vaticannews.va dans son article du dimanche 06 août 2023 nous montre que sur le vol de retour de Lisbonne, le pape explique aux journalistes pourquoi il a choisi de prier en silence dans le sanctuaire et pourquoi, devant les jeunes, il a préféré laisser de côté les discours préparés pour mieux s'adresser à eux, car il n'a pas voulu faire de publicité et demande à «continuellement répéter cette prière pour la paix», comme l’Église «l’avait demandée lors de la Première Guerre mondiale.» Et cette fois-ci, il l’a demandée «à la Sainte Vierge.»
Il réitère sa «tolérance zéro» à l'égard des abus sur mineurs précisant qu’«En ce qui concerne la question que vous m'avez posée sur le déroulement du processus dans l'Église portugaise, il se déroule bien.», et qu’ après avoir «reçu de manière très confidentielle un groupe de personnes qui avaient été abusées» au Portugal, il est important pour lui que «Parler à des personnes victimes d'abus est une expérience très douloureuse, ce qui est également bon pour moi, non pas parce que j'aime écouter, mais parce que cela m'aide à gérer ce drame» et en d'autres termes, il précise que le processus contre les «abus se déroule bien, je suis informé de l'évolution de la situation», tout en soulignant que «les pasteurs qui, d'une manière ou d'une autre, n'ont pas assumé leur responsabilité doivent assumer cette irresponsabilité».
Le pape a aussi tenu à rassurer sur ses problèmes de santé, disant qu’il «mène une vie normale, je porte un bandage que je dois porter pendant deux trois mois pour éviter une éventuelle "éventration" (en langage médical : saillie des viscères abdominaux) jusqu'à ce que les muscles se renforcent.» Pour sa vue, il a interrompu son discours à cause d’une lumière sur moi qui l’empêchait de lire, mais n’avait visiblement pas de problèmes de vue.
Pour le raccourcissement de ses homélies, il ne voulait pas d'homélies académiques et a essayé de les rendre aussi claires que possible pour son jeune public. Voulant ainsi plus communiquer que de réciter un discours. Et «Avec les jeunes, les longs discours contenaient l'essentiel du message et je choisissais en fonction de la façon dont je sentais la communication.» Pour le pape dans certains cas «les homélies sont parfois une torture, une torture, qu'elles parlent de bla-bla, et les gens, dans certaines petites villes, je ne sais pas si c'est le cas à Termoli, les hommes sortent pour fumer une cigarette et reviennent.» C’est pour cela que «L'Église doit se convertir à cet aspect de l'homélie : courte, claire, avec un message clair et affectueux. C'est pourquoi je vérifie comment cela se passe avec les jeunes et je leur fais dire.»
Le pape revient également sur les raisons de son prochain voyage à Marseille qui portera sur l'exploitation des migrants qui est criminelle, et où «Les évêques de la Méditerranée auront cette rencontre, même avec quelques politiciens, pour réfléchir sérieusement au drame des migrants. La Méditerranée est un cimetière, mais ce n'est pas le plus grand cimetière. Le plus grand cimetière, c'est l'Afrique du Nord.» «La semaine dernière, le président Macron m’a dit son intention de venir», a ajouté le pape qui s’entretiendra avec le président de la République le 23 septembre dans l’après-midi, avant de célébrer la messe au stade Vélodrome (https://www.huffingtonpost.fr/france/article/le-pape-francois-a-marseille-pas-en-france-en-septembre-qu-est-ce-que-ca-change_221517.html).
Il répète aussi que l’Église est ouverte à tous, même à ceux qui ne peuvent pas recevoir certains sacrements «mais il existe des législations qui réglementent la vie à l'intérieur de l'Église.», mais «Cela ne signifie pas que l'Église est fermée. Chacun rencontre Dieu sur son propre chemin au sein de l'Église et l'Église est mère et guide chacun sur son propre chemin. C'est pourquoi je n'aime pas dire : tout le monde vient, sauf toi, celui-ci, l'autre... Tout le monde, dans la prière, dans le dialogue intérieur, dans le dialogue pastoral avec les agents pastoraux, cherche la voie à suivre.» Il avance qu’il faut penser «l'Église en tant que mère» et «C'est pourquoi il faut se poser la question: pourquoi pas les homosexuels ? Tous ! Et le Seigneur est clair: malades, sains, vieux et jeunes, laids et beaux, bons et mauvais !»
Et pour les ministères, «l'une des choses importantes est la patience dans le ministère: accompagner les personnes pas à pas sur le chemin de la maturité. Chacun de nous fait cette expérience: la mère Église nous a accompagnés et nous accompagne sur notre propre chemin de maturation. Je n'aime pas la réduction, ce n'est pas ecclésial, c'est gnostique. C'est comme une hérésie gnostique qui est un peu à la mode aujourd'hui. Un certain gnosticisme qui réduit la réalité ecclésiale à des idées et cela n'aide pas. L'Église est mère, elle accueille tout le monde, et chacun fait son chemin dans l'Église, sans battage, et c'est très important. Merci d'avoir eu le courage de poser cette question. Je vous remercie.»
Enfin pour les JMJ, il trouve que «La quantité est impressionnante. Et c’était bien préparé!», car «De toutes celles que j'ai vues, celle-ci était la mieux préparée.» Pour lui, «les jeunes sont religieux, ils cherchent une foi qui ne soit pas hostile, qui ne soit pas artificielle, qui ne soit pas légaliste, une rencontre avec Jésus-Christ.» Selon lui, «les JMJ ont été magnifiques, avant de prendre l'avion, j'étais avec les 25 000 volontaires! Une aventure mystique, un engagement, qui était vraiment beau, beau.» Et en dialoguant avec des jeunes, il a parlé du suicide et met en avant qu’«Autant de jeunes angoissés, déprimés, mais pas seulement psychologiquement. Puis dans certains pays très exigeants sur le plan universitaire, des jeunes qui ne parviennent pas à obtenir un diplôme ou à trouver un emploi se suicident, parce qu'ils ressentent une très grande honte. Je ne dis pas que c'est un phénomène quotidien, mais c'est un problème. C'est un problème actuel. C'est quelque chose qui se produit.»
Hier, le pape dans une lettre adressé aux prêtres du diocèse de Rome, a tout d’abord exprimé sa gratitude pour leur service précieux, souvent caché ou peu reconnu. Tel un ministère «qui se déroule souvent au milieu de tant de difficultés», mettant en avant le désenchantement des prêtres par rapport à leur vocation et à leur ministère et ajoute d'autre part, ajoute que le ministère sacerdotal «ne se mesure pas aux succès pastoraux». Le pape François a également mis en garde contre les tentations de la «mondanité spirituelle» et du «cléricalisme», dont les laïcs ne sont pas exempts. Des choses, écrit-il, «prioritaires». Pour le pape, il faut se faire serviteurs du peuple de Dieu et non pas maîtres, laver les pieds de nos frères et sœurs et non pas les écraser sous nos pieds (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-08/le-pape.html).
Merci !