Publié le 12 Septembre 2023

LeMonde.fr avec l’AFP nous montre que la première étude scientifique sur l’étendue des abus sexuels commis dans l’Eglise catholique en Suisse a permis de trouver 921 victimes depuis 1950, a révélé mardi 12 septembre 2023 l’université de Zurich, chargée de l’enquête par les autorités ecclésiastiques. «Ce n’est sans doute que la [partie émergée] de l’iceberg», a expliqué la professeure Marietta Meier, qui a dirigé l’étude avec sa collègue Monika Dommann, la plupart des cas n’ayant pas été signalés ou les documents les répertoriant ayant été détruits. C’est le premier résultat d’un travail d’enquête d’un an mené par des historiens et destiné à faire la lumière sur les abus dans le pays helvétique, à l’instar d’enquêtes similaires menées de longue date ailleurs dans le monde. Selon ce premier volet, qui va être complété par une nouvelle campagne de recherches d’une durée de trois ans, 74 % des victimes identifiées jusque-là sont des mineurs. Au total, 510 personnes, presque uniquement des hommes, ont commis les abus. Plus de la moitié (56 %) des victimes sont de sexe masculin, 39 % de sexe féminin et on ignore le sexe de la victime pour les cas restants, souligne encore le document.

 

En Suisse, comme ailleurs, il «est apparu clairement que les responsables de l’Église ignoraient, dissimulaient ou minimisaient la plupart des cas d’abus sexuels analysés jusqu’aux années 2000», notent les chercheurs. «Lorsqu’ils étaient contraints d’agir, ils ne le faisaient souvent pas en se concentrant sur les personnes concernées, mais pour protéger les auteur·e·s [de ces abus sexuels], l’institution ou leur propre position», soulignent-ils. Ce sujet «nous préoccupe depuis longtemps déjà, cela nous afflige et nous fait honte», a déclaré la présidente de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse, Renata Asal-Steger, lors de la conférence de presse de présentation du rapport. «Nous sommes passés à côté du sujet, on a présenté d’innombrables excuses et [nous avons accompli] des actions qui ne sont pas à la hauteur de ce à quoi les victimes ont droit», a-t-elle reconnu. Soulignant que «c’est un jour important pour l’Église catholique romaine de Suisse», Mme Asal-Steger a insisté : «Même si des actes atroces et des manquements innombrables dans les rangs des trois organisations nationales de l’Église catholique seront aujourd’hui mis en lumière, nous sommes reconnaissants.»

 

«Nous ne devons pas seulement nous excuser pour les abus sexuels commis dans le cadre ecclésial, mais aussi réparer et prévenir et surtout ne plus jamais minimiser ou dissimuler», a souligné Mgr Joseph Bonnemain comme le montre cath.ch (https://www.cath.ch/newsf/abus-sexuels-leglise-promet-des-mesures/). Le responsable pour la question des abus au sein de la Conférence des évêques suisses (CES) a promis une série de mesures concrètes. La première est la mise en place d’une instance nationale d’annonce et d’accueil pour les victimes d’abus dont les contours restent cependant encore à dessiner. Jusqu’à présent en effet, les diocèses, monastères, congrégations et associations de victimes agissaient de manière dispersée. La deuxième promesse de Mgr Bonnemain concerne une attention accrue est systématique sur le profil psychologique des toutes les personnes actives en Église. Il s’agit d’uniformiser les procédures en créant des standards nationaux dans le domaine. Dans ce sens, une professionnalisation du travail des ressources humaines est nécessaire pour garantir le respect des personnes. Ceci dans de toutes les instances de l’Église.

 

L’étude a démontré également que la gestion des archives joue un rôle essentiel dans le traitement des abus sexuels. Mgr Bonnemain recommande de ne plus détruire aucun document, y compris en s’affranchissant du droit canon qui le prévoit (art.489). Enfin, de manière plus générale, il importe que l’Église revoit son approche de la sexualité en s’écartant d’une fausse interprétation de la doctrine. Mgr Joseph Bonnemain a également promis qu’il demanderait au pape l’ouverture des archives du Vatican. Les générations futures ont le droit de vivre dans une Église libre de toute violence. L’étude actuelle n’est que le début d’un long processus, conclut l’évêque de Coire.

 

«J’ai de la peine à retenir mon émotion. Aujourd’hui comme beaucoup de victimes j’ai envie de pleurer», a relevé Vreni Peterer. La représentante de l’association alémanique des victimes IG Miku a rappelé que derrière le millier de cas signalés, il y a autant de personnes qui ont souffert et qui souffrent encore des abus et des manquements des responsables. Leur souffrance s’étend aussi à leurs familles et leurs proches. Pour elle, la prochaine étape consiste à thématiser la question de l’abus spirituel qui, dans presque tous les cas, a précédé ou accompagné l’abus sexuels.

 

Jacques Noffer, président du groupe SAPEC en Suisse romande, a lui aussi salué cette étape qui en appelle d’autres. Il souhaite en priorité un appel à témoignages spécifique envers toutes les personnes qui ont vécu dans les institutions d’Église, foyers, écoles, pensionnats ou qui ont été membres des groupements de jeunesse. À l’instar de la CIASE en France, il suggère de développer des études interdisciplinaires intégrant la sociologie, la psychologie, le droit et la théologie. Il s’agit entre autre de mesurer la prévalence des abus, puisque les chercheurs s’accordent pour dire que les cas connus ne sont que la pointe émergée de l’iceberg. Le représentant romand a demandé aussi de rétablir un équilibre avec la partie latine de la Suisse, pour l’heure un peu laissée à l’écart. «Nos associations continueront leur travail de vigilance et d’alerte.»

 

Le séminaire d’histoire de l’Université de Zurich a annoncé la prolongation pour trois ans de son mandat. À partir de 2024, il s’agira d’approfondir les éléments soulevés dans l’étude préliminaire. Par exemple, la question des abus dans les communautés nouvelles, leur prévalence dans les missions linguistiques, la spécificité catholique des abus, ou la co-responsabilité de l’État. Les historiens ont répété également leur désir d’avoir accès aux archives du Vatican.

 

Hasard du calendrier, la plus haute autorité de l’Église catholique romaine en Suisse a annoncé dimanche qu’une enquête préliminaire a été ouverte sur des accusations de dissimulation d’agressions sexuelles au sein de l’Église. La Conférence des évêques de Suisse avait précisé, dans un communiqué, que l’enquête avait été ouverte à la suite d’«allégations formulées à l’encontre de plusieurs membres émérites et en exercice de la Conférence des évêques suisses, ainsi que d’autres membres du clergé, dans la gestion des cas d’abus sexuels» après un courrier adressé au nonce apostolique en mai 2023.

 

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Publié le 10 Septembre 2023

rts.ch nous montre que ce dimanche 10 septembre 2023 que la Conférence des évêques suisses a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire suite à des accusations de dissimulation d'abus sexuels. L'évêque de Coire, Mgr Joseph Bonnemain, a été désigné pour diriger l'enquête, qui devrait être terminée à la fin de l'année.

 

Des accusations ont été formulées dans une lettre "à l'encontre de plusieurs membres émérites et en exercice de la Conférence des évêques suisses ainsi que d'autres membres du clergé dans la gestion des cas d'abus sexuels", écrit la conférence dans un communiqué diffusé dimanche. La missive dénonce également des abus sexuels commis par certains membres par le passé. La lettre, datée de la fin mai, était adressée au nonce apostolique en Suisse, Martin Krebs. L'enquête a été ordonnée le 23 juin, précise le communiqué. Elle porte principalement sur l'accusation de dissimulation de cas d'abus. Les enquêtes sur des délits sexuels présumés relèvent en premier lieu de la compétence de la police et des ministères publics, qui ont été informés des cas mentionnés dans la lettre, ajoute le texte.

 

 

La conférence épiscopale a envoyé le communiqué après que le SonntagsBlick a rendu les accusations publiques. "J'aurais préféré refuser le mandat de Rome", déclare Mgr Bonnemain interrogé dans le journal alémanique. Même s'il se sent lié aux autres évêques, il dit vouloir "essayer de découvrir la vérité de manière complète et précise". Son enquête vise à déterminer si les responsables ont réagi correctement ou s'ils ont manqué à leur devoir d'information. "Je n'enquête pas sur quelqu'un. Il s'agit de vérifier des faits", précise l'évêque, qui a été, de 1989 à 2021, l'official de l'évêché de Coire chargé de diriger ce type d'enquêtes et de procédures pénales. D'après ce que sait Mgr Bonnemain, les personnes concernées par les accusations exercent toujours leur ministère. "Même si aucune condamnation n'a été prononcée, nous devons examiner très sérieusement si quelqu'un peut être à nouveau engagé dans l'action pastorale". La protection des mineurs et des adultes en quête d'aide doit primer sur tout le reste, souligne-t-il. Selon le journal alémanique, les accusations ont été soulevées par l'ancien vicaire général du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), Nicolas Betticher, désormais en poste à Berne. Il accuse "un membre" de la Conférence des évêques et trois prêtres du diocèse LGF d’avoir harcelé sexuellement des jeunes.

 

De leur côté, l'évêque de Sion Jean-Marie Lovey et celui de Lausanne, Genève et Fribourg Charles Morerod sont accusés de dissimulation pour ne pas être intervenus après signalement de cas d'abus. Mgr Morerod aurait même promu le prêtre mis en cause. Son auxiliaire, Alain de Raemy, aurait aussi été au courant de ces cas. Des accusations de dissimulation pèsent également sur un autre ancien évêque auxiliaire et sur l'évêque et ancien diplomate du Vatican Jean-Claude Périsset, accusé d’avoir transféré un abuseur en France à la fin des années 1980 (dans l’affaire Joël Allaz documentée par une enquête spécifique en 2018), a nié les accusations, en affirmant que le droit canonique était différent à l’époque. Par ailleurs, des accusations de dissimulation pèsent également sur Mgr Pierre Bürcher, ancien évêque auxiliaire, avant d’être évêque de Reykjavik (Islande) et administrateur apostolique à Coire. Selon le SonntagsBlick, ce dernier nie les accusations et menace le journal d’une plainte pour diffamation (https://www.cath.ch/newsf/eveques-suisses-sous-enquete-pour-dissimulation-dabus/).

 

Les accusations de dissimulation ne relèvent pas du Ministère public, mais du droit canonique, précise le Sonntagsblick. La Conférence des évêques suisses précise dans son communiqué qu'elle ne peut pas donner d'autres informations en raison de la procédure en cours. Une fois l'enquête préliminaire terminée, un rapport sera transmis au dicastère pour les évêques à Rome. Le dicastère décidera alors de la suite à donner à ce rapport. Par ailleurs le rapport du projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans l’Église catholique en Suisse sera présenté le 12 septembre 2023 à Zurich. Ni la Conférence des évêques suisses ni le Sonntagsblick ne font de liens avec l’enquête préliminaire ordonnée par Rome (https://www.cath.ch/newsf/eveques-suisses-sous-enquete-pour-dissimulation-dabus/).

 

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Publié le 9 Septembre 2023

Hadrien Bect nous apprend sur francetvinfo.fr dans son article que la présentation du projet de loi autorisant "l'aide active à mourir" est reportée après la visite du pape à Marseille, les 22 et 23 septembre, a appris franceinfo vendredi 8 septembre 2023, confirmant une information du Figaro. "Une mesure de bon sens", selon une source au sein de l'exécutif.

 

Initialement, le projet de loi devait être présenté "à la fin de l'été", comme indiqué par la ministre en charge du dossier, Agnès Firmin Le Bodo, le 1er août dernier sur franceinfo. Lors de cette interview, la ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé a précisé que le texte "comprendra trois volets" : un sur "les soins palliatifs", un sur "le droit des personnes et l'accompagnement des patients" et un sur "l'aide active à mourir".

 

Le pape François est profondément hostile à l'euthanasie. Emmanuel Macron le recevra à son arrivée à l'aéroport, le 22 septembre. Le lendemain, le 23, le souverain pontife tiendra une messe au stade Vélodrome. Cependant, ce voyage n'est pas une visite d'État du souverain pontife, mais un déplacement pour un colloque international, les "Rencontres Méditerranéennes", entre évêques et personnalités du bassin méditerranéen pour discuter de problèmes politiques.

 

Le pape lui-même a précisé que c'était une "visite à Marseille et pas en France". De fait, ce dernier fait une tournée des petits pays européens et ne souhaite pas visiter la France de façon officielle pour le moment. Il terminera sa tournée par les plus grands pays européens après s'être rendu dans les plus petits (https://www.rtl.fr/actu/politique/fin-de-vie-pourquoi-la-visite-du-pape-perturbe-t-elle-la-presentation-du-projet-de-loi-7900295833).

 

Enfin, le pape François a exprimé ce samedi 9 septembre 2023 sa "profonde solidarité" avec les Marocains frappés par un tremblement de terre meurtrier qui a tué au moins 1037 personnes et blessé 1204 autres dans ce pays d'Afrique du Nord. D'autres personnalités à l'international ont tenu à apporter leur soutien aux Marocains. Parmi les chefs d'État à s'être exprimés : le président américain Joe Biden qui s'est dit "profondément attristé par les vies perdues et par la dévastation causée" par le tremblement de terre (https://www.bfmtv.com/international/afrique/maroc/seisme-au-maroc-le-pape-francois-exprime-sa-profonde-solidarite-avec-les-habitants_AD-202309090272.html).

 

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Publié le 7 Septembre 2023

katholisch.de nous montre ce jeudi 7 septembre 2023 que pour la sous-secrétaire du Synode des évêques, Nathalie Becquart, la question du rôle des femmes est un signe des temps et un «méga-enjeu» dans l'Église. «Je suis convaincue, comme beaucoup d’autres, qu’il faut davantage de femmes aux postes de direction», a-t-elle déclaré jeudi au «Tagespost». Partout où les femmes et les hommes dirigent ensemble, de meilleures décisions sont prises, a poursuivi la religieuse.

 

Le processus de consultation mondiale du Synode des Évêques sur la synodalité a montré que la question d'une plus grande participation des femmes se pose partout dans le monde. En Allemagne et dans certains autres pays, l'ordination des femmes est requise dans ce contexte. "Mais cette revendication ne fait nullement l'unanimité partout", a souligné Becquart. L'objectif du synode mondial ne peut pas être de prendre des décisions dans lesquelles "la moitié ou les trois quarts du peuple ne sont pas impliqués", a déclaré Becquart. Les femmes catholiques du monde entier sont «tricotées» très différemment et n’ont pas les mêmes priorités et perspectives. Dans de nombreux pays, par exemple, l’Église se préoccupe de lutter contre la violence et la discrimination à l’égard des femmes.

 

Le pape François emprunte une voie intéressante en ce qui concerne les questions relatives aux femmes, a expliqué Becquart : il dissocie ordination et responsabilité. De cette manière, l’Église peut «rompre avec un modèle clérical dans lequel tout repose sur les épaules du clergé» et devenir une Église «où tous agissent et accomplissent la mission ensemble».

 

En octobre, le Synode des évêques sur la synodalité se réunira à Rome pour sa première session, suivie d'une autre réunion en 2024. Pour la première fois, un plus grand nombre de non-évêques y participeront également. Suite aux processus de consultation mondiaux, une variété de sujets sont disponibles pour discussion par les synodes. De nombreuses réponses ont abordé le rôle des femmes dans l'Église et la société.

 

Enfin, Catriona Smith nous montre sur The Tablet (https://www.thetablet.co.uk/news/17579/lgbt-catholics-seek-to-engage-with-synod-on-synodality) que les catholiques marginalisés cherchent à changer la manière dont le prochain Synode sur la synodalité révise leur place dans la vie de l’Église, afin de parvenir à une plus grande reconnaissance des «espaces» qu’ils ont déjà créés. Une réunion catholique LGBT+ est prévue le 16 septembre pour examiner les questions du document de travail synodal concernant la position du groupe dans l'Église.

 

La réunion arrive à un moment important pour les catholiques LGBT+. Début août, un débat a été déclenché sur le thème des bénédictions pour les personnes de même sexe après que le cardinal Rainer Maria Woelki a sanctionné un curé de paroisse pour en avoir organisé une, comme le rapporte Christa Pongratz-Lippitt dans The Tablet. Certains évêques allemands ont exprimé leur volonté de s'abstenir de sanctionner les prêtres qui bénissent les couples de même sexe.

 

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Publié le 6 Septembre 2023

katholisch.de nous montre dans son article du 5 septembre 2023 nous montre que le cardinal luxembourgeois et rapporteur général du synode mondial des évêques d'octobre, Jean-Claude Hollerich, a défendu un "espace protégé de délibérations non publiques" pour l'assemblée universelle de l'Eglise. Il n’y a pas de résolutions toutes faites pour le synode; ils doivent donc développer ensemble le contenu et poursuivre leurs démarches, a déclaré Hollerich (lundi après-midi) lors d'une réunion avec les évêques des médias germanophones et leurs collaborateurs de plusieurs pays européens au Luxembourg. Cela nécessite des débats libres.

 

En tant que rapporteur général, l'archevêque de Luxembourg est en grande partie responsable de la préparation et de la mise en œuvre du Synode des évêques. Hollerich a également expliqué la récente déclaration du pape François à propos de son vol de retour de Mongolie, selon laquelle les professionnels des médias n'étaient pas autorisés à assister aux débats du Synode des évêques. Cela a provoqué des troubles en arrière-plan.

 

Comme le pape l'a expliqué lundi aux journalistes qui l'accompagnaient, les médias indépendants du Vatican ne pourront pas suivre en temps réel les séances plénières des quelque 420 membres du synode et conseillers théologiques. Seuls les participants sélectionnés par le pape ont accès à la salle des audiences du Vatican. Les journalistes doivent être informés quotidiennement via l'autorité de communication du Vatican, a déclaré le pape François.

 

L'archevêque de Luxembourg a dressé un bilan intermédiaire encourageant du processus synodal jusqu'à présent, qui a débuté dans le monde entier au niveau diocésain en octobre 2021. Il s'agit de trouver une «synodalité de type catholique» dans laquelle le sacerdoce général des fidèles serait mis en harmonie avec la fonction ecclésiastique, la collégialité des évêques et la primauté du pape. Hollerich était convaincu que les différences et les tensions pouvaient aussi conduire à la fécondité dans une Église qui reste ensemble sur le chemin en vue du Christ.

 

Le cardinal a expressément appelé à plus d’inclusion et d’ouverture. L’Église doit s’aligner sur l’attitude du Christ, qui s’est adressé aux gens avec un œil ouvert et personnellement. "Comment pourrions-nous, en tant qu'Église, développer une telle rigueur sur de nombreuses questions morales qui excluent les gens, même si le Christ n'a jamais agi de la sorte ?", s'est demandé Hollerich en autocritique. La «non-discrimination comme priorité absolue» souvent réclamée par les jeunes est donc justifiée. La réunion de deux jours des évêques médiatiques, présidée par l'évêque d'Erfurt Ulrich Neymeyr, s'est terminée mardi. Les participants venaient d'Allemagne, de Slovénie, de Lituanie, du Luxembourg et d'Autriche.

 

Le pape François a rencontré ce matin les évêques gréco-catholiques ukrainiens réunis pour leur synode à Rome et juge que la guerre en Ukraine est une tragédie à la fois cruelle et criminelle, qui porte en elle une «dimension de martyre» dont «on ne parle pas assez». La guerre est diabolique, a-t-il dit, elle prive les enfants de leur sourire. Le pape a exprimé son souhait que durant le mois d’octobre la prière du chapelet soit dédiée dans les sanctuaires à la paix et à la fin des conflits (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-09/pape-l-ukraine-vit-un-martyre-dont-on-ne-parle-pas-assez.html).

 

Pendant ce temps, des centaines de fidèles ont participé à la célébration dans la «villa miseria 21-24» à Buenos Aires, à l’appel des prêtres engagés dans les bidonvilles de la capitale. Ces derniers ont également signé un texte de soutien au pape. Ils évaluent l’urgence de progresser dans l'intégration socio-urbaine des bidonvilles. Pour eux, la justice sociale se traduit par un accès aux soins, à une alimentation correcte et à l'éducation (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2023-09/argentine-messe-pour-le-pape-celebree-par-les-pretres-des-villas.html).

 

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Publié le 4 Septembre 2023

NCRonline.org nous montre que le pape François a déclaré le 4 septembre 2023 que le très attendu Synode des évêques du mois prochain serait ouvert au Saint-Esprit – mais pas tant à la presse ou au public. "Ce n'est pas une émission de télévision où l'on peut parler de tout", a déclaré le pape.

 

Les remarques du pape François sont intervenues lors d'une conférence de presse à bord de l'avion de retour à Rome après un séjour de quatre jours en Mongolie, et exactement quatre semaines avant l'ouverture officielle de la réunion du Vatican à enjeux élevés, d'un mois, où un certain nombre de questions controversées auxquelles l'Église catholique est confrontée dans le monde moderne seront discutés par les évêques catholiques et les représentants laïcs. Les remarques du pape semblent aller à l'encontre d'un certain nombre d'efforts déployés par les responsables du Vatican, y compris ceux impliqués dans l'organisation du synode, pour faire de la réunion d'octobre un rassemblement plus ouvert et transparent que les débats précédents, avec même la possibilité d'avoir des retransmissions en direct pour le plus grand nombre possible de personnes.

 

Le pape François, qui a déjà exprimé sa frustration face au fait que les synodes avant sa papauté étaient trop étroitement contrôlés, a déclaré aux journalistes que le caractère religieux du rassemblement devait être préservé, signe apparent que le pape n'est pas disposé à réviser les procédures opérationnelles standard de ce rassemblement étroitement surveillé. Le pape François a déclaré qu'une commission présidée par le chef du bureau de communication du Vatican, Paolo Ruffini, fournirait des communiqués de presse quotidiens sur les principaux thèmes en discussion et a noté qu'au cours de la réunion, les délégués parleraient «librement» pendant plusieurs minutes à la fois, suivis de une pause de réflexion collective, suivie d'une prière. "Sans cette prière, c'est de la politique", a déclaré le pape.

 

Parmi les sujets qui devraient être débattus figurent un certain nombre de questions sensibles concernant l'avenir de l'Église et de ses structures, notamment le rôle des femmes dans la direction de l'Église, le ministère auprès des catholiques LGBTQ, l'accès à la prêtrise pour les hommes mariés et les abus sexuels au sein du clergé. Le pape a déclaré que le travail de la commission de communication du synode serait "très respectueux" et "s'efforcera d'être honnête", ajoutant qu'"elle ne fera pas de ragots". "C'est très ouvert", a insisté le pape. "N'oubliez pas que le protagoniste du synode est le Saint-Esprit."

 

Interrogé sur les récentes critiques du synode, en particulier celles du cardinal traditionaliste américain Raymond Burke, qui ont averti que le processus allait réviser la doctrine de l'Église, le pape François a rejeté ces préoccupations, avertissant que la doctrine ne pourra jamais devenir une idéologie. "Se détacher du chemin de communion est une idéologie", a prévenu le pape. Le pape François a souligné que le concept de synodalité et l'institution du synode n'étaient pas son idée, mais qu'ils existaient dans les Églises catholiques orientales depuis des siècles. La création du bureau du Vatican pour le Synode des évêques en 1965, a-t-il déclaré, était la réponse du pape Paul VI à ce qu’il percevait comme une perte «de la dimension synodale» dans l’Église occidentale. Le pape François a dit qu'il y a quelques mois, il avait appelé une maison des Carmélites et qu'il s'était entretenu avec la Mère Supérieure. Lors de l'appel, il a déclaré que la Mère Supérieure avait confié que "nous avons peur du synode". Lorsqu’il lui a demandé pourquoi, le pape François a répondu que «nous avons peur que la doctrine change». Le pape a pour l’essentiel rejeté ces craintes (https://cruxnow.com/pope-in-mongolia-live-coverage/2023/09/pope-francis-rejects-criticism-of-his-outreach-to-china-russia).

 

Parmi les sujets abordés, le pape a directement abordé des questions sur la Russie et la Chine, les deux voisins de la Mongolie, qui ont tous deux des relations tendues avec le Vatican et qui étaient deux pays qui occupaient une place importante lors de la visite du pape. En 2018, le Saint-Siège a conclu un accord controversé avec la Chine concernant la nomination des évêques catholiques du pays. Malgré deux violations récentes de l'accord, le pape François a qualifié le processus de «amical» et a décrit le peuple chinois comme «très ouvert», soulignant le fait que des prêtres et des intellectuels catholiques ont été invités à enseigner dans l'université chinoise. Le pape François a déclaré que "l'aspect religieux" de la relation doit être approfondi afin que "les citoyens chinois ne pensent pas que l'Église n'accepte pas leurs cultures et leurs valeurs et qu'elle ne représente pas une autre puissance étrangère". Les commentaires du pape font écho aux remarques qu'il avait faites plus tôt lors de son séjour en Mongolie, selon lesquelles les pays n'avaient rien à craindre de la pratique de la religion.

 

Le pape François a également cherché à clarifier davantage les récents commentaires qu'il a faits aux étudiants russes et qui ont déclenché un tollé face à ses éloges apparents du passé impérialiste de la Russie. "N'oubliez jamais votre héritage. Vous êtes les héritiers de la grande Russie. La grande Russie des saints, des rois, de la grande Russie de Pierre le Grand, de Catherine II, cette grande Russie impériale", a déclaré le pape lors d'un discours durant une vidéoconférence le 25 août. "Peut-être que ce que j'ai dit n'est pas vrai, mais ce sont les choses qui me sont venues à l'esprit", a précisé le pape François lors de la conférence de presse, ajoutant qu'il pensait avant tout à l'art et à la littérature qu'il avait étudiés à l'école. Le pape a déclaré qu'il essayait d'encourager les jeunes Russes à s'approprier leur héritage et que "la culture russe est si belle, si immensément profonde, et elle ne devrait pas être annulée en raison de problèmes politiques". "Jamais d'impérialisme, jamais", a déclaré le pape François, "mais toujours le dialogue".

 

Interrogé par la presse mongole, le pontife est revenu sur le sens qu’il donnait à ce voyage, envisagé d’abord comme une visite à la petite communauté catholique, mais aussi l’occasion d’une rencontre avec la «mystique d’un peuple». La mystique de Mongolie, a-t-il affirmé, est une «mystique de la troisième frontière». Une référence à la politique du même nom, par laquelle le pays asiatique, bloqué entre «deux grandes puissances», la Russie et la Chine, tente de se désenclaver en nouant des partenariats avec d’autres pays. Pour le pontife, cette mystique, qui ouvre à une recherche proactive du dialogue avec les autres cultures, est une conséquence du «désir d’universalité» des Mongols. Le pape s’est aussi dit «satisfait» du chemin suivi par l’Église catholique en Mongolie. Il a salué le processus d’inculturation à l’œuvre, qui, contrairement à la «colonisation religieuse», respecte la culture locale (https://www.cath.ch/newsf/chine-synode-russie-ce-qua-dit-le-pape-en-revenant-de-la-mongolie/).

 

Interrogé sur sa récente annonce selon laquelle il publierait le 4 octobre une mise à jour de son encyclique environnementale historique de 2015, Laudato Si' : Sur la protection de notre maison commune , le pape a déclaré que même s'il n'allait pas «jusqu'aux extrêmes» de certains jeunes militants écologistes, il apprécie que les jeunes pensent toujours à l'avenir. Le pape François a déclaré que l'encyclique originale avait été publiée à la veille de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015 à Paris, qui, selon lui, représentait un grand progrès vers une action environnementale collective. Mais, a-t-il ajouté, «il y a des choses qui ne sont pas résolues» et sa prochaine exhortation offrira une analyse de la situation actuelle et sera plus courte que l'encyclique originale de 2015.

 

Pendant le vol de retour de 10 heures vers Rome, le pape François, 86 ans, a également reconnu que voyager n'était "pas aussi facile qu'au début" de son pontificat et qu'il avait de nombreuses limitations qui rendent désormais difficile la planification de voyages internationaux. Interrogé sur la possibilité d'une visite papale au Vietnam – aucun pape ne s'y est jamais rendu et de nombreux catholiques vietnamiens se sont rendus en Mongolie pour se joindre aux activités papales – le pape François a salué les récents progrès dans les relations entre le Saint-Siège et le Vietnam. Plus tôt cet été,  il a été annoncé que le Vatican serait bientôt autorisé à établir un bureau diplomatique permanent dans le pays. "Si ce n'est pas moi, alors Jean XXIV" viendra sûrement en visite, a déclaré le pape, utilisant un nom hypothétique pour son successeur.

 

Malgré son âge et ses difficultés de voyage, le pape François entreprendra ce mois-ci un autre voyage international – le 44e de sa papauté qui a duré dix ans – à Marseille, en France, pour une visite d'une nuit afin de participer à une réunion des évêques catholiques de la région méditerranéenne sur la migration, et un déplacement futur dans «un petit pays de l’Europe». Dans un entretien au magazine espagnol Vida Nueva publié le 4 août dernier, il avait évoqué la possibilité d’un voyage au Kosovo. Le pape n’a pas parlé d’autres voyages, notamment celui en Amérique du Sud – en particulier dans son pays en Argentine – qu’il a pourtant évoqué par le passé. Il n’a pas parlé de la situation politique en Argentine, où le populiste Javier Milei, violemment hostile à l’Église, est en position de remporter l’élection présidentielle dont le premier tour se tiendra le 22 octobre prochain (https://www.cath.ch/newsf/chine-synode-russie-ce-qua-dit-le-pape-en-revenant-de-la-mongolie/).

 

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Publié le 3 Septembre 2023

RFI.fr nous montre que ce dimanche 3 septembre marque la troisième journée du pape François en Mongolie. Le souverain pontife a participé dans la matinée à une rencontre interreligieuse et œcuménique dans un théâtre non loin de la capitale, Oulan Bator. Il y a plaidé pour l'harmonie entre les religions et leur apport à la société.

 

«Le fait d’être ensemble dans le même lieu est déjà un message. Les traditions religieuses, dans leur originalité et leur diversité, représentent un formidable potentiel de bien au service de la société» a déclaré le pape François, après avoir remercié chaque leader spirituel : des représentants bouddhistes, le président de l'Union chamanique mongole, mais aussi un orthodoxe, un hindou, un juif ou encore des responsables de différentes branches du protestantisme. Le pape François s’est arrêté aussi sur un mot : «Harmonie.» Un mot «au goût typiquement asiatique», a-t-il souligné. Le souverain pontife a fustigé, à l’inverse, «la fermeture, le fondamentalisme et la contrainte idéologique» qui ruinent la fraternité, alimentent les tensions et compromettent la paix. «L’Église catholique veut marcher en croyant fermement au dialogue œcuménique, interreligieux et culturel» a-t-il encore rappelé. Chaque représentant religieux a pu brièvement évoquer son histoire dans le patrimoine spirituel mongol. Parmi les discours marquants, il y a eu celui du leader chaman, alors que le chamanisme est considéré comme «la vraie» religion ici, celle de Gengis Khan. « Notre objectif est de restaurer la tradition, d'adorer et d'honorer nos racines nationales mongoles », a-t il déclaré, en évoquant les persécutions du passé et la nature toujours menacée.

 

Le pape François a achevé ce dimanche 3 septembre sa visite en Mongolie, pays d'Asie centrale enclavé entre la Russie et la Chine. Alors qu’il a rencontré des membres de la très modeste communauté catholique locale, qui représente moins de 1500 personnes, le pontife a semblé vouloir avant tout envoyer un message aux deux puissances majeures de la région, Moscou puisque lorsqu’il aborde le thème de la paix et de la « dénucléarisation », le pape François envoie un « clin d’œil aussi bien à la Russie, qui a menacé d’en utiliser, mais aussi aux États-Unis qui sont les grands détenteurs d’armes nucléaires dans la planète », et Pékin lorsque le pape debout a donné une main au cardinal Stephen Chow, l’évêque de Hongkong, et l’autre à John Tong Hon, son prédécesseur, et avec les deux prélats à ses côtés, le pontife s’est adressé aux fidèles chinois, mais aussi sans doute aux autorités du pays : « Je voudrais profiter de leur présence pour envoyer un chaleureux salut au noble peuple chinois. Aux catholiques chinois, je demande d’être de bons chrétiens et de bons citoyens ». (https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20230903-derri%C3%A8re-son-voyage-en-mongolie-le-pape-envoie-des-messages-%C3%A0-la-russie-et-%C3%A0-la-chine, et https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/03/en-mongolie-le-pape-francois-demande-aux-catholiques-chinois-d-etre-de-bons-citoyens_6187679_3210.html).

 

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Publié le 2 Septembre 2023

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent que le pape François effectue depuis vendredi un déplacement inédit en Mongolie, une jeune démocratie enclavée entre la Russie et la Chine. Il a été reçu samedi 2 septembre 2023 par le président du pays, Ukhnaa Khurelsukh, à Oulan-Bator, la capitale. Saluant la tradition des Mongols de vivre en harmonie avec la nature, le pape François a prôné samedi un "engagement urgent et désormais incontournable en faveur de la protection de la planète Terre". La Mongolie reste pourtant l'un des plus gros exportateurs de charbon. Sa capitale figure parmi les plus polluées au monde.

 

Le souverain pontife a également mis en garde contre la corruption devant les dirigeants de Mongolie, où un important scandale dans l'industrie du charbon avait provoqué d'importantes manifestations en décembre. C'est "une menace sérieuse pour le développement de tout groupe humain, en se nourrissant d'une mentalité utilitariste et sans scrupules qui appauvrit des pays entiers", a-t-il estimé.

 

Dimanche, le pape prononcera un discours lors d'une réunion interreligieuse, à laquelle le recteur de l'église orthodoxe russe d'Oulan-Bator devrait assister avec une délégation. Il présidera ensuite une messe dans une arène de hockey sur glace récemment construite. Des pèlerins des pays voisins sont attendus à la messe, a précisé le Vatican.

 

Il s'est ensuite adressé à des fidèles dans la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul, dont la nef circulaire ressemble à un "ger", la tente traditionnelle des nomades mongols. "Les gouvernements [...] n'ont rien à craindre de l'action évangélisatrice de l'Église, parce que celle-ci n'a pas d'agenda politique", a-t-il assuré dans une remarque perçue comme une allusion à la Chine, où la religion reste un sujet sensible.  Le parti communiste au pouvoir se méfie de toute organisation, notamment religieuse, pouvant menacer son autorité. Il s'est longtemps méfié du Vatican en raison de son influence potentiellement politique sur les catholiques chinois et la Chine n'entretient pas de liens diplomatiques avec ce micro-État (https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20230902-le-pape-fran%C3%A7ois-appelle-%C3%A0-un-engagement-urgent-pour-pr%C3%A9server-la-plan%C3%A8te).

 

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Publié le 1 Septembre 2023

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent que le pape François est arrivé vendredi 1er septembre 2023 en Mongolie, première visite pontificale dans cette vaste nation isolée d'Asie. Il a envoyé sur son chemin un message d'"unité et de paix" à la Chine voisine, avec qui il espère améliorer les relations.

 

Le pape a atterri à Oulan-Bator peu avant 10 heures (4 heures à Paris) et a été accueilli par une haie de la garde d'honneur mongole en tenue traditionnelle bleue, rouge et jaune, et la ministre des Affaires étrangères, Batmunkh Battsetsegmais aussi par le plus jeune cardinal au monde, Monseigneur Marengo, âgé de seulement 48 ans (https://www.rtl.fr/actu/international/le-pape-francois-en-mongolie-une-premiere-historique-et-un-enjeu-diplomatique-7900293231).

 

La visite du souverain pontife, âgé de 86 ans, jusqu'à lundi dans ce pays à majorité bouddhiste est un geste de soutien à la petite communauté de catholiques, qui compte environ 1400 fidèles pour plus de trois millions d'habitants et 25 prêtres. Mais elle est également stratégique dans le contexte géopolitique dans ce territoire pris en étau entre la Chine et la Russie. "Un petit peuple, mais une grande culture", a affirmé avant l'atterrissage le souverain pontife aux journalistes qui l'accompagnent. (https://www.rtl.fr/actu/international/le-pape-francois-en-mongolie-une-premiere-historique-et-un-enjeu-diplomatique-7900293231).

 

La Mongolie dépend aujourd'hui de la Russie pour ses importations d'énergie et de la Chine pour l'exportation de ses matières premières. Tout en restant neutre, elle s'est engagée dans une politique de "troisième voisin", renforçant ses relations avec d'autres nations, dont les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud. Cela rend la Mongolie potentiellement utile pour les relations entre le Vatican et Pékin, mais aussi avec Moscou alors que le pape François a cherché à négocier la fin de la guerre en Ukraine (https://www.tf1info.fr/international/pape-francois-mongolie-un-voyage-historique-et-un-message-pour-la-russie-et-la-chine-2268300.html).

 

À un journaliste à bord de l'avion papal qui lui demandait s'il trouvait difficile de faire de la diplomatie, le pape a répondu : "Oui, vous ne savez pas à quel point c'est difficile (...) Il faut parfois avoir le sens de l'humour." Au moment où l'avion survolait la Chine, le pape a envoyé un télégramme de "bons vœux" au président Xi Jinping et au peuple chinois. Le pape François a ensuite été accueilli avec enthousiasme et espoir par cette modeste communauté catholique.

 

Ce voyage, le 43ᵉ en une décennie à la tête de l'Église catholique, est aussi un test d'endurance pour le pape. Le pape François continue à beaucoup voyager malgré une hernie abdominale opérée en juin et des douleurs au genou qui l'obligent à se déplacer en fauteuil roulant (https://www.tf1info.fr/international/pape-francois-mongolie-un-voyage-historique-et-un-message-pour-la-russie-et-la-chine-2268300.html).

 

Pour rencontrer le pape, les catholiques ont fait le voyage de Corée du Sud du Vietnam ou de Thaïlande, accompagnés par des évêques, ainsi que de Chine avec des délégations de Hong Kong et de Macao. D'autres évêques de la Chine continentale ont en revanche été interdits par les autorités de se rendre en Mongolie, un véto qui rappelle que les relations entre le Saint-Siège et Pékin restent jalonnées d'obstacles (https://www.rfi.fr/fr/europe/20230901-christiannisme-le-pape-fran%C3%A7ois-se-trouve-en-mongolie-en-voyage-apostolique).

 

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