Publié le 8 Novembre 2023

Sudouest.fr avec l’AFP nous montre ce mercredi 8 novembre 2023 que réunis à Lourdes, les évêques catholiques ont tiré la sonnette d’alarme mercredi sur les sujets sociétaux dont les cadres législatifs devraient prochainement évoluer, entre immigration et fin de vie. Au terme de son assemblée plénière d’automne, la Conférence des évêques de France (CEF) a également martelé son «inquiétude à l’idée que la liberté d’avorter puisse être inscrite dans la Constitution», une promesse du président Emmanuel Macron. Si les femmes doivent être «mieux protégées» des violences et leurs droits «mieux garantis», le président de la CEF Eric de Moulins-Beaufort a estimé que «l’avortement, dont la décision est rarement un choix de pleine liberté, ne peut être compris sous le seul prisme des droits des femmes». «L’inscrire dans les droits fondamentaux serait abîmer tout l’équilibre de ceux-ci», avertissent les évêques dans une déclaration distincte.

 

Être contre dans une attitude conservatrice sur l’avortement n’est pas viable comme on peut le voir lors de scrutins locaux organisés le 7 novembre aux États-Unis, les défenseurs de l’IVG ont enregistré des succès majeurs, notamment dans l’Ohio, qui amende sa Constitution. Plus d’un an après l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême, la tendance se confirme : les électeurs se mobilisent pour la liberté de choix des femmes (https://www.courrierinternational.com/article/politique-aux-etats-unis-des-victoires-eclatantes-pour-l-avortement-et-les-democrates).

 

Au cœur d’un projet de loi examiné depuis lundi au Sénat, le sujet de l’immigration a été évoqué. Là aussi l’avertissement est clair : «Une attention particulière doit être portée à la protection et aux droits de ceux qui contribuent déjà par le travail à la bonne marche de notre pays». Il faut «résister à la tentation de réduire les questions migratoires à des enjeux sécuritaires», estime le texte. Appelant à «un sursaut d’humanité face au fait des migrations», Mgr de Moulins-Beaufort a mis en garde contre «l’illusion d’empêcher toute migration», se disant convaincu que «nous pouvons, en France, encore, recevoir […] ceux et celles qui viennent chez nous dans l’espoir d’une vie meilleure».

 

L’inquiétude des évêques de France est fondée. Le Sénat a inauguré un nouveau durcissement du projet de loi «immigration», lors du début de l’examen du texte en séance publique, lundi 6 novembre, après celui qui avait eu lieu en commission des lois en mars. Dans un hémicycle contrôlé majoritairement par la droite, les élus du palais du Luxembourg ont adopté deux premières mesures : l’instauration de «quotas», avec le principe d’un débat annuel au Parlement pour fixer des plafonds d’immigration pour certains flux; et un durcissement des conditions du regroupement familial. Les élus de la droite et du centre ont modifié le texte avec l’assentiment du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui a mis en avant la «fermeté» du projet (https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/11/07/le-senat-poursuit-le-durcissement-du-projet-de-loi-immigration_6198589_823448.html).

 

Et le Sénat a adopté, mardi 7 novembre, la suppression de l'aide médicale d'État (AME), destinée aux sans-papiers, et son remplacement par une "aide médicale d'urgence" à l'occasion de l'examen du projet de loi immigration. Cette réforme a été introduite par un amendement de la droite sénatoriale, auquel le gouvernement ne s'est pas opposé (https://www.francetvinfo.fr/politique/projet-de-loi-immigration-le-senat-adopte-la-suppression-de-l-aide-medicale-d-etat-pour-les-sans-papiers_6170079.html).  

 

Le président de la CEF a aussi souligné l'«inquiétude non moins grande» des évêques «devant le projet de loi en préparation concernant la fin de vie», attendu pour décembre. Le sujet devait être évoqué par Emmanuel Macron lors de sa rencontre mercredi avec les francs-maçons du Grand Orient de France. «Une société humaine doit être fraternelle pour tous et pour toutes jusqu’à la fin de la vie, et promouvoir l’aide active à vivre», a-t-il ajouté, une allusion voilée à l'«aide active à mourir» qui pourrait être comprise dans le projet de loi. Le projet de loi sur la fin de vie doit être théoriquement présenté en décembre en Conseil des ministres, après avoir été reporté. L'exécutif entend articuler ce nouveau droit avec un plan de développement des soins palliatifs (https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/fin-de-vie-emmanuel-macron-promet-une-loi-de-liberte-et-de-respect-sur-le-droit-de-mourir-dans-la-dignite_6171447.html).

 

Cette assemblée était consacrée à la «mission» (c’est-à-dire comment relayer le message de l’Évangile), mais la guerre entre Israël et le Hamas s’est logiquement invitée dans les discussions. Alors que les actes antisémites explosent en France et que les responsables musulmans déplorent une libération de la parole antimusulmane, les évêques ont appelé à «ne pas céder à la logique simpliste de l’affrontement entre communautés religieuses». «Nous nous élevons contre les attitudes racistes, antisémites et antimusulmanes que cette logique induit», ont-ils martelé.

 

Ils n’ont toutefois pas donné de consignes pour la marche contre l’antisémitisme de dimanche. «Je suis toujours réticent à donner des consignes politiques», a expliqué Mgr de Moulins-Beaufort, assurant toutefois que la CEF «sera représentée, au moins par le directeur du service aux relations avec le judaïsme». Appelant à «la justice pour le peuple palestinien» qui «a droit à un État libre», il a aussi demandé «une reconnaissance claire, partout, du droit à exister pour l’État d’Israël». Pour le moment, au lieu de réunir la classe politique, cette "grande marche civique", à laquelle participera la Première ministre Élisabeth Borne, se heurte au boycott de LFI et à la participation du RN jugée encombrante à gauche et dans la majorité (https://www.bfmtv.com/societe/religions/marche-contre-l-antisemitisme-l-eglise-representee-sans-donner-de-consignes-aux-fideles_AD-202311080720.html).

 

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Publié le 7 Novembre 2023

Alan Le Bloa dans Ouest-France.fr nous montre ce mardi 7 novembre 2023 que la Conférence des évêques de France réunie à Lourdes (Hautes-Pyrénées) en assemblée jusqu’à ce mercredi 8 novembre, dans un message adressé aux jeunes, leur président, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, les remercie et les encourage à être des «missionnaires».

 

«Merci d’avoir répondu présents lors des Journées Mondiales de la Jeunesse». Ce sont les premiers mots du message adressé par les évêques de France aux 43 000 jeunes Français ayant participé au rassemblement mondial organisé en août à Lisbonne (Portugal). Dans la lettre et la vidéo mise en ligne ce mardi 7 novembre 2023, devant la basilique de Lourdes (Hautes-Pyrénées), à la veille de la clôture de l’assemblée plénière d’automne de la Conférence des évêques de France (CEF), par la voix de président, l’archevêque de Reims Éric de Moulins-Beaufort, ils affirment avoir été «touchés» par leur «soif», leur «foi» et leurs «prières pour nous». Ils les encouragent à poursuivre leur chemin «sur la route de l’Évangile». Un message d’importance à l’heure où l’Église catholique, en perte de vitesse sur le vieux continent, cherche à s’ouvrir davantage.

 

Guerres, changement climatique, pédocriminalité dans l’Église… Devant «l’angoisse, la colère» ou «l’incompréhension» de la jeunesse face «aux situations du monde, l’état de notre planète, le mauvais témoignage de chrétiens, mais aussi des épreuves personnelles», les évêques entonnent l’appel du pape François : «N’ayez pas peur d’être assoiffés de l’intérieur, inquiets, inachevés, avides de sens et d’avenir». Ils se disent en même temps «impressionnés» par «les capacités de mobilisation» des jeunes à tous les niveaux : «Solidarité, écologie, soin des pauvres, dignité de la personne, unité des chrétiens, liturgie».

 

Étudiants, jeunes professionnels, dans les grandes métropoles à la campagne ou dans les quartiers populaires : dans l’Église il y a de la place pour tous, affirment les évêques dans le sillage du pape. «Et quand la place manque, s’il vous plaît, faites de la place : y compris pour ceux qui se trompent, ceux qui tombent, ceux qui traversent des difficultés.» Avant de reprendre les propos du cardinal Jean-Marc Aveline, aux JMJ : «Jeunes de France, la France a toujours été un pays de missionnaires. À votre tour d’être des disciples, à votre tour d’être des missionnaires.»

 

Enfin, au cours de son assemblée générale, du vendredi 27 octobre au dimanche 5 novembre, la communauté des Béatitudes a acté la création d’une commission indépendante pour faire la lumière sur son passé (https://www.la-croix.com/religion/Beatitudes-communaute-annonce-commission-independante-relire-histoire-2023-11-07-1201289814).

 

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Publié le 5 Novembre 2023

Arnaud Bevilacqua (à Lourdes), nous montre dans la-croix.com ce dimanche 5 novembre 2023 que réunis en Assemblée plénière à Lourdes jusqu’au mercredi 8 novembre, les évêques suivent avec attention les conséquences en France du conflit entre Israël et le Hamas. Dans un contexte de tensions, marqué par une hausse des actes antisémites, ils tentent localement de maintenir le dialogue avec les communautés juives et musulmanes.

 

Certains ne cachent pas leur vive inquiétude alors que les actes antisémites ont bondi. Les évêques s’élèvent d’abord avec force contre l’antisémitisme, et pour défendre cette voie de la fraternité, beaucoup d’évêques s’investissent localement dans le dialogue interreligieux. Les liens de confiance tissés au fil du temps permettent, quand une crise survient, une prise de parole commune. Ainsi, Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon, a signé un appel à la paix avec les autres responsables religieux. Dans leur communiqué, prenant acte d’«opinions diverses, voire opposées», ils invitent leurs communautés «à cultiver le dialogue confiant et le respect mutuel».

 

Au Havre, après les attaques meurtrières du Hamas, un temps de recueillement a été organisé à la synagogue. Peu avant, l’évêque, Mgr Jean-Luc Brunin, a pris son téléphone pour s’assurer que les responsables musulmans de la ville seraient bien présents, ce qui fut le cas. Des petits gestes en parallèle d’un travail commun de longue haleine. Pour la prochaine rencontre interreligieuse fin novembre, il espère une démarche pour à nouveau affirmer la fraternité : une «urgence». Cette volonté de dialogue n’exclut pas pour autant la franchise. Pour se faire proche de toutes les souffrances, les évêques tentent de défendre une délicate position d’équilibre.

 

Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée plénière, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques a ainsi condamné très fermement les «atroces attaques terroristes» du Hamas, demandé la libération des otages, dénoncé l’antisémitisme, tout en exprimant sa «communion» avec «la population de Gaza soumise à des bombardements terribles» et appelé à des «négociations pour une solution durable».

 

Dimanche 5 novembre, les évêques ont prié, lors de la messe, pour Israël et la Palestine, pour guérir de tout antisémitisme ou antijudaïsme, et de toute pensée antimusulmane. Le même jour, pour le déjeuner, ils se sont joints, par un geste symbolique, au shabbat mondial, qui a eu lieu ce week-end, en soutien aux familles des otages retenus par le Hamas. Ils ont ainsi gardé une place libre à chaque table. Une lettre de Mgr Raffic Nahra, évêque auxiliaire du Patriarcat de Jérusalem, évoquant la situation des communautés locales, a également été lue.

 

Maugan Rambour dans Le Journal du Dimanche (https://www.lejdd.fr/international/guerre-israel-hamas-le-pape-francois-reitere-son-appel-un-cessez-le-feu-et-la-liberation-des-otages-139285) nous montre aussi que le conflit au Proche-Orient ne laisse pas l’Église catholique de marbre. Alors que l’armée israélienne a intensifié, samedi, ses bombardements sur la bande de Gaza, le pape François a une nouvelle fois exhorté l’État hébreu et le Hamas à cesser le feu, rapporte Vatican News. «Que personne n’abandonne la possibilité d’arrêter les armes : que cessent les armes», a déclaré le souverain pontife, après la traditionnelle prière de l’Angélus à Rome, ce dimanche.

 

 «Arrêtez, frères et sœurs : la guerre est toujours une défaite, toujours, toujours», a insisté le pape, invitant les fidèles et pèlerins réunis place Saint-Pierre à prier pour «la grave situation en Palestine et en Israël». Alors que la bande de Gaza est sous blocus terrestre et maritime, et que le point de passage de Rafah depuis l’Égypte ouvre de manière épisodique, l’évêque de Rome a, par ailleurs, demandé à laisser «des espaces pour garantir l’aide humanitaire». En outre, le pape François a réitéré son appel à la libération immédiate des otages détenus par le mouvement islamiste palestinien du Hamas. Selon le dernier bilan des autorités israéliennes, environ 230 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza. Samedi, la branche militaire du Hamas a affirmé être prête à les relâcher, en échange de la libération de tous les prisonniers palestiniens incarcérés en Israël.

 

Cependant, Israël poursuit son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, après avoir rejeté l’idée de «pauses humanitaires» réclamées par les États-Unis. L’armée israélienne, qui pilonne sans relâche le territoire palestinien depuis le 8 octobre, mène aussi depuis plus d’une semaine des combats au sol contre le mouvement islamiste. Enfin, des rassemblements demandant la libération des otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre ont eu lieu à Londres, Berlin ou Copenhague. Une manifestation propalestinienne a réuni plusieurs milliers de personnes à Marseille (https://www.lemonde.fr/international/live/2023/11/05/en-direct-guerre-israel-hamas-mahmoud-abbas-lie-un-retour-de-l-autorite-palestinienne-a-gaza-a-un-reglement-pour-tous-les-territoires-palestiniens_6197302_3210.html).

 

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Publié le 4 Novembre 2023

Alan Le Bloa dans Ouest-France.fr nous montre dans son article du vendredi 3 novembre 2023 qu’un changement de paradigme, de culture, est à l’œuvre au sein de l’Église. Au cœur de cette révolution poussée par le pape François et discutée au sein même du synode sur l’avenir de l’Église, dont le premier volet s’est refermé à Rome dimanche 29 octobre ? Le partage de l’exercice du pouvoir, dans les diocèses, pour une Église que le pape souhaite «moins verticale», plus «démocratique». Une institution menée par des pasteurs, assistés par des laïcs et des femmes.

 

En mars 2023, lors de leur assemblée plénière de printemps, les évêques de France avaient pris connaissance de recommandations remises par neuf groupes composés de clercs et de laïcs. Une partie des nombreuses propositions visant à encadrer le partage et l’exercice du pouvoir dans les diocèses ont été votées. Porte-parole d’une volonté de réforme à la base, les participants avaient proposé à l’épiscopat d’intégrer des laïcs au sein du conseil permanent de la Conférence des évêques de France. Proposition retoquée. Les diocèses ont également été invités à intégrer de la «diversité» au sein des conseils sur lesquels les évêques ont la main, en veillant à y intégrer des femmes.

 

L’assemblée s’est engagée à évaluer le suivi des résolutions, en mars 2025 pour identifier «ce qui aura été acquis, ou pas». D’ici là, la question sera à nouveau abordée, lors de l’assemblée plénière qui se réunira à Lourdes (Hautes-Pyrénées) du vendredi 3 novembre 2023 au mercredi 8 novembre. Il sera une nouvelle fois question d’ouvrir des chemins de transformation, y compris en diocèse. Un retour du Synode sur l’avenir de l’Église sera présenté. Le dialogue interreligieux occupera également les échanges. Deux séances de travail avec le Service national pour les relations avec les musulmans figurent au programme. Avant le discours final, prononcé par le président de la Conférence des évêques de France, l’archevêque de Reims Éric de Moulins-Beaufort, mercredi 8.

 

Xavier Sartre dans vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2023-11/assemblee-automne-eveques-de-france-terre-sainte-armenie-ukraine.html) nous montre que c’est les conflits  au Haut-Karabagh, en Ukraine, et dans la Terre Sainte qui se sont invités dans le discours d’ouverture de l’assemblée plénière d’automne des évêques de France de Mgr Moulins-Beaufort le vendredi 3 novembre. Les Arméniens et les Ukrainiens seront tout particulièrement au cœur des prières des évêques dimanche pendant la messe et au cours des vêpres. Et les évêques prieront aussi pour «l’avènement de la justice et de la vérité en vue de la paix en Israël et en Palestine».

 

Bien sûr, les évêques se pencheront jusqu’au 8 novembre sur les trois thèmes principaux de leur assemblée automnale: la mission, la transformation pastorale des diocèses et de la CEF, ainsi que l’accueil des personnes victimes adultes d’un clerc ou d’un laïc, y compris dans des associations de fidèles. Concernant le premier point, le président de la CEF voudrait que les évêques comprennent mieux ensemble ce qu’ils attendent ou ce qu’ils entendent en matière de mission. Ils réfléchiront aussi à un message aux jeunes dans le sillage des JMJ de Lisbonne ainsi qu’à une prise de position sur l’immigration après les mots que le pape a eu à Marseille sur ce sujet. Sujet plus technique en apparence, cette assemblée étudiera les nouveaux statuts de la CEF. Enfin, elle se penchera sur la douleur des adultes victimes d’abus.

 

Les évêques ont également reçu le soutien du pape François et invite ainsi les évêques à continuer de porter le regard vers la Méditerranée à recevoir d’elles «les leçons criantes, et trop souvent déchirantes, qu'elle nous donne». «Vous pourrez aider votre société à promouvoir et défendre la vie humaine par de justes lois, et à exercer concrètement la fraternité, ferment de la paix pour notre monde» poursuit le message du pape. Le Saint-Père invite enfin à ne pas se laisser décourager par les défis et à prendre le risque «de rester une Église prophétique, le regard toujours tourné vers le futur».

 

Les évêques auront aussi, samedi et mardi, des séances de travail avec le service national pour les relations avec les musulmans, qui fête cette année ses 50 ans. Il se pencheront samedi sur la thématique «jeunesse et climat social» avec l’intervention de Véronique Devise, présidente du Secours catholique qui présentera le 20 novembre son enquête annuelle sur la pauvreté, et de Janvier Hongla, qui a fondé une association de jeunes catholiques habitant en banlieue (https://www.sudouest.fr/societe/religion/lourdes-les-eveques-catholiques-ouvrent-leur-assemblee-d-automne-sur-fond-de-guerre-israel-hamas-17320922.php).

 

Des débats enflammés vont donc se tenir à huis clos comme la mission d’évangélisation de l’Église, le dialogue avec les musulmans ou encore le débriefing de la visite du pape à Marseille, et les abus sexuels également, seules les messes sont publiques. "Tous les évêques discutent de divers thèmes. L’Église de France s’inquiète en revanche de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution ou encore du débat sur l’euthanasie. Une messe pour la communauté ukrainienne est prévue dans la semaine (https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hautes-pyrenees/tarbes/conferences-des-eveques-de-france-a-lourdes-l-eglise-ne-se-regarde-pas-le-nombril-2867264.html).

 

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Publié le 2 Novembre 2023

"Le résultat est positif." Avec ces quatre mots, le pape François a dissipé ce soir tout doute sur son opinion sur ce qui s'est passé lors de l'Assemblée synodale d'octobre comme nous le montre Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican pour periodistadigital.org ce jeudi 2 novembre 2023. "Nous parlons de tout en toute liberté. Et c'est quelque chose de beau et il a été possible de créer un document final, qui doit être étudié dans cette deuxième partie pour la prochaine session d'octobre", a-t-il ajouté plus tard dans une interview à la chaîne publique Rai a publié ce mercredi. Selon le pape, «comme celui de la famille, c'est aussi un Synode en deux étapes. Je crois que nous sommes arrivés précisément à cet exercice de synodalité que saint Paul VI avait voulu à la fin du Concile parce qu'il avait compris que l'Église d'Occident avait perdu la dimension synodale de l'Église d'Orient», a-t-il déclaré plus tard.

 

Après quatre semaines, le Synode mondial retourne dans ses Églises locales. D’autres étapes doivent être élaborées sur place d’ici la deuxième phase de réunion en octobre 2024. Faire cela à l’unisson sur tous les continents sera impossible. Dans l’Asie du Sud-est : dans les sociétés où la tradition est très importante, s’éloigner du célibat sacerdotal serait plus susceptible de susciter le mépris. De même, aborder différemment les relations homosexuelles se heurterait à des difficultés – notamment dans les pays islamiques ou hindous. En Indonésie, pays qui compte le plus de musulmans au monde, l'homosexualité n'est pas bien tolérée. À cela s’ajoute la situation minoritaire des chrétiens. Pour l’Asie, le Vatican rapporte une part catholique de 3,3 pour cent, sauf aux Philippines, au Timor oriental et en Corée du Sud, ils forment de petits troupeaux et réfléchissent soigneusement à leur volonté de se présenter comme révolutionnaires (https://www.katholisch.de/artikel/48258-ergebnisse-der-weltsynode-treffen-auf-verschiedene-bedingungen).  

 

Lorsqu’il s’agit d’élargir les possibilités offertes aux laïcs dans la pastorale, l’Amérique latine est loin en tête. De même, de nombreuses religieuses en Afrique portent déjà de nombreuses responsabilités. À propos, le document final du synode ne traite explicitement de l'Afrique que sur un seul point : la proposition d'examiner une approche plus flexible de la polygamie. Et il y a une référence indirecte : l’abréviation LGTBQ+ pour différentes identités de genre n’est pas dans le texte. Autrement, il aurait été probable que les participants africains auraient voté contre, selon le secrétariat du synode. Néanmoins, ce que cela signifie est dans le texte. Les représentants du Moyen-Orient ont formulé une autre demande particulière dans le texte : ils souhaitent installer leur propre conseil des chefs des Églises catholiques orientales avec le pape (https://www.katholisch.de/artikel/48258-ergebnisse-der-weltsynode-treffen-auf-verschiedene-bedingungen).

 

Les tensions auxquelles est confrontée l'Église mondiale deviennent évidentes, notamment lorsqu'on regarde les États-Unis : «Aucune Église n'est aussi divisée», déclare un membre du synode. Cela incluait des différences entre les Églises locales anglophones et hispaniques. Et il existe des camps inconciliables lorsqu’il s’agit de questions telles que la compréhension du pouvoir, l’éthique sexuelle ou le souci des migrants. Lors des délibérations à Rome, les participants américains se sont distingués par leur faction conservatrice relativement forte.

 

La même chose s’applique à l’Europe. Il existe des différences dans la perception de l’ampleur des réformes nécessaires entre la Voie synodale allemande, les diocèses traditionnels d’Europe de l’Est ou des régions comme la Scandinavie. Le document synodal déclare qu’un équilibre doit être trouvé «entre la préservation du lien de l’unité de l’Église et le danger de l’homogénéisation». Les Églises locales ont presque un an pour réfléchir davantage à cette question (https://www.katholisch.de/artikel/48258-ergebnisse-der-weltsynode-treffen-auf-verschiedene-bedingungen).

 

Interrogé sur l'un des sujets les plus attendus dans certains milieux, le pape a également déclaré qu'il ne croyait pas que l'abolition du célibat pour le sacerdoce puisse aider à inverser la crise des vocations qui existe dans l'Église. "C'est une loi positive, ce n'est pas une loi naturelle : les prêtres dans les Églises catholiques orientales peuvent se marier et par contre dans les Églises occidentales il y a une discipline qui date du XIIe siècle, je crois, qui a commencé avec le célibat." Mais elle "C'est une loi qui peut être supprimée, il n'y a pas de problème. Je ne pense pas que cela aide. Parce que le problème est autre chose. Cela n'aide pas", a-t-il déclaré.

 

Le pape est également satisfait de son état de santé actuel. Il le fait de mieux, a-t-il dit. Après deux chirurgies intestinales, plus récemment en juin, il se sent à nouveau en forme. Il est particulièrement heureux de pouvoir tout manger à nouveau, a déclaré le pape Francçois. Son genou s'améliore aussi, a-t-il dit. Pendant ce temps, il peut bien aller à nouveau. Depuis le début de 2022, le souffre des conséquences d'une fissure ligamentaire dans ses genoux. Il fait la plupart de ses apparitions publiques en fauteuil roulant (https://www.katholisch.de/artikel/48278-papst-franziskus-das-war-der-schwierigste-moment-meiner-amtszeit).

 

Le pape François a également demandé «deux États clairement marqués» en Israël et en Palestine et un «statut spécial» pour Jérusalem, tout en estimant que «toute guerre est une défaite» et a révélé qu'il appelle "chaque jour" les religieux coincés à Gaza par les attaques de l'armée israélienne. "Chaque guerre est une défaite. Rien ne se résout par la guerre. Rien. Tout se gagne par la paix, par le dialogue. Ils sont entrés dans les kibboutz et ont pris des otages. Ils ont tué des gens. Et puis la réaction. Les Israéliens vont prendre ces otages pour les sauver. "Dans la guerre, une gifle en provoque une autre", a déploré aujourd'hui le pape en analysant le conflit au Moyen-Orient déclenché par les attaques du Hamas le 7 octobre.

 

"Avec cette sage solution : deux peuples, deux États. Les Accords d'Oslo : deux Etats très marqués et Jérusalem avec un statut spécial", a-t-il souligné dans une interview réalisée par le programme d'information TG1 de la chaîne Rai. Interrogé sur ses communications avec les religieux restés à Gaza après le début des attaques israéliennes, le pape a répondu qu'il les appelait «tous les jours». "Je les appelle tous les jours et il y a aussi une religieuse argentine là-bas et le curé était à Bethléem quand tout cela s'est produit et il n'a pas pu revenir parce qu'il était allé à Bethléem pour acheter des médicaments. Maintenant, il est à Jérusalem mais il ne peut pas entrer", a "563 personnes vivent dans cette petite paroisse. Je l'ai appelé avant de venir et chaque jour j'essaie de les accompagner. Pour le moment, Dieu merci, les forces israéliennes respectent cette paroisse", a-t-il ajouté plus tard. Face à une éventuelle escalade, le pape a affirmé que "ce serait la fin de beaucoup de choses et de nombreuses vies""Je pense que la sagesse humaine met fin à ces choses", espérait-il.

 

Alors que la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël est entrée jeudi dans son 27e jour, le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, a été bombardé une seconde fois mercredi. Des dizaines de blessés palestiniens et des centaines d'étrangers ont été autorisés à évacuer depuis Gaza vers l'Égypte (https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231102-en-direct-gaza-les-bombardements-de-jabaliya-pourraient-%C3%AAtre-des-crimes-de-guerre-estime-l-onu).  

 

Pour le pape François, la guerre en Syrie a été jusqu’à présent le moment le plus difficile de son mandat. Quelques mois après le début de son pontificat en 2013, le pape a dirigé une veillée de prière réunissant environ 100 000 personnes. Ensemble, ils ont prié pour la paix en Syrie et dans d’autres régions de conflit à travers le monde. Lorsque la guerre a éclaté, il ne savait pas quoi faire. «C'était très difficile», a déclaré le responsable de l'Église. "Je n'étais pas habitué à ce genre de choses et j'avais aussi peur de commettre une erreur et de causer des dégâts. C'était difficile", a déclaré le pape François en regardant en arrière. «Mais le Seigneur m’a toujours aidé à trouver une solution – ou du moins à être patient et à attendre une solution» (https://www.katholisch.de/artikel/48278-papst-franziskus-das-war-der-schwierigste-moment-meiner-amtszeit).

 

Dans un autre passage de l'interview, il a déclaré aujourd'hui que l'ancien footballeur brésilien Pelé "est le grand gentleman" comparé à ses collègues stars Lionel Messi et Diego Maradona. "Je vais en dire un troisième : Pelé", a déclaré le pontife, lorsqu'on lui a demandé s'il préférait Messi ou Maradona. "Ce sont les trois que j'ai suivi. Maradona en tant que grand joueur, mais en tant qu'homme, il a échoué. Le pauvre, il a glissé avec l'environnement de ceux qui l'ont loué et ne l'ont pas aidé", a analysé le pontife à propos du footballeur décédé en 2020 à l'âge de 60 ans. "Il est venu me rendre visite ici la première année du pontificat, puis le pauvre est mort. C'est curieux : beaucoup de joueurs finissent mal. Même en boxe", a rappelé le pontife à propos de sa première rencontre avec "le Golden Boy". En analysant l'actuel capitaine de l'équipe masculine de football, il a affirmé que "Messi a tout à fait raison. C'est un gentleman". "Mais pour moi, de ces trois, le grand monsieur est Pelé", a-t-il souligné plus tard, faisant référence à la star brésilienne d'équipes comme Santos et Cosmos. Pelé, selon le pape, était "un homme de cœur. J'ai parlé avec Pelé, je l'ai rencontré une fois dans un avion quand j'étais à Buenos Aires, nous avons parlé. Un homme d'une telle humanité". "Ils sont tous les trois géniaux. Chacun avec sa spécialité. Messi est bon en ce moment. Et Pelé était bon", a-t-il conclu.

 

Dans l'interview, le pape a également déclaré que, comme l'avait prévu la République Dominicaine, il se rendrait à Dubaï du 1er au 3 décembre pour participer au sommet sur le climat COP28, qui se tient aux Émirats arabes unis. Objectif de ce nouveau sommet qui «peut marquer un tournant», juge-t-il : faire aboutir un accord international visant à baisser les émissions des gaz à effet de serre responsable de la hausse des températures et aider les pays vulnérables à faire face au changement climatique (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/le-pape-francois-se-rendra-a-dubai-pour-prendre-la-parole-a-la-cop-28-9a7ad8f2-7960-11ee-8fc9-410e7fd09adf).

 

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Publié le 1 Novembre 2023

vaticannews.va nous montre que lors d’une conférence de presse mardi 31 octobre, pour discuter du rapport de la commission d’enquête indépendante sur les abus sexuels, coordonné par les défenseurs des droits sur ces abus dans l'Église, les évêques d’Espagne ont réaffirmé leur engagement à éradiquer ce fléau. Mais, les évêques ont préféré minimiser la pédophilie dans l’Église, car les évêques ont convenu, du moins ont proposé lors d'une conférence de presse, d'une «réparation globale» pour les victimes, pour toutes les victimes, et pas seulement pour celles de l'Église. "Si une organisation est créée à cet effet, qu'elle ait la participation de tous. L'Église est prête à y contribuer, mais la communauté éducative, les fédérations sportives devraient également y contribuer...", pour qu'"il ne fasse aucun doute qu'elle soit un problème social qui se pose également dans l’Église, et ce n’est pas une question de gros titres ou de chiffres. Autrement dit, ils ne participeraient pas à un fonds qui inclurait uniquement les victimes de l'Église, afin de ne pas discriminer le reste des victimes", mais en tout cas, nous "assumerions notre responsabilité" (https://www.religiondigital.org/espana/Omella-Magan-plenaria-abusos-defensor-pueblo-cremades-espana_0_2610938884.html).

 

Cependant, la CEE faignant sa «surprise» face à «l'extrapolation que certains médias ont faite des données obtenues dans l'enquête jointe au rapport» à partir de certaines données obtenues dans une étude jointe au rapport. «Elles ne correspondent pas à la vérité», peut-on lire dans un communiqué publié par la conférence épiscopale espagnole, «et ne représentent pas non plus le groupe de prêtres et de religieux qui travaillent loyalement et avec dévouement au service du Royaume». Plusieurs journalistes présents à la conférence de presse ont insisté sur le nombre de victimes, mais le président de l'épiscopat a expliqué qu'il ne voulait pas aborder la question des chiffres. Les évêques voulant perdre du temps à cause du scandale suite à l'enquête du Médiateur du peuple qui  estime le nombre de victimes à 440 000 ont demandé au à ce dernier le rapport complet, avec les données techniques de l'enquête, pour l'analyser (https://www.religiondigital.org/espana/iglesia-obispos-espana-abusos-cremades-gabilondo-pederastia-division_0_2610638936.html).

 

Parallèlement, le secrétaire de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Francisco César García Magán, a trouvé injuste d’étendre l'ombre de la suspicion à tous les prêtres. «La grande majorité de nos prêtres et religieux, a-t-il ajouté, travaillent avec fidélité et désintéressement, au service du peuple de Dieu, tant dans les paroisses que dans les communautés, et dans les zones de cette Espagne vide et rurale, en offrant un service spirituel et un accompagnement, car nous parlons de solitude et d'une population âgée. Nous avons là de nombreux prêtres qui font des heures héroïques», a-t-il affirmé pour conclure. Encore une fois, chez les évêques espagnols c’est les clercs qui sont mis en avant, pas les des victimes des abus. Il n’y aurait pas de suspicion si la conférence des évêques faisait le travail pour répondre aux attentes des victimes de la pédophilie cléricale.

 

Ce peu d’empressement des évêques espagnols peut expliquer pourquoi le Saint-Siège, à travers le Dicastère du Clergé, suite au rapport fait par deux évêques uruguayens après leur visite canonique au cours des derniers mois de janvier et février, veut aborder la question des séminaires espagnols avec tous les évêques. Ce sera le 28 novembre, juste après l'Assemblée plénière où la question des abus sexuels et la décision finale sur l'audit de Cremades continueront à dominer l'actualité ecclésiastique. Avec une rencontre avec le pape - annoncée par Omella - incluse. Les évêques espagnols ont essayé de minimiser cette convocation qui veut aussi régler les problèmes en Espagne notamment dans les séminaires du Chemin Néocatéchuménal, le refus des certains évêques de transférer leurs séminaristes dans des centres dont ils ne sont pas d'accord sur les préjugés en matière de formation, et l’exigence de formation continue dans les séminaires, et qui pourrait aussi être une mise au pas vu que la question  des abus avance lentement (https://www.religiondigital.org/espana/noviembre-horribilis-espanoles-Vaticano-seminarios-obispos-visita-canonica-papa_0_2610938891.html).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

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