actualites de l'eglise

Publié le 7 Mars 2024

Loup Besmond de Senneville (à Rome) nous montre dans la-croix.com que prendre soin des victimes et aider l’Église à lutter contre le fléau des crimes sexuels. C’est, en substance, le message envoyé par le pape François, jeudi 7 mars 2024, à la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

 

«Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.» Au cours de son discours, le pape a affirmé que les responsables catholiques devaient accepter de se «laisser secouer par la souffrance des victimes». «Il ne faut pas que ces frères et sœurs ne soient pas accueillis et écoutés, car cela peut aggraver considérablement leur souffrance. Il est nécessaire de s’occuper d’eux avec un engagement personnel, tout comme il est nécessaire de le faire avec l’aide de collaborateurs compétents», a insisté le pape François.

 

En recevant, au Palais apostolique, cette commission de travail, le pape a souhaité que ces experts aident l’Église «à mieux comprendre le travail qu’il nous reste à accomplir». C’est d’ailleurs cet objectif que le pape argentin a assigné aux auteurs du premier rapport de la commission, qui devrait être publié en octobre. Il devra notamment déterminer la façon dont sont mises en œuvre les règles de lutte contre la pédocriminalité décidées par le pape après un sommet inédit sur le sujet organisé au Vatican en 2019. Ce rapport annuel, qui a pour objectif affiché d’offrir un panorama mondial sur la manière dont les responsables catholiques du monde entier luttent concrètement contre les violences sexuelles sur mineurs, ne doit pas être «un document de plus». «Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.»

 

Cette audience intervient moins d’un an après la crise ouverte au sein de la Commission pontificale par la démission du jésuite allemand Hans Zöllner, figure de la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église. En la quittant, il avait sévèrement critiqué les compétences de la commission mise en place par le pape, ainsi que son financement. Il avait notamment accusé la commission de participer à «l’ensablement» des dossiers, en raison de ce flou sur l’organisation. Surtout, il demandait que la commission soit en capacité de contrôler le dicastère pour la doctrine de la foi, chargé du traitement des abus les plus graves. Des pouvoirs que cette instance ne possède pas.

 

Il n’est plus temps de saluer ceux qui «ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus», mais de récompenser leurs efforts en luttant véritablement au fléau de la pédophilie dans l’Église. La «tolérance zéro» voulue par le pape François ne doit pas être un vain mot, mais une réalité.

 

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Publié le 7 Mars 2024

Loup Besmond de Senneville (à Rome) nous montre dans la-croix.com que prendre soin des victimes et aider l’Église à lutter contre le fléau des crimes sexuels. C’est, en substance, le message envoyé par le pape François, jeudi 7 mars 2024, à la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

 

«Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.» Au cours de son discours, le pape a affirmé que les responsables catholiques devaient accepter de se «laisser secouer par la souffrance des victimes». «Il ne faut pas que ces frères et sœurs ne soient pas accueillis et écoutés, car cela peut aggraver considérablement leur souffrance. Il est nécessaire de s’occuper d’eux avec un engagement personnel, tout comme il est nécessaire de le faire avec l’aide de collaborateurs compétents», a insisté le pape François.

 

En recevant, au Palais apostolique, cette commission de travail, le pape a souhaité que ces experts aident l’Église «à mieux comprendre le travail qu’il nous reste à accomplir». C’est d’ailleurs cet objectif que le pape argentin a assigné aux auteurs du premier rapport de la commission, qui devrait être publié en octobre. Il devra notamment déterminer la façon dont sont mises en œuvre les règles de lutte contre la pédocriminalité décidées par le pape après un sommet inédit sur le sujet organisé au Vatican en 2019. Ce rapport annuel, qui a pour objectif affiché d’offrir un panorama mondial sur la manière dont les responsables catholiques du monde entier luttent concrètement contre les violences sexuelles sur mineurs, ne doit pas être «un document de plus». «Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.»

 

Cette audience intervient moins d’un an après la crise ouverte au sein de la Commission pontificale par la démission du jésuite allemand Hans Zöllner, figure de la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église. En la quittant, il avait sévèrement critiqué les compétences de la commission mise en place par le pape, ainsi que son financement. Il avait notamment accusé la commission de participer à «l’ensablement» des dossiers, en raison de ce flou sur l’organisation. Surtout, il demandait que la commission soit en capacité de contrôler le dicastère pour la doctrine de la foi, chargé du traitement des abus les plus graves. Des pouvoirs que cette instance ne possède pas.

 

Il n’est plus temps de saluer ceux qui «ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus», mais de récompenser leurs efforts en luttant véritablement au fléau de la pédophilie dans l’Église. La «tolérance zéro» voulue par le pape François ne doit pas être un vain mot, mais une réalité.

 

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Publié le 6 Mars 2024

"Nous avons perdu, ou bien nous n'avons pas réussi à faire comprendre les besoins de l'Église de demain. Les perspectives sont un peu sombres." C'est ainsi qu'un évêque du secteur réformateur a défini les résultats des élections de la Conférence épiscopale espagnole comme le montre Jesús Bastante dans religiondigtal.org ce mercredi 6 mars 2024.

 

Les résultats ne laissent aucun doute : à l'exception de Cobo, le secteur réformateur n'est pas représenté au sein de l'exécutif épiscopal. Rien à voir avec ce qui s'est passé en mars 2020, lors de la célèbre plénière pré-coronavirus, lorsque Omella et Osoro, alors considérés comme les hommes du pape en Espagne, ont pris la présidence et la vice-présidence. Une opportunité qui n'a pas permis d'affronter les réformes qui, quatre ans plus tard, restent enracinées : la pédophilie, la réforme des séminaires, les conflits avec le gouvernement et le sentiment que l'Église espagnole continue d'être l'une des plus réfractaires à cet égard aux réformes proposées par le Vatican. Les résultats ne laissent aucun doute : à l'exception de Cobo, le secteur réformateur n'est pas représenté au sein de l'exécutif épiscopal. Les gagnants, les continuateurs (ils se répètent avec insistance, dans ce style très épiscopal de maintenir ce qui ne marche pas pour ne pas donner la sensation de rompre une fausse communion, au prix de ne pas prendre de risques. Les perdants, ceux qui pensaient, à tort, que la Maison Église était peut-être prête à opérer un changement révolutionnaire.

 

Cobo, depuis la vice-présidence - une position sans fonctions apparentes - et, surtout, depuis sa position de cardinal (Argüello n'est qu'archevêque), pourra-t-il changer certaines des opinions les plus controversées de la CEE ? Difficile, aujourd'hui, dans la coupole épiscopale, nous trouvons l'archevêque d'Oviedo, Jesús Sanz, l'un des grands opposants au pontificat du pape François; des prélats clairement conservateurs comme l'archevêque de Burgos, Mario Iceta; ou l'évêque de Getafe, Ginés García Beltrán; et d'autres qui ne peuvent en aucun cas être considérés comme des rénovateurs, comme les archevêques de Grenade (Gil Tamayo), de Valence (Benavent) ou de Séville (Saiz Meneses). Des prélats comme Joseba Segura, évêque de Bilbao, ou l'archevêque de Compostelle, Francisco Prieto, qui figuraient dans toutes n'obtinrent pas la moindre représentation. Une majorité qui a été entérinée dans les présidences des commissions épiscopales. Avec de grands gagnants : Conesa dans la Doctrine de la Foi; Jesús Fernández, le plus voté de tous, à la Commission pour la Pastorale Sociale et la Promotion Humaine; et l'entrée d'un spécialiste du clergé, Jesús Pulido.

 

La réalité est que les différentes sensibilités de l’épiscopat espagnol ne se reflètent pas dans la direction de la Conférence épiscopale. Et précisément, la question des abus est l’une de celles qui marqueront un avant et un après dans l’avenir de la nouvelle direction épiscopale qui continue de modifier les chiffres d'abus en reconnaissant désormais 1057 cas, et un autre des grands défis de la nouvelle direction épiscopale concernera les relations avec le gouvernement.

 

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Publié le 3 Mars 2024

katholisch.de nous montre ce samedi 2 mars 2024 que de vives critiques et en même temps des lignes directrices pour les prochaines élections papales : dans une lettre écrite anonymement, un prétendu cardinal se retourne contre le chef actuel de l'Église, le pape François. Le portail conservateur de droite "La Nuova Bussola Quotidiana" a publié le texte (jeudi) en six langues, dont l'allemand. Le moment de sa comparution coïncide avec les nouveaux problèmes de santé du pape. L'homme de 87 ans présente depuis samedi des symptômes d'une grippe bénigne.

 

Le document intitulé «Le Vatican de demain» est signé «Démos II». Le cardinal australien George Pell, décédé début 2023, avait rédigé il y a environ deux ans un mémorandum similaire sous le pseudonyme de «Demos». Sa paternité n'a été révélée qu'à titre posthume. Parce que les conditions dans l'Église n'ont pas changé de manière significative depuis la publication du texte de Pell, et encore moins se sont améliorées, la lettre actuelle est basée sur celui-ci, dit-on dans l'introduction. L'auteur justifie l'anonymat par la phrase : "L'ouverture n'est pas souhaitée et ses conséquences peuvent être désagréables". Cependant, aller à la rencontre des gens est l’essence même de l’Église, c’est pour cela que le pape François veut réformer une Église qui selon lui doit donner l'exemple et s'ouvrir au monde.

 

L'auteur accuse le pape François d'un "style de gouvernement autocratique, parfois apparemment plein de ressentiment", "d'une négligence dans les questions de droit, d'une intolérance même à l'égard des différences respectueusement exprimées" et "d'un modèle d'ambiguïté dans les questions de foi et de morale". Le pape François ne fait qu’exercer des méthodes de gouvernances tournées vers la concertation et le discernement, il sait décider et se faire obéir, et met en avant l'importance de la présence de joie et de la créativité.

 

D'autres points de critique incluent sa proximité avec l'ordre des Jésuites, les récentes publications du cardinal dogmatique en chef du Vatican, le cardinal Victor Fernandez, et "l'émergence d'une petite oligarchie de confidents ayant une influence excessive au sein du Vatican". Ce n’est pas une oligarchie, il promeut des proches comme Víctor Manuel Fernández à la préfecture du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) qui permettent de réels pas en avant, c’est comme pour la nomination d’évêques et de cardinaux, il choisit ceux correspondent à ses attentes en matière d’écologie, d’accompagnement des pauvres, des migrants, de dialogue interreligieux et ne veut pas d’hommes trop zélé dans le dogme mais qui ne font pas non plus trop de liberté à l’égard du dogme ou même de la liturgie. La lettre mentionne l'engagement du pape François envers les pauvres et les faibles ainsi qu'en faveur de l'environnement comme un des points forts du pontificat.

 

Une liste en sept points montre également comment l’auteur imagine un futur pape. Il ne doit pas être un autocrate et doit demander conseil à son collège de cardinaux. Cela est compliqué car dans le collège des cardinaux on trouve certains cardinaux qui au sein même du Vatican s’opposent totalement à la moindre ouverture et poussent le pape à être un autocrate ce qui  risque de donner le contraire de ce que souhaite cette lettre. De plus, toujours selon cette lettre, il ne peut ni ne devrait modifier les enseignements de l’Église et son ordre, ni les réinventer à volonté. Il faut éviter toute ambiguïté doctrinale, tout comme le mépris du droit canonique. Ce n’est en rien un problème de droit canon ou de doctrine, le pape François ne juge pas, c’est le message qui change, pas la doctrine, pas le catéchisme de l’Église, mais le pape heurte les plus conservateurs quand il évoque les sujets de société.

 

Selon le portail Internet, un cardinal serait l'auteur principal du texte; il avait préalablement compilé les suggestions d'autres cardinaux et évêques. Le célèbre critique du pape et ancien évêque de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen (92 ans), a déjà partagé cette lettre à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. Le Vatican n'a pas encore commenté cette lettre.

 

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Publié le 28 Février 2024

LeMonde.fr avec l’AFP nous montrent ce mercredi 28 février 2024 que Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis depuis 2009, a été officiellement nommé archevêque de Strasbourg, diocèse secoué depuis plusieurs années par une crise de gouvernance. En Alsace-Moselle, où le régime concordataire n’a pas été abrogé par la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, un évêque est nommé par le pape et par le président de la République. "Par décret du Président de la République en date du 7 février 2024 (...) la bulle donnée à Rome le 26 octobre 2023 par Sa Sainteté le Pape François est reçue en tant qu'elle confère l'investiture canonique à Mgr Pascal Delannoy en qualité d'archevêque de Strasbourg", selon le décret publié au Journal officiel (https://www.bfmtv.com/alsace/pascal-delannoy-l-ancien-eveque-de-saint-denis-officiellement-nomme-archeveque-de-strasbourg_AD-202402280349.html).

 

«Réputé accessible et sur une ligne modérée proche de celle du pape François», selon le quotidien régional Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), Mgr Delannoy, 66 ans, aura pour tâche d’apaiser le diocèse de Strasbourg, en proie depuis des années à des problèmes de gouvernance. "J'accueille cette nomination dans la confiance et la sérénité", a indiqué dans un message diffusé par la CEF celui qui sera le 107e archevêque de Strasbourg. "Je suis heureux à la perspective de vous rejoindre prochainement pour découvrir toutes les richesses de notre diocèse et ses multiples particularités", comme "le régime du concordat" ou "la région frontalière de l'Alsace, autrefois terre d'affrontements" et "devenue terre d'espérance pour tout homme qui aspire à la paix !", a-t-il ajouté (https://www.bfmtv.com/alsace/pascal-delannoy-l-ancien-eveque-de-saint-denis-officiellement-nomme-archeveque-de-strasbourg_AD-202402280349.html).

 

Né à Comines (Nord) en 1957, Pascal Delannoy a d'abord été expert comptable avant d'entrer au séminaire de Lille, là où il a été ordonné 1989. À Roubaix, l'une des villes les plus pauvres de France, il est désigné vicaire à la paroisse Saint-Jean-Baptiste pendant douze ans.  Dans le même temps, Pascal Delanoy a été doyen de Roubaix-centre, puis vicaire épiscopal de la zone des Flandres tout en étant doyen de Bailleul. De 2004 à 2009, Pascal Delannoy est évêque auxiliaire de Lille avant de poser ses valises à Saint-Denis. Vice-président de la Conférence des évêques de France de 2013 à 2019, il a été désigné par le pape François mais aussi par Emmanuel Macron en tant qu'archevêque de Strasbourg. Sa première mission sera d'apaiser un diocèse qui a connu de nombreux remous sous l'égide de son prédécesseur (https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/qui-est-pascal-delannoy-le-nouvel-archeveque-de-strasbourg-2931879.html).

 

Le diocèse était administré par l’évêque de Metz, Philippe Ballot, après la démission en avril 2023 de Luc Ravel, très critiqué pour son management jugé brutal. La démission était intervenue après une visite apostolique décidée en 2022 par le pape François pour enquêter sur cette gouvernance. Le 14 février, l’évêque auxiliaire de Strasbourg, Gilles Reithinger, mis en cause pour avoir dissimulé des agressions sexuelles, avait également démissionné «pour raisons de santé», rappellent encore DNA. "J'assure de mon amitié fraternelle mes prédécesseurs immédiats : Mgr Luc Ravel, Mgr Jean-Pierre Grallet et Mgr Joseph Doré ainsi que les évêques auxiliaires qui les ont aidés dans l'accomplissement de leur mission", a encore indiqué Mgr Delannoy (https://www.bfmtv.com/alsace/pascal-delannoy-l-ancien-eveque-de-saint-denis-officiellement-nomme-archeveque-de-strasbourg_AD-202402280349.html). Mgr Delannoy devrait être installé le 21 avril à la cathédrale de Strasbourg, selon le quotidien.

 

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Publié le 28 Février 2024

José Lorenzo nous montre dans religiondigital.org dans son article du mardi 27 février 2024 qu’au chœur des voix qui se sont fait entendre ces derniers temps en faveur de l'ordination des hommes mariés - le cardinal Sako ou l'archevêque Scicluna - a été rejoint depuis d'autres coordonnées géographiques - comme celles des États-Unis - par l'influent jésuite Thomas Reese, ancien rédacteur en chef de la revue America (de la Compagnie de Jésus), et qui, dans un article d'opinion du Religion News Service, a fait savoir très clairement : «Lors de la Dernière Cène, Jésus a dit : Faites cela en mémoire de moi. Il n'a pas dit : 'Soyez célibataire.'»

 

"Sans l'Eucharistie, cela paraît évident, il n'y a pas d'Église catholique", commence sa réflexion. "Mais selon la théologie catholique, nous ne pouvons pas avoir l'Eucharistie sans prêtres", ajoute-t-il, soulignant que "malheureusement, dans de nombreuses régions du monde, il y a une famine eucharistique, précisément parce qu'il n'y a pas de prêtres pour célébrer l'Eucharistie". Cela persiste depuis des décennies et ne fait qu’empirer.

 

Avec le recul, Reese reconnaît que la hiérarchie catholique «a tout simplement ignoré pendant des décennies la solution évidente à ce problème», notant que sous les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI, «toute discussion sur les prêtres mariés était interdite» et que «même le pape François», qui a exprimé son respect pour le clergé marié dans les Églises catholiques orientales, n'a pas répondu positivement lorsque les évêques réunis au Synode pour la région pan-amazonienne ont voté par 128 voix contre 41 pour permettre aux diacres mariés de devenir prêtres. Rappelant que dans la première phase du Synode sur la synodalité, ce thème "a été à peine évoqué", le jésuite demande que soient écoutés les sociologues, qui mettent en garde contre les causes qui influencent le déclin dramatique des vocations sacerdotales et le Moyen-Âge alarmant de celles qui restent.

 

"Ceux qui soulignent l'augmentation continue des vocations en Afrique et en Asie doivent écouter les sociologues. Il y a déjà moins de vocations dans les zones urbaines de l'Inde, où les familles ont moins d'enfants et où davantage de possibilités d'éducation sont disponibles. L'Afrique et l'Asie ne sont pas l'avenir du monde. Ils mettent simplement plus de temps à rattraper la modernité", souligne-t-il avec force à propos du slogan récurrent du grenier à vocations de ces continents pour le christianisme de demain.

 

Cependant, Reese reconnaît qu'il y a encore beaucoup de catholiques prêts à assumer cette vocation, "mais la hiérarchie dit non parce que ceux qui se sentent appelés sont mariés, homosexuels ou femmes". Et ici il introduit un autre élément : «Une enquête réalisée en 2006 par Dean Hoge a révélé que près de la moitié des jeunes impliqués dans le ministère universitaire catholique avaient «sérieusement envisagé» le ministère en tant que prêtres, mais la majorité souhaite également se marier et fonder une famille.»

 

Compte tenu de tout cela, Reese préconise d’ouvrir le débat sur l’ordination sacerdotale des hommes mariés. "Cela ne résoudra pas tous les problèmes de l'Église, comme on le voit dans les Églises protestantes", souligne-t-il, tout comme "autoriser les prêtres à se marier ne les rend pas simplement plus heureux". "Pour l'Église catholique - souligne-t-il enfin - la question est de savoir si nous allons avoir l'Eucharistie ou non. Lors de la Dernière Cène, Jésus a dit : 'Faites cela en mémoire de moi'. Il n'a pas dit : 'Soyez célibataire.''"

 

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Publié le 26 Février 2024

José Lorenzo nous montre ce lundi 26 février 2024 sur religiondigital.org que la turbulente séance plénière de l'épiscopat allemand à laquelle le Vatican a demandé par lettre de s'abstenir de voter sur les statuts du controversé Comité synodal vient de se terminer, jusqu'à ce que les deux parties tiennent une réunion commune, date de cette rencontre en face-à-face attendue. On le sait désormais : ce sera le 22 mars prochain, comme l'a confirmé au portail Katholisch le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi.

 

Le cardinal argentin, accompagné du cardinal secrétaire d'État, Pietro Parolin, et du préfet du Dicastère pour les évêques, Robert Prevost, avait envoyé le 16 février, à la veille de la célébration de l’assemblée de printemps des évêques, un lettre - qui, ont-ils souligné, a eu l'approbation du pape François - dans laquelle il leur a été ordonné de reporter le vote de cet organe, né des délibérations du Chemin synodal allemand, afin de ne pas entraver les réunions sur le sujet prévues avec le Saint-Siège sur une question qui inquiète à Rome, puisqu'ils assurent qu'elle dépasse les limites du droit canonique. Les évêques allemands ont accepté d'éliminer ce point de l'ordre du jour de leur assemblée, ce qui a provoqué la colère des entités qui font partie du Chemin synodal et des membres du Comité synodal récemment formé, une structure de délibération commune entre laïcs, religieux et prêtres qui craignent de réduire le pouvoir des évêques dans leurs diocèses.

 

Aujourd'hui, après cette lettre - ce n'est pas la première que les cardinaux de la Curie envoient sur le sujet - les doutes s'accumulent sur l'avenir même du Comité synodal, né dans l'Église d'Allemagne comme une réponse réformiste à l'impact profond du des rapports sur les abus sexuels en son sein et le résultat des différentes assemblées conjointes avec les évêques dans le cadre du Chemin synodal. En effet, après avoir pris connaissance du contenu de la lettre, certains membres du Chemin synodal ont plaidé pour une confrontation directe avec le Vatican, une position qui en principe n'est pas partagée par son co-président, l'archevêque George Bätzing, qui est aussi le président de la Conférence épiscopale allemande. En fait, ce travail commun entre laïcs et évêques au sein du Chemin synodal semble même être en danger, comme l'a déclaré à Katholisch l'autre coprésidente, Irme Stetter-Karp, qui préside également le puissant Comité central des catholiques allemands (ZdK).

 

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Publié le 25 Février 2024

José Manuel Vidal sur religiondigital.org nous montre ce dimanche 25 février 2023 que depuis la chaise près de la fenêtre et après la légère grippe d'hier, le pape explique le passage de la Transfiguration du Seigneur sur le Mont Thabor et le message qu'il nous apporte : «Ne quittez jamais des yeux la lumière de Jésus».

 

Pour y parvenir, la prière, l’écoute de la Parole, les sacrements, en particulier la confession et l’Eucharistie, nous aident à y parvenir, mais nous aident aussi à «regarder les gens dans les yeux». Et le pape François en tire la morale sous la forme du propos du Carême : «Devenir des «chercheurs de lumière», des chercheurs de la lumière de Jésus dans la prière et dans les personnes».

 

Enfin, José Manuel Vidal nous montre aussi sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/suplica-encuentre-humanidad-buscar-Ucrania-Congo-Rusia-Mongolia-Palestina_0_2646035375.html) que  parfaitement remis de la légère grippe dont il a souffert hier et d'un ton bon, le pape François a profité du deuxième anniversaire du début de la guerre en Ukraine pour crier à nouveau à la paix dans ce "pays martyr", ainsi qu'en Palestine, Israël et Congo.

 

Il a également déploré la poursuite des enlèvements au Nigeria et la vague de froid intense en Mongolie, "un signe évident du changement climatique et de ses effets", car "la crise climatique est un problème social mondial, qui a un impact profond sur la vie de nombreuses sœurs et frères, surtout dans celui des plus vulnérables".

 

Au nom d'un "un peu d'humanité", le pape François implore que l'on recherche une fois pour toutes la paix en Ukraine et qu'on mette fin à une longue guerre, "qui non seulement dévaste cette région de l'Europe, mais qui, en outre, déclenche une vague mondiale de peur et de haine."

 

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Publié le 24 Février 2024

katholisch.de nous montre ce samedi 24 février 2024 que le cardinal Robert McElroy dresse un bilan intermédiaire critique du débat sur la «Fiducia supplicans», car il est donc inquiétant que les critiques se soient concentrées presque exclusivement sur la bénédiction des homosexuels. Il accuse l'Église américaine d'"hostilité" dans ses relations avec les minorités sexuelles. En fin de compte, les nouvelles directives s’appliquent également aux couples non mariés et remariés. Les remarques du cardinal, considéré comme le porte-parole de l'aile progressiste au sein de la conférence épiscopale américaine, ont été faites lors d'un événement religieux il y a quelques jours.

 

Il perçoit une attitude négative à l'égard des homosexuels dans l'Église américaine, et trouve des mots clairs. Même s’il se montre compréhensif face au rejet du document du Vatican par de nombreux évêques africains qui  considèrent les relations homosexuelles comme incompatibles avec les valeurs culturelles de leur continent, il a suggéré que des opinions différentes pourraient également être un signe positif. Parce que cela reflète que l’Église s’adapte à la culture respective – une sorte de «décentralisation» vécue.

 

Le scandale survenu récemment lors de funérailles à New York montre à quel point les divisions sont profondes en matière d'homosexualité et de personnes transgenres au sein de l'Église et de la société aux États-Unis : plus de 1000 personnes se sont rassemblées dans la cathédrale pour dire au revoir au défunt activiste trans, Cecilia Gentili. Les invités habillés de manière révélatrice ont célébré haut et fort l’athée et ex-prostituée comme la « mère de toutes les putes». Le prêtre Enrique Salvo a réagi avec choc et a écourté l'événement, qui était devenu incontrôlable. Il accuse les proches des morts de se moquer de la foi catholique. Le cardinal new-yorkais Timothy Dolan s'est même senti obligé d'offrir une messe de réparation pour expier cet incident sacrilège.

 

Robert McElroy n'a fait aucun commentaire à ce sujet, et a quand même donné l'exemple. L’évêque du diocèse californien de San Diego souhaite que l’Église soit plus ouverte aux minorités sexuelles. Il considère que la compréhension de la moralité et de la nature humaine, sur la base de laquelle des déclarations doctrinales antérieures ont été formulées, est simplement «défectueuse» en partie. Les personnes queer et leurs familles sont affligées d’être «vilainement condamnées par l’Église et par les catholiques». Le cardinal à l’esprit libéral veut faire quelque chose – si nécessaire, même contre la résistance de ses propres rangs.

 

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Publié le 23 Février 2024

RTL.be avec Belga nous montre dans son article du lundi 19 février 2024 que les évêques belges plaident, dans un projet de texte soumis aux différents diocèses, pour que la fonction de diacre, réservée aux hommes, s'ouvrent aux femmes. Ils soutiennent également la fin du célibat obligatoire dans ce document qui liste leurs priorités, à la suite du synode que l'Église catholique a tenu en octobre à Rome.

 

Les évêques relèvent qu'une église missionnaire synodale demande un dialogue ouvert quant aux évolutions de la société dans un texte plaidant pour une «Église qui embrasse pleinement sa mission évangélique dans un dialogue ouvert avec le monde». Une Église qui «devrait avoir le courage de mettre sa Tradition/ses traditions en conversation avec les connaissances actuelles de la recherche théologique, philosophique et scientifique» (https://www.cath.ch/newsf/les-eveques-belges-envisagent-le-diaconat-feminin/). Ils demandent donc de réfléchir à la place à accorder aux femmes au sein de l'Église. Ils estiment également que les hommes mariés devraient pouvoir accéder à la prêtrise. 

 

Les échos concernant ce projet, publié lundi sur le site kerknet.be, seront rassemblés d'ici le 7 avril puis transmis au secrétariat du synode épiscopal à Rome. La consultation de ce texte sur le terrain aura lieu avant l’envoi en avril, à Rome, d’un courrier synthétisant la position belge (https://www.cath.ch/newsf/les-eveques-belges-envisagent-le-diaconat-feminin/). Les réactions sont plutôt calmes en Belgique.

Et ce vendredi l’Église belge a pris ses responsabilités même si tout ne fut pas parfait, ont-ils estimé vendredi lors de leur audition devant la commission d’enquête parlementaire, les évêques ont une fois de plus exprimé leurs excuses à l'égard des victimes, de leur famille et de leurs proches (https://www.rtl.be/page-videos/belgique/societe/les-eveques-de-belgique-demandent-pardon-aux-victimes-dabus-sexuels/2024-02-23/video/641337. Ils ont aussi dit attendre du pape François qu’il laïcise l’évêque Roger Vangheluwe.

 

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