actualites de l'eglise

Publié le 6 Juillet 2024

religiondigital.org avec EFE nous montrent dans un article du vendredi 5 juillet 2024 que la Congrégation vaticane pour la doctrine de la foi a annoncé vendredi l'excommunication de l'archevêque italien Carlo Maria Viganò, accusé de "schisme" pour ses attaques continues contre le pape François et pour ne pas avoir reconnu son autorité. Vigano, 83 ans, est un représentant du secteur le plus conservateur de l'Église catholique, nommé archevêque en 1992 par Jean-Paul II puis, entre autres fonctions, nonce apostolique (ambassadeur) au Nigeria jusqu'en 1998 et aux États-Unis entre 2011 et 2016. "Ses déclarations publiques sont connues, qui aboutissent à son refus de reconnaître et de se soumettre au Souverain Pontife, à la communion avec les membres de l'Église et à la légitimité de l'autorité magistrale du Concile Vatican II", a déclaré la Congrégation dans un communiqué, chez celui qui déclare «monseigneur» coupable du crime de schisme.

 

Ses sorties médiatiques ont connu un fort écho dans le milieu ultraconservateur, vent debout contre la vision doctrinale du pape François sur les questions liturgiques ou de société, comme la messe en latin ou l’accueil des personnes LGBT+. Cette opposition, qui s’est accentuée ces dernières années, a parfois remis en cause la légitimité de Jorge Bergoglio comme successeur de Pierre, faisant craindre une rupture au sein de l’Église. En août 2018, Mgr Vigano avait ainsi provoqué une bombe médiatique en appelant à la démission du pape, en publiant une cinglante liste d’accusations sur sa gestion des violences sexuelles dans l’Église. Il l’accusait notamment d’avoir longtemps protégé l’ex-cardinal américain Théodore McCarrick, défroqué en 2019 pour des violences sur mineur (https://www.tdg.ch/vatican-un-archeveque-ultraconservateur-est-excommunie-899667029493).

 

Un an plus tard, l’ancien secrétaire général du gouvernorat du Vatican avait refait parler de lui en publiant une longue lettre de soutien inconditionnel à Donald Trump, critiquant le confinement pendant la pandémie et justifiant la répression des émeutes aux États-Unis. Il avait aussi été à l’initiative d’une pétition appelant à la reprise du culte dans les églises, en jugeant que les mesures sécuritaires autour de la pandémie du coronavirus visaient la liberté religieuse. Ce texte avait été signé par des cardinaux traditionalistes. Dans des déclarations à la tonalité très complotiste reprenant les théories de la mouvance qAnon et relayées dans les milieux d’extrême droite, Mgr Vigano avait aussi pris position contre le vaccin contre le Covid-19 en s’insurgeant contre la «dictature sanitaire» et la «grande réinitialisation» menée selon lui par les grandes puissances mondiales mineur (https://www.tdg.ch/vatican-un-archeveque-ultraconservateur-est-excommunie-899667029493).

 

Dans le communiqué de presse du Dicastère présidé par le cardinal Víctor Manuel Fernández, il est noté que «le 4 juillet 2024, le Congrès du Dicastère pour la Doctrine de la Foi s'est réuni pour conclure la procédure pénale extrajudiciaire ex can. 1720 CIC payée pour par SON Monseigneur Carlo María Viganò, archevêque titulaire d'Ulpiana, accusé du crime réservé de schisme (cann. 751 et 1364 CIC; art. 2 SST)». Après avoir enregistré les accusations portées contre lui, on constate que "à la suite du procès pénal, Monseigneur Carlo Maria Viganò a été déclaré coupable du crime réservé de schisme", pour lequel "le Dicastère a déclaré l'excommunication latae sententiae ex can. 1364 § 1CIC". "La levée de la censure dans ces cas est réservée au Siège Apostolique", ajoute le communiqué du dicastère, qui confirme que la décision du verdict a été communiquée à Vigano le 5 juillet 2024.

 

L'archevêque avait précédemment annoncé qu'il renoncerait à son droit de se défendre et qu'il considérerait l'accusation comme un honneur. Vigano a ignoré à la fois sa convocation et la demande de répondre au dicastère pour sa défense dans un délai. Il y a trois semaines, il a lui-même rendu publique la dénonciation du dicastère religieux en publiant le décret (https://www.katholisch.de/artikel/54531-erzbischof-vigano-wegen-schismas-exkommuniziert). Peu de temps après sa convocation pour son audience du 20 juin, la Fraternité traditionaliste dissidente Saint-Pie X (FSSPX) a pris ses distances avec Vigano, malgré les rumeurs selon lesquelles il aurait été reconsacré comme membre du groupe, au motif que les déclarations publiques faites par Vigano après que sa convocation soit allée au-delà des actes qui ont valu l'excommunication de leur propre fondateur. Faisant référence à une déclaration dans laquelle Vigano a déclaré que le pape François avait un «défaut de consentement» en acceptant son élection à la papauté, la FSSPX, dans une déclaration du 24 juin, signifiait que «selon Vigano, le cardinal Bergoglio considérait la papauté comme autre chose que ce qu'elle est réellement. Il accepta la charge pontificale sans y consentir pleinement, et cette erreur entraîna la nullité de son acceptation. Son pontificat serait donc celui d’un espace réservé.» "Mgr Lefebvre et la Fraternité qu'il a fondée ne se sont pas aventurés dans cette voie périlleuse", ont-ils déclaré, faisant référence à leur fondateur, Mgr Marcel Lefebvre, qui avait lui-même été déclaré excommunié pour schisme en 1988 (https://cruxnow.com/vatican/2024/07/vatican-declares-former-us-envoy-excommunicated-on-july-4).

 

Une bonne partie de l’opinion publique ou publiée de l’extrême droite ecclésiale a opté pour le silence, car le schisme est quelque chose de très grave, même pour les plus rigoureux. Certains, comme le prêtre argentin Javier Olivera Ravasi (d'ailleurs retweeté par d'autres ecclésiastiques espagnols, comme le père Góngora), sans nier la gravité des événements de Vigano, ont demandé une condamnation massive du jésuite James Martin"L'Église excommunie Mgr Vigano, ancien nonce aux États-Unis. Elle a appliqué la peine pour crime de schisme prévue par le Code de droit canonique. Cette peine s'applique également à ceux qui persistent dans l'hérésie. Il serait bon d'enquêter sur ceux qui, comme le père James Martin, promeuvent les hérésies sodomitiques ou scandalisent les fidèles en montrant la Vierge Marie comme pro-lgbtq, sinon une personne mal pensante pourrait dire qu'on ne voit qu'une partie de la réalité...", perpétue Olivera dans ses réseaux (https://www.religiondigital.org/vaticano/ultraderecha-Vigano-Roma-James-Martin-cisma-condena-doctrina-fe_0_2685331463.html). Le prêtre argentin Javier Olivera Ravasi est plutôt de mauvaise foi, car le père James Martin n’est ni contre Vatican II ni contre le pape, et ce n’est pas schismatique non plus de vouloir rendre l’Église accessible à tous et de vouloir y inclure les personnes LGBT sauf pour les délires homophobes de ces prélats conservateurs.

 

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Publié le 30 Juin 2024

la-croix.com nous montre ce dimanche 30 juin 2024 (https://www.la-croix.com/religion/legislatives-2024-les-inquietudes-du-vatican-pour-les-elections-francaises-20240630) qu’à Rome, les élections législatives françaises suscitent les craintes de la Curie, où la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, le 9 juin dernier, a provoqué l’étonnement. Officiellement, le Vatican n’intervient jamais dans les élections nationales, laissant toujours le soin aux évêques locaux de prendre la parole. À eux, pense-t-on à Rome, de choisir la manière la plus juste de se positionner. Cependant, les proches du pape François s’interrogent sur les risques de voir éclore des mouvements de protestation dans la société française, à l’issue d’un scrutin très polarisé.

 

Les craintes des proches du pape ne vont pas s’arranger avec le Rassemblement national qui est arrivé largement en tête, avec 33,5 % des voix, devant le Nouveau Front populaire (28,1 %) et le camp d’Emmanuel Macron (20,7 %). Les Républicains arrivent en quatrième avec 10 % des suffrages exprimés. Les premières projections en sièges, à prendre avec précaution, envisagent pour le RN et ses alliés une forte majorité relative, voire une majorité absolue à l’issue du deuxième tour dimanche prochain (https://www.la-croix.com/france/direct-resultats-legislatives-2024-1er-tour-nouveau-front-populaire-rn-ensemble-lr-20240630).

 

Le choix du RN ne doit pas plaire au pape François, qui pour le dernier Angélus du mois de juin, s’est inspiré des deux miracles racontés dans l’Évangile de Marc : la fille de Jaïre et la femme atteinte de saignements. Alors que ces deux femmes sont considérées comme impures, l’une malade et l’autre morte, le pape François souligne que «Jésus se laisse toucher et n'a pas peur de toucher». Le Saint-Père a invité les fidèles à n’exclure personne afin que chacun, dans la société et dans l’Église se sente accueilli et aimé (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-06/angelus-impur-eglise-accueille-proximite-pape-francois.html).   

 

Alors qu’en France, les évêques ont perdu de leur superbe, en Allemagne des représentants de l'Église participent aux manifestations massives contre l'AfD, qui tient sa conférence du parti fédéral à Essen, et promeuvent la démocratie et la diversité (https://www.domradio.de/artikel/kirchen-beteiligen-sich-protesten-gegen-afd-parteitag).

 

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Publié le 29 Juin 2024

Gonzague de Pontac nous montre dans son article du vendredi 28 juin 2024 que la justice belge a reconnu l’actuel archevêque de Malines-Bruxelles et son prédécesseur coupables de discrimination pour avoir refusé à une femme, Veer Dusauchoit la formation pour devenir diacre. Estimant ce refus contraire à la Constitution belge, cette catholique engagée dans sa paroisse près de Leuven, qui animait certaines célébrations en l’absence de prêtre, avait saisi la justice, qui a tranché mardi 25 juin en sa faveur, condamnant Mgr Luc Terlinden, actuel archevêque de Malines-Bruxelles, et son prédécesseur, le cardinal Jozef De Kesel, à 1 500 € d’amende chacun. Le tribunal de Malines a estimé que les archevêques avaient commis une erreur en refusant l'inscription de Mme Dusauchoit au programme, mais n'a pas abordé la question de l'ordination de Mme Dusauchoit (https://www.aciafrique.org/news/10824/un-tribunal-amende-un-cardinal-et-un-archeveque-belges-pour-avoir-refuse-a-une-femme-lacces-au-diaconat).

 

Dans une tribune publiée le 22 avril, Mme Dusauchoit s'est décrite comme une "femme religieuse, socialement engagée, féministe et écologiquement inspirée". Elle a affirmé que dans les années 1970, en Belgique, les épouses des diacres étaient tenues de suivre la formation des diacres en même temps que leurs maris. "Les femmes dans l'Église ne sont toujours pas appréciées à leur juste valeur et leur place n'est pas égale à celle des hommes", écrit-elle. "En raison de cette frustration, de la conviction que la formation de diacre peut aider l'Église à grandir davantage et, en même temps, de la détermination de ne pas rompre avec l'Église, j'ai décidé de m'inscrire à la formation de diacre", écrit-elle (https://www.aciafrique.org/news/10824/un-tribunal-amende-un-cardinal-et-un-archeveque-belges-pour-avoir-refuse-a-une-femme-lacces-au-diaconat).

 

Pour l’Église de Belgique, ouverte à la question du diaconat féminin, il ne s’agit en aucun cas de sexisme. "Nous avons reçu le verdict hier après-midi, nous l'étudions et nous déciderons ensuite de la marche à suivre", a déclaré un porte-parole de l'archevêché en réponse à une demande du site web katholisch.de mercredi. Selon De Morgen, le tribunal ne peut pas annuler le refus de l'archevêque ou décider à sa place qui sera admis à la formation des diacres. Les évêques de Belgique, depuis le refus d'admettre Dusauchoit en 2023, ont exprimé leur soutien à l'ordination de femmes au diaconat (https://www.aciafrique.org/news/10824/un-tribunal-amende-un-cardinal-et-un-archeveque-belges-pour-avoir-refuse-a-une-femme-lacces-au-diaconat). L’archevêché n’a pas encore fait appel.

 

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Publié le 25 Juin 2024

katholisch.de nous montre ce mardi 25 juin que l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse kazakh de Sainte-Marie à Astana, Athanasius Schneider, a mis en garde contre une excommunication précipitée de l'ancien nonce et archevêque américain Carlo Maria Viganò. La résistance publique de Viganò au pape François est «irrespectueuse et offensante», mais le Vatican doit soigneusement envisager de la condamner. "Je pense que le Pape serait sage et prudent s'il n'excommuniait pas Mgr Viganò", a déclaré lundi Schneider dans une interview accordée au portail Internet américain "Religion News Service". L’évêque kazakh, connu pour être un critique du pape, en voit une des raisons dans le fait que les divisions au sein de l’Église pourraient s’accentuer.

 

Malgré le fondement du droit canonique, il est "imprudent" de condamner l'archevêque car "il y a tellement de divisions internes dans l'Église aujourd'hui", a poursuivi Schneider. Les responsables du Vatican devraient résoudre leurs «divergences d’opinions» avec Viganò en privé et non devant un tribunal. Cependant, le fait que le cas Viganò ne concerne pas seulement des divergences d'opinions est démontré par le décret du Dicastère de la Foi, que l'ex-nonce accusé a publié vendredi dernier sur la plateforme "X" (anciennement Twitter). Il indique qu'une procédure pénale a été engagée contre lui par la voie administrative. Les raisons en sont le déni de la légitimité du pape François et la rupture de la communion avec le pape ainsi que le rejet du Concile Vatican II. La punition canonique pour le crime de schisme est l'excommunication. Dans les cas particulièrement graves, des sanctions supplémentaires peuvent être imposées, notamment la révocation du clergé.

 

Cependant, cela n’est pas une option pour le prélat kazakh pour l’instant. Il a lui-même demandé à Viganò, qui vit isolé depuis sa déclaration publique de 2018, d'éviter un tel «langage irrespectueux» envers le pontife. Ceci «n’est édifiant ni utile pour personne», a conclu Schneider. L'évêque auxiliaire Schneider fait partie de ces voix qui critiquent les restrictions imposées par le pape François à la liturgie préconciliaire selon le missel romain de 1962, dite vieille messe, ainsi que la décision de faciliter la vie des catholiques divorcés et remariés en recevant la communion. Schneider a également rejeté la déclaration de bénédiction «Fiducia Supplicans» approuvée par le pape, qui permet au clergé de bénir les couples de même sexe dans certaines circonstances.

 

Contrairement à Mgr Schneider, des personnalités conservatrices en Italie ont publiquement pris le parti du pontife comme Giuliano Ferrara, un ancien ministre de Silvio Berlusconi sur Il Foglio, une publication est considérée comme conservatrice, avec une tendance à dénigrer le pape François eu égard, notamment, à ses réformes doctrinales et ses positions sur l’économie, s’est montré particulièrement sévère à l’encontre de l’ancien nonce, et Luigi Bisignani, un lobbyiste influent également proche de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi (décédé en 2023), a publié un essai dans lequel il salue la décision d’agir contre Carlo Viganò. Pour Crux, ce soutien inattendu à l’action du Vatican peut indiquer une volonté des conservateurs catholiques traditionnels de se dissocier d’une personnalité aux positions de plus en plus extrêmes (https://www.cath.ch/newsf/les-milieux-conservateurs-italiens-soutiennent-le-pape-contre-vigano/).

 

Enfin, la question de l'ordination des femmes auparavant interdite au sein de l'Église catholique doit être discutée lors du synode mondial en cours au Vatican, ont exigé jeudi les signataires d’une lettre, entre autres, des représentants de «Maria 2.0 Allemagne», «Nous Sommes l’Église», «l'Initiative des paroisses d'Allemagne», «Les Religieuses pour la dignité humaine» et d'autres organisations d'Allemagne, d'Autriche, de Suisse et de Grande-Bretagne. Un tel débat doit être ouvert au clergé et aux laïcs et ouvert au contenu et aux résultats. La proposition est faite par «une profonde préoccupation pour la crédibilité et l'avenir de l'Église catholique». Le moment était venu, disaient-ils. "Un synode mondial qui ne s'ouvrirait pas aujourd'hui à un débat sur la question du sacerdoce des femmes dans notre Église aurait échoué dans sa propre ambition." La lettre insiste sur le fait que les discussions devraient être possibles sans crainte et dans le même temps, les signataires admettent que la situation est différente dans de nombreux pays, notamment en dehors de l’Europe (https://www.domradio.de/artikel/offener-brief-den-papst-mit-forderung-nach-frauenweihe).

 

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Publié le 22 Juin 2024

LeParisien.fr avec l’AFP nous montre ce samedi 22 juin 2024 nous montre que dix sœurs clarisses du nord de l’Espagne, en conflit ouvert depuis un mois avec le Vatican, ont été officiellement excommuniées, une décision rare sur fond de bras de fer immobilier et accusations d’appartenance à une secte.

 

Tout commence le 13 mai : cette communauté de seize sœurs de Santa Clara de Belorado installées dans un couvent en briques du XVe siècle au cœur d’un village de 1800 âmes à 50 km de Burgos, annonce sa rupture avec l’Église catholique. L’annonce est faite sur les réseaux sociaux, grâce à des comptes créés tout récemment. La mère supérieure, Sœur Isabel de la Trinidad, dénonce une «persécution» de la hiérarchie, qui, selon elle, a fait échouer un projet d’acquisition par leur communauté d’un autre couvent, situé au Pays basque espagnol. Les religieuses accusent le Vatican de «double langage» et de «contradictions», et disent se placer désormais sous l’autorité d’un prêtre excommunié, Pablo de Rojas Sánchez-Franco. Ce religieux, exclu de l’Église catholique en 2019, est le fondateur de la «Pieuse union de Saint-Paul apôtre», il se revendique du «sédévacantisme», un courant considérant l’ensemble des papes ayant succédé à Pie XII (1939-1958) comme des hérétiques.

 

Chargé par le Vatican de régler l’affaire, l’archevêque de Burgos, Mgr Mario Iceta, a envoyé début juin plusieurs représentants, accompagnés d’un huissier, pour exiger sans succès la remise des clés de leur couvent à Belorado dont l’Église réclame la propriété. Un ultimatum est donc posé aux sœurs : elles doivent se présenter devant un tribunal ecclésiastique pour confirmer leur décision de quitter l’Église. Mais les sœurs rebelles disent de pas reconnaître ce tribunal, et qualifient cette procédure de «farce» : vendredi elles ont adressé un courrier recommandé à Mgr Mario Iceta dans lequel elles font part de leur «volonté unanime et irréversible» de quitter l’Église.

 

Cette décision est «le fruit d’une réflexion mûre, méditée et consciente, qui a été validée par toutes» les religieuses de la communauté, ajoutent les sœurs clarisses, qui disent agir «librement et volontairement». Dont acte : «Le 22 juin, l’archevêque de Burgos, représentant légal du monastère de Belorado (…) a transmis le décret de déclaration d’excommunication (…) des dix sœurs qui ont engendré un schisme», indique un communiqué publié samedi sur le site de l’archevêché. «Ce sont les sœurs elles-mêmes qui ont fait part de leur décision libre et personnelle d’abandonner l’Église catholique», dit l’archevêque. Ce genre de décision est rare, souligne le théologien Luis Santamaria, fondateur du Réseau ibéro-américain pour l’Étude des sectes (Ries) : «L’excommunication est la mesure de sanction la plus grave du droit canonique». «Dans le cas spécifique des clarisses de Belorado, elles ne peuvent plus être considérées comme des religieuses catholiques et il est normal qu’elles abandonnent un monastère où elles ne sont plus à leur place», poursuit-il.

 

Selon lui, Pablo de Rojas est un «faux évêque», à la tête d’«une secte née au début du XXIe siècle imitant le catholicisme traditionnel et qui se déclare dépositaire de la véritable foi chrétienne». Il voit dans cette volonté de se séparer de l’Église l’œuvre de la «désinformation, la pression émotionnelle et les mensonges autour des Clarisses». Seules 10 des 16 religieuses sont concernées par cette démarche, l’Église ayant décidé d’exclure de cette procédure d’excommunication les sœurs les plus âgées, jugées vulnérables.

 

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Publié le 21 Juin 2024

Éric Senanque, correspondant au Vatican, nous montre dans son article sur RFI.fr ce vendredi 21 juin 2024 que l’ancien nonce apostolique aux États-Unis de 2011 à 2016 âgé de 83 ans, l'Italien Carlo Maria Vigano était connu depuis des années pour ses violentes critiques contre le pape argentin, l'accusant notamment d'hérésie. Une procédure est désormais lancée contre lui, ce jeudi 20 juin, par le plus petit État du monde.

 

Cela faisait plusieurs années que Monseigneur Carlo Maria Vigano multipliait les provocations, attaquant frontalement le pape François. En 2018, celui qui fut le représentant du Saint-Siège à Washington de 2011 à 2016 demanda la démission du pape, l’accusant à l’époque d’avoir couvert le cardinal américain Theodore Mc Carrick, accusé de pédophilie. Sur les réseaux sociaux, Mgr Vigano a régulièrement accusé le souverain pontife d’être à la solde d’une «secte» voulant détruire l’Église de l’intérieur, devenant ainsi la coqueluche des milieux conspirationnistes d’extrême droite, aux États-Unis en particulier. En 2020, le prélat a écrit une lettre pleine d’éloges à Donald Trump dans laquelle il estime que les manifestations «Black Lives Matter» ou les confinements sont des éléments d’une campagne apocalyptique menée par des satanistes.

 

Le dicastère pour la doctrine de la foi du Vatican lance donc une procédure pénale à son encontre pour «délit de schisme», l’accusant notamment de nier la légitimité du pape et de rejeter le Concile Vatican II. Face à ces accusations, il est monté au créneau dans un communiqué. «Je répudie, rejette et condamne les scandales, les erreurs et les hérésies de Jorge Mario Bergoglio (le pape François), dont la gestion du pouvoir est absolument tyrannique», a-t-il dénoncé. «Je considère les accusations portées contre moi comme un honneur», a-t-il ajouté encore sur X (https://www.20minutes.fr/monde/4097339-20240621-vatican-archeveque-accuse-scission-pape-rejet-concile-vatican-ii). «Un motif d’honneur» a réagi l’ancien nonce apostolique de 83 ans qui pourrait être excommunié à l’issue de cette procédure. 

 

Dans plusieurs médias italiens, le secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège, a déclaré que Mgr Carlo Maria Vigano avait «adopté certaines attitudes dont il doit répondre» et que le Vatican lui «donnait l’opportunité de se défendre». «Je suis très désolé. Je l’ai toujours apprécié comme un grand travailleur, très fidèle au Saint-Siège. Ce qu’il s’est passé, je ne le sais pas», a ajouté le cardinal Pietro Parolin (https://www.20minutes.fr/monde/4097339-20240621-vatican-archeveque-accuse-scission-pape-rejet-concile-vatican-ii).

 

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Publié le 19 Juin 2024

Pauline de Torsiac nous montre dans RCF.fr dans son article du mardi 18 juin 2024 que dix jours après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, la campagne bat son plein pour les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet prochain. Célébrités, sportifs, les prises de position se succèdent et certains évêques font aussi entendre leur voix. La semaine dernière, les évêques de Lille, Arras et Cambrai avaient appelé à la sagesse politique dans ces temps troublés.  La conférence des évêques de France n'a pour l'instant pas officiellement pris position. Ce qui lui est vivement reproché.

 

Hier, c'est l'évêque de Carcassonne et Narbonne qui s'est adressé aux catholiques de l'Aude dans un message, lundi 17 juin, intitulé «Voter sans peur». L'évêque de Carcassonne et Narbonne invite à prendre du recul. Dans son message adressé aux catholiques de l'Aude, Mgr Bruno Valentin rappelle trois principes évangéliques : "La dignité de toute personne humaine, et donc l'impossibilité pour un chrétien de consentir à quelque forme de rejet que ce soit, en particulier pour des questions religieuses. L'antisémitisme comme le rejet de l'islam pour un chrétien est inenvisageable." Deuxième principe évoqué par l'évêque, "La recherche du bien commun, qui ne consiste pas à dégager une majorité pour écarter une minorité. Et puis enfin, l'option préférentielle pour les pauvres, qui n'est pas un choix idéologique, mais qui est le choix de Dieu. Donc, à la lumière de l'Évangile, garder raison, être très conscient de tout le maelstrom de passions que déchaîne le contexte politique, et garder raison pour un vote serein."

 

Pour Mgr Bruno Valentin, “il faut d'abord consentir, et c'est une exigence évangélique, à une légitime diversité au sein de la communauté chrétienne. Il est légitime d'être chrétien et d'avoir des options politiques diverses voire antinomiques. Donc commençons par ne pas céder à l'anathème entre nous." L'évêque de Carcassonne et Narbonne ajoute que "la peur ne mène nulle part. Il faudra bien désigner des élus en cherchant à le faire sur des critères positifs, c'est-à-dire en fonction de ce que je peux attendre d'eux." Pour Mgr Valentin, cet appel à voter sans peur est aussi un appel à la vigilance car "le  rôle de citoyen  engagé ne s'arrêtera pas le 8 juillet." Alors que la parole politique, mais aussi celle de l'Église, est souvent discréditée, Mgr Bruno Valentin a voulu adresser ce message après avoir été questionné sur le terrain par des prêtres, des élus locaux, des chrétiens engagés dans des organismes caritatifs. “Ce sont ces questions qui m'ont incité à travailler en dialogue avec mon conseil épiscopal, ces quelques repères.”

 

Et Amélie Gazeau nous montre aussi sur RCF.fr  (https://www.rcf.fr/articles/actualite/6000-chretiens-signent-une-tribune-appelant-a-voter-contre-lextreme-droite) qu’alors que la campagne pour les législatives anticipées bat son plein, un collectif de chrétiennes et chrétiens de "divers horizons" s'est rassemblé pour faire barrage à l'extrême droite  "au nom de leur foi ". Dans une tribune publiée le 18 juin sur le site de La Croix et rassemblant 6000 signatures, ils appellent à "voter contre l'extrême droite". Parmi les signataires, on retrouve des acteurs de la société civile, des représentants religieux protestants et 70 prêtres.

 

Reprenant un texte du service national de la pastorale des migrants datant de 2002 et dénonçant les sirènes alléchantes de la "préférence nationale". Les 6000 signataires de la tribune demandent aux responsables religieux de "se mobiliser fermement contre l'implantation des idées d'extrême droite dans notre pays - et plus particulièrement dans nos communautés". Avant de rappeler la prise de position de l'Église protestante unie de France, qui, à quatre jours du second tour des élections opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron avait appelé explicitement "à faire barrage aux propositions du Rassemblement national".

 

Enfin, la tribune interpelle sur le nombre grandissant de "chrétiennes et chrétiens tentés par ces votes identitaires". En effet, un récent sondage Ifop/La Croix publié le 10 juin 2024 indiquait que 42% des catholiques pratiquants ont voté à l'extrême droit lors des européennes. Un électorat qui penche, après être passé du côté de la droite classique, vers l'extrême droite comme l'expliquait sur RCF, Philippe Portier sociologue et spécialiste des laïcités. À l'inverse, selon ce même sondage, 25% des catholiques pratiquants réguliers se situent du côté de la gauche mélenchoniste. Un vote revendiqué entre autres par une génération marquée par l'Action catholique dans les années 1960-1970 mais aussi par des mouvements écologistes et un certain nombre de mouvements de solidarité précise le sociologue.

 

En plus de cette tribune et pour poursuivre plus concrètement leur engagement "contre l'extrême droite", le collectif regroupant "des communautés et des personnalités des différentes Églises" organise un rassemblement le 23 juin 2024 à 15h à l'Esplanade du Souvenir Français à Paris. Pour le collectif de jeunes chrétiens et chrétiennes, l'objectif de ce ralliement est de "porter une voix œcuménique, un récit chrétien à même de faire entendre que la justice sociale, la fraternité, la dignité de la personne humaine sont au cœur du message de notre foi" précisent-ils sur la page de l'événement. Avant d'ajouter que "ce projet chrétien" est "incompatible avec un projet d'extrême droite".

 

Plusieurs associations ou acteurs de la société civile seront présents, notamment le CCFD - Terre Solidaire, la Cimade ou encore le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC). Un temps de parole "où les grandes voix du christianisme social pourront de faire entendre dans leur diversité et complémentarité" ainsi qu'un temps de prières sont également prévus, précise les organisateurs.

 

Et le pape François a lancé un nouvel appel lors de l'audience générale, à la veille de la Journée mondiale des réfugiés promue par les Nations unies à la lumière des récentes tragédies survenues en Méditerranée, avec le naufrage d'un bateau au large de la Calabre qui a fait plus de 60 disparus (dont 26 enfants) : «Les États doivent travailler pour assurer des conditions humaines et faciliter les processus d'intégration». Le pape François a ensuite répété les quatre verbes qu'il prêche depuis des années pour faire face à l'urgence migratoire : “Nous sommes tous appelés à accueillir, promouvoir, accompagner et intégrer ceux qui frappent à nos portes. Je prie pour que les États s'emploient à garantir des conditions humaines aux réfugiés et à faciliter les processus d'intégration.” (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-06/le-pape-appelle-a-accueillir-et-integrer-les-refugies.html).  

 

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Publié le 18 Juin 2024

Clara Raimundo pour setemargens.com dans son article du lundi 17 juin 2024 nous montre que la semaine dernière, les dirigeants de l'organisation internationale de victimes Ending Clergy Abuse (ECA) ont rencontré le père jésuite Hans Zöllner et d'autres experts en protection de l'enfance. Il s'agit d'un partenariat sans précédent : pour la première fois, un réseau mondial représentant les survivants d'abus sexuels au sein de l'Église catholique du monde entier s'associe à certains des plus grands experts en protection de l'enfance au sein de l'Église elle-même. Ensemble, ils ont déjà commencé à préparer une proposition de nouvelles normes à mettre en œuvre dans l'institution afin que la «tolérance zéro» annoncée par le pape François devienne véritablement et définitivement une réalité.

 

La semaine dernière, les responsables de l'organisation internationale de victimes Ending Clergy Abuse (ECA) ont rencontré pour la première fois le père jésuite Hans Zöllner (qui dirige l'Institut d'anthropologie de l'Université pontificale grégorienne et qui a démissionné de la Commission pontificale pour la protection des mineurs en mars de l'année dernière), Mgr Luis Manuel Ali Herrera (actuel secrétaire de la commission), le jésuite Ulrich Rhode (spécialisé en droit canonique), plusieurs ambassadeurs près le Saint-Siège, ainsi que plusieurs conseillers juridiques liés à des associations de victimes. Après trois jours de débat et de réflexion, le groupe est parvenu à parvenir «à un consensus autour de changements radicaux dans les lois, politiques et pratiques de l'Église catholique, notamment : l'expulsion permanente du ministère de tout clerc ayant abusé d'un enfant ou d'une personne vulnérable adulte»; la création d'une agence indépendante dotée du pouvoir de mener des enquêtes et de publier des recommandations et des rapports publics ; une transparence obligatoire tout au long du processus et des sanctions sévères pour tout évêque ou responsable de l'Église catholique qui ne se conforme pas à cette politique", indique le communiqué publié par l’ECA. Le texte officiel de la proposition sera encore travaillé et finalisé au cours de l'été, "avec l'intention de le présenter avant la phase finale du Synode sur la synodalité du pape François, en octobre", note le réseau international des associations de victimes. Au Portugal, "dans certains diocèses il y a des progrès, dans d'autres il n'y en a pas", dit Zöllner.

 

L'idée d'organiser cette rencontre est née d'une rencontre entre certains membres de l’ECA et le père Hans Zöllner en septembre de l'année dernière, comme l'a expliqué le jésuite à 7MARGENS de Rome. "Les membres de l'ECA sont venus élever la voix au début du Synode sur la Synodalité et ont demandé à me rencontrer. A cette occasion, ils m'ont remis un brouillon de leur pétition "tolérance zéro", à laquelle j'ai répondu avec l'aide d'experts juridiques, puis nous avons convenu qu'il serait utile d'en discuter en profondeur", explique-t-il. Pour Zöllner, ce fut "une très bonne interaction de confiance pendant trois jours denses et fructueux". L'ancien membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs considère qu'il est "compréhensible" qu'il y ait encore "de nombreuses plaintes concernant le manque de transparence, de responsabilité et de conformité dans la manière dont l'Église traite les signalements d'abus et la couverture". "Zöllner considère qu'il est 'compréhensible' qu'il y ait encore 'de nombreuses plaintes concernant le manque de transparence, de responsabilité et de conformité dans la manière dont l'Église traite les informations faisant état d'abus et leur dissimulation'." Et il reconnaît que, du côté de l’Église, il y a encore beaucoup à faire. «De nombreux évêques et provinciaux ont pris conscience de la profondeur des blessures des victimes et des survivants après avoir entendu leurs histoires de trahison, de désespoir et de rage. Cependant, rien ne garantit qu'après une telle rencontre, un évêque fera toujours de même. Un changement de mentalité ne se produit pas en un seul instant, mais seulement si l'impact pénètre et transforme l'esprit et le cœur», dit le jésuite.

 

Concernant la situation au Portugal, Zöllner dit rester en contact avec certains membres de la Commission indépendante, qui a préparé le rapport présenté en février de l'année dernière. «Ce que j'entends de leur part indique un tableau mitigé, comme cela arrive toujours après ces rapports : dans certains diocèses il y a des progrès, dans d'autres il n'y en a pas», partage-t-il. "Ce qui est le plus nécessaire", affirme-t-elle, "c'est une prise en charge efficace pour ceux qui ont été victimes d'abus : de nombreuses victimes disent qu'être entendues est plus important que l'argent." Cependant, souligne l'expert en protection de l'enfance, "parfois, s'engager véritablement et continuellement dans un processus d'écoute semble, pour certains dirigeants et fidèles de l'Église, plus coûteux et plus difficile à réaliser que de payer de l'argent". Et il conclut : "La véritable conversion - dont saint Jean-Paul II et Benoît XVI ont parlé au début à propos de la crise des abus - ne se produit que lorsqu'on est prêt à marcher avec les victimes".

 

Aujourd'hui, mardi 18 juin, le Groupe Vita publiera son deuxième rapport d'activité. L'événement est prévu à 14h30 à Fátima et sera retransmis en direct sur la chaîne YouTube de l'agence Ecclesia. Créée en avril 2023 par la Conférence épiscopale portugaise pour recevoir les plaintes pour abus, accompagner les victimes et les agresseurs et promouvoir la sensibilisation et la formation sur la question des violences sexuelles dans le contexte de l'Église, l'organisation a reçu 105 plaintes au cours de ses 12 premiers mois de fonctionnement, avec 39 demandes de réparation financière, comme l'explique sa coordinatrice, la psychologue Rute Agulhas, dans une interview diffusée ce dimanche sur l'émission 70×7. Le psychologue a souligné que "dans la grande majorité des situations", les victimes "parlent à la première personne" des abus subis. "Il y a ici un changement de paradigme qui est important, cette culture qui consiste à révéler le sujet, à le sortir du tabou et à commencer à en parler clairement", a-t-il déclaré. Le groupe Vita de soutien aux victimes de pédophilie au Portugal reçoit 23 plaintes en un mois.

 

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Publié le 17 Juin 2024

katholisch.de nous montre ce lundi  17 juin 2024 que le préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal Robert Sarah  (79 ans), a critiqué le fait que des traditions ecclésiales vieilles de plusieurs siècles soient désormais qualifiées de dangereuses. C'est ainsi que fonctionne l'athéisme pratique, a-t-il déclaré jeudi soir dans un discours prononcé à l'Université catholique d'Amérique à Washington, selon un rapport du portail Internet catholique "National Catholic Register" du week-end. L'athéisme pratique ne nie pas Dieu, mais prétend que Dieu n'est pas au centre de l'attention. Cette approche est évidente non seulement dans la théologie morale, mais aussi dans la liturgie : «Les traditions sacrées qui ont bien servi l'Église au fil des siècles sont désormais présentées comme dangereuses.»

 

En réalité, il n’y a pas d’athéisme pratique dans l’Église, car le pape François est contre. Pour le pape la Parole de Dieu impose des limites à toute hégémonie et donne espérance et réconfort à ceux qui ne sont pas en mesure de se défendre, car tout homme et toute femme possède une dignité qui échappe aux pouvoirs et aux idéologies (https://www.cath.ch/newsf/un-modele-errone-de-l-homme-et-de-la-societe/). Pour la liturgie, le pape veut faire croitre davantage la liturgie dans la vie chrétienne des fidèles, en adaptant les institutions aux besoins du temps présent pour permettre aux fidèles de redécouvrir et d'approfondir le sens de la célébration du mystère du salut aujourd'hui. Donc la liturgie n’est pas sans Dieu (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-02/pape-la-liturgie-centre-de-la-reforme-au-sein-de-l-eglise.html).

 

 L'ancien préfet a critiqué, entre autres, les théologiens, les prêtres et les évêques ainsi que les conférences épiscopales qui estimaient que la théologie morale devait être adaptée à des considérations et des idées purement humaines. «Une Église basée sur des idées humaines ne sera qu’une Église humaine», a prévenu le cardinal. Cependant, le cardinal Sarah en limitant son point de vue commet une erreur, car le pape appelle à dépasser l’éthique individualiste en ne réfléchissant pas seulement à la formulation de principes, de normes (https://www.cath.ch/newsf/le-pape-francois-defend-une-theologie-morale-a-lecoute-de-la-realite/), et invite l’Église à continuer de développer une théologie morale «compréhensible» et proche des défis réels rencontrés par les couples et les familles aujourd’hui (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-05/theologie-morale-discours-francois.html).

 

Sarah a également critiqué le Synode mondial convoqué par le pape François, qui entrera dans son deuxième tour crucial à l'automne prochain. Il est dangereux de considérer toutes les voix comme légitimes, ce qui conduit à une cacophonie qui équivaut à du bruit. Les partisans du changement de paradigme dans l'Église n'ont pas rejeté Dieu, mais ont traité la révélation comme secondaire, a déclaré le préfet émérite de la liturgie. 

 

Le cardinal Sarah ne veut pas être à l’écoute des autres en oubliant que le pape souhaite la participation de tous les baptisés à la vie de l’Église et à sa mission, que l’Église soit un lieu ouvert où chacun se sent chez lui et peut participer, capable réfréner nos angoisses pastorales pour s'arrêter et écouter, d’amitié, de compassion et de tendresse avec la société et le monde, car pour le pape : «Il ne faut pas construire une autre Église, il faut construire une Église différente, ouverte à la nouveauté que Dieu veut lui suggérer» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-10/ouverture-officielle-synode-synodalite-vatican-pape-discours.html).

 

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Publié le 15 Juin 2024

domradio.de nous montre ce samedi 15 juin 2024 que dans le débat sur d’éventuelles réformes de l’Église catholique en Allemagne, on parle à plusieurs reprises d’un Conseil synodal composé d’évêques et de laïcs. Mais la création d'un tel comité se heurte à des obstacles de taille, comme cela a été démontré vendredi à Mayence. Lors d'un débat au sein du Comité synodal, l'avocat canoniste de Tübingen, Bernhard Sven Anuth, conférencier invité, a souligné qu'il ne devrait pas y avoir de «prétendue parité» entre évêques et laïcs au sein d'un Conseil synodal. L'évêque a toujours le dernier mot. Un comité au sein duquel les deux groupes décideraient ensemble des questions importantes de la vie de l’Église irait à l’encontre du droit canonique. Le Vatican a critiqué à plusieurs reprises ce projet. Lors d'une réunion en mars, les représentants de la Conférence épiscopale et du Vatican ont convenu que Rome approuverait les décisions prises au sein du comité.

 

Lors du débat à Mayence, l'archevêque de Bamberg Herwig Gössl et l'évêque d'Aix-la-Chapelle Helmut Der ont mis en garde contre une confrontation ouverte avec Rome. «Il est important d’explorer ce qui est possible et réalisable, estime Gössl. Les résolutions du Comité synodal doivent être conçues de telle manière qu'elles ne soient pas directement annulées par Rome», a-t-il déclaré. Sinon, il y aurait un risque de catastrophe. La dogmatique d'Erfurt Julia Knop, quant à elle, a souligné qu'il n'y a pas que le droit canonique. "Nous avons besoin d'une pause", a déclaré Knop. Et ce tournant ne peut être réalisé que si les anciennes pistes sont abandonnées. La religieuse franciscaine Katharina Kluitmann a appelé à des discussions ouvertes, même si Rome menace de veto : "Nous ne devons pas nous taire sous prétexte que nous pourrions obtenir un non".

 

Au début de la réunion à Mayence, la présidente du ZdK, Irme Stetter-Karp, s'est montrée confiante : "Nous pouvons travailler - et c'est ce que nous voulons." Dans le même temps, elle a admis que le débat ne resterait pas exempt de tensions. Le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a souligné que la commission avait "le feu vert" du Vatican. Selon lui, outre la préparation du Conseil synodal, la commission a trois autres tâches : réfléchir théologiquement sur le thème de la synodalité, développer davantage les thèmes discutés sur le chemin synodal et préparer une évaluation des résultats obtenus.

 

Après que les statuts et le règlement intérieur aient été discutés lors de la réunion inaugurale du Comité synodal, les travaux de fond devaient commencer lors de la deuxième réunion du comité ce week-end. Et les tâches qui les  attendent sont énormes comme parler de la crainte des jeunes exerçant des professions pastorales de perdre leurs emplois, le thème de la synodalité en tant que principe structurel de l'Église s'est poursuivi, et la survie du comité synodale, en référence au processus de réforme, deux hommes homosexuels et une personne transgenre ont réintégré l'Église catholique et l’appel à ce que d'autres résolutions du Chemin synodal soient mises en œuvre avec plus de courage et, par exemple, à ce que les couples homosexuels soient bénis dans les Églises épiscopales (https://www.katholisch.de/artikel/54030-synodaler-ausschuss-die-inhaltliche-arbeit-beginnt-mit-huerden).

 

Le contrôle et l'évaluation de la manière dont les décisions de l'Assemblée synodale sont fondamentalement mises en œuvre seront désormais la tâche de l'une des trois commissions du Comité synodal, dans laquelle dix membres de l'organe ont été élus. Malgré la densité des sujets abordés et des tâches à accomplir, la réunion de samedi s'est terminée à l'heure - une circonstance qui s'était rarement produite lors des réunions synodales précédentes (https://www.katholisch.de/artikel/54030-synodaler-ausschuss-die-inhaltliche-arbeit-beginnt-mit-huerden).

 

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