Publié le 21 Octobre 2023
Luis Miguel Modino, envoyé spécial au Vatican pour religiondigital.org nous montre dans son article du vendredi 20 octobre 2023 que l'Assemblée synodale du Synode de la Synodalité, qui travaille sur le dernier module de l'Instrumentum Laboris, qui a pour thème «Participation, responsabilité et autorité», a réfléchi ces dernières heures sur l'exercice de l'autorité, en soulignant dans les mots de Paolo Ruffini : «Celui qui exerce l'autorité doit le faire pieds nus». À partir de ce qui a été vécu ces dernières heures, le préfet du Dicastère pour la Communication a souligné l'impact de la prière pour les migrants et les réfugiés célébrée jeudi soir sur la place Saint-Pierre. De même, la nécessité de la participation de tous ceux qui font partie de l'Église à l'exercice de la coresponsabilité à tous les niveaux de l'Église, en insistant sur le fait que «l'évêque a le dernier mot, mais pas le seul». Dans le même esprit, Sheila Pires, secrétaire de la commission de communication du Synode, a souligné, à partir de ce qui a été vécu dans la salle synodale, l'engagement pour l'éradication du cléricalisme parmi le clergé et aussi parmi les laïcs. Par rapport à tous les types d'abus, qui ont fait perdre à l'Église son autorité, on a insisté sur la nécessité d'exercer des mesures de contrôle, ce à quoi la synodalité peut contribuer. La nécessité d'un plus grand contrôle des structures financières, de la révision du Code de Droit Canonique, du renforcement des structures synodales déjà existantes, sans tomber dans le parlementarisme, et de considérer l'environnement numérique comme un territoire de mission, compte tenu des besoins, a également été abordée. ... pour toucher les gens là où ils sont, pour retrouver autant de jeunes qui sont sur les réseaux sociaux.
Deux évêques ont été invités à la conférence de presse, Mgr Gintaras Grušas, archevêque de Vilnius (Lituanie) et président du Conseil des conférences épiscopales européennes, qui a souligné l'importance de l'étape continentale dans le processus synodal, une nouveauté en Europe, une expérience qui aide dans l'Assemblée synodale, où l'on insiste sur l'importance de la formation à cette manière d'être Église, et de comprendre comment fonctionnent les structures ecclésiales à ce niveau est fondamental, ainsi que la nécessité de conversion du cœur, cependant le Synode conduit à un débat beaucoup plus large, sans se concentrer sur des questions spécifiques et en cherchant à vivre l'Église d'une manière différente, avec un meilleur dialogue, et pour faire avancer l'Église synodale, il a déclaré qu'il ne faut pas attendre que le Saint-Siège modifie le Code de droit canonique, il existe déjà des outils qui rendent possibles les changements, insistant sur la nécessité de ramener l'expérience de la conversation dans l'esprit qu'ils sont vivants, et Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, archevêque de Tokyo et président de Caritas International, qui, à son retour au Japon, souhaite présenter cette modalité synodale pour que les paroisses et les diocèses puissent changer, et à partir de là, il a insisté sur le fait que les pays asiatiques sont assez cléricaux, c'est pourquoi les laïcs doivent être impliqués dans les processus de prise de décision de l'Église et chercher comment le faire en tenant compte de leur situation et de leurs difficultés spécifiques, mais surtout, introduire dans la paroisse l’hospitalité typique de la culture asiatique, être une Église qui accueille tout le monde, pour que les gens puissent venir parler de leur vie.
Et deux religieuses on aussi été invités à la conférence de presse, l'Irlandaise Mary Teresa Barron, présidente de l'Union internationale des supérieures générales qui considère que son expérience en Afrique a été sa première expérience de synodalité, une Église récente, où existait une communauté de foi très forte, qu'elle dit avoir fait revivre dans des cercles plus petits, affirmant que l'essentiel est de décider comment vivre la foi en communauté et d'agir concrètement, tout en soulignant le travail que fait l'Union des Supérieurs généraux pour que la vie religieuse puisse être impliquée dans le processus synodal, avec beaucoup de formation, en collaboration avec le Secrétariat du Synode, et en se référant à sa congrégation, «il est demandé aux sœurs de travailler dans les paroisses», une formation qui se réalise également en ligne, ce qui permet d'élargir le champ d'action, ce qui tient également compte de la synodalité, car elle permet de construire une communauté et d'acquérir outils pour la mission, et la syrienne Houda Fadoul, de l'Église gréco-catholique, qui voit le témoignage qui vient de sa relation avec le Seigneur comme une contribution exceptionnelle, surtout dans les moments difficiles, quand les gens voient qu'ils sont conduits à la prière, qu'ils sont à leurs côtés et prennent soin de leurs besoins, tout en mettant en avant son expérience de supérieure d'une communauté d'hommes et de femmes, soulignant l'importance de chaque personne, homme ou femme, vivant son rôle en utilisant ses dons dans une assemblée dans laquelle l'un des thèmes abordés est le diaconat féminin.
«Si nous grandissons dans la synodalité, alors le Synode aura porté ses fruits, mais le Synode n'essaie pas de prendre des décisions», a souligné l'archevêque de Vilnius, affirmant que du Secrétariat du Synode il n'y a rien de concret et que le processus est plus important que les conclusions. Un avis également partagé par la sœur de l’Église gréco-catholique, pour qui «le plus important est la méthodologie que nous apprenons, apprendre à écouter les autres».
Merci !