Publié le 30 Août 2023
katholisch.de nous montre ce mercredi 30 août 2023 que le président du Conseil épiscopal latino-américain du CELAM, Mgr Jaime Spengler, veut du courage plutôt que de la peur pour le synode mondial de Rome en octobre. Les participants ont une grande responsabilité, car l'assemblée traite "des grandes questions du présent et de l'avenir de l'Église", a déclaré Spengler à l'ouverture d'une grande réunion préparatoire de tous les participants du CELAM d'Amérique latine et des Caraïbes (mardi heure locale) à Bogota, comme l'ont rapporté Vatican News et le service de presse SIR (mercredi). À l'heure actuelle, le christianisme a manifestement du mal à se présenter de manière crédible et faisant autorité, a déclaré Spengler dans son sermon d'ouverture. L’Église a visiblement peur – «la peur au lieu du courage». Au synode, le point central n'est pas l'Église d'aujourd'hui ni l'Église du passé, a souligné le président du CELAM; "mais l'Église à venir, c'est-à-dire l'Église que nous voulons laisser aux générations futures".
Lors de deux réunions à Rome en octobre 2023 et 2024, le Synode mondial souhaite discuter des résultats d'un processus d'enquête mondial lancé par le pape François en 2021. Sa devise est «Une Église synodale : communauté, participation, mission ». Outre les nouvelles méthodes de participation, seront également abordés des sujets susceptibles d'entraîner des changements dans l'enseignement catholique. Toutefois, des résolutions à ce sujet ne sont pas initialement prévues lors de la première assemblée générale, qui se réunira à partir du 4 octobre. Avec le Synode mondial, le pape François a créé quelque chose de nouveau dans l'Église catholique. Pour la première fois, les non-évêques et non-prêtres auront le droit de voter lors d'un synode à grande échelle, y compris les femmes. En termes de contenu, il devrait avant tout porter sur de nouvelles manières d'impliquer la base ecclésiale dans les décisions importantes de l'Église catholique. Parmi les sujets figurent également le célibat obligatoire des prêtres, une éventuelle ordination de femmes comme diacres et une meilleure inclusion des minorités sexuelles dans l'Église. Bien que, pour la première fois, les hommes et les femmes non ordonnés aient également le droit de vote, il s'agit d'un synode d'évêques au sens du droit canonique.
Et même sans vacances, le pape semble reposé. Cinq semaines avant le Synode mondial sur la synodalité à Rome, le pape François défend sa vision de l'Église soulignant à plusieurs reprises lors des Journées Mondiales de la Jeunesse que l'Église doit être ouverte à tous; aussi pour les pécheurs et pour ceux qui, en tant que minorités sexuelles, se sentaient auparavant exclus en raison de la moralité sexuelle catholique, et attaque ses opposants avec un esprit ouvert comme dans le journal de gauche libérale "La Repubblica", où il fait une déclaration de guerre contre des groupes catholiques conservateurs non spécifiés aux États-Unis, et les a accusés de vouloir propager de manière organisée une idéologie rétrospective dans l’Église, et dans cette conversation également, il a répété sa vision d’une Église qui n’exclut personne et a explicitement mentionné les personnes trans. Les deux discours sonnaient comme une réponse aux critiques croissantes du camp conservateur à l'approche du Synode mondial (https://www.katholisch.de/artikel/46741-streit-im-vatikan-papst-franziskus-nimmt-kurs-auf-weltsynode).
Enfin, avant que l’avenir de l’Église ne soit débattu à Rome, le pape a encore de nombreuses occasions de renforcer sa prétention au leadership. Il s'agit notamment de ses voyages en Mongolie et à Marseille – ainsi que de la nomination de nouveaux cardinaux le 30 septembre au Vatican. Après cet acte solennel, auquel sont invités tous les cardinaux – y compris ceux de l'Église – le collège électoral d'un futur conclave sera composé de plus des deux tiers de cardinaux nommés par pape François (https://www.katholisch.de/artikel/46741-streit-im-vatikan-papst-franziskus-nimmt-kurs-auf-weltsynode).
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