Publié le 19 Février 2022

Jesús Bastante nous montre que l'Église rejoindra la commission d'enquête sur la maltraitance des mineurs en son sein. Et elle le fera publiquement, non sans nuances, sachant qu'elle a été en retard dans une réponse qu'elle aurait dû diriger. C'est la thèse défendue, en conversation avec religiondigital.org ce samedi 19 février 2022, par des responsables gouvernementaux qui, ces derniers jours, ont eu des "conversations" avec des membres de la direction épiscopale.

 

La récente visite du cardinal Osoro au pape François (le cardinal reviendra à Madrid aujourd'hui) aurait également servi à étayer ce "changement de stratégie" que, depuis des jours, ils tentent d'étayer depuis la Conférence épiscopale, et qui, pour le moment, montre qu’elle a échoué. En fait, ils espèrent que "dans les prochains jours" il y aura une sorte de déclaration officielle avec laquelle la Conférence épiscopale indique sa volonté de collaborer autant que possible. Sauf surprise, l'ouverture des archives ne se concrétisera pas, mais la présence de représentants de l'Église dans la commission -ou les commissions- issue des négociations, que, parallèlement, Unidas Podemos et le PSOE maintiennent présenter une proposition commune qui réunit les deux commissions qui se sont toutes deux proposées : l'une parlementaire et l'autre dirigée par le Médiateur. Les partenaires du gouvernement se sont mis d'accord pour reporter d'au moins une semaine encore le vote sur la proposition avancée par Unidas Podemos et qui avait passé le filtre de la Junta de Portavoces, afin de créer une commission d'enquête au sein du Congrès des députés, et qui devrait être voté mardi.

 

De la formation violette, ils voient leur proposition et celle du PSOE comme "compatibles", qui préconise que le Médiateur soit celui qui mène l'initiative, et que l'Église catholique soit représentée au sein de la commission, alors qu’elle maintient à ce jour un silence officiel retentissant et dont certains membres ont publiquement manifesté leur soutien à l'enquête. La récente visite du cardinal Osoro au pape François (le cardinal reviendra à Madrid aujourd'hui) aurait également servi à étayer ce "changement de stratégie" que, depuis des jours, ils tentent d'étayer depuis la Conférence épiscopale, et qui, pour le moment, a été montré échoué. Au Vatican, l'attitude du vice-président de l'épiscopat a été valorisée, et d'autant plus qu'avec le cardinal Omella ce sont deux des évêques qui prennent le plus au sérieux le drame des abus au sein de l'Église. Et qu'ils doivent aller main dans la main sur ce dossier, supposent-ils depuis Rome.

 

Que l'Église participe à la commission est déjà une clameur, à laquelle même le Parti populaire n'est pas étranger. Ainsi, la porte-parole du PP au Congrès, Cuca Gamarra, a indiqué ce matin qu'elle verrait «positivement» que les évêques fassent partie de la recherche de solutions au problème. "Je suis sûr que l'Église l'évaluera et ce sera positif", a déclaré Cuca Gamarra dans une interview au programme parlementaire de RNE, lorsqu'on lui a demandé si l'Église devait participer à la commission anti-abus. En tout cas, Gamarra a réitéré le rejet par le PP de la formule de la commission parlementaire pour enquêter sur ces cas. "Une commission parlementaire où d'autres types d'objectifs prévaudraient que la recherche de la vérité et ce ne serait pas le meilleur espace pour la protection des victimes n'est pas le meilleur espace", a-t-elle souligné.

 

Au milieu de ces conversations sur la manière d'enquêter sur cette affaire, ressort la récente déclaration signée par différentes organisations de victimes d'abus sexuels commis dans l'Église, dans laquelle elles ont manifesté leur soutien à la création d'une commission d'enquête au Congrès qui marquer plus tard la route vers le Médiateur. Dans un manifeste signé par Alejandro Palomas et des membres de groupes tels que l'Association des victimes d'abus de Navarre, la Fondation Vicky Bernabet ou l'Association Manos Pequeña, exigent que les différentes formations politiques parviennent à un accord qui, à partir d'un processus d'écoute avec des apparences , peut déterminer les "responsabilités appropriées" afin que l'Espagne cesse d'être une "anomalie" en Europe lorsqu'il s'agit de clarifier ces abus. Les victimes demandent également à toutes les parties de faire une déclaration "en défense des droits de l'enfant" et de miser sur le "déploiement de politiques publiques de prévention de la pédophilie afin que ces événements ne se reproduisent plus". De même, ils exigent que les dirigeants de l'Église catholique et de ses ordres religieux collaborent aux processus d'enquête ouverts sur ces événements, "comme le pape François l'a demandé à plusieurs reprises". "Nous sommes également conscients et nous prenons en compte les voix qui se joignent à nos demandes d'enquête au sein de l'Église dans une société qui exige la transparence", approfondissent-ils (https://www.publico.es/politica/abusos-sexuales-iglesia-psoe-unidas-evitan-batalla-politica-dirimir-congreso-via-investigacion-abusos-iglesia.html).

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Publié le 18 Février 2022

cath.ch nous montre ce vendredi 18 février 2022 que soupçonné d’abus sexuels et interdit de ministère, le père Tony Anatrella, qui a toujours nié les faits qui lui sont reprochés, assiste au symposium sur le sacerdoce organisé au Vatican du 17 au 19 février 2022.

 

Alors que l’Église entend lutter contre les abus commis en son sein, la présence de ce prêtre de 81 ans sanctionné par l’archevêque de Paris en 2018 et sous le coup d’un procès canonique depuis 2021 interroge certains des quelque 400 participants. Le prêtre et psychanalyste, autrefois surnommé le «psy de l’Église», a bien assisté à la première journée de ce symposium introduit par le pape François. Il est également présent au deuxième jour du colloque a pu constater I.MEDIA, le 18 février.

 

L’organisation assure qu’il n’a pas été invité et qu’il s’est inscrit librement à l’événement organisé dans la salle Paul VI du Vatican. Du côté du Saint-Siège, on rappelle que le symposium n’a pas été organisé par le Vatican mais par le Centre de recherche et d’anthropologie des vocations. La gestion des inscriptions et la distribution des badges a elle été gérée par une société italienne externe.

 

«Est-ce une provocation de sa part ?», se demande un prélat assistant au symposium. «L’organisation aurait pu lui dire que, compte tenu des circonstances, il valait mieux ne pas venir», souffle-t-il encore, dénonçant une «insouciance» qui relève des pratiques de «l’ancien monde» que l’Église cherche pourtant à éradiquer. Un autre évêque juge la situation «totalement incongrue» tandis qu’un autre reconnaît qu’on ne peut empêcher personne de s’inscrire à ce genre d’événements.

 

"Sa présence est inappropriée et en tout cas ça fait encore mal aux victimes", a également déclaré à AskaNews, l'avocate Nadia Debbache, qui est l'avocate de certaines des victimes présumées et qui a tenu à commenter le fait qu'Anatrella participe (à la convention dure quatre jours) jusqu'au sommet au Saint-Siège (https://www.ilgiornale.it/news/cronache/offende-vittime-bufera-presenza-prete-vaticano-2011573.html).

 

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Publié le 17 Février 2022

L’AFP nous montre ce jeudi 17 février 2021 que dans le contexte du «drame des abus sexuels commis par des clercs», «nous sommes tous déchirés et humiliés par ces questions cruciales qui chaque jour nous interrogent en tant que membres de l’Église», a déclaré le cardinal canadien Marc Ouellet dans son discours d’ouverture dans la salle Paul VI, devant de nombreux responsables religieux et laïques. «Ne devrions-nous pas plutôt nous abstenir de parler du sacerdoce lorsque les péchés et les crimes de ministres indignes font la une de la presse internationale […] ?», s’est interrogé Mgr Oullet, proche du pape et principal organisateur de ces trois jours de réflexion théologiques sur le rôle des prêtres.

 

«C’est une occasion propice pour exprimer notre sincère regret et demander à nouveau pardon aux victimes qui ont vu leur vie détruite par des comportements criminels trop longtemps dissimulés et traités avec légèreté afin de protéger l’institution et les coupables plutôt que les victimes», a ajouté Mgr Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, l’une des fonctions les plus importantes de la Curie romaine (gouvernement du Vatican). «Ce symposium prend acte de la clameur et de la colère du peuple de Dieu, nous sommes donc ici pour unir notre voix à celles qui réclament vérité et justice».

 

Le pape François n’a pas évoqué le sujet dans son discours, qui s’est concentré sur quatre «piliers» tirés de son expérience personnelle. Pourfendant à nouveau le «cléricalisme», il a insisté sur le «don» du «célibat» des prêtres, qui «pour être vécu comme sanctification, nécessite des relations saines». «Sans amis et sans prière, le célibat peut devenir un poids insupportable et un contre-témoignage à la beauté même du sacerdoce», a-t-il déclaré.

 

Quelque 500 personnes doivent participer jusqu’à samedi à ce colloque international sur le sacerdoce, le plus important évènement organisé au Vatican depuis la crise sanitaire, alors que la figure du prêtre est entachée par les nouveaux rapports sur l’ampleur des violences sexuelles sur mineurs dans plusieurs pays. Ce colloque veut revenir aux fondamentaux du sacerdoce dans un contexte de crise pour l’identité du prêtre et de remise en cause du célibat sacerdotal (https://www.cath.ch/newsf/rome-un-symposium-sur-le-sacerdoce-dans-un-contexte-de-crise/).

 

Mardi, des associations italiennes de victimes ont lancé une campagne inédite intitulée "Au-delà du grand silence" pour réclamer un vaste état des lieux de la situation et une enquête indépendante dans la lignée de celles menées en Allemagne ou en France, car les initiatives italiennes se heurtent parfois aux réticences du Vatican et des institutions. Certains évêques se disent prêts à lancer une enquête mais sera-t-elle indépendante dans un pays où l'Église est encore protégé par les institutions ? Les associations comptent désormais sur l'opinion publique (https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/en-italie-des-associations-tentent-d-obtenir-l-ouverture-d-une-enquete-sur-les-cas-d-abus-sexuels-dans-l-eglise_4964919.html).

 

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Publié le 16 Février 2022

Jesús Bastante et Efe nous montrent sur religiondigital.org que la Commission exécutive de la Conférence épiscopale, la plus haute instance décisionnelle de l'Église espagnole (avec la Commission permanente et l'Assemblée plénière) s'est réunie ce mercredi matin à Madrid, avec l'aide de tous ses membres, à l'exception de son vice-président, Carlos Osoro, qui sera reçu demain par le pape François.

 

Face à ce que tout le monde tenait pour acquis, les évêques ont gardé le silence sur les abus sur mineurs, sans émettre une note ni dire un seul mot sur leur participation à la future commission d'enquête, les données du Parquet (aujourd'hui officialisées, avec 68 dossiers ouverts dans des contextes religieux) ou la clameur des victimes d'abus. Que ce soit une nouvelle stratégie, que ce soit une façon de gagner du temps, la vérité est que la Conférence épiscopale, en tant que telle, a gardé un silence retentissant depuis que le scandale a éclaté. Seuls les cardinaux Omella et Cañizares ont osé, ces dernières semaines, se présenter devant les médias, et ils l'ont fait depuis Rome, après avoir rencontré le pape. En tant qu'instance collégiale, la CEE est muette sur sa participation à une éventuelle commission d'enquête.

 

Face à cela, plusieurs évêques ont fait un pas en avant ces derniers jours et ont encouragé les victimes d'abus dans l'Église à dénoncer, tout en préconisant que les cas de pédérastie fassent l'objet d'enquêtes. Le plus important était le cardinal Osoro, qui a directement soutenu l'enquête parce que les victimes "ont besoin de panser leurs blessures", et qui a soutenu le travail du projet Repar. Mazuelos, Iceta, Cerro ou Julián Barrio ont également soutenu la nécessité d'enquêter sur les cas d'abus. Ces déclarations contrastent avec le silence de la CEE, qui n'a pas encore précisé si elle participera à la commission d'enquête que le Médiateur dirigera vraisemblablement, arguant que personne ne leur a formellement transféré ladite proposition.

 

Seul le porte-parole du CEE, Luis Argüello, a déclaré à Radio Estel qu'une commission parlementaire ne semblait pas l'instance appropriée pour enquêter sur les cas de pédophilie dans l'Église car «les enjeux politiques et le besoin de soutien auront plus d'influence que l'intérêt réel des victimes». "L'expérience nous dit que ces commissions sont plus une plate-forme d'affrontements entre partis politiques qu'une recherche de la vérité", a déclaré l'évêque auxiliaire de Valladolid, pour qui les groupes promouvant cette enquête (Unidas Podemos, ERC et EH-Bildu) "émettent un jugement général disant que l'Église n'est pas un espace sûr". "S'il y avait une réelle préoccupation pour tous les abus de mineurs, la commission serait différente, c'est un problème pour l'ensemble de la société espagnole qui ne concerne pas seulement les membres de l'Église, qui représentent un très petit pourcentage", a souligné Argüello.

 

C’est la première fois qu’une importante personnalité au sein de l’Église manifeste un avis aussi opposé et ouvert, car le cardinal Osoro, se rebelle contre le silence de son institution. Et pour beaucoup, c’est une bonne nouvelle. Reste à savoir si la parole du cardinal Osoro va provoquer d’autres réactions au sein de l’épiscopat. Beaucoup pensent que ce n’est qu'une question de temps (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220216-p%C3%A9dophilie-au-sein-de-l-%C3%A9glise-catholique-espagnole-le-cardinal-osoro-veut-faire-toute-la-lumi%C3%A8re).

 

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Publié le 15 Février 2022

"Je peux imaginer beaucoup de femmes comme prêtresses". L'évêque de Saint-Gall (Suisse), Markus Büchel, est l'une des voix les plus autorisées dans le chemin d'ouverture de l'Église aux réalités qui, telles que les femmes, les divorcés remariés ou la communauté LGTBI, ont été historiquement passées sous silence dans l’institution comme le montre Jesús Bastante nous le montre ce mardi 15 décembre 2022 sur religiondigital.org.

 

Dans une interview à KNA, le prélat révèle même comment il a abordé la question avec Benoît XVI. Et il est optimiste quant à l'avenir, mais pas à court terme : "Nous sommes en route, mais nous ne sommes pas encore prêts pour cela." Büchel admet que, pour le moment, "je ne peux pas ordonner de femmes prêtres", mais ajoute que "je ne peux pas non plus ordonner d'hommes pour le moment, car ils ne veulent plus l'être à cause du célibat". Pour cette raison, "nous organisons les équipes pastorales d'une manière différente". Cependant, l'évêque précise que "dans l'Église, il ne s'agit pas seulement d'avoir de bons joueurs d'équipe. Dans la coopérative, nous ne sommes pas à l'avant-garde".

 

"Le sacerdoce féminin est un sujet dont on peut discuter, cela ne doit pas être un tabou", soutient le prélat, qui avait déjà exprimé son opinion devant le pape Ratzinger, en 2006. 16 ans plus tard, le vice-président de l'épiscopat suisse pointe qu'"il y a plus de voix qui s'ouvrent", même si, admet-elle, "aujourd'hui, une femme comme prêtresse catholique est une utopie". Étant l'un des promoteurs de la Voie synodale en Suisse, Büchel ne s'inquiète pas du risque de schisme annoncé par les secteurs ultraconservateurs. "Personnellement, je n'ai pas peur. (Ces groupes) ne sont pas tellement intéressés par l'unité, mais ils veulent approfondir la division. Et une scission signifie que l'unité dans la diversité ne peut pas être soutenue."

 

Alors que Mgr Fürst, évêque de Rottenburg-Stuttgart, est pour des réformes dans l'Église, mais "nous ne devons pas suivre notre propre chemin", a-t-il déclaré. Il se prononce clairement contre l'assouplissement du célibat, et fait campagne pour un rôle plus important pour les femmes dans l'église. "Nous avons beaucoup de femmes qui prêchent, qui dirigent la Liturgie de la Parole, qui donnent la communion. Je m'attends à ce que nous les ordonnions maintenant des diacres", a déclaré l'évêque. "Je vais continuer à travailler pour ça". Fürst s'attend à des progrès rapides avec l'assouplissement du droit du travail ecclésiastique. Il a fallu longtemps pour modifier la réglementation afin qu'il n'y ait plus de discrimination envers les personnes queer. Et il critique Benoît XVI, qui s'est fait de graves torts à lui-même et à l'Église (https://www.katholisch.de/artikel/33149-bischof-fuerst-lehnt-lockerungen-bei-zoelibat-ab-reformen-mit-augenmass).

 

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Publié le 14 Février 2022

religiondigital.org nous montre ce lundi 14 février que l'hebdomadaire italien «Left» publiera vendredi prochain, en collaboration avec les associations de victimes de prêtres pédophiles, une base de données avec les noms des prêtres condamnés ou enquêtés pour maltraitance d'enfants, qui sera mise à jour, en raison de l'inaction de la Conférence épiscopale de le pays qui arrête tout type d'enquête sur les cas.

 

Neuf groupes de victimes d'abus par le clergé se sont réunis, pour avoir plus de poids et programmer des mobilisations, dans un consortium qui sera présenté demain dans un événement en ligne intitulé "Au-delà du grand silence" dans lequel diverses associations catholiques et tag seront lancées : #ItalieChurchToo, afin de demander une enquête sur les cas d'abus dans l'Église italienne comme cela a été fait dans d'autres pays. La première initiative a été de créer la première base de données, grâce à la collaboration de l'hebdomadaire "Left" et de l'association des victimes Rete L'Abuso, qui sera disponible à partir du 18 février (https://chiesapedofili.left.it) montrant, pour l'instant, les 50 premiers cas enregistrés et vérifiés, avec plus de 140 victimes.

 

L'hebdomadaire explique qu'au fur et à mesure du traitement du grand nombre de documents qu'ils ont collectés, le site sera mis à jour en temps réel et que, pour le moment, il y a encore 300 cas qui ont déjà été vérifiés et sont en cours de traitement. Le nom du prêtre apparaîtra dans la base de données (si connu) en précisant s'il a été condamné ou fait toujours l'objet d'une enquête, le type de crime inculpé, le nombre connu de victimes, l'année où le crime a été commis, la date à laquelle l'affaire a été connue, le diocèse auquel il appartient et les éventuelles sanctions canoniques, explique l'hebdomadaire d’orientation progressiste. "C'est notre ferme intention d'aller au fond de ces histoires et de vérifier s'il y en a d'autres, dont malheureusement nous savons déjà que nous ne pouvons pas les exclure", indiquent-ils à "Left".

 

Grâce aux archives de l'association Rete L'Abuso, fondée en 2010 par Francesco Zanardi, enfant victime d'un prêtre de Savone, il existe déjà une première carte des crimes de pédophilie dans les diocèses italiens et "d'où il ressort qu'au moins 360 prêtres ont été dénoncés au cours des 15 dernières années", a expliqué le militant à Efe. Pour Zanardi, cette mobilisation "espère donner de la visibilité à cette question qui n'est pas traitée par les médias italiens et encore moins par les institutions". "En Italie, il y a un silence écrasant", déplore-t-il. Le militant espère qu'une enquête indépendante pourra également être lancée en Italie, comme cela a été fait en France ou en Allemagne, ou une commission parlementaire d'enquête, car il assure que "tout type de rapport préparé par la Conférence épiscopale italienne n'aurait aucune crédibilité".

 

Pour le moment, les évêques italiens sont divisés sur la possibilité d'une enquête. Ceux qui semblent plus ouverts sont le cardinal Paolo Lojudice, archevêque de Sienne, et l'archevêque de Modène, Erio Castellucci, et l'actuel président de la CEI, Gualtiero Basseti, n'ont pas non plus fermé les portes, mais en général il y a une forte opposition. C’est sans doute pour cela que le pape François a acté, ce lundi 14 février, la division de la Congrégation pour la doctrine de la foi en deux sections la première s’occupera des questions doctrinales, la seconde aura pour tâche d’examiner les délits les plus graves commis dans l’Église, dont la pédophilie (https://www.la-croix.com/Religion/Pedophilie-pape-acte-creation-dune-section-disciplinaire-dediee-Vatican-2022-02-14-1201200262).

 

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Publié le 13 Février 2022

Francesca Sabatinelli dans vaticannews.va nous montre ce dimanche 13 février 2022 qu’à la fin de la prière de l'angélus, dimanche 13 février, le pape François a invité à prier en silence pour la crise en Ukraine, pays d'Europe de l'Est d'où arrivent des «nouvelles très inquiétantes». Alors que la tension monte dans le pays, qui craint une invasion russe imminente, la diplomatie s'efforce d'éviter un affrontement armé. Pour Kiev, l'alarmisme américain ne fait que provoquer la panique. «Les informations en provenance d'Ukraine sont inquiétantes, je confie à l'intercession de la Vierge Marie et à la conscience des responsables politiques tous les efforts pour la paix. Prions en silence.» À l'issue de la prière de l'angélus dominical, place Saint-Pierre, le pape François est revenu sur la crise en cours dans le pays d'Europe de l'Est et a exprimé ses craintes face à l'aggravation de la situation.

 

Depuis plusieurs semaines, l'armée russe se déploie le long de la frontière ukrainienne à travers un exercice militaire en Biélorussie, qui accueille depuis plusieurs semaines, un escadron de militaires de l'armée russe, dans l'est de l'Ukraine, la Russie poursuit son avancée pour repousser encore un peu plus les frontières de son voisin, et en Crimée, la place stratégique russe, où l’on voit un regain d'activité militaire, faisant craindre une invasion imminente. Selon des estimations britanniques, 130 000 soldats sont sollicités. "La Russie peut lancer une offensive à tout moment", a avancé le ministre de Boris Johnson dans l'hebdomadaire Sunday Times. Le président Biden s'est entretenu avec Volodymyr Zelensky dans le courant de l'après-midi. Une agitation diplomatique qui illustre la manière dont la Russie cerne désormais l'Ukraine de tous les côtés (https://www.lexpress.fr/actualite/monde/a-l-est-au-nord-et-au-sud-comment-la-russie-a-reussi-a-encercler-l-ukraine_2167990.html).

 

Les Occidentaux, Etats-Unis et Européens de l’Ouest en tête, craignent que la Russie n’envahisse l’Ukraine voisine et menacent en effet Moscou de «fortes sanctions» économiques en cas d’invasion. Sans ambages, Moscou a dit se moquer des risques de sanctions occidentales en cas d’invasion de l’Ukraine. «Pardonnez-moi l’expression, mais nous n’en avons rien à foutre de toutes leurs sanctions», a affirmé l’ambassadeur russe en Suède, Viktor Tatarintsev, au Aftonbladet, dans un entretien diffusé tard samedi sur le site Internet du quotidien suédois. « On nous a déjà imposé tellement de sanctions et, dans un sens, elles ont eu des effets positifs sur notre économie et notre agriculture », souligne l’expérimenté M. Tatarintsev, qui parle couramment suédois et a occupé plusieurs postes en Suède.

 

«Nous sommes plus autosuffisants et avons été capables d’augmenter nos exportations. [Par exemple,] nous n’avons pas de fromages italiens ou suisses, mais nous avons appris à fabriquer des fromages russes aussi bons en utilisant des recettes italiennes ou suisses», a-t-il expliqué. Pour M. Tatarintsev, les pays occidentaux ne comprennent pas la mentalité russe : «Plus l’Occident fait pression sur la Russie, plus forte sera la réponse russe» (https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/13/crise-en-ukraine-la-russie-dit-se-moquer-des-sanctions-economiques-les-occidentaux-redoutent-une-invasion-imminente_6113496_3210.html).

 

La Maison Blanche a déjà esquissé le scénario de l’offensive russe, évoquant de probables «bombardements aériens et des tirs de missiles» et un assaut possible contre la capitale Kiev. Cependant, les Occidentaux excluent d’engager leurs armées en cas de guerre (https://www.nouvelobs.com/russie/20220213.OBS54406/ukraine-entre-l-occident-et-la-russie-des-echanges-toujours-plus-tendus.html).

 

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Publié le 12 Février 2022

vaticannews.va nous montre ce samedi 12 février 2022 qu’après deux années marquées par la souffrance, la peur ou les restrictions de liberté dues au virus, un premier remède a été trouvé, et le pape François estime que «l’épidémie pourra être surmontée», et cela sera «plus facilement réalisable» si les populations les plus pauvres ne sont pas «négligées» et que les découvertes scientifiques sont partagées. Dans une lettre adressée au président du Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, il souligne que le prochain jubilé favorisera grandement la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance.

 

Mais, prévient le pape François, tout cela ne sera possible que si nous sommes capables de retrouver le sens de la fraternité, notamment envers les migrants et les pauvres. Le pape espère que leur voix sera entendue en ce temps de préparation du Jubilé. Pour lui, «la dimension spirituelle du Jubilé, qui invite à la confession, doit être conjuguée avec les aspects fondamentaux de la vie sociale». François se félicite d’ailleurs que des jeunes voient dans la protection de la Création «une expression essentielle de la foi en Dieu et de l’obéissance à sa volonté».

 

Le pape espère que le dicastère organisateur de cette Année Sainte, qui se tiendra 725 ans après celle instituée par Boniface VIII en 1300, saura faire de ce «moment de grâce» une étape significative pour la pastorale des Églises particulières, latines et orientales, qui, au cours de ces années, sont «appelées à intensifier leur engagement synodal». Il souhaite que partout l’événement puisse être préparé et célébré avec «une foi intense, une vive espérance et une charité active.»  Enfin, avant la publication selon la coutume d’une Bulle d’indication qui contiendra les informations nécessaires à la célébration, le pape rêve d’une «grande symphonie de prière» en 2024, pour remercier Dieu et lui ouvrir son cœur. Que le «Notre Père» soit pendant ce temps de préparation, «le programme de vie» de chacun des disciples du Christ.

 

Et à l'occasion de la Journée internationale contre l'utilisation des enfants dans les situations de conflit, le pape rappelle dans un tweet la tragédie de tant de mineurs, victimes de la violence. «Les enfants soldats sont privés de leur enfance, de leur innocence, de leur avenir, et bien souvent de leur vie même. Chacun d'entre eux est un cri qui monte vers Dieu et accuse les adultes qui mettent des armes dans leurs petites mains», écrit-il. Selon l'ONU, plus de 8500 enfants ont été utilisés dans des scénarios hostiles en 2020. Près de 75% des conflits impliquent le recrutement d'enfants et plus de la moitié d'entre eux concernent des filles. Les enfants souffrent de nombreuses formes d'exploitation et d'abus, y compris d'abus sexuels dans le cas des filles. Le mariage précoce est un autre outil privilégié par certaines parties au conflit : les filles sont forcées d'épouser des combattants masculins adultes et de vivre sous leur contrôle, souvent soumises à des violences sexuelles quotidiennes (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-02/journee-internationale-enfants-soldats-pape-francois.html).

 

On apprend également que le pape François a envoyé une contribution de 50 000 euros à Caritas Vilnius pour soutenir ses activités en faveur des migrants à la frontière orientale de la Lituanie, afin de fournir une assistance et acheter des médicaments, des produits alimentaires et des vêtements chauds pour atténuer les rudes conditions de vie auxquelles ils sont soumis. La Lituanie et la Pologne sont confrontées à l’afflux de candidats à l’asile poussés par les autorités bélarusses. Enfermés dans des camps, souvent en pleine forêt, ils sont incités par les deux pays à retourner dans leur patrie d’origine. En majorité Irakiens, Syriens, ou venus d’Afrique, les demandeurs d’asile sont plus de 3 000 dans cette situation en Lituanie, relevait fin janvier Le Figaro. Le Parlement du pays balte a par ailleurs décidé fin décembre de permettre l’enfermement des migrants pour six mois de plus, élevant à un an au total la durée de leur rétention, rendant plus longue l’attente d’une éventuelle entrée dans l’Union européenne (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-02/pape-francois-don-migrants-lituanie.html).

 

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Publié le 11 Février 2022

Jesús Bastante nous montre sur religiondigital.org ce vendredi 11 février 2022 nous montre que le cardinal espagnol Luis Francisco Ladaria, actuel préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a systématiquement ordonné «d' éviter le scandale public» dans plusieurs cas d'abus sexuels sur mineurs, sans exiger de plainte à la Justice et seulement en demandant que le pédéraste soit retiré de la prise en charge des mineurs. La plainte, publiée aujourd'hui par le journaliste Emliano Fittipaldi dans 'Domani', met en lumière l'existence, depuis des décennies, d'un 'système du silence', dont les échos persistent encore aujourd'hui dans certaines sphères de l'Église catholique. Dans deux lettres publiées par l'hebdomadaire, l'une datée de 2012, l'autre de 2015, on observe comment les consignes de Ladaria (chargée de traiter ces cas dans la Doctrine de la Foi) étaient les mêmes : «éviter le scandale public» et accorder le clerc "autre ministère qui n'implique pas de contact avec des mineurs".

 

Plusieurs lettres du cardinal espagnol sont révélées, affirmant agir en silence et déplacer le prêtre impliqué. L'une concerne le prédateur Bernard Preynat, qui abusait de quatre à cinq enfants par semaine et dont l'affaire a mis fin à la carrière ecclésiastique du cardinal Barbarin. Le jésuite Ladaria n'a ordonné ni ne suggéré aucune dénonciation devant les tribunaux civils, il demanda juste d’éviter le scandale. L'autre, à un prêtre italien Don Trotta qui, après avoir été envoyé vers sa nouvelle destination, sans en informer personne, à Lucera, une ville de la province de Foggia, où entre 2014 et 2015, il est devenu l'entraîneur d'une équipe de footbal, a violé dix enfants et a été condamné à 20 ans de prison. En 2012, les mêmes consignes avaient été données que pour le père Preynat. "Évitez le scandale, évitez les contacts avec les mineurs", lit-on dans la lettre.

 

Ladaria a également ordonné en 2015 "de restaurer la bonne réputation et la renommée" du numéraire de l'Opus Dei reconnu coupable d'abus dans l'affaire Gaztelueta. Sept ans plus tard, Rome n'a toujours pas restauré la réputation de la victime, le fils de Juan Cuatrecasas, continuant d'affirmer aujourd'hui que la 'bonne réputation' d'un pédophile condamné à deux ans pour avoir abusé d'un mineur dans une école sans rougir en sautant un ordre d'instruction, une sentence du Tribunal provincial de Biscaye et une autre de la Cour suprême.

 

Un préfet qui, soit dit en passant, semble avoir ses jours comptés : des sources vaticanes assurent que, sous peu, son remplacement pourrait avoir lieu. Son éventuel successeur - comme RD l'avait anticipé - n'est autre que le cardinal maltais Charles J. Scicluna, l'un des principaux soutiens du pape François dans la lutte contre la pédérastie. Et contre ce «système du silence» qui persiste malgré tout à l'intérieur des murs du Vatican.

 

Enfin, un comité de laïcs chargé d'enquêter sur les abus sexuels historiques sur des enfants dans l'Église catholique portugaise composé de six personnes, qui comprend des psychiatres, un ancien juge de la Cour suprême et un travailleur social, a déclaré qu'au cours de son premier mois de travail, il avait reçu des allégations de 214 personnes nées entre 1933 et 2006 qui parlent de tourments psychologiques gardés secrets pendant des décennies. De nombreuses accusations suggèrent une forte possibilité que d'autres enfants aient été victimes du même agresseur. Celles-ci sont venues de tout le pays, a déclaré le comité, ainsi que de Portugais vivant maintenant aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en France, au Luxembourg et en Suisse, où il existe d'importantes communautés d'immigrants portugais (https://abcnews.go.com/International/wireStory/portugal-church-sex-abuse-panel-unearths-200-cases-82795015).

 

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Publié le 10 Février 2022

SudOuest.fr avec l’AFP nous montre que Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) réfute le mercredi 9 février 2022, point par point, les critiques émises en novembre par l’Académie catholique à l’encontre de son rapport.

 

Fin novembre, huit membres de l’Académie catholique de France, une instance non officielle qui rassemble des intellectuels catholiques, avaient dénoncé, dans un texte, la «méthodologie défaillante», entre autres selon eux, du rapport de la Ciase publié début octobre et qui porte le nom de son auteur, Jean-Marc Sauvé. Ce rapport a causé une onde de choc dans l’institution en estimant à 330 000 le nombre de personnes ayant fait l’objet de violences sexuelles, quand elles étaient mineures, de la part de clercs, de religieux ou de personnes en lien avec l’Église, depuis 1950.

 

Comme il l’avait promis, Jean-Marc Sauvé, en collaboration avec la Ciase, a préparé une «réponse» détaillée de plus de 50 pages, publiée sur le site de la commission mercredi, analysant chacune des critiques. Pour cela, il fait appel à un groupe de cinq spécialistes reconnus de la méthodologie des enquêtes et de la théorie des sondages ainsi qu’à l’ancien directeur de l’Ined François Héran, leur demandant de donner leur avis sur la fiabilité des estimations chiffrées du rapport, notamment celles d’un sondage de l’Ifop exploité par l’Inserm pour la Ciase. Ces deux expertises «saluent le sérieux des précautions de méthode prises» par l’Inserm, relève Sauvé, selon lequel «l’émotion légitime suscitée par les chiffres […] ne justifiait ni leur déni obstiné, ni (leurs) tentatives de disqualification».

 

Un mois après la parution du rapport Sauvé sur l’ampleur du phénomène de pédocriminalité, l’épiscopat avait reconnu la «responsabilité» de l’Église dans ces actes et annoncé qu’il allait mettre la main à la poche Les réponses à d’autres griefs - comme les recommandations prétendues «discutables» de la Ciase - sont ensuite longuement argumentées. Au terme de cet examen, «il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées» à la commission, conclut Sauvé«Au fond, l’Académie critique moins la Ciase et son rapport qu’elle ne manifeste son indifférence aux victimes», déplore la commission. «Ce sujet ne l’intéresse pas. Seule compte à ses yeux une certaine idée de la protection de l’Église catholique», regrette-t-elle encore.

 

Née en 2008, l’Académie catholique de France, qui n’est pas une instance officielle de l’Église, réunit quelque 200 à 250 intellectuels catholiques notamment pour «faire avancer la réflexion sur des thèmes choisis, d’actualité intellectuelle ou sociale». Jean-Marc Sauvé en est membre. Eric de Moulins-Beaufort et Véronique Margron, à la tête de la Conférence des évêques et de la Conférence des religieux de France, commanditaires du rapport de la Ciase, ont pour leur part quitté cette académie après le texte critique de huit de ses membres.

 

Jean-Marc Sauvé a défendu le rapport de la Ciase avec brio en démontrant que les critiques à son encontre ne sont pas fondées et cela permet enfin de répondre aux attentes des victimes sans minimiser ce qu’elle ont vécu.

 

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