Publié le 20 Juin 2024

20minutes.fr (https://www.20minutes.fr/politique/assemblee_nationale/4096936-20240619-direct-elections-legislatives-melenchon-furieux-apres-propos-macron-nouveau-front-populaire-immigrationniste) nous montre dans son Live du  mercredi 19 juin 2024 que la Fédération protestante de France (FPF) a alerté mercredi sur «l’impasse dangereuse» des «partis extrêmes» à l’approche des élections législatives, en rappelant que «rien ne se construit sur la détestation d’autrui». «Alors que les législatives devraient permettre un débat démocratique constructif, des délais trop courts et des promesses démagogiques irréalistes menacent de semer un profond désordre», déplore dans un communiqué le président de la FPF Christian Krieger.

 

Pour la fédération «les trois principales formations politiques poussent les électeurs à voter par rejet plutôt que par adhésion, risquant au second tour de piéger les Français dans un choix cornélien entre le racisme de l’extrême droite et l’antisémitisme de la gauche extrême». Estimant que «l’heure est grave» et qu’une «instabilité durable guette», le communiqué souligne que «la haine et la détestation ne peuvent être la base d’une société juste et fraternelle». Aussi la FPF exhorte-t-elle chacun «à exercer son droit de vote avec conscience et responsabilité» pour «renforcer le tissu social et promouvoir la dignité humaine inaliénable». Elle alerte «sur l’impasse dangereuse que représentent pour notre pays, notre démocratie et notre société, les discours et visions des partis extrêmes».

 

Et 20minutes.fr (https://www.20minutes.fr/politique/assemblee_nationale/4096936-20240619-direct-elections-legislatives-melenchon-furieux-apres-propos-macron-nouveau-front-populaire-immigrationniste) nous montre aussi que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a alerté mercredi sur «la nécessité de mieux associer la société civile à l’action publique» dans la perspective des élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Troisième chambre de la République avec l’Assemblée nationale et le Sénat, le Cese a un rôle consultatif et regroupe 175 membres représentant la société civile (associations, syndicats, organisations patronales…).

 

«Tout en assurant la solidité de la démocratie, la mécanique des institutions s’est rigidifiée et a fini par faire perdre la culture du dialogue et du débat», constate le Cese dans un communiqué. La troisième chambre «pointe l’écart qui s’est creusé entre les sphères sociétale et politique et rappelle que quand elle tient trop éloignés les acteurs des décisions qui les concernent, l’action publique se retrouve dans l’impasse». Le Cese fait une série de propositions visant notamment à «renforcer la présence des services de l’État dans les territoires», lutter contre le non-recours aux prestations sociales «dès la conception des dispositifs», «associer les usagers et les patients à l’organisation du système de santé» ou encore instaurer un «forfait mobilité durable citoyen» pour les habitants des zones peu denses.

 

Le Cese a très bien compris qu’il faut des solutions pour lutter contre le vote RN, car de la Picardie aux Alpes-Maritimes, en passant par le Nord, le Berry, la Bretagne ou la Haute-Savoie, si, partout, il est beaucoup question du rejet d’Emmanuel Macron, de déclassement et de “peur de l’étranger”, on comprend “le sentiment d’abandon n’est plus le seul moteur du vote RN”, mais un fossé propre à la France, celui entre Paris, le cœur du pouvoir politique, économique et culturel, et le reste de l’Hexagone (https://www.courrierinternational.com/article/a-la-une-de-l-hebdo-cette-france-qui-vote-rn-racontee-par-la-presse-etrangere), où l’on bascule vers une absence d’accès aux services, et s’y trouve aussi le mépris des électeurs du RN pour ceux qui sont en dessous, soupçonnés de profiter du système. La force de l’extrême droite est de jouer le jeu facile de demander plus de police, de prisons, de répressions, d’exclusion (https://www.la-croix.com/france/francois-dubet-l-idee-de-contrat-social-sest-completement-delitee-20240619).

 

Enfin dans Libération.fr (https://www.liberation.fr/politique/elections/en-direct-legislatives-dans-le-loiret-un-suppleant-rn-accuse-de-sexisme-racisme-et-antisemitisme-20240620_4TKBYD457JD3VIZ4USM4FYAKHY/), la Conférence des évêques de France (CEF) appelle les catholiques à «surmonter peurs, colères, angoisses» pour être «des acteurs de l’amitié sociale» dans un texte publié ce jeudi à l’approche des élections législatives. «Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d’une société inquiète, douloureuse, divisée» et la dissolution de l’Assemblée nationale «a placé notre pays dans un trouble inattendu», affirme le Conseil permanent de la CEF en préambule d’une «prière des évêques» à l’attention des fidèles. S’il se garde de donner une consigne de vote, le texte souligne le «malaise social» lié selon les évêques à «l’individualisme et l’égoïsme» des sociétés, «la dissolution des liens sociaux», «la fragilisation des familles», «la pression de la consommation», et enfin «l’affaiblissement de notre sens du respect de la vie humaine» et «l’effacement de Dieu dans la conscience commune».

 

C’est une grosse déception car comme le signale RCF.fr (https://www.rcf.fr/articles/actualite/elections-legislatives-les-eveques-de-france-enjambent-le-scrutin), après une tribune de 6000 chrétiens se positionnant contre l’extrême droite, la CEF adopte un positionnement beaucoup plus neutre. Sans prendre de risque, les évêques français enjambent la politique pour se contenter de dénoncer une société de l'individualisme. Les responsables religieux n’ont pas le courage de prendre une position claire. L’épiscopat marche sur une ligne de crête, notamment parce que l’électorat catholique s’est diversifié aujourd’hui, et surtout à cause du basculement d'une partie des catholiques pratiquants vers le Rassemblement national à un niveau qui n'était pas atteint antérieurement.

 

Au moins le courage est venu des évêques des Hauts-de-France, de l’évêque de Carcassonne et Narbonne, Bruno Valentin, d’un collectif de 6000 chrétiennes et chrétiens ont signé une tribune appelant à faire barrage à l’extrême droite “au nom de leur foi”, et d’Emmanuelle Seyboldt, pasteure et présidente du conseil national de l'Église protestante unie, qui appelle à voter contre l'extrême droite.

 

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Publié le 19 Juin 2024

Pauline de Torsiac nous montre dans RCF.fr dans son article du mardi 18 juin 2024 que dix jours après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, la campagne bat son plein pour les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet prochain. Célébrités, sportifs, les prises de position se succèdent et certains évêques font aussi entendre leur voix. La semaine dernière, les évêques de Lille, Arras et Cambrai avaient appelé à la sagesse politique dans ces temps troublés.  La conférence des évêques de France n'a pour l'instant pas officiellement pris position. Ce qui lui est vivement reproché.

 

Hier, c'est l'évêque de Carcassonne et Narbonne qui s'est adressé aux catholiques de l'Aude dans un message, lundi 17 juin, intitulé «Voter sans peur». L'évêque de Carcassonne et Narbonne invite à prendre du recul. Dans son message adressé aux catholiques de l'Aude, Mgr Bruno Valentin rappelle trois principes évangéliques : "La dignité de toute personne humaine, et donc l'impossibilité pour un chrétien de consentir à quelque forme de rejet que ce soit, en particulier pour des questions religieuses. L'antisémitisme comme le rejet de l'islam pour un chrétien est inenvisageable." Deuxième principe évoqué par l'évêque, "La recherche du bien commun, qui ne consiste pas à dégager une majorité pour écarter une minorité. Et puis enfin, l'option préférentielle pour les pauvres, qui n'est pas un choix idéologique, mais qui est le choix de Dieu. Donc, à la lumière de l'Évangile, garder raison, être très conscient de tout le maelstrom de passions que déchaîne le contexte politique, et garder raison pour un vote serein."

 

Pour Mgr Bruno Valentin, “il faut d'abord consentir, et c'est une exigence évangélique, à une légitime diversité au sein de la communauté chrétienne. Il est légitime d'être chrétien et d'avoir des options politiques diverses voire antinomiques. Donc commençons par ne pas céder à l'anathème entre nous." L'évêque de Carcassonne et Narbonne ajoute que "la peur ne mène nulle part. Il faudra bien désigner des élus en cherchant à le faire sur des critères positifs, c'est-à-dire en fonction de ce que je peux attendre d'eux." Pour Mgr Valentin, cet appel à voter sans peur est aussi un appel à la vigilance car "le  rôle de citoyen  engagé ne s'arrêtera pas le 8 juillet." Alors que la parole politique, mais aussi celle de l'Église, est souvent discréditée, Mgr Bruno Valentin a voulu adresser ce message après avoir été questionné sur le terrain par des prêtres, des élus locaux, des chrétiens engagés dans des organismes caritatifs. “Ce sont ces questions qui m'ont incité à travailler en dialogue avec mon conseil épiscopal, ces quelques repères.”

 

Et Amélie Gazeau nous montre aussi sur RCF.fr  (https://www.rcf.fr/articles/actualite/6000-chretiens-signent-une-tribune-appelant-a-voter-contre-lextreme-droite) qu’alors que la campagne pour les législatives anticipées bat son plein, un collectif de chrétiennes et chrétiens de "divers horizons" s'est rassemblé pour faire barrage à l'extrême droite  "au nom de leur foi ". Dans une tribune publiée le 18 juin sur le site de La Croix et rassemblant 6000 signatures, ils appellent à "voter contre l'extrême droite". Parmi les signataires, on retrouve des acteurs de la société civile, des représentants religieux protestants et 70 prêtres.

 

Reprenant un texte du service national de la pastorale des migrants datant de 2002 et dénonçant les sirènes alléchantes de la "préférence nationale". Les 6000 signataires de la tribune demandent aux responsables religieux de "se mobiliser fermement contre l'implantation des idées d'extrême droite dans notre pays - et plus particulièrement dans nos communautés". Avant de rappeler la prise de position de l'Église protestante unie de France, qui, à quatre jours du second tour des élections opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron avait appelé explicitement "à faire barrage aux propositions du Rassemblement national".

 

Enfin, la tribune interpelle sur le nombre grandissant de "chrétiennes et chrétiens tentés par ces votes identitaires". En effet, un récent sondage Ifop/La Croix publié le 10 juin 2024 indiquait que 42% des catholiques pratiquants ont voté à l'extrême droit lors des européennes. Un électorat qui penche, après être passé du côté de la droite classique, vers l'extrême droite comme l'expliquait sur RCF, Philippe Portier sociologue et spécialiste des laïcités. À l'inverse, selon ce même sondage, 25% des catholiques pratiquants réguliers se situent du côté de la gauche mélenchoniste. Un vote revendiqué entre autres par une génération marquée par l'Action catholique dans les années 1960-1970 mais aussi par des mouvements écologistes et un certain nombre de mouvements de solidarité précise le sociologue.

 

En plus de cette tribune et pour poursuivre plus concrètement leur engagement "contre l'extrême droite", le collectif regroupant "des communautés et des personnalités des différentes Églises" organise un rassemblement le 23 juin 2024 à 15h à l'Esplanade du Souvenir Français à Paris. Pour le collectif de jeunes chrétiens et chrétiennes, l'objectif de ce ralliement est de "porter une voix œcuménique, un récit chrétien à même de faire entendre que la justice sociale, la fraternité, la dignité de la personne humaine sont au cœur du message de notre foi" précisent-ils sur la page de l'événement. Avant d'ajouter que "ce projet chrétien" est "incompatible avec un projet d'extrême droite".

 

Plusieurs associations ou acteurs de la société civile seront présents, notamment le CCFD - Terre Solidaire, la Cimade ou encore le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC). Un temps de parole "où les grandes voix du christianisme social pourront de faire entendre dans leur diversité et complémentarité" ainsi qu'un temps de prières sont également prévus, précise les organisateurs.

 

Et le pape François a lancé un nouvel appel lors de l'audience générale, à la veille de la Journée mondiale des réfugiés promue par les Nations unies à la lumière des récentes tragédies survenues en Méditerranée, avec le naufrage d'un bateau au large de la Calabre qui a fait plus de 60 disparus (dont 26 enfants) : «Les États doivent travailler pour assurer des conditions humaines et faciliter les processus d'intégration». Le pape François a ensuite répété les quatre verbes qu'il prêche depuis des années pour faire face à l'urgence migratoire : “Nous sommes tous appelés à accueillir, promouvoir, accompagner et intégrer ceux qui frappent à nos portes. Je prie pour que les États s'emploient à garantir des conditions humaines aux réfugiés et à faciliter les processus d'intégration.” (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-06/le-pape-appelle-a-accueillir-et-integrer-les-refugies.html).  

 

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Publié le 18 Juin 2024

Clara Raimundo pour setemargens.com dans son article du lundi 17 juin 2024 nous montre que la semaine dernière, les dirigeants de l'organisation internationale de victimes Ending Clergy Abuse (ECA) ont rencontré le père jésuite Hans Zöllner et d'autres experts en protection de l'enfance. Il s'agit d'un partenariat sans précédent : pour la première fois, un réseau mondial représentant les survivants d'abus sexuels au sein de l'Église catholique du monde entier s'associe à certains des plus grands experts en protection de l'enfance au sein de l'Église elle-même. Ensemble, ils ont déjà commencé à préparer une proposition de nouvelles normes à mettre en œuvre dans l'institution afin que la «tolérance zéro» annoncée par le pape François devienne véritablement et définitivement une réalité.

 

La semaine dernière, les responsables de l'organisation internationale de victimes Ending Clergy Abuse (ECA) ont rencontré pour la première fois le père jésuite Hans Zöllner (qui dirige l'Institut d'anthropologie de l'Université pontificale grégorienne et qui a démissionné de la Commission pontificale pour la protection des mineurs en mars de l'année dernière), Mgr Luis Manuel Ali Herrera (actuel secrétaire de la commission), le jésuite Ulrich Rhode (spécialisé en droit canonique), plusieurs ambassadeurs près le Saint-Siège, ainsi que plusieurs conseillers juridiques liés à des associations de victimes. Après trois jours de débat et de réflexion, le groupe est parvenu à parvenir «à un consensus autour de changements radicaux dans les lois, politiques et pratiques de l'Église catholique, notamment : l'expulsion permanente du ministère de tout clerc ayant abusé d'un enfant ou d'une personne vulnérable adulte»; la création d'une agence indépendante dotée du pouvoir de mener des enquêtes et de publier des recommandations et des rapports publics ; une transparence obligatoire tout au long du processus et des sanctions sévères pour tout évêque ou responsable de l'Église catholique qui ne se conforme pas à cette politique", indique le communiqué publié par l’ECA. Le texte officiel de la proposition sera encore travaillé et finalisé au cours de l'été, "avec l'intention de le présenter avant la phase finale du Synode sur la synodalité du pape François, en octobre", note le réseau international des associations de victimes. Au Portugal, "dans certains diocèses il y a des progrès, dans d'autres il n'y en a pas", dit Zöllner.

 

L'idée d'organiser cette rencontre est née d'une rencontre entre certains membres de l’ECA et le père Hans Zöllner en septembre de l'année dernière, comme l'a expliqué le jésuite à 7MARGENS de Rome. "Les membres de l'ECA sont venus élever la voix au début du Synode sur la Synodalité et ont demandé à me rencontrer. A cette occasion, ils m'ont remis un brouillon de leur pétition "tolérance zéro", à laquelle j'ai répondu avec l'aide d'experts juridiques, puis nous avons convenu qu'il serait utile d'en discuter en profondeur", explique-t-il. Pour Zöllner, ce fut "une très bonne interaction de confiance pendant trois jours denses et fructueux". L'ancien membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs considère qu'il est "compréhensible" qu'il y ait encore "de nombreuses plaintes concernant le manque de transparence, de responsabilité et de conformité dans la manière dont l'Église traite les signalements d'abus et la couverture". "Zöllner considère qu'il est 'compréhensible' qu'il y ait encore 'de nombreuses plaintes concernant le manque de transparence, de responsabilité et de conformité dans la manière dont l'Église traite les informations faisant état d'abus et leur dissimulation'." Et il reconnaît que, du côté de l’Église, il y a encore beaucoup à faire. «De nombreux évêques et provinciaux ont pris conscience de la profondeur des blessures des victimes et des survivants après avoir entendu leurs histoires de trahison, de désespoir et de rage. Cependant, rien ne garantit qu'après une telle rencontre, un évêque fera toujours de même. Un changement de mentalité ne se produit pas en un seul instant, mais seulement si l'impact pénètre et transforme l'esprit et le cœur», dit le jésuite.

 

Concernant la situation au Portugal, Zöllner dit rester en contact avec certains membres de la Commission indépendante, qui a préparé le rapport présenté en février de l'année dernière. «Ce que j'entends de leur part indique un tableau mitigé, comme cela arrive toujours après ces rapports : dans certains diocèses il y a des progrès, dans d'autres il n'y en a pas», partage-t-il. "Ce qui est le plus nécessaire", affirme-t-elle, "c'est une prise en charge efficace pour ceux qui ont été victimes d'abus : de nombreuses victimes disent qu'être entendues est plus important que l'argent." Cependant, souligne l'expert en protection de l'enfance, "parfois, s'engager véritablement et continuellement dans un processus d'écoute semble, pour certains dirigeants et fidèles de l'Église, plus coûteux et plus difficile à réaliser que de payer de l'argent". Et il conclut : "La véritable conversion - dont saint Jean-Paul II et Benoît XVI ont parlé au début à propos de la crise des abus - ne se produit que lorsqu'on est prêt à marcher avec les victimes".

 

Aujourd'hui, mardi 18 juin, le Groupe Vita publiera son deuxième rapport d'activité. L'événement est prévu à 14h30 à Fátima et sera retransmis en direct sur la chaîne YouTube de l'agence Ecclesia. Créée en avril 2023 par la Conférence épiscopale portugaise pour recevoir les plaintes pour abus, accompagner les victimes et les agresseurs et promouvoir la sensibilisation et la formation sur la question des violences sexuelles dans le contexte de l'Église, l'organisation a reçu 105 plaintes au cours de ses 12 premiers mois de fonctionnement, avec 39 demandes de réparation financière, comme l'explique sa coordinatrice, la psychologue Rute Agulhas, dans une interview diffusée ce dimanche sur l'émission 70×7. Le psychologue a souligné que "dans la grande majorité des situations", les victimes "parlent à la première personne" des abus subis. "Il y a ici un changement de paradigme qui est important, cette culture qui consiste à révéler le sujet, à le sortir du tabou et à commencer à en parler clairement", a-t-il déclaré. Le groupe Vita de soutien aux victimes de pédophilie au Portugal reçoit 23 plaintes en un mois.

 

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Publié le 18 Juin 2024

L’extrême droite a réussi à lancer le mythe qu’elle serait devenue respectable en prenant pour exemple Giorgia Meloni, mais il ne faut pas se voiler la face, elle est loin de l’être et les actes de la première ministre italienne montre qu’elle n’est pas une démocrate et que le ‘post-fascisme’ n’a jamais existé.

 

Le virage antidémocratique de l’Italie sous Giorgia Meloni est plus que visible. Comme le signale Libération.fr (https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/giorgia-meloni-cote-pile-cote-faf-20240328_UZX2TGYP5VG5ZIRKR3TE3FKLOE/, et https://www.liberation.fr/international/europe/moeurs-securite-jeunesse-comment-la-post-fasciste-giorgia-meloni-met-litalie-a-sa-botte-20240328_VPOI6SKTPJEDDJQVRB6XFYYOF4/) depuis son accession au pouvoir, elle a supprimer à le revenu de citoyenneté plongeant des centaines de milliers de personnes dans une précarité accrue, museler les médias du service public, la censure de l’écrivain Antonio Scurati par une chaîne de la RAI illustre la volonté du gouvernement de mettre au pas les intellectuels, interventions musclées de  la police contre les manifestations pour la défense du climat, et les mobilisations estudiantines, interdiction des rave partys, criminalisation des parents dont les enfants ne fréquentent plus le système scolaire, à savoir la suspension éventuelle des allocations-chômage, mais aussi jusqu’à deux ans de réclusion pour les géniteurs défaillants, placement des mineurs en préventive, entraver l’accès à l’IVG, assécher les institutions culturelles, harceler les couples LGBT +, attaquer les contre-pouvoirs, persécuter les demandeurs d’asile et surtout réécrire l’histoire pour mieux assombrir l’avenir. Tout ceci grâce à une duplicité politicienne vieille comme le monde : rassurer par sa politique extérieure pour mieux terroriser à l’intérieur. S’alignant tout en sourires sur la position de l’Union européenne sur les sujets où son ascension au pouvoir était redoutée – la guerre en Ukraine, les vaccins contre le Covid, la transition écologique, le conflit israélo-palestinien, le réarmement de l’Otan ou le déficit budgétaire – Meloni a charmé les dirigeants qui auraient pu limiter sa politique autoritaire, le président américain allant jusqu’à l’embrasser tendrement sur la tête lors de sa visite à la Maison Blanche.

 

Quant à un possible Brexit italien, même les membres les plus inflexibles de son parti, Fratelli d’Italia, n’en parlent presque plus. Et pour cause, il s’agit pour eux de rester dans l’Union européenne pour mieux la détruire de l’intérieur. Lors de l’élection européenne de 2024, Giorgia Meloni a affirmé qu’elle s’opposerait au modèle d’«un super-État bureaucratique hypercentralisé» qu’elle juge «arrogant et envahissant», et qu’elle une «confédération de nations souveraines» (https://www.euractiv.fr/section/elections/news/europeennes-2024-giorgia-meloni-opposee-a-une-europe-arrogante-et-envahissante/). En gros, le retour à l’Europe de Nations. Et attention à ne pas se faire d’illusion supplémentaire, car Giorgia Meloni s’apprête à faire voter au Parlement une réforme constitutionnelle qui renforcerait considérablement les pouvoirs du Premier ministre, cette dernière a tendance à voir les organes de contrôle, que ce soit la Cour constitutionnelle, la magistrature ou la Cour des comptes comme des entraves, à cela s’ajoute l’abolition du délit d’abus de pouvoir en passe d’être approuvée par le Parlement au grand dam des associations anticorruption…. En Italie, le bilan est là, les mesures sécuritaires et stigmatisantes pour certains groupes de la population se multiplient, et l’allergie aux contre-pouvoirs est manifeste pour l’extrême droite italienne.

 

Quant au qualificatif «post-fasciste», il est tout sauf crédible, car le symbole la flamme tricolore qui était celui du MSI n’a pas disparu du logo de FdI, car de nombreux électeurs se revendiquant de la droite sont attachés à l’héritage néofasciste issu de 1946. En 2022, un article de la Repubblica exhumait ainsi des références à Hitler ou Mussolini, ou encore des publications prônant l’utilisation du saluto romano (salut fasciste effectué en tendant le bras à l’horizontale), postées par des cadres du parti sur leurs réseaux sociaux. Des ambiguïtés persistent au sein de son parti, dont les membres refusent de se déclarer antifascistes. Les exemples sont nombreux. Comme en 2018, quand l’actuel président du Sénat Ignazio La Russa montrait fièrement à des journalistes un buste du «Duce» exposé chez lui. Ou encore récemment quand la section du parti à Parme a fait un clin d’œil au fasciste Italo Balbo, lors du dîner de Noël. Quant à la présidente du Conseil des ministres, elle n’a jamais condamné le salut fasciste du 7 janvier 2024 à Rome, des images comme celle-ci sont récurrentes en Italie. C’est le cas, par exemple, chaque année à Milan ou encore à Predappio, devant la tombe du dictateur Benito Mussolini. Aussi, comme la Lega de Matteo Salvini, Fratelli d’Italia a eu des «sympathies» avec Casapound. En 2019, Ignazio La Russa a même participé à une fête de ce groupe néofasciste, l’un des plus violents avec Forza Nuova (https://www.liberation.fr/checknews/le-parti-de-giorgia-meloni-peut-il-etre-qualifie-de-postfasciste-20220928_4SV5WAREHRGFDGB2OO5PFFB2MA/, et https://www.politis.fr/articles/2024/01/en-italie-le-salut-fasciste-considere-comme-un-delit-dans-certains-cas/).

 

Il faut donc réfléchir avant de voter Rassemblement National. Les partis d’extrême droite n’ont pas changé, ils cachent ce qu’ils sont pour arriver au pouvoir. En Italie, la seule bouée de sauvetage est désormais la gauche avec le Parti Démocrate autour d’Elly Schlein, la nouvelle direction a suscité un regain d'intérêt pour le Parti Démocrate lors des élections européennes avec son programme qui portait essentiellement sur la nécessité de créer une «Europe sociale», une Europe qui devrait donner la priorité à l'intégration et à la lutte contre les inégalités en tant que valeurs fondamentales, et sur les politiques nationales, la dirigeante du PD a critiqué le travail accompli jusqu'à présent par Giorgia Meloni sur plusieurs fronts, en se concentrant principalement sur les réductions qui affectent le secteur public, et outre la nécessité de sauver le système national de santé italien, et Mme Schlein a déclaré que pour rendre l'Europe  plus sociale, il fallait investir dans une autre priorité, à savoir l'éducation publique, afin d'encourager l'émancipation sociale. De toute façon, "Il n'y a pas d'autre option", car la droite italienne s’est allié à l’extrême-droite, seule la gauche social-démocrate est une véritable opposition au néofascisme italien (https://fr.euronews.com/my-europe/2024/06/03/nous-somme-lalternative-le-pd-delly-schlein-lance-le-dernier-appel-avant-les-europeennes).  Même si l’extrême droite est arrivée en tête des élections européennes, le Parti démocrate (PD, centre gauche) affirme, quant à lui, sa prépondérance, en arrivant deuxième avec 24,6 % des suffrages exprimés, soit plus de 5 points de plus qu’en 2022, loin devant le Mouvement cinq étoiles, qui perd 6 points par rapport aux dernières législatives, avec 9,5 % des voix. La secrétaire générale du PD, Elly Schlein, élue en 2023, voit donc son approche récompensée par la lourde charge de trouver un dessein commun à une opposition divisée (https://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2024/06/09/elections-europeennes-2024-les-resultats-en-italie_6238290_1168667.html).

 

En France, on nous vend aussi le mythe du post-fascisme, mais il faut regarder de plus près les mensonges du RN. Le programme est surtout anti-immigration et sécuritaire, les obsessions de l’extrême droite ‘néo-fasciste’. Quel espoir on obtient d’un avenir meilleur, en criminalisant des minorités. Aucun. Et comme en Italie, le Parti socialiste de tendance social-démocrate a le vent en poupe surtout qu’il a réussi à imposer au Front populaire une partie de ses propositions politiques mises en avant lors des européennes comme l’aide militaire à la résistance ukrainienne, la dénonciation des "massacres terroristes du Hamas", qui ont été commis le 7 octobre dernier en Israël et l’engagement à la libération des otages, reconnaît également une "explosion inquiétante, sans précédent" des "actes racistes, antisémites et islamophobes", la suppression de la réforme des retraites et de l’assurance-chômage, l’abrogation de la loi immigration, taxer les superprofits, rétablir un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) renforcé avec un volet climatique, et l’accélération de la transition écologique, contrairement à la France Insoumise devenue un véritable repoussoir et un boulet pour le Front Populaire (https://www.francebleu.fr/infos/politique/legislatives-smic-a-1-600-euros-pouvoir-d-achat-retraites-le-programme-du-nouveau-front-populaire-1316804). Le repoussoir LFI n’aide pas, mais les Insoumis ne représentent plus rien, et devront faire face à des candidatures dissidentes qui seront soutenues par des membres du Front Populaire qui n’aiment pas les profils radicaux de candidats mis en avant par LFI. Enfin, Olivier Faure veut un «vote» pour désigner un Premier ministre en cas de victoire du Nouveau Front populaire, ce qui serait plus fiable pour départager sans provoquer l’explosion du Nouveau Front populaire (https://www.liberation.fr/politique/en-direct-legislatives-2024-la-gauche-affiche-son-unite-lextreme-droite-entretient-le-flou-20240618_CUA6XXNDCJACXEUAKWKF2EARXE/).

 

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Publié le 17 Juin 2024

katholisch.de nous montre ce lundi  17 juin 2024 que le préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal Robert Sarah  (79 ans), a critiqué le fait que des traditions ecclésiales vieilles de plusieurs siècles soient désormais qualifiées de dangereuses. C'est ainsi que fonctionne l'athéisme pratique, a-t-il déclaré jeudi soir dans un discours prononcé à l'Université catholique d'Amérique à Washington, selon un rapport du portail Internet catholique "National Catholic Register" du week-end. L'athéisme pratique ne nie pas Dieu, mais prétend que Dieu n'est pas au centre de l'attention. Cette approche est évidente non seulement dans la théologie morale, mais aussi dans la liturgie : «Les traditions sacrées qui ont bien servi l'Église au fil des siècles sont désormais présentées comme dangereuses.»

 

En réalité, il n’y a pas d’athéisme pratique dans l’Église, car le pape François est contre. Pour le pape la Parole de Dieu impose des limites à toute hégémonie et donne espérance et réconfort à ceux qui ne sont pas en mesure de se défendre, car tout homme et toute femme possède une dignité qui échappe aux pouvoirs et aux idéologies (https://www.cath.ch/newsf/un-modele-errone-de-l-homme-et-de-la-societe/). Pour la liturgie, le pape veut faire croitre davantage la liturgie dans la vie chrétienne des fidèles, en adaptant les institutions aux besoins du temps présent pour permettre aux fidèles de redécouvrir et d'approfondir le sens de la célébration du mystère du salut aujourd'hui. Donc la liturgie n’est pas sans Dieu (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-02/pape-la-liturgie-centre-de-la-reforme-au-sein-de-l-eglise.html).

 

 L'ancien préfet a critiqué, entre autres, les théologiens, les prêtres et les évêques ainsi que les conférences épiscopales qui estimaient que la théologie morale devait être adaptée à des considérations et des idées purement humaines. «Une Église basée sur des idées humaines ne sera qu’une Église humaine», a prévenu le cardinal. Cependant, le cardinal Sarah en limitant son point de vue commet une erreur, car le pape appelle à dépasser l’éthique individualiste en ne réfléchissant pas seulement à la formulation de principes, de normes (https://www.cath.ch/newsf/le-pape-francois-defend-une-theologie-morale-a-lecoute-de-la-realite/), et invite l’Église à continuer de développer une théologie morale «compréhensible» et proche des défis réels rencontrés par les couples et les familles aujourd’hui (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-05/theologie-morale-discours-francois.html).

 

Sarah a également critiqué le Synode mondial convoqué par le pape François, qui entrera dans son deuxième tour crucial à l'automne prochain. Il est dangereux de considérer toutes les voix comme légitimes, ce qui conduit à une cacophonie qui équivaut à du bruit. Les partisans du changement de paradigme dans l'Église n'ont pas rejeté Dieu, mais ont traité la révélation comme secondaire, a déclaré le préfet émérite de la liturgie. 

 

Le cardinal Sarah ne veut pas être à l’écoute des autres en oubliant que le pape souhaite la participation de tous les baptisés à la vie de l’Église et à sa mission, que l’Église soit un lieu ouvert où chacun se sent chez lui et peut participer, capable réfréner nos angoisses pastorales pour s'arrêter et écouter, d’amitié, de compassion et de tendresse avec la société et le monde, car pour le pape : «Il ne faut pas construire une autre Église, il faut construire une Église différente, ouverte à la nouveauté que Dieu veut lui suggérer» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-10/ouverture-officielle-synode-synodalite-vatican-pape-discours.html).

 

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Publié le 16 Juin 2024

RFI.fr nous montre ce dimanche 16 juin 2024 qu’au Brésil, un projet de loi anti-avortement fait polémique. Ce projet propose de durcir la législation qui criminalise l’interruption volontaire de grossesse en mettant sur un pied d’égalité un homicide et un avortement réalisé au-delà de 22 semaines de gestation. 

 

L’IVG est déjà illégale au Brésil, sauf en cas de viol, de danger pour la vie de la mère, ou d’anomalie cérébrale du fœtus. Avec ce projet, même les cas «légaux» pourront être criminalisés. Si une femme, victime d’un viol, pratique un avortement après la 22e semaine de gestation, elle pourra être condamnée à une plus lourde peine que son violeur. Son acte sera qualifié d’homicide, avec une peine pouvant aller de six à vingt ans d’emprisonnement, soit le double des peines prononcées pour viol. La proposition vient d’un député de droite de Rio de Janeiro, soutenu par une trentaine de députés hommes, en majorité issus du Parti Libéral, le parti de l’ancien président Jair Bolsonaro. Si elle était approuvée, cette loi rapprocherait le Brésil de pays comme l’Afghanistan ou l’Indonésie en terme de loi anti-avortement.

 

Cette semaine, le projet de loi a déclenché une vague de manifestations dans tout le pays. Ce jeudi 13 juin, des manifestants du camp progressiste sont sortis dans les rues pour dénoncer ce qu’ils appellent le «projet de loi du violeur», sous le slogan : «Être une fille n’est pas être une mère». Les détracteurs du projet rappellent que ce type de loi pourrait fragiliser particulièrement les enfants de moins de 14 ans. Car c’est justement le groupe qui peut avoir besoin de recourir à un avortement au-delà du troisième semestre, car à cet âge, les gestations sont plus difficiles à repérer. Selon les chiffres du système public de santé, entre 2012 et 2022, plus de 247 000 enfants, âgés de 10 à 14 ans, sont devenues mères au Brésil.

 

Le projet est venu d’une manœuvre parlementaire a permis que le projet de loi, émanant du député évangélique Sostenes Cavalcante, a été approuvé pour passer en urgence devant la Chambre des députés, lors d’un vote éclair qui a duré près de 24 secondes. Ce qui veut dire qu’il ne passera pas par des commissions thématiques, et poursuivra son chemin directement en séance plénière, où les conservateurs disposent d’une solide majorité (https://www.la-croix.com/international/au-bresil-vive-polemique-a-propos-des-restrictions-drastiques-a-l-avortement-20240616). Mais ce projet de loi illustre aussi le bras de fer entre les différents pouvoirs au Brésil.

 

Dans un communiqué, la Conférence nationale des évêques brésiliens (CNBB) a soutenu ce texte, avec nuance. «L’Église catholique considère actuellement que l’approbation de ce projet de loi est importante, mais reste attentive à l’adoption d’autres projets de loi qui garantissent tous les droits des enfants à naître et des femmes enceintes », affirment le président de la CNBB Jaime Spengler et trois évêques, au nom de la « défense et de la protection de la vie dans toutes ses étapes, de la conception à la mort naturelle» (https://www.la-croix.com/international/au-bresil-vive-polemique-a-propos-des-restrictions-drastiques-a-l-avortement-20240616).

 

En voyage officiel en Europe, le président Lula s’est brièvement exprimé sur le sujet. S’il réaffirme être contre l’avortement «à titre personnel», il a jugé le projet de loi de «folie» et souligné que l’avortement doit être traité comme une question de santé publique. Au Brésil une jeune fille de moins de 13 ans est violée toutes les quinze minutes, selon des statistiques officielles.

 

«Une telle injustice est intolérable !», s’indigne la Commission Arns pour la défense des droits de l’homme. Ce groupe de défense des droits humains exige de «barrer la route à cette escalade obscurantiste». «C’est une infamie contre les femmes brésiliennes, surtout envers les adolescentes, qui représentent une partie significative des cas de viol dans le pays. En plus, cette loi va particulièrement toucher des filles et des femmes pauvres, majoritairement des Noires et des habitantes de la périphérie qui n’ont pas accès aux services appropriés en matière d’interruption de la grossesse», estime la Commission (https://www.la-croix.com/international/au-bresil-vive-polemique-a-propos-des-restrictions-drastiques-a-l-avortement-20240616).

 

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Publié le 15 Juin 2024

domradio.de nous montre ce samedi 15 juin 2024 que dans le débat sur d’éventuelles réformes de l’Église catholique en Allemagne, on parle à plusieurs reprises d’un Conseil synodal composé d’évêques et de laïcs. Mais la création d'un tel comité se heurte à des obstacles de taille, comme cela a été démontré vendredi à Mayence. Lors d'un débat au sein du Comité synodal, l'avocat canoniste de Tübingen, Bernhard Sven Anuth, conférencier invité, a souligné qu'il ne devrait pas y avoir de «prétendue parité» entre évêques et laïcs au sein d'un Conseil synodal. L'évêque a toujours le dernier mot. Un comité au sein duquel les deux groupes décideraient ensemble des questions importantes de la vie de l’Église irait à l’encontre du droit canonique. Le Vatican a critiqué à plusieurs reprises ce projet. Lors d'une réunion en mars, les représentants de la Conférence épiscopale et du Vatican ont convenu que Rome approuverait les décisions prises au sein du comité.

 

Lors du débat à Mayence, l'archevêque de Bamberg Herwig Gössl et l'évêque d'Aix-la-Chapelle Helmut Der ont mis en garde contre une confrontation ouverte avec Rome. «Il est important d’explorer ce qui est possible et réalisable, estime Gössl. Les résolutions du Comité synodal doivent être conçues de telle manière qu'elles ne soient pas directement annulées par Rome», a-t-il déclaré. Sinon, il y aurait un risque de catastrophe. La dogmatique d'Erfurt Julia Knop, quant à elle, a souligné qu'il n'y a pas que le droit canonique. "Nous avons besoin d'une pause", a déclaré Knop. Et ce tournant ne peut être réalisé que si les anciennes pistes sont abandonnées. La religieuse franciscaine Katharina Kluitmann a appelé à des discussions ouvertes, même si Rome menace de veto : "Nous ne devons pas nous taire sous prétexte que nous pourrions obtenir un non".

 

Au début de la réunion à Mayence, la présidente du ZdK, Irme Stetter-Karp, s'est montrée confiante : "Nous pouvons travailler - et c'est ce que nous voulons." Dans le même temps, elle a admis que le débat ne resterait pas exempt de tensions. Le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a souligné que la commission avait "le feu vert" du Vatican. Selon lui, outre la préparation du Conseil synodal, la commission a trois autres tâches : réfléchir théologiquement sur le thème de la synodalité, développer davantage les thèmes discutés sur le chemin synodal et préparer une évaluation des résultats obtenus.

 

Après que les statuts et le règlement intérieur aient été discutés lors de la réunion inaugurale du Comité synodal, les travaux de fond devaient commencer lors de la deuxième réunion du comité ce week-end. Et les tâches qui les  attendent sont énormes comme parler de la crainte des jeunes exerçant des professions pastorales de perdre leurs emplois, le thème de la synodalité en tant que principe structurel de l'Église s'est poursuivi, et la survie du comité synodale, en référence au processus de réforme, deux hommes homosexuels et une personne transgenre ont réintégré l'Église catholique et l’appel à ce que d'autres résolutions du Chemin synodal soient mises en œuvre avec plus de courage et, par exemple, à ce que les couples homosexuels soient bénis dans les Églises épiscopales (https://www.katholisch.de/artikel/54030-synodaler-ausschuss-die-inhaltliche-arbeit-beginnt-mit-huerden).

 

Le contrôle et l'évaluation de la manière dont les décisions de l'Assemblée synodale sont fondamentalement mises en œuvre seront désormais la tâche de l'une des trois commissions du Comité synodal, dans laquelle dix membres de l'organe ont été élus. Malgré la densité des sujets abordés et des tâches à accomplir, la réunion de samedi s'est terminée à l'heure - une circonstance qui s'était rarement produite lors des réunions synodales précédentes (https://www.katholisch.de/artikel/54030-synodaler-ausschuss-die-inhaltliche-arbeit-beginnt-mit-huerden).

 

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Publié le 14 Juin 2024

L’extrême-droite est aux portes du pouvoir. La confiance envers la droite  (LR) et le centre (Renaissance, Modem, UDI) est en baisse, ces derniers sont trop occupés à faire croire que la gauche est plus dangereuse que l’extrême-droite ou à la mettre au même niveau que celle-ci afin qu’on continue à voter pour eux. Ce n’est pas la honte qui les étouffe. Et comment faire confiance à des personnes comme François-Xavier Bellamy qui voterait "bien sûr" pour le RN en cas de duel avec la gauche (https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/direct-elections-legislatives-2024-gabriel-attal-attendu-dans-le-pas-de-calais-pour-son-premier-deplacement-de-campagne_6601359.html), ou le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin qui a affirmé qu'il ne voterait ni pour le Rassemblement national, ni pour la coalition de gauche, s'il y avait un duel au second tour des élections législatives, le dimanche 7 juillet (https://www.lejdd.fr/politique/legislatives-en-cas-de-duel-darmanin-ne-votera-ni-pour-un-candidat-rn-ni-pour-un-candidat-lfi-146345).

 

La seule proposition viable contre l’extrême-droite est le «nouveau Front populaire», l’alliance des partis de gauche née de la dissolution de l’Assemblée nationale. Ces derniers ont annoncé jeudi, peu après 20 heures, un accord sur un programme de "rupture", avec une "déclinaison pour les 100 premiers jours du mandat" rassemblant le Parti socialiste (associé à Génération.s), La France insoumise (associée au Nouveau Parti anticapitaliste), Les Ecologistes (EELV) et le Parti communiste français. La présence de Raphaël Glusckmann dans cet accord, avec sa formation Place publique, n’est pas officialisée à cette heure, même si Fabien Roussel a déclaré ce soir que l’eurodéputé a contribué à la rédaction du programme commun. Pour les investitures par ailleurs, il est nécessaire d’«examiner une à une» les investitures et d’«exiger des candidats exemplaires sur la lutte contre le racisme et les violences faites au femme» (https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/06/13/en-direct-legislatives-2024-emmanuel-macron-depuis-le-sommet-du-g7-dit-qu-il-ne-croit-pas-etre-affaibli-a-l-etranger-apres-la-dissolution_6239348_823448.html). La tête de liste PS-Place de la République était l’invité au même moment sur France inter : «il n’y aura rien qui met en danger l’Union européenne, la sortie de l’Union européenne, c’est le Rassemblement national», a-t-il asséné. Et de dénoncer «la petite musique» du gouvernement, qui mettrait le RN et le Front populaire dos à dos : «Arrêtez de jouer avec le feu !». Il affirme avoir obtenu des engagements clairs sur les livraisons d’armes à l’Ukraine, sur les frontières de l’Ukraine, sur le soutien à la construction européenne, ou encore que les attaques du 7 octobre soient qualifiées de massacre terroriste. «J’ai travaillé pour que des lignes rouges ne soient pas franchies», résume-t-il. Pour ce dernier, «Une union de la gauche, c’est notre responsabilité historique» (https://www.liberation.fr/politique/en-direct-legislatives-le-nouveau-front-populaire-presente-son-programme-ce-vendredi-midi-20240614_3PPKYGDGYJARHJRRMWUDR74PCQ/).

 

Le Front Populaire prône une «rupture totale» avec la politique d’Emmanuel Macron avec pour priorités : «le pouvoir d’achat» et «la paix», comme porter «le smic à 1 600 euros net, 2 000 euros brut», aussi «index[er] les salaires sur l’inflation, augmenter de 10 % le point d’indice des agents de la fonction publique, augmenter le minimum contributif pour les retraités ainsi que le minimum vieillesse pour réparer cette injustice que subissent nos retraités dans notre pays», la mise en œuvre un «blocage des prix sur l’alimentation et l’énergie pour redonner immédiatement du pouvoir d’achat aux Français», l’urgence d’«annuler cette nouvelle réforme de l’assurance chômage», abroger la réforme des retraites dans les «15 premiers jours de sa mandature», mettre en place des «premières mesures pour une école entièrement gratuite», rétablir «l’ISF» et «l’exit tax» et abolir la «flat tax» : «nous ferons en sorte de financer tout ce projet très ambitieux, en le prenant dans la poche de ceux qui ont les moyens», «renforcé avec un volet climatique», tout en souhaitant également « taxer les plus riches au niveau européen pour augmenter les ressources propres du budget de l’Union européenne» et «généraliser la taxation des superprofits au niveau européen», et il qualifie l’attaque du 7 octobre 2023 de «massacres terroristes du Hamas» et «[souhaitent] agir pour la libération des otages détenus», et la coalition appelle à «imposer un cessez-le-feu immédiat à Gaza et faire respecter l’ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ) qui évoque, sans ambiguïté, un risque de génocide». Il veut aussi «un pacte pour une République laïque et sociale» le rétablissement d’«une voie de paix pour la France sur la scène internationale» en soutenant l’Ukraine «face à la guerre d’agression de Vladimir Poutine et en se donnant les moyens d’obtenir un cessez-le-feu immédiat face aux massacres en cours à Gaza». «Nous voulons une République où l’État joue tout son rôle de garant de la liberté, de l’égalité, de la fraternité. Pas d’égalité sans justice, pas de justice sans égalité. » Alors, «la lutte contre le racisme, la lutte contre l’antisémitisme seront au cœur de [leur] projet». Comme le signale Aurore Lalucq, la représentante de Place Publique : «Il n’y a pas d’autre alternative à l’extrême droite que le nouveau Front populaire» (https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/06/14/en-direct-legislatives-2024-ce-que-l-on-sait-du-programme-commun-du-nouveau-front-populaire-avant-la-conference-de-presse-commune_6239711_823448.html, et https://www.liberation.fr/politique/en-direct-legislatives-le-nouveau-front-populaire-presente-son-programme-ce-vendredi-midi-20240614_3PPKYGDGYJARHJRRMWUDR74PCQ/).

 

Pour ceux qui ont encore envie de voter extrême droite, il suffit de voir le résultat peu probant de ses solutions en Argentine, avec la droite de Mauricio Macri qui s’est rangé derrière Javier Milei avec son ministre de l’économie, M. Luis Caputo, ancien secrétaire d’État puis ministre des finances du gouvernement de Mauricio Macri (2015-2019), et Mme Patricia Bullrich, qui retrouve le poste de ministre de la sécurité qu’elle occupait dans le gouvernement de M. Macri, ce qui donne envie de réfléchir à un vote à droite (https://www.monde-diplomatique.fr/2024/02/CORREA/66556). La dévaluation brutale du peso (-54 %), la fin des subventions aux transports et à l’énergie, le gel des chantiers publics et les coupes budgétaires tous azimuts ont amené l’austérité qui étrangle la consommation; l’activité économique s’effondre et la récession s’installe, avec une contraction de 5,3 % de l’économie au premier trimestre, sans signe imminent de rebond. Le gouvernement campe sur ses positions et refuse de voir la réalité en face. Une situation qui a provoqué de violentes émeutes mercredi à Buenos Aires devant la Chambre des députés. Mais les sénateurs argentins ont approuvé mercredi soir le projet révisé de dérégulation du président ultralibéral qui va favoriser les grands groupes économiques qui le soutienne, voilà ce qu’il en est du président antisystème (https://www.ouest-france.fr/monde/argentine/en-argentine-javier-milei-tronconne-dans-les-depenses-la-rue-se-fache-1ae86774-2984-11ef-96d1-fdb7d737b711).

 

L’Église catholique argentine, plutôt discrète en général sur ses positions politiques, fait maintenant entendre sa voix et dénonce une urgence alimentaire. Le responsable de l’organisation Caritas, l’évêque Tissera, a présenté lundi 3 juin un rapport de l’association appelé "Radiographie de la pauvreté". D'après ce rapport, un Argentin sur quatre souffre aujourd’hui d’insécurité alimentaire, ce qui signifie qu’il ne mange pas à tous les repas. Selon l’évêque, la situation est critique. Non seulement, les gens ont faim, mais le chômage a augmenté, et lorsqu’ils trouvent un travail, ils gagnent si peu qu’ils continuent à vivre dans la pauvreté. II y aurait 32% de travailleurs pauvres, soit une personne sur trois. Caritas et l’Église ont réclamé une aide de l’État et du secteur privé pour distribuer des repas aux pauvres et en particulier aux enfants qui seraient 15% à ne pas manger tous les jours. Pendant ce temps-là, 5,9 millions de kilos d’aliments, que le gouvernement refuse de distribuer, pourrissent dans des hangars (https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-club-des-correspondants/argentine-55-des-argentins-vivent-sous-le-seuil-de-pauvrete-l-eglise-denonce-une-urgence-alimentaire_6556157.html). Au Vatican, le pape argentin François semble avoir pris parti contre les mesures drastiques de Javier Milei en se faisant prendre en photo avec une banderole soutenant Aerolinas Argentinas, une des entreprises publiques que Javier Milei veut privatiser – le pape venait de rencontrer des membres du syndicat des aiguilleurs du ciel (https://www.rfi.fr/fr/podcasts/journal-d-ha%C3%AFti-et-des-am%C3%A9riques/20240613-en-argentine-violente-r%C3%A9pression-des-manifestations-contre-la-loi-omnibus).

 

Comme en Argentine, la ‘patrie n’est pas à vendre’.  «France prends garde de perdre ton âme», le cri d'alarme lancé par le premier Cahier du Témoignage Chrétien en novembre 1941 est toujours d’actualité. Il faut «briser le mur du silence», en démasquant le vrai visage de l’extrême-droite française. L’actualité française et internationale force à prendre parti, pas à faire de la basse politique politicienne. Voter contre le RN, c’est une question d’honneur pour la France.

 

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Publié le 13 Juin 2024

katholisch.de nous montre ce jeudi 13 juin 2024 que le Vatican a fait des propositions pour une nouvelle compréhension et un exercice différent de la fonction papale, selon lesquels le pape pourrait être accepté comme chef honoraire par d'autres Églises chrétiennes à l'avenir. Les propositions ont été présentées jeudi à Rome par le cardinal de la curie Kurt Koch, responsable de l'œcuménisme, et par le secrétaire général du Synode mondial des évêques, le cardinal Mario Grech. Les orientations rassemblées sous le titre «L'évêque de Rome» sont le résultat de décennies de dialogues théologiques que diverses Églises chrétiennes ont mené séparément avec l'Église catholique. Le document, approuvé par le pape François, propose plusieurs changements radicaux pour l'Église catholique. Une nouvelle compréhension et un exercice différent de la primauté papale devraient «contribuer à la restauration de l'unité des chrétiens».

 

Le premier changement concerne une nouvelle lecture des enseignements du Concile Vatican I. En 1870, celui-ci proclamait l'infaillibilité dogmatique du chef de l'Église. Il avait également déclaré que le pape était le législateur suprême et le juge de toute l’Église chrétienne. Selon le journal, les décisions prises à cette époque devraient désormais être intégrées dans une théologie plus nouvelle, qui ne considère plus l'Église comme une monarchie, mais comme une communauté. Ils doivent également être adaptés au «contexte culturel et œcuménique actuel». Ensuite, le document appelle à une séparation claire entre les différents domaines de responsabilité de l'évêque de Rome. Pour ce faire, il lui fallait exercer plus visiblement son épiscopat local à Rome. Il convient alors de préciser dans quelle mesure lui, en tant que «Patriarche d’Occident», pourrait être au même niveau que les Églises d’Orient sur certaines questions, tandis que sur d’autres, il détiendrait la «primauté de l’unité dans la communauté de les Églises occidentales et orientales».

 

La troisième proposition concerne la constitution de l'Église catholique. En interne, cela doit continuer à évoluer vers une «synodalité», c’est-à-dire une concertation et une prise de décision paritaires. Cela implique de réfléchir à l'autorité des conférences épiscopales nationales et régionales et à la question de la place qu'elles occuperont à l'avenir dans le réseau du Synode mondial et de la curie romaine. Enfin, le texte suggère la création d'un nouveau niveau mondial de consultation avec des réunions régulières des dirigeants d'églises de différentes confessions. L'objectif est d'approfondir la communauté existante entre eux et de la rendre plus visible au monde extérieur. Le document contient également des suggestions sur le futur rôle œcuménique du pape. À l’avenir, il devrait pouvoir convoquer et présider des conseils interconfessionnels. Il pourrait également assumer le rôle de médiateur en cas de conflits disciplinaires ou pédagogiques. En ce qui concerne les Églises occidentales séparées de Rome, le journal cite une «primauté de la proclamation et du témoignage» qui leur est acceptable même si la pleine unité de l'Église n'a pas encore été réalisée.

 

On ne sait toujours pas comment les propositions du Vatican seront mises en œuvre dans le cadre du droit canonique. Le pape pourrait édicter certaines d'entre elles, qui concernent son propre pouvoir ou la constitution synodale de l'Église, par le biais de lois ecclésiales. Il a déjà fait les premiers pas concernant son rôle d'évêque romain et la constitution synodale de l'Église. D’autres nécessiteraient probablement l’approbation d’un Concile Vatican III. La reconnaissance du pape comme «chef honoraire» ne pourrait probablement être obtenue que par un nouveau type de «Synode œcuménique». Comme au premier millénaire, des délégués d'autres Églises y participeraient également avec droit de vote. Dans un premier temps, Koch a annoncé que le Vatican enverrait les propositions aux autres Églises pour évaluation. Nous espérons des réponses positives et de nouvelles discussions.

 

Enfin, les responsables des Églises apostoliques anglicane, l'archevêque Ian Ernest, et arménienne, Mgr Khajag Barsamian ont accueilli favorablement les propositions du Vatican concernant une nouvelle façon d'exercer la papauté. Deux églises séparées de Rome pendant des siècles (https://www.domradio.de/artikel/armenier-und-anglikaner-begruessen-vorschlaege-zum-papstamt).

 

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Publié le 12 Juin 2024

dhnet.be nous montre qu’hier (https://www.dhnet.be/actu/monde/2024/06/12/le-pape-et-ses-propos-homophobes-le-retour-il-y-a-une-atmosphere-de-pede-au-vatican-NZ4XFK27DRB2ZICPU7ASCUE4SQ/), lors d'une réunion avec plusieurs prêtres, où le pape François a dit que le clergé doit faire en sorte que ses sermons lors des services religieux soient compréhensibles, engageants et courts (https://www.katholisch.de/artikel/53950-papst-franziskus-priester-sollen-verstaendlich-und-kurz-predigen), il aurait déclaré qu'"il y a une atmosphère de 'pédé' au Vatican", d'après le média italien ANSA. Il aurait continué en donnant un avis bien tranché : selon lui, il serait préférable que les hommes ayant "des tendances homosexuelles" ne soient pas admis à la formation sacerdotale.

 

Et comme le montre Loup Besmond de Senneville (à Rome) dans la-croix.com (https://www.la-croix.com/religion/perplexite-a-rome-apres-de-nouveaux-propos-du-pape-sur-les-homosexuels-20240612) ces nouveaux propos du pape sur les homosexuels laissent perplexe à Rome. «Quand il a dit ce mot, tout le monde a un peu sursauté en se disant : ça y est, ça repart », explique un témoin présent dans la salle. Dans le compte rendu officiel de la réunion du mardi 11 juin, le Vatican évoque sobrement le fait que le pape soit revenu sur «l’admission des personnes à tendance homosexuelle dans les séminaires». «Il a réitéré la nécessité de les accueillir et de les accompagner dans l’Église et l’indication prudentielle du dicastère pour le clergé concernant leur entrée au séminaire», peut-on lire dans le communiqué officiel. Mais sa petite phrase n’a provoqué aucun mouvement de protestation visible. Personne ne s’est levé pour partir, raconte un participant. À la fin, les prêtres se sont mis en file, normalement, pour le saluer un par un.»

 

Ces derniers mois, certains membres du clergé romain ont manifesté leur mauvaise humeur à l’égard du pape, en refusant par exemple de mobiliser les fidèles de leurs paroisses pour la grande prière œcuménique organisée en octobre 2023, par la communauté de Taizé, sur la place Saint-Pierre. En mars 2023, une réunion des prêtres romains, organisée à huis clos, avait donné lieu à des plaintes directes de la part de membres du clergé à l’encontre du pape, qui n’était pas présent.

 

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