Publié le 30 Juin 2024

la-croix.com nous montre ce dimanche 30 juin 2024 (https://www.la-croix.com/religion/legislatives-2024-les-inquietudes-du-vatican-pour-les-elections-francaises-20240630) qu’à Rome, les élections législatives françaises suscitent les craintes de la Curie, où la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, le 9 juin dernier, a provoqué l’étonnement. Officiellement, le Vatican n’intervient jamais dans les élections nationales, laissant toujours le soin aux évêques locaux de prendre la parole. À eux, pense-t-on à Rome, de choisir la manière la plus juste de se positionner. Cependant, les proches du pape François s’interrogent sur les risques de voir éclore des mouvements de protestation dans la société française, à l’issue d’un scrutin très polarisé.

 

Les craintes des proches du pape ne vont pas s’arranger avec le Rassemblement national qui est arrivé largement en tête, avec 33,5 % des voix, devant le Nouveau Front populaire (28,1 %) et le camp d’Emmanuel Macron (20,7 %). Les Républicains arrivent en quatrième avec 10 % des suffrages exprimés. Les premières projections en sièges, à prendre avec précaution, envisagent pour le RN et ses alliés une forte majorité relative, voire une majorité absolue à l’issue du deuxième tour dimanche prochain (https://www.la-croix.com/france/direct-resultats-legislatives-2024-1er-tour-nouveau-front-populaire-rn-ensemble-lr-20240630).

 

Le choix du RN ne doit pas plaire au pape François, qui pour le dernier Angélus du mois de juin, s’est inspiré des deux miracles racontés dans l’Évangile de Marc : la fille de Jaïre et la femme atteinte de saignements. Alors que ces deux femmes sont considérées comme impures, l’une malade et l’autre morte, le pape François souligne que «Jésus se laisse toucher et n'a pas peur de toucher». Le Saint-Père a invité les fidèles à n’exclure personne afin que chacun, dans la société et dans l’Église se sente accueilli et aimé (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-06/angelus-impur-eglise-accueille-proximite-pape-francois.html).   

 

Alors qu’en France, les évêques ont perdu de leur superbe, en Allemagne des représentants de l'Église participent aux manifestations massives contre l'AfD, qui tient sa conférence du parti fédéral à Essen, et promeuvent la démocratie et la diversité (https://www.domradio.de/artikel/kirchen-beteiligen-sich-protesten-gegen-afd-parteitag).

 

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Publié le 29 Juin 2024

Gonzague de Pontac nous montre dans son article du vendredi 28 juin 2024 que la justice belge a reconnu l’actuel archevêque de Malines-Bruxelles et son prédécesseur coupables de discrimination pour avoir refusé à une femme, Veer Dusauchoit la formation pour devenir diacre. Estimant ce refus contraire à la Constitution belge, cette catholique engagée dans sa paroisse près de Leuven, qui animait certaines célébrations en l’absence de prêtre, avait saisi la justice, qui a tranché mardi 25 juin en sa faveur, condamnant Mgr Luc Terlinden, actuel archevêque de Malines-Bruxelles, et son prédécesseur, le cardinal Jozef De Kesel, à 1 500 € d’amende chacun. Le tribunal de Malines a estimé que les archevêques avaient commis une erreur en refusant l'inscription de Mme Dusauchoit au programme, mais n'a pas abordé la question de l'ordination de Mme Dusauchoit (https://www.aciafrique.org/news/10824/un-tribunal-amende-un-cardinal-et-un-archeveque-belges-pour-avoir-refuse-a-une-femme-lacces-au-diaconat).

 

Dans une tribune publiée le 22 avril, Mme Dusauchoit s'est décrite comme une "femme religieuse, socialement engagée, féministe et écologiquement inspirée". Elle a affirmé que dans les années 1970, en Belgique, les épouses des diacres étaient tenues de suivre la formation des diacres en même temps que leurs maris. "Les femmes dans l'Église ne sont toujours pas appréciées à leur juste valeur et leur place n'est pas égale à celle des hommes", écrit-elle. "En raison de cette frustration, de la conviction que la formation de diacre peut aider l'Église à grandir davantage et, en même temps, de la détermination de ne pas rompre avec l'Église, j'ai décidé de m'inscrire à la formation de diacre", écrit-elle (https://www.aciafrique.org/news/10824/un-tribunal-amende-un-cardinal-et-un-archeveque-belges-pour-avoir-refuse-a-une-femme-lacces-au-diaconat).

 

Pour l’Église de Belgique, ouverte à la question du diaconat féminin, il ne s’agit en aucun cas de sexisme. "Nous avons reçu le verdict hier après-midi, nous l'étudions et nous déciderons ensuite de la marche à suivre", a déclaré un porte-parole de l'archevêché en réponse à une demande du site web katholisch.de mercredi. Selon De Morgen, le tribunal ne peut pas annuler le refus de l'archevêque ou décider à sa place qui sera admis à la formation des diacres. Les évêques de Belgique, depuis le refus d'admettre Dusauchoit en 2023, ont exprimé leur soutien à l'ordination de femmes au diaconat (https://www.aciafrique.org/news/10824/un-tribunal-amende-un-cardinal-et-un-archeveque-belges-pour-avoir-refuse-a-une-femme-lacces-au-diaconat). L’archevêché n’a pas encore fait appel.

 

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Publié le 28 Juin 2024

francetvinfo.fr nous montre ce vendredi 28 juin 2024 (https://www.francetvinfo.fr/societe/racisme/discriminations-la-commission-des-droits-de-l-homme-constate-une-hausse-alarmante-des-actes-racistes-et-antisemites_6631593.html) qu’en pleine campagne électorale, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a publié une étude qui illustre l’augmentation du racisme en France. Dans la rue, au travail ou à l’école, les discriminations sont de plus en plus nombreuses. Entre 2022 et 2023, la proportion de Français estimant qu’il y a trop d’immigrés est passée de 53 à 56%. Ils pensent également que les étrangers ne se donnent pas les moyens de s’intégrer : le chiffre passe de 49 à 55%. "Cette intolérance qui monte est inquiétante. Elle se tient dans les propos mais aussi dans les actes, avec des actes racistes, antisémites, avec une explosion des actes antisémites depuis notamment les événements du 7 octobre", explique Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH. Les actes antisémites ont bondi de 284% en France, selon le rapport. Et la CNCDH pointe que les stéréotypes liés aux juifs sont beaucoup plus ancrés à droite qu’à gauche.

 

Cela m’amène à poser la question : «Peut-on être catholique et raciste ?». La réponse est non. L’Église l’a rappelé à plusieurs reprises depuis 2020. Dans l’article de vaticannews.va du vendredi 31 juillet 2020 (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2020-07/afrique-du-sud-racismeconversion-declaration-eveque.html), Mgr João Noé Rodrigues, évêque de Tzaneen en Afrique du Sud, a fait savoir que «Le racisme est un péché devant Dieu» qui nous a créés «à son image et à sa ressemblance», rappelle le prélat ; c'est «une terrible maladie qui guette l'esprit et l'âme de l'homme car elle nie l'humanité commune à tous». Être raciste signifie commettre «un crime» qui devrait être «puni par la loi». Le pape François a aussi à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, souligné dans un tweet comme le montre vaticannews.va le mercredi 22 mars 2021( https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-03/pape-le-racisme-un-virus-qui-se-cache-au-lieu-de-disparaitre.html) que «Le racisme est un virus qui mute facilement et qui se cache et réapparaît sans cesse. Les manifestations du racisme viennent encore nous couvrir de honte, en montrant ainsi que les progrès supposés de la société ne sont ni réels ni assurés pour toujours».

 

Ensuite dans vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-03/saint-siege-le-racisme-sevit-toujours-dans-nos-societes.html), l'archevêque Gabriele Caccia, Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York, s'exprimant sur l'élimination de la discrimination raciale, a déclaré mardi 21 mars à l’Assemblée générale des Nations-Unies que le racisme est fondé sur la «croyance déformée» qu'une personne est supérieure à une autre, ce qui contraste fortement avec le principe fondamental selon lequel «tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits», puis dans vaticannews.va le 31 octobre 2023 (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-10/mgr-caccia-le-mal-du-racisme-perdure-malgre-des-avancees-appar.html), nous voyons aussi que dans son discours à l'ONU sur l'élimination du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance, Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, regrette que le racisme soit toujours d’actualité. «Tous les membres de la famille humaine partagent les mêmes droits et devoirs fondamentaux, car ils possèdent la même dignité donnée par Dieu», a-t-il rappelé ce 30 octobre à New York.

 

vaticannews.va montre aussi  dans un article du 16 janvier 2024 (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-01/racisme-etats-unis-eveques-martin-luther-king.html) que dans une déclaration publiée à l'occasion de la fête fédérale commémorant le célèbre Martin Luther King, Mgr Broglio a exhorté les fidèles à tenir compte de l'appel à l'action, lancé par le révérend King contre toutes les formes de discrimination fondées sur la race, l'origine ethnique ou la religion. «Comme le révérend King nous l'a enseigné, nous devons affronter les maux du racisme et des préjugés avec l'amour du Christ», a indiqué le communiqué, rappelant que «le révérend King a utilisé la parole de Dieu pour changer les cœurs et les esprits». Et il a fait remarquer que les questions actuelles de l'immigration, de l'antisémitisme et de la discrimination raciale et religieuse, rappellent à la société américaine «que le travail de rapprochement des peuples dans la reconnaissance mutuelle et la coopération n'est jamais vraiment terminé». En effet, a-t-il ajouté, «il existe encore des forces qui veulent déchirer ce qui a été accompli».

 

Enfin, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) est sortie aussi de sa réserve pour la deuxième fois afin d'appeler les Français à ne pas voter pour le Rassemblement national aux élections législatives. "La première fois, c'était en 2002 quand Jean-Marie Le Pen est arrivé au deuxième tour de l'élection présidentielle", se souvient Jean-Marie Burguburu. Le président de la CNCDH justifie cet appel à faire barrage à l'extrême droite, assurant que "le programme du Rassemblement national foule aux pieds les droits fondamentaux" (https://www.francetvinfo.fr/societe/racisme/les-actes-racistes-augmentent-fortement-en-france-et-l-indice-de-tolerance-a-l-egard-des-minorites-flechit-selon-le-rapport-annuel-de-la-cncdh_6629349.html).

 

Malgré le manque de courage des évêques français, les catholiques se doivent d’un vote responsable et de ne pas choisir le Rassemblement national, un parti qui met au cœur de son programme la priorité nationale et qui fait des immigrés et des étrangers une menace pour la France, légitime et encourage des propos racistes, d'où ce déferlement de la banalisation de la parole raciste que l'on observe actuellement (https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/grand-entretien-on-ne-peut-pas-tout-attribuer-au-rn-mais-sa-dynamique-politique-legitime-et-encourage-des-propos-racistes-analyse-la-chercheuse-nonna-mayer_6631356.html). Donc, en tant que catholique, on ne peut pas voter pour le RN, un parti aux antipodes du Christ qui a pourtant dit dans une parabole : «J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli» (Matthieu 25,35). Honte à ceux qui ont oublié que l’accueil de l’étranger est une partie importante du christianisme, dans lequel le salut est universel, offert à tous, sans aucune distinction.

 

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Publié le 27 Juin 2024

la-croix.com nous montre dans une tribune du mercredi 26 juin 2024 que dans cette période électorale particulièrement tendue, Mgr Wintzer appelle chacun à développer une pensée nuancée et à faire preuve de modestie sur la situation actuelle. Aucun parti ne peut répondre à toutes les attentes, car certains de ses leaders n’encouragent en rien la sérénité, mais sans tomber dans le relativisme ou l’absence d’engagement, il soutient qu’il faut continuer d’espérer, car cela «relève d’un devoir, celui de penser possible que les humains choisissent des choses justes». Il met aussi en avant que «Ceux qui entretiennent les rêves (pardon, les promesses électorales) d’un avenir radieux ou d’un passé idéalisé contribuent à creuser les désillusions et le ressentiment».  

 

Pour Mgr Wintzer, il faut mettre en avant la modestie qui «honore les citoyens, les tenant pour capables de savoir que, dans un monde complexe, avec une population diverse, dans sa composition comme dans ses attentes, y compris au sein de chacun des partis politiques ou des alliances – de circonstance, il faut du temps et surtout du respect, dont celui donné à ses opposants, pour parvenir à poser quelques actes. Les projets, nécessaires, peuvent être ambitieux, mais annoncés avec modestie. S’il y a une place pour la fierté, elle ne pourra qu’être cueillie, bien longtemps après, et non un soir de résultats, lorsque des fruits parviendront à maturité».

 

Dans une autre tribune dans la-croix.com (https://www.la-croix.com/a-vif/les-jeux-pervers-des-pouvoirs-et-les-derives-morales-peuvent-pousser-a-la-revolte-sociale-20240626), on voit que pour le père Bruno-Marie Duffé, maître de conférences en éthique sociale, «il est essentiel, pour la vie commune et pour l’avenir de notre communauté sociale, de refuser clairement les leaders politiques dont le discours et les positionnements déploient des discours d’exclusion, des visées racistes et antisémites; refuser les arguments violents et les «querelles de chiffonniers», honteuses et inadmissibles, à l’Assemblée nationale», et «Il importe de rappeler la primauté du droit et des droits humains, fondements du respect mutuel, de la protection des plus vulnérables, et d’une mémoire collective que nul ne peut s’approprier ou réduire.», surtout à un moment où «Les jeux pervers des pouvoirs et les dérives morales peuvent pousser à la révolte sociale».

 

Il importe donc de promouvoir le bien commun, «dans une perspective de paix entre tous et entre les générations, ce n’est pas une position faible mais une attitude politique forte qui concerne notre pays, l’Europe et la communauté internationale», on doit aussi affirmer «le respect, la dignité de la personne humaine et la priorité donnée aux plus faibles : enfants, personnes malades, personnes handicapées, anciens en fin de vie, étrangers demandeurs d’asile : voilà la position noble, par excellence», que «la planète est entre nos mains, qu’elle est confiée à tous les humains et que nos décisions politiques aujourd’hui engagent l’avenir de la vie», que «la coopération, pensée et mise en œuvre de manière concertée entre les pays du Nord et du Sud, constitue la seule voie crédible du progrès et qu’elle implique toutes les communautés humaines», et de choisir le respect de tous.

 

Et alors que des chrétiens appellent à faire barrage au Rassemblement national lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, au nom de leur foi, des fidèles catholiques s’apprêtent, eux, à voter pour l’extrême droite. La défense des valeurs traditionnelles et de l’identité chrétienne ainsi que le rejet de l’immigration sont les moteurs de leur choix (https://www.la-croix.com/religion/dans-la-tete-de-catholiques-d-extreme-droite-20240626).  Mais est-ce le bon choix dans la «polarisation autour des extrêmes» et d’un «durcissement de la parole dans le débat public comme en privé», alors que «Les chrétiens veulent voter, mais aucune offre politique n’est à leurs yeux satisfaisante», et il ne peuvent pas compter sur la Conférence des évêques de France qui  «a désormais le souci de ne pas se couper de ces catholiques qui font le quotidien de l’Église, tout en étant consciente qu’elle est attendue sur une opposition à l’extrême droite.», et sur les associations chrétiennes pour qui prendre la parole pour condamner l’extrême droite ne semble plus aussi évident qu’avant, alors que l’électorat catholique est dans la «tendance à la fragmentation», marqué par «un affaissement continu du centre droit d’élection en élection». Le vote catholique de droite est surtout centré sur des questions comme la bioéthique, oubliant «les autres points, comme la libération des victimes de l’esclavage moderne ou la promotion d’une économie au service de la personne et du bien commun avaient été mis en sourdine.» Mais celui du vote du centre gauche dont les électeurs souhaitent être des «faiseurs de paix dans le cadre d’un débat démocratique vivant mais qui respecte ses adversaires», est celui de la modération qui sera néanmoins délicat dans la situation actuelle. Finalement, «Les catholiques sont troublés face au choix et ont du mal à se décider. Mais ce qui compte, ce sont les candidats en tant que personnes» (https://www.lavie.fr/actualite/societe/legislatives-2024-face-a-leur-conscience-quels-choix-electoraux-pour-les-chretiens-95117.php).

 

Enfin, les revues «Esprit», «Germinal», «Le vent se lève» et «Projet» appellent à soutenir les candidats du Nouveau Front populaire, quelle que soit leur étiquette partisane, et à adopter une logique de front républicain au second tour afin de défendre «ce qui doit l’être, à savoir la liberté, l’égalité et la justice sociale, qui sont les valeurs fondatrices de la République française, mais également ce sans quoi de telles valeurs ne peuvent se réaliser pleinement : le pouvoir émancipateur du savoir et tout particulièrement celui que rendent possible les sciences humaines et sociales». En sachant qu’une analyse sur le fond sera, ensuite, nécessaire aux forces progressistes «sur des questions décisives parmi lesquelles, au premier chef, celle de l’antisémitisme à gauche, celle du manque de démocratie au sein des organisations de gauche, celle de la responsabilité de la gauche dans le discrédit de ses idées face à l’extrême droite, ou encore, celle des freins à une réflexion concernant les conséquences politiques à tirer tant de l’interdépendance croissante entre les Etats-nations que de la critique des rapports d’autorité au sein de nos sociétés» (https://www.nouvelobs.com/idees/20240627.OBS90309/des-revues-s-engagent-voter-nfp-sans-s-exonerer-d-un-devoir-de-clarification.html).

 

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Publié le 26 Juin 2024

À l'heure où certains catholiques pratiquant ont rallié l’extrême droite par le vote et où la hiérarchie a choisi le silence, la résistance spirituelle s'impose comme un devoir de conscience, quelles que soient les positions de la hiérarchie et de la majorité des fidèles. Nous devons mettre en garde les catholiques tentés par un vote d’extrême droite.

 

L’idéologie d’extrême droite contre la dignité de la personne humaine et le respect des consciences qui se base sur la discrimination est contraire à la doctrine catholique. C’est le moment d’inviter les catholiques à prêter l’oreille à la voix de leur conscience, car l’extrême droite ne peut s’accorder avec la vision chrétienne du monde. Nous devons donc répondre négativement au choix de l’adhésion à l’extrême droite de part son mépris des droits fondamentaux.

 

Ensuite, nous devons contre l’extrême droite lancer des appels à la tolérance, organiser des pèlerinages et grandes manifestations, faire des lettres de protestation rappelant les mesures d'exclusion que l’extrême droite veut mettre en œuvre et appelant au rejet de son idéologie raciste, participer à des émissions de radio, faire entendre notre voix à la télévision, et utiliser les réseaux sociaux afin de la contrer.

 

La France en choisissant l’extrême droite sera misérablement trompé, beaucoup se sentiront abusés. Alors, il n’est pas trop tard, nous catholiques nous devons nous engager dans la résistance contre l’extrême droite tant dans le vote qu’après, en soutenant le mouvement ouvrier, les syndicats, et toutes les organisations voulant penser un État renouvelé de manière démocratique en commençant par la base, un État de droit assurant le respect des droits de l'homme et garantissant la liberté de conscience, la tolérance et le respect envers tous les peuples.

 

Nous devons prendre une position claire, qui sera capable d'encourager les Français à ne pas se lancer dans l’aventure dangereuse de l’extrême droite. Alors catholiques, résistez à l’extrême droite !

 

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Publié le 25 Juin 2024

katholisch.de nous montre ce mardi 25 juin que l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse kazakh de Sainte-Marie à Astana, Athanasius Schneider, a mis en garde contre une excommunication précipitée de l'ancien nonce et archevêque américain Carlo Maria Viganò. La résistance publique de Viganò au pape François est «irrespectueuse et offensante», mais le Vatican doit soigneusement envisager de la condamner. "Je pense que le Pape serait sage et prudent s'il n'excommuniait pas Mgr Viganò", a déclaré lundi Schneider dans une interview accordée au portail Internet américain "Religion News Service". L’évêque kazakh, connu pour être un critique du pape, en voit une des raisons dans le fait que les divisions au sein de l’Église pourraient s’accentuer.

 

Malgré le fondement du droit canonique, il est "imprudent" de condamner l'archevêque car "il y a tellement de divisions internes dans l'Église aujourd'hui", a poursuivi Schneider. Les responsables du Vatican devraient résoudre leurs «divergences d’opinions» avec Viganò en privé et non devant un tribunal. Cependant, le fait que le cas Viganò ne concerne pas seulement des divergences d'opinions est démontré par le décret du Dicastère de la Foi, que l'ex-nonce accusé a publié vendredi dernier sur la plateforme "X" (anciennement Twitter). Il indique qu'une procédure pénale a été engagée contre lui par la voie administrative. Les raisons en sont le déni de la légitimité du pape François et la rupture de la communion avec le pape ainsi que le rejet du Concile Vatican II. La punition canonique pour le crime de schisme est l'excommunication. Dans les cas particulièrement graves, des sanctions supplémentaires peuvent être imposées, notamment la révocation du clergé.

 

Cependant, cela n’est pas une option pour le prélat kazakh pour l’instant. Il a lui-même demandé à Viganò, qui vit isolé depuis sa déclaration publique de 2018, d'éviter un tel «langage irrespectueux» envers le pontife. Ceci «n’est édifiant ni utile pour personne», a conclu Schneider. L'évêque auxiliaire Schneider fait partie de ces voix qui critiquent les restrictions imposées par le pape François à la liturgie préconciliaire selon le missel romain de 1962, dite vieille messe, ainsi que la décision de faciliter la vie des catholiques divorcés et remariés en recevant la communion. Schneider a également rejeté la déclaration de bénédiction «Fiducia Supplicans» approuvée par le pape, qui permet au clergé de bénir les couples de même sexe dans certaines circonstances.

 

Contrairement à Mgr Schneider, des personnalités conservatrices en Italie ont publiquement pris le parti du pontife comme Giuliano Ferrara, un ancien ministre de Silvio Berlusconi sur Il Foglio, une publication est considérée comme conservatrice, avec une tendance à dénigrer le pape François eu égard, notamment, à ses réformes doctrinales et ses positions sur l’économie, s’est montré particulièrement sévère à l’encontre de l’ancien nonce, et Luigi Bisignani, un lobbyiste influent également proche de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi (décédé en 2023), a publié un essai dans lequel il salue la décision d’agir contre Carlo Viganò. Pour Crux, ce soutien inattendu à l’action du Vatican peut indiquer une volonté des conservateurs catholiques traditionnels de se dissocier d’une personnalité aux positions de plus en plus extrêmes (https://www.cath.ch/newsf/les-milieux-conservateurs-italiens-soutiennent-le-pape-contre-vigano/).

 

Enfin, la question de l'ordination des femmes auparavant interdite au sein de l'Église catholique doit être discutée lors du synode mondial en cours au Vatican, ont exigé jeudi les signataires d’une lettre, entre autres, des représentants de «Maria 2.0 Allemagne», «Nous Sommes l’Église», «l'Initiative des paroisses d'Allemagne», «Les Religieuses pour la dignité humaine» et d'autres organisations d'Allemagne, d'Autriche, de Suisse et de Grande-Bretagne. Un tel débat doit être ouvert au clergé et aux laïcs et ouvert au contenu et aux résultats. La proposition est faite par «une profonde préoccupation pour la crédibilité et l'avenir de l'Église catholique». Le moment était venu, disaient-ils. "Un synode mondial qui ne s'ouvrirait pas aujourd'hui à un débat sur la question du sacerdoce des femmes dans notre Église aurait échoué dans sa propre ambition." La lettre insiste sur le fait que les discussions devraient être possibles sans crainte et dans le même temps, les signataires admettent que la situation est différente dans de nombreux pays, notamment en dehors de l’Europe (https://www.domradio.de/artikel/offener-brief-den-papst-mit-forderung-nach-frauenweihe).

 

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Publié le 24 Juin 2024

Laurence Desjoyaux, avec Pascale Tournier, nous montre dans lavie.fr ce lundi 24 juin 2023 qu’à l’appel du collectif Justice et Espérance, 400 chrétiens de gauche et des représentants d’associations, sans parler de ceux qui suivent l’événement sur YouTube, se sont réunis à Paris, place Vauban, dans le VIIe arrondissement, dimanche 23 juin 2024 pour exprimer, au nom de leur foi, leur opposition au Rassemblement national. «On n’est pas des mille et des cents, mais beaucoup de mouvements sont représentés, note Bertrand du Marais, administrateur des Poissons roses, un courant de chrétiens militants à gauche proche du Parti socialiste. Ça montre à la société que tous les chrétiens ne sont pas derrière les bannières du 15 août ou chez les tradis !», se réjouit-il. Une manifestation inédite, au croisement de la foi et de la politique. «Ce ne sont pas des prises de parole politiques à proprement parler, insiste Thérèse du Sartel, cofondatrice du Dorothy, mais des discours de chrétiens engagés sur le terrain, qui disent que leur engagement et leur foi ne sont pas compatibles avec les idées de l’extrême droite.» Si la plupart des participants se placent plutôt à gauche sur l’échiquier politique, «on n’est pas là pour dire “chrétien, tu dois voter ça”», abonde Adrien Louandre, passé par le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC) et désormais au Secours catholique. «Mais notre lecture de l’Évangile nous impose de dire que certaines choses ne sont pas négociables et pas compatibles avec l’extrême droite.»

 

Les jeunes collectifs à l’origine de l’initiative que sont Anastasis, un collectif de réflexion et d’action politique fondé en 2022; Lutte et Contemplation, à la fois groupe de prière et de mobilisation lancé la même année; le Dorothy, du nom de café associatif et solidaire implanté depuis sept ans dans le XXe arrondissement à Paris, ont entraîné des associations plus anciennes défilent sur scène les responsables du CCFD-Terre solidaire, du Secours catholique, de la Cimade, du MRJC, de la Fédération d’entraide protestante, de l’Action catholique ouvrière, etc. Il faut dire qu’à rebours d’une génération qui a valorisé l’engagement en chrétiens dans la société, sans forcément mettre en avant sa foi, la jeune garde assume ici, et c’est relativement nouveau à gauche, surtout dans l’espace public, de s’exprimer en tant que chrétiens. «Vous imaginez, la France va peut-être avoir un gouvernement d’extrême droite dans deux semaines. Ça montre à quel point la société est désorientée, s’exclame Foucauld Giuliani, professeur de philosophie, cofondateur du Dorothy et membre du collectif Anastasis. Dans les moments de crise culturelle d’une société, nous avons besoin de revenir aux fondamentaux. Nous puisons à la source spirituelle de notre foi pour déployer une pensée politique cohérente. »

 

Ce rassemblement d’un format nouveau, à quelques mètres du siège de la Conférence des évêques de France, répond aussi dans une logique interne à l’Église catholique. «Il s’agit de contrer le récit selon lequel les gens qui s’engagent socialement sont seulement des humanistes, explique Gabriel Amieux. Ce rassemblement est la marque d’une génération très pratiquante et très engagée.» «On n’a jamais vu une gauche aussi confessante, note un observateur. Je pense que l’enjeu pour ce mouvement est de maintenir ouvert un espace de possible au sein du catholicisme. Le message envoyé c’est : “Vous êtes de gauche, vous avez votre place dans l’Église."» Gilets orange fluo portant le logo du CCFD et le message «Soyons les forces du changement», entourée de quelques membres de l’association portant des drapeaux typiques des défilés syndicaux, Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre solidaire, est venue «rappeler que nous avons besoin d’une société de justice, de solidarité et de fraternité avec les plus vulnérables, ici et à travers le monde».

 

«Le racisme et la haine envers les croyants, qu’ils soient juifs ou musulmans, sont inacceptables pour nous, chrétiens», a déclaré Emmanuelle Seyboldt, présidente de l’Église protestante unie de France. Marcel Remon, jésuite et directeur du Centre de recherche et d’action sociale, a souligné la fragilité du bien commun, rappelant que «dans l’Évangile, il est écrit que si vous vous taisez, il ne restera que des pierres pour crier». Sophie Vandermeeren, catholique de 54 ans présente parmi les spectateurs, a exprimé ses inquiétudes concernant l’accueil des immigrés et la culture en cas de victoire du Rassemblement national aux législatives. Étienne, protestant de 38 ans, a affirmé que «le message de l’Évangile, c’est l’accueil. Poser des conditions à cet accueil, c’est contraire au message de Dieu». Les associations présentes ont également mis en garde contre l’extrême droite. Henry Masson, président de la Cimade, a dénoncé «un parti dont les habits neufs et bien amidonnés ne doivent pas nous abuser», qualifiant l’extrême droite de «nostalgique de l’Histoire la plus sombre de notre pays». Aurélie Radisson, chargée de l’accueil et des droits des étrangers au Secours catholique, a exprimé la crainte que «une victoire de l’extrême droite ne réveille les monstres qui sommeillent dans notre société et s’accompagne d’une multiplication des agressions» basées sur l’origine ou la religion (https://www.entrevue.fr/rassemblement-chretien-contre-lextreme-droite-devant-les-invalides/). Guillaume Theurelle, du collectif Lutte et contemplation, l'un des organisateurs de la mobilisation, s'est lui inquiété d'"une répression et une criminalisation accrues des luttes écologistes". "Les élus d'extrême droite n'appuient jamais les projets de loi qui cherchent à améliorer la vie des personnes au travail ou en recherche d'emploi", a assuré Jean-François Courtille, de l'Action catholique ouvrière, tandis que Martin Kopp, de l'association Greenfaith, fustigeait "le racisme crasse et l'antisémitisme de l'extrême droite" (https://www.bfmtv.com/paris/c-est-contraire-au-message-de-dieu-a-paris-400-chretiens-reunis-contre-l-extreme-droite_AD-202406230359.html).

 

La rencontre se termine par une bénédiction finale prononcée par Emmanuelle Seyboldt et Laza Nomenjanahary (présidente et vice-président du conseil national de l’Église protestante unie de France), et Marcel Remon (jésuite directeur du Centre de recherche et d’action sociale). «Amen !», s’exclame la foule, avant qu’un chant à l’Esprit saint composé par le groupe Glorious résonne sur la place Vauban : «Viens Saint-Esprit sur cette génération. Viens Saint-Esprit embraser les nations.» Il s’est assurément passé quelque chose de nouveau ce dimanche à la gauche du Christ. Quelle suite aura ce mouvement à la fois politique et spirituel ? Faudra-t-il indiquer une consigne de vote claire pour le deuxième tour ? Est-ce le début d’un engagement plus prononcé dans la sphère publique ? Les organisateurs n’ont pas encore vraiment décidé, si ce n’est de propager ce format ailleurs en France et de proposer prochainement une méthode pour favoriser l’organisation de rassemblements locaux.

 

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Publié le 23 Juin 2024

Arnaud Gonzague nous montre dans son article dans nouvelobs.com ce dimanche 23 juin 2024 que dans une tribune en ligne du journaliste et théologien Christian Delahaye, titrée «Honte aux évêques français !», le bimestriel chrétien «Golias» pourfend le «silence» des «évêques mercenaires» coupables de «désertion en rase campagne électorale» qui refusent d’appeler à voter contre l’extrême droite. «Une faute» de l’Église «devant le pays, mais surtout devant l’Évangile». Il est vrai que, si trois évêques du Nord (Mgr Le Boulc’h de Lille, Mgr Dollmann de Cambrai et Mgr Leborgne d’Arras) se sont fendus d’un texte – clairement hostile à l’extrême droite (même si le RN n’y est pas mentionné) –, la Conférence des évêques de France (CEF) publie, ce 20 juin, un communiqué qui ne brille pas par la netteté de son propos.

 

Et face à cette marée brune, la CEF fait le minimum, alors que, rappelle la tribune de «Golias», après l’arrivée au second tour de la présidentielle de Jean-Marie Le Pen en 2002, les évêques avaient, sans ambiguïté, rejeté «un projet de société qui n’a rien à voir avec le message d’espérance du Christ». Aujourd’hui, alors que le résultat des législatives est encore très incertain, les prélats ne se mouillent plus. «La CEF fonctionne selon le consensus et les évêques sont divisés», rappelle Christian Delahaye. Et «pour ne pas prendre le risque d’afficher des fractures internes » entre progressistes et réactionnaires, la Conférence fait dans l’eau tiède». Une «nuit de l’Église», dit «Golias», qui contraste heureusement avec le volontarisme de quelques associations chrétiennes progressistes (la Cimade, le Comité de la jupe, la Fédération entraide protestante, Pax Christi…), appelant à défiler contre l’extrême droite à Paris ce dimanche 23 juin.

 

Par dépit ou par colère, voter RN «parce qu’on n’a jamais essayé» comme on l’entend beaucoup, n’est pas une bonne idée. Hongrie, Italie, Finlande… Partout où ils sont aux affaires, les nationalistes, tout à leurs préoccupations identitaires et liberticides, ont tôt fait d’oublier leurs promesses sur le pouvoir d’achat. Contrairement à ce que les partis d’extrême droite promettent quand ils sont en campagne électorale, cherchant à appâter celles et ceux qui redoutent perte de pouvoir d’achat et déclassement, ce n’est pas sur l’amélioration des conditions économiques des citoyens qu’ils agissent en premier, non, c’est sur la chasse à l’étranger et la restriction des libertés (https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/les-extremes-droites-a-lepreuve-du-pouvoir-en-europe-le-vernis-social-secaille-les-libertes-serodent-20240621_RQW5KLJOJZA37BPUZM62IM4JNE/).

 

Droits des immigrés, réchauffement climatique, liberté d’expression… Quand ils exercent le pouvoir, seuls ou en coalition, les partis nationalistes grignotent insidieusement les acquis de l’État de droit. Et laissent derrière eux des mesures difficiles à détricoter et des séquelles béantes au sein des populations. C’est, en Suède, une proposition de loi visant à obliger les fonctionnaires, comme les enseignants ou les soignants, à dénoncer à la police les personnes sans papiers avec lesquelles ils sont en contact. C’est, en Italie, l’élection au suffrage universel du Premier ministre, la «mère de toutes les réformes» lancée par la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, et dénoncée par l’opposition comme une dérive dangereuse pour le pluralisme démocratique. C’est encore, en Hongrie, un texte en vigueur criminalisant le financement étranger des partis et des ONG, une manière de museler les acteurs de la société civile et les derniers médias critiques du pouvoir, comme en Russie (https://www.liberation.fr/international/europe/dans-les-pays-deurope-ou-lextreme-droite-est-au-pouvoir-une-bien-rance-experience-20240621_WITUC7C6XFDR7OEXCYNUBFYVY4/).

 

Le modèle finlandais montre que l’amélioration des conditions économiques des citoyens n’intéresse pas l’extrême droite. L’extrême droite s’est glissée au pouvoir en Finlande il y a un peu plus d’un an, et depuis, au sein de la coalition gouvernementale, elle grignote à marche forcée les acquis sociaux. Le 2 avril 2023, le Parti des Finlandais (extrême droite) gagne sept nouveaux sièges au Parlement et devient la deuxième force politique dans le pays. Il aura fallu deux mois d’âpres négociations pour que se forme une coalition des quatre partis, à savoir le Parti de la coalition nationale (conservateur, 20,8 %) du Premier ministre, le Parti des Finlandais (20 %), le Parti populaire suédois de Finlande (centre droit, 4,3 %) et les Chrétiens-démocrates (4,2 %). Comme en Italie, au Brésil, et en Argentine, la droite s’est alliée à l’extrême droite. Et ce gouvernement appuie fièrement l’austérité, la facilitation des licenciements, la possibilité de faire grève restreinte, l’assurance chômage moins accessible… La coalition en place, du centre à l’extrême droite, sape les droits des travailleurs, et ferme les yeux sur le racisme et l’homophobie (https://www.liberation.fr/international/europe/en-finlande-un-detricotage-systematique-des-droits-sociaux-20240621_EH7Z7VY5S5GEVAXX7QCM5WSDYA/).

 

L’inquiétude envers le RN touche particulièrement les femmes, ce qui explique que des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce dimanche à Paris et en France pour dénoncer le danger pour les droits des femmes que représenterait une victoire du RN, à une semaine du premier tour des législatives. Entre 13 000 personnes, selon la préfecture de police, et 75 000, selon les organisateurs, ont manifesté dans la capitale, à l’appel de plus de 200 associations (Fondation des femmes, Planning familial, #Noustoutes...), ONG (Oxfam, France Terre d’Asile...) et syndicats (CGT, CFDT...). En régions, 14 000 manifestants ont été recensés dans 41 rassemblements, de source policière. Les organisateurs en ont dénombré «plus de 100 000» au niveau national (https://www.liberation.fr/politique/en-direct-legislatives-les-derniers-jours-dune-campagne-eclair-20240623_HWI77SQQ2FHUTEPLGSIVLNGFAA/).

 

Si voter Nouveau Front Populaire pose problème, sachez que LFI n’a que 229 circonscriptions, alors que le PS en a 175, EELV en a 92 et le PCF 50, en gros 317 circonscriptions gagnables sans LFI. Et on a aussi le choix de voter les dissidents de gauche appuyés par les membres du Front Populaire socialistes, écologistes et communistes. Mettre en minorité LFI, permettra aux partis plus modérés à gauche de faire une politique plus apaisée et ainsi Jean-Luc Mélenchon n’aura pas son mot à dire surtout quand il dit des bêtises sur Léon Blum en faisant l’éloge de ses troupes qui n’ont pas son expérience parlementaire : «Quand Léon Blum devient chef du gouvernement en 1936, il n’est pas au niveau de Manuel Bompard, ni de Mathilde Panot ou de Clémence Guetté, il était critique d’art et dirigeant marxiste du Parti socialiste», déclarait-il. Manuel Bompard, Mathilde Panot et Clémence Guetté ne sont pas au niveau de Léon Blum, ce dernier a derrière lui une solide expérience de parlementaire : élu député de Paris en 1919, il prend la tête du groupe parlementaire SFIO jusqu’en 1936. Soit 17 ans d’expérience, là où les personnalités insoumises évoquées par Jean-Luc Mélenchon n’ont qu’un ou deux mandats à leur actif. Léon Blum a aussi compris que la révolution ne pouvait passer que par des organisations et des pratiques démocratiques, ce que l’on ne retrouve pas chez LFI (https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/mathilde-panot-n-avait-pas-revise-l-histoire-de-leon-blum-et-benjamin-duhamel-l-a-placee-devant_235824.html).

 

Que Jean-Luc Mélenchon se taise, à chaque fois qu’il parle il donne un prétexte à Renaissance, LR, et au RN et ses alliés de dire que le Front populaire est dangereux. En campagne pour le Nouveau Front populaire dans la première circonscription de Corrèze, l’ex Président de la République socialiste François Hollande, n’a pas eu tort d’estimer devant un journaliste de Libération, que Jean-Luc Mélenchon devait «se mettre en retrait pour rendre service au Nouveau Front populaire» réponse à l’interview ce samedi du leader des insoumis sur France 5 qui a réitéré son souhait d’être candidat à Matignon, en cas de victoire de la gauche aux élections législatives. Et pour  Clémentine Autain, Mélenchon «n’est pas la personnalité qui peut faire consensus», ce que confirme  Fabien Roussel en disant que «L’idée n’a jamais fait l’objet d’un accord entre les forces du front populaire». (https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/06/23/en-direct-legislatives-2024-a-paris-dans-la-manifestation-feministe-contre-l-extreme-droite-des-craintes-autour-des-attaques-contre-l-ivg_6242710_823448.html, et https://www.liberation.fr/politique/en-direct-legislatives-les-derniers-jours-dune-campagne-eclair-20240623_HWI77SQQ2FHUTEPLGSIVLNGFAA/).

 

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Publié le 22 Juin 2024

LeParisien.fr avec l’AFP nous montre ce samedi 22 juin 2024 nous montre que dix sœurs clarisses du nord de l’Espagne, en conflit ouvert depuis un mois avec le Vatican, ont été officiellement excommuniées, une décision rare sur fond de bras de fer immobilier et accusations d’appartenance à une secte.

 

Tout commence le 13 mai : cette communauté de seize sœurs de Santa Clara de Belorado installées dans un couvent en briques du XVe siècle au cœur d’un village de 1800 âmes à 50 km de Burgos, annonce sa rupture avec l’Église catholique. L’annonce est faite sur les réseaux sociaux, grâce à des comptes créés tout récemment. La mère supérieure, Sœur Isabel de la Trinidad, dénonce une «persécution» de la hiérarchie, qui, selon elle, a fait échouer un projet d’acquisition par leur communauté d’un autre couvent, situé au Pays basque espagnol. Les religieuses accusent le Vatican de «double langage» et de «contradictions», et disent se placer désormais sous l’autorité d’un prêtre excommunié, Pablo de Rojas Sánchez-Franco. Ce religieux, exclu de l’Église catholique en 2019, est le fondateur de la «Pieuse union de Saint-Paul apôtre», il se revendique du «sédévacantisme», un courant considérant l’ensemble des papes ayant succédé à Pie XII (1939-1958) comme des hérétiques.

 

Chargé par le Vatican de régler l’affaire, l’archevêque de Burgos, Mgr Mario Iceta, a envoyé début juin plusieurs représentants, accompagnés d’un huissier, pour exiger sans succès la remise des clés de leur couvent à Belorado dont l’Église réclame la propriété. Un ultimatum est donc posé aux sœurs : elles doivent se présenter devant un tribunal ecclésiastique pour confirmer leur décision de quitter l’Église. Mais les sœurs rebelles disent de pas reconnaître ce tribunal, et qualifient cette procédure de «farce» : vendredi elles ont adressé un courrier recommandé à Mgr Mario Iceta dans lequel elles font part de leur «volonté unanime et irréversible» de quitter l’Église.

 

Cette décision est «le fruit d’une réflexion mûre, méditée et consciente, qui a été validée par toutes» les religieuses de la communauté, ajoutent les sœurs clarisses, qui disent agir «librement et volontairement». Dont acte : «Le 22 juin, l’archevêque de Burgos, représentant légal du monastère de Belorado (…) a transmis le décret de déclaration d’excommunication (…) des dix sœurs qui ont engendré un schisme», indique un communiqué publié samedi sur le site de l’archevêché. «Ce sont les sœurs elles-mêmes qui ont fait part de leur décision libre et personnelle d’abandonner l’Église catholique», dit l’archevêque. Ce genre de décision est rare, souligne le théologien Luis Santamaria, fondateur du Réseau ibéro-américain pour l’Étude des sectes (Ries) : «L’excommunication est la mesure de sanction la plus grave du droit canonique». «Dans le cas spécifique des clarisses de Belorado, elles ne peuvent plus être considérées comme des religieuses catholiques et il est normal qu’elles abandonnent un monastère où elles ne sont plus à leur place», poursuit-il.

 

Selon lui, Pablo de Rojas est un «faux évêque», à la tête d’«une secte née au début du XXIe siècle imitant le catholicisme traditionnel et qui se déclare dépositaire de la véritable foi chrétienne». Il voit dans cette volonté de se séparer de l’Église l’œuvre de la «désinformation, la pression émotionnelle et les mensonges autour des Clarisses». Seules 10 des 16 religieuses sont concernées par cette démarche, l’Église ayant décidé d’exclure de cette procédure d’excommunication les sœurs les plus âgées, jugées vulnérables.

 

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Publié le 21 Juin 2024

Éric Senanque, correspondant au Vatican, nous montre dans son article sur RFI.fr ce vendredi 21 juin 2024 que l’ancien nonce apostolique aux États-Unis de 2011 à 2016 âgé de 83 ans, l'Italien Carlo Maria Vigano était connu depuis des années pour ses violentes critiques contre le pape argentin, l'accusant notamment d'hérésie. Une procédure est désormais lancée contre lui, ce jeudi 20 juin, par le plus petit État du monde.

 

Cela faisait plusieurs années que Monseigneur Carlo Maria Vigano multipliait les provocations, attaquant frontalement le pape François. En 2018, celui qui fut le représentant du Saint-Siège à Washington de 2011 à 2016 demanda la démission du pape, l’accusant à l’époque d’avoir couvert le cardinal américain Theodore Mc Carrick, accusé de pédophilie. Sur les réseaux sociaux, Mgr Vigano a régulièrement accusé le souverain pontife d’être à la solde d’une «secte» voulant détruire l’Église de l’intérieur, devenant ainsi la coqueluche des milieux conspirationnistes d’extrême droite, aux États-Unis en particulier. En 2020, le prélat a écrit une lettre pleine d’éloges à Donald Trump dans laquelle il estime que les manifestations «Black Lives Matter» ou les confinements sont des éléments d’une campagne apocalyptique menée par des satanistes.

 

Le dicastère pour la doctrine de la foi du Vatican lance donc une procédure pénale à son encontre pour «délit de schisme», l’accusant notamment de nier la légitimité du pape et de rejeter le Concile Vatican II. Face à ces accusations, il est monté au créneau dans un communiqué. «Je répudie, rejette et condamne les scandales, les erreurs et les hérésies de Jorge Mario Bergoglio (le pape François), dont la gestion du pouvoir est absolument tyrannique», a-t-il dénoncé. «Je considère les accusations portées contre moi comme un honneur», a-t-il ajouté encore sur X (https://www.20minutes.fr/monde/4097339-20240621-vatican-archeveque-accuse-scission-pape-rejet-concile-vatican-ii). «Un motif d’honneur» a réagi l’ancien nonce apostolique de 83 ans qui pourrait être excommunié à l’issue de cette procédure. 

 

Dans plusieurs médias italiens, le secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège, a déclaré que Mgr Carlo Maria Vigano avait «adopté certaines attitudes dont il doit répondre» et que le Vatican lui «donnait l’opportunité de se défendre». «Je suis très désolé. Je l’ai toujours apprécié comme un grand travailleur, très fidèle au Saint-Siège. Ce qu’il s’est passé, je ne le sais pas», a ajouté le cardinal Pietro Parolin (https://www.20minutes.fr/monde/4097339-20240621-vatican-archeveque-accuse-scission-pape-rejet-concile-vatican-ii).

 

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