Publié le 31 Mars 2025

Ouest-France.fr nous montre que le sanctuaire de Lourdes a commencé ce lundi 31 mars à masquer certaines mosaïques de Marko Rupnik, alors que les évêques s’y réunissent pour un colloque sur les violences sexuelles dans l’Église. Deux portes latérales de la basilique du Rosaire ont ainsi été recouvertes de panneaux et «les deux grandes portes centrales le seront d’ici quelques jours, avant le début de la saison des pèlerinages à Lourdes», a déclaré dans un communiqué l’évêque de Tarbes-Lourdes, Mgr Jean-Marc Micas. Ce prêtre et mosaïste slovène est accusé d’avoir exercé des violences psychologiques et sexuelles sur au moins une vingtaine de femmes pendant 30 ans. Cinq femmes accusant cet influent prêtre et mosaïste slovène d’agressions sexuelles ont salué avec «joie» la décision du sanctuaire de Lourdes de dissimuler ses œuvres et appelé les évêques d’autres diocèses à l’imiter, a indiqué Me Laura Sgròdans, dans un communiqué. En juillet déjà, l’évêque de Tarbes-Lourdes avait annoncé «un premier pas», la fin de l’éclairage de ces mosaïques lors des processions rassemblant les pèlerins chaque soir, pour cesser leur «mise en valeur». «Il m’a semblé […] qu’un nouveau pas symbolique devait être fait pour que l’entrée dans la basilique soit facilitée pour toutes les personnes qui aujourd’hui ne peuvent en franchir le seuil», a-t-il ajouté ce lundi. Cette deuxième étape intervient alors que la Conférence des évêques de France organise, lundi et mardi à Lourdes, un grand séminaire de réflexion sur la lutte contre les violences sexuelles, auquel de nombreuses victimes sont invitées. L’importance du sanctuaire de Lourdes, qui a accueilli 3,2 millions de visiteurs en 2024, donne un poids particulier aux décisions concernant ces mosaïques.

 

radiofrance.fr (https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-3127183) nous montre que ce geste vient surtout qu’après avoir reçu des signalements dénonçant des abus sexuels de la part de prêtres de leur diocèse, au moins 18 évêques n'ont pas apporté la réponse attendue par les victimes, selon l'enquête publiée par France Inter le vendredi 28 mars, à quelques jours de l'assemblée plénière des évêques de France. C’est le cas de l'évêque d'Autun accusé de "couvrir" des religieux, de l'évêque de Beauvais qui défend un prêtre finalement renvoyé pour "abus sexuels et abus de pouvoir", de l'évêque d'Annecy accusé d'inaction lorsqu'il était au Mans, l'évêque de Bayonne accusé d'avoir minimisé les faits reprochés à des prêtres, de l'archevêque de Rennes mis en cause pour ne pas avoir saisi la justice, l'évêque d'Évry accusé d'avoir voulu dissuader la victime de porter plainte, de l'évêque d'Aix-en-Provence accusé de ne pas avoir écarté un prêtre signalé, des évêques de Montpellier et Cahors mis en cause pour ne pas avoir pris la mesure des faits, de l'évêque de Belley-Ars montré du doigt pour avoir gardé le silence, des évêques d'Aire-et-Dax, de Grenoble-Vienne et d'Orléans accusés de ne pas avoir donné suite aux alertes, de l'évêque d'Angers accusé d'inertie, de l'évêque auxiliaire de Lyon accusé de ne pas avoir pris conscience de la gravité des faits, de l'évêque de Nancy qui n'est "pas allé plus loin pour chercher" ce qui est reproché au père Preynat, de l'archevêque de Sens-Auxerre pointé du doigt pour la réintégration d'un prêtre, et de l'évêque de La Rochelle mis en examen pour tentative de viol. Face aux accusations, certains d'entre eux font amende honorable, d'autres évoquent des faits datant d'avant le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), d'autres encore répondent à côté ou ne répondent pas du tout.

 

Enfin, Claire Gallen pour lunion.fr et l’AFP (https://www.lunion.fr/id702711/article/2025-03-31/leglise-fait-le-point-sur-sa-lutte-contre-les-violences-sexuelles) nous montrent que trois ans et demi après le séisme du rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l'Eglise catholique, la Conférence des évêques de France (CEF) a donné lundi à Lourdes le coup d'envoi à deux jours de "point d'étape" sur la lutte contre ce fléau. Ce colloque, rassemblant plus de 300 participants, est organisé en amont de l'assemblée plénière de la CEF, qui ouvre mardi soir avec pour objectif d'élire un nouveau président. "Notre intention, pendant ce jour et demi, est de mesurer le chemin parcouru, de tracer des perspectives pour la suite", a affirmé le président de la CEF Eric de Moulins-Beaufort dans son discours d'ouverture. Il a remercié les nombreuses victimes présentes : "leur décision de nous parler leur a parfois valu du mépris. Ils et elles nous ont puissamment aidés" et "pour nous, ces personnes sont passées de victimes à témoins", a-t-il affirmé. Ces victimes devaient prendre la parole lors de plusieurs tables rondes successives. Hasard de la géographie : le colloque se tient à une vingtaine de kilomètres de l'établissement d'enseignement catholique Notre-Dame-de-Bétharram, au centre de multiples révélations de violences sexuelles. Mgr de Moulins-Beaufort a indiqué avoir rencontré dimanche, "dans la conscience du travail à faire", Alain Esquerre et Pascal Gely, du collectif des personnes victimes à Bétharram, "dont le combat en vue de la prévention, de l’accompagnement des personnes victimes et de la vigilance est désormais bien connu". L'événement a lieu à la Cité Saint-Pierre, sur les hauteurs de Lourdes, à distance donc d'un autre rappel des violences sexuelles dans l'Église : les mosaïques du prêtre slovène Marko Rupnik, accusé d'agressions sexuelles, et qui restent accrochées au sanctuaire, même si elles ne sont désormais plus éclairées la nuit lors des processions.

 

Ce "point d'étape" est organisé trois ans et demi après la publication du rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église catholique) qui a estimé à 330 000 le nombre de mineurs victimes depuis les années 1950. Dans le sillage de ces révélations, l'Église avait reconnu sa responsabilité institutionnelle et créé deux instances de reconnaissance pour les victimes ainsi que neuf groupes de travail, qui avaient émis des recommandations en mars 2023. Où en est-on de la mise en œuvre? Présenté lors du colloque, un rapport d'une cinquantaine de pages recense les avancées de ces dernières années. Le texte salue "une réelle volonté de changement" même si "c'est forcément un long processus" car "il s'agit d’entrer dans un changement profond de culture". Parmi les mesures mises en œuvre : un cours en ligne sur le "risque d'instrumentalisation de la parole de Dieu", une "charte de bientraitance pour la protection des mineurs", un outil d'autodiagnostic pour les communautés accueillant des mineurs, des procédures d'accueil et de formation des futurs prêtres... "Le chemin est ouvert, mais il est loin d’être achevé", a affirmé Mgr de Moulins-Beaufort en soulignant que les mesures "doivent être poursuivies, approfondies, affinées". L'un des points forts de ce colloque sera, mardi matin, la table ronde réunissant le président de la Ciase Jean-Marc Sauvé, et ceux des deux commissions de réparation décidées en 2021 : Marie Derain de Vaucresson pour l'Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation) et Antoine Garapon pour la CRR (Commission reconnaissance et réparation). Ces deux instances proposent une démarche restaurative, ainsi qu'une réparation financière pouvant atteindre 60 000 euros. L'Inirr a été saisie par près de 1600 victimes en trois ans, et la CRR par 1065 personnes au total. En parallèle du colloque, l'association Mouv'Enfants de victimes de violences sexuelles compte organiser lundi dans un hôtel de Lourdes un "faux procès de l'Église et de l'État pour crime contre l'humanité", avec des victimes et des professionnels de la santé et du droit.

 

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Publié le 30 Mars 2025

«Comme un temps de guérison». C'est ainsi que le pape François poursuivant sa convalescence à la maison Sainte Marthe dans le respect des prescriptions médicales (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2025-03/angelus-vivre-le-careme-et-plus-encore-le-jubile-comme-un-tem.html), confesse vivre ce temps de Carême, «dans son âme et dans son corps», selon ce qu'il a affirmé cet après-midi dans le texte de l'Angélus que la Sala Stampa a publié en son nom pour ce quatrième dimanche de Carême comme le montre José Lorenzo dans religiondigital.org. C'est pourquoi le pape exprime ses sincères remerciements à «tous ceux qui, à l'image du Sauveur, sont des instruments de guérison pour les autres avec leurs paroles et leur savoir, avec leur amour et leur prière». «La fragilité et la maladie sont des expériences que nous avons tous en commun; mais plus encore, nous sommes frères et sœurs dans le salut que le Christ nous a donné», a ajouté le pape.

 

En plus de louer l'Évangile du dimanche, comme il est d'usage, le pape réitère également ses appels habituels à la paix «dans l'Ukraine tourmentée, en Palestine, en Israël, au Liban, en République démocratique du Congo  et au Myanmar, qui souffre également beaucoup du tremblement de terre». Mais à cette occasion, le pape François se concentre surtout sur le continent africain. «Je continue de suivre avec inquiétude la situation au Soudan du Sud. Je renouvelle mon appel le plus sincère à tous les dirigeants pour qu'ils mettent tout en œuvre pour apaiser les tensions dans le pays. Nous devons mettre de côté nos divergences et, avec courage et responsabilité, nous asseoir autour d'une table et entamer un dialogue constructif. Ce n'est qu'ainsi qu'il sera possible d'atténuer les souffrances du cher peuple du Soudan du Sud et de bâtir un avenir de paix et de stabilité».  Le pape François a ensuite ajouté : «Et au Soudan, la guerre continue de faire des victimes innocentes. J'exhorte les parties au conflit à donner la priorité à la protection de la vie de leurs concitoyens civils ; et j'espère que de nouvelles négociations commenceront dès que possible pour garantir une solution durable à la crise. Puisse la communauté internationale redoubler d'efforts pour faire face à cette terrible catastrophe humanitaire.»

 

Enfin, france3-regions.francetvinfo.fr (https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hautes-pyrenees/lourdes/violences-sexuelles-dans-l-eglise-un-faux-proces-organise-pour-crimes-contre-l-humanite-en-marge-de-la-conference-des-eveques-de-france-3130897.html) nous montre que les évêques de France vont se réunir, à Lourdes, en assemblée plénière de printemps pour notamment "un point d'étape sur les mesures mises en œuvre pour lutter contre les violences sexuelles dans l'Église". Dans quelques jours, Eric de Moulins-Beaufort passera la main après six années passées à la présidence de la conférence des évêques de France où il a fallu "porter le choc" qu'a été le rapport de la Ciase rendu en 2021. La Commission annonçait alors 330 000 victimes mineures de pédocriminalité. Interrogé sur les mesures prises, le président de la conférence des évêques de France affirme : "Nous avons pris beaucoup de mesures pour que l'Église soit un lieu sûr. Mais on n'a pas terminé d'entendre les victimes. On le voit avec les affaires de Bétharram ou Garaison : tout un pan de cette réalité n'a pas été complètement élucidé." Le président de la conférence des évêques a également rappelé qu'un tribunal pénal canonique national a été mis en place. Quid de l'indemnisation des victimes ? "Nous nous sommes engagés à accompagner les personnes victimes. Nous le ferons", répond Eric de Moulins-Beaufort. Dans le même temps, l'association Mouv'Enfants prévoit un faux procès pour crimes contre l'Humanité. Interpeller les ministères de la Justice et de l'Éducation nationale à cause de leur inaction, c'est l'objectif de ce faux procès contre l'Église et l'État. Ce sera là l'occasion d'entendre le témoignage de vraies victimes, de lanceurs d'alerte, mais également d'experts juridiques. L'association Mouv'Enfants réclame une justice d'exception concernant ces violences sexuelles sur des enfants.

 

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Publié le 29 Mars 2025

religiondigital.org avec EFE nous montre ce samedi 29 mars 2025 que le pape François «n’a jamais cessé de gouverner l’Église», pas même pendant son hospitalisation. Durant sa convalescence actuelle, il continue à prendre des décisions sur des questions importantes et à déléguer celles de routine à ses collaborateurs, a expliqué le secrétaire d'Etat du Vatican Pietro Parolin dans une interview publiée samedi dans le journal italien Il Corriere della Sera. "Même pendant les jours les plus difficiles de son hospitalisation, qui sont maintenant passés, grâce à Dieu, le pape François examinait les dossiers" qui lui étaient présentés sur des questions importantes, "les lisait et prenait des décisions en conséquence", explique Parolin. Il a souligné qu'il n'y a "aucun changement essentiel" dans l'administration de l'Église, alors que le pape François poursuit sa convalescence de deux mois, comme recommandé par les médecins, après son séjour de 38 jours à l'hôpital Gemelli de Rome pour une grave infection respiratoire.

 

«Le Saint-Père doit rester calme et ne pas trop s'épuiser. Il est confronté à des questions sur lesquelles lui seul peut et doit se prononcer. La gouvernance de l'Église est entre ses mains», a-t-il ajouté. Cependant, «il existe de nombreuses autres questions de routine sur lesquelles les collaborateurs de la Curie peuvent procéder même sans le consulter, sur la base des instructions reçues précédemment et des réglementations en vigueur», souligne Parolin. «Les dicastères du Saint-Siège travaillent au nom du Pape. Bien entendu, toutes les décisions les plus importantes doivent être prises par le Pontife, mais d'autres ne peuvent être adoptées qu'au sein de chaque dicastère, selon les directives établies par le Pape», a-t-il ajouté. Il a également affirmé que cette approche s'appliquait également lorsque le pape François n'était pas en convalescence, comme le prévoient les règles régissant la Curie romaine : «Tout ne doit pas nécessairement passer par le Pape. Il a ses collaborateurs à la Curie, à qui il donne lui-même des instructions à suivre et le pouvoir de prendre certaines décisions

 

«Dans des cas particuliers, d'autres pouvoirs peuvent être délégués», comme pour les cérémonies de canonisation des saints, lorsque «c'est le Pape qui doit prononcer la formule» qui formalise le processus, «bien que celle-ci, si nécessaire, puisse également être déléguée à un collaborateur qui la prononce au nom du pontife». Le pape François poursuit désormais sa convalescence au Vatican avec de légères améliorations en physiothérapie motrice et respiratoire, ainsi que dans sa capacité à parler, après avoir été libéré dimanche dernier après 38 jours d'hospitalisation, a rapporté hier le bureau de presse du Vatican. En ce qui concerne sa possible participation et les modalités selon lesquelles il pourrait participer aux événements à venir, notamment aux rites de la Semaine Sainte et à la canonisation du jeune Carlo Acutis le 27 avril, le Vatican a déclaré qu'il s'agissait encore d'une question "prématurée". " Nous verrons quelle solution sera trouvée" pour cette canonisation, qui "dépendra aussi de la façon dont le Saint-Père se sentira ces jours-ci", a affirmé Parolin, indiquant qu'il pourrait la déléguer à un cardinal comme Marcello Semeraro, préfet des Causes des Saints, bien qu'aucune décision définitive n'ait encore été prise à ce sujet.

 

Hier, dans le télégramme, signé par le cardinal Secrétaire d’État Pietro Parolin, le pape François adresse ses prières et sa proximité spirituelle aux sinistrés d’un violent séisme de magnitude 7,7 qui a frappé le centre de la Birmanie ce vendredi 28 mars, provoquant au moins 1000 morts et des dégâts considérables jusqu'en Thaïlande (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2025-03/pape-francois-thailande-birmanie-victimes-seismes-prieres.html). Puis, le pape François a envoyé un message ce samedi 29 mars à l’occasion de l’intronisation de l’archevêque orthodoxe de Tirana, Durrës et de toute l’Albanie. Il souhaite à Jean, à la tête de l’Église autocéphale d’Albanie, de poursuivre la coopération avec l’Église catholique, notamment pour servir les plus pauvres (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2025-03/pape-francois-message-beatitude-jean-archeveque-tirana-albanie.html). Enfin, le pape François demande à environ 2000 fidèles de République tchèque effectuent à Rome leur pèlerinage jubilaire d’être des «témoins de la paix et de l'espérance dans un monde qui en a tant besoin, y compris en Europe», et de ne jamais se croire abandonné par Dieu (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2025-03/tcheques-pape-francois-jubile-europe-temoins.html).

 

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Publié le 28 Mars 2025

Rédaction Paris pour actu.fr avec l’AFP nous montrent dans leur article du jeudi 27 mars 2025 que Dominique Rey, ex-évêque de Fréjus-Toulon, contraint à la démission par le pape François en janvier 2025, a retrouvé une paroisse à Paris : Notre-Dame-des-Champs. L’annonce a été faite mercredi 26 mars 2025 dans Tribune Chrétienne. «J’exercerai un ministère à Notre-Dame des-Champs à Paris», a affirmé Dominique Rey au site d’actualité chrétienne. «Tout est à composer» avec «beaucoup d’écoute et d’accompagnement spirituel, mise en place de pèlerinages et tout ce qui concerne ma mission initiale, c’est-à-dire l’évangélisation», a-t-il ajouté.

 

De source proche du dossier, on précise toutefois qu’il n’est pas nommé ni n’a de charge officielle dans cette paroisse. «Comme c’est le cas dans d’autres paroisses, il y sera en résidence temporaire et y célébrera des messes ponctuellement, sans faire partie de l’équipe pastorale», explique-t-on de même source. L’ancien évêque ultra-conservateur a assuré à Tribune chrétienne que sa venue s’était faite en pleine collaboration avec le diocèse, ayant lui-même «demandé d’être à Paris sur cette paroisse». «C’est Monseigneur Laurent Ulrich (l’archevêque de Paris) qui a accepté ma venue à Paris, j’ai donc de bonnes relations institutionnelles avec le diocèse, il n’y a eu aucune tension», a-t-il ajouté.

 

Pour rappel, après 25 ans à la tête du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey avait été contraint par le pape François de démissionner de cette charge début janvier, deux ans après un audit réclamé par le Vatican sur sa gestion controversée du diocèse. En 2022, le Vatican avait pris une décision extrêmement rare : la suspension de l’ordination de prêtres dans ce diocèse puis le déclenchement d’un audit, qui avait débouché sur la nomination comme «évêque coadjuteur» de Mgr François Touvet, jusqu’ici évêque de Châlons-en-Champagne.

 

L’évêque avait expliqué en janvier à Famille chrétienne : «Il m’est principalement reproché l’accueil trop large de communautés ou de vocations sacerdotales et religieuses, en particulier issues du monde traditionnel, ainsi que des dysfonctionnements dans la gestion économique et financière du diocèse». Issu de la communauté de l’Emmanuel (un symbole du «renouveau charismatique»), ce promoteur d’un catholicisme remusclé était critiqué au sein de l’Église pour son style qui a pu s’inspirer de pasteurs évangéliques américains. Sa politique d’accueil de communautés nouvelles faisait également débat, visant les traditionalistes et adeptes de la messe en latin par exemple, et d’autres charismatiques, venant en particulier d’Amérique latine.

 

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Publié le 27 Mars 2025

Mikael Corre, envoyé spécial à Rome, nous montre dans la-croix.com ce jeudi 27 mars 2025 que les projets de réarmement des dirigeants européens sont jugés «bellicistes» au Vatican, où l’on n’adhère pas au narratif français d’une nécessaire «dissuasion», en particulier nucléaire. Depuis quelques semaines à Rome se diffuse, dans certains cercles diplomatiques, notamment français, l’idée que tout le monde au Vatican n’est pas aligné sur la parole du pape François. Le secrétaire aux relations avec les États, réputé pour sa ligne moins pacifiste que le pape François et le cardinal Parolin, a plusieurs fois rappelé qu’un État agressé – l’Ukraine, par exemple – a le droit de se défendre, y compris par les armes. En revanche, Mgr Gallagher s’est toujours publiquement inquiété de la prolifération de ces dernières, et en particulier des armes nucléaires.

 

En 2019, le pape François avait sévèrement démonté l’argumentaire de la «dissuasion» auquel la France est attachée, à l’occasion d’un discours au Japon, et avec une lettre diffusée le 18 mars 2025 au patron du journal italien Corriere della Sera et intitulée «Désarmons la Terre», le pape livrait un message était tout autant adressé aux dirigeants européens qu’aux journalistes du Vieux Continent : «Ce qui frappe, c’est la couverture non contradictoire que la presse européenne fait des déclarations bellicistes de ses dirigeants», confie un membre de la Curie, travaillant sur des questions internationales. Fidèles à ce raisonnement, aucune des sources vaticanes interrogées ces derniers jours ne souscrit à l’idée selon laquelle, aujourd’hui en Europe, «qui veut la paix prépare la guerre». Le cardinal Pietro Parolin aurait d’ailleurs retourné l’adage, lors d’une récente réunion de travail à la Secrétairerie d’État, déclarant : «Ce qui est certain, c’est que qui veut la guerre, prépare la guerre.» «L’inquiétude face à la prolifération des armes est sincèrement partagée au Saint-Siège, insiste une haute source vaticane. Cela ne me semble pas juste d’imaginer une administration opposée à François sur ce sujet, en particulier en ce qui concerne le nucléaire et les drones.»

 

Laurent Larcher nous montre aussi dans la-croix.com (https://www.la-croix.com/societe/face-a-la-russie-les-catholiques-divises-sur-la-necessite-de-se-preparer-a-la-guerre-20250326) que l’appel au réarmement en France et en Europe en raison de la menace représentée par Vladimir Poutine est loin de faire l’unanimité chez les catholiques. Certains s’y opposent par pacifisme dans la ligne traditionnelle du Vatican, d’autres à l’extrême droite par sympathie pour Moscou, quand les plus indécis, face au dilemme, préfèrent parfois se détourner de l’actualité. Il y a ceux, enfin, qui se rangent avec plus ou moins de conviction du côté des annonces d’Emmanuel Macron. «Ils pensent nécessaire de se réarmer face aux ambitions et au comportement dangereux de Vladimir Poutine.» Dans l’armée, une tendance pro-Poutine et pro-Trump se retrouve chez les officiers catholiques de tendance tradi, et la haute hiérarchie, adhérerait majoritairement au discours de l’Élysée. La nouveauté n’est pas non plus du côté du discours sur la nécessité de réarmer la nation, de se préparer au retour de la guerre de haute intensité, car dans une partie des milieux catholiques de l’armée, c’est le terrorisme islamiste, bien plus que la Russie, qui est vu comme la menace principale. Et le pays qui menacerait le plus la France serait l’Algérie.

 

Cependant, comme le montre katholisch.de (https://katholisch.de/artikel/60445-bischoefe-in-der-eu-kirche-muss-bei-aufruestungsdebatte-mitreden) l'assemblée plénière de la Commission des conférences épiscopales catholiques de l'UE (COMECE) a débuté par une déclaration différenciée sur le réarmement de l'Europe. Le président, l'évêque Mariano Crociata, a déclaré mercredi au début de la réunion de trois jours à Nemi, près de Rome, que les changements les plus graves actuellement sont l'attaque de la Russie contre l'Ukraine et le retour du «nationalisme pur». Cela change également l’UE. L'Église est appelée à accompagner l'Union avec son enseignement dans cette phase difficile, a souligné Crociata, évêque de Latina près de Rome. En ce qui concerne la guerre en Ukraine, Crociata a déclaré que c'était une mauvaise chose que de tenter de déformer la réalité et de transformer l'Ukraine d'une victime en un agresseur. Dans le même temps, des tentatives sont faites pour la dégrader au rang de marchandise dans le cadre d’une négociation qui se déroule par-dessus sa tête.

 

Concernant l'avenir de l'UE, Crociata a expliqué qu'avec la fin de la phase de paix en Europe, la question se pose de savoir comment l'UE peut rester fidèle à elle-même en tant que projet de paix. L’Église doit avoir son mot à dire dans le débat sur le réarmement en Europe. Leurs enseignements ne conduisent pas à un pacifisme inconditionnel, qui conduit finalement les perdants à se soumettre. Il enseigne plutôt qu’une défense de dissuasion doit être recherchée en conjonction avec un effort de dialogue. «De par sa nature même, l’UE doit construire des ponts et rechercher le dialogue (...) Mais lorsque la confiance est trahie et que tous les efforts non militaires pour parvenir à la paix échouent, la nécessité d’une défense commune à des fins de dissuasion doit être reconnue.» Néanmoins, a déclaré Crociata, il faut éviter une course générale aux armements. En outre, les dépenses consacrées à la protection de la dignité humaine, à la justice sociale, à l’aide au développement et à la protection de l’environnement ne doivent pas être réduites.

 

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Publié le 26 Mars 2025

Sophie Vincelot nous montre sur la-croix.com que la réunion annuelle de l’instance de dialogue entre l’Église catholique et le gouvernement s’est déroulée, mardi 25 mars 2025, à Matignon. Trois ministres, Bruno Retailleau (intérieur), Catherine Vautrin (travail, santé, solidarités et familles) et Rachida Dati (culture), ont entouré le premier ministre François Bayrou, avec, du côté de l’Église catholique, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France (CEF), ses deux vice-présidents, Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, et Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, ainsi que l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich. S’il n’y avait pas eu d’édition en 2024, cette rencontre s’est déroulée dans «un climat constructif», selon Mgr Jordy.

 

Des sujets, comme la laïcité pour laquelle la délégation catholique a notamment pu exprimer son attachement à celle-ci, à l’occasion cette année du 120e anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l’État, et certaines inquiétudes, en retour, le gouvernement a proposé l’instauration d’un cadre d’échanges de résolution des problèmes en matière de laïcité, en lien avec le ministère de l’intérieur, avec à la clé la réunion prochaine d’un comité interministériel sur la laïcité, qui permettra de «renforcer les objectifs de formation des agents publics», autre sujet au menu des discussions, la conservation et la valorisation du patrimoine religieux. Les responsables catholiques ont posé la question «de l’utilisation compatible des bâtiments du culte pour des dimensions qui ne sont pas strictement cultuelles, comme des concerts ou des expositions», a également été évoquée la problématique des crédits financiers alloués pour prendre en charge le patrimoine. Des leviers qui doivent être soutenus par la création d’une instance de coordination interministérielle sur le patrimoine religieux. Elle sera chargée, selon Matignon, «de définir, en lien avec les cultes, de nouveaux leviers de financement procédant du tourisme cultuel». Lors de la réunion, Rachida Dati a aussi annoncé une augmentation du nombre des architectes des bâtiments de France.

 

Mais gouvernement et évêques ont aussi évoqués la crise démographique de la France, puisque selon le rapport de l’Insee dévoilé en janvier, le pays a connu en 2024 son plus bas niveau de naissances depuis 1945, et  la délégation catholique a notamment «interrogé certains dispositifs qui pourraient améliorer les conditions matérielles des familles», elle a également abordé les problèmes d’infertilité et l’endométriose, enfin, un arsenal gouvernemental devrait être déployé dans les prochains mois, avec un plan de prévention de lutte contre l’infertilité, mais aussi des dispositifs de soutien à l’accueil du jeune enfant, ou encore le sujet épineux de la fin de vie, qui ne faisait pas partie de l’ordre du jour, a tout de même été abordée, où Mgr Jordy a rappelé leur «attachement à la vie, à l’accompagnement de la vie et la satisfaction qui était la nôtre qu’il y ait désormais deux propositions de loi concernant la fin de vie, avec notre soutien pour la première, sur les soins palliatifs», il a été évoqué au milieu d’«éléments de contexte général pour l’Église, à savoir l’Année jubilaire, l’Assemblée plénière qui nous attend à Lourdes, et le temps d’étape que nous faisons en lien avec le rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église).»

 

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Publié le 25 Mars 2025

«Au cours de ces dix années, vous avez construit un filet de sécurité dans l'Église. Continuez ! Continuez à être des sentinelles qui veillent pendant que le monde dort. Que l'Esprit Saint, maître de la mémoire vivante, nous préserve de la tentation d'archiver la douleur au lieu de la guérir.» Le premier message du pape François publié après avoir quitté Gemelli ne pouvait avoir d'autre destinataire que les victimes d'abus sexuels au sein de l'Église comme le montre Jésus Bastante dans religiondigital.org ce mardi. Plus précisément, avec un message (signé le 20 mars) à l'Assemblée plénière de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, qui célèbre son dixième anniversaire, et dont les participants ont exprimé leur «gratitude» pour le «précieux service» en faveur d'une Église purifiée des pédophiles et des complices.

 

«La prévention des abus n'est pas une couverture répandue sur les situations d'urgence, mais plutôt l'un des fondements sur lesquels se construisent les communautés fidèles à l'Évangile», a souligné le pape François, ajoutant que «votre travail ne se limite pas à la mise en œuvre de protocoles, mais promeut plutôt des mesures de protection : une formation qui éduque, des contrôles qui préviennent, une écoute qui restaure la dignité». «En mettant en œuvre des pratiques préventives, même dans les communautés les plus reculées, vous écrivez une promesse : que chaque enfant, chaque personne vulnérable, trouve un environnement sûr au sein de la communauté ecclésiale. C'est le moteur de ce qui devrait être pour nous une conversion intégrale», a souligné le pape, demandant à la commission trois engagements.

 

Premièrement, «développer le travail commun avec les Dicastères de la Curie romaine» pour améliorer la coordination et la prise de décision; Deuxièmement, et peut-être le plus important, «offrir aux victimes et aux survivants l’hospitalité et soigner les blessures de l’âme, à la manière du Bon Samaritain». C'est : «écouter avec l'oreille du cœur, afin que chaque témoignage ne trouve pas des registres à remplir, mais des entrailles de miséricorde d'où renaître.» Enfin, «construire des alliances avec des réalités non ecclésiales – autorités civiles, experts, associations – pour que la protection devienne un langage universel.»

 

Enfin, la-croix.com avec l’AFP (https://www.la-croix.com/religion/reeducation-messe-travail-le-programme-du-pape-francois-pour-sa-convalescence-20250325) nous montrent que rentré dimanche à la résidence Sainte-Marthe après un long séjour à l’hôpital, le pape François poursuit les thérapies, la rééducation et ses «activités professionnelles», et concélèbre à la messe, a indiqué mardi 25 mars 2025 le Vatican. Le Saint-Siège n’a pas donné de date pour sa prochaine apparition publique.

 

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Publié le 24 Mars 2025

katholisch.de nous montre ce lundi 24 mars 2025 que le concept de sexualité humaine développé par Jean-Paul II est toujours défendu dans l’Église aujourd’hui pour justifier la morale sexuelle catholique classique. Pour Jean-Paul II, l’autonomie et l’égalité sont des valeurs inappropriées dans le contexte de la morale sexuelle. C’est une théologie exclusive du corps hétérosexuel, appelé au mariage et à la famille. Toute expérience humainement significative de la sexualité ne compte que dans la mesure où elle reste dans le cadre catholiquement correct. En dehors du «corset de la tradition», il n’y a pas d’expériences précieuses du corps.

 

Le théologien moraliste de Mayence, Stephan Goertz, ne s’intéresse guère à ce concept qu’il voit comme une tentative d'isoler l'enseignement traditionnel de l'Église des développements moderne et pourrait être interprété comme «la dernière grande tentative, finalement échouée», de «sauver les traditions pré-modernes de la morale sexuelle chrétienne pour le présent». Avec la théologie du corps, on parvient à éloigner de l'enseignement catholique ce qui le mine culturellement : «la découverte de la liberté et de l'égalité des sexes et la libération de la sexualité des amants de la pression des attentes sociales (convenables, conjugales, reproductives)». Goertz oppose à cette conception  de la sexualité une conception de l'amour et de la sexualité qui ne peut être contenue de cette manière : «Sous la forme du désir holistique d'une autre personne, l'amour représente un principe précaire : il ne peut être ni calculé ni forcé, ni soutenu par la simple volonté, ni être institutionnellement capturé. Il peut ne pas se soucier des différences de genre ou de statut social.»

 

Cela ne libère pas l’amour des exigences éthiques. Cependant, les critères ont changé. Ce n'est pas le «corps et son but ou son symbolisme» qui doit être pris en considération, «mais plutôt les personnes qui sont directement ou indirectement affectées», poursuit Goertz : «La fourniture consensuelle, réciproque et pratiquée de manière responsable du plaisir sexuel est considérée comme moralement non problématique tant que la dignité et les droits d'autrui ne sont pas compromis.» Toute réglementation morale supplémentaire doit être bien justifiée.

 

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Publié le 23 Mars 2025

RFI.fr nous montre qu’après cinq semaines d’hospitalisation, une première durant son pontificat, le pape François a quitté l'hôpital Gemelli de Rome et doit faire son retour dimanche 23 mars 2025 au Vatican. Sa sortie avait déjà été annoncée lors d'une conférence de presse samedi 22 mars soir dans l'établissement hospitalier, et le lendemain, le pontife argentin de 88 ans a salué depuis sa voiture les fidèles venus l'encourager. Peu avant son départ de l'hôpital Gemelli, le pape François a fait dimanche sa première apparition publique depuis plus de cinq semaines : il a salué la foule du balcon de l'hôpital Gemelli de Rome pour bénir les fidèles à l’heure de l’Angélus. «Merci, merci», a déclaré d'une voix faible, mais avec le sourire, le pape, assis dans un fauteuil roulant, en saluant de la main la foule qui l'acclamait. Dans un texte destiné à la prière dominicale, il a exigé la fin «immédiate» des frappes israéliennes à Gaza, ainsi que la reprise du dialogue pour arriver à la libération de «tous les otages» et à un «cessez-le-feu définitif». «Je suis attristé par la reprise des bombardements israéliens intenses sur la bande de Gaza, qui ont fait tant de morts et de blessés, écrit le pape. Je demande à ce que les armes se taisent immédiatement et qu'on ait le courage de reprendre le dialogue afin que soient libérés tous les otages et qu'on arrive à un cessez-le-feu définitif», poursuit le pape François.

 

La veille de son départ, la convocation d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli laissait présager une nouvelle d’importance. La nouvelle avait en effet été annoncée samedi par le professeur Sergio Alfieri, qui a coordonné l’équipe de médecins au chevet du pape François durant cinq semaines : «La bonne nouvelle que le monde entier attend, j’imagine, c’est que demain, le Saint-Père va quitter l’hôpital. Demain, il retournera à Sainte-Marthe. De la part de toute l’équipe médicale qui l’a suivi ici au Gemelli, il est fortement recommandé qu’il suive aussi une période de convalescence, pendant au moins deux mois.» «Cela faisait trois-quatre jours qu'il nous demandait quand il pourrait rentrer», a également confié le médecin aux journalistes. La question se pose désormais de savoir si le chef de l’Église catholique pourra assurer le marathon pascal qui arrive dans quelques semaines, voire reprendre des voyages. Il est encore trop tôt pour le dire, «tout dépendra des progrès effectués», a prudemment répondu le porte-parole du Vatican.

 

domradio.de (https://www.domradio.de/artikel/das-franziskus-pontifikat-geht-die-verlaengerung) nous montre enfin qu’avec son retour inattendu, une nouvelle phase de son pontificat commence. Des surprises sont annoncées, on se demande à Rome ce que cela pourrait signifier. On suppose que le pape deviendra bien plus qu’avant un joueur d’équipe. Cela a été testé pendant les semaines de clinique. Les cardinaux ont assumé à plusieurs reprises des rôles importants, notamment le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, qui est désormais devenu le représentant quasi omniprésent du Vatican au niveau international. On se demande également si le pape François va désormais introduire dans son environnement la nouvelle culture de la participation qu’il prêche depuis des années pour l’Église. Le Conseil des cardinaux, composé de neuf membres, qu’il a créé, a depuis longtemps achevé ses travaux sur la réforme administrative de la Curie romaine. L’organisme pourrait désormais devenir le noyau d’une direction plus collégiale du Vatican.

 

Il y a suffisamment de problèmes urgents. La détresse financière du Vatican est dramatique  le pape lui-même a annoncé que les paiements des retraites des employés étaient menacés. Alors qu'il était encore à la clinique, il a créé de nouvelles structures de collecte de fonds, qui sont cependant encore en cours d'organisation. Le débat sur la réforme au sein de l’Église est également loin d’être terminé. Bien que le pape François les ait canalisés et modérés pendant un certain temps à travers un synode mondial avec la participation des laïcs, il n’a pas réussi à les désamorcer véritablement. Alors qu'il était encore malade, il a ordonné que le processus de débat soit prolongé de trois ans. Il a déjà reporté à plusieurs reprises les décisions les plus délicates, notamment l’admission des femmes au diaconat et l’ouverture plus large du sacerdoce aux personnes mariées; le temps semble venu de franchir de nouvelles étapes.

 

Et si le pape prend désormais des décisions controversées, il s’appuiera sur le large soutien qu’il a obtenu grâce à sa maladie potentiellement mortelle. Des réformateurs radicaux aux conservateurs modérés, tout le monde a prié pour son rétablissement. L’intérêt pour lui et le respect pour ce qu’il a accompli ont sensiblement augmenté au cours de cette période. Cela pourrait lui donner un coup de pouce pour ses projets futurs.

 

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Publié le 22 Mars 2025

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montre ce samedi 22 mars 2025 que de retour face aux fidèles avant de regagner le Vatican. Le pape François fera, dimanche 23 mars, un salut et une bénédiction depuis une fenêtre de l'hôpital Gemelli de Rome, sa première apparition publique depuis son hospitalisation le 14 février pour une double pneumonie. "Le pape François a l'intention de faire un salut et une bénédiction depuis l'hôpital Agostino Gemelli de Rome à la fin de [la prière hebdomadaire de] l'Angélus, qui sera publiée sous forme écrite comme ces dernières semaines", a annoncé samedi le service de presse du Vatican. Le même jour, le pape François quittera l'hôpital, ont fait savoir ses médecins. Il aura une convalescence d'"au moins deux mois".

 

Âgé de 88 ans, le pape n'a plus présidé la prière de l'Angélus depuis le 9 février, manquant ce rendez-vous les cinq semaines suivantes. Il s'agit d'une première depuis son élection en mars 2013. La prière de l'Angélus est normalement célébrée par le pape tous les dimanches à midi en public depuis une fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre, où sont généralement massés des fidèles venus pour le voir et l'écouter. Cette annonce intervient alors que le Vatican a fait état de progrès récents de la santé du pape, après avoir craint que sa vie ne soit menacée par une pneumonie aux deux poumons. «L’amélioration de l’état clinique du Saint-Père est confirmée», a ainsi écrit le Vatican dans son dernier bulletin médical publié mercredi. La pneumonie du pape François n’a pas été «éliminée», mais est désormais «sous contrôle», avait-il alors été précisé (https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/22/le-pape-francois-quittera-l-hopital-dimanche-et-fera-sa-premiere-apparition-publique-depuis-plusieurs-semaines_6584654_3211.html).

 

Le pape n'a pas été vu en public depuis le 14 février, et une seule photo de lui a été publiée par le Vatican depuis cette date. Le cliché publié dimanche dernier, pris de trois quarts dos, le montre dans un fauteuil roulant, vêtu d'une chasuble blanche et d'une étole pourpre, le regard orienté vers le bas face à un autel dans la chapelle de son appartement à l'hôpital Gemelli. L'expression de son visage n'y était donc pas visible. La maladie et la longue hospitalisation du pape ont soulevé des questions sur qui pourrait diriger le programme chargé des événements religieux menant à Pâques, la période la plus sacrée du calendrier chrétien. Le Vatican a fait savoir mercredi qu’aucune décision définitive n’avait encore été prise à cet égard. Le pape François est sujet à des maladies respiratoires et a subi l’ablation d’une partie d’un poumon dans sa jeunesse. Malgré ses récentes améliorations, le Vatican n’a pas annoncé quand il pourrait sortir de l’hôpital (https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/22/le-pape-francois-quittera-l-hopital-dimanche-et-fera-sa-premiere-apparition-publique-depuis-plusieurs-semaines_6584654_3211.html).

 

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