Publié le 19 Janvier 2024

katholisch.de se pose la question ce vendredi 19 janvier 2024 : Que pense l'Église catholique de l'AfD et des autres partis d’extrême droite ? Dans un appel commun rapporté pour la première fois par le "Spiegel" jeudi soir, les archevêques Heiner Koch (Berlin) et Stefan Heße (Hambourg) ainsi que par les évêques Gerhard Feige (Magdebourg), Ulrich Neymeyr (Erfurt), Heinrich Timmerevers (Dresde-Meissen) et Wolfgang Ipolt (Görlitz), responsables de l'Église en Allemagne de l'Est parlent clairement et ils demandent aux électeurs de prendre une décision responsable, en invoquant leur conscience, qu'ils ne pouvaient pas accepter les positions de partis extrémistes tels que le "III. Weg", le parti Heimat ou même l'AfD qui prônent des «Des fantasmes grossiers d'expulsion pour les migrants et leurs partisans, le rejet des offres de protection pour les réfugiés, l'exclusion des personnes handicapées, la seule focalisation sur la performance, le déni du changement climatique provoqué par l'homme et le mépris général.», car ils «sont incompatibles avec ces valeurs fondamentales de notre société.» Ils demandent aux électeurs de prendre une décision responsable puisque «Lorsque vous examinez vos considérations, pensez aux conséquences à long terme pour notre coexistence, pour vos familles et aussi pour vous personnellement.» Les évêques rappellent également que l'orientation vers les racines chrétiennes, les droits de l'homme, les valeurs de démocratie, l'État de droit et l'économie sociale de marché ont apporté la paix et la prospérité à l'Allemagne. "C'est sur cette base que nous surmonterons également les défis de notre époque." Ils lancent un appel aux électeurs : «Défendez notre ordre social libre et diversifié fondé sur notre constitution !»

 

L'archevêque de Hambourg Heße a déclaré au Spiegel qu'ils étaient convenus en décembre de s'exprimer maintenant. L’AfD a qualifié Heße d’«antidémocratique» et ses idées d’«ethniques et nationalistes». L'archevêque a poursuivi : "Il n'y a pas de croisement entre le christianisme et l'AfD". L’évêque d’Erfurt Neymeyr a qualifié cet appel de «signal d’alarme pour les catholiques de l’AfD qui s’éloignent de leur foi à travers leur adhésion». Neymeyr a ajouté qu’il ne comprend que dans une certaine mesure le mécontentement à l’égard de la politique. Sa compréhension s’arrête «là où des faits généralement acceptés sont niés, comme le changement climatique provoqué par l’homme». Vendredi, l'évêque de Magdebourg Feige a ajouté à l'appel : "La démocratie est un bien précieux mais également menacé et nécessite l'engagement de nombreuses personnes. J'aimerais penser que cette forme libre de société devrait être défendue massivement contre son affaiblissement - tel qu'il est aujourd'hui Le président du DBK, Georg Bätzing, s'est distancié à plusieurs reprises de l'AfD, notamment dans une interview au «Süddeutsche Zeitung» fin décembre. «Être catholique et être en même temps partisan de l’AfD ne fait pas bon ménage pour moi», avait alors déclaré l’évêque de Limbourg.

 

Enfin, l'évêque de Munster a condamné les idées d'extrême droite et appelé à la protection des migrants. "Nous sommes opposés à toute forme de racisme, d'antisémitisme, de haine et de rejet", a déclaré Felix Genn. "Nous défendons la protection des faibles, la coexistence pacifique pour tous et un oui inconditionnel à la démocratie, à l'État de droit et aux droits de l'homme." Dans son communiqué, le diocèse de Münster a évoqué de nombreuses manifestations en faveur de la démocratie et contre l'extrémisme de droite, par exemple à Münster, Recklinghausen et Clèves. L'évêque auxiliaire de Münster, Rolf Lohmann, participera à un rassemblement à Kevelaer. Les manifestations dans de nombreuses villes sont des réactions aux considérations d'expulsion massive des milieux d’extrême droite qui ont été connues la semaine dernière (https://www.domradio.de/artikel/bischof-genn-verurteilt-rechtsextremistisches-gedankengut).

 

Et l'évêque d'Essen, Franz-Josef Overbeck, a vivement critiqué l'AfD et mis en garde contre le parti qui selon des recherches du réseau Correctiv, selon lesquelles des membres de haut rang de l'AfD ont également participé en novembre à une réunion d'extrémistes de droite à Potsdam, au cours de laquelle il a été question de la réinstallation massive de migrants. "L'AfD s'est éloignée des principes démocratiques. Le parti ne peut pas être élu par les catholiques. Vous n'avez pas le droit de voter pour lui", a-t-il déclaré lors d'une réunion communautaire à Münster, selon le portail Internet kirche-und-leben.de (Jeudi). "Quiconque veut expulser d'autres personnes les prive de leur dignité humaine. Pour cause, la dignité humaine est fermement ancrée dans la Loi fondamentale. Quiconque s'y oppose n'est plus démocratique", a déclaré Overbeck. Le diocèse d'Essen a confirmé les déclarations de l'évêque sur demande. L'évêque d'Essen voit un signe d'avertissement dans les dernières enquêtes électorales pour les élections régionales de Thuringe de cette année, car "Une personne sur trois veut voter pour l'AfD. C'est effrayant et cela nous interpelle" (https://www.domradio.de/artikel/bischof-overbeck-uebt-scharfe-kritik-der-afd).

 

Outre les élections au Parlement européen, des élections régionales dans le Brandebourg, en Saxe et en Thuringe ainsi que des élections locales dans neuf Länder auront lieu en 2024. Cependant, le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne est pris dans un feu nourri de critiques après la révélation de son lien avec une réunion conspirationniste à Postdam portant sur un projet de "remigration" de citoyens allemands d'origine étrangère, ce qui a poussé les Sociaux-démocrates a mené la charge au Parlement, tout en menant à des manifestations contre l'extrême droite qui ont eu lieu à plusieurs reprises dans les villes allemandes ces derniers jours, dont une à Cologne mardi qui a attiré des dizaines de milliers de participants. Des villes moyennes aux grandes métropoles, la mobilisation fait tache d'huile, au rythme de plusieurs rassemblements par jour depuis une semaine. Elle semble témoigner d'une mobilisation de "la majorité silencieuse" pour la défense de la démocratie appelée récemment de ses vœux par le président des services de renseignements intérieurs (BfV) Thomas Haldenwang (https://fr.euronews.com/2024/01/19/lafd-sous-le-feu-des-critiques-pour-ses-liens-avec-un-projet-de-remigration-de-citoyens-al, et https://www.bfmtv.com/international/europe/allemagne/allemagne-des-milliers-de-personnes-manifestent-contre-l-extreme-droite_AD-202401190385.html).

 

Bien voter permet de ne pas perdre son bulletin de vote avec l’extrême droite. Alors qu’en France, la Conférence des évêques est floue contre l’extrême droite et n’appelle plus à voter contre elle, en Allemagne, les évêques se lèvent contre elle et la société civile montre l’exemple en manifestant contre son arrivée au pouvoir. Il est grand temps que la société française se réveille, car, voter extrême droite nous mènera à des gouvernements que l’on qualifie d’illibéraux, généralement ultra-autoritaires, conservateurs, nationalistes, populistes, et, a minima, eurosceptiques, à l’image de celui de Viktor Orban en Hongrie, ou de ceux installés en Pologne jusqu’à la victoire de Donald Tusk aux législatives de mi-octobre 2023, et que Marine Le Pen voit comme un modèle pour la France.

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Publié le 18 Janvier 2024

religiondigital.org nous montre ce jeudi 18 janvier 2024 que l’organisation néerlandaise des évêques catholiques a annoncé aujourd'hui qu'elle soutenait la déclaration papale qui confirme la «possibilité de bénir» les couples de même sexe, même si, comme l'a souligné le Vatican, les religieux néerlandais avertissent qu'il s'agit de «relations irrégulières» et de «mariages uniquement» possible entre un homme et une femme.

 

La conférence épiscopale a souligné «l'importance pastorale de la proximité et de l'orientation» et a assuré que les évêques néerlandais «ne veulent priver personne du soutien et de la puissance de Dieu», c'est pourquoi «il est possible de dire une prière pour les croyants individuels qui vivent dans une relation irrégulière, mais ce que l’on demande dans une prière et la manière dont on prie est important». «Pour une personne vivant dans une relation irrégulière ou homosexuelle, le ministre ordonné peut dire une simple prière en dehors du contexte d'une célébration de mariage ou d'une célébration de prière. Dans cette prière, vous pouvez demander à Dieu force et assistance, en invoquant son esprit, pour qu'il comprenne la volonté de Dieu pour sa vie et puisse continuer à grandir», explique-t-il.

 

Suite à cette instruction, prévient la conférence épiscopale néerlandaise, «il est clair dans les mots choisis qu'il ne s'agit pas d'une bénédiction ou d'une confirmation d'une relation irrégulière» et «on évite toute confusion avec un mariage qui, selon l'Église catholique, ne peut être célébré que entre un homme et une femme.» «Les relations irrégulières, quelles qu’elles soient, se heurtent à des objections morales intrinsèques», ajoute l’organisation. Mais de cette manière, la prière peut «donner la force de se rapprocher de Dieu et de vivre selon ses desseins pour la création de l’homme, de la femme et du mariage», souligne-t-il.

 

Le 18 décembre, le Vatican a accepté, à travers une Déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, l'organisme chargé de défendre l'orthodoxie catholique, que les prêtres puissent bénir les couples de même sexe sans les assimiler au mariage et sans que ce rite soit assimilé à celui d'un mariage canonique. Le préambule du texte établit qu'«il ne faut ni promouvoir ni prévoir un rituel de bénédiction des couples en situation irrégulière, mais il ne faut pas non plus empêcher ou interdire la proximité de l'Église dans chaque situation où l'aide de l'Église est requise». Cette possibilité, qui suit la volonté du pape François, représente un changement de position par rapport à celle que la Congrégation a publiée en mars 2021, selon laquelle l'Église catholique ne pouvait pas accorder sa bénédiction aux unions de personnes du même sexe.

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/50438-slowakische-bischoefe-segnung-nur-unter-bestimmten-bedingungen) nous montre aussi que les évêques slovaques soutiennent la bénédiction des couples homosexuels et remariés, mais seulement sous certaines conditions. Un message sur le site Internet de la Conférence épiscopale slovaque concernant le document de bénédiction "Fiducia supplicans" (mercredi) indique que le prêtre ne peut donner la bénédiction que si les personnes à bénir "comprennent le véritable sens et le but de cette bénédiction". S'il y a un manque de compréhension et d'acceptation, le prêtre peut refuser la bénédiction, mais doit «les inclure patiemment et paternellement dans ses prières».

 

Les autres critères des évêques slovaques incluent que le prêtre donne la bénédiction "selon son jugement et sous sa responsabilité devant Dieu", afin de ne pas donner l'impression qu'il s'agit d'un mariage sacramentel. Il précise ensuite que la bénédiction doit être très courte, simple et concise, sans cadre liturgique et avec un signe de croix pour chacune des deux personnes. Le prêtre ne doit porter aucun vêtement liturgique. La conférence des évêques met également l'accent sur l'enseignement de l'Église sur le mariage et exprime l'espoir que «l'approche ouverte et aimante de l'Église face aux défis d'aujourd'hui aidera de nombreuses personnes».

 

Enfin katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/50451-kardinal-koch-negative-reaktionen-anderer-kirchen-auf-segenserklaerung) nous montre que  le cardinal de la Curie Kurt Koch dit qu'il reçoit des demandes d'autres églises chrétiennes concernant la déclaration du Vatican sur la bénédiction des personnes vivant dans des partenariats de même sexe et des couples remariés. Il a reçu "des réactions négatives de la part du monde œcuménique à propos de 'Fiducia supplicans'", a déclaré le préfet du Dicastère pour l'unité des chrétiens dans un entretien avec "Vatican News" (mercredi). Les chrétiens orthodoxes orientaux ont demandé à parler de cette déclaration lors d'une réunion la semaine prochaine à Rome, a déclaré le cardinal suisse.

 

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Publié le 17 Janvier 2024

africa.la-croix.com nous montre dans son article du mardi 16 janvier 2023 que dans un communiqué, à l’issue de leur Assemblée plénière du 11 au 15 janvier, les évêques d’Afrique du Nord,  à travers le communiqué de la Conférence des évêques d’Afrique du Nord (Cerna), se déclarent ouverts à la bénédiction «des couples irréguliers et ceux de même sexe», puisque « Quand des personnes en situation irrégulière viennent ensemble demander une bénédiction, on pourra la donner à condition que cela n’entraîne pas de confusion pour les intéressés eux-mêmes ou pour d’autres.». Fiducia supplicans selon eux constituait «une compréhension approfondie de la signification des bénédictions dont le rôle n’est ni de ratifier ni de cautionner des situations de fait vécues par des personnes, mais d’implorer l’aide de Dieu sur elles». 

 

La réception du texte du dicastère pour la doctrine de la foi n’est pourtant pas une évidence sur le continent. Ils se dissocient du refus exprimé par l’organisation qui réunit les responsables catholiques du continent, dont la Cerna fait partie. Les différentes Conférences des évêques d’Afrique avaient jusqu’à la deuxième quinzaine de janvier pour s’exprimer et travailler à une réponse commune à la publication de la déclaration du pape. Manifestement, la Sceam n’a pas attendu de recevoir les réflexions de l’Église d’Afrique du Nord. Loin d’une révolution dogmatique, le texte est aux yeux des évêques d’Afrique du Nord une invitation à relire et évaluer la pratique du discernement et à «approfondir les chemins concrets d’une pastorale de la réconciliation et de la communion».

 

La réception positive du texte ne repose pourtant pas sur un contexte plus favorable aux unions homosexuelles dans les pays du Maghreb. «Dans les sociétés d’Afrique du Nord, les unions homosexuelles sont impensables», affirme le père Michel Guillaud, secrétaire général de la Cerna. « La réception positive de Fiducia supplicans est donc davantage théorique que pratique.» «Toute personne mérite un respect inconditionnel en vertu de l’Évangile. Et la juste attitude devant chaque situation particulière doit être celle du discernement qui consiste à accueillir, écouter, prier avec, former et accompagner sur un chemin de croissance et de conversion», déclare aussi la Cerna dans son communiqué. «Devant le risque de positions tranchées et d’instrumentalisation susceptibles de mettre en péril l’unité de l’Église, il nous semble que le sujet mériterait d’être réexaminé de manière apaisée dans le cadre de la dynamique synodale en cours dans l’Église universelle», suggèrent les évêques d’Afrique du Nord.

 

Cet ouverture n’est épousée par l'évêque déchu du diocèse américain de Tyler, Joseph Strickland, a accusé le Vatican de propager des idées schismatiques en raison de la déclaration de bénédiction "Fiducia supplicans". Comme l'a rapporté lundi le portail Internet espagnol "Infovaticana", Strickland s'est adressé au cardinal préfet de la foi Victor Fernandez dans sa propre émission en ligne : "Vous ne me direz pas, en tant qu'évêque, que je dois suivre vos instructions pour bénir le péché". Strickland a en outre souligné qu'il ne bénirait pas les couples homosexuels et était sûr que les évêques africains "qui se sont exprimés si clairement ne le feront pas non plus". Il a salué ce refus et a en outre appelé les évêques et les croyants à rejeter expressément le document de bénédiction. La semaine dernière, l'évêque déchu avait déjà réagi sur la plateforme "X" (anciennement Twitter) au document "Fiducia supplicans" publié par le Dicastère de la Foi en décembre et au communiqué de presse qui a suivi début janvier. Dans son bref commentaire, il a appelé le préfet du culte à ne pas semer davantage de confusion et à "revenir en 2021", lorsque la bénédiction des couples homosexuels était encore expressément interdite (https://www.katholisch.de/artikel/50405-strickland-was-aus-dem-vatikan-kommt-ist-schismatisch).

 

La vision étriquée de cet évêque déchu explique pourquoi le pape a dû sévir contre lui. Heureusement que les évêques d’Afrique du Nord ont été plus ouverts que leurs collègues du continent africain et montre que le conservatisme n’est pas au rendez-vous dans l’Église.

 

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Publié le 16 Janvier 2024

LeParisien.fr avec l’AFP nous montre dans son article du lundi 15 janvier 2024 nous montre que le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Éric de Moulins-Beaufort abordant lors de ses vœux «le défi de la discussion du projet de loi sur la fin de vie», a souligné lundi «l’enjeu immense» qu’abordera la loi attendue sur la fin de vie, et «Nous sommes convaincus que notre pays pourrait faire émerger une manière plus humaine, plus fraternelle, que plusieurs de ses voisins, d’accompagner les personnes en fin de vie ou atteintes de maladies incurables, et aider chacune et chacun à garder le goût de vivre plutôt que se laisser attirer pour un certain goût pour la mort», a-t-il ajouté, alors que le pape François vient de fustiger une «culture du rejet» imprégnant «certains choix politiques».

 

C’est sans doute un appel vain puisque des députés issus de différents groupes politiques de l'Assemblée nationale ont signé un texte intitulé "Légiférons sur la fin de vie" dans l'édition de La Tribune Dimanche publiée le 14 janvier. Dans cette lettre ouverte adressée au Premier ministre, ils demandent que le projet de loi, qui doit être présenté en Conseil des ministres en février, soit transmis dans la foulée au Parlement, afin qu'il puisse être voté "d'ici à fin 2024" (https://www.lcp.fr/actualites/fin-de-vie-des-deputes-demandent-le-vote-d-un-texte-d-ici-fin-2024-251799).  

 

Abordant les violences faites aux femmes et aux enfants, Mgr de Moulins-Beaufort a plaidé pour «l’inscription dans la Constitution d’un engagement de la République à (les) protéger» et «à promouvoir leurs droits fondamentaux», selon lui «plus adéquate et prometteuse que celle d’un droit d’accès à l’avortement» comme l’a promis Emmanuel Macron. Il a aussi plaidé pour «approfondir encore et toujours les liens d’amitié entre juifs, chrétiens, musulmans», et exhorté à «guérir l’âme de notre pays de tout antisémitisme». Après le vote d’une loi durcie sur l’immigration, il a appelé au nom des responsables des cultes  à ce que «les personnes migrantes (…) ne soient pas traitées comme des délinquants ou des criminels».

 

Un peu facile d’y mêler l’avortement, puisque déposé en décembre après des mois d’atermoiements gouvernementaux et une forte pression des féministes, ce texte visant à inscrire «la liberté» de recourir à une IVG dans la Constitution qui sera examiné en commission mercredi 17 janvier entend faire la synthèse entre les positions de l’Assemblée nationale et du Sénat, car dans la foulée du renversement de l’arrêt Roe v. Wade en juin 2022, qui sécurisait le droit à l’avortement aux États-Unis, six propositions de loi constitutionnelles avaient été déposées pour graver ce droit fondamental dans le marbre constitutionnel, car cette alerte venue d’outre-Atlantique a permis de poser les jalons d’une évolution législative majeure (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/ivg-dans-la-constitution-le-projet-de-loi-examine-par-la-commission-des-lois-20240116_CG5HWANAWRHITA62GEUGYNZOIE/).

 

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Publié le 15 Janvier 2024

Salvatore Cernuzio nous montre dans vaticannews.va que le pape François, interviewé par le journaliste italien Fabio Fazio dans l’émission "Che tempo che fa" sur la chaîne Nove diffusée dimanche soir 14 janvier 2024, revient sur la déclaration doctrinale "Fiducia supplicans" : pour lui, la bénédiction est à tous, même aux couples «irréguliers», est à l'imitation de Dieu qui est «bon» et non «châtieur» et qui «bénit tout le monde», il reconnaît que «parfois les décisions ne sont pas acceptées» mais souvent «c'est parce qu'on ne sait pas» ; puis il a réaffirmé le principe «todos, todos, todos» («tous, tous, tous») déjà exprimé lors des JMJ de Lisbonne, et «Les gens doivent entrer en dialogue avec la bénédiction et voir le chemin que le Seigneur propose», «Mais nous devons les prendre par la main et les aider à parcourir ce chemin, et non pas les condamner dès le début», puisque c'est «le travail pastoral de l'Église» et c'est un travail «très important» pour les confesseurs, auxquels le pape François réitère l'invitation à «tout pardonner» et à traiter les gens «avec une grande bonté» puisque le Seigneur «ne se scandalise pas de nos péchés, car Il est un père qui nous accompagne», observe l’évêque de Rome, avouant qu’il aime à croire que l’enfer est vide.

 

Sur la guerre, une fois encore, comme en ces 100 jours de conflit au Moyen-Orient et en ces presque deux ans d'agression contre l'Ukraine, le pape stigmatise l'horreur de la guerre : «Il est vrai que faire la paix comporte des risques, mais faire la guerre comporte plus de risques», car «Derrière les guerres, insiste-t-il, il y a le commerce des armes. Un économiste m'a dit qu'en ce moment, les investissements qui rapportent le plus d'intérêts, le plus d'argent, concernent l’industrie de l’armement. Investir pour tuer», et le pape confie une crainte personnelle : «J'ai peur de l'escalade belliqueuse», et de la capacité d'«autodestruction» de l'humanité. Au cours de l’entretien, une place a également été accordée au thème des migrants, cher au pape : «Il y a tellement de cruauté dans le traitement de ces migrants, dès le moment où ils quittent leur maison jusqu'à ce qu'ils arrivent ici en Europe», a-t-il déploré, rappelant la situation dramatique de nombreuses personnes dans les camps de réfugiés libyens et la tragédie de février 2022 à Cutro, sur les côtes de Calabre, dans le sud de l’Italie. «C’est vrai que chacun a le droit de rester dans sa propre maison et d'émigrer», a déclaré le Pape, mais «s'il vous plaît, ne fermez pas les portes». Ce qu'il faut, c'est une politique migratoire «bien pensée» qui permette de «prendre en main le problème des migrants» et «d'éliminer toutes ces mafias qui exploitent les migrants».

 

Le pape parle ensuite des réformes de l'Église. La première d’entre elles à mettre en œuvre est «une réforme des cœurs», dit-il avant celle des structures qui «doivent être préservées, changées, réformées en fonction de leur finalité». Mais la première chose à faire est de «changer le cœur» et de le nettoyer de la méchanceté et de la convoitise, «un vice qui détruit toutes les relations». Il évoque la renonciation : «ce n'est ni une pensée, ni une préoccupation, ni même un désir. C'est une possibilité, ouverte à tous les papes, mais pour le moment elle n'est pas au centre de mes pensées, de mes préoccupations et de mes sentiments».  Pour confirmer son propos, il annonce deux voyages, en Polynésie en août qui serait «un long voyage», et en Argentine en fin d'année, car  «Les gens souffrent beaucoup là-bas. C'est un moment difficile pour le pays. La possibilité d'un voyage dans la seconde moitié de l'année est envisagée, parce que maintenant il y a un changement de gouvernement, il y a de nouvelles choses...» et il a «envie d'y aller. Dix ans, c'est bien, c'est bon, je peux y aller».

 

Enfin, à l'occasion du centenaire de l'institut qui siège à Jérusalem, le pape François ce lundi 15 janvier n’a pas oublié de prier pour la Terre Sainte actuellement déchirée par la guerre, rappelant combien la situation était «très grave», et précisant être au contact quotidien avec la paroisse de Gaza «qui souffre tant de cette situation». «Nous devons prier et agir sans relâche pour que cette tragédie prenne fin» a-t-il  encore exhorté. Une guerre qui invite les Franciscains à «encore plus à approfondir les raisons et la qualité de leur présence» dans ces lieux bibliques.  «Merci pour votre présence en Terre Sainte, a t-il conclu en les invitant à aller de l'avant avec courage» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-01/pape-universite-anniversaire-bible-franciscains.html). 

 

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Publié le 14 Janvier 2024

José Manuel Vidal dans religiondigital.org nous montre ce dimanche 14 janvier 2024 que dans sa catéchèse depuis la chaise de la fenêtre, le pape François explique le sens de «être disciples de Jésus» avec trois verbes : «chercher, vivre et annoncer». Car le Seigneur, selon le pape, «ne veut pas de prosélytes» et la foi «n’est pas une théorie, mais une rencontre». Et il conclut en posant aux fidèles la question suivante : «Sommes-nous toujours des disciples dans l’amour, cherchons-nous le Seigneur ou sommes-nous installés dans une foi faite de coutumes ?»

 

À l'issue de la prière de l'Angélus, le pape a rappelé que «la guerre est un crime contre l'humanité» citant les différentes parties du monde touchées par ce fléau dont l'Ukraine et la Terre Sainte (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-01/angelus-pape-chercher-demeurer-annoncer-disciples.html). Le pape a aussi rappelé qu'en cette fin d'année, nous nous souhaitons tous une nouvelle année de paix, "mais les armes ont continué à tuer et à détruire". Et le pape François a une fois de plus crié «à ceux qui ont le pouvoir sur ces conflits» que «la guerre n’est pas le moyen de les résoudre», car «la guerre est, en elle-même, un crime contre l’humanité». Face à la guerre, le pape a repris les paroles du père Ibrahim Faltas, vicaire de la custodie de Terre Sainte qui évoquait dimanche matin à l'occasion d'une émission religieuse de la télévision publique italienne, la nécessité d'une «éducation à la paix». «Prions toujours pour cette grâce: éduquer pour la paix» a poursuivi l'évêque de Rome (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-01/francois-la-guerre-est-un-crime-contre-l-humanite.html).

 

Enfin, lors d’une rencontre, à huis clos selon la tradition, avec le clergé romain qui s'est tenue ce 13 janvier dans la basilique Saint-Jean-de-Latran, le pape a répondu aux questions sur la bénédiction des couples de même sexe, affirmant que cela ne changeait rien à la doctrine sur le sacrement du mariage entre un homme et une femme. Les personnes sont bénies, pas le péché. Interrogé par un prêtre africain, il a répondu que la culture africaine n'acceptait pas ces bénédictions en raison de sensibilités différentes et que ce point avait été clarifié avec le cardinal Ambongo. Il a ensuite déclaré que beaucoup ne lisent pas bien les textes de l'Église: il faut une bonne écoute, a-t-il souligné, rappelant que les conflits doivent être gérés, mais pas cachés (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-01/pape-rencontre-pretres-diocese-de-rome-terre-mission.html).

 

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Publié le 12 Janvier 2024

Cristina Cabrejas dans une interview pour  Efe le vendredi 12 janvier 2024 nous montre que le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, le cardinal argentin Víctor Manuel Fernández, est dans l'œil de l'ouragan pour la bénédiction des couples homosexuels, qui, «Pour de nombreux prêtres en Argentine, au Brésil et dans d’autres pays, il est très courant de donner ces simples bénédictions sans rien exiger, et même aux criminels. Par conséquent, si deux personnes le demandent, cela n’implique pas d’exiger la perfection morale ou canonique pour le donner.» Et «Pour François, il était important que cette possibilité ne soit pas compromise ou soumise à divers contrôles ecclésiastiques.»

 

Pour le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, il ne savait pas à quel point les attaques seraient intenses, notamment «que de nombreux évêques et prêtres que je considérais comme «conservateurs» envoient ou expriment publiquement leur compréhension et leur évaluation positive de ces «bénédictions pastorales» Quant au cardinal Sarah qui considère cela comme une hérésie, il dit qu’«Aujourd'hui, il existe une énorme liberté de dire n'importe quoi, y compris au sein de l'Église.»

 

Comme il l'explique dans l’interview à EFE, une division "transparente" existait déjà dans l'Église et assure avoir anticipé les critiques de ses détracteurs notamment pour le livre 'La Passion mystique', qui traite de l'orgasme, publié en 1998 et qui a été retiré depuis longtemps, qui "attendaient juste la bonne occasion". Comme il le signale «Ce livre attire l'attention car il est issu d'une recherche sur l'orgasme masculin et féminin que j'ai menée auprès d'un groupe de couples mariés.», et que «deux personnes plus grandes et plus sages que moi ont fait quelque chose de similaire : saint Jean-Paul II et la sainte abbesse et docteur de l'Église Hildegarde de Bingen.» Enfin, «la recherche que nous avons menée auprès de ces couples avait pour but de découvrir si ces différences avaient une influence sur leur relation à Dieu.»

 

Pour la suite de ses activités, qu’il «ne pense pas faire la une de l'actualité à l'avenir, car nous n'avons pas prévu de sujets au sein du dicastère qui pourraient être très controversés, comme les précédents. Nous préparons un document très important sur la dignité humaine qui inclut non seulement des questions sociales, mais aussi une critique sévère des questions morales telles que le changement de sexe, la maternité de substitution, les idéologies de genre, etc. En ce sens, les personnes les plus inquiètes pourront se reposer.»

 

Au sujet de ces critiques, il en discuté avec le pape François qui «les considère comme des purifications de Dieu pour nous permettre de mieux et plus humblement accomplir la tâche que le Seigneur nous confie.»

 

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Publié le 11 Janvier 2024

katholisch.de nous montre ce jeudi 11 janvier 2024 que les évêques africains rejettent massivement la bénédiction des couples homosexuels proposée par le Vatican et veulent en même temps maintenir l'unité avec le pape. C'est ce qui ressort d'une déclaration du président du Conseil épiscopal panafricain (SCEAM), le cardinal Fridolin Ambongo Besungu. Cela a été annoncé jeudi à Rome. Ambongo Besungu est archevêque de Kinshasa et également membre du Conseil des cardinaux (C9), qui conseille le pape sur les questions fondamentales.

 

Dans la déclaration, Ambongo résume les résultats d'une enquête menée auprès de toutes les conférences épiscopales d'Afrique et du Madagascar au cours des deux dernières semaines. Il s'agit d'une réaction à la déclaration «Fiducia supplicans» du Dicastère de la Foi du Vatican du 18 décembre 2023. Dans le texte, le Préfet de la Foi, le Cardinal argentin Víctor Fernández, recommandait une bénédiction pour les couples de même sexe et en même temps a souligné qu'il fallait exclure toute confusion avec le sacrement du mariage.

 

Le Cardinal Víctor Fernández a révélé au journal italien La Stampa qu’il a reçu à trois reprises des messages disant 'Nous allons vous détruire' depuis la publication du texte qui rend possible la bénédiction non sacramentelle des couples irréguliers, y compris ceux du même sexe, et qui a été durement critiquée par les secteurs les plus conservateurs de la société et de l'Église, qui l'a accusé, ainsi que le pape, d'être hérétique et blasphémateur et a même lancé des campagnes de collecte de signatures pour demander son annulation, tandis que dans certains diocèses, il a été ouvertement déclaré que les indications sur Fiducia Supplicans qu'il contient seraient ignorées. "Aucun élément ne justifie une telle dureté", a ajouté le préfet d'un dicastère à qui le pape François a expressément demandé de cesser d'être simplement disciplinaire et de se plonger également dans la réflexion théologique et pastorale lorsqu'il a rendu publique sa nomination (https://www.religiondigital.org/vaticano/destruiremos-amenazas-Fernandez-Fiducia-supplicans_0_2632536734.html).

 

Le message d'Ambongo Besungu, qui vient d'être publié, affirme que la déclaration de Rome a provoqué une "onde de choc" et des malentendus au sein de l'Église en Afrique et a provoqué des troubles parmi les croyants et les prêtres. L'enquête lancée ensuite lors des conférences épiscopales a révélé un large consensus sur le thème du mariage et de la famille et une attitude uniforme à l'égard des couples de même sexe. En conclusion, Ambongo Besungu déclare : «Nous, évêques africains, ne considérons pas approprié de bénir les unions homosexuelles ou les couples de même sexe. Parce que dans notre contexte, cela créerait une confusion et serait en contraste direct avec les normes culturelles des sociétés africaines.» Le texte continue : "Le langage de Fiducia supplicans est trop subtil pour que les gens ordinaires puissent le comprendre. De plus, il n'est pas très convaincant que les personnes qui vivent en couple de manière permanente ne puissent prétendre à une légitimité de leur statut."

 

Ambongo Besungu suggère qu'il existe également un point de vue différent dans certains pays africains. Ils voulaient «plus de temps» pour une réflexion plus approfondie. La déclaration souligne également que les prêtres catholiques devraient traiter les «personnes en situation irrégulière» avec bienveillance et soutien et devraient traiter les personnes à orientation homosexuelle avec respect. De plus, chaque évêque reste libre de décider s’il souhaite autoriser de telles bénédictions dans son diocèse. Mais : "Les conférences épiscopales africaines dans leur ensemble préfèrent ne pas offrir de bénédictions aux couples du même sexe".

 

Ces réactions hostiles à la décision du pape s'inscrivent dans un continent où l'homosexualité est souvent réprimée. Sur 69 pays dans le monde réprimant l’homosexualité, 32 sont situés en Afrique, selon l'observatoire des inégalités. L’Église catholique en Afrique est extrêmement conservatrice sur le plan de mœurs. Cette hostilité de certains prélats africains à la bénédiction de couples homosexuels n'est donc pas surprenante (https://information.tv5monde.com/afrique/benediction-des-couples-homosexuels-pourquoi-des-eveques-africains-contestent-ils-la).

 

Mais pour Fiducia Supplicans, ajoute Tucho Fernández au journal italien La Stampa, «ne provoque pas de divisions, mais les fait remonter à la surface», et justifie la validité d'un texte qui cherche «à découvrir une autre manière d'être prêtre au-delà des rites liturgiques», à travers l'introduction de bénédictions «pastorales», une question sur laquelle il a été contraint d'insister à nouveau dans un vaste communiqué de presse rendu public le 4 janvier, qui comprenait même un exemple de ce type de bénédiction et réitérait qu'en aucun cas cela ne signifiait une égalité avec le mariage, mais pas même «une approbation» pour la situation des personnes qui l'ont demandé. «La Déclaration dit qu'outre les bénédictions liturgiques, qui suivent un rite formel et nécessitent plusieurs conditions pour ne pas aller à l'encontre de la volonté de Dieu, il existe également un autre type de bénédiction que nous appelons spontanée ou pastorale, qui est donnée uniquement car Les personnes qui s'approchent demandent la force de Dieu pour continuer à avancer dans la vie. Ce type de bénédiction, de l'avis du Pape, n'exige pas que quiconque soit parfait», a souligné le cardinal (https://www.religiondigital.org/vaticano/destruiremos-amenazas-Fernandez-Fiducia-supplicans_0_2632536734.html).

 

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Publié le 10 Janvier 2024

francetvinfo.fr nous montre que dans un communiqué envoyé mercredi 10 janvier 2024, la Conférence des évêques de France (CEF) réagit à l'autorisation par le pape de la bénédiction des couples "irréguliers" aux yeux de l’Église, incluant les couples de même sexe. Les évêques de France encouragent la bénédiction des "personnes", mais ne mentionnent pas la bénédiction des couples.

 

Le conseil permanent de la CEF évoque le "sujet sensible" que cette déclaration du Vatican soulève. Il dit recevoir cette déclaration "comme un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu". "Ils les accompagnent ainsi sur leur chemin de foi pour qu’elles découvrent l’appel de Dieu dans leur propre existence et y répondent concrètement", écrit la CEF.  En revanche, il n'est pas mentionné un encouragement explicite à bénir les couples. Le Conseil permanent de la CEF souligne, comme le pape, que ces bénédictions de couples irréguliers doivent se faire "hors de tout signe susceptible d'assimilation à la célébration du mariage", qui reste une "union exclusive, stable et indissoluble, entre un homme et une femme". Mais "c'est en particulier à travers des prières de bénédiction" que les prêtres pourront manifester l'"accueil large et inconditionnel" prôné par l’Évangile, ajoute le communiqué (https://information.tv5monde.com/international/benediction-des-couples-de-meme-sexe-en-france-les-eveques-defendent-un-accueil-large).

 

 Le 5 janvier, les neuf évêques ayant autorité sur les régions Bretagne et Pays de Loire avaient appelé à bénir "individuellement" chacune des personnes formant le couple, pour de "ne pas contribuer à créer de la confusion" avec le sacrement du mariage. Ils avaient en outre estimé que ces bénédictions étaient une possibilité et non une obligation. L'évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, connu pour ses positions conservatrices, s'est aussi prononcé en faveur de bénédictions individuelles dans une note publiée le 23 décembre (https://information.tv5monde.com/international/benediction-des-couples-de-meme-sexe-en-france-les-eveques-defendent-un-accueil-large).

 

Dans un document publié le 18 décembre et approuvé par le pape François, le puissant dicastère (ministère) pour la Doctrine de la foi avait autorisé la bénédiction des couples "irréguliers" aux yeux de l'Église, incluant les couples remariés et les couples de même sexe, à condition qu'elle soit effectuée en dehors des rituels liturgiques. Intitulée "Fiducia supplicans" ("La confiance suppliante"), cette note, considérée comme un changement doctrinal de premier plan, a provoqué une levée de boucliers de nombreux évêques, notamment en Afrique. Depuis la publication de "Fiducia supplicans", le Vatican s'est défendu de tout errement doctrinal, tout en reconnaissant son application "imprudente" dans certains pays (https://information.tv5monde.com/international/benediction-des-couples-de-meme-sexe-en-france-les-eveques-defendent-un-accueil-large).

 

Cependant, depuis son élection en 2013, le pape François insiste sur l'importance d'une Église ouverte à tous et notamment aux fidèles LGBT+, mais ses efforts rencontrent une forte résistance chez sa frange traditionnelle et conservatrice, qui s’en prend aussi au cardinal Fernandez, chargé de fixer la doctrine au Vatican, est vivement critiqué pour son ouvrage publié il y a 25 ans, intitulé La pasion mistica : espiritualidad y sensualidad (La passion mystique : spiritualité et sensualité en français), y fait le parallèle entre l’amour charnel et l’amour mystique, et fait largement référence, entre autres, aux orgasmes masculins et féminins, notamment à travers des sites à tendance conservatrice au sein de l’Église qui ont ressorti les extraits. Le cardinal argentin, proche du pape, affirme qu’il n’écrirait certainement pas ce livre aujourd’hui (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/vatican-le-cardinal-fernandez-sous-le-feu-des-critiques-pour-des-ecrits-a-connotation-erotique_6294663.html).

 

Enfin, la Conférence épiscopale portugaise (CEP) a exprimé ce mardi 9 janvier sa «pleine communion» avec le pape François, suite à la déclaration «Fiducia supplicans», publiée en décembre dernier, sur les bénédictions pour les couples en situation irrégulière (https://www.religiondigital.org/mundo/Portugal-Conferencia-Episcopal-Francisco-declaracion_0_2632236759.html).

 

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Publié le 9 Janvier 2024

francetvinfo.fr nous montre que lors d'une cérémonie de vœux aux autorités religieuses lundi 8 janvier, Emmanuel Macron a précisé aux responsables de culte qu'il y aura deux projets de lois distincts sur le sujet de la fin de vie en janvier et au printemps, a appris mardi 9 janvier 2024 franceinfo auprès de plusieurs participants, confirmant une information de La Croix [article payant].

 

Le chef de l'État prévoit ainsi un texte portant "sur le développement d'une culture de soins palliatifs" pour le mois de janvier et un autre texte "au printemps, sur l'aide active à mourir pour des situations très précises", affirme l'un des participants, confirmant ainsi ce qu’Emmanuel Macron avait lui-même envisagé fin décembre. Une réponse à une demande portée conjointement par les responsables chrétiens et juifs. Par ailleurs, le chef de l’État leur a promis de les écouter jusqu’au bout sur ce texte phare de son second quinquennat. «Il va organiser un dîner pour nous entendre, avec d’autres», a ajouté la source citée plus haut à cet égard, alors qu’un autre participant a confirmé que le chef de l’État «veut (les) consulter», sans toutefois donner de date pour ces discussions (https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/sur-la-fin-de-vie-macron-fait-une-concession-aux-cultes-avec-deux-textes-separes-pour-le-prix-d-un_228067.html).

 

Lors de ses vœux aux autorités religieuses, balayant les sujets d’actualité dans un discours d’une trentaine de minutes, le président a aussi défini la laïcité «non pas comme un texte d’effacement des religions, mais de liberté», selon un participant. En une période marquée par plusieurs conflits, notamment au Proche-Orient, «il a salué combien les religions pouvaient participer à l’apaisement des esprits» et « il a mentionné la nécessité d’aller vers la jeunesse», a ajouté un autre participant (https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/sur-la-fin-de-vie-macron-fait-une-concession-aux-cultes-avec-deux-textes-separes-pour-le-prix-d-un_228067.html).

 

Dans son rapport final, publié début avril 2023 après trois mois de débats, la Convention citoyenne sur la fin de vie s'était prononcée pour une aide active à mourir, mais sous conditions. En août, Agnès Firmin Le Bodo, à l'époque ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, avait confirmé sur franceinfo la volonté du gouvernement "d'ouvrir l'aide active à mourir", évoquant "trois volets" à savoir "les soins palliatifs, le droit des personnes, et l'aide active à mourir".

 

Le gouvernement avait initialement annoncé une loi unique pour la fin de l'été 2023, avant de la reporter à plusieurs reprises. Lors d'une interview sur France 5, le 20 décembre, Emmanuel Macron assumait "de prendre le temps" sur ce sujet sensible avant de présenter son projet de loi sur la fin de vie, promis de longue date, plusieurs fois évoqué et désormais attendu pour le courant du mois de février. Avec une nouvelle équipe gouvernementale donc, après la démission d’Élisabeth Borne (https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/sur-la-fin-de-vie-macron-fait-une-concession-aux-cultes-avec-deux-textes-separes-pour-le-prix-d-un_228067.html).

 

Dans C à vous, le chef de l’État avait précisé que ce texte aussi attendu que sensible ne serait désormais présenté qu’après le déploiement, «en janvier», d’un plan décennal sur les soins palliatifs. «La première chose qu’on doit faire, c’est parachever le modèle français des soins palliatifs, en continuant à investir, en corrigeant les inégalités qui existent dans nos territoires», avait expliqué Emmanuel Macron dans un souci, déjà, de rassurer notamment les cultes (https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/sur-la-fin-de-vie-macron-fait-une-concession-aux-cultes-avec-deux-textes-separes-pour-le-prix-d-un_228067.html).

 

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