Publié le 18 Février 2023

religiondigital.org nous montre ce samedi 18 février 2023 que les catholiques portugais ont organisé des veillées dans diverses régions du pays pour exprimer leur "pardon" aux victimes d'abus sexuels et exiger des "réponses" de l'Église, après qu'un rapport d'expert présenté cette semaine a estimé le nombre de cas au Portugal à 5 ​​000.

 

Les initiatives ont été appelées dans la nuit du mercredi 22 février, à travers des messages et des événements sur les réseaux sociaux, dans les principales églises de chaque municipalité, avec une grande veillée devant le monastère des Jerónimos à Lisbonne. "À la honte que nous ressentons collectivement s'ajoute la nécessité, en tant que membres de l'Église, d'exprimer aux victimes et à leurs familles notre demande de pardon pour la passivité et l'omission de vigilance, de soins, d'attention et d'accueil dans lesquelles nous nous sommes engagés", peut lire dans l'appel.

 

Le message souligne également "l'urgence et l'exigence" avec lesquelles ils attendent "des réponses des structures et des responsables de l'Église portugaise". "Nous voulons réitérer notre engagement à ne plus laisser le silence régner", conclut l'appel, qui est ouvert aux "catholiques portugais, laïcs ou religieux".

 

Une commission d'experts créée par la Conférence épiscopale a rendu cette semaine son rapport final après un an d'enquête sur les exactions commises au sein de l'Église depuis 1950, dans lequel elle estime qu'il y a au moins 4 800 victimes. La plupart ont été maltraités alors qu'ils avaient entre 10 et 14 ans, et 77 % de leurs agresseurs étaient des prêtres. Bien que l'essentiel des abus ait eu lieu entre 1970 et 1990, au moins 27 victimes sont nées par la suite et la plus jeune a maintenant 6 ans. La commission estime également qu'il y a plus de 100 prêtres actifs soupçonnés d'avoir abusé de mineurs au Portugal.

 

Il faut noter que le Portugal est le premier pays du sud de l’Europe à s’être lancé dans un travail objectif sur les abus. De ce point de vue, la Ciase en France a été comme une sorte de modèle à suivre. L’enquête n’a pas été menée directement par l’Église mais mandatée par les évêques auprès d’une commission indépendante. C’est très positif. L’Espagne et l’Italie n’en sont pas là. Tous les pays n’ont pas compris qu’on ne peut pas se contenter de quelques échanges avec les évêques; il faut passer par des commissions indépendantes pour qu’un travail soit possible et fructueux (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/le-portugal-montre-la-voie-a-litalie-et-a-lespagne-sur-les-revelations-dabus-87062.php).

 

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Publié le 17 Février 2023

katholisch.de nous montre ce vendredi 17 février 2023 que le pape François appelle à une nouvelle réflexion dans le processus synodal global de l'Église catholique pour le Carême. Il est important de se débarrasser de la médiocrité et de la vanité et de s'engager sur un chemin escarpé qui demande efforts, sacrifices et concentration, a expliqué le chef de l'Église dans son message de Carême publié vendredi au Vatican. Le cheminement ascétique du Carême, et de même le cheminement synodal, visaient tous deux la transformation "tant au niveau personnel qu'au niveau ecclésial".

 

La priorité est d'écouter Jésus, a souligné le pape. Cela se fait par la lecture des Saintes Écritures, mais aussi «par l'écoute de nos frères et sœurs dans l'Église, cette écoute mutuelle qui est à certains moments l'objectif principal mais qui demeure toujours indispensable dans la méthode et le style d'une Église synodale», a déclaré le pape François. Il a également appelé les catholiques à "faire face à la réalité avec ses labeurs quotidiens, ses besoins et ses contradictions". Le processus synodal ne doit pas «donner le faux espoir que nous sommes arrivés si Dieu nous accorde la grâce de quelques expériences fortes de communauté», a déclaré le pape. Les acteurs devront «redescendre au niveau» et travailler la synodalité dans la vie quotidienne de leurs communautés.

 

Avec le message du Carême au début du temps de préparation de Pâques, le pape s'adresse à toute l'Église catholique. Le pape François n'est pas entré dans le propre processus de réforme allemand de la voie synodale. Un synode des évêques commence à Rome en octobre, qui porte principalement sur une nouvelle façon de traiter les gens dans l'Église. En préparation de cela, des phases de dialogue ont été programmées au niveau de l'église locale et au niveau continental.

 

En raison de la pénurie de prêtres, il existe également des liturgies de la parole par des diacres et des laïcs dans l'archidiocèse d'Utrecht. Mais pas pour longtemps : le cardinal Willem Eijk pas très en phase avec une Église synodale veut limiter les célébrations d'ici cinq ans pour renforcer l'Eucharistie et veut s'en tenir à son projet de suspendre les offices dominicaux de la parole et les célébrations de la communion sans prêtres dans son archidiocèse d'ici cinq ans. Le plan stratégique présenté en octobre prévoit, entre autres, de coordonner les horaires des célébrations eucharistiques dans les différentes églises d'une paroisse de manière à ce qu'un prêtre puisse célébrer plusieurs messes et que les paroissiens soient encouragés à se déplacer dans une autre partie de la ville ou du village pour assister à la messe. À partir de 2028, les célébrations dominicales de la Parole de Dieu ne devraient être autorisées que dans des cas exceptionnels, par exemple si un prêtre est malade et qu'aucun remplaçant ne peut être trouvé (https://www.katholisch.de/artikel/43675-kardinal-eijk-will-wortgottesdienste-an-sonntagen-aussetzen).

 

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Publié le 16 Février 2023

fancetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent que le souverain pontife argentin a confirmé lors d'un entretien avoir écrit une lettre de renonciation, en cas de "problème de santé", deux mois après son élection. Mais il estime cependant que la fonction doit être exercée à vie.

 

"Je crois que le ministère du pape est ad vitam. Je ne vois aucune raison pour qu'il n'en soit pas ainsi." Dans un entretien avec 82 jésuites congolais publié jeudi 16 février  2023 par la revue Civilta cattolica, le pape François a confirmé avoir écrit une lettre de renonciation, deux mois après son élection en mars 2013, en cas de "problème de santé" l'empêchant d'exercer sa fonction. "Toutefois, cela ne signifie pas du tout que la démission des papes doive devenir, disons, une 'mode', une chose normale", a nuancé le souverain pontife lors de cet entretien réalisé le 2 février au cours de sa visite à Kinshasa. "Si, d'autre part, nous écoutons le 'bavardage', nous devrions changer de pape tous les six mois, ajoute-t-il. La tradition historique est importante."

 

Les spéculations autour d'une éventuelle renonciation de Jorge Bergoglio, 86 ans, qui se déplace désormais en chaise roulante, sur fond de tensions au sein de l'Église, ont redoublé d'intensité ces derniers mois. Le pape François, qui marquera le mois prochain ses dix ans de pontificat, avait jusqu'ici laissé "la porte ouverte" à une renonciation similaire à celle de son prédécesseur, Benoît XVI, qui avait pris le monde entier par surprise. Après la mort de Benoît XVI des représentants ecclésiastiques de haut rang s'étaient prononcés contre de nouvelles démissions de papes à l'instar de Benoît XVI. Le cardinal viennois Christoph Schönborn, par exemple, a exprimé l'espoir que la démission des papes ne deviendrait pas la norme. Compte tenu de la démission volontaire de feu l'ex-pape Benoît XVI, le pape François a expliqué que son prédécesseur avait eu le courage de franchir cette étape "parce qu'il se sentait incapable de continuer pour des raisons de santé" (https://www.katholisch.de/artikel/43652-franziskus-ruecktritt-von-paepsten-soll-keine-mode-werden).

 

Et comme le montre religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Francisco-renuncia-Iglesia-multinacional-espiritualidad-papa-arrupe-jesuitas-congo-sudan-bartolome_0_2533846598.html) ce que pense le pape François pour la papauté, il le pense aussi pour les jésuites. "En cela, je suis un "conservateur". Cela devrait être à vie. Mais, évidemment, la même question se pose en ce qui concerne le pape. Le père Kolvenbach et le père Nicolas, les deux derniers anciens généraux, l'ont quitté pour des raisons de santé. Il semble également important de se rappeler que l'une des raisons pour lesquelles le généralat dans la Compagnie est à vie est d'éviter les calculs électoraux, les factions, les commérages...", a répondu Bergoglio. Le pape François a également parlé de la cause de la béatification d'Arrupe, qui "avance, car l'une des étapes est déjà terminée". "J'en ai parlé avec le Père Général", raconte le pape François, qui souligne que "le plus gros problème concerne les écrits du Père Arrupe. Il a beaucoup écrit et il faut tout lire. Et cela ralentit le processus".

 

Concernant les avancées œcuméniques, le pape a annoncé une rencontre pour 2025 avec le patriarche Bartholomée à Nicée, à l'occasion du 800e anniversaire du Concile. "Nous voulons parvenir à un accord avec le patriarche Bartholomée sur la date de Pâques, qui coïncide précisément cette année-là. Voyons si nous pouvons nous mettre d'accord pour l'avenir. Et nous voulons célébrer ce Concile comme des frères. Nous nous y préparons. Réfléchissez que Barthélemy fut le premier Patriarche qui assista à l'inauguration du ministère d'un Pape, après tant de siècles !".

 

Enfin, selon le pape François devant des représentants de la Conférence épiscopale italienne, le soutien financier de l'Église fait partie du fait d'être chrétien. Même chez les premiers chrétiens, la foi s'exprimait aussi dans la communauté des biens, les dons et leur distribution par les apôtres. Le pape n'a pas commenté les modèles concrets de financement des églises (https://www.domradio.de/artikel/papst-bezeichnet-kirchenfinanzierung-als-christenpflicht).  

 

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Publié le 15 Février 2023

rtp.pt nous montre ce mercredi 15 février 2023 que la commission indépendante a dressé un portrait des agresseurs présumés : la grande majorité, 77 %, sont des prêtres. C'est un pourcentage beaucoup plus élevé que dans d'autres pays. Environ la moitié ont entre 31 et 50 ans. Parmi ces prêtres abuseurs, environ 100 sont encore actuellement en service religieux. Selon le rapport de la commission indépendante, le plus jeune enfant qui aurait été abusé par un prêtre avait 2 ans. La plupart des abus concernaient des enfants placés en institution. Dans le rapport, il y a 21 cas où des abus sont susceptibles d'avoir encore lieu (https://www.rtp.pt/noticias/pais/abusos-na-igreja-padre-tera-violado-crianca-de-2-anos_v1467212).

 

Les cas d'abus sexuels révélés tout au long de 2022 ont secoué l'Église et la société portugaise elle-même, à l'instar de ce qui s'était passé avec des initiatives similaires dans d'autres pays, avec des cas présumés de dissimulation par la hiérarchie religieuse incitant à des excuses, dans une année où l'Église est maintenant également impliqué dans la polémique, avec l'organisation des Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne (https://visao.sapo.pt/atualidade/politica/2023-02-14-antonio-costa-assume-choque-perante-relatorio-de-abusos-sexuais-na-igreja/).

 

Ensuite, le ministre de la Justice a annoncé un amendement législatif sur les crimes d'abus sexuels d'enfants. La proposition sera présentée dans les prochains mois. Catarina Sarmento e Castro nie tout lien avec la controverse entourant l'Église catholique (https://www.rtp.pt/noticias/pais/governo-anuncia-alteracao-legislativa-sobre-crimes-de-abuso-de-criancas_v1467362). Et un groupe de soutien sera mis en place au niveau national avec des psychologues et des psychiatres pour toutes les victimes d'abus sexuels qui sollicitent l'aide des commissions diocésaines. La révélation a été faite sur l'émission de RTP "É ou Não É?" (https://www.rtp.pt/noticias/pais/nasce-grupo-de-apoio-para-vitimas-de-abusos-na-igreja_v1467360).

 

Enfin, le chef du gouvernement portugais a estimé aujourd'hui que le rapport sur les abus sexuels dans l'Église catholique a choqué l'ensemble de la société et a annoncé que les ministres de la Justice et du Travail rencontreront la commission car "il y a un certain nombre de leçons à tirer"António Costa a également souligné que l'Église avait «le courage» et la «transparence» pour développer ce travail en profondeur (https://visao.sapo.pt/atualidade/politica/2023-02-14-antonio-costa-assume-choque-perante-relatorio-de-abusos-sexuais-na-igreja/).

 

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Publié le 14 Février 2023

Cope.es nous montre ce mardi 14 février 2023 que l'enquête sur les exactions dans l'Église portugaise a révélé une «tragique réalité», a déclaré lundi le président de la Conférence épiscopale du Portugal (CEP), José Ornelas, qui a défendu la «tolérance zéro» contre les abuseurs mais a exclu une «chasse aux sorcières» au sein de l'Église.

 

"Nous présentons nos excuses à toutes les victimes", a réitéré Ornelas, qui a admis que le nombre d'abus - au moins 5000 - l'avait impressionné et a estimé qu'il s'agissait de "crimes puants" et d'une "blessure qui nous fait mal et nous fait honte". «La tolérance zéro pour les abus doit être une réalité au sein de l'Église», a-t-il dit et insisté : «Nous nous excusons de ne pas avoir pu créer une formule de contrôle interne.» Ornelas a évité de préciser les actions possibles contre les prêtres abusifs actifs : «N'allons pas chasser les sorcières», a-t-il dit, jusqu'à ce que nous soyons certains de sa responsabilité et, dans ces cas, «l'Église elle-même a des protocoles».

 

Le rapport de la commission qui a enquêté sur les exactions, a-t-il insisté, ne comprend pas de liste d'accusés mais des témoignages qui dans certains cas n'identifient pas les agresseurs et «s'il n'y a pas d'identification, il ne peut y avoir de procès». "Je ne peux pas garantir qu'entre aujourd'hui et demain il n'y aura pas de cas", a-t-il ajouté, mais "nous avons une conscience différente aujourd'hui". "Les agresseurs n'ont pas leur place" au sein de l'Église et doivent assumer leurs responsabilités "criminelles et morales", s'est défendu Ornelas, qui a évité d'avancer si l'Église avancera avec de nouvelles enquêtes à l'avenir. L'évêque a insisté sur le fait que la question devait concerner tous les niveaux de l'Église et a noté que cette "préoccupation doit être présente" lors des Journées mondiales de la jeunesse, qui se tiendront en août à Lisbonne avec la présence du pape François. «Il faut contribuer à une culture de la transparence, non seulement dans l'Église mais dans l'ensemble de la société», a-t-il conclu.

 

Le rapport final de la commission indépendante créée par le CEP pour enquêter sur les abus au sein de l'Église catholique portugaise a conclu qu'au moins près de 5000 mineurs ont subi des abus, principalement par des prêtres, dans des séminaires, des églises, des centres d'accueil ou des écoles. Les victimes ont commencé à être maltraitées entre 10 et 14 ans, 57% étaient des enfants et la majorité a maintenant environ 52 ans. 95% des délits ont été prescrits et seuls cinq cas ont été déférés au Parquet. Les experts ont proposé de créer une nouvelle commission pour poursuivre l'enquête sur les abus dans l'Église.

 

expresso.pt (https://expresso.pt/sociedade/abusos/2023-02-14-Numeros-divulgados-podem-ser-apenas-parte-do-fenomeno-alerta-Marcelo-sobre-abusos-na-Igreja-9750fdce) nous montre aussi que le président de la République portugaise Marcelo Rebelo de Sousa, en marge d'une énième initiative des musiciens de Belém, s'est adressé sur chiffres publiés sur les abus dans l'Église avertissant que "Ce nombre est beaucoup plus élevé que le précédent et pour le temps que la commission a travaillé, cela signifie qu'il pourrait s'agir d'une partie du phénomène et non de tout le phénomène qui continue d'être présent dans la société portugaise", et considérant que le rapport publié hier montre que les exactions dans l'Église ont duré jusqu'à aujourd'hui, mais sans vouloir anticiper les conclusions de la Conférence épiscopale prévue le 3 mars, Marcelo a rappelé que la perception de l'image qui restera de l'Église dépendra de sa réponse aux dénonciations, et a appelé à une réponse rapide de l'Église puisqu’elle a "un devoir éthique de répondre et de prendre ses responsabilités" et qu'en plus du soutien psychologique aux victimes, il peut y avoir des indemnisations. "Attendons."

 

Se disant en "pleine harmonie" avec les recommandations de la commission - qui proposait la création d'une commission liée à l'État et fonctionnant avec le Parquet - Marcelo Rebelo de Sousa a rappelé les propos de Daniel Sampaio. "Il a dit hier qu'il avait la notion que dans la société portugaise il y avait et, peut-être, il y a encore une idée d'impunité ou de non-plainte dans des activités très variées, des sports de loisirs ou liés à d'autres institutions et qu'il est essentiel que cette culture civique est dépassée. Dès lors, une commission liée à l'État a une plus grande marge de manœuvre", a-t-il dit, avant de défendre, comme "une étape culturelle importante dans une société très fermée", "d'opérer une intervention citoyenne naturelle de contrôle, de censure et de dénonciation".

 

Alors que le président de la République a déclaré que ces chiffres (élevés) pourraient n'être qu'une partie du phénomène et non un tout, interrogés sur l'apparition de plus de cas, les catholiques admettent qu'il a dû y avoir "beaucoup de dénonciations qui n'ont pas été faites" et il y a ceux qui admettent que la meilleure chose à faire est de "s'excuser et aussi de prier". Le plus important maintenant est que le sujet ne soit pas ignoré ou oublié et pour cela il faut "que ce sujet soit discuté, évalué et bien traité, en croyant qu'il sera possible de mettre un frein à cette situation" (https://sicnoticias.pt/especiais/abusos-na-igreja-catolica/2023-02-14-Abusos-sexuais-na-Igreja-varios-catolicos-acreditam-que-numero-de-casos-sera-superior-d9c2247e).

 

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Publié le 13 Février 2023

Ouest-France.fr avec Reuters nous montrent ce lundi 13 février 2023 qu’au moins 4815 enfants ont été abusés sexuellement par des membres de l’Église catholique portugaise au cours des 70 dernières années, a indiqué une commission chargée d’enquêter sur la question, dans son rapport final publié ce lundi 13 février 2023.

 

«Nous voulons rendre un hommage sincère aux victimes d’abus durant leur enfance, qui ont osé donner une voix au silence», a déclaré Pedro Strecht, pédopsychiatre et chef de la commission qui est financée par l’Église catholique. «Elles sont bien plus qu’une statistique», a-t-il ajouté. Plus de la moitié des auteurs de ces abus étaient des prêtres tandis que la plupart des victimes étaient de jeunes garçons, a déclaré Pedro Strecht, ajoutant qu’ils ont été abusés dans des écoles catholiques, des maisons de prêtres, des confessionnaux, entre autres. Le chef de la Conférence épiscopale, Jose Ornelas, a assisté à la présentation du rapport final et y réagira plus tard dans la journée de lundi. L’Église a précédemment déclaré qu’elle était prête à «prendre les mesures appropriées».

 

La commission portugaise a commencé ses travaux en janvier 2022 à la suite de la publication en France, en octobre 2021, du rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), qui a révélé que quelque 3000 prêtres et responsables religieux avaient abusé sexuellement de plus de 200 000 enfants depuis 1950. Celle-ci a indiqué que les agresseurs étaient des hommes (96%) et des prêtres - environ 77%. Les abus se sont produits dans tout le pays, avec une incidence particulière à Lisbonne, Porto et Braga, et ont touché des mineurs de toutes les classes sociales. Le silence a protégé les agresseurs : 77% des victimes n'ont jamais porté plainte à l'Église et seulement 4% ont porté plainte à la Justice (https://www.swissinfo.ch/spa/portugal-abusos_iglesia-habla-de--nuevo-comienzo--tras-informe-de-abusos-en-portugal/48281852).

 

Les allégations d’abus proviennent de personnes d’origines diverses, de toutes les régions du pays et aussi de ressortissants portugais vivant dans d’autres pays d’Europe, d’Afrique et d’Amérique. La commission portugaise s’est entretenue avec plus de 500 victimes, a analysé des documents historiques de l’Église et interrogé des évêques et d’autres membres du clergé. Vingt-cinq des témoignages entendus par la commission ont été transmis au ministère public pour enquête, le délai de prescription ayant été dépassé pour les autres témoignages d’abus commis il y a plus de vingt ans. La commission a appelé à un changement législatif pour étendre le délai de prescription à 30 ans après les faits.

 

"Parmi les victimes qui nous ont contactés, aucune n'a demandé d'indemnisation", a déclaré Pedro Strecht lors de la conférence de presse après la présentation du rapport. "Légalement, cela peut être compliqué, mais ils sont évidemment dans leur droit", a-t-il expliqué. Cependant, l'Association portugaise d'aide aux victimes affirme qu'il est essentiel de réparer et de prévenir les abus sexuels sur mineurs dans l'Église. Une fois les chiffres connus, l'action et le changement s'imposent. Premièrement, un examen du pouvoir de l'Église (https://www.rtp.pt/noticias/pais/comissao-independente-divulga-relatorio-sobre-abusos-sexuais-na-igreja_e1466746).

 

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Publié le 12 Février 2023

José Lorenzo nous montre sur religiondigital.org ce dimanche 12 février 2023 que comme prévu deux jours après l'incarcération au Nicaragua de Mgr Rolando Alvarez, le pape François a évoqué à la fin de la prière de l'Angélus la situation au Nicaragua, dont les dernières nouvelles, a-t-il assuré, "ne m'ont pas peu blessé". "Je ne peux m'empêcher de me souvenir avec inquiétude de l'évêque de Matagalpa, Monseigneur Rolando Alvarez, que j'aime tant, condamné à 26 ans de prison, ainsi que des personnes qui ont été déportées aux États-Unis", a-t-il déclaré, faisant allusion aux 222 prisonniers politiques qui ont quitté le Nicaragua vendredi dernier, et qui n'ont pas voulu rejoindre le pasteur désormais incarcéré, qui a choisi de rester dans le pays. «Je prie pour eux - a poursuivi le Pape - et pour tous ceux qui souffrent dans cette nation bien-aimée. Demandons à Dieu, par l'intercession de l'Immaculée Vierge Marie, d'ouvrir le cœur des dirigeants politiques  à la recherche de la paix, qui est née de la vérité, de la justice, de la liberté et de l'amour, et qui s'atteint par l'exercice patient du dialogue».

 

Au Nicaragua, c’est l'une des voix les plus critiques à l'égard du régime dictatorial du président Daniel Ortega n'hésitant pas à dénoncer avec vigueur les violations des droits de l'homme commises par son régime, qui vient d'être condamné à 26 ans de prison. Mgr Rolando Alvarez, l'évêque de Matagalpa dans le nord du pays, avait refusé de monter à bord de l'avion qui avait amené, jeudi, 222 prisonniers politiques aux États-Unis. Sa voix porte, aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger. C’est pourquoi l’année dernière sa résidence épiscopale avait été assiégée par la police pendant trois semaines avant qu'il ne se fasse arrêter. Depuis août 2021, le prélat était assigné à résidence. Parmi les personnes expulsées figurent d'anciens candidats à la présidence, des journalistes, d'anciens commandants de la guérilla sandiniste, d'anciens ministres et d'ex-diplomates. Des centaines d'opposants ont été détenus au Nicaragua à la suite de la répression des manifestations qui ont éclaté en 2018 contre Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007 et réélu lors d'élections contestées (https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20230212-nicaragua-l-%C3%A9v%C3%AAque-rolando-alvarez-condamn%C3%A9-%C3%A0-26-ans-de-prison-pour-avoir-refus%C3%A9-l-exil-forc%C3%A9).

 

La pape François a également montré sa douleur pour les personnes qui souffrent des conséquences des tremblements de terre dévastateurs qui ont secoué le 6 février de vastes régions de la Turquie et de la Syrie, causant au moins 21 000 morts, bien que l'ONU ait estimé que le bilan final pourrait être de 50 000 morts. "Prions pour eux, ne les oublions pas, et réfléchissons aussi à ce que nous pouvons faire pour les aider", a-t-il indiqué, priant également pour que "nous aussi n'oublions pas l'Ukraine tourmentée, afin que le Seigneur ouvre des voies de paix et donne aux responsables le courage de les accompagner."

 

Près d’une semaine après le puissant tremblement de terre qui a ébranlé la Turquie et la Syrie, les sauveteurs ont encore sorti des décombres ce dimanche des personnes vivantes, tandis que l’ONU s’attend à ce que le bilan humain s’alourdisse encore. Selon les derniers chiffres officiels, le tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 a fait au moins 28 191 morts. Dans le détail, 24 617 morts ont été recensés en Turquie et 3 574 en Syrie. Près de 32 000 personnes sont mobilisées pour les opérations de recherche et de secours en Turquie, ainsi que plus de 8 000 secouristes étrangers selon l’agence turque chargée des catastrophes naturelles. Un point de passage a en outre été ouvert entre la Turquie et l’Arménie, pour la première fois depuis 35 ans, pour permettre l’arrivée d’aide humanitaire. L’effondrement brutal des bâtiments, qui trahit leur médiocre construction et n’a laissé pratiquement aucune chance à leurs résidents, suscite la colère dans le pays. Les médias turcs ont annoncé l’arrestation d’une douzaine d’entrepreneurs du secteur du bâtiment dans le sud du pays. D’autres arrestations sont attendues (https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/seisme-en-turquie-et-syrie-plus-de-28-000-morts-et-un-bilan-qui-pourrait-doubler-avertit-lonu-20230212_BTQWB7LURZCTTIQG2Q6ILY34RU/).

 

Et lors des deux dernières semaines, "la Russie a probablement subi ses pertes les plus élevées depuis la première semaine de l'invasion de l'Ukraine", a rapporté le ministère de la Défense britannique dimanche 12 février. Sur la base de données ukrainiennes, Londres précise que la moyenne des pertes russes était de 824 victimes par jour au cours des sept derniers jours, soit "plus de quatre fois le taux rapporté en juin et juillet 2022". "L'augmentation du nombre de victimes russes est probablement liée à une série de facteurs, notamment le manque de personnel qualifié, de coordination et de ressources sur le front", analyse le ministère de la Défense britannique (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/direct-guerre-en-ukraine-martin-fourcade-se-dit-favorable-au-retour-des-athletes-russes-et-bielorusses-dans-les-competitions-sportives_5654693.html).

 

Concernant l'angélus de ce dimanche 12 février, parlant de conformité, le pape a mis en garde contre "l'observance externe, purement ritualiste" car "elle est inutile, a-t-il pointé, soulignant que "Jésus nous fait comprendre que les règles religieuses sont utiles, elles sont bien, mais ils ne sont qu'un début : pour les respecter, il faut aller au-delà de la lettre et vivre leur sens". "Les commandements que Dieu nous a donnés ne doivent pas être enfermés dans les coffres-forts étouffants de l'observance formelle, sinon nous restons dans une religiosité extérieure et détachée, serviteurs d'un 'maître dieu' au lieu d'enfants de Dieu le Père". Face à cela, le pape François invite les fidèles à se demander comment chacun vit sa foi : "Est-ce une question de calcul, de formalisme, ou est-ce une histoire d'amour avec Dieu ?, ou est-ce que j'essaie de grandir dans l'amour de Dieu et des autres? Et de temps en temps, je me confronte au grand commandement de Jésus, je me demande si j'aime mon prochain comme il m'aime? Parce que peut-être sommes-nous inflexibles à jugeons les autres et nous oublions d'être miséricordieux, car Dieu est avec nous"

 

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Publié le 11 Février 2023

SudOuest.fr avec l’AFP ce samedi 11 février 2023 que dans les couloirs du Vatican, le pape François fait l’objet de nombreuses critiques de la part du clan conservateur, qui lui reproche une vision doctrinale trop laxiste et un certain autoritarisme

 

Nominations, réformes, diplomatie : depuis la mort de Benoit XVI, les critiques ont redoublé d’intensité au Vatican contre la gouvernance du pape François, révélant un climat de «guerre civile» au sein d’une Église en pleine réflexion sur son avenir. Quelques jours à peine après la mort du théologien allemand, le 31 décembre, son secrétaire particulier Mgr Georg Gänswein égratignait le pape argentin, affirmant que ce dernier avait «brisé le cœur» de son prédécesseur en limitant le recours à la messe en latin.

 

Loin d’être nouvelles, les critiques émises par le prélat allemand s’ajoutent aux reproches à l’encontre de la «méthode François», notamment de la part du clan conservateur de la Curie, le «gouvernement» du Saint-Siège, qui lui reprochent une vision doctrinale trop laxiste et un certain autoritarisme. Mi-janvier, à la mort du controversé cardinal australien George Pell, un journaliste italien a révélé que celui-ci était l’auteur d’une note anonyme attaquant frontalement Jorge Bergoglio.

 

Pell - ancien proche conseiller de François, qui avait notamment contribué à mettre de l’ordre dans les finances du Vatican - y qualifie le pontificat de «désastre à de nombreux égards» et pointe du doigt les «lourds échecs» de sa diplomatie, fragilisée par la guerre en Ukraine. Mais c’est la publication fin janvier d’un livre du cardinal allemand Gerhard Müller, ancien préfet de la puissante congrégation pour la doctrine de la Foi, qui a mis le feu aux poudres. Le théologien y lance une violente charge contre la gouvernance et le style du jésuite argentin, dénonçant l’influence d’une «coterie» autour de lui et s’inquiétant de sa «confusion doctrinale».

 

Dans les couloirs du Vatican, l’ouvrage a fait grincer des dents. «Quand vous acceptez la barrette de cardinal, vous vous engagez à soutenir le pape. Les critiques se font en privé, pas en public», s’offusque un haut responsable de la Secrétairerie d’État, qui se dit «déçu». Pour le vaticaniste italien Marco Politi, ce livre «est un nouveau pas dans l’escalade inarrêtable des adversaires du pape». «Il y a une guerre civile au sein de l’Église qui continuera jusqu’au dernier jour du pontificat», explique-t-il.

 

Interrogé dimanche dans l’avion qui le ramenait du Soudan du Sud, le pape François a regretté que la mort de Benoît XVI ait été «instrumentalisée» par «des personnes sans éthique, qui agissent à des fins partisanes, et non des gens d’Église», a-t-il tancé. Ces frictions internes apparaissent d’autant plus vives qu’elles interviennent en plein «Synode sur la synodalité». Avec cette vaste consultation mondiale sur l’avenir de l’Église, dont la première phase de l’assemblée finale aura lieu en octobre à Rome, le pape entend décentraliser la gouvernance de l’Église, mais il se heurte à des divergences notables entre les franges réformiste et conservatrice.

 

Cette semaine, des délégations d’une quarantaine de pays se sont réunies à Prague pour échanger sur des thèmes au cœur de ces débats (place des femmes, lutte contre la pédocriminalité, divorcés remariés, mariage des prêtres, personnes LGBTQ…) dans un synode européen sous tension avec d’un côté les Églises de l’Est – Pologne, Hongrie, intangibles gardiennes de la tradition, et de l’autre, le bloc de l'Ouest – dans lequel les voix progressistes sont clairement majoritaires. Avec ce synode mondial, «qui est presque comme un miniconcile, on verra quel est le poids des différents courants à l’intérieur de l’Église», observe Marco Politi.

 

Selon lui, les critiques à l’égard du souverain pontife «servent déjà à créer un courant de pensée capable d’influencer le prochain conclave», et par ricochet, le futur pontificat, ajoute-t-il. Pourtant, selon de nombreux observateurs, elles ne semblent pas précipiter à ce stade un éventuel départ du pape, qui semble plus que jamais aux manettes tant que sa santé lui permet de poursuivre sa tâche. À 86 ans, le chef de l’Église catholique, qui a toujours laissé la porte ouverte à une éventuelle démission, se déplace en fauteuil roulant en raison de ses douleurs au genou mais reste toujours aussi populaire, à l’image des foules qui l’ont acclamé en Afrique la semaine dernière. «Ma santé n’est pas la même qu’au début de mon pontificat, mon genou me gêne mais je vais de l’avant lentement et on verra…», a-t-il affirmé dimanche. Et d’ajouter, avec ironie : «La mauvaise herbe ne meurt jamais !»

 

Le pape François n’est en rien ébranlé par ces critiques et à partir du 13 février, l’archevêque de Dijon, Antoine Hérouard et Joël Mercier, ancien secrétaire de la congrégation pour le clergé au Vatican, vont procéder à une mission d'inspection sur son mandat, rapporte Var-Matin. Cette "visite apostolique fait suite à un certain nombre de difficultés rencontrées dans le diocèse de Fréjus-Toulon" et intervient "dans le prolongement de la visite fraternelle effectuée à partir de novembre 2020 par Jean-Marc Aveline, archevêque métropolitain de Marseille", annonce la nonciature apostolique en France dans un communiqué, sans préciser les détails exacts de la mission (https://www.bfmtv.com/var/diocese-de-frejus-toulon-le-pape-francois-lance-une-mission-d-inspection-de-plusieurs-semaines_AV-202302080305.html).

 

Cependant, dans des communiqués de presse, des évêques de toutes les régions d'Europe ont finalement exprimé leur satisfaction quant au processus d'écoute mutuelle vécu à Prague - même si les différentes approches pour surmonter la crise de l'Église et de la foi en Europe n'ont pas abouti à une stratégie d'action commune. Lors de l'assemblée du synode mondial à Rome en octobre, les évêques d'Europe risquent d'apparaître avec des accents très différents, comme d'habitude. Ce qui est nouveau, c'est qu'après l'expérience de Prague, beaucoup d'entre eux considèrent "l'unité dans la diversité" comme plus probable (https://www.katholisch.de/artikel/43558-ende-des-weltsynode-treffens-in-prag-spannungen-aber-keine-brueche).

 

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Publié le 10 Février 2023

"Prague a été épuisante, et Rome le sera encore plus. Le Pape nous invite à une véritable aventure avec le Synode mondial ; cela ne s'est jamais produit auparavant. L'effort sera grand, il y aura des déceptions, et nous y verrons encore plus clair que nous voyageons à des vitesses très différentes." Le président des évêques allemands, Georg Bätinzg , revient dans une interview à KNA sur la semaine de débat de l'assemblée européenne, qui s'est terminée hier par une lettre récapitulative comme le montre religiondigital.org ce vendredi 10 février 2023. Où, soit dit en passant, les apports allemands n'apparaissent pas, même si le prélat soutient que "tous les thèmes ont été repris".

 

Dans ses réponses, Bätzing insiste sur la nécessité d'instances futures, comme le Conseil synodal, qu'il faudrait introduire dans certains pays, comme le souhaitait l'Église allemande, et qui se heurta au refus retentissant de Rome. «Je comprends encore moins la lettre des trois cardinaux de Rome sur cette question après l'expérience de Prague», insiste l'évêque du Limbourg, qui appelle à «la reconnaissance de la mixité», une Église où chacun puisse avoir une «place pleine si ils vivent leur vie fidèlement et de manière responsable à partir de la foi». Ce qui, selon lui, peut s'appliquer «au célibat des prêtres». "Tout comme il y a déjà des diacres mariés dans certains pays et pas dans d'autres, la même chose pourrait se produire avec des prêtres mariés à l'avenir", conclut-il.

 

"Les forces et les faiblesses reflètent le processus que nous avons entamé ensemble ici. Une chose est claire : l'avenir de l'Église sera synodal", parie Bätzing, qui montre "une grande confiance" dans le travail qui à partir de maintenant vont être mis en œuvre par les cardinaux Grech et Hollerich. Justement, ce dernier, interviewé par Sir, a exprimé sa satisfaction de la semaine de débats à Prague. "Il aurait pu y avoir des tensions féroces, mais elles ne se sont pas produites. Je suis vraiment content." Pour le rapporteur général du Synode, il a été vérifié que «l'Europe a deux cultures différentes» mais que «nous continuons à être frères et sœurs. Nous voulons cheminer ensemble» et «relire collégialement les résultats» de cette analyse continentale.

 

«L'Église est prête à réfléchir et à prier au sujet de ces demandes. Cependant, l'inclusion est autre chose, car le Pape a dit : tout le monde, tout le monde, tout le monde. C'est clair, du moins pour moi. Il n'y a pas de discussion», souligne Hollerich qui, interrogée sur le sacerdoce des femmes ou le célibat facultatif, affirme qu'"il faut prier, réfléchir ensemble, peser". "Il faut laisser agir le Saint-Esprit pour pouvoir prendre de telles décisions. Une décision prise sous pression sera toujours une mauvaise décision", souligne-t-il, même s'il admet qu'il est temps de construire "une Église où chacun est impliqué".

 

Enfin, l'évêque Donal McKeown a proposé des changements importants pour compenser la baisse du nombre de membres du clergé dans le diocèse de Derry, en Irlande, appelant les gens du diocèse à ne pas se concentrer sur le maintien du modèle et des structures actuels, et admettant également que le scandale des abus et des dissimulations du passé a nui à la capacité de l'Église à parler de Jésus avec une autorité morale (https://www.thetablet.co.uk/news/16584/structural-changes-needed-to-offset-clergy-decline-warns-bishop). La mission peut pour lui  provenir de différents ministères et le simple fait de changer qui peut être ordonné ne fera pas de l'Église catholique une Église missionnaire suggérant que les communautés paroissiales peuvent être accueillantes et bienveillantes (https://www.thetablet.co.uk/news/15667/mission-can-come-from-different-ministries-says-bishop).

 

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Publié le 9 Février 2023

katholisch.de nous montre ce jeudi 9 février 2023 que la première assemblée paneuropéenne de l'Église catholique à Prague s'est terminée jeudi par la lecture du projet de document final.

 

Le texte de 20 pages doit être finalisé par une équipe éditoriale dans les prochaines semaines. Jusque-là, les 39 délégations participantes de toutes les régions d'Europe ont la possibilité de faire des suggestions d'ajouts et de formulations. L'avant-projet, qui n'a pas été diffusé sous forme écrite, a rassemblé des contributions très différentes de plus de 40 pays. Les tensions entre courants «conservateurs» et «progressistes» sont ouvertement désignées comme telles, tout comme les blessures résultant du scandale des abus. Sont également inclus des points de vue divergents sur des sujets tels que l'ordination des femmes ou l'inclusion de variantes de l'amour et de la sexualité qui ne correspondent pas à l'enseignement moral de l'Église. Des propositions concrètes pour surmonter ces contradictions ne sont pas faites dans le texte. Cependant, le document note un large consensus sur le fait que la forme synodale de délibération et de prise de décision dans l'Église devrait être davantage développée.

 

Le président de la Conférence épiscopale allemande (DBK), Mgr Georg Bätzing, a déclaré dans une première réaction en plénière qu'il s'agissait "d'un inventaire, mais pas encore d'une distinction". L'Église n'est pas encore dans une «nouvelle Pentecôte» comme le prétend l’évêque. L'évêque suisse Felix Gmür a critiqué le texte comme étant trop vague et a appelé à ce que les tensions et les conflits soient plus clairement énoncés. D'autres orateurs ont également appelé à des clarifications de fond et à de nouveaux développements. Plusieurs orateurs d'Europe de l'Est ont appelé à mettre davantage l'accent sur les positions dogmatiques et morales-théologiques de l'Église catholique. Le président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe et archevêque de Vilnius, Gintaras Grusas, a déclaré que le document préliminaire, malgré quelques lacunes, avait largement dépassé ses attentes personnelles. Cela montre que le chemin commun porte ses fruits. Le rapporteur général du synode mondial, le cardinal Jean-Claude Hollerich, a promis qu'il apporterait les contributions faites à Prague au synode mondial à Rome en octobre.

 

Les questions de classe, de race et d'ethnicité ont présentés des problèmes particuliers pour l'Église européenne. L'agitation a grandi au synode européen de Prague, parmi certaines délégations, et certains invités, qui se plaignent que certaines questions clés, qui figuraient dans presque tous les résumés, n'apparaissent pas dans les discours officiels. De la même manière, certains théologiens invités dénoncent la «fermeture» de certains forums de discussion par les autorités du Synode, dans lesquels la communion pour les divorcés, la bénédiction des couples homosexuels ou le sacerdoce pour les femmes étaient ouvertement discutés. L'un des textes -officiels- les plus critiques est celui de la délégation de l'Église suisse, conduite par le président de l'épiscopat, Felix Gmür, qui regrette que "l'espoir" suscité par les premiers pas de le Synode a été «frustré presque quotidiennement». L'un des problèmes les plus préoccupants est l'inégalité galopante des femmes dans l'Église, qui empêche «l'Église d'accomplir son mandat missionnaire avec crédibilité». Le groupe anglophone, qui comprend les théologiennes Janet Forbes et Paula McKeown, a été particulièrement critique sur le fait que la question des femmes et de la communauté LGBTQ ne soient pas réellement discutés durant le synode européen (https://www.religiondigital.org/mundo/sinodo-europeo-tension-sacerdocio-femenino-gays-lgbtq-censura_0_2531746801.html).

 

Le désir de répéter régulièrement à l'avenir un format synodal d'Église paneuropéenne a été exprimé à plusieurs reprises. Reste à savoir si la réunion des présidents des conférences épiscopales européennes, qui se tiendra également à Prague (jusqu'à samedi soir), présentera son propre texte.  Cependant, le texte de 20 pages, qui n'a pas été diffusé sous forme écrite, doit être finalisé par une équipe éditoriale dans les prochaines semaines. Jusque-là, les délégations participantes de toutes les régions d'Europe ont la possibilité de faire des suggestions d'ajouts et de formulations. Ce document sera soumis au synode des évêques, qui aura lieu à l'automne de cette année et à nouveau un an plus tard, pour discuter des résultats du processus synodal mondial. À partir de ce vendredi, les présidents des conférences épiscopales européennes discuteront également du document séparément dans la deuxième partie de l'étape continentale (https://www.katholisch.de/artikel/43522-deutsche-delegation-abschlusstext-ohne-loesung-fuer-fragen-der-kirche).

 

Le processus de consultation mondiale est là pour mieux comprendre ce qui fait l'unité de l'Église catholique, sainte, catholique et apostolique, a déclaré plus optimiste Mgr Grech mercredi soir dans la cathédrale Saint-Guy de Prague. Le cardinal de la Curie chargé de diriger le Synode catholique mondial a également déclaré : «Nous devons nous demander chaque jour ce qui nous rend différents en tant qu'Église catholique. La réponse n'est pas statique, elle doit être comprise comme une relation dynamique.» C'est pourquoi il regarde avec espoir le synode mondial en cours sur le sujet de la synodalité. Il espère qu'il ne s'agira pas d'une distinction exclusive qui clarifie qui est à l'intérieur et qui est à l'extérieur. Une telle distinction, qui ne crée aucune relation, est tout aussi absurde qu'une relation qui inclut tout sans distinction. Grech a dit qu'il prie pour l'émergence d'une Église à la fois distincte et liée (https://www.domradio.de/artikel/kardinal-grech-sieht-weltsynode-chance-zur-selbstfindung).

 

Ce synode européen s’avère décevant, finissant sur un document plein de bonnes intentions mais n’engageant pas de véritables réformes, et il faudra comme le souhaite la délégation allemande continuer à dialoguer parce que le document invite à «à continuer sur le chemin choisi» pour «rappeler aux gens les changements nécessaires dont l'Église a besoin pour être à la hauteur de ses responsabilités», car "en Europe, nous expérimentons et façonnons la réalité différemment dans les contextes culturels respectifs, c'est-à-dire de manière non simultanée et décentralisée." Enfin, au niveau de l'église mondiale, il y a un besoin de clarté et de transparence, pour transmettre à nouveau la diversité et l'unité. C’est pour cela qu’il faudrait mettre à profit les mois à venir pour continuer à parler et mettre en place des structures synodales internationales permanentes (https://www.katholisch.de/artikel/43522-deutsche-delegation-abschlusstext-ohne-loesung-fuer-fragen-der-kirche).

 

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