Publié le 22 Décembre 2022
domradio.de nous montre ce jeudi 22 décembre 2022 que le pape avertit lors de l'audience les employés du Vatican de ne pas penser qu'ils sont à l'abri du mal. Précisément parce qu'ils travaillent «dans l'enceinte de l'institution, au service du Saint-Siège, au cœur de l'Église», ils doivent être vigilants. "Nous sommes plus en danger que quiconque", a déclaré le pape, expliquant que c'est précisément pour cela qu'il "dit parfois des choses qui semblent dures et strictes". "La pire chose qui puisse nous arriver est la pensée que nous n'avons plus besoin de conversion, tant au niveau personnel que communautaire", a déclaré le pape François. Et plus loin : «Quand on pense avoir tout appris, on tombe dans l'orgueil spirituel». Il ne suffit donc «pas de dénoncer le mal»; mais aussi celui qui "se répand parmi nous. A nous de choisir la conversion face au mal". L'une des vertus les plus utiles est donc la vigilance.
Face aux luttes entre ceux qui préservent et ceux qui innovent dans l'Église catholique, le pape a appelé à des changements qui ne doivent cependant pas affecter la substance de la foi chrétienne. La réflexion actuelle sur la synodalité de l'Église naît de la «conviction que le chemin pour comprendre le message du Christ est sans fin et nous interpelle constamment». C'est une «erreur de vouloir fixer le message de Jésus sous une forme unique, toujours valable». Cependant, la forme doit "pouvoir changer encore et encore pour que le fond reste le même". Dans ce contexte, le pape a mis en garde contre deux types d'hérésie (fausse doctrine). L'une consiste à «prêcher un autre évangile»; l'autre à «ne plus le traduire dans la langue et la culture actuelles». Préserver signifie "garder vivant le message du Christ et non l'emprisonner".
Dans le discours de cette année, il a mis en garde les dirigeants de l'Église contre le sentiment de supériorité précisément parce qu'ils travaillaient pour le Saint-Siège. "Nous sommes plus en danger que tous les autres", a souligné le pape François, "nous pourrions facilement tomber dans la tentation de penser que nous sommes en sécurité, meilleurs que les autres, n'ayant plus besoin de conversion". Ceux qui travaillent aux niveaux les plus élevés de l'Église, a-t-il dit, devraient être sur leurs gardes contre les "démons élégants" qui peuvent entrer "en douceur et sans même que nous en ayons conscience". Ceux qui travaillent aux niveaux les plus élevés de l'Église, a-t-il dit, devraient être sur leurs gardes contre les "démons élégants" qui peuvent entrer "en douceur et sans même que nous en ayons conscience" (https://www.thetablet.co.uk/news/16285/church-for-the-pure-is-heresy-francis-warns-curia).
Le pape a donné l'exemple d'une abbesse française du XVIIe siècle, Mère Angélique, qui était responsable de l'abbaye cistercienne de Port-Royal à Paris de 1602 à 1661. Elle devint le centre du mouvement janséniste qui, par son insistance répétée sur le péché, se caractérisait par une rigueur morale sévère. Il a ensuite été déclaré hérésie par l'Église. Le pape François a dit que Mère Angélique (Marie-Angélique Arnauld) était une "femme très douée" qui s'était "charismatiquement" réformée elle-même et son ordre. Pourtant, ajoute-t-il, elle est devenue "l'âme de la résistance janséniste", qui était "intransigeante et inflexible même face à l'autorité ecclésiastique". Il a ajouté que les nonnes étaient connues comme "pures comme des anges et fières comme des démons" (https://www.thetablet.co.uk/news/16285/church-for-the-pure-is-heresy-francis-warns-curia).
Le pape a consacré un long passage de son discours aux thèmes de la miséricorde et du pardon. La miséricorde signifie "accepter que l'autre ait aussi ses limites". Ici aussi, il est juste d'admettre que les personnes et les institutions, précisément parce qu'elles sont humaines, sont également limitées. L'idée d'une "Église pure pour les purs" est une hérésie, comme les cathares l'avaient déjà prôné au Moyen-Âge.
Dans son discours, le pape a parlé de la guerre en Ukraine et d'autres conflits dans le monde et a réaffirmé que «la religion ne doit pas se prêter à alimenter les conflits». Construire la paix, c'est non seulement déposer les armes, mais aussi rejeter «la violence verbale, la violence psychologique, la violence de l'abus de pouvoir et la violence cachée du commérage, toutes si profondément nocives et destructrices» (https://www.thetablet.co.uk/news/16285/church-for-the-pure-is-heresy-francis-warns-curia).
Le pape François s'est également excusé s'il avait adressé un langage dur à ceux qui travaillaient pour l'Église. "Pardonnez-moi, frères et sœurs, si parfois je dis des choses qui peuvent sembler dures et pointues", a-t-il dit. «Ce n'est pas parce que je ne crois pas à la valeur de la gentillesse et de la persuasion. C'est plutôt parce qu'il est bon de réserver nos caresses aux fatigués et aux opprimés, et d'avoir le courage d'affliger les confortables» (https://www.thetablet.co.uk/news/16285/church-for-the-pure-is-heresy-francis-warns-curia).
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