Publié le 21 Mars 2025

domradio.de nous montre ce vendredi 21 mars 2025 que le cardinal Victor Fernandez, de la Curie argentine, s'attend à une "nouvelle étape" dans le pontificat du pape François après son retour au Vatican. S'exprimant lors du lancement d'un livre à Rome vendredi après-midi, Fernandez a déclaré : «Le pape est un homme de surprises, et il sortira quelque chose de son chapeau après cette période difficile.» Il ne croit pas que cette surprise sera l’annonce d’une démission. Au cours des longues et difficiles semaines passées à la clinique Gemelli, le pape «a appris beaucoup de choses qui seront importantes pour l’Église et pour le monde». Fernandez a laissé ouverte la question de savoir comment il a eu des contacts avec le pape François pendant son séjour à l'hôpital. Avant d'être admis à l'hôpital, le préfet de la foi et le pape argentin mangeaient ensemble presque quotidiennement.

 

Fernandez a également révélé des détails sur les circonstances entourant l'admission de l'homme de 88 ans à la clinique Gemelli. Le pape avait longtemps résisté à cette demande, mais finalement certains amis proches l'avaient persuadé de céder, «même avec des insultes». Concernant l'état actuel du pape, Fernandez a déclaré qu'il allait bien, mais qu'il devrait réapprendre à parler. C'est également une conséquence de la ventilation longue et intensive à l'oxygène. Le chef du bureau de presse du Vatican, Matteo Bruni, a fait des commentaires similaires vendredi après-midi. Il a parlé de nouvelles améliorations dans la santé du pape. Il a également souligné que le médecin avait encore réduit l'apport d'oxygène artificiel et qu'il avait du mal à parler.

 

Les remarques de Fernandez ont été motivées par la présentation du livre «Viva la poesia». Le jésuite Antonio Spadaro y a compilé tous les textes du pape François sur la poésie et la littérature. Spadaro est sous-secrétaire au Bureau de l'éducation et de la culture du Vatican. Il est considéré comme l’un des interprètes les plus influents de la pensée du pape François au Vatican.

 

Enfin, le pape François continue de nommer des femmes à des postes importants au Vatican. Une théologienne belge, Bénédicte Lemmelijn (56 ans) est désormais membre devient membre du conseil consultatif scientifique de l'agence du Vatican «Avepro» (agence pour le contrôle et l'amélioration de la qualité des universités ecclésiastiques). Elle a rencontré le pape pour la dernière fois lors de sa visite à Louvain (https://www.domradio.de/artikel/papst-beruft-theologieprofessorin-aus-loewen-vatikan-gremium).

 

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Publié le 20 Mars 2025

Le personnel de cruxnow.com nous montre ce jeudi 20 mars 2025 que le pape François bien qu'il soit toujours à l'hôpital affirme dans le message préparé pour la 62e Journée mondiale de prière pour les vocations, le 11 mai, qui a été publié le 19 mars, .que les «messages confus» dans le monde nuisent aux jeunes avec «Le traitement injuste des pauvres et des vulnérables, l'indifférence d'une société complaisante et égocentrique, et la brutalité de la guerre» qui menacent l'espoir d'une vie épanouissante qu’ils chérissent, et appelle à des vocations notamment celle des jeunes appelés à se mettre en route sur ce chemin, car tous peuvent être des «pèlerins d’espérance» s’ils font de leur vie un don, «surtout en se mettant au service de ceux qui vivent dans les périphéries matérielles et existentielles du monde», puisque «Ceux qui répondent à l'appel de Dieu ne peuvent rester sourds au cri de tant de nos frères et sœurs qui se sentent exclus, blessés et abandonnés».

 

Ce souci des vocations de la part du pape s’explique par le fait que selon les nouveaux chiffres de l’Église catholique, la population de catholiques dans le monde a augmenté de 1,15% de 2022 à 2023. Tous les continents enregistrent une hausse, bien que l’Afrique soit le plus dynamique. Le nombre de fidèles augmente, bien que le nombre de prêtres et celui de religieuses diminuent, augmentent toutefois en Afrique  et en Asie. Constamment en forte hausse ces dernières années, le nombre de diacres permanents poursuit sa hausse, mais sont très peu présents en Afrique. Enfin, le nombre de séminaristes dans le monde est en baisse depuis 2012 (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2025-03/plus-de-1-4-milliard-de-catholiques-dans-le-monde.html).

 

Enfin, Jésus Bastante nous montre sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/Papa-Gadecki-arzobispo-Camino-Sinodal-polonia-alemania_0_2762423746.html) qu’il fut l’un des grands porte-étendards de la «résistance» de l’Église polonaise aux réformes du pape François. Avec Stanislaw Dziwisz, qui fut le secrétaire de Jean-Paul II, l'archevêque de Poznan, Monseigneur Gadecki fut le grand leader des catholiques d'Europe de l'Est, suivant les traces du pape polonais : morale sexuelle stricte et obstacles à tous les changements possibles. Il fut ainsi l’un des plus grands critiques du Chemin synodal allemand. Maintenant, depuis l'hôpital, et quelques jours après avoir eu 75 ans, Bergoglio accepte sa démission, nommant Zbigniew Zielinski, 60 ans, comme son successeur. Avec la démission de Gadecki, une époque se termine dans l’Église polonaise.

 

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Publié le 19 Mars 2025

Claire Guedon, et Iban Etxezaharreta nous montrent le mercredi 19 mars dans francebleu.fr que les deux co-rapporteurs de la commission d'enquête parlementaire sur les violences à l'école sont notamment allés à la direction diocésaine de l'enseignement à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) dans le cadre de leur mission de contrôle, où ils ont aussi rencontré l'évêque de Bayonne.

 

Après avoir visité l'ensemble scolaire du Beau Rameau, nouveau nom de Notre-Dame de Bétharram, établissement visé par 175 plaintes de violences physiques et sexuelles à partir des années 50, les deux co-rapporteurs de la commission d'enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires par l'État étaient en visite à Bayonne ce mardi. Les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI) ont notamment rencontré l'évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, qui leur a pour la première fois ouvert les archives de la direction diocésaine de l'enseignement catholique à Bayonne. Lors de cette visite dans le département, les parlementaires ont pu obtenir des documents "extrêmement intéressants", assure Violette Spillebout, sans obtenir néanmoins "tous" les dossiers souhaités, regrette-t-elle.

 

Les parlementaires étaient en déplacement dans le cadre de leur mission de contrôle et ont pris "connaissance de remontées venant de cinq à six établissements privés sous contrat [dans les Pyrénées-Atlantiques] qui évoquent des faits de violence", explique Paul Vannier, qui cite le collège Saint-François-Xavier, à Ustaritz. "On voit qu'il y a des procédures qui peuvent conduire automatiquement à porter l'information auprès du procureur, on peut donc s'interroger, quand d'autres faits de violence sont signalés, que la saisine du procureur ne paraisse pas automatique", ajoute le député LFI. C'est tout l'objectif de cette commission, précise Violette Spillebout, "améliorer" la traçabilité des signalements et permettre que les "auteurs soient rapidement identifiés, arrêtés et condamnés", alors que dans l'affaire Bétharram, certains auteurs soupçonnés ont continué d'exercer pendant des décennies, parfois dans plusieurs établissements différents.

 

Enfin, d'anciens élèves de l’Institution Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine ont ouvert un groupe Facebook suite aux révélations dans l'affaire Bétharram. Il a permis de recueillir une vingtaine de témoignages à l'encontre de plusieurs anciens professeurs et surveillants (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/on-a-ouvert-la-boite-de-pandore-apres-betharram-des-accusations-visent-l-institution-saint-dominique-de-neuilly-6935831). La révélation que l'ancien surveillant de Bétharram, surnommé "Cheval" a exercé pendant des années dans le lycée a agi comme un électrochoc (https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/hauts-de-seine/j-espere-que-la-justice-va-vraiment-se-saisir-du-sujet-apres-betharram-les-temoignages-d-anciens-de-l-institution-saint-dominique-de-neuilly-affluent-3124537.html).

 

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Publié le 18 Mars 2025

"Nous devons désarmer les mots, pour désarmer les esprits et désarmer la Terre", écrit le pape François de sa chambre d’hôpital à Rome où il est soigné depuis plus de quatre semaines pour une double pneumonie. Un document daté du 14 mars et publiée ce mardi 18 mars 2025 par le journal de référence en Italie, Il Corriere della Sera comme nous le montre PS avec l’AFP dans ladepeche.fr.

 

Le souverain pontife y appelle à la fin des conflits armés sur la planète. "Nous avons un grand besoin de réflexion, de sérénité, de sens de la complexité […] La guerre apparaît plus absurde encore […] dans les moments de maladie", poursuit le jésuite argentin de 88 ans. "La fragilité humaine a le pouvoir de nous rendre plus lucides face à ce qui dure et ce qui passe, à ce qui fait vivre et ce qui fait mourir", dit-il encore, déplorant que les armes ne fassent que "dévaster les communautés et l’environnement, sans offrir de solution aux conflits". Le pape en appelle aux journalistes, "à tous ceux qui consacrent leur travail et leur intelligence à informer" : "saisissez toute l’importance des mots". "Ce ne sont jamais seulement des mots : ce sont des faits structurant les environnements humains. Ils peuvent rassembler ou diviser, servir la vérité ou abuser d’elle", martèle-t-il. De leur côté les religions, conclut le pape, "peuvent s’appuyer sur la spiritualité des peuples pour raviver le désir de fraternité et de justice, l’espoir de paix". Après une longue phase critique et de multiples crises respiratoires, l’état de santé du pape François est désormais stable et en voie d’amélioration, même s’il reste hospitalisé pour une durée que le Vatican n’a pas précisée. Et katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/60224-kardinal-parolin-mit-papst-franziskus-nicht-ueber-ruecktritt-gesprochen) nous montre que la veille le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin affirme qu'il n'a pas parlé au pape malade de sa démission. «Non, pas du tout (en italien : No, assolutamente no)», a-t-il répondu lundi soir à la question d'un journaliste : «Avez-vous discuté d'une éventuelle démission ?» Le numéro deux du Vatican s'est exprimé en marge d'un événement interreligieux à l'occasion du mois de jeûne islamique du Ramadan à Rome.

 

Le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, avait été également interrogé comme le montre la-croix.com (https://www.la-croix.com/religion/toujours-hospitalise-le-pape-francois-lance-un-appel-au-desarmement-20250318) sur le plan «réarmer l’Europe» présenté début mars par la Commission européenne, et qui vise à mobiliser 800 milliards d’euros sur quatre ans, dont 150 milliards de prêts mis à disposition des pays membres de l’UE. «La politique du Saint-Siège, depuis la Première Guerre mondiale, a toujours été d’insister au niveau international pour qu’il y ait un désarmement général et contrôlé, donc nous ne pouvons pas être satisfaits de la direction que nous prenons», a déclaré le secrétaire d’État du Saint-Siège, qui a encore interrogé, face aux journalistes présents en marge d’un événement romain sur le Ramadan organisé par l’ambassade du Maroc près le Saint-Siège : «Ceux qui réarment, tôt ou tard, doivent utiliser les armes, n’est-ce pas ?». Vendredi 14 mars, le cardinal Pietro Parolin s’est ainsi entretenu au téléphone avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au sujet du cessez-le-feu proposé par les États-Unis, auquel l’Ukraine a adhéré. «Le Saint-Siège, tout en renouvelant sa prière pour la paix en Ukraine, espère que les parties concernées saisiront l’occasion d’un dialogue sincère, non soumis à des conditions préalables de quelque nature que ce soit et visant à parvenir à une paix juste et durable», avait communiqué le Vatican, disant également encourager «à ce que tous les efforts soient faits pour libérer les prisonniers». Vendredi 14 mars, le cardinal Pietro Parolin s’est ainsi entretenu au téléphone avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au sujet du cessez-le-feu proposé par les États-Unis, auquel l’Ukraine a adhéré. «Le Saint-Siège, tout en renouvelant sa prière pour la paix en Ukraine, espère que les parties concernées saisiront l’occasion d’un dialogue sincère, non soumis à des conditions préalables de quelque nature que ce soit et visant à parvenir à une paix juste et durable», avait communiqué le Vatican, disant également encourager «à ce que tous les efforts soient faits pour libérer les prisonniers».

 

Et katholisch.de (https://katholisch.de/artikel/60208-erste-bischoefliche-vikarin-mut-zu-neuem-ist-notwendig) nous montre que le processus synodal se poursuit comme on peut le voir avec le diocèse de Gurk-Klagenfurt qui a nommé Barbara Velik-Frank comme vicaire épiscopale, la première femme en Autriche. Depuis le 1er mars, la théologienne de 57 ans est responsable du développement de l'Église et de la synodalité. Dans une interview accordée au «Kleine Zeitung» (dimanche), Velik-Frank a décrit sa nomination comme un «signe symbolique fort» qui était également une reconnaissance du travail antérieur de l'équipe de développement de l'Église. Elle se sent encouragée par le pape François et veut relever de grands défis, car avec le chemin synodal initié par le pape François, de nouvelles normes de coopération au sein de l'Église ont été établie, elle a aussi évoqué des modèles alternatifs de direction paroissiale, l’introduction de nouveaux bureaux et services pour les laïcs et la promotion d’initiatives fondées sur la foi. Cela comprenait également des lignes directrices pour une utilisation responsable de la création.

 

Enfin, José Lorenzo dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/teologia_para_una_iglesia_en_salida/Hunermann-diaconado-femenino-voluntad-Dios_0_2762123762.html) nous montre que Peter Hünermann, l’un des théologiens allemands les plus importants de la seconde moitié du siècle dernier, est très clair à ce sujet. Il n’y a aucun obstacle à l’accès des femmes au diaconat. Mais pas seulement cela : ni au sacerdoce. Professeur de dogmatique pendant des décennies à Munster et à Tübingen, il conserve à 96 ans sa lucidité et les arguments qui le conduisent à cette position, comme le démontre l'interview qu’il a accordée au portail Katholisch (https://www.katholisch.de/artikel/60070-dogmatiker-huenermann-frauen-sollen-endlich-in-den-klerus).

 

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Publié le 17 Mars 2025

francetvinfo.fr et Radio France nous montrent que les co-rapporteurs de la commission d'enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires, le député LFI Paul Vannier et la députée EPR Violette Spillebout, vont effectuer des contrôles dans des établissements de Nouvelle-Aquitaine pendant trois jours, annoncent-ils lundi 17 mars 2025. "Les députés Violette Spillebout et Paul Vannier, co-rapporteurs de la commission d’enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, se rendent trois jours en Nouvelle-Aquitaine pour exercer leurs pouvoirs d'investigation sur pièces et sur place", écrivent-ils dans un communiqué. Un point presse sera organisé par les deux députés mardi à 10h20 "à proximité de Pau", pour évoquer ces contrôles, sans préciser s'il s'agit d'un contrôle du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram.

 

François Bayrou a affirmé dimanche qu'il répondrait aux questions de la commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, créée à l'Assemblée nationale dans le sillage de l'affaire Bétharram, s'il a "une convocation officielle". "Si j'ai une convocation officielle, je vais toujours" à l'audition, a assuré le Premier ministre sur France Inter. La commission d'enquête menée par Paul Vannier et Violette Spillebout entend auditionner le chef du gouvernement lors de ses travaux. Le 13 mars, les co-rappoteurs étaient au ministère de l'Éducation pour demander des pièces "pour interroger la responsabilité de l'État, notamment de François Bayrou, dans l'affaire Bétharram", a expliqué Paul Vannier sur son compte X.

 

Et dans «La Tribune dimanche», Elisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale annonce que 60 inspecteurs supplémentaires vont être déployés en 2025 et 2026, et 40 % des établissements privés sous contrats seront inspectés dans les deux ans et une remontée «systématique» des faits de violences signalés dans ces établissements. Les équipes académiques seront par ailleurs alertées lorsqu’un message ou un appel au numéro 119 Enfance en danger «fait état d’abus» dans l’ensemble des établissements scolaires, privés comme publics (https://www.liberation.fr/societe/education/affaire-betharram-elisabeth-borne-devoile-des-mesures-pour-lutter-contre-les-violences-dans-lenseignement-prive-20250316_V4RT4JQACFGI3DWL34QXARTQBM/).

 

Enfin, franceitvnfo.fr avec "ici Gironde" (https://www.francetvinfo.fr/societe/education/affaire-de-violences-sexuelles-a-notre-dame-de-betharram/betharram-le-rapport-d-inspection-sera-remis-d-ici-une-quinzaine-de-jours-annonce-la-rectrice-de-l-academie-de-bordeaux_7135356.html) nous montre qu’une inspection, la première depuis 30 ans, a débuté ce lundi dans l'établissement privé catholique de Notre-Dame de Bétharram. Elle porte sur "le fonctionnement actuel de l'établissement", précise la rectrice de l'Académie de Bordeaux, Anne Bisagni-Faure, et les anciens élèves qui ont témoigné de violences ne seront pas entendus. Le contrôle est effectué par une délégation de "sept inspecteurs du premier et du second degré, accompagnés en appui par une conseillère technique des services sociaux", précise Anne Bisagni-Faure. Tout le personnel sur place est susceptible d'être entendu.

 

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Publié le 16 Mars 2025

José Manuel Vidal nous montre sur religiondigital.org ce dimanche 16 mars 2025 que le pape François envoie un texte émouvant de l'Angélus depuis l'hôpital Gemelli, où il est hospitalisé depuis un mois. Après avoir reconnu que, comme d'autres patients, il traverse «une période d'épreuve», il affirme que, même de cette façon («avec un physique faible»), on peut aussi «aimer et prier». C'est pourquoi, et fort de sa propre expérience, il s'exclame : «Que de lumière brille, dans ce sens, dans les hôpitaux et les centres de soins ! Que d'attentions bienveillantes illuminent les chambres, les couloirs, les consultations externes, les lieux où sont prodigués les services les plus humbles !»

 

Et après avoir prié pour les pays en guerre, tels que l’Ukraine «martyrisée», la Palestine, Israël, le Liban, la Birmanie, le Soudan et la République démocratique du Congo (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2025-03/angelus-pape-francois-deuxieme-dimanche-de-careme-hopital.html), il remercie tous ceux qui prient pour leur rétablissement (en particulier les enfants) et les exhorte à prier pour l'Église, «appelée à traduire en décisions concrètes le discernement effectué lors de la récente Assemblée synodale». Le printemps n'est pas terminé, car le pape François veut concrétiser les décisions du Synode dans la chair de l'Église à travers le monde.

 

Comme le montre religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/comunicacion/resumen-semanal-papa-francisco-sinodo-abusos-menores-legionarios-conclave_0_2761223868.html), le pape François hospitalisé depuis un mois à Gemelli, est sorti d'un état critique, qui s'améliore de jour en jour. C’est surtout un pape qui ne se lasse jamais de travailler, comme il l’a démontré cette semaine. Le 11 mars, Bergoglio a approuvé le rétablissement du chemin synodal, qui semblait avoir été quelque peu mis de côté ces derniers mois. Samedi, le Secrétariat général du Synode a lancé un nouvel agenda visant à poursuivre les processus que certains croyaient épuisés. Ces 10 commissions discuteront du diaconat féminin, de la primauté de Pierre, de l'attention aux homosexuels, des familles diverses, d'une Église beaucoup plus ouverte à la société et à l'avenir, des évangélisateurs numériques, de la réforme du séminaire, tant de choses dont certains pensaient qu'elles allaient mourir avec la maladie du pape.

 

Non, le pape François a défini un itinéraire très précis d’ici 2028, qu’il soit là ou non, que les diocèses seront conduits, que les communautés seront conduites, que le peuple saint de Dieu sera conduit. Les lignes sont tracées, elles ont été tracées lors des deux synodes précédents. Un nouveau synode n’est pas nécessaire, mais certains de ceux qui étaient déjà en place pendant la période précédant le conclave doivent se mettre au travail. Ce moment n’est pas encore arrivé et il faudra beaucoup de temps pour qu’il arrive.

 

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Publié le 15 Mars 2025

francetvinfo.fr avec Radio France nous montrent que  c'est la première fois que deux victimes de l'affaire Notre-Dame de Bétharram prennent la parole en présence de représentants de la congrégation. C'était samedi 15 mars, à Bayonne, à l'occasion d'un forum public consacré aux violences sexuelles organisé par une ONG.

 

Il y a d'abord eu une conférence de presse, en début d'après-midi, initiée par des membres de la congrégation religieuse de Bétharram. Ils s'installent sur les petits fauteuils de l'amphithéâtre. Ils sont là pour donner des détails supplémentaires à propos de la commission d'enquête indépendante lancée par la congrégation religieuse et commencent à prendre la parole quand soudain : "Soutien ad vitam aux victimes de Bétharram", crient trois Fémens dont les messages sont tatoués sur leur poitrine nue. La scène dure quelques minutes. Le père Laurent Vachaud et le vicaire régional Jean-Marie Ruspil regardent le sol, gênés puis les Fémens s'en vont et la conférence se poursuit. Ils annoncent alors que c'est le président de l'Institut Joinet qui organise ce forum, Jean-Pierre Macias, qui présidera cette commission. La congrégation annonce aussi que les réparations financières concerneront aussi les victimes de violences physiques à Bétharram et pas seulement les victimes de violences sexuelles. Elle garantit également un accès total aux archives et propose à un représentant des victimes de faire partie des travaux de la commission dont la composition sera connue la semaine prochaine. Elle devra rédiger, dans un délai d'un an, le rapport final retraçant l'ensemble de ses travaux.

 

L'après-midi a été en partie consacré aux témoignages de deux victimes de Bétharram. Ils témoignent devant un membre de la congrégation qui se fait discret dans le public. Avant, c'était hors de question mais plus, disent-ils, depuis que l'institution reconnaît les violences. Jean-Rémi Arruyer prend la parole en premier, victime d'agressions sexuelles, dit-il, dans l'institution. Son témoignage est fort, il s'accroche à ses feuilles, décrit l'enfer : "Quand nous débarquions du bus, chaque dimanche soir, nous étions, pour la plupart, pleinement conscients qu'une nouvelle semaine en enfer s'annonçait. Le 'Stalag', c'est ainsi que nous surnommions le camp d'internement au bord du Gave et sa galerie de tortionnaires."  "Nous sommes tous brûlés de l'intérieur", dit-il en finissant son intervention. Puis c'est au tour d'Olivier Bunel de monter au pupitre. Élève à Bétharram entre 1981 et 1983, entre ses 11 ans et ses 13 ans, il a apporté une photo de lui enfant. Un jeune garçon, les cheveux bruns, coupe au bol, qui respirait la joie de vivre avant que les portes de Bétharram ne se referment sur lui : "J'étais une proie, extrêmement facile pour eux." Il décrit les abus, les coups qui s'abattent sur lui, donnés par un pion que tout le monde surnommait Cheval : un pervers, tyran, sadique. Lui qui ne voulait pas de réparation financière a finalement changé d'avis : "Moi, ma seule réparation aurait été que cette personne finisse là où elle doit être. Mais depuis une dizaine de jours, j'ai changé d'avis, dans la mesure où le procureur nous a dit que malheureusement, ça ne sera pas possible."  "D'une certaine manière, poursuit Olivier Bunel, il faut qu'il y ait une autre forme de réparation qui pour moi était compliquée à envisager parce que, quand je demande de l'argent, j'ai l'impression que c'est malsain. Je n'en veux pas à la base mais si c'est la seule manière, je dis pourquoi pas. Ce n'était pas un viol, c'était 71 semaines de viols, d'agressions sexuelles et de coups." Le collectif des victimes de Bétharram a aussi demandé à la congrégation d'assumer les traitements psychiatriques très coûteux des victimes ainsi que les frais d'avocats.

 

francetvinfo.fr avec Radio France (https://www.francetvinfo.fr/societe/education/affaire-de-violences-sexuelles-a-notre-dame-de-betharram/affaire-betharram-pour-l-enseignement-catholique-proteger-l-institution-plutot-que-la-personne-est-revolu_7131651.html) nous montrent aussi un examen de conscience induit par l'affaire Bétharram. Le secrétaire général de l'enseignement catholique, Philippe Delorme, a affirmé, samedi 15 mars, que le temps où l'on "cherchait à défendre l'institution plutôt que la personne [était] révolu". "Plus jamais nous ne devons chercher à masquer des affaires pour protéger l'institution. La personne, parce que c'est vraiment au cœur de notre projet, doit toujours être protégée", a-t-il insisté dans un discours évoquant, à la suite de l'affaire de Notre-Dame-de-Bétharram, le "grand nombre de témoignages d'anciens élèves de l'enseignement catholique [qui] révèlent des actes de violence inqualifiables et des abus sexuels allant jusqu'au viol".

 

"Tout le monde a ces évènements en tête et je tiens à ce que ce message soit porté par tous", a ajouté auprès de l'AFP Philippe Delorme, après son intervention en ouverture des journées nationales de la fédération nationale des organismes de gestion de l'enseignement catholique, à Toulouse. "On le doit aux victimes, on doit, pour ces victimes, avoir un langage clair, sans chercher à minimiser les choses, mais en avançant résolument pour que nos maisons soient toujours des maisons sûres aujourd'hui." Il a également rappelé que l'enseignement catholique avait mis en place des dispositifs de vigilance et de protection, notamment à la suite du travail de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église catholique (Ciase). "Il appartient aujourd'hui à chaque acteur de l'enseignement catholique dont vous faites partie de vérifier que les dispositifs mis en place depuis plusieurs années, (...) pour que chacune de nos écoles soit des lieux de bientraitance éducative, soient efficients", a-t-il dit aux représentants des organismes de gestion de l'enseignement catholique.

 

L’affaire Bétharram a un effet boule de neige puisque le parquet de Limoges annonce vendredi 14 mars l’ouverture d’une enquête préliminaire, révèle "ici Limousin" (ex-France Bleu), après les révélations de deux anciens élèves de l'école Ozanam à Limoges (Haute-Vienne). Scolarisés dans les années 1970, ils dénoncent des agressions sexuelles et mettent en cause des prêtres de la congrégation de Bétharram qui y ont officié. Cette congrégation était, à l’époque et durant des décennies, responsable de cette institution catholique de Limoges (https://www.francetvinfo.fr/societe/education/affaire-de-violences-sexuelles-a-notre-dame-de-betharram/apres-l-affaire-betharram-l-ecole-ozanam-a-limoges-mise-en-cause-par-deux-anciens-eleves-pour-abus-sexuels_7129290.html).  Et le collège Saint-Pierre du Relecq-Kerhuon, à côté de Brest, surnommé «le bagne» par ses anciens élèves, qui a été le théâtre d’une extrême violence du personnel enseignant, est dénoncé par les 114 membres du collectif des victimes de l’établissement. Ils accusent une dizaine d’enseignants (https://www.liberation.fr/checknews/jai-administre-des-bonnes-raclees-un-ex-enseignant-du-betharram-breton-admet-et-assume-les-violences-sur-les-eleves-20250315_ETSKXBULJZHQTJLPXPHBWTNNDM/).

 

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Publié le 14 Mars 2025

la-croix.com nous montre que l’état clinique du pape est toujours «stationnaire», a indiqué une source vaticane, jeudi 13 mars. Le pape François poursuit sa thérapie respiratoire. Dans la journée, le personnel soignant lui a apporté un gâteau pour fêter ses douze ans de pontificat. Le chef des 1,4 milliard de catholiques s’est vu remettre des centaines de dessins et messages d’enfants arrivés du monde entier ces derniers jours, a indiqué le Vatican. Il s’agit de sa quatrième hospitalisation, et la plus longue, depuis le début de son pontificat.

 

centrepresseaveyron.fr (https://www.centrepresseaveyron.fr/2025/03/13/mariage-homosexuel-nomination-de-femmes-politique-quel-est-le-bilan-du-pape-francois-apres-12-ans-a-la-tete-de-leglise-catholique-12565421.php) nous montre aussi que le cardinal Michael Czerny, un haut responsable du Vatican proche du pontife, a qualifié cet anniversaire de "raison d’être reconnaissants". "Cette année, sa maladie nous rend particulièrement sensibles (à cet anniversaire), particulièrement reconnaissants envers Dieu, et nous redoublons nos prières pour qu’il se rétablisse pleinement", a-t-il déclaré à Reuters.

 

RFI.fr (https://www.rfi.fr/fr/europe/20250313-pape-fran%C3%A7ois-un-12e-anniversaire-de-pontificat-dans-un-contexte-incertain) nous montre aussi qu’en attendant, ce sont de nombreux messages d’anniversaires qui sont partagés ce jeudi, mais aussi de vœux pour sa santé. «L'état de souffrance qui l'a marqué au cours des dernières semaines a incité tout le monde à prier intensément pour notre évêque et à le soutenir avec une immense affection. Bon anniversaire François, nous t’attendons !» a écrit ainsi le diocèse de Rome dans un communiqué.

 

À Rome, on met en avant sa fragilité et le besoin de réentendre sa voix dans le monde. Les médias officiels du Vatican mettent eux en avant le «magistère de la fragilité» dont le pape François se fait, selon eux, à travers la maladie, l’un des porte-voix, lui qui n’a cessé depuis 12 ans de mettre les plus faibles et marginalisés au cœur des préoccupations de l’Église. Une voix fragile «qui continue d'implorer la paix et non la guerre, le dialogue et non l'oppression, la compassion et non l'indifférence» relève Andrea Tornielli, le directeur éditorial des médias du Saint-Siège.

 

Le cardinal Carlos Castillo, archevêque de Lima, est revenu de Rome avec de bonnes nouvelles sur la santé du pontife. Dans une interview accordée à RPP, le cardinal a tenu à préciser que «durant ces douze années, nous avons bénéficié d'une présence qui nous révèle Jésus. Il est l'évangélisateur numéro un de l'Église, car il a réussi à ouvrir le cœur de ceux qui étaient contre l'Église.» «C’est une joie de l’avoir à mes côtés, surtout pendant ma convalescence. Une chose très belle chez le Pape est qu’il a toujours voulu que l’Église soit un hôpital de campagne; C'est-à-dire comme un hôpital en guerre ou en situation de tragédie, en tout cas. Et aujourd'hui, le pape nous guide depuis son lit de campagne», a souligné l'archevêque de Lima (https://www.religiondigital.org/america/Carlos-Castillo-Papa-renuncia-conocimiento_0_2760623932.html).

 

Enfin, la-croix.com (https://www.la-croix.com/religion/sante-du-pape-etat-stable-de-francois-il-recupere-petit-a-petit-20250314) nous apprend  que le pape est toujours dans un état stable et «récupère petit à petit», a indiqué le bureau de presse du Vatican vendredi 14 mars dans la soirée. Les médecins du pape François n’ont pas publié de nouveau bulletin médical, la situation n’ayant pas évolué. Le pape, hospitalisé pour une double pneumonie, poursuit sa thérapie.

 

Pendant ce temps, Elise Ann Allen dans cruxnow.com (https://cruxnow.com/vatican/2025/03/top-vatican-diplomat-prays-for-pope-urges-end-to-rhetoric-of-hate) nous montre ce jeudi que le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican, a célébré vendredi la messe pour la santé et le rétablissement du pape François, priant pour le retour rapide du pontife après son hospitalisation d'un mois. En réfléchissant à la lecture de l'Évangile du jour selon Matthieu, Parolin a également condamné ce qu'il a qualifié de rhétorique de haine entre les peuples qui conduit à la violence, et a appelé à un plus grand sens de fraternité et de réconciliation. Il a conclu son homélie en priant à nouveau pour le pape François, en déclarant : «Notre prière pour la santé du pape nous donne un nouvel élan vers le Seigneur de tout bien»

 

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Publié le 13 Mars 2025

francetvinfo.fr nous montre nous montre que ce jeudi 13 mars, l'évêque de Bayonne, Marc Aillet, a exprimé sa "honte" après les nombreuses dénonciations d'abus dans des établissements catholiques du diocèse, dont celui de Bétharram. Mgr Marc Aillet a aussi dénoncé "une loi d'omerta généralisée dans l'Église et la société" durant "des décennies" et a assuré que l'Eglise n'a pas été inactive. «L’Église a déjà manifesté sa honte à plusieurs reprises et je le refais aujourd’hui [jeudi]», a déclaré Mgr Aillet, exprimant sa «solidarité avec les victimes», lors d’une conférence de presse organisée avec un représentant de la congrégation de Bétharram et le responsable de l’enseignement catholique du diocèse, perturbée par un militant des droits de l’enfant. Arnaud Gallais, cofondateur de Mouv’Enfants, association de victimes de violences sexuelles, a accusé l’Église de « refuser d’ouvrir ses archives » et dénoncé les « mensonges » de l’institution sur son ignorance des violences physiques et sexuelles dans les établissements catholiques de la région. « Tout le monde savait ici. J’étais dans des petits villages et tout le monde vous dit : “Bétharram, tout le monde savait” », a-t-il lancé le poing levé, ganté de blanc, debout sur l’estrade face aux représentants de l’Eglise catholique. «Arrêtez de nous dire que vous découvrez (…) Vous avez du sang sur les mains», a-t-il ajouté. «J’entends votre colère, votre souffrance », a répondu Mgr Aillet, qui a salué «la libération de la parole » après « une loi d’omerta généralisée dans l’Eglise et la société» durant «des décennies», mais maintenu avoir appris «par la presse» les accusations de violences commises à Lestelle-Bétharram et dans un autre collège privé de son diocèse, à Ustaritz, où des faits ont été dénoncés sans dépôt de plainte jusqu’à présent (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/13/affaire-de-betharram-l-eveque-de-bayonne-exprime-sa-honte-face-aux-violences-et-sa-solidarite-avec-les-victimes_6580332_3224.html).

 

À ses côtés, le directeur diocésain de l’enseignement catholique, Vincent Destais, a précisé avoir envoyé «un courrier à tous les chefs d’établissement» pour «recevoir toutes les victimes passées», accueillir leur parole et les «encourager à porter plainte»«Notre sentiment de honte, de souffrance et de compassion» est «collectif», a assuré ce responsable de 132 établissements accueillant 29 000 élèves aujourd’hui. «On a besoin de comprendre (…) parce qu’il est hors de question que ça se reproduise», a-t-il insisté. De son côté, le père Laurent Bacho, responsable de la cellule d’écoute de la congrégation, s’est dit «stupéfait» et «abasourdi» des «faits massifs» et «inimaginables» commis à Bétharram, évoquant un «aveuglement» de ses pairs. Les rencontres avec des victimes, fin novembre à Pau, et les décisions de lancer une démarche de réparation «ont pu paraître tardives» mais «nous engagent dans un chemin difficile» qui «peut apporter un apaisement» et «un point de reconstruction aux victimes», a estimé le religieux (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/13/affaire-de-betharram-l-eveque-de-bayonne-exprime-sa-honte-face-aux-violences-et-sa-solidarite-avec-les-victimes_6580332_3224.html). À l’issue de la conférence de presse, Gilles Parent, qui dénonce des violences physiques à Ustaritz dans les années 1970, s’est dit «satisfait» des échanges. «Mon but, c’est que les victimes puissent parler. J’ai demandé à Mgr Aillet qu’il lance un appel et il l’a fait», a déclaré à l’Agence France-Presse cet employé de bibliothèque à Bayonne de 63 ans. Le groupe Facebook qu’il a lancé, sur le modèle de celui des anciens de Bétharram, réunit à ce jour une centaine de victimes qui dénoncent notamment le «supplice de la règle en bois», sur laquelle les élèves devaient rester à genou s’ils faisaient des erreurs en récitant leurs leçons (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/13/affaire-de-betharram-l-eveque-de-bayonne-exprime-sa-honte-face-aux-violences-et-sa-solidarite-avec-les-victimes_6580332_3224.html).

 

Et la réaction du collectif des victimes de Bétharram ne s’est pas faite attendre. "Stop à l'hypocrisie", s'est insurgé sur franceinfo Alain Esquerre, fondateur et porte-parole du collectif des victimes de violences au sein de l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). "Cela fait 18 mois que je porte ce combat avec mes camarades, anciens de Bétharram", rappelle Alain Esquerre. "Nous n'avons pas eu à ce jour un seul appel de Monseigneur Aillet, ni d'ailleurs du directeur diocésain." Si l'évêque a exprimé sa "honte", le porte-parole des victimes rétorque, qu'à sa place, il aurait "immensément honte pour tous ces enfants qui ont vu leur vie brisée dans les institutions Notre-Dame de Bétharram". Le collectif recense actuellement "175 plaintes", souligne Alain Esquerre, "avec 75 plaintes sexuelles, de nouveaux prêtres qui sont donc concernés". Il alerte sur le fait que "le phénomène ne s'arrête plus à Bétharram". "C'est Hasparren, c'est Saint-Palais, c'est Ustaritz", également dans les Pyrénées-Atlantiques. "Quand est-ce qu'on va prendre la mesure des violences sexuelles ?" Il rappelle que le rapport de Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), "c'était 360 000 enfants qui ont été abusés, dont un tiers dans les établissements avec des pensionnats. C'est considérable". "Si elle avait été active, elle aurait travaillé avec les victimes depuis plusieurs décennies. Ça n'a pas été le cas", répond Alain Esquerre. "Nous, on ne peut pas être satisfait de ses prises de parole. Elles sont trop tardives. C'est parce que les autorités sont acculées qu'il y a cette prise de conscience."

 

L'évêque de Bayonne a également annoncé que le prêtre de 94 ans, Henri Lamasse, qui a reconnu un fait prescrit d'agression sexuelle, s'était vu interdire de dire la messe. Cette interdiction de «dire la messe» est à titre conservatoire  afin d’empêcher tout ministère, tout contact avec des enfants au père Lamasse, qui ne peut plus dire la messe publiquement (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/13/affaire-de-betharram-l-eveque-de-bayonne-exprime-sa-honte-face-aux-violences-et-sa-solidarite-avec-les-victimes_6580332_3224.html)."C'est lunaire", dénonce le porte-parole du collectif de Bétharram qui ne se satisfait pas non plus de cette annonce. "Sur le blog de Bétharram, l'an dernier, ce père était mis en avant. Il illustrait un article sur la vie exemplaire des Pères de Bétharram. Vous vous rendez compte?" Il y voit "une honte pour toute la communauté bétharramite d'avoir dans son sein ce type de personnage""Aujourd'hui, il faut expurger, il faut nettoyer les écuries ecclésiales de tous ces prédateurs. Il y en a un certain nombre", ajoute Alain Esquerre. "Les autorités vont s'y atteler, les victimes aussi, et on ne les lâchera pas." Il exprime encore sa "révolte" face à l'avalanche de témoignages qui lui parviennent. "Je suis débordé. Je n'ai même plus le temps de les traiter, de rappeler les victimes. C'est vous dire le tsunami auquel nous assistons."

 

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Publié le 12 Mars 2025

franceinfo Culture avec l’AFP nous montrent ce mercredi 12 mars 2025 que plusieurs personnes liées à un groupe d'extrême droite ont mené une action mardi 11 mars contre une exposition installée dans la basilique Saint-Denis comprenant notamment des portraits de femmes voilées. La collectivité "condamne avec la plus grande fermeté l'action menée par le collectif d'ultra-droite Les Natifs" et rappelle que "Saint-Denis, c'est la France. Une France riche de ses différences, forte de sa diversité et fière de son héritage multiple". Dans une courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir plusieurs personnes recouvrir des œuvres de grands draps noirs où elles apposent ensuite des illustrations de Sainte-Geneviève et Jeanne d'Arc.

 

«Les Natifs» ont revendiqué cette action, et ont dénoncé sur les réseaux sociaux une «propagande immigrationiste» et une «énième tentative de réécrire l’histoire». Sur le livre d’or de l’exposition, l’un des militants a même inscrit en grandes lettres, sur une double page : «Nos reines sont blanches et catholiques», signant ce message du nom du collectif. Cinq jours avant ces dégradations, le diocèse de Saint-Denis déplorait déjà une «polémique» montante autour de ces œuvres : « depuis plusieurs jours, l’exposition (…) fait l’objet de critiques virulentes sur certains réseaux sociaux et médias. Ces critiques portent sur la présence de deux photos de femmes voilées », qui a été « perçue comme un manque de respect à l’égard du lieu ». Une polémique d’autant plus regrettable, pour les responsables diocésains, que l’exposition n’avait engendré depuis septembre, « aucune réaction négative » (https://www.la-croix.com/religion/basilique-saint-denis-pourquoi-une-exposition-a-t-elle-ete-visee-par-des-militants-identitaires-20250312).

 

"À Saint-Denis, nous ne laisserons pas la haine et l'intolérance dicter leur loi", ajoute la municipalité qui apporte son soutien à la créatrice des œuvres ciblées. Auprès de l'AFP, le maire socialiste Mathieu Hanotin s'est dit "scandalisé" par une action qui vient "créer des problèmes là où il n'y en avait pas". "J'apporte tout mon soutien à l'artiste et aux femmes ciblées. Des femmes dévouées, piliers de nos quartiers et de nos villes de la Seine-Saint-Denis", a réagi dans un communiqué le député PCF de la circonscription Stéphane Peu, invitant à se rendre à l'exposition afin de "combattre l'idéologie raciste de l'extrême droite". Dans un communiqué publié le 4 mars, la mairie avait rapporté que l’exposition faisait «l’objet de critiques d’internautes racistes mais aussi d’élus du Rassemblement national» affirmant «que l’exposition de photos de femmes voilées, à proximité des sépultures des reines de France, serait un manque de respect à l’égard du monument et de son histoire». Elle avait condamné des propos tenus «sur fond d’islamophobie, d’ignorance de la tradition d’ouverture de la basilique de Saint-Denis» et regretté «la polémique inutile suscitée par ces haineux» (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/11/action-de-militants-d-ultradroite-contre-une-exposition-dans-la-basilique-saint-denis-la-mairie-condamne-avec-la-plus-grande-fermete_6579257_3224.html).

 

Pour ce projet intitulé Les Nouvelle reines, l'artiste dionysienne Sandra Reinflet a photographié et projeté des vitraux sur les corps de 31 habitantes des communes de Saint-Denis et d'Aubervilliers. Ses œuvres sont installées dans la basilique depuis le 19 septembre et l'exposition est programmée jusqu'au 27 avril. Le travail de Sandra Reinflet, a ainsi justifié le diocèse, « s’inspire directement du monument » en projetant les vitraux de la basilique «sur les corps de femmes qui, par leur résilience, retrouvent la souveraineté sur leur propre vie fragilisée». L’exposition, affirmait le communiqué, présente des parcours de vie «sans qu’il soit question de revendication religieuse, ou militante, d’aucune sorte» (https://www.la-croix.com/religion/basilique-saint-denis-pourquoi-une-exposition-a-t-elle-ete-visee-par-des-militants-identitaires-20250312). Contacté, le recteur de la basilique n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur les dégradations. Dans un communiqué diffusé le 6 mars, le diocèse de Saint-Denis-en-France a déjà déploré des "critiques virulentes sur certains réseaux sociaux et médias" en rappelant qu'il "a approuvé, au cours de l'été 2024, l'accueil de cette exposition".

 

Le Centre des monuments nationaux a fait le choix de ce projet selon des critères "qui ne portent atteinte ni aux valeurs de l'Évangile ni au culte catholique", rappelle le diocèse de Saint-Denis. "L'exposition présente des parcours de vie de femmes de 19 à 85 ans, d'origines diverses, sans qu'il soit question de revendication religieuse ou militante d'aucune sorte", souligne l'administration catholique. La justice a déjà mené des investigations sur le compte X Les Natifs, un de ceux qui ont relayé la vidéo mardi. Selon le parquet de Paris, plusieurs injures racistes qui, en juin 2024, ont visé la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura, quant à ce qui n'était alors que sa possible participation à la cérémonie d'ouverture des JO 2024, "émanaient notamment du compte X du groupe Les Natifs", affilié à la mouvance d'extrême-droite identitaire. Treize personnes seront jugées le 4 juin à Paris pour ces injures.

 

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