Publié le 11 Septembre 2021

vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-09/eveques-sud-france-visite-ad-limina.html) nous montre que les 25 évêques des diocèses du sud de la France, ainsi que les ordinaires des Églises orientales, ont eu le matin du vendredi 10 septembre 2021 une audience avec le pape François, en conclusion de leur visite ad limina, et le récent Motu proprio Traditionis Custodes a été au cœur des échanges avec le nouveau préfet de la Congrégation pour le Culte divin, Mgr Arthur Roche, et avec le pape François lui-même, qui est revenu longuement sur la genèse de ce texte, rendu nécessaire par la dérive idéologique de certains groupes qui, tout en prétendant défendre la Tradition, finissaient par «rompre avec la Tradition de l’Église, en refusant un Concile», en l’occurrence le Concile Vatican II.

 

Mais le pape a aussi insisté sur l’importance d’un soin pastoral bienveillant vis-à-vis des groupes de sensibilité traditionnelle : il ne s’agit pas de mettre un terme brutal à l’expérience vécue chrétiennement par des groupes constitués, mais d’éviter que le «vieux rite» ne finisse par se substituer au rite ordinaire dans la psychologie et la pratique de certaines personnes, influencées notamment par les réseaux sociaux. «L’enjeu n’est pas simplement liturgique, mais ecclésiologique», a expliqué Mgr Le Gall, qui a lui-même été membre de la Congrégation pour le Culte divin durant plus de dix ans.

 

Dans une lettre adressée le mercredi 8 septembre aux prêtres parisiens, l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit, indique les modalités d’application du motu proprio sur la messe tridentine dans son diocèse. Moins de lieux de culte puisqu’on en passe de 14 à 5, prêtres ouverts aux deux missels sans pour autant l’exiger… Les Parisiens attachés à la messe tridentine savent désormais comment leur évêque entend appliquer le motu proprio Traditionis custodes. Le sort des prêtres des communautés Ecclesia Dei demeure incertain (https://www.famillechretienne.fr/36997/article/motu-proprio-flou-sur-le-sort-reserve-aux-communautes-tradis-a-paris).

 

Enfin, dans une lettre ouverte aux catholiques publiée aussi le mercredi 8 septembre, une cinquantaine de personnalités défendent la messe tridentine et dénoncent le motu proprio signé par le pape François, le 16 juillet. «Traditionis Custodes» restreint en effet l’usage des anciens missels pour les célébrations et donne aux évêques le pouvoir de les refuser (https://www.la-croix.com/Religion/Motu-proprio-personnalites-tradis-mettent-cause-decision-pape-Francois-2021-09-10-1201174787). Mais, cela ne risque pas de faire bouger le pape pour qui cette limite du rite tridentin est salutaire puisqu’il existe une relation étroite entre le choix des célébrations selon les livres liturgiques antérieurs au Concile Vatican II et le rejet de l’Église et de ses institutions au nom de ce que beaucoup dans leur rang considèrent comme la «vraie Église».

 

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Publié le 10 Septembre 2021

Laurence Alexandrowicz  nous montre ce vendredi 10 septembre 2021 sur fr.euronews.com que l'évêque conservateur fait ses valises. Nous sommes le 23 août dernier, Mgr Xavier Novell Gomà, démissionne de son poste en Espagne, pour des raisons personnelles, dit-il. Quelques semaines plus tard, la raison est dévoilée : c'est l'amour, déraisonnable pour une écrivaine de romans érotiques et satanique, de surcroît divorcée. L'évêque à 52 ans, la belle 38. L'affaire fait grand bruit dans le diocèse de Solsona, en Catalogne. “Il était très très radical et conservateur", affirme Fermi Manteca, prêtre dans ce même diocèse catalan, "alors le fait qu'il s'en aille avec une femme a été une énorme surprise".

 

La nomination de Xavier Novell comme évêque de Solsona, une petite ville au cœur de la Catalogne, a suscité une attention considérable en 2010. À 41 ans, il était de loin le plus jeune évêque d’Espagne. Et M. Novell aimait être mis en lumière, apparaissant régulièrement à la télévision et dans d’autres médias, invitant une équipe de télévision dans son monumental palais épiscopal et leur montrant même sa chambre à coucher. “Quel petit lit !”, s’étonnait à l’époque le journaliste. “Je suis seul et, de plus, je dors comme un mort, sur le dos. Je ne bouge jamais”, lui répondait M. Novell (https://www.7sur7.be/monde/un-eveque-espagnol-demissionne-apres-etre-tombe-amoureux-dune-ecrivaine-de-livres-erotiques~a016e806/?referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F).

 

L'évêque de Solsona s'était en effet fait remarquer pour ses positions virulentes contre le mariage gay, l'avortement. Et M. Novell a toujours été assez critique à l’égard du pape pour ses vues progressistes, mais cela ne pouvait pas être la raison de sa démission. Mgr Novell s'est installé avec Silvia Caballol, qui est aussi psychologue. Celui qui fut le plus jeune évêque d'Espagne serait désormais possédé par le démon, assurent ses collègues. Le pape lui même lui aurait demandé de se faire exorciser, selon les mêmes sources, cependant la réalité est différente, selon des sources bien informées, et les lieux où Novell est reçu par un fonctionnaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et pas même par celui qui à son époque fut aussi son mentor, l'actuel préfet Luis Fernando Ladaria (https://www.religiondigital.org/dos_minutos-_el_blog_de_jose_lorenzo/sinrazones-Novell-mentiras-audiencias-fallidas-papa-solsona-omella_7_2376432351.html), mais l'amour a des raisons que l'Église ne connaît point puisqu’il est“ tombé amoureux d’une femme, pour la première fois de ma vie, et je veux faire les choses bien maintenant”, aurait déclaré M. Novell à ses plus proches collaborateurs de l’époque.

 

L’ancien évêque se serait depuis installé chez Silvia et ses enfants, à Manresa, non loin de Solsona. Ils aimeraient bientôt se marier.  (https://www.7sur7.be/monde/un-eveque-espagnol-demissionne-apres-etre-tombe-amoureux-dune-ecrivaine-de-livres-erotiques~a016e806/?referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F).

 

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Publié le 9 Septembre 2021

Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican, nous montre dans religiondigital.org ce jeudi 9 septembre 2021 que le pape François se rendra à Budapest et en Slovaquie ce dimanche. À son premier départ d'Italie après l'opération du colon qu'il a subi le 4 juillet, pour un pèlerinage au cours duquel il rencontrera le Premier ministre hongrois Viktor Orban et avec une communauté de roms, entre autres œcuméniques, interreligieuses, politiques et sociales.

 

Lors de son trente-quatrième voyage international en tant que pape, le pontife effectuera d'abord une visite de moins de sept heures à Budapest, pour participer à la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international qui se déroulera dans la capitale hongroise. Comme l'a déclaré aujourd'hui le porte-parole du pape Matteo Bruni lors d'une réunion informative avec les médias, la nature du voyage a une "matrice spirituelle, un pèlerinage à la Vierge et une visite aux communautés chrétiennes de ces pays, qui ont subi un régime supranational totalitaire" au XXe siècle, en référence au communisme. La rencontre avec Orban, ainsi que la rencontre avec le président hongrois Janos Ader, se tiendront au Musée des Beaux-Arts du centre-ville de Budapest.

 

Le pape partira après la messe pour Bratislava, et arrivera à 15 h 30, heure locale, pour y commencer une visite d'État de trois jours en Slovaquie. C'était le pontife lui-même qui a précisé durant que le voyage à Budapest ne devait pas être considéré comme un voyage en Hongrie. Le même schéma qui s'appliquera le 1er novembre lors de son voyage à Glasgow et qui est censé être utilisé en 2022 pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle et non en Espagne. En Slovaquie, pays où plus de 70 % de la population catholique, l'agenda du pape sera marqué par des rencontres œcuméniques et avec divers acteurs sociaux.

 

Pour les activités dans le pays, les autorités slovaques ont finalement fait marche arrière avec l'idée originale de n'autoriser que les personnes vaccinées et admettront également la participation de ceux qui peuvent démontrer qu'ils se sont remis du Covid-19 au cours des 180 derniers jours ou de ceux qui se présentent un test négatif...

 

Avec une population juive qui a diminué de près de 80% après la Seconde Guerre mondiale, Jorge Bergoglio rencontrera la communauté juive le lundi 13 septembre, dans l'une des réunions centrales de sa visite. "Dans les deux pays, le Pape rencontrera les communautés juives, et c'est une question importante. Elles ont beaucoup souffert pendant la Seconde Guerre mondiale", a souligné Bruni aujourd'hui.

 

Le lendemain, le pape rencontrera la communauté rom de la ville de Kosice, la deuxième du pays. En juin 2019, lors de son voyage en Roumanie, le pape François a rencontré un groupe de Roms et leur a présenté ses excuses pour le "poids de la discrimination, de la ségrégation et des mauvais traitements subis par leurs communautés".

 

Le pape restera en Slovaquie jusqu'au matin du mercredi 15, date à laquelle il doit retourner à Rome pour atterrir à l'aéroport de Ciampino dans la capitale italienne à 15h30, heure locale. "C'est un pèlerinage au cœur de l'Europe, il sera difficile de ne pas parler de situations qui intéressent toute l'Europe", a ajouté Bruni. Au-delà d'être le premier voyage après l'opération du pape du 4 juillet, "il n'y a pas de mesures particulières" de la part du Vatican pour la santé papale en plus des considérations "traditionnelles", comme la présence d'un médecin à bord, selon Bruni.

 

Le pape François souhaite faire de ce voyage un un «parcours spirituel», afin d'éviter de mélanger d'autres types de lectures, afin de voir les peuples qui ont souffert d'un régime répressif de la foi et de la liberté religieuse.

 

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Publié le 8 Septembre 2021

L’OBS avec l’AFP nous montre ce mercredi 8 septembre 2021que la Cour suprême du Mexique a jugé inconstitutionnelle la criminalisation de l’avortement, lors d’un vote à l’unanimité mardi 7 septembre qui va permettre aux Mexicaines de tout le pays d’accéder à cette pratique. Cette décision a été qualifiée d’«historique» par les défenseurs des droits de ce pays conservateur et très catholique d’Amérique latine. «C’est un pas de plus dans la lutte historique pour l’égalité [des femmes], la dignité et le plein exercice de leurs droits», a déclaré le président de la Cour, Arturo Zaldivar.

 

La Cour suprême du Mexique s’est réunie en séance plénière pendant deux jours pour examiner la constitutionnalité des articles du code pénal de l’État de Coahuila, dans le nord du Mexique, qui punissent les femmes qui se font avorter, avec des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Ces articles ont été déclarés inconstitutionnels à l’unanimité des dix juges présents, ce qui établit une jurisprudence pour les tribunaux dans le pays. Une source judiciaire a expliqué que cet arrêt a en effet une portée nationale car il va permettre aux femmes qui vivent dans des États où l’avortement est criminalisé d’avoir accès à l’avortement sur décision d’un juge.

 

«La femme doit demander [aux services de santé] de pratiquer l’avortement, et s’ils le lui refusent, elle peut se présenter devant un juge et déposer un recours. Le juge aura désormais le pouvoir d’ordonner que l’avortement soit pratiqué», a expliqué à l’AFP Alex Alí Méndez, avocat constitutionnel et expert des questions d’avortement. Une troisième conséquence de l’arrêt de la Cour suprême, a ajouté l’avocat, est qu’il constituera un outil permettant aux femmes emprisonnées pour avoir avorté de recouvrer leur liberté.

 

Le Groupe d’Information sur le Choix reproductif (GIRE), qui milite pour le droit à l’avortement, a salué ce qu’il a appelé un «jugement historique» : «Nous espérons que dans tout le pays, les femmes et les personnes ayant la capacité de porter un enfant auront les conditions et la liberté de déterminer leur destin reproductif», a-t-il déclaré. L’avortement non médicalisé est la quatrième cause de décès maternel au Mexique, selon le groupe. Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a éludé les questions sur le sujet, avant l’annonce de la décision, lors de sa conférence de presse matinale quotidienne mardi. Il a déclaré qu’il ne serait pas sage de «prendre parti» car il s’agit d’une «question controversée» et que la meilleure chose à faire était que la Cour suprême la résolve.

 

Cette décision de la plus haute cour de justice mexicaine intervient six jours après celle de la Cour suprême des États-Unis, profondément remaniée par Donald Trump, de refuser le blocage d’une loi du Texas, un État limitrophe du Mexique, interdisant la majorité des interruptions de grossesse, même en cas d’inceste ou de viol. Malheureusement, Les évêques du Texas ont salué dans une déclaration du 3 septembre 2021 la décision de la Cour suprême des États-Unis de ne pas bloquer une nouvelle loi interdisant la plupart des avortements dans l’État, déclarant que «Nous célébrons chaque vie sauvée par cette loi», ajoutant que les tentatives des opposants à la loi de «déshumaniser les enfants à naître sont profondément troublantes». «L’avortement est une question de droits de l’homme; le droit humain le plus fondamental est le droit à la vie», ont rappelé les évêques. «L’avortement n’est pas un soin de santé. L’avortement n’est pas la liberté. L’avortement n’aide pas les femmes. L’avortement n’est jamais la réponse. C’est toujours la prise violente d’une vie innocente». «Nous ne pouvons pas détourner le regard et dire que, puisque le meurtre d’une personne a lieu dans le corps d’une femme, nous ne devrions pas, en tant que société, nous en soucier, pas plus que lorsque quelqu’un est tué dans l’intimité d’un foyer ou dans un lieu public», poursuit la déclaration. (https://www.cath.ch/newsf/les-eveques-du-texas-saluent-la-decision-pro-vie-de-la-cour-supreme/).

 

Pourtant cette décision ne fait pas l’unanimité parmi les évêques américains dont la plupart sont restés silencieux sur la décision de la Cour suprême, en dehors de Mgr John Stowe, évêque de Lexington s’en est pris à ceux à ceux qui luttent avec véhémence contre l’avortement légal mais ne s’intéressent pas à la fourniture de soins de santé de base aux mères enceintes ou aux enfants dans le besoin, ou qui ne se soucient pas des enfants réfugiés (https://www.cath.ch/newsf/les-eveques-du-texas-saluent-la-decision-pro-vie-de-la-cour-supreme/).

 

Mais, la bataille entre l’administration Biden et le Texas, autour de la loi controversée de cet État du Sud sur l’avortement, franchit un pas supplémentaire. Le ministère américain de la justice a promis, lundi 6 septembre, de protéger, avec les moyens de l’État fédéral, les cliniques pratiquant des avortements au Texas, qui vient d’adopter une législation extrêmement restrictive sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Des contacts ont déjà été pris avec les procureurs et avec les bureaux du FBI au Texas, est-il précisé. «Nous ne tolérerons aucune violence, aucun empêchement physique et aucune atteinte matérielle contre les personnes cherchant à obtenir ou à fournir des services de contraception.» Le ministère invoque une loi de 1994 (Freedom of Access to Clinic Entrances Act, FACE), qui interdit toute forme de violence contre l’exercice du droit à l’avortement. L’administration Biden cherche, par ailleurs, les moyens de contrer sur le plan juridique la législation texane, que la Cour suprême américaine a refusé de suspendre, portant un coup majeur au droit à l’avortement (https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/07/avortement-au-texas-washington-promet-de-proteger-les-cliniques-pratiquant-des-ivg_6093655_3210.html).

 

Ce premier test pour la nouvelle Cour suprême sera bientôt suivi d’un autre : elle doit examiner à l’automne une loi du Mississippi qui interdit les avortements après 15 semaines de grossesse et pourrait en profiter pour revenir sur son critère de «viabilité». Sans attendre, plusieurs voix démocrates ont jugé, à l’instar de la cheffe de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, «nécessaire d’inscrire Roe v. Wade dans la loi» fédérale. D’autres ont suggéré une réforme de la Cour suprême, qui pourrait inclure une augmentation du nombre de juges pour diluer l’influence des conservateurs (https://www.nouvelobs.com/monde/20210903.OBS48187/vous-n-avez-jamais-ete-enceinte-la-riposte-de-jen-psaki-porte-parole-de-la-maison-blanche-a-un-media-anti-ivg.html).

 

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Publié le 7 Septembre 2021

Inés San Martín nous montre dans cruxnow.com ce mardi 7 septembre que la réunion du Synode des évêques aura lieu en octobre 2023, mais l'événement débutera officiellement le mois prochain, avec un processus d'écoute, de dialogue et de discernement communautaire dans les églises locales. Le calendrier du Vatican pour le synode a été publié mardi lors d'une conférence de presse. Le Synode des évêques est l'une des institutions issues du Concile Vatican II. Bien que les réunions impliquent des religieux et des laïcs, seuls les clercs ont le droit de vote. Cela a lentement changé sous le pape François, et sœur Nathalie Becquart, qui, en tant que sous-secrétaire du secrétariat général du Synode des évêques, sera la première femme ayant le droit de vote au synode.

 

La synodalité a été un mot à la mode pendant le pontificat du pape François, mais le concept est encore relativement inconnu pour le catholique moyen. C'est pourquoi une grande partie du document publié mardi explique le processus et ses racines théologiques. La synodalité «est bien plus que la célébration de réunions ecclésiales et d'assemblées épiscopales, ou une simple question d'administration interne au sein de l'Église; c'est le modus vivendi et operandi spécifique de l'Église, Peuple de Dieu, qui révèle et donne corps à son être comme communion lorsque tous ses membres cheminent ensemble, se réunissent en assemblée et participent activement à sa mission évangélisatrice», comme le dit le document.

 

Les axes principaux d'une Église synodale sont la communion, la participation et la mission, sous la direction de l'Esprit Saint et à l'écoute de l'Écriture, poursuit-il. Le Vatican invite les églises locales à mener un processus d'écoute, dont les orientations ont été présentées dans un deuxième document, également publié mardi. Le cardinal Mario Grech, qui dirige le bureau du synode, a expliqué lors de la conférence de presse que le processus commencera officiellement le 9 octobre avec une messe célébrée par le pape François, avec des diocèses individuels appelés à commencer leur processus d'écoute une semaine plus tard.

 

D'ici le 10 avril 2022, après un processus de «prière et de réflexion», les églises locales produiront un document, qui ne pourra pas dépasser les 10 pages, et l'enverront à Rome. En septembre 2022, un document de travail appelé Instrumentum Laboris sera publié pour guider les assemblées synodales continentales et régionales, qui auront lieu avant mars 2023. Le résultat de ces assemblées sera également envoyé à Rome pour aider à guider la formation d'un deuxième Instrumentum Laboris pour l'assemblée proprement dite du Synode des évêques en octobre 2023. «Ce cheminement, qui s'inscrit dans le sillage du 'renouveau' de l'Église proposé par le Concile Vatican II, est à la fois un don et une tâche», dit le document. Parmi les «objectifs» du chemin que l'Église commencera à entreprendre, il faut examiner comment la responsabilité et le pouvoir sont gérés dans l'Église, «mettre en lumière et essayer de convertir les préjugés et les pratiques déformées qui ne sont pas enracinés dans l'Évangile».

 

Le document indique également que la pandémie de COVID-19 «a momentanément ravivé le sentiment que nous sommes une communauté mondiale, tous dans le même bateau, où les problèmes d'une personne sont les problèmes de tous», et que personne n'est sauvé seul, tout en faisant le les inégalités et les injustices déjà existantes «explosent». Cette situation, qui «unit toute la famille humaine» malgré les nombreuses différences qui la composent, «remet en cause la capacité de l'Église à accompagner les individus et les communautés».

 

Cependant, le document reconnaît que «nous ne pouvons pas nous cacher du fait que l'Église elle-même doit faire face au manque de foi et à la corruption même en elle», soulignant en particulier les souffrances vécues par les enfants et les personnes vulnérables en raison des abus sexuels du clergé et d'autres inconduites perpétrés «par un nombre important» de prêtres et de religieux. «Toute l'Église est appelée à faire face au poids d'une culture empreinte de cléricalisme qu'elle hérite de son histoire, et à ces formes d'exercice de l'autorité sur lesquelles se greffent les différents types d'abus (de pouvoir, économiques, de conscience, sexuels)», indique le document.

 

Le texte souligne également la nécessité d'accorder une attention particulière à la voix des femmes, ainsi qu'à celle des communautés chrétiennes qui vivent dans des pays où elles sont minoritaires et subissent souvent des persécutions et «assez souvent le martyre». «Si, d'une part, une mentalité sécularisée tend à expulser la religion de l'espace public, d'autre part, l'intégrisme religieux, sans respect pour les libertés d'autrui, alimente des formes d'intolérance et de violence qui se reflètent également dans la communauté chrétienne et dans ses relations avec la société», indique le document. Au cours de la conférence de presse, Grech a insisté sur le fait que sans le Saint-Esprit, le synode deviendrait un «jeu de camps» et la participation du «saint peuple de Dieu» deviendrait un «sondage d'opinion».

 

S'adressant aux journalistes, Grech leur a demandé de ne pas «restreindre le synode» en utilisant le mécanisme du «scoop» et des nouvelles sensationnelles. «Ce que le Saint-Père attend de ce Synode, c'est de mettre toute l'Église en condition de vivre une authentique expérience synodale, en adoptant l'attitude qui compte le plus dans une Église synodale : marcher ensemble.» Becquart a ajouté : "Nous réapprenons la synodalité, et l'un des principaux défis est qu'avec la synodalité, vous apprenez en faisant." «C'est un concept facile à mettre en mots, mais pas à mettre en pratique, et c'est la raison pour laquelle nous avons écrit le vade-mecum; parce que nous avons entendu qu'il y avait un besoin de directives pratiques pour les diocèses pour lancer ce processus», a-t-elle déclaré.

 

Attention «au mécanisme du scoop, de la nouvelle sensationnelle», a aussi lancé le cardinal maltais aux journalistes. Une manière d’affirmer que le processus ne devait pas uniquement être regardé sous l’angle des questions les plus médiatiques, comme le vote des femmes au synode des évêques et le «chemin synodal» entamé par les catholiques allemands, qui provoque la vive inquiétude de certains hauts responsables du Vatican. Deux questions sur lesquelles le cardinal Grech, interrogé mardi 7 septembre, a d’ailleurs refusé de se focaliser (https://www.la-croix.com/Religion/Le-pape-lance-Synode-imaginer-futur-different-lEglise-2021-09-07-1201174189).

 

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Publié le 6 Septembre 2021

«Pour une Église synodale : communauté, participation et mission», telle est la devise du Synode des évêques, dont le document préparatoire sera connu ce mardi comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org ce lundi 6 septembre 2021. Peut-elle devenir une réalité sans la participation effective des femmes, sur un pied d'égalité avec les hommes ? La Fédération allemande des femmes catholiques (KDFB) n'y croit pas, et c'est pourquoi elle a exhorté les responsables du synode, et le pape François, à garantir l'accès des femmes au droit de vote dans les assemblées synodales. Jusqu'à présent, on savait seulement que la sous-secrétaire du Synode, Nathalie Becquart, pourrait le faire. Et le reste ?

 

Ce week-end, rapporte Katholisch.de, l'Assemblée fédérale des déléguées de l'Association s'est prononcée en faveur de la participation égale des femmes au processus synodal de trois ans, qui devrait officiellement commencer à l'automne.  Sa présidente, Maria Flachsbarth, soutient qu'«il est absurde et inacceptable» que les femmes dans l'Église catholique continuent d'être exclues des processus de consultation et de décision qui touchent tous les croyants. "Cela contredit la thèse selon laquelle tous les baptisés ont la même dignité."

 

Pour cette raison, le KDFB a exigé que les fonctionnaires du Vatican officialisent le droit de vote pour les femmes et qu'il y ait une certaine parité entre les sexes dans la préparation des documents. Les experts ont déjà l'institution dans le domaine de la pastorale et de la théologie. Deux de ceux qui participeront, soit dit en passant, sont espagnoles : Cristina Inogés et Carmen Peña.

 

Les femmes catholiques en Allemagne n’ont pas tort de mettre la pression sur le pape et les pères synodaux pour enfin avoir le droit au chapitre et pour qu’aucune des décisions dans l’Église se fassent sans elle. Elles ont raison, car l’Église a toujours dépendu d’elles et cela pourrait mettre fin au cléricalisme.

 

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Publié le 5 Septembre 2021

Comme le montre HuffingtonPost.fr  ce dimanche 5 septembre 2021 la loi entrée en vigueur le 1er septembre encourage les habitants à porter plainte contre ceux qui aideraient des femmes à avorter après six semaines de grossesse, quand la plupart ignorent être enceintes, ce qui peut inclure le docteur mais aussi potentiellement le chauffeur du taxi qui a amené la patiente à la clinique, ou des proches qui l’ont aidée à financer la procédure, a réveillé le débat sur cette activité controversée permettant à de simples citoyens de dénoncer, contre récompense, ceux qui aident les femmes à avorter. “Cela semble ridicule, presque anti-Américain”, s’est indigné Joe Biden vendredi 3 septembre, y voyant un encouragement à la délation. “La chose la plus pernicieuse dans cette loi au Texas est que cela crée une sorte de système de justiciers autoproclamés, avec des gens qui perçoivent des récompenses”, a déploré le président américain. Il faut dire qu’en cas de condamnation, le citoyen qui a dénoncé, devenu plaignant, percevra au moins 10 000 dollars de “dédommagement”. Il avait déjà critiqué le texte dans un communiqué mercredi. "Cette loi radicale est une violation flagrante du droit constitutionnel reconnu dans l’arrêt Roe v. Wade", avait-il souligné, en faisant référence à la décision de la Cour suprême de 1973 garantissant un droit à l’avortement dans tous les États d’Amérique (https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-pourquoi-la-loi-restreignant-le-droit-a-l-avortement-au-texas-ravive-le-debat-sur-les-chasseurs-de-primes_4760781.html).

 

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses stars de la musique ou d’Hollywood ont également fait entendre leur voix. «Nous devrions tous être en mesure de prendre nos propres décisions en ce qui concerne notre santé et notre avenir», écrit sur son compte Instagram la chanteuse Cindy Lauper. La comédienne et productrice Reese Witherspoon a également réagi pour exprimer sa solidarité avec les femmes du Texas, comme l’humoriste Amy Schumer et la chanteuse Dua Lipa. La chanteuse Lizzo a, quant à elle, réalisé une courte vidéo où elle fustige une intrusion de la religion dans la loi, appelant au respect de «la séparation de l’Église et de l’État» (https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/02/la-cour-supreme-americaine-laisse-en-vigueur-une-loi-du-texas-restreignant-l-avortement_6093093_3210.html).

 

Avant le Texas, douze États ont voté des lois pour interdire les avortements dès que les battements de cœur du fœtus sont perceptibles. Ces législations ont toutes été invalidées en justice, en raison du fait qu’elles violent la jurisprudence de la Cour suprême, laquelle a reconnu un droit à l’avortement tant que le fœtus n’est pas viable, soit jusqu’entre vingt-deux et vingt-quatre semaines de grossesse. Mais l’État texan a formulé sa loi différemment. Il ne revient ainsi pas aux autorités de faire respecter la mesure, mais «exclusivement» aux citoyens, encouragés à porter plainte au civil contre les organisations ou les personnes qui aideraient les femmes à avorter. Pour des raisons de procédure, ce dispositif rend plus difficile l’intervention des tribunaux fédéraux, qui ont refusé jusqu’à présent de se saisir des recours contre la loi. La Cour suprême leur a désormais emboîté le pas, tout en soulignant que d’autres recours pouvaient être déposés contre le texte, notamment devant les tribunaux de l’État (https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/02/la-cour-supreme-americaine-laisse-en-vigueur-une-loi-du-texas-restreignant-l-avortement_6093093_3210.html).

 

Saisie en urgence par des associations de planning familial, la Cour suprême a refusé de bloquer cette loi, portant le coup le plus sévère au droit à l’avortement en près d’un demi-siècle aux États-Unis. Parmi ceux qui auraient voulu s’y opposer, la magistrate progressiste Sonia Sotomayor a dénoncé une décision “stupéfiante”, prise par cinq magistrats sur neuf : “Dans les faits, (le Texas) a mandaté les citoyens de cet État pour devenir des chasseurs de primes”.  Déjà, des associations appellent à dénoncer anonymement ceux qui “aident ou soutiennent” des femmes cherchant à avorter. Et des responsables conservateurs d’autres États américains ont dit vouloir suivre l’exemple texan. Comme l'association Texas Right to Life, qui a mis en place sur son site un formulaire pour recueillir des informations sur la violation de cette loi. Selon Rebecca Parma, lobbyiste pour l'organisation, cette prime de 10 000 dollars n'entraînera probablement pas de poursuites infondées de la part de Texans désireux de gagner de l'argent. "La plupart des gens [anti-IVG] qui seraient intéressés par un procès ne le font pas pour l'argent", a-t-elle assuré auprès de CBS News. Ils veulent s'assurer que l'industrie médicale se conforme à la loi" (https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-pourquoi-la-loi-restreignant-le-droit-a-l-avortement-au-texas-ravive-le-debat-sur-les-chasseurs-de-primes_4760781.html).

 

Si la tradition des chasseurs de récompense remonte au Moyen-âge en Europe, cette pratique est désormais largement illégale à travers le monde. Mais elle existe bien aux Etats-Unis, où les “bounty hunters” sont chargés de rechercher les fugitifs.  Il s’agit essentiellement d’accusés libérés sous caution dans l’attente de leurs comparutions devant un juge et qui ont emprunté cette somme auprès d’entreprises spécialisées. Une activité controversée qu’on ne retrouve ailleurs dans le monde qu’aux Philippines. Si l’accusé décide de fuir, c’est cette entreprise qui mandate des chasseurs de primes pour le retrouver et récupérer sa caution. Gilet pare-balles, menottes... Certains peuvent être armés jusqu’aux dents et même autorisés à entrer dans des résidences privées. S’il est difficile d’évaluer exactement leur nombre, une organisation du secteur, la “Professional Bail Agents of the United States”, l’estime à 15 000 tandis qu’une autre (la “National Association of Fugitive Recovery Agents”) avance que 30 000 fugitifs sont appréhendés chaque année grâce à ces méthodes. Cette profession est devenue célèbre avec les westerns des années 1950. “C’est un discours qui parle aux citoyens américains les plus conservateurs”, remarque M. Cabello.

 

Mais pour d’autres d’Américains, la loi texane a réveillé un “traumatisme”, souligne Michele Goodwin, professeure de droit à l’université de Californie : le souvenir des récompenses offertes à ceux qui capturaient les Noirs tentant d’échapper à l’esclavage. “Aux États-Unis, il existe très peu de jurisprudence qui donne le pouvoir à des citoyens de saper la liberté” constitutionnelle d’autres citoyens comme le fait la loi du Texas selon elle. “La seule fois où nous l’avons vu auparavant, c’est lorsque le Congrès a (...) mis en œuvre ces lois qui permettaient de traquer et de chasser les personnes noires cherchant leur liberté”. Pour Ken White, un ancien procureur fédéral, la “loi est calculée pour submerger quiconque est perçu par les conservateurs comme lié à l’avortement avec des poursuites coûteuses, accablantes”. Et même si ce “déluge de petits procès sans fondement” n’aboutit pas au final, ce parcours juridique sera à lui seul, pour les personnes visées, “destructeur”.

 

La Chambre des représentants, à majorité démocrate, compte débattre et voter sur un projet de loi visant à empêcher les États américains d’adopter des dispositions drastiques limitant le droit des femmes à l’avortement, comme celle approuvée récemment au Texas, a déclaré sa présidente, Nancy Pelosi, jeudi. Dans un communiqué, elle a estimé que la loi adoptée par le Texas était une «catastrophe pour les femmes du Texas, en particulier pour les femmes de couleur et les femmes des communautés à bas revenus». La présidente de la Chambre des représentants a promis qu’un projet de loi sur le sujet serait présenté devant la chambre basse du Congrès après le 20 septembre, date de la reprise de ses travaux après la pause estivale. On ignore cependant encore si le Sénat se saisira d’un tel texte. La chambre haute est divisée en deux camps égaux de cinquante sénateurs, mais la vice-présidente, Kamala Harris, a le dernier mot pour trancher en cas d’égalité. De son côté, la porte-parole de la Maison blanche, Jen Psaki, a annoncé à la presse que le président, Joe Biden, allait engager des consultations avec les parlementaires au sujet d’une législation destinée à protéger le droit des femmes à l’avortement (https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/02/la-cour-supreme-americaine-laisse-en-vigueur-une-loi-du-texas-restreignant-l-avortement_6093093_3210.html).

 

Enfin, l’inquiétude est de mise. Sur le plan médical, le docteur Vivek Murthy, qui supervise le service de santé publique des États-Unis (USPHS), a affirmé sur Twitter que la loi du Texas rend les avortements "plus dangereux et a un impact disproportionné sur les femmes qui ont le moins de ressources", ajoutant que ces décisions devraient être laissées aux patients et à leurs médecins (https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-pourquoi-la-loi-restreignant-le-droit-a-l-avortement-au-texas-ravive-le-debat-sur-les-chasseurs-de-primes_4760781.html).

 

Et saluons ces initiatives salutaires puisqu’un site web mis en place par le groupe texan anti-avortement Right to Life, ProLifeWhistleblower.com, qui encourage le public à dénoncer des avortements illégaux au Texas, s'est ainsi vu notifier jeudi son éviction par son hébergeur internet, GoDaddy, et Uber et Lyft ont de leur côté annoncé vendredi qu'ils couvriraient les frais légaux des conducteurs en cas de dénonciation contre eux dans le cadre de la nouvelle loi. Pour leur part, Bumble et Match Group, dont les sièges se trouvent au Texas, ont annoncé la création de fonds de soutien. Bumble veut ainsi "soutenir les droits des femmes et des personnes qui veulent avorter au Texas", a tweeté mercredi l'entreprise, fondée et dirigée par des femmes. Et le site ProLifeWhistleblower.com  a été inondé par de fausses dénonciations à l'initiative d'activistes en faveur du droit à l'avortement. Des appels relayés sur les réseaux sociaux, comme TikTok et Instagram (https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/etats-unis-apres-l-adoption-d-une-loi-qui-restreint-le-droit-a-l-avortement-au-texas-des-entreprises-de-la-tech-se-mobilisent_4759953.html).

 

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Publié le 4 Septembre 2021

Mgr Guy de Kerimel dans un communiqué du vendredi 03 septembre au sujet du motu Proprio Traditionis Custodes publié par le pape vendredi 16 juillet 2021 dans diocese-grenoble-vienne.fr soutient le motu proprio Traditionis Custodes du pape François, car pour lui «Il faut que le successeur de Pierre ait des raisons sérieuses pour décider que les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont la seule expression de la lex orandi du Rite Romain».

 

En rappelant qu’«Il n’y là aucune remise en cause de l’herméneutique de la continuité, chère au Pape émérite Benoît XVI, comme si le missel de 1962 était tout à coup soupçonné d’hérésie.», l’évêque de Grenoble pense que le problème venait de l’utilisation du Missel de 1962 qui est «devenue une occasion de relativiser le Concile Vatican II, voire de prendre ses distances avec ce que les Pères conciliaires et l’Esprit Saint ont décidé pour l’Église.» Et il n’a pas tort de faire remarquer que «Quand de plus en plus de fidèles, pratiquant selon ce que le Pape Benoît XVI a appelé la forme extraordinaire du Rite Romain, remettent en cause la messe de Paul VI et de Jean-Paul II, jusqu’à la soupçonner d’invalidité ou même la déclarer telle, l’affaire devient grave. C’est ce qui circule sur les réseaux sociaux, entre autres. De même, quand certains fidèles préfèrent manquer la messe dominicale plutôt que de participer à une liturgie approuvée par les saints Paul VI et Jean-Paul II, il y a de quoi s’inquiéter sérieusement. Et quand certains osent déclarer à des prêtres qu’ils ne seraient pas vraiment prêtres, parce qu’ordonnés selon le Rite Romain en vigueur, nous sommes en face d’une négation du magistère authentique de l’Église et une remise en cause de l’Esprit Saint qui conduit l’Église à la vérité tout entière. Alors nous comprenons que l’enjeu ne se réduit pas à des questions de sensibilités liturgiques, ni de langues, mais il est celui de l’unité du corps ecclésial.» Car pour lui, «On ne peut ni figer la liturgie dans une interprétation subjective d’un rite historique, ni se lancer dans des improvisations hasardeuses : dans les deux cas, on s’éloigne de la lex orandi de l’Église.»

 

Et il fait remarquer à ceux qui parlent d’une Église ou d’une messe «de toujours» que ce n’est pas le cas : «Peu à peu, dans un climat apparemment plus apaisé, le missel de 1962 est devenu le symbole d’une restauration d’une Église «de toujours», plus imaginée que réelle. Or c’est dans l’esprit d’un maintien de la saine tradition et d’un progrès légitime que les Pères conciliaires avaient demandé une réforme liturgique. Cette réforme avait pour but une plus grande fidélité à l’authentique Tradition de l’Église. Il faut redire clairement que la messe dite «de toujours» ne date que du XVIe siècle, alors que la liturgie de l’Église remonte au Ier siècle. Celle du Concile de Trente répondait au besoin d’une période de l’histoire de l’Église. La messe de Paul VI a des racines très anciennes, en même temps que des adaptations nécessaires et réfléchies, par fidélité au Christ et à l’Esprit Saint qui conduisent l’Église à travers les siècles.»

 

Et pour lui, «Cette fixation sur le missel de 1962 et la défiance manifestée envers le Concile Vatican II ne sont sans doute pas étrangères aux crises diverses que traversent notre monde et l’Eglise Elle-même. L’instabilité de notre monde secoué par une crise morale, mais aussi écologique, sanitaire, et autre…, pousse bien des gens à chercher un refuge sûr, un point de stabilité qui ait traversé les siècles. Quant à l’Eglise, Elle a perdu de son influence sociale, dans une société qui s’éloigne de plus en plus des références chrétiennes. Elle semble prendre le chemin d’une Pâque, à la suite de son Maître et Seigneur, comme l’avait prédit le Cardinal Ratzinger devenu plus tard le Pape Benoît XVI. Il est tentant de vouloir mettre ces épreuves sur le compte du Concile Vatican II, alors que sans cet événement prophétique, l’Église serait dans une situation bien plus dramatique.»

 

Enfin, il appelle à l’unité de l’Église : «Face à ces inquiétudes légitimes, il nous faut plutôt nous attacher au Christ encore plus fermement et faire Corps, sous l’autorité du successeur de Pierre et des évêques successeurs des Apôtres, en communion avec le Pape. Dans la tempête, rappelons-nous que le Seigneur est dans la Barque, et qu’Il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Ce n’est pas le moment de faire défection. « Seigneur, à qui irions-nous, tu as les Paroles de la Vie éternelle ! quant à nous, nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu.» (Jean 6, 68-69).»

 

famillechretienne.fr (https://www.famillechretienne.fr/36975/article/les-eveques-rencontreront-bientot-les-superieurs-des-instituts-ecclesia-dei) nous signale qu’au lendemain de leur lettre aux évêques sur le motu proprio Traditionis Custodes, les responsables des communautés «tradis» ont été invités à une première réunion avec l’instance de dialogue de la CEF, du fait que conscients de l’inflammabilité du sujet, les évêques prennent les plus grandes précautions possibles pour maintenir le dialogue avec les communautés traditionnelles.

 

Mgr Guy de Kerimel a eu le mérite de défendre le pape et a eu plus de courage que la CEF pour dire tout haut ce que beaucoup pensaient de cette unité de façade avec les tradis.

 

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Publié le 3 Septembre 2021

Associated Press nous montre ce vendredi 3 sept. 2021 que l'ancien cardinal Theodore McCarrick, le prélat américain autrefois puissant qui a été expulsé de la prêtrise pour abus sexuels, a plaidé non coupable vendredi d'avoir agressé sexuellement un garçon de 16 ans lors d'une réception de mariage dans le Massachusetts il y a près de 50 ans.

 

Le Vatican avait déjà enquêté sur le cardinal sur des accusations d'irrégularités sexuelles, notamment en accueillant de jeunes séminaristes dans sa maison de plage du New Jersey. Il n'a été défroqué que lorsqu'un homme a affirmé qu'il avait été maltraité par le prêtre de l'époque alors qu'il était mineur. McCarrick, qui était autrefois l'un des plus importants collecteurs de fonds pour l'Église catholique romaine, a été régulièrement promu par les papes Benoît XVI et Jean-Paul II avant d'être finalement défroqué par le pape François en 2019 (https://www.nbcboston.com/news/local/defrocked-cardinal-charged-with-sexually-assaulting-teen-due-in-court-friday/2483458/).

 

McCarrick, 91 ans, portait un masque contre la propagation de Covid-19 et est entré dans le tribunal de district de Dedham, dans la banlieue de Boston, penché sur un déambulateur. "Honte à toi !" a crié un manifestant. Il n'a pas parlé lors de l'audience, au cours de laquelle le tribunal a plaidé non coupable en son nom, a fixé la caution à 5000 $ et lui a ordonné de rester à l'écart de la victime et de n'avoir aucun contact avec les mineurs. McCarrick est le seul cardinal catholique américain, actuel ou ancien, à avoir jamais été inculpé de crimes sexuels sur des enfants. L'avocate de McCarrick, Katherine Zimmerl, a déclaré par la suite qu'ils "attendaient avec impatience de répondre aux accusations devant le tribunal" et n'auraient aucun autre commentaire immédiat.  La prochaine audience était fixée au 28 octobre.

 

McCarrick, qui vit maintenant à Dittmer, Missouri, est inculpé de trois chefs d'attentat à la pudeur et de coups et blessures sur une personne de plus de 14 ans, selon des documents judiciaires. McCarrick se serait plongé dans "le tissu de la famille de la victime", a déclaré le procureur de la République devant le tribunal, puis "a utilisé son statut de prêtre pour accéder et prier la victime sur la victime". Il a utilisé la confession pour éloigner la victime de sa famille et l'agresser sexuellement, a déclaré le procureur (https://www.nbcboston.com/news/local/defrocked-cardinal-charged-with-sexually-assaulting-teen-due-in-court-friday/2483458/). Il peut toujours faire face à des accusations parce qu'il n'était pas un résident du Massachusetts et avait quitté l'État, arrêtant le temps de prescription.

 

Le nom de la victime est expurgé des documents judiciaires. Son avocat, Mitchell Garabedian, a déclaré vendredi : "Cette journée pour mon client est très émouvante. La mise en accusation d'aujourd'hui donne l'espoir aux victimes et survivants d'abus sexuels du clergé que la justice prévaudra, que la vérité sera entendue et que les enfants seront protégés." Dans un communiqué publié ce vendredi, Garabedian a ajouté : "Aujourd'hui, l'histoire est en train de se faire. Une histoire qui ne sera pas oubliée." "Le plaignant pionnier envoie un message direct à l'Église catholique que son règne d'abus sexuels par des évêques et des cardinaux va être confronté de front", a déclaré Garabedian. "Le pape François devrait révéler ce que l'Église catholique sait sur les évêques et les cardinaux abusant sexuellement d'enfants à travers l'histoire" (https://www.nbcboston.com/news/local/defrocked-cardinal-charged-with-sexually-assaulting-teen-due-in-court-friday/2483458/).

 

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Publié le 2 Septembre 2021

cath.ch nous montre ce jeudi 2 septembre 2021 que douze des principaux instituts traditionalistes en France demandent, dans un courrier à la Conférence des évêques de France (CEF), la désignation d’un «médiateur» en rapport au motu proprio du pape Traditionis custodes. Ils affirment se sentir «soupçonnés, mis en marge, bannis».

La lettre, que le journal La Croix a pu consulter, a été remise aux représentants des évêques français mercredi 1er septembre 2021. Elle émane des supérieurs de douze des principaux instituts traditionalistes présents en France, neuf masculins et trois féminins. Les instituts font part de leur «grande souffrance», affirmant se sentir «soupçonnés, mis en marge, bannis». Ils réagissent ainsi au motu proprio (lettre pastorale de la décision même du pape) intitulé Traditionis custodes et publié le 16 juillet 2021. Le texte restreint la liberté de célébration du rite liturgique préconciliaire, en stipulant notamment que son autorisation est soumise à l’approbation de l’évêque local. Les instituts français, assurent que leur démarche est réalisée dans une perspective d’unité de l’Église. Ils appellent au dialogue et demandent que soit désigné pour cela un médiateur spécial. «Nous sommes prêts à nous convertir si l’esprit de parti ou l’orgueil a pollué nos cœurs», déclarent encore les douze signataires. Dans un courrier au ton conciliant, ils affirment également leur adhésion au magistère développé depuis Vatican II.

 

Et comme le montre famillechretienne.fr (https://www.famillechretienne.fr/36971/article/traditionis-custodes-le-cri-de-detresse-des-superieurs-tradis-aux-eveques), ils rappellent les promesses qui leur ont été faites par Rome à plusieurs reprises, et voudraient «pouvoir raconter» au médiateur qu’ils espèrent voir nommé «la souffrance, les drames, la tristesse de tant de fidèles laïcs du monde entier, mais aussi de prêtres, religieux, religieuses qui ont donné leur vie sur la parole des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI», et à qui on avait «promis que ‘toutes les mesures seraient prises pour garantir l’identité de leurs Instituts dans la pleine communion de l’Église catholique’», du fait qu'une ombre plane sur ces Instituts, alors que des rumeurs circulent sur des «visites apostoliques pour nos Instituts». «Nous demandons des rencontres fraternelles où nous puissions expliquer qui nous sommes et les raisons de notre attachement à certaines formes liturgiques. Nous désirons avant tout un dialogue vraiment humain et miséricordieux : «Sois patient envers moi !»», supplient les signataires.

 

À ce jour plusieurs évêques Français ont officiellement réaffirmé leur intention de poursuivre leur collaboration avec les communautés attachées à la messe tridentine dans leur diocèse, pour certains dès le lendemain de la parution du texte : Mgr Delmas (Angers), Mgr Rey (Fréjus-Toulon), Mgr James (Bordeaux), Mgr de Germay (Lyon), Mgr Rougé (Nanterre), Mgr Crépy (Versailles), Mgr Aillet (Bayonne). Notons que Mgr Ginoux (Montauban) avait érigé l’église de Gasseras en paroisse personnelle pour la forme tridentine quelques jours seulement avant la parution du motu proprio Traditionis Custodes le 16 juillet dernier. Seul l’évêque de Saint Denis de La Réunion a indiqué dans un communiqué qu’il interdisait «la messe en latin dans son diocèse».

 

Mais ce manque de prudence de l’épiscopat français ne semble pas être celui du pape François qui a voulu faire une remise à l’ordre contre ceux qui voulaient utiliser la liturgie tridentine de manière idéologique afin de diviser l'Église.

 

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