Publié le 11 Juillet 2022

Comme nous le montre José Loreznzo sur religiondigital.org dans son article du dimanche 10 juillet 2022 qu’enfin, le Conseil plénier d'Australie, qui s'est tenu la semaine dernière à Sydney, a accepté de proposer une série de réformes historiques sur le rôle des femmes dans l'Église après une série de journées très tendues qui ont même provoqué une prise de position de plus de 60 membres sur 270, lorsque le vote délibératif de moins de 30 évêques a bloqué une motion visant à officialiser le soutien à l'ordination des femmes comme diacres.

 

Maintenant, le Conseil plénier a convenu que l'Église d'Australie approuve la demande de "mise en œuvre" du diaconat féminin, tant que l'ensemble de l'Église universelle le permet. En ce sens, il faut rappeler qu'en 2016, le pape François a nommé une commission pour étudier la possibilité d'accès des femmes au diaconat et la question a également fait l'objet de débats lors du Synode pour l'Amazonie. En plus de cette demande historique, le Conseil plénier australien a également accepté que les femmes fassent partie des structures de gouvernance diocésaines, c'est pourquoi les diocèses doivent s'engager «à trouver de nouvelles opportunités pour que les femmes participent aux ministères», comme le rapporte The Tablet. Ces questions ont été approuvées lors de la dernière session du Conseil plénier et ont mis fin à un processus délibératif qui a impliqué plus de 220 000 personnes au cours des quatre dernières années dans l'Église australienne.

 

Sœur Melissa Dwyer, qui a siégé au comité du Conseil plénier, s'adressant à The Catholic Weekly, journal de l'archidiocèse de Sydney, a affirmé que maintenant «je suis sûre que c'est un document [qui traite du diaconat féminin] qui honore vraiment l'esprit de la pièce». "En même temps, j'espère également que nous avons pris en compte l'inspiration originale qui est venue de ces milliers de personnes qui ont fait partie de ce voyage depuis le début des différentes phases d'écoute et de discernement", a-t-il conclu.

 

Le Conseil s'est également engagé a adoptr une motion appelant à une nouvelle traduction anglaise du Missel romain en Australie pour s'assurer qu'il est "sensible à l'appel à un langage qui communique clairement et inclut tous dans l'assemblée", et à lutter contre une "culture du cléricalisme" en incluant les laïcs dans les décisions importantes et à garantir que la gouvernance se déroule de manière "synodale" à travers des structures telles que les conseils pastoraux. L'Église est également attachée à la «direction synodale envisagée à Vatican II»  et réclamée par le pape François (https://www.thetablet.co.uk/news/15656/australia-agrees-landmark-reforms-on-the-role-of-women-and-mass-translation).

 

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Publié le 9 Juillet 2022

Joseph Lorenzo nous montre dans son article sur religiondigital.org du vendredi 8 juillet 2022 que "Les nouvelles récentes sur l'affaiblissement du pape François ont rouvert la question de la succession, qui sera omniprésente lors du consistoire de cet été." C'est l'explication, qui va de soi, qu'Arnaud Lagardère, PDG de Lagardère, et Constance Benqué, présidente de Lagardère News, la société éditrice du célèbre magazine français Paris Match, ont donné au comité des journalistes de cet hebdomadaire qui protestaient du fait qu’ils ont donné la couverture de leur dernier numéro au cardinal Robert Sarah.

 

Selon une note éditoriale, recueillie par les principaux médias français, les journalistes s'inquiètent que "les positions les plus controversées de Robert Sarah aient été ignorées". Un sentiment que la direction de Lagardère ne partage pas. En effet, la couverture du magazine, où l'homme qui a tenté de s'aligner sur le pape émérite Benoît XVI contre le pape François, le présente dans sa manchette comme "un homme d'influence et de paix".

 

L'association des journalistes regrette que la couverture lui soit dédiée, un «choix dangereux» concernant un prélat «peu connu du grand public», mais qui «défend des positions très clivantes». "Bien que nous n'évoquions pas l'intérêt du sujet au sein du magazine (...), nous craignons que les positions les plus controversées du cardinal Sarah aient été discrètement passées sous silence", dénonce le comité de journalistes, qui craignent que les changements dans le l'actionnariat de l'emblématique entreprise de communication ne sont pas étranger à la décision d'accorder une telle place au cardinal ultra-conservateur.

 

"Dans le cadre de l'offre publique d'achat de Vivendi sur Lagardère, nous espérons tous qu'elle n'implique pas un changement éditorial qui mette en danger notre indépendance", a déclaré le rédacteur en chef. Des craintes qui "ne sont pas partagées" par la société Lagardère.

 

En tout cas, des médias aussi réputés que Le Monde soulignent que "le groupe Vivendi, détenu par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, est devenu l'an dernier le premier actionnaire du groupe Lagardère, qui possède également Le Journal du dimanche et Europe 1". La station a connu une hémorragie de départs forcés et volontaires suite à l'annonce de la fusion avec la chaîne CNews, qui a contribué à la montée en puissance du débatteur d'extrême droite Eric Zemmour, devenu candidat à la présidentielle. N'oublions pas qu’en Espagne dans Vox également, le cardinal Sarah est l'un des cardinaux de référence dans sa vision du catholicisme, très éloignée de ce qu'ils ressentent comme la vision du "citoyen Bergoglio", comme l'a souligné Santiago Abascal en son temps.

 

D’autres ennemis du pape ne désarment pas comme le montre Joseph Lorenzo dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/lefebvrianos-arremeten-reforma-liturgica-Francisco-desiderio-desideravi_0_2467253259.html). Les membres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ont mis dix jours pour répondre à la lettre apostolique Desiderio desideravi, sur la formation liturgique du peuple de Dieu, publiée, et non par hasard, le 29 juin 2022, fête des saints Pierre et Paul.

 

Une lettre d'une vingtaine de pages dans laquelle le Pontife précise que «nous ne pouvons revenir à cette forme rituelle que les Pères conciliaires,  cum Petro et sub Petro, ont ressenti le besoin de réformer, approuvant, sous la conduite de l'Esprit et selon leur conscience de pasteurs, les principes dont est née la réforme». Avec elle, le pape applique la réforme liturgique qu'il avait déjà signalée dans Traditions Custodes : fin de la messe en latin, dos au peuple, ce que les partisans traditionalistes du schismatique cardinal Lefebvre n'aimaient pas, comme on peut facilement le déduire de sa note.

 

Selon la Fédération Sacerdotale Saint Pie X (FSPX), le texte du pape donne «quelques conseils sur l'art de célébrer, qui nécessite une formation renouvelée et approfondie sur la liturgie afin de donner tout son éclat au rite réformé. Et le Pape demande à tous les responsables d'aider à cette formation 'du saint peuple de Dieu' afin qu'il puisse profiter de la source principale de la spiritualité chrétienne». «Ce n'est pas la première fois qu'ils puisent de l'eau au même puits - poursuit la note - : la question de la formation liturgique occupe le centre du mouvement liturgique depuis des décennies. Avec quel résultat ? Une désertification croissante des «assemblées dominicales» et une méconnaissance toujours plus profonde de l'essence même de la liturgie. Sans parler des détournements incessants. La désertification des fidèles ne vient pas de la liturgie, mais du «cléricalisme» persistant qui les a poussés à prendre leurs distances par rapport à l’Église.

 

À la lumière d'une telle analyse, les lefebvristes considèrent que la lettre apostolique Desiderio desideravi «résonne comme un constat d'échec qui doit paraître d'autant plus amer que la messe traditionnelle occupe de plus en plus de place et est devenue incontournable, quelque chose qui exaspère les Pape régnant», comme il l'a lancé dans l'homélie de la messe du 29 juin : «ne tombons pas dans la tentation du 'regard en arrière', qui devient à la mode dans l'Église aujourd'hui». La FSSPX va d'étonnement en étonnement dans son analyse, et un autre d'entre eux, bien qu'il ne devrait pas en être ainsi, «est l'adhésion aux principes équivoques du Concile, notamment en ce qui concerne la participation active» des fidèles à laquelle tient le pape François, qui, dans leur idéal, devrait toujours être subordonné au prêtre. La vision contrée sur le prêtre de la FSSPX est ce qu’on appelle le cléricalisme, le mal principal qui affecte le fonctionnement de l’Église.

 

La faute à tout cela aurait, selon la FSSPX, la synodalité que prône le pape argentin, rien au goût de cette fraternité ultraconservatrice, qui se vante de compter 700 prêtres, ce qui n’est pas assez pour freiner la baisse des vocations ecclésiastiques.  «La nouvelle ecclésiologie, en particulier dans la forme la plus avancée que François promeut, la synodalité, veut disperser le pouvoir sacré du sacerdoce - et par cela on entend le pouvoir de l'Église - et le répartir entre les clercs et les fidèles. Et par pouvoir sacré, on entend à la fois le pouvoir des ordres et le pouvoir de la juridiction», soulignent-ils avec un dégoût évident devant ce qu'ils comprennent comme une réduction des pouvoirs. D'où sa note finale : «Or, c'est de droit divin que seul celui qui a reçu une part au sacerdoce du Christ par le sacrement de l'Ordre peut exercer tel ou tel pouvoir. Aussi bien la synodalité que le rite réformé ne peuvent conduire qu'à l'échec. Usquequo Domine? 'Combien de temps, Seigneur?' La synodalité ne peut pas conduire à l’échec puisque tout le monde est protagoniste et personne ne peut être considéré comme un simple figurant. 

 

Mais le pape n’en a que faire de leurs critiques, il continue sa route sans se retourner vers un passé fantasmé pour assurer l’avenir de l’Église. Le pape François a reconnu la résistance de certaines Églises catholiques nationales à la mise en œuvre de mesures visant à protéger les enfants contre les abus sexuels par le clergé, mais il a déclaré qu'il n'y avait pas de retour en arrière car «(Après Boston), l'Église a lentement commencé la tolérance zéro et a avancé. Et je pense que la direction prise à ce sujet est irréversible». "Nous devons nous battre contre chaque cas", a-t-il déclaré. "En tant que prêtre, je dois aider les gens à grandir et à les sauver. Si j'abuse, je les tue. C'est terrible. Tolérance zéro", a-t-il déclaré (https://www.reuters.com/world/exclusive-pope-francis-calls-steps-against-clerical-abuse-irreversible-despite-2022-07-08/).

 

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Publié le 8 Juillet 2022

religiondigital.org nous montre ce vendredi 8juillet 2022 que la réaction ne s'est pas fait attendre. La Commission des conférences épiscopales de l'Union européenne (COMECE), regrette la résolution approuvée hier par le Parlement européen dans laquelle il est proposé d'inclure l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union.

 

"Nous regrettons que le Parlement européen ait approuvé hier cette résolution, qui ouvre la voie à une déviation des droits de l'homme universellement reconnus et dénature la tragédie de l'avortement pour les mères en difficulté. Nous devons œuvrer pour une plus grande unité entre les Européens, et non créer une plus grande idéologie de barrières et polarisation. Nous devons soutenir les mères enceintes et les accompagner pour surmonter les obstacles dans les situations problématiques", selon un communiqué signé par le secrétaire général de la COMECE, l'Espagnol Manuel Barrios. Le Parlement européen, selon la COMECE, ne devrait pas entrer dans un domaine, comme l'avortement, "qui n'est pas de sa compétence, ni s'immiscer dans les affaires intérieures des pays démocratiques de l'UE ou de ceux qui ne le sont pas, met en danger les droits fondamentaux, y compris la liberté de pensée, de conscience et de religion, la liberté d'expression, la liberté de réunion, et porte atteinte à la cohésion sociale", indique le texte. Selon la COMECE, donner la priorité à l'inscription de l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, dans le cadre d'une éventuelle révision des traités de l'UE, «peut remettre en cause les chances de succès dudit processus de réforme, tout en intensifiant les affrontements entre nos concitoyens et entre les États membres».

 

Le Parlement européen a approuvé ce jeudi une résolution qui condamne fermement "la détérioration de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes aux Etats-Unis". La résolution répond à la décision de juin dernier de la Cour suprême de ce pays d'annuler une loi qui accordait le droit à l'avortement dans tout le pays. Désormais, la législation dépendra de chaque État, conduisant les plus conservateurs à imposer des interdictions ou des restrictions fortes. Les sociaux-démocrates, les libéraux, les verts et la gauche obtiennent une majorité sans le PP européen ni les conservateurs pour porter le texte. "J'ai été absolument choqué quand j'ai entendu parler des projets de recul des droits fondamentaux", a déclaré Terry Reintke, député européen des Verts pour l'Allemagne. "Surtout en tant que femme, je crois en 'nos corps, nos droits'. C'est notre choix. Je pense que nous devons faire tout notre possible pour riposter et résister à ce genre d'attaques."

 

Avec 324 voix pour et 155 contre, la résolution approuvée comprend un appel à ajouter le droit à l'avortement à la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Les députés estiment qu'il existe également des signes inquiétants au sein du bloc. «Il y a certains pays en Europe qui ne garantissent pas les droits à la santé et à la procréation des femmes», rappelle l'eurodéputée espagnole des Socialistes et Démocrates, Iratxe García. «Par exemple la Pologne, et nous ne savons pas ce qui va se passer dans d'autres pays... Mais dans tous les cas, l'important est de faire en sorte que nous puissions inclure la santé sexuelle et reproductive dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE pour assurer que nous parlons des droits de l'homme». Dans toute l'Union européenne, Malte est le seul pays qui interdit l'avortement. La Pologne a aussi actuellement des lois très restrictives. Le Parlement demande instamment aux États membres de garantir l'accès à des services d'avortement sûrs, légaux et gratuits, ainsi qu'à des services de soins de santé prénatals et maternels.

 

Contrairement à ce que croit la COMECE, 20minutes.fr  (https://www.20minutes.fr/arts-stars/web/3321779-20220706-etats-unis-droit-ivg-joue-ligne) nous montre qu’une réalité moins belle se cache derrière le fait que la Cour Suprême s’est attaquée à l’arrêt Roe vs Wade, qui reconnaissait le droit à l’avortement sur tout le territoire depuis 1973. Avec cette décision, chaque Etat pourrait fixer ses propres règles sur l’IVG, le soumettre à certaines conditions ou tout simplement l’interdire. Ainsi, dans l’Arkansas, le Mississippi, la Louisiane, le Texas ou le Wyoming, le droit à l’avortement est en passe d’être interdit sans exception, y compris en cas de viol. L’arrêt renvoie la question aux États fédérés et ouvre la voie à de nombreuses années de combat législatif et judiciaire sur cette question. Une décision qui mettrait en danger toutes les personnes enceintes, y compris celles qui vivent des grossesses extra-utérines, des fausses couches compliquées… Il pourrait également y avoir, dans certains États, une criminalisation des comportements jugés "à risque" chez les personnes enceintes.

 

Cette nouvelle a créé une vague mondiale de soutiens, rappelant l’importance de la protection du droit à l’avortement. En France, la question de constitutionnaliser ce droit revient dans le débat public, alors que nous parviennent des États-Unis des histoires sordides, comme cet enfant de 10 ans, enceinte d’un viol, obligée d’avorter dans un autre État. Mais on a également vu sur la toile de nombreux tweets encourager les femmes à supprimer leurs applications de suivi menstruel, mais aussi à protéger leurs données personnelles si elles cherchent à pratiquer un avortement. En fait, interdire l’avortement ne le fait pas disparaître. L’histoire nous a appris qu’interdire les interruptions de grossesses est un non-sens au niveau médical. Cela pousse l’avortement dans la clandestinité et augmente les risques, en particulier pour les femmes les plus vulnérables qui sont moins susceptibles d’avoir accès à des informations fiables.

 

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Publié le 8 Juillet 2022

Joseph Lorenzo dans religiondigital.org nous montre le jeudi 7 juillet 2022 que ce n'était pas possible, l'indignation et la protestation silencieuse des femmes qui ont participé en tant que déléguées aux délibérations du Conseil plénier d'Australie (une réunion des dirigeants catholiques les plus importants du pays) ont fait surface comme un signe évident de dégoût pour ce qu'elles venaient d'être témoin.

 

Réunie cette semaine à Sydney, une résolution a été votée pour envisager la possibilité d'accorder le diaconat aux femmes (en 2016 le pape François a créé une commission pour étudier cette question), une résolution qui a été approuvée par la majorité des 277 délégués (dont, les évêques), mais cela n'a finalement pas vu le jour. Et c'est que, malgré la majorité requise des deux tiers, les statuts du Conseil plénier indiquent que tous les délégués ont un vote «consultatif», tandis que celui des évêques est «délibératif». Ainsi, au second tour, la motion n'a pas été retenue car elle n'a recueilli que 25 des 29 voix épiscopales nécessaires.

 

Ce résultat final a provoqué l'indignation de certains des délégués présents à cette importante réunion de l'Église australienne, qui ont choisi de se tenir au fond de la place où se tenait l'événement, de ne pas s'asseoir et de garder le silence. La situation a généré des moments de confusion, qui ont obligé les séances à être temporairement suspendues et les évêques à se réunir d'urgence pour délibérer, s'engageant à remettre une autre proposition à voter vendredi.

 

Shane Mackinlay, évêque de Sandhurst et vice-président du conseil plénier, a reconnu l'embarras que le résultat avait causé : «Ce n'est pas ainsi que nous nous attendions à ce que le processus se déroule. C'est décevant et beaucoup de gens - femmes et hommes, prêtres, laïcs et évêques - étaient très affligés», selon la presse de Sydney. «Hier, je me suis sentie extrêmement triste que ce soient certaines femmes qui se soient prononcées contre l'amélioration du rôle des femmes dans l'Église», a-t-il déclaré à The Tablet.

 

Tandis que cath.ch  (https://www.cath.ch/newsf/une-eglise-de-belgique-deprimee/) nous montre que l’Église de Belgique a publié le 6 juillet 2022 la synthèse nationale du processus synodal. Malgré la crise et les constats négatifs à cause de «structures cléricales et trop hiérarchisées», de l’«Église ressentie comme moralisante, formaliste, éloignée de la vie des gens et intrusive», et «À cela s’ajoute le fait que la sécularisation croît en Occident et que le christianisme n’est plus familier à la plupart de nos contemporains», l’Église devrait rester un lieu d’apaisement d’espérance et d’accueil à travers une «Église qui envoie en mission dans le monde», où «l’écologie intégrale est une piste missionnaire pour l’avenir et devrait prendre plus de place», elle doit aussi utiliser «un langage renouvelé et contemporain», et «revoir sa manière de communiquer, la rendre plausible au sein de nos cultures.», d’où «l’appel à être présents sur les réseaux sociaux.»

 

Sans surprise, la conclusion de ce document pointe une nécessité d’ouvrir les conditions d’accès à la prêtrise «aux femmes et aux personnes mariées», et «Un sentiment d’injustice est également souligné concernant la place des femmes dans l’Église». Enfin, la «problématique et la prise en charge des abus sexuels» n’arrangent en rien ce fossé de crédibilité entre l’Église et la société.

 

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Publié le 6 Juillet 2022

José Lorenzo nous montre dans religiondigital.org ce mercredi 6 juillet 2022 que le pape François veut donner aux femmes plus de postes de haut niveau au Saint-Siège et a révélé que pour la première fois, il nommerait des femmes à un comité du Vatican auparavant entièrement masculin qui l'aiderait à sélectionner les évêques du monde entier, selon les rapports de Reuters, l'agence qui a interviewé le Pontife à la Résidence Sainte-Marthe le 2 juillet.

 

"Je suis ouvert à donner une opportunité (aux femmes)", a-t- il déclaré dans la partie de l'interview au cours de laquelle la nouvelle constitution apostolique Praedicate Evangelium, promulguée le 19 mars et entrée en vigueur le 5 juin, a été évoquée bien que son contenu ait a mis plus de trois mois à être traduit...

 

Il a mentionné que l'année dernière, pour la première fois, il a nommé une femme au poste numéro deux du gouvernorat de la Cité du Vatican, faisant de sœur Raffaella Petrini la femme la plus haut placée dans le plus petit État du monde. «Deux femmes seront nommées pour la première fois dans le comité pour l'élection des évêques de la Congrégation pour les évêques», a déclaré le pape François dans une interview avec l'expert du Vatican Phil Pulella, dans une mesure qui n'a pas été annoncée officiellement, mais que «c'est très significatif parce que pour la première fois les femmes auront voix au chapitre dans la nomination des évêques du monde.» «De cette façon, les choses s'ouvrent un peu», a ajouté le pape François.

 

Le pape n'a pas précisé quand ces changements ou les nouvelles nominations au Dicastère pour les évêques prendront effet. Le bureau est actuellement dirigé par le cardinal canadien Marc Ouellet. Le cardinal de 78 ans est probablement confronté à la fin de son mandat, après avoir servi au-delà de deux mandats de cinq ans à la tête d'un département curial (https://www.ncronline.org/news/vatican/news/news/pope-francis-appoint-women-vatican-office-responsible-selecting-bishops).

 

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Publié le 5 Juillet 2022

La-Croix.com (avec  l’AFP) nous montre ce mardi 5 juillet 2022 que la commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les violences sexuelles contre des mineurs dans l’Église catholique espagnole a tenu sa première réunion mardi 5 juillet. Le défenseur du peuple (équivalent du défenseur des droits en France), Angel Gabilondo, a «présidé la première réunion de la Commission devant élaborer un rapport sur les violences sexuelles au sein de l’Église catholique et sur le rôle des pouvoirs publics», ont indiqué ses services.

 

Les députés espagnols avaient voté en mars à une large majorité la création de cette commission chargée de mener à bien la première enquête officielle dans le pays sur la pédocriminalité dans l’Église – le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez est soutenu par une minorité de députés regroupant le parti socialiste et le parti de gauche radicale Podemos. Formée de 20 personnes, dont 17 experts  ayant une expérience dans la prise en charge des victimes, des connaissances juridiques et en victimologie», cette commission n’a pour le moment pas d’échéance connue pour rendre ses conclusions. Son objectif est de «recueillir des propositions, des mesures, des changements et des initiatives qui permettent d’obtenir réparation pour les victimes et d’empêcher que cela se reproduise», avait expliqué en juin Angel Gabilondo.

 

L’Église a refusé de siéger dans l’instance mais a promis sa «collaboration». Elle estime que cette commission devrait enquêter sur la pédocriminalité au sein de l’ensemble de la société et pas uniquement au sein de l’institution catholique. Si elle a refusé de siéger au sein de la commission, l’Église avait promis fin avril, par la voix du secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole (CEE), Mgr Luis Argüello, qu’elle offrirait «sa collaboration à toutes les autorités civiles : juges, Parlement, gouvernement, dans le cadre de la législation en vigueur». L’Église espagnole, dont l’opacité a souvent été critiquée, a confié de son côté en février un audit externe à un cabinet d’avocats qui a affirmé vouloir aller «jusqu’au bout» pour faire toute la lumière sur ces violences sexuelles.

 

En ce sens, les associations de victimes ont apprécié la composition de la commission, même si certaines d'entre elles, comme la Plateforme Tolérance 0, ont dénoncé les «lacunes importantes» avec lesquelles, selon elles, cette commission est née, selon les termes de l'un de ses membres, Miguel Hurtado. De l'Association de l'enfance volée (AIR), sa présidente, Ana Cuevas, espère cependant que la commission d'enquête pourra avoir des effets concrets sur les victimes et établir des indemnisations, des aides pour les thérapies, pour la réinsertion des personnes touchées ou pour des études. "J'ai beaucoup d'espoir dans cette commission car les victimes sont également présentes", a déclaré Cuevas, qui a déploré le silence et l'impunité qui entourent les cas d'abus sexuels dans l'Église depuis des années, et qui a refusé d'y participer, en tant qu'association, dans la commission Cremades, créée à la demande de la Conférence épiscopale, bien qu'elle ait rencontré le président de l'épiscopat, le cardinal Juan José Omella. Ana Cuevas espère également que les recommandations issues de cette enquête menée par le Médiateur pourront également être appliquées au reste des domaines dans lesquels se produisent des abus sexuels sur mineurs (https://www.religiondigital.org/espana/comision-antiabusos-defensor-pueblo-angel-gabilondo-menores_0_2466053389.html).

 

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Publié le 5 Juillet 2022

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que dans une interview parue lundi 4 juillet 2022, le pape François a réfuté les rumeurs annonçant qu’il renoncerait bientôt à sa charge à cause de problèmes de santé. «Cela ne m’a jamais effleuré l’esprit. Pour le moment, non, pour le moment, non. Vraiment !», a déclaré le souverain pontife lors de cette interview à Reuters réalisée samedi 2 juillet à sa résidence Sainte-Marthe, au Vatican.

 

Ces dernières semaines, les vives douleurs du pape au genou droit l’ayant contraint à reporter un voyage en Afrique prévu début juillet ont relancé les spéculations sur une possible renonciation, dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI. Le pape François a toutefois répété qu’il pourrait lui-même renoncer à sa charge si sa santé l’empêchait un jour de diriger l’Église. Interrogé sur le moment où cela pourrait arriver, il a répondu : «Nous ne savons pas. Dieu le dira». Précisant avoir subi «une petite fracture» au genou soignée par une thérapie au laser et à l’aimant, le jésuite argentin a également démenti les rumeurs selon lesquelles un cancer lui aurait été découvert lors de son opération du côlon en juillet 2021, dénonçant des «ragots de cour».

 

Il a aussi précisé qu’il voulait prochainement se rendre à Kiev et à Moscou, puisqu’il a estimé «possible» qu’il se rende en Ukraine «après son retour du Canada», prévu fin juillet. «La première chose est d’aller en Russie pour essayer d’aider d’une manière ou d’une autre, mais j’aimerais aller dans les deux capitales», a-t-il affirmé. Mais, pour le 131e  jour du conflit, le président russe Vladimir Poutine ordonne à ses forces de poursuivre leur offensive dans le Donbass (Est de l’Ukraine) après la prise de Lyssytchansk, la veille, lui assurant le contrôle de celle de Lougansk, et semble désormais concentrer ses efforts sur Sloviansk et Kramatorsk, deux villes majeures plus à l’ouest, pilonnées depuis dimanche, tandis que sur le front diplomatique, les alliés de l’Ukraine se réunissent pour parler de la reconstruction du pays dont le coût est estimé ce lundi à au moins 750 milliards de dollars par le Premier ministre Denys Chmygal, lors de la conférence de Lugano en Suisse (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-retrouvez-lactualite-liee-a-linvasion-russe-ce-lundi-20220704_M5ULVL255RFCBANNKY5XTLD2PI/).

 

vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-07/pape-francois-entretien-reuters-demission-voyage-usa.html) nous montre qu’enfin, le Saint-Père a abordé la décision de la Cour suprême des États-Unis annulant l'arrêt historique Roe v. Wade qui établissait le droit des femmes à l'avortement. Le pape François a déclaré qu'il respectait la décision mais qu'il ne disposait pas de suffisamment d'informations pour en parler d'un point de vue juridique. Mais il a aussi fermement condamné l'avortement, le comparant - comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises - à «l'embauche d'un tueur à gages». «Je demande : est-il légitime, est-il juste, d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ?».

 

Cependant, quelques jours seulement après l’abrogation par la Cour suprême américaine du droit à l’avortement, les premières conséquences dramatiques se présentent dans les États ayant choisi d’interdire l’IVG. Cette semaine, le journal Indianapolis Star rapporte le cas d’une fillette de 10 ans, tombée enceinte à la suite d’un viol et contrainte de quitter l’État de l’Ohio pour avorter, car cela lui est désormais interdit. Selon le journal, la petite fille, enceinte de six semaines et trois jours, a été prise en charge par un médecin spécialiste de la maltraitance infantile, qui a aussitôt contacté des collègues dans l’État voisin de l’Indiana, où l’IVG est pour l’instant toujours autorisée, afin de lui venir en aide (https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/etats-unis-l-ivg-interdite-en-ohio-une-fillette-de-10-ans-contrainte-de-changer-d-etat-pour-avorter-11522730.php).

 

Du côté de l'Indiana, la loi concernant l'avortement n'a pas encore été modifiée, mais serait bientôt en passe de l'être. L'une des cliniques de l'État citée par l'Indianapolis Star affirme recevoir "une quantité folle de demandes" en provenance de femmes originaires des États voisins, où l’IVG a été interdite ou limitée. Le nombre de personnes en provenance des autres États a considérablement augmenté dans cette clinique, passant ainsi de 5 à 20 par jour (https://www.ohmymag.com/societe/suite-a-la-revocation-du-droit-a-livg-aux-usa-cette-fillette-de-10-ans-doit-changer-detat-pour-avorter_art151376.html).

 

Le Souverain Pontife a également été invité à commenter le débat en cours aux États-Unis sur la question de savoir si un homme politique catholique, qui est personnellement opposé à l'avortement mais soutient le droit des autres à choisir, peut recevoir la communion. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, par exemple, s'est vue interdire de recevoir l'Eucharistie par l'archevêque de son diocèse, San Francisco, mais communie régulièrement dans une paroisse de Washington, DC, et a reçu la semaine dernière la communion d'un prêtre pendant la messe à Saint-Pierre présidée par le pape. «Quand l'Église perd sa nature pastorale, quand un évêque perd sa nature pastorale, cela provoque un problème politique», a commenté le pape. «C'est tout ce que je peux dire».

 

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Publié le 3 Juillet 2022

José Manuel Vidal nous montre dans religiondigital.org ce dimanche 3 juillet 2022 qu’il a tellement regretté de ne pas pouvoir effectuer sa visite au Congo et au Soudan que le pape François a consacré ces jours-ci son attention à ces deux pays africains. Il envoya d'abord son secrétaire d'État, le cardinal Parolin; plus tard, une vidéo dans laquelle il leur disait qu'il les portait dans son cœur et les invitait «à ne pas se laisser voler l'espoir»; et aujourd'hui, avec une messe solennelle pour la communauté congolaise, dans le rite zaïrois, célébrée dans la Basilique Saint-Pierre. Les chants zaïrois sonnent glorieusement dans l'imposante basilique vaticane, mêlés aux danses et aux cris traditionnels. Les gens bougent et dansent sur la musique de la gloire et le rythme des tambours. Et les drapeaux de la RD Congo flottent.

 

Le pape, souffrant du genou, présida assis l'Eucharistie, avec pour concélébrant principal Monseigneur Gallagher. Dans l'homélie, il souligne les "trois surprises missionnaires que Jésus réserve aux disciples et à chacun de nous : équipement, message et style". Et, bien sûr, il a appelé à la paix en RD Congo, car les chrétiens doivent toujours être "porteurs de paix" et "le Christ veut que nous soyons des agneaux, pas des loups".

 

Et José Manuel Vidal nous montre aussi dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/Papa-mundo-poetencias-conflicto-civilizaciones-Francisco-Politicos-paz_0_2465453434.html) que la mission n'est pas basée sur l'efficacité, sur les structures ou "sur l'activisme personnel, c'est-à-dire sur le 'faire', mais sur le témoignage de l'amour fraternel", dit le pape François depuis la chaise près de la fenêtre. Car «s'il n'y a pas de disponibilité pour la fraternité, la mission évangélique n'avance pas». Pour cette raison, Jésus envoie ses apôtres deux par deux, car "les disciples ne sont pas des 'snipers', des prédicateurs qui ne savent pas céder la parole à un autre", mais des frères et des hérauts porteurs du Royaume.

 

Dans les salutations, après l'Angélus, le pape a appelé les dirigeants du monde "à réagir à la tendance à accentuer les conflits et l'opposition". Car le monde "a besoin de paix, pas d'une paix basée sur l'équilibre des armes, sur la peur réciproque, non. Cela ne marche pas. C'est ramener l'histoire quelque 70 ans en arrière". Et pour y parvenir, «des hommes d’État sages, capables de construire un monde meilleur pour les nouvelles générations par le dialogue» et «de passer de la stratégie de puissance politique, économique et militaire à un projet de paix global» sont nécessaires.

 

Et le pape François a conclu son appel par une proclamation claire et emphatique : «Non à un monde divisé entre des puissances en conflit. Oui, à un monde uni entre des peuples et des civilisations qui se respectent».

 

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Publié le 2 Juillet 2022

katholisch.de nous montre ce samedi 2 juillet 2022 que le cardinal Reinhard Marx de Munich s'est prononcé en faveur de l'ouverture de la fonction de diacre aux femmes. "Je crois que le moment est venu qu'il doit et doit être ouvert aux hommes et aux femmes", a déclaré l'archevêque de Munich et de Freising, selon un communiqué de presse, lors d'un service au Liebfrauendom de Munich samedi. En général, le diaconat est un office «qui doit rendre visible de manière particulière le lien entre la prière et l'engagement pour les pauvres, et j'espère vivement que nous pourrons trouver un moyen de donner à cet office un profil encore meilleur». Beaucoup de travail est encore en cours sur le plan théologique et pratique, mais il est convaincu «que ce renouveau peut être un grand don pour l'Église», a déclaré Marx.

 

Le cardinal s'exprima ainsi lors d'un office à l'occasion du 150e anniversaire d'Ellen Ammann (1870-1932). La politicienne suédo-allemande est considérée comme une figure formatrice du mouvement des femmes catholiques et une pionnière du travail social. En raison de la pandémie corona, la célébration de son 150e anniversaire a maintenant été reportée de deux ans. Dès 1917, Ellen Ammann avait contacté l'archevêque Michael Faulhaber et lui avait demandé d'ordonner un groupe de femmes comme diacres, a expliqué Marx. "Puisse la grande femme Ellen Ammann nous accompagner sur ce chemin." Selon le cardinal, il travaillera à la béatification d'Ammann. Selon l'annonce, de nombreuses institutions qui remontent à Ellen Ammann se sont engagées à faire examiner une éventuelle béatification de leur fondatrice.

 

Marx a poursuivi en soulignant qu'Ammann s'était toujours demandé comment elle pouvait résoudre des problèmes concrets à la lumière de l'Évangile. "Prière et vie, il n'y a jamais eu de séparation pour elle. Cela fait d'Ellen Ammann une figure importante qui nous aide à reconnaître l'image biblique de Dieu." Cette image de Dieu est décisive pour le chemin vers l'avenir et doit "devenir visible dans la vie réelle de l'Église dans l'engagement envers les pauvres, les malades et les souffrants". La spiritualité ne peut être séparée de la tâche de changer le monde.

 

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Publié dans #Actualités de l'Église, #Réforme de l'Église

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Publié le 1 Juillet 2022

J. Lorenzo nous montre ce vendredi 1er juillet 2022 dans religiondigital.org que sans l'ombre d'un doute sur où en sont aujourd'hui les problèmes de l'Église, et sans aucun doute sur où, semble-t-il, se trouve leur solution, l'archevêque émérite de Prague, le cardinal Dominik Duka, a affirmé qu'«il n'y a pas de religion sans célibat», et a avoué ce qu'il a entendu un jour d'un évêque gréco-catholique : "'Il y a des problèmes avec le célibat, mais d'autres ont d'autres problèmes sans le célibat.'" Le cardinal de 79 ans, dans une interview au Die Tagespost recueillie par les agences catholiques allemandes, ne croit pas que l'admission des femmes au ministère ordonné soit une autre façon de résoudre le problème du manque de vocations.

 

Pourtant, dans l'église officielle, il y a de plus en plus de personnes qui remettent en question le non catégorique du Vatican sur le sacerdoce féminin. La bénédictine Philippa Rath voit dans le rejet du Vatican un "énorme gâchis de charismes". Le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, a déclaré en 2020 qu'il avait remarqué que les arguments contre le sacerdoce des femmes "devenaient de moins en moins convaincants et qu'il existe des arguments bien élaborés en théologie qui suggèrent que l'office sacramentel devrait également être ouvert aux femmes" (https://www.katholisch.de/artikel/39826-vom-donauschiff-hinter-den-altar-die-welt-der-priesterinnen).

 

"Nous avons besoin d'une théologie scientifique, pas seulement d'une théologie narrative. Et d'une identité, ainsi que de la volonté de servir." De plus, a-t-il dit, il faut des chrétiens «vivants», et il a qualifié les théologiens de «craintifs», par exemple, dans le débat sur le «mariage pour tous» en République tchèque, où alors que médecins, avocats et psychologues s'étaient prononcés contre, "les théologiens ne le font pas."

 

Cependant, dans un livre publié vendredi 1er juillet, l’Académie pontificale pour la vie semble le contredire à ce sujet promeut une approche de la morale accordant une très large part à la conscience et au discernement, qui ne se résigne pas à la simple répétition de formules inertes ou à la simple adaptation de lieux communs, parallèlement aux normes morales édictées par l’Église, en faisant dialoguer des opinions différentes sur des sujets même controversés, en proposant de nombreux points de discussion. La perspective est donc celle de rendre un service au Magistère, en ouvrant un espace de parole qui rende la recherche possible et l’encourage. Elle constitue la base pour aborder les questions concernant la vie humaine et les problèmes scientifiques et éthiques complexes dans le contexte du monde d’aujourd’hui (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2022-06/mgr-paglia-academie-pontificale-vie-vatican-ethique-theologique.html).

 

Duka était également sceptique quant aux appels à démocratiser l'Église. Selon lui, la compréhension de la démocratie a toujours été différente : le concept classique de démocratie dans la Grèce antique est fondamentalement différent du concept de démocratie d'aujourd'hui. En ce sens, pour Duka, les catholiques doivent "sérieusement observer et peser" là où des processus démocratiques sont nécessaires, soulignant que l'Église ne change pas tant par le papier : "Ce sont les hommes et les femmes de l'époque qui ont renouvelé l'Église. Aujourd'hui, nous aussi besoin d'hommes et de femmes comme ça."

 

Mais contrairement à cette vision restrictive, Mgr Luis Marín de San Martín, le sous-secrétaire du Synode des évêques, signale que la synodalité conduit à l'écoute, avec humilité et amour, dans une Église où la pluralité enrichit. C'est une Église famille de Dieu, participative, unie au Christ, qui évangélise, dynamise. C'est la synodalité, le cheminement ensemble, la communion en chemin. La synodalité est un processus dynamique qui ne finit jamais. Toute l'Église et tout ce qui est Église doit être synodale. C'est un processus d'écoute et de discernement qui s'oriente vers la tâche commune d'évangélisation à partir de la participation, en inter-reliant, et non en annulant, les différentes vocations et charismes. Elle part d'en bas, comme une expérience ecclésiale, avec trois idées maîtresses sur la manière de procéder : ouverture, proximité, accompagnement (https://www.religiondigital.org/luis_miguel_modino-_misionero_en_brasil/Mons-Luis-Marin-San-Martin_7_2464923487.html).

 

Le cardinal maintient fermement que «l'idéologie du genre» est un grand danger pour la société. Ce serait une "révolution culturelle" imminente consistant en "la destruction totale de notre identité humaine depuis le début". "Si les gens ne diffèrent pas entre les hommes et les femmes, alors comment diffèrent-ils?", a demandé le cardinal, qui a également exprimé sa préoccupation qu'il était problématique que la plupart des catholiques voient cette évolution comme un changement positif.

 

Il n’est pas étonnant de voir ce cardinal utiliser l'invention rhétorique vaticane de la «théorie du genre» ou «l'idéologie du genre» qui tient son origine dans la reformulation du discours de l’Église, à partir des années 40, pour justifier une inégalité entre les hommes et les femmes qui ne dit pas (ou plus) son nom. Cette doctrine de la «complémentarité des sexes» élaborée par la théologie pontificale, en particulier celle de Jean Paul II et de Benoît XVI, «s'oppose aux savoirs et aux luttes féministes et LGBTQI», dont les concepts sont diabolisés, trivialisés et carrément déformés, qui mena à une «contre-révolution sexuelle» menée par le Vatican et les franges les plus radicales du catholicisme contemporain face aux changements juridiques, sociaux et conceptuels obtenus par les femmes et les homos depuis les années 90, en utilisant argumentaire pseudo-scientifique (https://www.liberation.fr/debats/2017/10/18/theorie-du-genre-doctrina-diabolicum_1604027/).

 

"Nous devons retourner nous battre pour notre civilisation chrétienne comme nous l'avons fait au XVIe siècle à l'époque du concile de Trente", a déclaré Duda, qui a également critiqué le rôle de Rome dans cet affrontement culturel. Là, dit-il, l'Église est «plus préoccupée que jamais par les problèmes techniques et écologiques», pour lesquels elle n'a pourtant aucune compétence. "Nous ne pouvons juger que les questions théologiques et éthiques."

 

Une pensée que ne partage pas le pape François puisque que comme le signale Hernán Reyes Alcaide, correspondant au Vatican, pour religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/corresponsal_en_el_vaticano-_hernan_reyes_alcaide/Francisco-jovenes-protagonistas-Historia-fritos-telam_7_2464923485.html), il s'est montré une fois de plus proche des jeunes du monde et a déclaré qu'ils sont "le présent et l'avenir", a encouragé une plus grande participation à la vie sociale et a jugé qu'ils étaient "le salut" de la politique, car «si nous ne changeons pas notre attitude envers l'environnement, nous allons tous à la poubelle. En décembre, nous avons eu une réunion scientifique et théologique sur cette situation environnementale». Par ailleurs, dans un entretien à l'agence Télam, il a réaffirmé qu'"on ne sort pas seul de la crise, on s'en sort en prenant des risques et en prenant la main de l'autre".

 

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Publié dans #Actualités de l'Église

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