Publié le 14 Avril 2024

vaticannews.va nous montre ce dimanche 14 avril 2024 qu’après la prière du Regina Coeli place Saint-Pierre, où le pape François a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre à partager notre rencontre avec Jésus avec notre famille, notre communauté et nos amis, car en faisant cela, Jésus nous surprendra comme il l’a fait avec les disciples au Cénacle (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-04/regina-coeli-pape-francois-invite-a-partager-notre-foi-en-jesus.html), il a suivi avec «préoccupation et douleur également» ces dernières heures les nouveaux développements de la guerre qui déchire la Terre Sainte depuis plus de six mois, et a évoqué «l’aggravation de la situation en Israël à cause de l’intervention de l’Iran».

 

Il a lancé aussi  un appel sincère à ce que cesse la spirale de la violence au Proche-Orient après l’attaque de l’Iran contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche. Le pape François a rappelé le principe que «personne ne doit menacer l’existence d’autrui», exhortant «toutes les nations» à se ranger «du côté de la paix» en aidant les Israéliens et les Palestiniens «à vivre dans deux États, l’un à côté de l’autre, en sécurit黫C’est leur profond et légitime désir, et c’est leur droit» s’est-il exclamé, insistant sur la solution à deux États défendue par la diplomatie du Saint-Siège et par de nombreux États.

 

Le samedi 13 avril au soir, l’Iran a lancé une offensive inédite à base de drones et de missiles contre Israël, en réplique à un raid de l’État hébreu contre son consulat à Damas. La majorité des tirs ont été interceptés avant d’atteindre le territoire israélien. L’attaque intervient en représailles à un raid attribué aux Israéliens, mené le 1er avril contre une annexe du consulat d’Iran à Damas. Quatorze personnes avaient été tuées dont deux chefs militaires des Gardiens de la révolution (https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-direct-conflit-iran-israel-teheran-a-tire-plus-dune-centaine-de-drones-et-de-missiles-sur-letat-hebreu-20240413_CE3YMWNBCZBHJE6XCNGQSECCF4/).

 

Le pape a rappelé son appel à «un cessez-le-feu à Gaza» et à s’engager dans des négociations «avec détermination», et la position du Saint-Siège en faveur de la solution à deux États, renouvelant également son souhait de voir conclu rapidement un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. «Que l’on aide cette population (palestinienne), précipitée dans une catastrophe humanitaire, qu’on libère tout de suite les otages enlevés il y a plusieurs mois», a de nouveau exhorté le pape François

 

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Publié le 13 Avril 2024

SudOuest.fr avec l’AFP nous montrent ce samedi 13 avril 2024 que le Vatican a qualifié samedi de «grave violation» de la liberté de religion la condamnation par un tribunal français le 3 avril à Lorient de la Communauté des Dominicaines du Saint-Esprit et du cardinal canadien Marc Ouellet «sans motif» d’une religieuse et à lui verser 182 400 euros pour son préjudice matériel et 10 000 euros au titre de son préjudice moral pour le renvoi.

 

Sœur Marie Ferréol, 57 ans, avait été renvoyée en octobre 2020 de sa communauté située à Berné, près de Lorient. Une «exclaustration» sans motifs, imposée en pleine nuit, après 34 ans de vie au sein de sa communauté. Elle vivait depuis du seul RSA (revenu minimum). La religieuse vivait sans histoire depuis 1987 dans cette communauté proche des mouvements traditionalistes catholiques. Mais, selon son avocate, à partir de 2011, les choses s’étaient envenimées, quand sœur Marie Ferréol avait dénoncé «des dérives et des faits graves». D’après le tribunal, aucune preuve n’a été apportée par l’association démontrant que la radiation avait été réalisée dans le respect de ses statuts.

 

Le jugement du tribunal civil de Lorient (Bretagne, ouest), dont le Saint-Siège dit n’avoir eu connaissance que «par voie de presse», «pourrait avoir donné lieu à une grave violation des droits fondamentaux à la liberté de religion et à la liberté d’association des fidèles catholiques», peut-on lire dans un communiqué diffusé par la salle de presse du Vatican. Le Saint-Siège explique la sévérité de ses accusations par le fait que le tribunal s’est prononcé «au sujet de la discipline interne et de l’appartenance à un ordre religieux», arguant également que «le cardinal Marc Ouellet n’a jamais reçu de citation à comparaître du tribunal de Lorient». Il confirme en outre, dans son communiqué, qu’une note verbale concernant cette affaire a été adressée par la secrétairerie d’État (l’organe central du gouvernement du Vatican) à l’ambassade de France près le Saint-Siège

 

Le Vatican reconnaît toutefois que le cardinal a «effectivement rendu une visite apostolique à la Communauté des Dominicaines du Saint-Esprit en vertu d’un mandat pontifical» et qu'«à l’issue de cette visite, des mesures canoniques ont été prises à l’encontre de Sabine de la Valette (ex-sœur Marie Ferréol), dont son renvoi».

 

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Publié le 12 Avril 2024

katholisch.de  nous montre ce vendredi 12 avril 2024 que les évêques suisses n'assisteront pas aux funérailles de feu l'évêque de Coire Vitus Huonder au cimetière de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X. Seul le successeur de Huonder comme évêque de Coire, Mgr Joseph Bonnemain, est disposé à assister aux funérailles mercredi prochain, "mais pas en sa qualité d'évêque de Coire", a déclaré sa porte-parole à kath.ch (vendredi). Huonder est décédé le 3 avril dans sa maison de retraite, l'Institut Sancta Maria de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X dans le canton de Saint-Gall et, à sa propre demande, n'est pas enterré dans la tombe de l'évêque de Coire, mais au cimetière de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X à Écône en Valais.

 

Un porte-parole de la Conférence épiscopale suisse a déclaré à kath.ch que tous les évêques, à l'exception de Bonnemain et de Mgr Felix Gmür, participaient à une retraite commune du mardi au vendredi. Gmür est à Lourdes. On ne sait si dans aucun diocèse que les évêques absents soient représentés par des envoyés aux funérailles. Cependant, tous les évêques participeront le 19 avril à la messe en l'honneur de Huonder à Coire.

 

cath.ch (https://www.cath.ch/newsf/les-funerailles-tres-politiques-de-mgr-vitus-huonder/) nous montre aussi que Mgr Huonder continue donc de diviser même après sa mort, notent les observateurs. En choisissant d’être enterré au sein de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX), l’évêque émérite de Coire met ses confrères dans l’embarras. En effet un évêque ou un prêtre catholique ne peut pas en principe participer à une messe de la FSSPX puisque celle-ci n’est pas en communion avec Rome. Ses sacrements sont certes valides, mais ils sont illicites du point de vue du droit canon.

 

Parmi les quelque 300 prêtres du diocèse de Coire, dont la plupart ont servi sous l’épiscopat de Mgr Huonder, le malaise est palpable. Beaucoup n’ont pas souhaité répondre au sondage effectué par Kath.ch sur leur participation aux funérailles à Ecône. Le malaise se ressent même au travers du faire-part de décès du diocèse, qui se contente d’un très sec curriculum vitae de Mgr Huonder, sans aucune expression de reconnaissance explicite, ni d’appréciation personnelle.  

 

Le ton le plus critique vint sans grande surprise de Zurich. Depuis de nombreux siècles, les évêques de Coire trouvent leur dernière demeure dans la cathédrale. L’évêché de Coire est l’un des plus anciens au nord des Alpes. Le fait qu’un évêque rompe délibérément avec cette longue tradition et se fasse enterrer au cœur d’une fraternité schismatique est plus qu’un affront.

 

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Publié le 10 Avril 2024

Un "sujet de société de majeur". L'Église catholique a annoncé qu'elle se dotait d'un porte-parolat dédié à la fin de vie, mercredi 10 avril, avant la présentation en Conseil des ministres du projet de loi "relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie" comme nous le montre francetvinfo.fr avec l’AFP.

 

"Au regard des nombreuses échéances, parlementaires notamment, qui jalonneront l'actualité des semaines et mois à venir", la Conférence des évêques de France (CEF) a nommé un porte-parolat de quatre évêques. Ils sont "tous particulièrement mobilisés" sur "cette question infiniment grave et complexe de l'accompagnement des personnes en fin de vie", explique-t-elle dans un communiqué.

 

Les quatre porte-paroles désignés sont Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges (Haute-Vienne); Matthieu Rougé, évêque de Nanterre (Hauts-de-Seine); Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, Riez et Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence); et Vincent Jordy, archevêque de Tours (Indre-et-Loire). Ce dernier avait mis en garde fin décembre contre la "rupture de digue" que représente à ses yeux le projet du gouvernement. "Il y a, chez les personnes âgées, une telle peur d'être un poids pour leur entourage qu'elles en arrivent à se dire : 'C'est peut-être la solution'", affirme aussi Emmanuel Gobilliard auprès de l'AFP.

 

Dans son communiqué, la CEF estime que le projet de loi "ouvrirait la voie, pour la première fois en France, à une possible légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie", des termes absents du texte présenté mercredi.. Autre signe de sa détermination, elle s’est aussi dotée d’un pôle consacré aux affaires institutionnelles (https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/10/l-eglise-catholique-se-dote-d-un-porte-parolat-sur-la-fin-de-vie_6226989_3224.html).

 

Cependant, ce projet de loi prévoit un entre-deux avec un cadre très réglementé. Pour y être éligible, il faudra remplir quatre conditions. Il faudra être majeur, né en France - ou y résider de longue date. Autre critère : être toujours capable d'exprimer ses dernières volontés avec discernement. Cela exclut les patients atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives comme Alzheimer.  La maladie devra aussi être incurable avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme, ce qui pourra être le cas pour certains cancers. Enfin, la dernière condition est déterminée par les souffrances, elles devront être intolérables et impossibles à soulager (https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/projet-de-loi-sur-la-fin-de-vie-qui-sera-concerne-par-l-aide-a-mourir-7900372659).

 

Enfin, Avant que le texte soit validé par les parlementaires, certains critères vont devoir être précisés : comment définir le court et le moyen terme ? Comment apprécier le discernement entier d'un patient ? Et puis, il y aura des discussions d'ordre éthique. Certains veulent des critères moins stricts, notamment sur les maladies dégénératives, exclues du projet de loi.  En revanche, d'autres contestent le principe même d'une aide à mourir et appellent à un renforcement majeur des soins palliatifs. Un plan gouvernemental sur le sujet a été annoncé le week-end dernier en ce sens (https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/projet-de-loi-sur-la-fin-de-vie-qui-sera-concerne-par-l-aide-a-mourir-7900372659).

 

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Publié le 9 Avril 2024

"L'avortement ne pourra jamais être un droit fondamental." Avec cette finalité, la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE), a avancé le vote qui aura lieu ce jeudi au Parlement européen pour inclure l'interruption de grossesse dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE comme nous le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org ce mardi 9 avril 2024.

 

Dans une déclaration intitulée «Oui à la promotion de la femme et au droit à la vie, non à l'avortement et à l'imposition idéologique», les évêques européens appellent à œuvrer «pour une Europe où les femmes peuvent vivre leur maternité librement et comme un cadeau pour elles» et pour la société et où être mère ne constitue en aucun cas une limitation pour la vie personnelle, sociale et professionnelle.

 

En ce sens, ils soulignent que «promouvoir et faciliter l'avortement va dans le sens opposé à la promotion réelle des femmes et de leurs droits» et que «le droit à la vie est le pilier fondamental de tous les autres droits de l'homme, en particulier le droit à la vie des plus vulnérables, fragiles et sans défense, comme l'enfant à naître, l'émigrant, les personnes âgées, les personnes handicapées et les malades.»

 

"L'Union européenne doit respecter les différentes cultures et traditions des États membres ainsi que leurs compétences nationales. L'Union européenne ne peut pas imposer aux autres, à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières, des positions idéologiques sur la personne humaine, la sexualité et le genre, le mariage et la famille, etc.", dénonce la note, qui conclut en insistant sur le fait que "la Charte des droits fondamentaux de l'UE ne peut pas inclure des droits que tout le monde ne reconnaît pas et qui divisent".

 

"Il n'existe pas de droit à l'avortement reconnu dans le droit européen ou international, et le traitement de cette question dans les constitutions et les lois des États membres varie considérablement. Comme le dit le préambule, la Charte doit respecter «la diversité des cultures et des traditions des États membres». ", ainsi que "les traditions constitutionnelles et les obligations internationales communes aux États membres", concluent les évêques de l'UE.

 

Cependant, la vision limitée de l’Église sur l’avortement ne peut pas éviter celui-ci de gagner du terrain comme en Pologne où le nouveau gouvernement proeuropéen veut libéraliser le droit à l’IVG. Une proposition de loi importante sera votée le 11 avril (https://www.sudouest.fr/societe/egalite-femmes-hommes/les-militantes-polonaises-ne-sont-pas-seules-un-appel-a-la-solidarite-pour-le-droit-a-l-ivg-en-pologne-relaye-a-bordeaux-19270909.php). Les temps changent et l’évolution de la société se fait sans l’Église.

 

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Publié le 8 Avril 2024

Christophe White, correspondant au Vatican nous montre sur NCROnline.org ce lundi 8 avril 2024 que les opérations de changement de sexe, la théorie du genre et la maternité de substitution constituent de graves menaces à la dignité humaine, selon un nouveau document important du Vatican publié le 8 avril.

 

Si le traité très attendu «Dignitas Infinita : sur la dignité humaine»,  qui suscite de nombreuses spéculations depuis des mois, s'oppose à la création de nouveaux droits motivés par le sexe et le genre, il s'agit en grande partie d'une réitération d'idées de longue date. Enseignement catholique sur un certain nombre de préoccupations sociales et morales.  Le nouveau document cherche cependant à élever un certain nombre de thèmes sociaux soulignés par le pape François au cours de sa papauté qui a duré dix ans – tels que la pauvreté, la migration et la traite des êtres humains – comme faisant également partie de la panoplie complète des menaces potentielles à la dignité humaine, au même titre que les préoccupations bioéthiques, comme l'avortement et l'euthanasie. "Le Magistère de l'Église a progressivement développé une compréhension toujours plus grande de la signification de la dignité humaine, de ses exigences et de ses conséquences, jusqu'à parvenir à la reconnaissance que la dignité de tout être humain prévaut au-delà de toutes circonstances", indique le document.

 

Publié par le Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi, et programmé, en partie, pour coïncider avec le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies en décembre 2023, le document offre un aperçu approfondi des écritures, des théologies, développements philosophiques et historiques dans la compréhension de la dignité humaine. En considérant les menaces contre la dignité humaine à l'ère moderne, affirme le document, le pape François "ne cesse de souligner les violations concrètes de la dignité humaine à notre époque, nous appelant chacun à prendre conscience de notre responsabilité et de la nécessité de nous engager concrètement dans Ceci concerne." Alors que le document note que le Concile Vatican II enseignait que «toutes les atteintes à la vie» sont «contraires à la dignité humaine», le document du 8 avril consacre la section la plus importante de son texte de près de 20 pages aux «violations graves» de la dignité humaine qui sont particulièrement pertinents dans le monde moderne.  Parmi les menaces nouvellement identifiées pour la dignité humaine figurent la pauvreté; la guerre; le travail des migrants ; traite des êtres humains; abus sexuel; la violence contre les femmes; avortement; maternité de substitution pour enfants; l'euthanasie et le suicide assisté; la marginalisation des personnes handicapées; la théorie du genre; le changement de sexe; et la violence numérique.

 

La théorie du genre, selon le document, fait l'objet de nombreux débats parmi les experts scientifiques et risque de nier «la plus grande différence possible qui existe entre les êtres vivants : la différence sexuelle».  Le document réitère une mise en garde fréquente du pape François contre la «colonisation idéologique», dans laquelle le pape a vivement critiqué les gouvernements occidentaux pour avoir prétendument imposé leurs valeurs sexuelles au monde en développement. Tous les efforts visant à éliminer les différences sexuelles entre hommes et femmes doivent être rejetés, affirme le document.  Dans sa brève section sur les chirurgies d'affirmation de genre, le document évite d'utiliser le terme «transgenre» et propose à la place une interdiction discrète des interventions médicales à de telles fins. "Nous sommes appelés à protéger notre humanité, et cela signifie avant tout l'accepter et la respecter telle qu'elle a été créée", indique le document. Tout en autorisant la possibilité d'une assistance médicale pour résoudre les anomalies génitales, le document déclare que "toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique que la personne a reçue depuis le moment de la conception". Dans le même temps, le document commence également par une mise en garde selon laquelle toutes les personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle, doivent être respectées et que «tout signe de discrimination injuste doit être soigneusement évité, en particulier toute forme d'agression et de violence». "C'est pour cette raison, poursuit le document, qu'il faut dénoncer comme contraire à la dignité humaine le fait que, dans certains endroits, de nombreuses personnes soient emprisonnées, torturées et même privées du bien de la vie, uniquement à cause de leurs orientations sexuelles." 

 

Lors d'une conférence de presse du Vatican le 8 avril pour présenter le nouveau document, le cardinal Víctor Fernández, chef du dicastère de la doctrine du Vatican, a souligné que l'Église doit constamment dialoguer avec le monde pour affiner sa compréhension des questions culturelles et sociétales et pour son enseignement afin de refléter ces réalités. Il a ensuite cité la révision du Catéchisme de l'Église catholique effectuée par le pape François en 2018, qui a été mis à jour pour déclarer la peine de mort «inadmissible», la qualifiant de menace réelle pour la dignité humaine. Fernandez a également déploré que dans de nombreux pays, il soit illégal d'être gay et a déclaré qu'il était «douloureux» que de nombreux catholiques soutiennent cette position. "Nous ne sommes pas d'accord avec la criminalisation", a-t-il déclaré. Lorsqu'on lui a demandé si le bureau doctrinal du Vatican serait disposé à réviser son langage qui, depuis 1975 , définit les actes homosexuels comme «intrinsèquement désordonnés», le cardinal n'a pas renié le langage passé de l'Église, mais a déclaré que peut-être la description devrait être «exprimée en d'autres termes».  Sur la question de la hausse de la législation soutenant le droit à l'avortement, que le document décrit comme une «crise extrêmement dangereuse du sens moral», le cardinal argentin a déclaré que l'Église s'est toujours opposée à cette pratique – non pas par «fanatisme» ou par «attitude arriérée».

 

Des groupes LGBTQ catholiques ont critiqué le nouveau document du Vatican quelques heures après sa publication, affirmant qu'il ne reconnaissait pas l'expérience concrète des personnes transgenres et non binaires. New Ways Ministry, un groupe de défense qui a eu une réunion historique avec le pape François au Vatican en octobre dernier, a déclaré dans un communiqué que le texte «échoue terriblement» et montre les limites de la compréhension de la dignité humaine par l'Église. «En rejetant simplement cette prise de conscience croissante des réalités du genre en la qualifiant de «théorie du genre», les auteurs de ce document renoncent à leur responsabilité de défendre la dignité des personnes transgenres et non binaires», a déclaré Francis DeBernardo, directeur exécutif du groupe.

 

Le nouveau document reprend également l'appel récent du pape à une interdiction internationale de la pratique croissante de la maternité de substitution, déclarant que «le désir légitime d'avoir un enfant ne peut pas être transformé en un «droit à l'enfant» qui ne respecte pas les droits de l'enfant, et la dignité de cet enfant en tant que bénéficiaire du don de la vie.»   En janvier, le pape François a profité de son discours annuel sur l'état du monde devant les ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège pour faire pression en faveur d'une interdiction mondiale de la maternité de substitution.  Alors que le pape avait déjà condamné cette pratique, ses remarques radicales sur le sujet – où il la qualifiait de «grave violation de la dignité de la femme et de l’enfant» – marquaient la première fois qu’il faisait une proposition politique aussi spécifique. Le mois dernier, l'ambassadeur du Vatican auprès des Nations Unies, l'archevêque Gabriele Caccia, a également insisté en faveur d'une interdiction internationale de cette pratique.

 

Dans l'introduction du nouveau texte, Fernández note que le document est le produit de cinq années de travail et a commencé en 2019, avant qu'il ne soit nommé à la tête du bureau doctrinal du Vatican en juillet 2023.  Pendant des années, Fernández – un collaborateur théologique de longue date du pape François et un compatriote argentin – a joué un rôle discret dans la rédaction de nombreux documents papaux, mais depuis qu'il a pris ses fonctions il y a moins d'un an, il a été responsable d'une multitude de documents et d'entretiens, marquant un changement décisif dans la posture du bureau face au public.  Au moment de sa nomination, le pape François a spécifiquement chargé Fernández d'un nouveau mandat visant à rendre le bureau plus dialogique et à encourager davantage d'exploration théologique, plutôt que de le contrôler ou d'enquêter.

 

À certains égards, le nouveau document sur la dignité humaine reflète cette réalité, en proposant un langage plus nuancé que les précédents documents du Vatican sur le sujet, comme le document très controversé de 2019 «Homme et femme, il les créa : vers une voie de dialogue sur la question du genre. Théorie de l'éducation», publié par le dicastère du Vatican qui supervise les établissements d'enseignement catholiques du monde.  Même une partie du langage passé du pape François – où il a décrit l'idéologie du genre comme «le pire danger» dans le monde aujourd'hui et a qualifié la pratique de la maternité de substitution de «déplorable» – semble avoir été apprivoisée dans le document.  Tout en mettant l'accent sur un certain nombre de préoccupations sociales qui font partie intégrante du magistère du pape François, le document vise probablement à rassurer les catholiques les plus conservateurs sur le fait que le bureau doctrinal du Vatican n'a pas dérogé à ses positions traditionnelles sur la vie humaine et la sexualité.  

 

En décembre, le dicastère doctrinal du Vatican – sous la tutelle de Fernández – a publié une déclaration doctrinale controversée, approuvée par le pape François, autorisant les prêtres à offrir des bénédictions aux personnes vivant dans des relations homosexuelles et aux couples divorcés et remariés, sous certaines conditions. Le document constitue le changement pastoral le plus concret concernant la position de l'Église à l'égard des couples homosexuels au cours des siècles d'histoire de l'Église, mais il a été largement rejeté par les évêques catholiques d'Afrique subsaharienne et d'Europe de l'Est.  Dans l'introduction du texte sur la dignité humaine, Fernández souligne que le traité est le produit de plusieurs séries de délibérations et d'approbation du pape et du soutien des membres de la fonction doctrinale - une consultation bien plus vaste que celle que la déclaration de bénédictions homosexuelles avait reçue auparavant. "Les cinq années de préparation du texte nous aident à comprendre que le document dont nous sommes saisis reflète la gravité et la centralité du thème de la dignité dans la pensée chrétienne", indique le document.

 

La position du dicastère de la doctrine de la Foi sera compliquée pour accueillir «tout le monde», même ceux qui «pensent différemment sur les questions de sexualité et de mariage» sur le changement de sexe, comme sur la question de l'avortement, récemment reconnu en France comme un droit dans la Constitution, sur la GPA, et même si l’Église ne s'adresse pas seulement à une «minorité choisie qui accepte tout ce que dit l'Église» son enseignement sera toujours difficile à suivre sans ouverture réelle sur les sujets de bioéthique.

 

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Publié le 6 Avril 2024

"François est le premier chef d’État à nous recevoir" et "Pietro Parolin nous a dit qu'il y aurait un soutien croissant du Vatican dans les forums internationaux". Ainsi Olivia Maurel, militante française contre les vents locatifs, a résumé dans une interview avec RD à Rome l'agenda fructueux que leur a laissé son séjour dans la capitale italienne comme le montre Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican pour religiondigital.org ce samedi 6 avril 2024.

 

 

Maurel est le visage visible de la Déclaration de Casablanca, une organisation qui appelle à une interdiction universelle de la GPA, et qui semble renouvelée dans son esprit après le discours mémorable du pape devant le corps diplomatique en janvier de cette année, dans lequel le pontife a appelé à l'interdiction universelle de la maternité de substitution. Puis, en février, le pape a reçu de la juge argentine Susana Medina un rapport détaillé sur les conséquences juridiques et sociales de cette pratique. Maurel, né d'une gestation pour autrui et devenu militant contre cette pratique en raison des problèmes mentaux qu'elle a subi, a révélé que le pape "est préoccupé par la gestation pour autrui et connaît bien la question". "Nous avons parlé pendant une demi-heure de la façon dont la maternité de substitution est devenue un marché mondial qui déplace déjà des milliards de dollars et qui peut croître de façon exponentielle si nous n'agissons pas à temps", a déclaré Maurel à RD.

 

 

La militante a révélé que, dès son arrivée à Rome jeudi, elle a également rencontré Parolin, qui, comme le pape le ferait quelques heures plus tard, lui a exprimé son soutien et l'engagement du Saint-Siège à les accompagner. Maurel participe à Rome à une conférence internationale à l'Université Lumsa dans laquelle ils cherchent à parvenir à une nouvelle déclaration internationale contre cette pratique. "Il nous a dit que le Vatican bénéficierait d'un soutien croissant pour soulever cette question dans les forums internationaux", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas une question de droite ou de gauche, ni de positions politiques. C'est une question d'humanité", a déclaré Maurel, qui a également rejeté l'approche recherchée par certains pays "qui cherchent à établir qu'il existe une GPA éthique et voient ensuite elles-mêmes en tant que femmes dont les enfants finissent par être victimes de la traite des êtres humains. Il s'agit, dénonce Maurel, d'un marché qui représentait 14 milliards d'euros dans le monde en 2022 et qui, selon les prévisions, pourrait atteindre 130 milliards en 2032".

 

 

Le 3 mars 2023, une centaine d'experts de 75 nationalités, juristes, médecins, psychologues et philosophes, ont signé depuis la capitale marocaine la «Déclaration de Casablanca», dans laquelle ils appellent à l'établissement d'un traité abolissant la maternité de substitution. Convaincus que «le contrat par lequel un ou plusieurs parrains conviennent avec une femme qu'elle mettra au monde un ou plusieurs enfants afin de les leur donner à la naissance, quels que soient leur nom et leurs modalités», porte atteinte à la dignité humaine, les participants ont demandé aux gouvernements de condamner la maternité de substitution "sous toutes ses formes et procédures, rémunérées ou non, et d'adopter des mesures pour lutter contre cette pratique".

 

 

La ministre italienne de la Famille, Eugenia Rocella, a participé à la conférence internationale qui se réunit à Rome et a affirmé qu'«il est clair qu'il s'agit d'un véritable système commercial qui nécessite une organisation complexe et bien établie qui implique nécessairement des coûts considérables». L'Italie, sur la base de la décision du Premier ministre Giorgia Meloni, cherche à ériger la GPA comme un «délit universel», ce qui signifie qu'elle est punissable non seulement sur son territoire, mais que tout Italien peut être pénalisé même s'il recourt à cette pratique à l'étranger. Parmi les participants figurent également la Jordanienne Reem Alsalem, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles et, au nom du Vatican, Mgr Miroslaw Wachowski, sous-secrétaire aux relations avec les États et les organisations internationales.

 

 

L’abolition universelle de la GPA n’est pas d’une telle importance, car l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaît la GPA comme faisant partie des techniques de procréation médicalement assistée avec l’intervention d’une tierce personne (femme porteuse) et considère qu’elle est admissible lorsqu’elle est régulée juridiquement. Contrairement à la France qui interdit cette pratique, plusieurs pays démocratiques l’ont encadrée : Grèce, Portugal, Royaume-Uni, Ukraine, différents États aux États-Unis et au Canada, Inde, Israël, etc. Et la légalisation de la GPA permet un contrôle et une surveillance de la pratique et serait de nature à limiter les GPA clandestines et hors la loi qui favorisent toujours l’exploitation du faible par le fort. Et dans des pays où elle est gratuite, comme au Royaume-Uni, au Canada ou au Portugal, seul le consentement éclairé de la femme porteuse et son altruisme peuvent en être la source (https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/meres-porteuses-une-gpa-ethique-peut-parfaitement-exister-en-droit-francais).

 

 

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Publié le 5 Avril 2024

katholisch.de nous montre ce vendredi 5 avril 2024 que Vitus Huonder, décédé mercredi des suites d'une courte mais grave maladie, a souvent été vivement critiqué pour ses positions résolument conservatrices et a provoqué à plusieurs reprises des émois et une polarisation dans le diocèse de Coire avec des attaques verbales contre la doctrine sexuelle, la constitution de l'Église et la protection de la vie. Après sa retraite en 2019, il a rejoint une institution dirigée par la traditionaliste Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X et a montré de plus en plus de sympathie pour leurs positions. Selon ses dernières volontés, il sera inhumé au siège de la Fraternité à Écône, en Suisse, car il souhaitait être enterré près du fondateur de la Faternité, Marcel Lefebvre (1905-1991).

 

À l'occasion de sa mort, son successeur comme évêque de Coire,  Joseph Bonnemain s'est prononcé en faveur d'une relation fraternelle au sein de l'Église, même lorsque les opinions étaient opposées. "Il y a de la place pour tout le monde dans l'Église catholique", a déclaré Bonnemain dans une interview au portail suisse "kath.ch" (jeudi). «Les croyants doivent se traiter comme des frères et sœurs, même lorsque des positions, des opinions et des croyances différentes s’opposent. Seul Dieu connaît les véritables motivations d’une personne». "Il ne nous appartient pas de juger, mais de promouvoir le dialogue, l'unité et la compréhension. Chacun peut apporter sa contribution car tout commence par un premier pas", a déclaré l'évêque.

 

À propos de leur dernière rencontre deux jours avant la mort de Huonder, Bonnemain a déclaré que son prédécesseur était très posé et "dévoué à la volonté de Dieu". "Il a dit : 'Le moment est venu et je suis prêt.'" L'évêque de Coire a souligné qu'il essaierait d'assister aux funérailles de Huonder. Selon la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, cela aura lieu le 17 avril.

 

Mgr Bonnemain par ses mots montre qu’à Coire la différence est désormais notable, ce ne sera plus l’intransigeance portée par les évêques nommés par Jean-Paul II et Benoît XVI mais le dialogue avec le monde comme l’a souhaité le concile Vatican II. Vitus Huonder n’aura pas laissé un souvenir notable.

 

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Publié dans #Actualités de l'Église

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Publié le 3 Avril 2024

«Pourquoi les femmes ne sont-elles pas autorisées à être ordonnées ? Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas trouvé de réponse qui me convainc. Et je sais qu'il n'y a pas de réponse vraiment convaincante.» C'est la question posée - et la réponse donnée - par l'évêque émérite de la prélature brésilienne du Xingu, Erwin Kräutler, dans un livret intitulé Roma locuta, cause finie ? Sur l'ordination des femmes en Amazonie, édité par l'Observatoire latino-américain de la synodalité comme nous le montre José Lorenzo dans religiondigital.org dans son article du mardi 2 avril 2024.

 

«Le fait que le pape Jean-Paul II, dans son exhortation apostolique Ordinatio Sacerdotalis, du 22 mai 1994, ait fait référence à  la constitution divine de l'Église» pour dire que «l'Église (n'a) aucune autorité pour ordonner des femmes au sacerdoce» et, en outre, déclaré avec insistance que «tous les fidèles de l'Église doivent se conformer définitivement à cette décision (OS 4), cela m'attriste », ajoute le curé. «Comment le Pape a-t-il pu affirmer, comme s'il s'agissait de «de fide revelata», comme volonté divine révélée à jamais, qu'il ne se permettrait jamais de conférer l'Ordre à une femme ? La formulation utilisée par Jean-Paul II revient presque à proclamer une déclaration de foi «ex cathedra». Mais une exhortation apostolique n’est pas une proclamation de dogme. Par conséquent, je devrais être autorisé à remettre en question cette décision papale», dit-il.

 

«La thèse selon laquelle le prêtre, parce qu'il agit dans la personne du Christ, doit être un homme et que «l'être-homme» est donc un élément sacramentel indispensable, est difficile à comprendre et à soutenir. Les évangiles ont été écrits dans un espace culturel patriarcal dans lequel les femmes jouaient un rôle soumis aux hommes et étaient même traitées comme  immatures. Jésus a vécu dans cet espace culturel spécifique, mais il a rompu à plusieurs reprises avec la tradition. Il suffit de penser à sa rencontre avec la femme de Samarie (Jn 4), qui irrite même ses disciples. Pensons aux femmes qui l'ont accompagné dès la première heure de sa vie publique (Lc 8, 2-3)», a-t-il souligné. Mais, ajoute-t-elle, "nous vivons au 21ème siècle et les femmes sont depuis longtemps reconnues comme égales aux hommes , elles ont les mêmes études et qualifications, et elles sont des leaders dans de nombreux domaines sociaux, économiques et politiques".

 

Le pape Jean-Paul II - poursuit Kräutler - invoque son ministère «pour fortifier les frères» (Lc 22, 32) et, ce faisant, sort cette parole de Jésus de son contexte. C'est la dernière rencontre avec les disciples avant que le Seigneur ne soit trahi, arrêté et condamné à mort. Jésus s'adresse à ses amis les plus proches, parle de ce qui va arriver et dit aussi très clairement : «cette nuit, vous serez tous scandalisés» (Mt 26, 31). Dans ce contexte, Jésus s'adresse à Simon Pierre : «Simon, Simon, Satan t'a réclamé pour te tamiser comme le blé dans un tamis; Mais j'ai prié pour vous, afin que votre foi ne défaille pas. Et toi, quand tu reprends confiance, aide tes frères à rester fermes» (Lc 22, 31-32). Il n'est pas compréhensible de déduire précisément de cette parole de Jésus à Pierre, face à la mort, l'autorité papale pour interdire définitivement l'ordination des femmes au sacerdoce.»

 

Mais «est-ce une question irrévocable ?» demande-t-il, pour donner l'exemple d'autres papes qui ont révoqué des décisions prises par leurs prédécesseurs, parmi eux. «À maintes reprises, lorsqu'il s'agit de dire non à l'ordination des femmes - souligne le prélat, qui se souvient encore du moment où il a parlé au pape Wojtyla au Vatican de l'existence de communautés ecclésiales de base -, on fait référence à l'exigence d'adéquation de divulgation». Les défenseurs d'une ordination exclusivement masculine ne s'abstiennent même pas de citer Paul dans 1 Corinthiens : «comme c'est la coutume dans toutes les églises, les femmes doivent garder le silence dans l'assemblée; Il ne leur est pas permis de parler» (1 Cor 14, 33-34). Si ce mandat était encore en vigueur aujourd’hui, quel serait l’état des églises en Amazonie et dans d’autres régions ? Le fait est que la première communauté chrétienne sur le sol européen s'est rassemblée autour d'une femme : «une femme nommée Lydia, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, écoutait; C'était une femme pieuse et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu'elle écoute attentivement les paroles de Paul (Actes 16, 14).»

 

"Il n'y a absolument aucune preuve qu'un homme ait toujours présidé l'Eucharistie dans l'Église primitive", souligne-t-il, ajoutant que "dans les passages bibliques qui parlent de l'Eucharistie, seul le commandement général du Seigneur est mentionné : 'faites ceci' en mémoire de moi (Lc 22, 19 et 1 Cor 11, 24), mais il n'est pas précisé plus précisément qui – homme ou femme (Lydia ? Prisca ? Junia ?) – préside la célébration «in persona Christi». «Le fait que les femmes ne soient pas mentionnées lors de la Dernière Cène ne peut être cité comme une preuve que Jésus a «seulement» chargé les hommes de célébrer sacramentellement la commémoration de sa mort et de sa résurrection. Si tel était le cas, seuls les hommes pourraient participer à la célébration de l'Eucharistie», soutient l'évêque émérite.»

 

Mgr Erwin Kräutler met en avant que rien ne s’oppose au sacerdoce des femmes dans l’Église, sauf une profonde mauvaise foi masculine qui fait dire aux textes du Nouveau Testament ce qu’ils ne disent pas. L’honnêteté serait d’en finir avec le cléricalisme et le machisme dans l’Église.

 

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Publié le 2 Avril 2024

katholisch.de nous montre ce mardi 2 avril 2024 que le pape François a fait état d'une conspiration à la Curie du Vatican dans un nouveau livre d'entretiens. Dans le livre espagnol "El sucesor" (Le Successeur), qui sera publié mercredi à Barcelone, le pape parle des documents que lui a remis son prédécesseur Benoît XVI le 23 mars 2013 à Castel Gandolfo. Le matériel a été compilé par les cardinaux Julian Herranz, Jozef Tomko et Salvatore de Giorgi au nom de Benoît.

 

Selon le pape François, une conspiration a été découverte à cette époque, qui comprenait principalement des hommes «du deuxième rang». Entre autres choses, le complot était dirigé contre le futur cardinal Pietro Parolin. Les conspirateurs voulaient empêcher Parolin de devenir le nouveau cardinal secrétaire d'État à la place du cardinal Tarcisio Bertone. Parolin occupe ce poste depuis octobre 2013. Le pape a déclaré que certains responsables de la Curie étaient impliqués dans le complot. Benoît XVI en avait déjà transféré certains au cours de son mandat (2005-2013) et il a recommandé à son successeur de procéder à de nouveaux remaniements pour cette raison. Il a ensuite fait cela après un certain temps. Le pape François ne mentionne ni les noms ni les fonctions des personnes concernées.

 

Dans le livre, le pape François rapporte également qu'il avait déjà rassemblé un tiers de tous les cardinaux éligibles au vote lors du conclave de 2005. Cependant, il n'avait pas de chance réaliste de devenir pape : il n'a été utilisé que parce que certains voulaient empêcher Joseph Ratzinger d'être élu pape, selon le pape François.

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/52313-papst-franziskus-will-konklave-normen-nicht-aendern) nous montre aussi que le pape François n’envisage pas de modifier fondamentalement les normes actuelles de choix de son successeur. Dans l'interview espagnole "El sucesor"  publiée mercredi, le pape a déclaré : "Il n'y a rien à faire là-dedans". Certains médias avaient spéculé sur des changements. Le pape François poursuit : "Je n'ai rien changé car la question me semble secondaire. Le mécanisme a très bien fonctionné dans les deux conclaves auxquels j'ai participé. (...) Peut-être qu'il serait judicieux de changer certaines choses. Mais ils ne me paraissent pas urgents et je n'ai pas à m'y consacrer pour le moment."

 

Ces derniers mois, des portails Internet conservateurs soupçonnaient le pape François de travailler avec le cardinal Gianfranco Ghirlanda, avocat canoniste, pour réformer les règles du conclave. Plus récemment, un cardinal inconnu a écrit un texte sous le pseudonyme de «Démos II» dans lequel il exigeait qu'un futur pape ne soit pas un autocrate, mais qu'il doive plutôt demander conseil à son collège de cardinaux. En février, l’historien de l’Église Alberto Melloni a appelé à une modification des règles électorales des papes. Face aux offensives de fake news, des précautions doivent être prises pour que d’éventuelles accusations contre un candidat ne conduisent pas les cardinaux à élire un pire candidat comme pape.

 

Enfin, katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/52304-franziskus-erscheinungstermin-von-gaenswein-buch-mangel-an-anstand) nous montre aussi le pape François a critiqué avec acuité les circonstances entourant la publication du livre commémoratif par l'ancien secrétaire papal, l'archevêque Georg Gänswein. Ce fut une grande douleur pour lui que "le jour des funérailles soit apparu un livre qui mentait. C'est très triste", a déclaré le pape François dans le livre d'interviews "El Sucesor" publié mercredi en Espagne. L'époque à laquelle le livre de Gänswein a été publié était due à un "manque de décence et d'humanité". Le livre, initialement publié en Italie début janvier 2023 sous le titre «Rien que la vérité», a déclenché à l’époque une réaction mondiale. Ailleurs sur «El Sucesor», Le pape François a rapporté qu'il y avait déjà eu des tensions entre lui et Gänswein en 2020 à propos d'un livre. A cette époque, en raison du rôle de Gänswein dans la publication du livre du cardinal Robert Sarah, qu'il considérait comme une ingérence dans son pontificat, il se sentit obligé de demander à Gänswein une démission volontaire de ses fonctions de préfet de la Maison pontificale. Désormais, Gänswein ne travaille plus que comme secrétaire personnel du pape démissionnaire.

 

Dans l'interview, le pape François a également nié avoir changé le cap politique de son propre Église après la mort de son prédécesseur le 31 décembre 2022 : "J'ai continué (le pontificat) de la même manière par la suite. Et toujours avec lui (Pape Benoît XVI). ... je me souviens", a déclaré le pape François. Il expliqua en outre que son prédécesseur lui avait souvent parlé au cours des premières années de leur vie commune, mais Benoît n'est jamais intervenu et lui a laissé une totale liberté dans ses décisions. Il ne lui a dit qu'une seule fois qu'il ne comprenait pas une décision. Il lui a alors expliqué. Son prédécesseur n'a jamais retiré son soutien, même s'il "peut y avoir quelque chose avec lequel il n'était pas d'accord - mais il n'a jamais dit cela". Le pape François a également déclaré que l'ancien et le nouveau pape avaient discuté de leur préoccupation commune concernant les idées de réforme de l'Église en Allemagne. "Il était inquiet du chemin synodal de l'Église en Allemagne", a déclaré le pape François à propos de Benoît XVI. "Je lui ai montré la lettre que j'avais personnellement préparée sur cette question. (...) Benoît a dit que c'était l'un des documents les plus importants et même l'un des plus profonds que j'aie jamais écrit." Lorsqu'il discutait de tels sujets avec son prédécesseur, il l'aidait toujours à "élargir sa perspective et à prendre une bonne décision".

 

Selon la déclaration du pape François, Benoît XVI l’a défendu contre les critiques conservatrices sur la question des partenariats homosexuels enregistrés. Le pape François décrit dans le livre que certains cardinaux conservateurs voulaient le dénoncer à son prédécesseur en raison de déclarations prétendument hérétiques. Il l'a ensuite protégé. Le problème était que le pape François avait soutenu le modèle de partenariats officiellement enregistrés pour les couples de même sexe. Bien qu'il ait rejeté le sacrement du mariage pour les personnes concernées, il a trouvé bonne l'institution juridique du partenariat, qui leur assure protection et sécurité. Quand certains cardinaux conservateurs se sont alors entretenus avec Benoît XVI. En parlant d'une "hérésie" de la part du nouveau pape, le prédécesseur a déclaré : "Ce n'est pas une hérésie". Le pape François a poursuivi : "Et comment il m'a défendu ! Cela m'a fait comprendre qu'il y avait des gens qui (...) voulaient profiter de la moindre opportunité pour me faire du mal. Et il m'a toujours défendu."

 

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