas à quel point les Roms accepteraient réellement l'appel du pape à l'intégration, mais a convenu qu'eux-mêmes et le reste du pays devaient l'entendre. "Beaucoup dans ce pays ont des opinions d'extrême droite, beaucoup sont racistes, et il est important qu'il nous appelle à être ouverts", a-t-il déclaré quelques minutes avant l'arrivée du pape. «Ils ont leurs images de Marie et de Jésus chez eux, mais il nous est difficile de les aider à comprendre l'importance de l'Eucharistie», a-t-il reconnu.

 

Et comme le montre Christopher White dans NCRonline.org (https://www.ncronline.org/news/vatican/pope-francis-slovakia-christian-faith-not-demonstrated-worldly-power) la foi chrétienne ne se manifeste pas par le pouvoir du monde mais par un témoignage vécu, a déclaré le pape François le 14 septembre, avertissant que la croix ne devrait pas être utilisée comme un symbole politique ou un signe de statut social ou religieux, "Car la croix n'est pas un drapeau à agiter, mais la source pure d'un nouveau mode de vie""Les témoins génèrent d'autres témoins, car ils sont des donneurs de vie", a-t-il insisté. "C'est ainsi que la foi se répand : non avec la puissance mondaine mais avec la sagesse de la croix ; non avec des structures mais avec le témoignage." Les paroles du pape sont venues lors de sa première messe publique depuis son arrivée en Slovaquie le 12 septembre, qu'il a célébrée dans la liturgie byzantine de saint Jean Chrysostome le jour de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix. "Combien de fois regrettons-nous un christianisme de vainqueurs, un christianisme triomphaliste qui soit important et influent, qui reçoive gloire et honneur ?", a demandé le pape dans son homélie. "Pourtant, un christianisme sans croix est un christianisme mondain, et se montre stérile." Une humilité chrétienne détachée de la «tentation» du pouvoir a été un thème constant du voyage du pape  en Hongrie et en Slovaquie. Au début de son voyage dans la capitale hongroise de Budapest — en présence du controversé Premier ministre du pays Viktor Orban, qui a accumulé un pouvoir politique énorme au cours de la dernière décennie en se présentant comme un défenseur de l'Europe chrétienne — le pape François a  mis en garde contre  ceux qui "préférerait un Messie puissant plutôt qu'un serviteur crucifié".

 

Ces paroles du pape François visent directement ces nombreux cas ces dernières années où des politiciens ont utilisé des symboles chrétiens comme outils politiques. Par exemple, en juin 2020, Donald Trump a posé avec une bible à l'église épiscopale St John's lors des manifestations de Black Lives Matter. Salvini a mis en colère l'Église catholique en Italie pour avoir brandi un chapelet lors de rassemblements politiques et au parlement, malgré sa forte rhétorique anti-musulmane et anti-immigrés qui se heurte ouvertement à la hiérarchie de l'Église. Orban a justifié sa rhétorique anti-immigrés comme un effort pour protéger une Europe «assiégée» des étrangers, en particulier des musulmans (https://cruxnow.com/church-in-europe/2021/09/francis-condemns-political-use-of-religious-symbols-during-slovakia-liturgy/).

 

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Publié le 14 Septembre 2021

Comme le montre L’EXRESS.fr et l’AFP le pape François a prôné lundi 13 septembre 2021"une fraternité" dépassant les frontières dans une Europe qui doit relancer son économie affaiblie par la pandémie, lors d'une visite en Slovaquie, petit pays durement touché par le Covid-19.

"C'est de fraternité dont nous avons besoin pour promouvoir une intégration toujours plus nécessaire", a préconisé le souverain pontife, s'exprimant devant les autorités politiques et civiles de ce pays de 5,4 millions d'habitants.  "Celle-ci est désormais urgente alors qu'après de durs mois de pandémie s'annonce, avec de nombreuses difficultés, une reprise économique tant attendue, favorisée par des plans de relance de l'Union Européenne", a plaidé le pape François, arrivé dimanche à Bratislava, après une escale à Budapest où il a conversé à huis clos avec le dirigeant souverainiste Viktor Orban. La Slovaquie avait enregistré en début d'année des taux de contagion et de mortalité au Covid-19 par habitants les plus élevés du monde et comptabilise plus de 12 000 morts depuis le début de la pandémie.

 

Le pape François a résumé l'histoire du petit pays comme "un message de paix", en mettant en exergue la naissance "sans conflit" de deux pays indépendants il y a 28 ans, la République tchèque et la Slovaquie.  "Il faut que ce pays réaffirme son message d'intégration et de paix, et que l'Europe se distingue par une solidarité qui, en franchissant les frontières, puisse la ramener au centre de l'histoire", a-t-il plaidé.  Le souverain pontife argentin avait publié en novembre 2020 une lettre encyclique intitulée "Fratelli tutti" (Tous frères), appelant de ses vœux un monde plus solidaire avec les plus faibles, en rupture avec "le dogme néolibéral".  Lundi, il a répété que dans un monde totalement interconnecté "personne ne peut s'isoler, comme individu, comme nation"

 

Le pape, qui rêve d'un nouveau monde plus juste post-pandémie, juge que l'avenir doit passer par "une lutte sérieuse contre la corruption" et par le droit à un emploi. Il a particulièrement enjoint aux Slovaques qui ont vécu jadis sous un régime communiste --une pensée unique qui "privait de la liberté - de ne pas verser dans une autre idéologie vide de sens", l'individualisme. Fin 2020, la Slovaquie avait adopté des mesures destinées à éliminer la corruption au sein du système judiciaire, une priorité affichée du gouvernement de centre droit élu la même année, dans la foulée d'une vague de protestations contre le meurtre d'un journaliste en 2018.  Le pays s'est doté au printemps d'un nouveau gouvernement, clôturant une crise politique déclenchée par la décision de l'ancien Premier ministre d'acheter des vaccins russes Spoutnik V.

 

Le pape François, attentif à corriger des siècles d'antijudaïsme catholique, rencontrera par ailleurs lundi en fin de journée la minuscule communauté juive d'un pays où l'antisémitisme reste présent. Trois jours avant l'arrivée du pape, Bratislava a présenté ses excuses officielles pour l'héritage sombre de l'époque du président Jozef Tiso, un prêtre catholique qui accepta d'envoyer des dizaines de milliers de juifs dans les camps de la mort allemands. 

 

Après la création en 1939 de la première République slovaque, un pays totalitaire satellite de l'Allemagne nazie, plusieurs lois antijuives avaient servi de base aux déportations de dizaines de milliers de juifs slovaques. Aujourd'hui la communauté juive ne compte plus qu'environ 2000 personnes. Moins de 300 survivants restèrent dans le pays à l'issue de la guerre. Richard Duda, président de l'Union centrale des communautés juives de Slovaquie, espère que la présence du pape François contribuera à améliorer les relations entre catholiques et juifs.

 

Car une étude publiée l'an dernier par Globsec, un groupe de réflexion slovaque, a révélé que 51% des Slovaques estiment que "les juifs ont trop de pouvoir et contrôlent secrètement les gouvernements et les institutions du monde entier".  À Budapest dimanche, lors d'une rencontre avec les représentants de confessions chrétiennes et de communautés juives hongroises, Jorge Bergoglio avait évoqué "la menace de l'antisémitisme qui circule encore en Europe et ailleurs", estimant qu'il s'agissait d'"une mèche qui doit être éteinte". 

 

Le pape François délivre son message dans une Europe où la montée de l’extrême le pousse à dire que la liberté fragile de la Slovaquie ne sera pas renforcée par l'isolationnisme ou la guerre des cultures, mais plutôt par un dialogue authentique et une ouverture d'esprit mettant en action ses propres mots, en visitant d'abord un centre pour sans-abri et marginalisés à la périphérie de la ville géré par les Missionnaires de la Charité, suivi d'une visite à la place Rybné de l'ancien quartier juif (https://www.ncronline.org/news/vatican/pope-francis-slovakia-culture-wars-and-isolationism-wont-strengthen-freedom).

 

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Publié le 12 Septembre 2021

france24.com avec l’AFP nous montre que le souverain pontife s'est brièvement entretenu, dimanche 12 septembre 2021, avec Viktor Orban à Budapest. Réputé pour son franc parler, le pape François a peut-être abordé lors de cette rencontre les sujets qui fâchent avec le Premier ministre hongrois, comme l'accueil des migrants ou encore le respect des droits des personnes LGBT.

 

C'est une rencontre entre deux personnalités que tout oppose. Le pape François est arrivé, dimanche 12 septembre, à Budapest pour célébrer une messe clôturant un grand congrès international religieux, mais tous les yeux étaient rivés sur sa brève entrevue avec le dirigeant souverainiste Viktor Orban. Peu après son arrivée, le chef des 1,3 milliard de catholiques s'est entretenu avec le Premier ministre hongrois, selon des images diffusées sur le compte Facebook du Premier ministre hongrois et montrant la poignée de mains des deux hommes. Le président Janos Ader et deux des plus hauts responsables de la Curie romaine étaient également présents. Parmi les thèmes évoqués, "la protection de l'environnement et de la famille" (https://www.rts.ch/info/monde/12485755-le-pape-francois-rencontre-viktor-orban-et-denonce-l-antisemitisme-en-europe.html?rts_source=rss_t).  La chaîne du Vatican n'a pas immédiatement diffusé d'images de la discussion, pour bien marquer son statut privé. Connu pour son franc parler, le pape François a t-il abordé à huis clos les sujets qui lui tiennent à cœur comme la question des migrants et la tolérance envers les LGBT+, véritables pierres d'achoppement avec Viktor Orban"J'ai demandé au pape de ne pas laisser périr les Chrétiens de Hongrie", a rapporté Viktor Orban sur son compte Facebook, où il a également diffusé une photo de sa poignée de main avec le chef des 1,3 milliard de catholiques (https://www.rts.ch/info/monde/12485755-le-pape-francois-rencontre-viktor-orban-et-denonce-l-antisemitisme-en-europe.html?rts_source=rss_t). L’accueil des réfugiés de toutes religions, frappant aux portes de pays plus riches, en fuyant guerres ou misère économique, a fait l'objet d'appels incessants du pape argentin, lui valant parfois l'incompréhension dans les rangs mêmes des catholiques. Le pape François a d'ailleurs appelé les Hongrois à être "ouverts" à tous, dans une allusion à peine voilée à la politique anti-migrants du Premier ministre.

 

Avant ce voyage, les médias pro-Orban sont allés jusqu'à qualifier le pape François "d'imbécile", tandis que le Premier ministre hongrois se présente comme le rempart numéro un en Europe contre "l'invasion musulmane", au nom de l'identité chrétienne du Vieux-Continent. Et ils n'ont pas manqué de relever la visite éclair de sept heures du pape, alors qu'il va consacrer trois jours à la Slovaquie voisine pour une véritable visite d'État pour laquelle il  va consacrer trois jours (https://www.rts.ch/info/monde/12485755-le-pape-francois-rencontre-viktor-orban-et-denonce-l-antisemitisme-en-europe.html?rts_source=rss_t). Le pape est en fait venu à Budapest à l'invitation spécifique du Congrès eucharistique international, sur les pas de Jean-Paul II qui avait assisté à l'événement en 1985 à Nairobi (Kenya).  Loin des polémiques, des groupes de pèlerins venus de tout le pays ont afflué sur l'immense place des Héros où le souverain pontife présidait une messe exceptionnelle. Quelque 75 000 personnes participaient à la messe, tandis que d'autres suivaient l'événement sur de grands écrans. Dans la ville, contrôlée par l'opposition, des affiches souhaitent "la bienvenue" au pape François, vantant ses appels à la solidarité et à la tolérance envers les minorités (https://www.rts.ch/info/monde/12485755-le-pape-francois-rencontre-viktor-orban-et-denonce-l-antisemitisme-en-europe.html?rts_source=rss_t).

 

"Il veut humilier la Hongrie!", s'est indigné un commentateur de télévision. Jorge Bergoglio, lui-même issu d'une famille d'émigrés italiens venus en Argentine, n'a de cesse de rappeler à la vieille Europe son passé bâti par des vagues de nouveaux arrivants. Et sans jamais épingler des dirigeants politiques nommément, il fustige "le souverainisme", déclinant selon lui sur les étrangers des "discours qui ressemblent à ceux d'Hitler en 1934". À ses opposants, le pape rétorque que l'aide aux exclus est éminemment chrétienne. En avril 2016, le souverain pontife avait particulièrement marqué les esprits sur l'île grecque de Lesbos, porte d'accès à l'Europe. "Nous sommes tous des migrants!", avait-il lancé, en ramenant à bord de son avion trois familles musulmanes syriennes dont les maisons avaient été bombardées. Pendant ce temps, le dirigeant hongrois faisait ériger un mur à la frontière sud pour empêcher les arrivées de "musulmans". S'il s'attire régulièrement l'ire de Bruxelles pour sa politique très restrictive en matière de droit d'asile, Viktor Orban brandit sa volonté de préserver l'héritage chrétien de l'Europe. Soucieux d'éviter toute polémique pour cette première visite papale depuis la venue de Jean-Paul II en 1996, ses partisans préfèrent mettre en avant le programme "Hungary Helps", qui aide les personnes en détresse "à rester dignement dans leur pays d'origine" en construisant des églises ou des écoles. La Hongrie "n'est pas un pays riche", mais elle a ainsi aidé à reconstruire des églises et des écoles en Syrie ou envoie des médecins en Afrique, égrène le père Kornél Fábry, secrétaire général du 52e Congrès eucharistique international, qui dure depuis une semaine, ponctué de colloques et de prières.

 

Dans la capitale hongroise, le pape a aussi pris le temps de rencontrer les évêques, puis des représentants de diverses confessions chrétiennes et de la communauté juive, la plus importante d'Europe centrale avec 100 000 membres.  Lors de sa visite, il a évoqué "la menace de l'antisémitisme qui circule encore en Europe et ailleurs", estimant qu'il s'agissait d'"une mèche qui doit être éteinte". Il s'est excusé de rester assis pendant sa rencontre avec les communautés religieuses. Mais "je n'ai plus 15 ans", a-t-il plaisanté (https://www.leprogres.fr/societe/2021/09/12/le-pape-visite-la-hongrie-malgre-ses-desaccords-avec-viktor-orban). Le gouvernement hongrois a officiellement décrété une politique de "zéro tolérance" envers l'antisémitisme et fait valoir les investissements consentis pour la rénovation et l'entretien de nombreuses synagogues et cimetières juifs. Mais Viktor Orban a, dans le même temps, orchestré une vaste campagne contre le financier américain d'origine hongroise George Soros, dont le Congrès juif mondial a dénoncé les accents antisémites. Par ailleurs, il est accusé de vouloir réhabiliter Miklos Horthy, dirigeant hongrois de l'entre-deux guerres qui avait fait alliance avec le régime nazi. L'inauguration, en 2014, d'un monument présentant la Hongrie comme une pure victime du nazisme et un controversé musée de l'Holocauste, dont la réouverture est repoussée depuis plusieurs années, ont également alimenté les craintes de révisionnisme historique. Quelque 600 000 juifs hongrois ont péri dans les camps nazis, déportés en quelques mois grâce aussi au zèle de l'administration et de la police hongroises. Dès 1920, le pays s'était doté de la première législation antisémite de l'entre-deux-guerres en Europe, à l'instigation de Miklos Horthy qui devint un allié d'Adolf Hitler et demeura au pouvoir jusqu'en 1944.

 

Avant de quitter le pays, le pape a de nouveau réitéré ses thèmes centraux d'un christianisme défini par son hospitalité et son humilité en offrant l'Angélus du dimanche à ce que les autorités locales ont estimé à plus de 100 000 pèlerins. "Le sentiment religieux a été la force vive de cette nation, si attachée à ses racines. Pourtant, la croix, plantée dans le sol, ne nous invite pas seulement à être bien enracinés", a déclaré le pape François. "Il lève et étend également ses bras vers tout le monde." "La croix nous exhorte à garder nos racines fermes, mais sans défense; à puiser aux sources, en nous ouvrant à la soif des hommes et des femmes de notre temps", a-t-il conclu. "Mon souhait est que vous soyez comme ça : ancré et ouvert, enraciné et prévenant" (https://www.ncronline.org/news/vatican/visiting-orbans-hungary-pope-delivers-implicit-rebuke-political-strongmen).

 

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