Publié le 6 Février 2024

katholisch.de nous montre ce mardi 6 février 2024 que le liturgiste Marco Benini considère que la restriction imposée par le pape François à la messe préconciliaire en 2021 est une étape nécessaire. Parce que la liturgie est «toujours l'expression d'une compréhension de l'Église, une image de l'Église» et peut «véhiculer des attitudes politiques ecclésiales», a-t-il déclaré à «Domradio» (mardi). Il y a des gens qui préfèrent la messe dite ancienne pour des raisons esthétiques, mais aussi ceux qui se sentent de «vrais catholiques» à cause de cela. D’autres encore les utiliseraient comme un moyen «de se distancier du pape François». Mais elle «passe à côté du cœur de la liturgie» si elle est utilisée à mauvais escient à des fins politiques ecclésiales.

 

Comme le liturgiste le signale : «En principe, la politique de l'Église ne devrait pas être un facteur dans la messe, ni dans le sermon ou dans les intercessions. Bien entendu, les textes de l’Écriture Sainte abordent également des questions sociales, et à juste titre. Mais il ne s’agit pas ici de politique ecclésiale, mais plutôt d’un engagement social qui ressort de la liturgie.  C'est d'ailleurs un élément particulièrement fort aux États-Unis : la liturgie doit également s'exprimer dans l'action sociale. Et bien entendu, la liturgie est toujours l’expression d’une compréhension de l’Église, une image de l’Église. À cet égard, la liturgie peut – même si elle n’est pas destinée à le faire – véhiculer les attitudes politiques de l’Église.» Et «L'Église est le rassemblement autour du Christ et non la fin en soi de la liturgie» (https://www.domradio.de/artikel/liturgieexperte-warnt-vor-kirchenpolitik-im-gottesdienst).

 

Des représentants influents de l'Église tels que le cardinal de la curie Raymond Burke dont le port de la «Cappa Magna est davantage utilisée comme déclaration politique de l'Église» (https://www.domradio.de/artikel/liturgieexperte-warnt-vor-kirchenpolitik-im-gottesdienst), l'ancien évêque du Texas Joseph Strickland ou l'archevêque Carlo Maria Vigano, avec leur préférence pour l'ancienne messe et leurs critiques à l'égard du pape, ne représentent pas la vie d'une paroisse normale. C'est le contraire qui se produit, affirme Benini. Il s’agit plutôt d’un «segment petit mais bien connecté» avec une forte présence sur Internet. Le pape François est "une personne très importante dans le catholicisme" aux États-Unis et ses déclarations sont plus souvent citées dans les sermons qu'en Allemagne, souligne le spécialiste en liturgie de la Faculté de théologie de Trèves.

 

Benini lui-même est convaincu qu'il est bon que l'Église ait la liturgie actuelle comme forme de culte. «Et la forme actuelle de la liturgie est agréable à célébrer», dit-il. "Il s'agit simplement de le célébrer comme il se doit." L'exhortation apostolique du pape François «Traditionis custodes» a reçu l'approbation considérable de Benoît XVI de 2007 pour célébrer la messe selon le missel romain de 1962. Le pape François a révoqué ces autorisations parce qu'il craignait que l'ancienne messe ne soit utilisée à mauvais escient pour nuire à l'unité de l'Église.

 

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Publié le 5 Février 2024

Loup Besmond de Senneville (à Rome) nous montre dans la-croix.com que l’archevêque de Québec Gerald Cyprien Lacroix, visé par des accusations d’agressions sexuelles, qu’il nie « catégoriquement », est présent au Vatican, lundi 5 février 2024, pour une session de travail de deux jours du Conseil des cardinaux entourant le pape François. Le cardinal de 66 ans figure bien sur les photos de la réunion, diffusée par le Vatican, au côté des autres membres de ce conseil créé par le pape François, dont Fridolin Ambongo (Kinshasa), Jean-Claude Hollerich (Luxembourg), ou Juan Jose Omella (Barcelone).

 

Le nom du primat de l’Église canadienne est apparu, comme l’ont révélé plusieurs médias canadiens, dans le cadre d’une importante action collective intentée contre des responsables du diocèse de Québec. Elle vise l’ensemble des crimes sexuels perpétrés dans cette région depuis 1940. Dans un communiqué diffusé le 26 janvier, il avait annoncé se retirer «provisoirement de ses activités», sans jamais mentionner néanmoins ses responsabilités au Vatican. Outre le C9, le cardinal Lacroix est également membre du Conseil pour l’économie, équivalent, au sein de la Curie romaine, d’un ministère de l’économie.

 

 Le Saint-Siège, quant à lui, s’était refusé à tout commentaire, des sources vaticanes se contentant d’indiquer qu’il revenait au diocèse de Québec de communiquer sur la décision du cardinal. Le communiqué sur le Conseil de cardinaux ne fait pas mention du cardinal Lacroix, mais la photo laisse en revanche bien voir le prélat canadien. Un détail qui ne doit rien au hasard.  Selon le média Vatican News, la rencontre portait sur le rôle des femmes dans l'Église catholique (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047077/gerald-lacroix-pape-rome-vatican). Les travaux du Conseil se poursuivront cet après-midi et demain, sur d'autres thèmes (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-02/le-pape-preside-la-reunion-de-fevrier-du-conseil-des-cardinaux.html).

 

Cette présence à table aux côtés du pape François survient quelques jours après que Gérald Cyprien Lacroix a annoncé le retrait temporaire de ses activités au sein du diocèse de Québec, montre ce retrait ne semble pas voir été trop temporaire.

 

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Publié le 4 Février 2024

vaticannews.va nous montre ce dimanche 4 janvier 2024 que marquant les cinq ans de la signature du document d'Abou Dhabi sur la fraternité humaine, point fort d'avancée des relations avec l'islam, le pape a invité ce 4 février à contourner les pièges de la fraternité que sont la méconnaissance de l'autre, l'absence d'écoute et la rigidité intellectuelle. Toutefois, le pape François rappelle que débattre présuppose une éducation à la flexibilité intellectuelle. La formation et la recherche doivent viser à rendre les hommes et les femmes de nos peuples non pas rigides mais souples, vivants, ouverts à l’altérité, fraternels. Le pape argentin a enfin exhorté à ne pas craindre de sortir de sa propre discipline, à rester curieux, souple, à l’écoute. L'évêque de Rome s'est adressé aux participants du congrès de Pluriel, plateforme de recherche sur l'islam.

 

Une invitation qui épouse une autre du pape en ce premier Angélus de février, où il s’est arrêté sur le mouvement continu de Jésus qui, en allant à la rencontre de l’humanité blessée, apparaît clairement dans l’Évangile, nous montre le visage du Père et, en même temps, «nous interpelle avec des questions sur notre foi». Ainsi, le pape François a invité les fidèles de la place Saint-Pierre, «à abandonner le Dieu que nous croyons connaître et à nous convertir chaque jour au Dieu que Jésus nous présente dans l'Évangile, le Père de l'amour et de la compassion» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-02/angelus-se-convertir-chaque-jour-au-dieu-que-jesus-nous-presen.html).

 

Et le pape lors de l'Angélus, a invité à prier pour une paix qui ne soit pas la responsabilité de quelques-uns mais de toute la famille humaine et à coopérer tous la construire avec des gestes de compassion et de courage, particulièrement en Ukraine, en Palestine et en Israël. Enfin, François a salué les jeunes de nombreux pays venus pour la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains, qui sera célébrée jeudi 8 février, date de la commémoration de sainte Joséphine Bakhita, religieuse soudanaise qui a été esclave dans sa jeunesse. Il a exhorté à lutter contre le phénomène de la traite, en reconnaissant la dignité de chaque être humain (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-02/pape-francois-appels-paix-angelus-guerre-vie-traite-dignite.html).

 

Hier, le pape François a déploré dans une lettre adressée à ses «frères et sœurs juifs en Israël» et rendue publique par le Vatican «la terrible augmentation des attaques contre les juifs dans le monde entier» ainsi que la montée de l’antisémitisme et l’antijudaïsme depuis le 7 octobre et le début de la guerre entre Israël et le Hamas. L'Eglise catholique «refuse toute forme d'anti-judaïsme et d'antisémitisme, condamne sans équivoque toute manifestation de haine contre les Juifs et le judaïsme qui est un péché contre Dieu», assure le pape François. Il n'oublie pas cependant le peuple palestinien. «Mon cœur est proche de vous, de la Terre Sainte, de tous les peuples qui l'habitent, israélien et palestinien, et je prie pour que le désir de paix soit le plus fort chez tous», a ajouté le pape. Déplorant «la tragédie comme celle qui s'est produite ces derniers mois», le pape François a invité «à prier tout spécialement pour le retour des otages» détenus par le Hamas chez eux (https://www.20minutes.fr/monde/4074348-20240203-pape-deplore-terrible-augmentation-attaques-contre-juifs-monde-entier).

 

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Publié le 3 Février 2024

domradio.de nous montre ce samedi 3 février 2024 que dans la déclaration "Démocratie - Respect - responsabilité chrétienne" les catholiques de six diocèses d'Allemagne de l'Est sont préoccupés par le climat social en vue des élections de cette année. "Les personnes sont victimes de discrimination et d'exclusion. Les limites du terme et du point de vue du terme sont constamment décalées." C'est ce qu'indique cette déclaration adoptée samedi à Erfurt. Les signataires blâment "en particulier l'AfD, dont nous nous éloignons clairement".

 

Ils veulent "renforcer la cohésion dans la société, le bien commun et notre démocratie", selon la déclaration des six diocèses de l'Allemagne de l'Est. La diversité n'est pas une menace, mais une valeur sociale positive. "Ce n'est là que dans le partage des responsabilités, nous pourrons relever les défis pressants de notre époque, tels que le changement climatique, la recherche des moyens de parvenir à la paix et la préservation de la sécurité sociale et économique individuelle."

 

Selon l'évêque Gregor Maria Hanke, qui met en garde contre l'extrémisme de droite, la société doit rester en discussion à travers les sections de stockage. En regardant les électeurs de l'AfD, les hommes d’église pensent qu'un «point de vue thérapeutique» est nécessaire. À propos de l'AfD, l'évêque a dit que la politique qui devait servir le bien commun doit tracer des frontières claires. En outre, l'évêque s'est plaint d'une «polarisation extrême dans notre société». Il a ajouté: "Je ne me sens pas à l'aise en ce moment, même en tant que citoyen du pays, face aux sons qui sont audibles des cercles de la droite" (https://www.domradio.de/artikel/bischof-hanke-warnt-vor-blasenbildung-durch-demonstrationen).

 

Et selon l'estimation de l'évêque de Mayence Peter Kohlgraf, les sons agressifs et xénophobes prennent de plus en plus le dessus en Allemagne. Avec la demande de "rémigration" des migrants, une frontière a été franchie. Kohlgraf a souligné : "Tout individu a de la dignité, indépendamment de son origine, de son sexe, de sa religion." C'est l'image chrétienne de l'homme. L'état de droit comprend l'effort politique visant à ouvrir la possibilité à chaque individu de se développer et de mener une bonne vie. La conviction biblique est que les étrangers, les pauvres et les personnes ayant besoin de protection doivent être soutenus (https://www.domradio.de/artikel/bischof-kohlgraf-fordert-mehr-schutz-von-migranten).

 

Une nouvelle mobilisation a eu lieu contre l'extrême droite outre-Rhin. Près de 150 000 manifestants se sont réunis dans le centre de Berlin (Allemagne), samedi 3 février, pour s'opposer au racisme et aux mouvements d'extrême droite, selon la police. Plus de 200 rassemblements pacifiques étaient également prévus dans tout le pays. La place proche du Reichstag, en plein cœur du quartier du pouvoir à Berlin, était noire de monde en milieu de journée et continuait de se remplir. "Tous ensemble contre le fascisme !", scandait la foule lors de cette manifestation organisée par le mouvement Hand in Hand. Celui-ci rassemble plus de 1 500 organisations, dont l'organisation Friday for Future et l'alliance citoyenne Campact. "Nous sommes 300 000 personnes à Berlin et des dizaines de milliers dans les rues de toute l'Allemagne et en livestream. "Vous êtes fous !", ont déclaré les organisateurs sur X.  Jusqu'à 100 000 personnes étaient attendues, selon la police citée par la radio RBB. Les forces de l'ordre de la capitale ont annoncé avoir déployé 700 policiers sur place (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/allemagne-plusieurs-milliers-de-personnes-rassemblees-contre-l-extreme-droite-a-berlin_6343237.html).

 

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Publié le 2 Février 2024

domradio.de nous montre dans son article du jeudi 1er février 2024 comment le cardinal italien Matteo Zuppi dans une longue interview avec la revue intellectuelle catholique "La Civilta Cattolica" (première édition de février), voit l'Église catholique au XXIe siècle. Il y a un siècle, de nouveaux défis. Dans le même temps, il met en garde contre une retraite de l'Église vers une mentalité de château-fort, se penchant sur la diminution du nombre de services et les nouveaux prêtres. Il déclare qu'en réponse, certains dans l'Église ont tendance à recommander une «retraite au monastère» et se contentent de défendre leur vérité dans l'Église. Cette fermeture est toutefois une position de faiblesse.

 

Au contraire, il encourage le partage de la vérité de l'Évangile. Dans le même temps, il a mis en garde contre «le danger d'édulcorer tout et de faire une inspiration religieuse lointaine de l'Évangile, qui n'exige rien qui ne doive pas perturber et au contraire seulement garantir le bien-être». Il n'est guère difficile pour l'Église de transmettre le sens de son enseignement moral. Dans un climat général d'individualisme, il est considéré comme peu attrayant.

 

Il reconnaît que l'appel du pape François à ouvrir l'Église à «tous», a suscité le souci de certains prêtres. Il a souligné que cette vision ne signifiait pas une justification de tout faire à sa discrétion. Le pape François ne veut pas cacher la vérité, mais prendre les gens et leurs problèmes au sérieux. Être ouvert à tout le monde ne signifie pas "faire un hôtel" de l'Église; au contraire, il devrait devenir un foyer pour tout le monde. "Si tout le monde trouve un foyer dans l'Église, ils comprendront ou redécouvriront les règles de cette Assemblée", a déclaré l'archevêque de Bologne. En même temps, il se tourne vers l'Église comme «à l'un des nombreux fournisseurs de bien-être bon marché ou à l'un des nombreux services de conseillers».

 

Enfin, katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/50787-spaniens-bischoefe-verteidigen-segenserklaerung-und-papst-franziskus) montre aussi que les évêques espagnols défendent le pape François et la lettre du Vatican «Fiducia supplicans». Selon le portail Internet espagnol "Religion Digital" jeudi 1er février 2024, le Secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole, César Garcia Magon, a donné lecture d'une lettre à l'unanimité lors de la réunion du Conseil permanent. Bien que les évêques n'aient pas voulu entrer dans l'application concrète des "Fiducia supplicans", ils ont souligné qu'ils acceptaient le document sous cette forme. Entre autres choses, les évêques expriment leur «lien et leur fidélité ecclésiastiques profonds au Saint-Père et à son Magistère en tant que berger de l'Église universelle». Le Secrétaire général de la Conférence épiscopale a également déclaré que la note de l'unanimité des évêques visait à souligner l'unanimité des évêques, qui "exprime explicitement et implicitement". Il est également possible de dire que les évêques ont remercié le pape pour son enseignement, qui garantit que "l'Évangile est toujours une bonne nouvelle pour toutes les femmes et tous les hommes aujourd'hui".

 

Cependant, il y a quelques semaines à peine, dans certains diocèses espagnols, il y avait eu de la colère autour de la bénédiction des couples homosexuels et remariés autorisés par le Vatican dans certaines circonstances. Certains religieux ont lancé une campagne contre «Fiducia supplicans» et recueilli plus de 10 000 signatures. En conséquence, ils ont été critiqués par leurs évêques qui ont demandé à ne pas participer à la campagne.

 

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