Publié le 8 Novembre 2024

Heidi Schlumpf dans son article sur NCRonline.org ce jeudi 7 novembre 2024 nous montre que des mesures en faveur du droit à l'avortement ont été adoptées dans sept États le 5 novembre. Mais dans les trois États où les groupes catholiques ont dépensé des millions de dollars pour empêcher ces mesures, les électeurs ont rejeté les amendements visant à offrir un meilleur accès à l'avortement.

 

Les amendements ont échoué en Floride, au Nebraska et dans le Dakota du Sud. En Floride, l’amendement 4 a reçu le soutien de 57 % des électeurs, mais l’État exige l’approbation de 60 % des électeurs pour modifier la constitution de l’État. Dans ces trois États, des organisations catholiques, des diocèses et des individus fortunés ayant des liens avec l’Église ont versé des millions de dollars à des initiatives anti-avortement, selon une  enquête  conjointe de National Catholic Reporter et du magazine Mother Jones.  En Floride seulement, les diocèses et les évêques ont dépensé plus de 1,1 million de dollars pour faire échouer cette mesure. Des groupes nationaux et locaux des Chevaliers de Colomb et d'autres diocèses de l'État ont également contribué. Les deux évêques du Dakota du Sud ont déclaré dans un communiqué conjoint que le rejet de la mesure «a épargné aux habitants du Dakota du Sud les fruits amers résultant de mesures similaires adoptées dans d'autres États». Mais les évêques Donald DeGrood de Sioux Falls et Scott Bullock de Rapid City ont reconnu qu'un «nombre important» de Sud-Dakotaiens soutenaient la mesure.

 

Au Nebraska, les mesures anti-avortement se sont affrontées. L'initiative visant à consolider l'interdiction actuelle de l'avortement après 12 semaines a été adoptée avec 55 % des voix; un amendement concurrent visant à codifier le droit à l'avortement a échoué. Le soutien financier contre l'expansion de l'avortement est arrivé tardivement et a emprunté un chemin détourné à travers les caisses de certains candidats politiques, y compris par l'intermédiaire de deux candidats au conseil d'administration de l'Université du Nebraska, selon le rapport de NCR et de Mother Jones. La famille milliardaire Ricketts et le groupe conservateur CatholicVote ont versé près de 5 millions de dollars à Common Sense Nebraska, qui s'opposait à l'amendement sur le droit à l'avortement.

 

Des amendements protégeant ou élargissant l’accès à l’avortement ont été adoptés dans le Maryland, New York, le Colorado, le Montana, le Missouri, le Nevada et l’Arizona. La Conférence catholique de l'État de New York a déclaré que l'amendement «pourrait porter atteinte à la liberté religieuse des institutions et des individus, et menace le droit des parents à prendre des décisions médicales et autres pour leurs enfants», selon une déclaration du directeur exécutif Dennis Poust. Dans le Missouri, une déclaration signée par les quatre évêques de l'État a déclaré que l'adoption de l'amendement 3, qui annule l'interdiction quasi-totale de l'avortement dans le Missouri, «n'est pas la fin de notre travail». «L’Église catholique du Missouri continuera de défendre des politiques qui défendent la dignité de toute vie humaine, protègent les personnes vulnérables et apportent un soutien à ceux qui sont dans le besoin», selon le communiqué.

 

Après qu'il est devenu clair que les électeurs avaient adopté un amendement visant à inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution de l'État du Maryland, la Conférence catholique du Maryland a rapidement reconnu que le résultat était «un moment douloureux» dans l'histoire de l'État. «L’adoption de la question 1… est un moment douloureux dans l’histoire du Maryland et nous pensons que les générations futures se souviendront de cet événement avec un profond regret et une profonde perplexité», a déclaré Jenny Kraska, directrice exécutive de la conférence, dans un communiqué. … «C’est profondément troublant et cela devrait inquiéter tous les résidents.» De même, la Conférence catholique du Nevada a déclaré qu’elle resterait ferme dans sa lutte contre l’avortement. «Avec une foi, un espoir et une détermination inébranlables, nous poursuivrons nos efforts pour défendre la protection de ces valeurs importantes», a déclaré la conférence dans un communiqué. «Alors que nous nous tournons vers le prochain cycle de vote, nous restons déterminés à favoriser une plus grande sensibilisation et à mobiliser le soutien nécessaire pour garantir que ces valeurs vitales soient protégées dans l'État du Nevada» (https://cruxnow.com/church-in-the-usa/2024/11/as-abortion-rights-amendments-succeed-american-catholic-leaders-pledge-to-continue-advocacy).

 

L'association Catholics for Choice a déclaré dans un communiqué qu'une campagne «trompeuse» menée par des opposants à l'avortement, parmi lesquels des politiciens et la hiérarchie catholique, a contribué à la défaite de l'amendement sur le droit à l'avortement en Floride. «L’échec de l’amendement 4 ne signifie pas que la plupart des gens rejettent l’avortement légal», a déclaré Stephanie Hanson-Quintana, directrice de l’organisation et de la construction du mouvement pour Catholics for Choice. «Mais cela signifie plutôt que les évêques et les politiciens de droite ont réussi leur campagne visant à dépenser des millions de dollars et à instiller la peur et la honte parmi les personnes qu’ils sont censés servir.» «Les catholiques de Floride méritent bien mieux de la part de leur Église.»

 

Pour l’Église catholique c’est un échec puisque les électeurs ont choisi de protéger le droit à l’avortement lorsque l’occasion s’est présentée sur le bulletin de vote de l’État. À ce stade, on ne sait toujours pas dans quelle mesure les catholiques ont joué un rôle dans ces votes. Cependant, la combinaison de la victoire de Trump et de l’adoption de ces amendements a conduit au moins un expert à suggérer que l’avortement n’est pas nécessairement une priorité absolue pour les électeurs catholiques (https://cruxnow.com/church-in-the-usa/2024/11/as-abortion-rights-amendments-succeed-american-catholic-leaders-pledge-to-continue-advocacy).

 

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Publié le 7 Novembre 2024

Salvatore Cernuzio et Mario Galgano nous montre dans vaticanews.va qu’interrogé par des journalistes en marge d’un évènement à l’Université pontificale grégorienne à Rome, jeudi 7 novembre 2024, le cardinal secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, espère de la sagesse de la part du futur président américain, pour ne pas tomber dans la polarisation espérant que le nouveau président américain «pourra vraiment être un élément de détente et de pacification dans les conflits actuels qui ensanglantent le monde». En parlant de guerres, le cardinal est resté toutefois prudent et demande du temps avant de s'exprimer sur la crainte - notée par un journaliste - des Ukrainiens et des Palestiniens que «la paix se fasse à leurs dépens». À propos de Donald Trump, le secrétaire d'État est prié de rendre compte de ses propos de campagne - le dernier, il y a quatre semaines, à Aurora dans le Colorado évoquant le recours à l'Alien Enemies Act de 1798 - sur la promesse, en cas de victoire, de la plus grande déportation massive d'immigrés clandestins latino-américains, il a rappelé «la position du Pape et du Saint-Siège» sur la question des migrations qui «est très claire en ce sens» et qu’il sont «en faveur d'une politique sage à l'égard des migrants, et donc d'une politique qui ne va pas jusqu'à ces extrêmes».

 

Le thème de la défense de la vie fut important lors de cette campagne, à ce sujet, le cardinal Parolin a recommandé de mettre en œuvre «une politique commune», une politique qui cherche à «unir les consensus» et à «ne pas redevenir une politique de polarisation et de division». «J'espère aussi que cette défense de la vie que Trump a assuré qu'il ferait pendant son mandat pourra élargir le consensus», a dit le cardinal. Il a ensuite assuré que les relations entre le Saint-Siège et la nouvelle administration américaine se poursuivront et ne changeront pas, comme elles l'ont fait «pendant le précédent mandat de Trump». Enfin, le cardinal Parolin a été interrogé sur les relations avec la Chine le cardinal, il a tenu à rappeler, c'est que «l'intérêt» du Saint-Siège pour la Chine «est essentiellement ecclésial», et qu'il est donc nécessaire de «sortir d'une conception politique qui est peut-être présente dans de nombreuses évaluations de gouvernements et de pays».

 

Jean Charles Putzolu nous montre dans vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2024-11/pauvrete-immigration-l-eglise-americaine-restera-vigilante.html) que passée l’annonce des résultats de l’élection présidentielle américaine, le président de la conférence épiscopale des États-Unis félicite le président élu Donald Trump de sa victoire, Mgr Timothy Broglio dans un communiqué, tout en ajoutant d’emblée que l’Église catholique américaine ne soutenait aucun parti, mais qu’elle entendait travailler avec la future équipe dirigeante «pour le bien commun de tous», cependant pour Mgr Broglio dans une Amérique coupée en deux, l’heure est à la reconstruction d’une société profondément divisée où la nécessité est de s’ouvrir à l’autre et de l’écouter.  Allant dans le sens de Mgr Broglio, le président américain Joe Biden s'est engagé ce jeudi à une transition "pacifique et ordonnée" avec le président élu Donald Trump. Le dirigeant démocrate a insisté sur la nécessité de "faire baisser" les tensions politiques, dans un pays à cran lors d'un discours depuis la Maison-Blanche, son premier depuis la victoire du républicain à l'élection (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/en-direct-donald-trump-elu-president-joe-biden-salue-lintegrite-et-le-courage-de-kamala-harris-F57ZBYRCANHOJAZ4EKF4FSKLQU/).

 

L’Église catholique des Etats-Unis, qui entend être active dans cette phase de réconciliation, souligne qu’elle sera vigilante aussi en matière de lutte contre la pauvreté car les États-Unis comptent plus d’un demi-million de sans-abris, et l’inflation des années post-covid a accru le nombre de pauvres, notamment chez les plus jeunes, et dans ce contexte, «l'Église, avec la Caritas et toutes ses autres activités», continuera d’aider les pauvres, mais «il faut aussi, au niveau de la nation, s’attaquer à ce problème, surtout les sans-abris» tout en souhaite que le nouveau président «dirige d'une manière qui unifie le pays, qu’il se préoccupe des plus vulnérables d'entre nous, à la fois chez nous et à l'étranger», et de gestion des flux migratoires en poursuivant l’action caritative de l’Église envers les migrants et en défendant leurs droits tout en proposant une deuxième ligne d’action celle de soutenir sérieusement l’aide au développement des pays pauvres. Les annonces de Donald Trump suscitent l’inquiétude, notamment pour les immigrés en situation irrégulière. Par rapport à la situation de millions d'immigrés aux États-Unis qui se trouvent en situation irrégulière, mais qui habitent parfois dans le pays depuis des années, qui contribuent, payent des impôts, ont des enfants scolarisés… effectivement, son élection va créer un climat de peur. Ce climat d’incertitude est alimenté par la volonté affichée de Trump de lancer, dès son investiture, un programme massif de déportation. Cette approche brutale pourrait toucher des familles et des individus intégrés depuis longtemps dans la société américaine (https://www.rtl.be/actu/monde/international/etats-unis-trump-annonce-la-plus-grande-expulsion-de-migrants-de-lhistoire-du/2024-11-07/article/727363).

 

Les évêques américains, tous, prient pour la paix «car ce sont nos fidèles qui paient le prix de la guerre, jusque dans leur chair», cependant pour eux même si le bilatéralisme, cher au président élu, «est important», il sera nécessaire «de travailler ensemble avec les instances au sein desquelles sont représentés tous les pays du monde». Et bien sûr, Mgr Timothy Broglio, salue l’engagement du président élu en faveur du droit à la vie, à protéger, rappelle-t-il «de sa conception à sa fin naturelle». Cependant, des référendums en faveur du droit à l’avortement, organisés en parallèle de l’élection présidentielle américaine, l’ont emporté dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs États, dont l’Arizona et le Missouri, mais pas en Floride, troisième État le plus peuplé du pays (https://www.parismatch.com/actu/international/droit-livg-aux-etats-unis-des-referendums-organises-dans-plusieurs-etats-comment-ont-ils-vote-243287).

 

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Publié le 6 Novembre 2024

la-croix.com nous montre dans son Direct (https://www.la-croix.com/international/direct-resultat-election-americaine-2024-trump-harris-presidentielle-vote-usa-20241106) ce mercredi 6 novembre 2024 que de nombreux membres de la nouvelle garde conservatrice américainehommes et femmes politiques, professeurs d’université, juristes – se tournent vers le catholicisme, à l’image du colistier de Donald Trump, le sénateur de l’Ohio J. D. Vance. Ce conservateur, qui a fréquenté des paroisses évangéliques durant son enfance et adolescence, s’est un temps éloigné de la religion avant de se convertir au catholicisme il y a cinq ans. Ses positions très tranchées divisent, notamment contre l’avortement alors que 6 catholiques américains sur 10 se prononcent en faveur de la légalisation de l’IVG. Ce phénomène reste difficile à quantifier et à dater mais peut être lié à l’instabilité politique et sociale du pays. Et semble même susceptible d’influencer l’avenir de la droite américaine, bien que l’élite intellectuelle des États-Unis ait toujours été protestante.

 

domradio.de nous montre aussi dans ses articles (https://www.domradio.de/artikel/jesuitenpater-analysiert-wahrscheinlichen-wahlsieg-donald-trumps, et https://www.domradio.de/artikel/journalist-erlaeutert-rolle-der-katholiken-bei-us-wahl) que l’élection de Trump s’explique par un climat de changement dans le pays. Les gens ne se sentent pas à l'aise. L’inflation déprime les gens. Dans les supermarchés, on paye 50 % de plus qu’avant l’ère Biden et Harris. Le monde est embourbé dans les guerres. Les gens se sentent clairement plus mal maintenant que sous Trump. C'est pourquoi ils veulent un changement. La principale raison est certainement l’augmentation du coût de la vie. La deuxième raison est l’augmentation exorbitante de l’immigration clandestine à la frontière sud. L’économie a joué un rôle avec le sentiment "Nous avons moins d'argent, nous ne pouvons plus nous le permettre".  L’Amérique est actuellement une nation divisée, y compris au sein de l’Église. Il semble également y avoir une division au sein des évangéliques : les communautés noires étaient pour Kamala Harris et les évangéliques blancs étaient clairement pour Donald Trump. La majorité du groupe traditionnellement important d’électeurs catholiques était pour Trump. Les catholiques sont des électeurs influents et sont très clairement du côté de Trump. Les chrétiens, dont la majorité des catholiques, sont contre l’immigration clandestine incontrôlée vers les États-Unis. Cela semble également avoir joué un rôle important dans les élections. Mais il y a bien sûr aussi la question de l’avortement, sur laquelle Kamala Harris a beaucoup insisté. Comme prévu, cela a dissuadé de nombreux catholiques, mais aussi des protestants blancs. Chez les catholiques, 90 pour cent de ceux qui sont fermement opposés à l’avortement ont voté pour Trump

 

Alors que les élections aux États-Unis s’achèvent sur une victoire de Donald Trump, un sondage de sortie des urnes révèle qu’une forte majorité de catholiques a voté pour le candidat républicain à la présidence plutôt que pour la vice-présidente sortante démocrate Kamala Harris. Selon cette enquête, publiée par le Washington Post, 56 % des électeurs catholiques ont soutenu Donald Trump, contre 41 % qui ont apporté leur vote à Kamala Harris. Ce résultat est la marque que «le catholicisme américain évolue». Il y a de moins en moins de catholiques aux États-Unis qui ressemblent à Joe Biden et à Nancy Pelosi (l’ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants). C’est une rupture générationnelle.  Alors que l’ancienne garde catholique démocrate avait par exemple adopté les combats pour le mariage homosexuel et le droit à l’avortement, les nouvelles voix fortes catholiques semblent adopter des positions plus conservatrices sur ces sujets, confortées en cela par l’épiscopat américain qui n’avait pas hésité à s’opposer frontalement à Joe Biden. De plus, Donald Trump a tendu la main aux catholiques du pays «d’une manière que la campagne Harris-Walz n’a pas faite» – notamment en choisissant un converti au catholicisme comme colistier, J.D. Vance. En réalité, les démocrates ont semblé ignorer les catholiques de manière naïve. Cette leçon de la défaite de 2016 n’a pas été retenue. Selon le sondage du Washington Post, les chrétiens non catholiques ont également choisi Donald Trump, encore plus largement (à 62 %). Se sont en revanche prononcés pour Kamala Harris les juifs (79 % à avoir voté pour la démocrate), les autres croyants (60 %) et les sans-religion (72 %) (https://www.la-croix.com/religion/presidentielle-americaine-2024-les-catholiques-ont-majoritairement-vote-pour-donald-trump-20241106).

 

Libération.fr et Ouest-France.fr (https://www.liberation.fr/international/amerique/elections-americaines-le-droit-a-livg-renforce-une-elue-trans-malgre-lelection-de-trump-les-rares-bonnes-nouvelles-du-scrutin-20241106_H3NLGWFYNZAIPMGFDXWADH6YTU/, et https://www.ouest-france.fr/societe/famille/avortement/en-floride-le-referendum-pour-lever-des-restrictions-a-lavortement-ne-sera-pas-adopte-a0c3aa84-9bee-11ef-8c9a-d91c37658659) nous montrent qu’en parallèle au scrutin présidentiel, les électeurs votaient pour un référendum permettant de lever les restrictions à l’avortement dans leur État. Les électeurs se sont rangés du côté des défenseurs du droit à l’avortement au Colorado, où un amendement à la Constitution de l’État a été largement voté permettant de garantir la protection de l’avortement, en Arizona et dans le Missouri, où il a aussi été acté qu’une femme pouvait avorter jusqu’à la viabilité du fœtus (soit environ 24 semaines de grossesse), au Maryland, où un texte a été adopté visant à établir un droit à la liberté de procréation qui inclut la possibilité «d’appliquer des décisions pour prévenir, poursuivre ou mettre fin à sa propre grossesse», dans le Montana, où les électeurs ont voté pour l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution de l'État. et les électeurs de l’État de New York ont ainsi acté que les personnes ne peuvent se voir refuser des droits en raison de leur «appartenance ethnique, origine nationale, âge et handicap» ou de «leur sexe, y compris leur orientation sexuelle, leur identité de genre, leur expression de genre, leur grossesse, l’issue de leur grossesse, leurs soins de santé reproductive et leur autonomie». Seule la Floride et le Dakota du Sud se sont prononcés contre ces mesures.

 

La présidentielle 2024 consacre une nette victoire de Donald Trump. Victoire en nombre de grands électeurs, victoire au Sénat, victoire – selon lui – à la Chambre des représentants également. Et, plus précieux pour sa propre légitimité, victoire au vote populaire, contrairement à 2016 (https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/elections-americaines/commentaire-elections-americaines-les-lecons-du-triomphe-de-donald-trump-fbd6d77a-9c25-11ef-8c9a-d91c37658659). Au niveau national, Trump a actuellement 5 millions de voix de plus que Kamala Harris. Cette fois-ci, ça ressemble à un plébiscite, et ce serait une première pour un républicain depuis 20 ans. Le dernier à gagner le vote populaire, c'était George Bush junior en 2004 (https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20241106-en-direct-%C3%A9tats-unis-pr%C3%A9sidentielle-donald-trump-victoire). La victoire de Trump a été nette et rapide, l’ancien président raflant les deux États disputés de Caroline du Nord et de Géorgie en une poignée d’heures, avant que la Pennsylvanie ne lui serve de tremplin, et que le Wisconsin ne vienne enterrer les derniers espoirs de la vice-présidente. Pour la seconde fois en quelques années, une femme candidate à la Maison-Blanche a donc échoué à se faire élire à la tête de la première puissance mondiale après une campagne où la question du genre a été un élément central. Kamala Harris, comme Hillary Clinton en 2016, a buté sur le dernier obstacle (https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/elections-americaines/direct-elections-americaines-2024-decouvrez-les-resultats-entre-donald-trump-et-kamala-harris-a9af7c56-a37c-44b9-9579-1f1bf589fd05).  

 

La vice-présidente américaine espérait capitaliser sur le rejet de Donald Trump, le soutien des minorités et la défense de l’avortement pour devenir la première femme présidente des États-Unis. Une stratégie qui a sous-estimé l’importance des enjeux économiques et du sentiment de déclin ressenti par de nombreux électeurs ne réussissant pas à imposer le thème de l’avortement lors de la présidentielle et qui a moins convaincu parmi les groupes d’électeurs menacés par Trumpnoirs, hispaniques, jeunes, femmes – que n’avait réussi à le faire Joe Biden en 2020 (https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20241106-%C3%A9conomie-minorit%C3%A9s-avortement-les-paris-rat%C3%A9s-de-kamala-harris). Certains démocrates tiennent le président Joe Biden pour responsable. La décision tardive de Joe Biden de se retirer de la course à la présidentielle a privé Kamala Harris du temps nécessaire pour mener à bien sa campagne, estiment-ils. Il aura fallu attendre le 21 juillet pour que le président américain renonce à se présenter à l'élection et soutienne sa vice-présidente. Un sprint de quelques mois qui n'aura finalement pas suffi à faire pencher la balance. Cependant,  La vice-présidente Kamala Harris devrait prendre la parole à 16 heures (soit 22 heures à Paris), depuis son QG de campagne à l'université Howard situé à Washington, indique des sources proches de la candidate démocrate à CNN (https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/direct-election-americaine-2024-donald-trump-assure-d-etre-elu-nouveau-president-des-etats-unis_LN-202411060376.html). Kamala Harris a appelé Donald Trump mercredi pour le féliciter de sa victoire à l’élection présidentielle et concéder sa défaite, a annoncé un conseiller de la candidate démocrate. La vice-présidente a évoqué avec le futur président l’importance d’une passation pacifique du pouvoir et d’être un président pour tous les Américains (https://www.lemonde.fr/international/live/2024/11/06/en-direct-election-presidentielle-americaine-2024-kamala-harris-doit-s-exprimer-a-22-heures-suivez-les-reactions-a-la-victoire-de-donald-trump_6376692_3210.html).

 

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Publié le 5 Novembre 2024

RCF.fr nous montre ce mardi 5 novembre 2025 que jusqu’à dimanche, la centaine de responsables se retrouverons dans la cité mariale pour leur assemblée plénière annuelle d’automne. Il sera question de communion universelle de l’Église avec une intervention du primat de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Sa Béatitude Mgr Sviatoslav Schevchuk. Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, souhaite profiter de sa visite pour rappeler le soutien des catholiques de France à l’Ukraine (https://www.rcf.fr/articles/actualite/synode-relations-avec-leglise-en-afrique-ukraine-les-sujets-abordes-par-les).

 

Sa Béatitude Sviatoslav Chevtchouk, présenté par l’archevêque de Reims comme «une voix de la conscience européenne». «Vous avez une vive conscience que la résistance opposée par vote peuple à l’invasion a une dimension et une valeur avant tout spirituelle» a déclaré le président de la CEF. Selon lui, ce discernement s’inscrit dans la formation de l’archevêque-majeur de Kiev, mais aussi dans l’histoire de son Église, persécutée à l’époque soviétique mais qui a tenu bon grâce notamment à des figures comme le vénérable André Cheptitsky. Mgr de Moulins-Beaufort a voulu exprimer le soutien des évêques de France pour la mission personnelle de Mgr Chevtchouk et pour son Église, ainsi que toutes les autres communautés religieuses ou athées. Il a souhaité aussi que «la paix sereine» qui habite le chef de l’Église gréco-catholique ukrainienne malgré la guerre, encourage l’épiscopat français «à persévérer avec calme dans les tempêtes» qu’il traverse parfois (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-11/cef-assemblee-pleniere-automne-mgr-chevtchouk-ukraine.html).

 

Dans sa réponse, Mgr Chevtchouk a remercié l’Église de France pour avoir ouvert les cœurs, les maisons et les églises, les paroisses et les monastères à des dizaines d’Ukrainiens qui fuyaient la guerre. Il a exprimé sa reconnaissance «pour l’extraordinaire élan de solidarité» à l’égard des Ukrainiens «qui ne faiblit pas et s’amplifie chaque jour: témoignage d’une solidarité humaine et chrétienne, sociale et humanitaire, diplomatique et informationnelle». Il a ainsi salué tout particulièrement l’Œuvre d’Orient et son directeur Mgr Pascal Gollnisch pour les nombreuses visites en Ukraine, leur travail dévoué et l’aide considérable apporté aux Ukrainiens. Le chef des gréco-catholiques a expliqué pourquoi les Ukrainiens résistaient autant, en confiant le message des jeunes ukrainiens : «Nous avons la force de résister précisément parce qu’il y a des choses, des valeurs, sans lesquelles la vie perd son sens. Pour nous, ces valeurs sont la dignité et la liberté, et sans elles, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue». «Je suis un témoin d’espérance parmi vous !, a poursuivi Mgr Chevtchouk. L'Ukraine est blessée, mais elle n’est pas vaincue! Elle est fatiguée, mais reste inébranlable et résiliente! L'Ukraine est debout, l'Ukraine se bat, l'Ukraine prie!» Poursuivant, il a affirmé: «Nous sommes debout parce que des millions de personnes du monde entier prient pour nous et nous soutiennent. Nous combattons parce que le bien et la vérité ont leur propre force divin et – que le mal, le mensonge et la mort n'auront jamais le dernier mot. Nous vivons parce que nous ne sommes pas seuls!» (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-11/cef-assemblee-pleniere-automne-mgr-chevtchouk-ukraine.html).

 

Les évêques de France évoqueront également les enjeux de la mission pour l’Église avec l’intervention des trois mouvements scouts (Scouts et Guides de France, Scouts d’Europe, Scouts Unitaires de France) mais aussi le témoignage d’évêques africains comme l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo qui aborderont les relations entre l’Église en France et l’Église en Afrique, dont l’objectif est de renforcer les partenariats existants et de les élargir. Il est notamment question pour les diocèses français d’accueillir des prêtres, des religieux et des religieuses, et de développer de nouvelles relations avec les États africains (https://www.rcf.fr/articles/actualite/synode-relations-avec-leglise-en-afrique-ukraine-les-sujets-abordes-par-les). Pour Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF) et archevêque de Reims, il faut reprendre «dans une vision plus ample» les nombreux partenariats existant entre les diocèses français et africains. Aujourd’hui, ce n’est plus l’Église de France qui envoie des missionnaires en Afrique mais le contraire. De plus, précise-t-il dans une lettre adressée au pape François pour présenter les travaux à venir, «les États africains et leurs populations aspirent à d’autres relations avec la France que celles qui ont pu exister jusqu’ici» (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-11/cef-assemblee-pleniere-automne-mgr-chevtchouk-ukraine.html).

 

Un temps de travail sur la mission de l’Église aujourd’hui comprendra un retour sur le synode avec les six évêques français qui y ont participé, ainsi qu’avec le cardinal Fridolin Ambongo. Il sera question d’œcuménisme avec le pasteur Christian Krieger président de la Fédération protestante de France et le métropolite Dimitrios. Autre sujet abordé par les membres de l’épiscopat : la lutte contre les violences sexuelles et l’accompagnement des personnes victimes majeures, dont l’objectif est de faire le point sur les avancées en matière de reconnaissance et de reconstruction des victimes adultes, et un document sera publié pour présenter les mesures prises dans le traitement des plaintes reçues et leur suivi (https://www.rcf.fr/articles/actualite/synode-relations-avec-leglise-en-afrique-ukraine-les-sujets-abordes-par-les). Sur la question des abus, le président de la CEF regrette que l’accompagnement des personnes victimes d’agressions sexuelles à l’âge adulte ne soit pas encore tout à fait au point. «Il est vraisemblable que nous ne pourrons que faire état de nos travaux» souligne-t-il dans sa lettre au pape (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-11/cef-assemblee-pleniere-automne-mgr-chevtchouk-ukraine.html).

 

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Publié le 4 Novembre 2024

Alexis Boisselier et Constance Cabouret pour Ouest-France.fr nous montre ce lundi 4 novembre que mardi 5 novembre, des millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour la présidentielle américaine. À un jour du scrutin, alors que Donald Trump et Kamala Harris ont multiplié les meetings ce week-end dans les états clés, impossible de savoir qui du candidat républicain ou de la candidate démocrate sera élu(e) 47e président(e) des États-Unis. «Notre campagne n’a pas consisté à être contre quelque chose, mais à être pour quelque chose». Dans le Michigan ce week-end, Kamala Harris a affiché une vision optimiste de l’avenir, à l’inverse de son rival républicain. De son côté, Donald Trump, qui a longtemps contesté les résultats de 2020 et n’a jamais reconnu sa défaite électorale face à Biden, a réaffirmé qu’il «n’aurait pas dû quitter» la Maison Blanche. Il a également qualifié le Parti démocrate de «démoniaque» et a laissé entendre que cela ne le dérangerait pas si des journalistes étaient abattus (https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/elections/direct-presidentielle-americaine-j-1-kamala-harris-a-vote-par-correspondance-donald-trump-toujours-plus-sombre-22022171.php).

 

Comme le montre courrierinternational.com (https://www.courrierinternational.com/stories/etats-unis-trump-sape-l-uvre-de-jesus-ces-chretiens-qui-prechent-pour-kamala-harris_224030) de la Pennsylvanie à l’Arizona, en passant par la Californie et la Géorgie, à l’aube de l’élection présidentielle, des chrétiens démocrates sillonnent les États-Unis avec une mission : répandre la foi, l’espérance et l’amour. Et surtout, tenter de faire basculer du côté de Kamala Harris les évangéliques désorientés par “le profond manque de vertu chrétienne de Trump”. Le magazine américain Rolling Stone raconte le périple de ces chrétiens plus particulièrement ceux de Vote Common Good, dirigé par le pasteur évangélique progressiste Doug Pagitt qui prêchent la bonne parole pour aider la candidate démocrate à grignoter des voix, notamment auprès des fidèles en crise politique existentielle. Le scrutin s’annonce plus serré que jamais comme en Géorgie. Aucune voie n’est donc à négliger.

 

Les 50 millions d'Américains catholiques forment la première communauté confessionnelle du pays, soit 20% de la population. Selon le Pew Research Center, une petite majorité (52%) prévoit de voter pour Donald Trump, dont le colistier J.D. Vance est catholique. Kamala Harris, qui s'est opposée avec l'Église catholique sur le thème de l'avortement, semble porter moins d'importance à cet électorat. Contrairement à Donald Trump, elle ne s'est pas rendu au dîner de l'Alfred E. Smith Memorial Foundation, un événement caritatif catholique prisé des candidats à la Maison Blanche (https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/election-americaine-2024-kamala-harris-ou-donald-trump-a-qui-le-vote-des-minorites-ira-t-il_AN-202411030046.html).

 

Hier, la démocrate Kamala Harris a prononcé son discours de clôture pour la présidence américaine dans une église historiquement noire et devant des Américains d'origine arabe dans le Michigan. «En seulement deux jours, nous avons le pouvoir de décider du sort de notre nation pour les générations à venir», a déclaré Harris aux paroissiens de la Greater Emmanuel Institutional Church of God in Christ à Détroit. «Nous devons agir. Il ne suffit pas de prier, il ne suffit pas de parler.» Plus tard, lors d'un rassemblement à East Lansing, dans le Michigan, elle s'est adressée aux 200 000 Américains d'origine arabe de l'État, commençant son discours par un clin d'œil aux victimes civiles des offensives israéliennes à Gaza et au Liban. «Cette année a été difficile, compte tenu de l’ampleur des morts et des destructions à Gaza, ainsi que des victimes civiles et des déplacements de population au Liban. C’est dévastateur. En tant que présidente, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour mettre fin à la guerre à Gaza», a déclaré Harris sous les applaudissements (https://www.dawn.com/news/1869760/harris-appeals-to-christians-and-arab-americans-trump-embraces-violent-rhetoric).

 

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Publié le 3 Novembre 2024

José Manuel Vidal nous montre ce dimanche 3 novembre 2024 que dans ses vœux après l'Angélus, le pape François a une fois de plus rappelé, comme il l'avait fait lors de l'Angélus de vendredi dernier, les victimes de Dana : «Continuons de prier pour Valence et d'autres villes d'Espagne qui souffrent tant ces jours-ci. Est-ce que je fais pour les habitants de Valence ? Est-ce que je prie, est-ce  que j'offre quelque chose ?» Le pape François a également une fois de plus rejeté la guerre comme méthode de résolution des conflits. "Que les armes se taisent et laissent l'espace au dialogue", a-t-il proclamé.

 

C'est la troisième fois que le pape exprime sa solidarité aux personnes touchées par les inondations, après que vendredi dernier, après l'Angélus de la Fête des Morts, il leur a exprimé sa "proximité" et les a exhortés à prier "pour la population de la péninsule ibérique, en particulier de la Communauté valencienne". La veille, le pape François avait envoyé un message dans une vidéo adressé à l'évêque de Valladolid et président de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Argüello.

 

Avant cela, dans sa catéchèse depuis la chaise de la fenêtre, le pape François revient sur le passage de l'Évangile, dans lequel le scribe interroge Jésus sur «le premier des commandements» et Jésus lui répond, sans hésitation : «L'amour de Dieu et l'amour du prochain». C’est pour cette raison que le pape conclut que «c’est là le cœur de la vie chrétienne». Et c’est pourquoi «sur votre chemin, ce qui compte, ce ne sont pas les pratiques extérieures, comme les holocaustes et les sacrifices (v. 33), mais la disposition du cœur avec laquelle vous vous ouvrez à Dieu et à vos frères dans l’amour» (https://www.religiondigital.org/vaticano/Papa-pregunta-preguntarse-Dios-projimo-evangelio-mandamiento-domingo_0_2721627815.html).

 

Enfin, vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-11/lettre-anniversaire-administration-estonie-jourdan.html) nous montre que le pape François écrit à l'évêque de Tallinn, Philippe Jourdan, à l'occasion du 100e anniversaire de la création de l'Administration apostolique d'Estonie qui «commémore l'espérance inébranlable et la confiance en Dieu à travers des décennies de souffrance, d'occupation, d'oppression». Le pape espère que ce centenaire sera «une occasion de renouveau spirituel dans votre pays, suscitant un sens renouvelé du zèle pour l'évangélisation, en particulier auprès des jeunes».

 

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Publié le 2 Novembre 2024

Priscilla Plamondon Lalancette et Martin Movilla dans leur article du vendredi 1er novembre 2024 sur ici.radio-canada.ca nous montrent Le fondateur des Hérauts de l’Évangile, João Clá Dias, est mort cette nuit à l’âge de 85 ans, dans son château de Lumen Prophetae (Lumière du Prophète), près de São Paulo. Le groupe catholique ultraconservateur en a fait l’annonce par voie de communiqué.

 

Son décès survient deux semaines après les révélations de l’émission Enquête concernant des abus psychologiques, physiques et sexuels que disent avoir subi des Canadiens au sein de cette organisation religieuse basée au Brésil. João Clá Dias aurait notamment commis des gestes à caractère sexuel sur de jeunes filles embrigadées par le groupe et vivant dans ses châteaux, près de São Paulo, y compris des baisers sur la bouche, des mordillements du cou et des oreilles, ainsi que des caresses des fesses et des seins sur une mineure de 12 ans. Plusieurs victimes considèrent que João Clá Dias agissait comme le "gourou" d’une "secte" qui recrute des enfants et les garde captifs au Brésil. Des experts consultés confirment que le fonctionnement des Hérauts correspond effectivement à une liste de critères internationaux qui définissent les sectes.

 

Les témoignages recueillis, faisant état d'abus survenus entre les années 1980 et 2020, décrivent un véritable culte de la personne érigé autour du leader suprême, qui était à la fois craint et vénéré par ses adeptes. Les abus se seraient produits à l’abri des regards, derrière les forteresses des domaines luxueux érigés par le groupe. Toutes ces allégations sont toutefois niées par les Hérauts de l’Évangile, qui rappellent que ni le leader ni aucun membre de leur communauté religieuse n’ont été reconnus coupables de quelque offense que ce soit à ce jour. "En tant que fondateur des Hérauts de l’Évangile, il lègue un héritage de sainteté et d’exemple de vie à des millions de catholiques liés à cette institution dans les cinq continents", écrit l’organisation religieuse dans son communiqué. Les Hérauts rappellent que leur fondateur avait subi un accident vasculaire cérébral il y a 14 ans et que, depuis, il souffrait de séquelles.

 

En 2017, après une fuite médiatique de vidéos des exorcismes pratiqués par João Clá Dias sur de jeunes filles et le déclenchement d’une enquête du Vatican, le leader suprême des Hérauts avait démissionné de son poste de Supérieur général, tout en restant le père spirituel du groupe. Depuis 2019, le mouvement religieux est sous la tutelle du Saint-Siège, qui a décelé de graves lacunes dans la vie des membres du groupe. Par la suite, les autorités brésiliennes ont à leur tour investigué des violations des droits des enfants, des causes qui sont toujours devant les tribunaux. Un recours civil du bureau de la Défense publique de São Paulo a été rejeté pour des questions d’admissibilité à l’aide juridique de l’État, sans trancher les allégations d’abus sur le fond. Cette décision est actuellement en appel.

 

Dans l’avis de décès de João Clá Dias, l’organisation insiste pour dire que les "Hérauts de l’Évangile ont été la cible de fausses accusations de la part de quelques ennemis de l’Église. En rétablissant toujours la vérité, Mgr João a traversé sans reproche tous ces flots de diffamation : soit en acceptant avec bienveillance les rétractations judiciaires de ses calomniateurs, soit en accumulant d’innombrables victoires dans ces procès. Ce n’est donc pas par hasard qu’il a toujours eu une spéciale dévotion à Saint Ferdinand de Castille : on raconte que ce roi espagnol n’a jamais perdu une seule bataille." Selon leurs sources, le prêtre Pedro Morazzani, qui était le bras droit de João Clá Dias jusqu’à sa mort, et qu’on voit notamment à ses côtés dans plusieurs vidéos d’exorcisme, est pressenti pour lui succéder à la tête du mouvement.

 

Le Québécois Christian Petitclerc fait partie de ceux qui dénoncent l’environnement toxique du groupe attisant le fanatisme religieux chez les enfants. Celui qui a quitté les Hérauts de l’Évangile à l’aube de l’an 2000 vit toujours avec des traumatismes. En apprenant la mort du chef religieux, sa réaction a été partagée. "Le décès de João Clá Dias m’apporte une certaine libération. Mais, en même temps, c’est la justice qui ne sera jamais rendue", se désole-t-il.  Christian espère que la mort du fondateur sera un signe de changements pour les Hérauts, mais il admet que ses espoirs sont minces. "Il faut qu’ils reconnaissent qu’ils ont erré, qu’ils ont abusé des enfants. Ce mouvement-là, contrairement à bien d’autres congrégations religieuses, n’a jamais reconnu les victimes. Il a toujours prêché que ce sont des calomnies, qu’on est des ex-membres frustrés. Encore dans le communiqué de son décès, ils répètent la même histoire." "J’espère que le Vatican va continuer et va serrer la vis encore plus. C’est complètement anachronique de recruter des mineurs pour en faire des religieux", explique celui qui est devenu chevalier, moine et guerrier du mouvement à l’âge de 15 ans.

 

Dans le communiqué de presse annonçant le décès de João Clá Dias, les Hérauts de l’Évangile rappellent qu’il a été disciple et interprète de la pensée de Plinio Corrêa de Oliveira, le fondateur du mouvement d’extrême droite Tradition, Famille et Propriété. Après la mort de Plinio, en 1995, João Clá Dias a pris la tête du groupe et a institué sa propre branche, qu’il a baptisée les Hérauts de l’Évangile. En 2001, cette association privée de fidèles a reçu l’approbation du pape Jean Paul II. Puis sous la papauté de Benoît XVI, l'organisation s'est développée. En 2009, le pape allemand a accordé l'approbation pontificale aux deux entités et a donné le titre de Mgr à João Clá Dias (https://www.cartacapital.com.br/sociedade/morre-joao-cla-o-fundador-dos-arautos-do-evangelho/). Les Hérauts mettent en évidence qu’il a fait son service militaire en 1958 et qu'il a reçu la plus haute médaille de l’armée brésilienne. "Cette période de sa vie a influencé considérablement la caractéristique martiale que, plus tard, il imprimera aux Hérauts de l’Évangile." Ses fidèles soulignent que João Clá Dias est l’auteur de 27 ouvrages, qu’il a "fondé plus de 50 chœurs et orchestres" et "a encouragé la construction de presque 30 oratoires et églises". Il a dirigé les institutions qui "comptent des millions de membres et adhérents, parmi des prêtres, des frères et sœurs associés, des coopérateurs ou des participants solidaires." Ils assurent qu’ils "continueront son œuvre et son héritage sous la protection de la Très Sainte Vierge Marie, pour accomplir la mission d’être un lien entre la Sainte Église et la société civile".

 

Encore une fois, un des mouvements religieux conservateurs partenarisé par Jean-Paul II montre son vrai visage, et son fondateur ses turpitudes morales tout en se permettant des déclarations controversées sur le pape François. La nouvelle évangélisation voulue par Jean-Paul II et Benoît XVI est un échec, car elle s’est centrée sur des groupes conservateurs qui ont plongé, les uns après les autres, dans le scandale des violences sexuelles et des dérives de pouvoir. Et les Hérauts de l’Évangile en sont un bel exemple.

 

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Publié le 1 Novembre 2024

Delphine Allaire dans vaticannews.va nous montre qu’après la prière de l’Angélus de la Toussaint, le pape a exhorté à prier pour toutes les personnes touchées par les inondations, en particulier dans la péninsule ibérique et à Valence. «Que le Seigneur soutienne ceux qui souffrent et ceux qui portent secours. Notre proximité au peuple de Valence», a-t-il déclaré à la veille du 2 novembre, jour où l’Église universelle commémore tous les défunts. Dans la troisième ville du pays, endolorie par une catastrophe naturelle depuis mardi 29 octobre, le bilan provisoire des victimes est désormais de 205 morts, selon les secours le 1er novembre. Les disparus se comptent par dizaines.

 

L’archevêque de Valence, Mgr Enrique Benavent, a reçu un appel téléphonique du pape ce jeudi et remercie le Souverain pontifie de s’intéresser de si près à la situation. «Je lui ai fait part de certains détails que nous avons appris et il m'a dit que plus il voit les nouvelles et les images, plus il est impressionné», a affirmé jeudi l’archevêque valencien, exhortant chacun à s’unir spirituellement aux habitants qui ont prié jeudi soir le chapelet dans la basilique de la Vierge des Abandonnés dans la vieille ville (Basilique de la Virgen de los Desamparados). Une église que le pape avait visité en tant qu'archevêque de Buenos Aires lors de la cinquième rencontre mondiale des familles en 2006.

 

Et avant la prière mariale de l'Angélus, vendredi 1er novembre, solennité de tous les saints, le Souverain pontife a invité chacun à faire de sa vie un chemin de sainteté, rappelant combien les saints de la porte d’à côté et tous les saints discrets, humbles et cachés, «comme il y a en tant dans l’Église», offrent un important témoignage de foi. Il a énuméré une multitude de saints contemporains à imiter : Maximilien Kolbe, martyr à Auschwitz, Mère Teresa de Calcutta, apôtre des pauvres ou encore Mgr Oscar Romero, assassiné sur l'autel en 1980 pour avoir défendu les droits des derniers contre les abus des tyrans, ou tous ces saints cachés dont l’Église regorge et que le pape a souhaité mentionner (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-11/pape-francois-angelus-toussaint-foi-eglise-vatican-rome-saints.html).

 

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