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Publié le 23 Mars 2025

RFI.fr nous montre qu’après cinq semaines d’hospitalisation, une première durant son pontificat, le pape François a quitté l'hôpital Gemelli de Rome et doit faire son retour dimanche 23 mars 2025 au Vatican. Sa sortie avait déjà été annoncée lors d'une conférence de presse samedi 22 mars soir dans l'établissement hospitalier, et le lendemain, le pontife argentin de 88 ans a salué depuis sa voiture les fidèles venus l'encourager. Peu avant son départ de l'hôpital Gemelli, le pape François a fait dimanche sa première apparition publique depuis plus de cinq semaines : il a salué la foule du balcon de l'hôpital Gemelli de Rome pour bénir les fidèles à l’heure de l’Angélus. «Merci, merci», a déclaré d'une voix faible, mais avec le sourire, le pape, assis dans un fauteuil roulant, en saluant de la main la foule qui l'acclamait. Dans un texte destiné à la prière dominicale, il a exigé la fin «immédiate» des frappes israéliennes à Gaza, ainsi que la reprise du dialogue pour arriver à la libération de «tous les otages» et à un «cessez-le-feu définitif». «Je suis attristé par la reprise des bombardements israéliens intenses sur la bande de Gaza, qui ont fait tant de morts et de blessés, écrit le pape. Je demande à ce que les armes se taisent immédiatement et qu'on ait le courage de reprendre le dialogue afin que soient libérés tous les otages et qu'on arrive à un cessez-le-feu définitif», poursuit le pape François.

 

La veille de son départ, la convocation d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli laissait présager une nouvelle d’importance. La nouvelle avait en effet été annoncée samedi par le professeur Sergio Alfieri, qui a coordonné l’équipe de médecins au chevet du pape François durant cinq semaines : «La bonne nouvelle que le monde entier attend, j’imagine, c’est que demain, le Saint-Père va quitter l’hôpital. Demain, il retournera à Sainte-Marthe. De la part de toute l’équipe médicale qui l’a suivi ici au Gemelli, il est fortement recommandé qu’il suive aussi une période de convalescence, pendant au moins deux mois.» «Cela faisait trois-quatre jours qu'il nous demandait quand il pourrait rentrer», a également confié le médecin aux journalistes. La question se pose désormais de savoir si le chef de l’Église catholique pourra assurer le marathon pascal qui arrive dans quelques semaines, voire reprendre des voyages. Il est encore trop tôt pour le dire, «tout dépendra des progrès effectués», a prudemment répondu le porte-parole du Vatican.

 

domradio.de (https://www.domradio.de/artikel/das-franziskus-pontifikat-geht-die-verlaengerung) nous montre enfin qu’avec son retour inattendu, une nouvelle phase de son pontificat commence. Des surprises sont annoncées, on se demande à Rome ce que cela pourrait signifier. On suppose que le pape deviendra bien plus qu’avant un joueur d’équipe. Cela a été testé pendant les semaines de clinique. Les cardinaux ont assumé à plusieurs reprises des rôles importants, notamment le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, qui est désormais devenu le représentant quasi omniprésent du Vatican au niveau international. On se demande également si le pape François va désormais introduire dans son environnement la nouvelle culture de la participation qu’il prêche depuis des années pour l’Église. Le Conseil des cardinaux, composé de neuf membres, qu’il a créé, a depuis longtemps achevé ses travaux sur la réforme administrative de la Curie romaine. L’organisme pourrait désormais devenir le noyau d’une direction plus collégiale du Vatican.

 

Il y a suffisamment de problèmes urgents. La détresse financière du Vatican est dramatique  le pape lui-même a annoncé que les paiements des retraites des employés étaient menacés. Alors qu'il était encore à la clinique, il a créé de nouvelles structures de collecte de fonds, qui sont cependant encore en cours d'organisation. Le débat sur la réforme au sein de l’Église est également loin d’être terminé. Bien que le pape François les ait canalisés et modérés pendant un certain temps à travers un synode mondial avec la participation des laïcs, il n’a pas réussi à les désamorcer véritablement. Alors qu'il était encore malade, il a ordonné que le processus de débat soit prolongé de trois ans. Il a déjà reporté à plusieurs reprises les décisions les plus délicates, notamment l’admission des femmes au diaconat et l’ouverture plus large du sacerdoce aux personnes mariées; le temps semble venu de franchir de nouvelles étapes.

 

Et si le pape prend désormais des décisions controversées, il s’appuiera sur le large soutien qu’il a obtenu grâce à sa maladie potentiellement mortelle. Des réformateurs radicaux aux conservateurs modérés, tout le monde a prié pour son rétablissement. L’intérêt pour lui et le respect pour ce qu’il a accompli ont sensiblement augmenté au cours de cette période. Cela pourrait lui donner un coup de pouce pour ses projets futurs.

 

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Publié le 19 Mars 2025

Claire Guedon, et Iban Etxezaharreta nous montrent le mercredi 19 mars dans francebleu.fr que les deux co-rapporteurs de la commission d'enquête parlementaire sur les violences à l'école sont notamment allés à la direction diocésaine de l'enseignement à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) dans le cadre de leur mission de contrôle, où ils ont aussi rencontré l'évêque de Bayonne.

 

Après avoir visité l'ensemble scolaire du Beau Rameau, nouveau nom de Notre-Dame de Bétharram, établissement visé par 175 plaintes de violences physiques et sexuelles à partir des années 50, les deux co-rapporteurs de la commission d'enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires par l'État étaient en visite à Bayonne ce mardi. Les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI) ont notamment rencontré l'évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, qui leur a pour la première fois ouvert les archives de la direction diocésaine de l'enseignement catholique à Bayonne. Lors de cette visite dans le département, les parlementaires ont pu obtenir des documents "extrêmement intéressants", assure Violette Spillebout, sans obtenir néanmoins "tous" les dossiers souhaités, regrette-t-elle.

 

Les parlementaires étaient en déplacement dans le cadre de leur mission de contrôle et ont pris "connaissance de remontées venant de cinq à six établissements privés sous contrat [dans les Pyrénées-Atlantiques] qui évoquent des faits de violence", explique Paul Vannier, qui cite le collège Saint-François-Xavier, à Ustaritz. "On voit qu'il y a des procédures qui peuvent conduire automatiquement à porter l'information auprès du procureur, on peut donc s'interroger, quand d'autres faits de violence sont signalés, que la saisine du procureur ne paraisse pas automatique", ajoute le député LFI. C'est tout l'objectif de cette commission, précise Violette Spillebout, "améliorer" la traçabilité des signalements et permettre que les "auteurs soient rapidement identifiés, arrêtés et condamnés", alors que dans l'affaire Bétharram, certains auteurs soupçonnés ont continué d'exercer pendant des décennies, parfois dans plusieurs établissements différents.

 

Enfin, d'anciens élèves de l’Institution Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine ont ouvert un groupe Facebook suite aux révélations dans l'affaire Bétharram. Il a permis de recueillir une vingtaine de témoignages à l'encontre de plusieurs anciens professeurs et surveillants (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/on-a-ouvert-la-boite-de-pandore-apres-betharram-des-accusations-visent-l-institution-saint-dominique-de-neuilly-6935831). La révélation que l'ancien surveillant de Bétharram, surnommé "Cheval" a exercé pendant des années dans le lycée a agi comme un électrochoc (https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/hauts-de-seine/j-espere-que-la-justice-va-vraiment-se-saisir-du-sujet-apres-betharram-les-temoignages-d-anciens-de-l-institution-saint-dominique-de-neuilly-affluent-3124537.html).

 

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Publié le 18 Mars 2025

"Nous devons désarmer les mots, pour désarmer les esprits et désarmer la Terre", écrit le pape François de sa chambre d’hôpital à Rome où il est soigné depuis plus de quatre semaines pour une double pneumonie. Un document daté du 14 mars et publiée ce mardi 18 mars 2025 par le journal de référence en Italie, Il Corriere della Sera comme nous le montre PS avec l’AFP dans ladepeche.fr.

 

Le souverain pontife y appelle à la fin des conflits armés sur la planète. "Nous avons un grand besoin de réflexion, de sérénité, de sens de la complexité […] La guerre apparaît plus absurde encore […] dans les moments de maladie", poursuit le jésuite argentin de 88 ans. "La fragilité humaine a le pouvoir de nous rendre plus lucides face à ce qui dure et ce qui passe, à ce qui fait vivre et ce qui fait mourir", dit-il encore, déplorant que les armes ne fassent que "dévaster les communautés et l’environnement, sans offrir de solution aux conflits". Le pape en appelle aux journalistes, "à tous ceux qui consacrent leur travail et leur intelligence à informer" : "saisissez toute l’importance des mots". "Ce ne sont jamais seulement des mots : ce sont des faits structurant les environnements humains. Ils peuvent rassembler ou diviser, servir la vérité ou abuser d’elle", martèle-t-il. De leur côté les religions, conclut le pape, "peuvent s’appuyer sur la spiritualité des peuples pour raviver le désir de fraternité et de justice, l’espoir de paix". Après une longue phase critique et de multiples crises respiratoires, l’état de santé du pape François est désormais stable et en voie d’amélioration, même s’il reste hospitalisé pour une durée que le Vatican n’a pas précisée. Et katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/60224-kardinal-parolin-mit-papst-franziskus-nicht-ueber-ruecktritt-gesprochen) nous montre que la veille le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin affirme qu'il n'a pas parlé au pape malade de sa démission. «Non, pas du tout (en italien : No, assolutamente no)», a-t-il répondu lundi soir à la question d'un journaliste : «Avez-vous discuté d'une éventuelle démission ?» Le numéro deux du Vatican s'est exprimé en marge d'un événement interreligieux à l'occasion du mois de jeûne islamique du Ramadan à Rome.

 

Le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, avait été également interrogé comme le montre la-croix.com (https://www.la-croix.com/religion/toujours-hospitalise-le-pape-francois-lance-un-appel-au-desarmement-20250318) sur le plan «réarmer l’Europe» présenté début mars par la Commission européenne, et qui vise à mobiliser 800 milliards d’euros sur quatre ans, dont 150 milliards de prêts mis à disposition des pays membres de l’UE. «La politique du Saint-Siège, depuis la Première Guerre mondiale, a toujours été d’insister au niveau international pour qu’il y ait un désarmement général et contrôlé, donc nous ne pouvons pas être satisfaits de la direction que nous prenons», a déclaré le secrétaire d’État du Saint-Siège, qui a encore interrogé, face aux journalistes présents en marge d’un événement romain sur le Ramadan organisé par l’ambassade du Maroc près le Saint-Siège : «Ceux qui réarment, tôt ou tard, doivent utiliser les armes, n’est-ce pas ?». Vendredi 14 mars, le cardinal Pietro Parolin s’est ainsi entretenu au téléphone avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au sujet du cessez-le-feu proposé par les États-Unis, auquel l’Ukraine a adhéré. «Le Saint-Siège, tout en renouvelant sa prière pour la paix en Ukraine, espère que les parties concernées saisiront l’occasion d’un dialogue sincère, non soumis à des conditions préalables de quelque nature que ce soit et visant à parvenir à une paix juste et durable», avait communiqué le Vatican, disant également encourager «à ce que tous les efforts soient faits pour libérer les prisonniers». Vendredi 14 mars, le cardinal Pietro Parolin s’est ainsi entretenu au téléphone avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au sujet du cessez-le-feu proposé par les États-Unis, auquel l’Ukraine a adhéré. «Le Saint-Siège, tout en renouvelant sa prière pour la paix en Ukraine, espère que les parties concernées saisiront l’occasion d’un dialogue sincère, non soumis à des conditions préalables de quelque nature que ce soit et visant à parvenir à une paix juste et durable», avait communiqué le Vatican, disant également encourager «à ce que tous les efforts soient faits pour libérer les prisonniers».

 

Et katholisch.de (https://katholisch.de/artikel/60208-erste-bischoefliche-vikarin-mut-zu-neuem-ist-notwendig) nous montre que le processus synodal se poursuit comme on peut le voir avec le diocèse de Gurk-Klagenfurt qui a nommé Barbara Velik-Frank comme vicaire épiscopale, la première femme en Autriche. Depuis le 1er mars, la théologienne de 57 ans est responsable du développement de l'Église et de la synodalité. Dans une interview accordée au «Kleine Zeitung» (dimanche), Velik-Frank a décrit sa nomination comme un «signe symbolique fort» qui était également une reconnaissance du travail antérieur de l'équipe de développement de l'Église. Elle se sent encouragée par le pape François et veut relever de grands défis, car avec le chemin synodal initié par le pape François, de nouvelles normes de coopération au sein de l'Église ont été établie, elle a aussi évoqué des modèles alternatifs de direction paroissiale, l’introduction de nouveaux bureaux et services pour les laïcs et la promotion d’initiatives fondées sur la foi. Cela comprenait également des lignes directrices pour une utilisation responsable de la création.

 

Enfin, José Lorenzo dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/teologia_para_una_iglesia_en_salida/Hunermann-diaconado-femenino-voluntad-Dios_0_2762123762.html) nous montre que Peter Hünermann, l’un des théologiens allemands les plus importants de la seconde moitié du siècle dernier, est très clair à ce sujet. Il n’y a aucun obstacle à l’accès des femmes au diaconat. Mais pas seulement cela : ni au sacerdoce. Professeur de dogmatique pendant des décennies à Munster et à Tübingen, il conserve à 96 ans sa lucidité et les arguments qui le conduisent à cette position, comme le démontre l'interview qu’il a accordée au portail Katholisch (https://www.katholisch.de/artikel/60070-dogmatiker-huenermann-frauen-sollen-endlich-in-den-klerus).

 

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Publié le 17 Mars 2025

francetvinfo.fr et Radio France nous montrent que les co-rapporteurs de la commission d'enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires, le député LFI Paul Vannier et la députée EPR Violette Spillebout, vont effectuer des contrôles dans des établissements de Nouvelle-Aquitaine pendant trois jours, annoncent-ils lundi 17 mars 2025. "Les députés Violette Spillebout et Paul Vannier, co-rapporteurs de la commission d’enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, se rendent trois jours en Nouvelle-Aquitaine pour exercer leurs pouvoirs d'investigation sur pièces et sur place", écrivent-ils dans un communiqué. Un point presse sera organisé par les deux députés mardi à 10h20 "à proximité de Pau", pour évoquer ces contrôles, sans préciser s'il s'agit d'un contrôle du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram.

 

François Bayrou a affirmé dimanche qu'il répondrait aux questions de la commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, créée à l'Assemblée nationale dans le sillage de l'affaire Bétharram, s'il a "une convocation officielle". "Si j'ai une convocation officielle, je vais toujours" à l'audition, a assuré le Premier ministre sur France Inter. La commission d'enquête menée par Paul Vannier et Violette Spillebout entend auditionner le chef du gouvernement lors de ses travaux. Le 13 mars, les co-rappoteurs étaient au ministère de l'Éducation pour demander des pièces "pour interroger la responsabilité de l'État, notamment de François Bayrou, dans l'affaire Bétharram", a expliqué Paul Vannier sur son compte X.

 

Et dans «La Tribune dimanche», Elisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale annonce que 60 inspecteurs supplémentaires vont être déployés en 2025 et 2026, et 40 % des établissements privés sous contrats seront inspectés dans les deux ans et une remontée «systématique» des faits de violences signalés dans ces établissements. Les équipes académiques seront par ailleurs alertées lorsqu’un message ou un appel au numéro 119 Enfance en danger «fait état d’abus» dans l’ensemble des établissements scolaires, privés comme publics (https://www.liberation.fr/societe/education/affaire-betharram-elisabeth-borne-devoile-des-mesures-pour-lutter-contre-les-violences-dans-lenseignement-prive-20250316_V4RT4JQACFGI3DWL34QXARTQBM/).

 

Enfin, franceitvnfo.fr avec "ici Gironde" (https://www.francetvinfo.fr/societe/education/affaire-de-violences-sexuelles-a-notre-dame-de-betharram/betharram-le-rapport-d-inspection-sera-remis-d-ici-une-quinzaine-de-jours-annonce-la-rectrice-de-l-academie-de-bordeaux_7135356.html) nous montre qu’une inspection, la première depuis 30 ans, a débuté ce lundi dans l'établissement privé catholique de Notre-Dame de Bétharram. Elle porte sur "le fonctionnement actuel de l'établissement", précise la rectrice de l'Académie de Bordeaux, Anne Bisagni-Faure, et les anciens élèves qui ont témoigné de violences ne seront pas entendus. Le contrôle est effectué par une délégation de "sept inspecteurs du premier et du second degré, accompagnés en appui par une conseillère technique des services sociaux", précise Anne Bisagni-Faure. Tout le personnel sur place est susceptible d'être entendu.

 

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Publié le 15 Mars 2025

francetvinfo.fr avec Radio France nous montrent que  c'est la première fois que deux victimes de l'affaire Notre-Dame de Bétharram prennent la parole en présence de représentants de la congrégation. C'était samedi 15 mars, à Bayonne, à l'occasion d'un forum public consacré aux violences sexuelles organisé par une ONG.

 

Il y a d'abord eu une conférence de presse, en début d'après-midi, initiée par des membres de la congrégation religieuse de Bétharram. Ils s'installent sur les petits fauteuils de l'amphithéâtre. Ils sont là pour donner des détails supplémentaires à propos de la commission d'enquête indépendante lancée par la congrégation religieuse et commencent à prendre la parole quand soudain : "Soutien ad vitam aux victimes de Bétharram", crient trois Fémens dont les messages sont tatoués sur leur poitrine nue. La scène dure quelques minutes. Le père Laurent Vachaud et le vicaire régional Jean-Marie Ruspil regardent le sol, gênés puis les Fémens s'en vont et la conférence se poursuit. Ils annoncent alors que c'est le président de l'Institut Joinet qui organise ce forum, Jean-Pierre Macias, qui présidera cette commission. La congrégation annonce aussi que les réparations financières concerneront aussi les victimes de violences physiques à Bétharram et pas seulement les victimes de violences sexuelles. Elle garantit également un accès total aux archives et propose à un représentant des victimes de faire partie des travaux de la commission dont la composition sera connue la semaine prochaine. Elle devra rédiger, dans un délai d'un an, le rapport final retraçant l'ensemble de ses travaux.

 

L'après-midi a été en partie consacré aux témoignages de deux victimes de Bétharram. Ils témoignent devant un membre de la congrégation qui se fait discret dans le public. Avant, c'était hors de question mais plus, disent-ils, depuis que l'institution reconnaît les violences. Jean-Rémi Arruyer prend la parole en premier, victime d'agressions sexuelles, dit-il, dans l'institution. Son témoignage est fort, il s'accroche à ses feuilles, décrit l'enfer : "Quand nous débarquions du bus, chaque dimanche soir, nous étions, pour la plupart, pleinement conscients qu'une nouvelle semaine en enfer s'annonçait. Le 'Stalag', c'est ainsi que nous surnommions le camp d'internement au bord du Gave et sa galerie de tortionnaires."  "Nous sommes tous brûlés de l'intérieur", dit-il en finissant son intervention. Puis c'est au tour d'Olivier Bunel de monter au pupitre. Élève à Bétharram entre 1981 et 1983, entre ses 11 ans et ses 13 ans, il a apporté une photo de lui enfant. Un jeune garçon, les cheveux bruns, coupe au bol, qui respirait la joie de vivre avant que les portes de Bétharram ne se referment sur lui : "J'étais une proie, extrêmement facile pour eux." Il décrit les abus, les coups qui s'abattent sur lui, donnés par un pion que tout le monde surnommait Cheval : un pervers, tyran, sadique. Lui qui ne voulait pas de réparation financière a finalement changé d'avis : "Moi, ma seule réparation aurait été que cette personne finisse là où elle doit être. Mais depuis une dizaine de jours, j'ai changé d'avis, dans la mesure où le procureur nous a dit que malheureusement, ça ne sera pas possible."  "D'une certaine manière, poursuit Olivier Bunel, il faut qu'il y ait une autre forme de réparation qui pour moi était compliquée à envisager parce que, quand je demande de l'argent, j'ai l'impression que c'est malsain. Je n'en veux pas à la base mais si c'est la seule manière, je dis pourquoi pas. Ce n'était pas un viol, c'était 71 semaines de viols, d'agressions sexuelles et de coups." Le collectif des victimes de Bétharram a aussi demandé à la congrégation d'assumer les traitements psychiatriques très coûteux des victimes ainsi que les frais d'avocats.

 

francetvinfo.fr avec Radio France (https://www.francetvinfo.fr/societe/education/affaire-de-violences-sexuelles-a-notre-dame-de-betharram/affaire-betharram-pour-l-enseignement-catholique-proteger-l-institution-plutot-que-la-personne-est-revolu_7131651.html) nous montrent aussi un examen de conscience induit par l'affaire Bétharram. Le secrétaire général de l'enseignement catholique, Philippe Delorme, a affirmé, samedi 15 mars, que le temps où l'on "cherchait à défendre l'institution plutôt que la personne [était] révolu". "Plus jamais nous ne devons chercher à masquer des affaires pour protéger l'institution. La personne, parce que c'est vraiment au cœur de notre projet, doit toujours être protégée", a-t-il insisté dans un discours évoquant, à la suite de l'affaire de Notre-Dame-de-Bétharram, le "grand nombre de témoignages d'anciens élèves de l'enseignement catholique [qui] révèlent des actes de violence inqualifiables et des abus sexuels allant jusqu'au viol".

 

"Tout le monde a ces évènements en tête et je tiens à ce que ce message soit porté par tous", a ajouté auprès de l'AFP Philippe Delorme, après son intervention en ouverture des journées nationales de la fédération nationale des organismes de gestion de l'enseignement catholique, à Toulouse. "On le doit aux victimes, on doit, pour ces victimes, avoir un langage clair, sans chercher à minimiser les choses, mais en avançant résolument pour que nos maisons soient toujours des maisons sûres aujourd'hui." Il a également rappelé que l'enseignement catholique avait mis en place des dispositifs de vigilance et de protection, notamment à la suite du travail de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église catholique (Ciase). "Il appartient aujourd'hui à chaque acteur de l'enseignement catholique dont vous faites partie de vérifier que les dispositifs mis en place depuis plusieurs années, (...) pour que chacune de nos écoles soit des lieux de bientraitance éducative, soient efficients", a-t-il dit aux représentants des organismes de gestion de l'enseignement catholique.

 

L’affaire Bétharram a un effet boule de neige puisque le parquet de Limoges annonce vendredi 14 mars l’ouverture d’une enquête préliminaire, révèle "ici Limousin" (ex-France Bleu), après les révélations de deux anciens élèves de l'école Ozanam à Limoges (Haute-Vienne). Scolarisés dans les années 1970, ils dénoncent des agressions sexuelles et mettent en cause des prêtres de la congrégation de Bétharram qui y ont officié. Cette congrégation était, à l’époque et durant des décennies, responsable de cette institution catholique de Limoges (https://www.francetvinfo.fr/societe/education/affaire-de-violences-sexuelles-a-notre-dame-de-betharram/apres-l-affaire-betharram-l-ecole-ozanam-a-limoges-mise-en-cause-par-deux-anciens-eleves-pour-abus-sexuels_7129290.html).  Et le collège Saint-Pierre du Relecq-Kerhuon, à côté de Brest, surnommé «le bagne» par ses anciens élèves, qui a été le théâtre d’une extrême violence du personnel enseignant, est dénoncé par les 114 membres du collectif des victimes de l’établissement. Ils accusent une dizaine d’enseignants (https://www.liberation.fr/checknews/jai-administre-des-bonnes-raclees-un-ex-enseignant-du-betharram-breton-admet-et-assume-les-violences-sur-les-eleves-20250315_ETSKXBULJZHQTJLPXPHBWTNNDM/).

 

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Publié le 13 Mars 2025

francetvinfo.fr nous montre nous montre que ce jeudi 13 mars, l'évêque de Bayonne, Marc Aillet, a exprimé sa "honte" après les nombreuses dénonciations d'abus dans des établissements catholiques du diocèse, dont celui de Bétharram. Mgr Marc Aillet a aussi dénoncé "une loi d'omerta généralisée dans l'Église et la société" durant "des décennies" et a assuré que l'Eglise n'a pas été inactive. «L’Église a déjà manifesté sa honte à plusieurs reprises et je le refais aujourd’hui [jeudi]», a déclaré Mgr Aillet, exprimant sa «solidarité avec les victimes», lors d’une conférence de presse organisée avec un représentant de la congrégation de Bétharram et le responsable de l’enseignement catholique du diocèse, perturbée par un militant des droits de l’enfant. Arnaud Gallais, cofondateur de Mouv’Enfants, association de victimes de violences sexuelles, a accusé l’Église de « refuser d’ouvrir ses archives » et dénoncé les « mensonges » de l’institution sur son ignorance des violences physiques et sexuelles dans les établissements catholiques de la région. « Tout le monde savait ici. J’étais dans des petits villages et tout le monde vous dit : “Bétharram, tout le monde savait” », a-t-il lancé le poing levé, ganté de blanc, debout sur l’estrade face aux représentants de l’Eglise catholique. «Arrêtez de nous dire que vous découvrez (…) Vous avez du sang sur les mains», a-t-il ajouté. «J’entends votre colère, votre souffrance », a répondu Mgr Aillet, qui a salué «la libération de la parole » après « une loi d’omerta généralisée dans l’Eglise et la société» durant «des décennies», mais maintenu avoir appris «par la presse» les accusations de violences commises à Lestelle-Bétharram et dans un autre collège privé de son diocèse, à Ustaritz, où des faits ont été dénoncés sans dépôt de plainte jusqu’à présent (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/13/affaire-de-betharram-l-eveque-de-bayonne-exprime-sa-honte-face-aux-violences-et-sa-solidarite-avec-les-victimes_6580332_3224.html).

 

À ses côtés, le directeur diocésain de l’enseignement catholique, Vincent Destais, a précisé avoir envoyé «un courrier à tous les chefs d’établissement» pour «recevoir toutes les victimes passées», accueillir leur parole et les «encourager à porter plainte»«Notre sentiment de honte, de souffrance et de compassion» est «collectif», a assuré ce responsable de 132 établissements accueillant 29 000 élèves aujourd’hui. «On a besoin de comprendre (…) parce qu’il est hors de question que ça se reproduise», a-t-il insisté. De son côté, le père Laurent Bacho, responsable de la cellule d’écoute de la congrégation, s’est dit «stupéfait» et «abasourdi» des «faits massifs» et «inimaginables» commis à Bétharram, évoquant un «aveuglement» de ses pairs. Les rencontres avec des victimes, fin novembre à Pau, et les décisions de lancer une démarche de réparation «ont pu paraître tardives» mais «nous engagent dans un chemin difficile» qui «peut apporter un apaisement» et «un point de reconstruction aux victimes», a estimé le religieux (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/13/affaire-de-betharram-l-eveque-de-bayonne-exprime-sa-honte-face-aux-violences-et-sa-solidarite-avec-les-victimes_6580332_3224.html). À l’issue de la conférence de presse, Gilles Parent, qui dénonce des violences physiques à Ustaritz dans les années 1970, s’est dit «satisfait» des échanges. «Mon but, c’est que les victimes puissent parler. J’ai demandé à Mgr Aillet qu’il lance un appel et il l’a fait», a déclaré à l’Agence France-Presse cet employé de bibliothèque à Bayonne de 63 ans. Le groupe Facebook qu’il a lancé, sur le modèle de celui des anciens de Bétharram, réunit à ce jour une centaine de victimes qui dénoncent notamment le «supplice de la règle en bois», sur laquelle les élèves devaient rester à genou s’ils faisaient des erreurs en récitant leurs leçons (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/13/affaire-de-betharram-l-eveque-de-bayonne-exprime-sa-honte-face-aux-violences-et-sa-solidarite-avec-les-victimes_6580332_3224.html).

 

Et la réaction du collectif des victimes de Bétharram ne s’est pas faite attendre. "Stop à l'hypocrisie", s'est insurgé sur franceinfo Alain Esquerre, fondateur et porte-parole du collectif des victimes de violences au sein de l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). "Cela fait 18 mois que je porte ce combat avec mes camarades, anciens de Bétharram", rappelle Alain Esquerre. "Nous n'avons pas eu à ce jour un seul appel de Monseigneur Aillet, ni d'ailleurs du directeur diocésain." Si l'évêque a exprimé sa "honte", le porte-parole des victimes rétorque, qu'à sa place, il aurait "immensément honte pour tous ces enfants qui ont vu leur vie brisée dans les institutions Notre-Dame de Bétharram". Le collectif recense actuellement "175 plaintes", souligne Alain Esquerre, "avec 75 plaintes sexuelles, de nouveaux prêtres qui sont donc concernés". Il alerte sur le fait que "le phénomène ne s'arrête plus à Bétharram". "C'est Hasparren, c'est Saint-Palais, c'est Ustaritz", également dans les Pyrénées-Atlantiques. "Quand est-ce qu'on va prendre la mesure des violences sexuelles ?" Il rappelle que le rapport de Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), "c'était 360 000 enfants qui ont été abusés, dont un tiers dans les établissements avec des pensionnats. C'est considérable". "Si elle avait été active, elle aurait travaillé avec les victimes depuis plusieurs décennies. Ça n'a pas été le cas", répond Alain Esquerre. "Nous, on ne peut pas être satisfait de ses prises de parole. Elles sont trop tardives. C'est parce que les autorités sont acculées qu'il y a cette prise de conscience."

 

L'évêque de Bayonne a également annoncé que le prêtre de 94 ans, Henri Lamasse, qui a reconnu un fait prescrit d'agression sexuelle, s'était vu interdire de dire la messe. Cette interdiction de «dire la messe» est à titre conservatoire  afin d’empêcher tout ministère, tout contact avec des enfants au père Lamasse, qui ne peut plus dire la messe publiquement (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/13/affaire-de-betharram-l-eveque-de-bayonne-exprime-sa-honte-face-aux-violences-et-sa-solidarite-avec-les-victimes_6580332_3224.html)."C'est lunaire", dénonce le porte-parole du collectif de Bétharram qui ne se satisfait pas non plus de cette annonce. "Sur le blog de Bétharram, l'an dernier, ce père était mis en avant. Il illustrait un article sur la vie exemplaire des Pères de Bétharram. Vous vous rendez compte?" Il y voit "une honte pour toute la communauté bétharramite d'avoir dans son sein ce type de personnage""Aujourd'hui, il faut expurger, il faut nettoyer les écuries ecclésiales de tous ces prédateurs. Il y en a un certain nombre", ajoute Alain Esquerre. "Les autorités vont s'y atteler, les victimes aussi, et on ne les lâchera pas." Il exprime encore sa "révolte" face à l'avalanche de témoignages qui lui parviennent. "Je suis débordé. Je n'ai même plus le temps de les traiter, de rappeler les victimes. C'est vous dire le tsunami auquel nous assistons."

 

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Publié le 12 Mars 2025

franceinfo Culture avec l’AFP nous montrent ce mercredi 12 mars 2025 que plusieurs personnes liées à un groupe d'extrême droite ont mené une action mardi 11 mars contre une exposition installée dans la basilique Saint-Denis comprenant notamment des portraits de femmes voilées. La collectivité "condamne avec la plus grande fermeté l'action menée par le collectif d'ultra-droite Les Natifs" et rappelle que "Saint-Denis, c'est la France. Une France riche de ses différences, forte de sa diversité et fière de son héritage multiple". Dans une courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir plusieurs personnes recouvrir des œuvres de grands draps noirs où elles apposent ensuite des illustrations de Sainte-Geneviève et Jeanne d'Arc.

 

«Les Natifs» ont revendiqué cette action, et ont dénoncé sur les réseaux sociaux une «propagande immigrationiste» et une «énième tentative de réécrire l’histoire». Sur le livre d’or de l’exposition, l’un des militants a même inscrit en grandes lettres, sur une double page : «Nos reines sont blanches et catholiques», signant ce message du nom du collectif. Cinq jours avant ces dégradations, le diocèse de Saint-Denis déplorait déjà une «polémique» montante autour de ces œuvres : « depuis plusieurs jours, l’exposition (…) fait l’objet de critiques virulentes sur certains réseaux sociaux et médias. Ces critiques portent sur la présence de deux photos de femmes voilées », qui a été « perçue comme un manque de respect à l’égard du lieu ». Une polémique d’autant plus regrettable, pour les responsables diocésains, que l’exposition n’avait engendré depuis septembre, « aucune réaction négative » (https://www.la-croix.com/religion/basilique-saint-denis-pourquoi-une-exposition-a-t-elle-ete-visee-par-des-militants-identitaires-20250312).

 

"À Saint-Denis, nous ne laisserons pas la haine et l'intolérance dicter leur loi", ajoute la municipalité qui apporte son soutien à la créatrice des œuvres ciblées. Auprès de l'AFP, le maire socialiste Mathieu Hanotin s'est dit "scandalisé" par une action qui vient "créer des problèmes là où il n'y en avait pas". "J'apporte tout mon soutien à l'artiste et aux femmes ciblées. Des femmes dévouées, piliers de nos quartiers et de nos villes de la Seine-Saint-Denis", a réagi dans un communiqué le député PCF de la circonscription Stéphane Peu, invitant à se rendre à l'exposition afin de "combattre l'idéologie raciste de l'extrême droite". Dans un communiqué publié le 4 mars, la mairie avait rapporté que l’exposition faisait «l’objet de critiques d’internautes racistes mais aussi d’élus du Rassemblement national» affirmant «que l’exposition de photos de femmes voilées, à proximité des sépultures des reines de France, serait un manque de respect à l’égard du monument et de son histoire». Elle avait condamné des propos tenus «sur fond d’islamophobie, d’ignorance de la tradition d’ouverture de la basilique de Saint-Denis» et regretté «la polémique inutile suscitée par ces haineux» (https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/11/action-de-militants-d-ultradroite-contre-une-exposition-dans-la-basilique-saint-denis-la-mairie-condamne-avec-la-plus-grande-fermete_6579257_3224.html).

 

Pour ce projet intitulé Les Nouvelle reines, l'artiste dionysienne Sandra Reinflet a photographié et projeté des vitraux sur les corps de 31 habitantes des communes de Saint-Denis et d'Aubervilliers. Ses œuvres sont installées dans la basilique depuis le 19 septembre et l'exposition est programmée jusqu'au 27 avril. Le travail de Sandra Reinflet, a ainsi justifié le diocèse, « s’inspire directement du monument » en projetant les vitraux de la basilique «sur les corps de femmes qui, par leur résilience, retrouvent la souveraineté sur leur propre vie fragilisée». L’exposition, affirmait le communiqué, présente des parcours de vie «sans qu’il soit question de revendication religieuse, ou militante, d’aucune sorte» (https://www.la-croix.com/religion/basilique-saint-denis-pourquoi-une-exposition-a-t-elle-ete-visee-par-des-militants-identitaires-20250312). Contacté, le recteur de la basilique n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur les dégradations. Dans un communiqué diffusé le 6 mars, le diocèse de Saint-Denis-en-France a déjà déploré des "critiques virulentes sur certains réseaux sociaux et médias" en rappelant qu'il "a approuvé, au cours de l'été 2024, l'accueil de cette exposition".

 

Le Centre des monuments nationaux a fait le choix de ce projet selon des critères "qui ne portent atteinte ni aux valeurs de l'Évangile ni au culte catholique", rappelle le diocèse de Saint-Denis. "L'exposition présente des parcours de vie de femmes de 19 à 85 ans, d'origines diverses, sans qu'il soit question de revendication religieuse ou militante d'aucune sorte", souligne l'administration catholique. La justice a déjà mené des investigations sur le compte X Les Natifs, un de ceux qui ont relayé la vidéo mardi. Selon le parquet de Paris, plusieurs injures racistes qui, en juin 2024, ont visé la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura, quant à ce qui n'était alors que sa possible participation à la cérémonie d'ouverture des JO 2024, "émanaient notamment du compte X du groupe Les Natifs", affilié à la mouvance d'extrême-droite identitaire. Treize personnes seront jugées le 4 juin à Paris pour ces injures.

 

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Publié le 10 Mars 2025

Jesús Bastante dans religiondigital.org nous montre ce lundi 10 mars 2025 que le pape François «a gagné la sympathie de nombreuses personnes au-delà des frontières de l’Église». Le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, s'est dit "ému" par le "charisme" dont a fait preuve le pape durant son hospitalisation, lors de son discours à la session plénière de printemps de la Conférence épiscopale allemande. Et comme le montre sudouest.fr (https://www.sudouest.fr/societe/religion/pape-francois/sante-du-pape-francois-pronostic-vital-reserve-son-retour-est-il-possible-dans-les-prochains-jours-23580025.php), si l’état de santé du chef de l’Église catholique, qui a commencé à bien réagir à son traitement, a montré «de légères améliorations», son départ de l’hôpital n’est pas encore d’actualité. Dans la matinée, le pape François a suivi, depuis son fauteuil via une connexion vidéo, les exercices spirituels de la Curie romaine, une tradition qui se tient chaque année au début du Carême. Le pape a également été informé des inondations meurtrières en Argentine et «exprime sa proximité avec les personnes touchées», a fait savoir le Vatican.

 

Comme le rapporte Katholisch, l'évêque de Limbourg a également défendu le système d'indemnisation mis en place par l'épiscopat et critiqué par les victimes d'abus. «Nous sommes la première et la seule institution en Allemagne à répondre de cette manière aux abus et aux inquiétudes des personnes concernées. C'est un système solide», a-t-il insisté. Cependant, les victimes de prêtres pédophiles ne sont pas vraiment convaincues comme le montre katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/60034-missbrauchsbetroffene-protestieren-beim-fruehjahrstreffen-der-bischoefe) puisqu’une vingtaine d'initiatives de victimes d'abus ont lancé une manifestation au monastère de Steinfeld, dans la ville de Kall, dans l'Eifel. Les évêques allemands y débuteront lundi leur réunion de printemps. Une corde de 50 mètres de long a été tendue le long du mur du monastère, sur laquelle étaient accrochées des listes comportant environ 88 000 signatures. Les signataires soutiennent une pétition demandant à l'Église catholique de ne pas invoquer le délai de prescription dans les demandes d'indemnisation déposées par les victimes de violences sexuelles.

 

Dans son discours, Bätzing a également salué les résultats des élections en Allemagne, appelant à «un gouvernement stable bientôt qui prendra en charge les problèmes de notre pays». «Nous voulons un pays ouvert sur le monde, où la dignité humaine et les droits de l'homme sont protégés. Cela ne s'applique pas seulement aux Allemands, mais à tous ceux qui vivent dans notre pays», a insisté M. Bätzing, qui a précisé que «nous ne voulons pas livrer notre pays aux forces extrémistes». «En tant qu’Église, nous ne sommes pas un parti politique, mais nous avons un mandat politique clair basé sur l'Évangile et nous ferons entendre notre voix», a déclaré l'évêque de Limbourg, critiquant durement la présidente de l'AfD. «J'ai été choquée par la manière éhontée avec laquelle (Alice Weidel) a présenté dans tous les médias toutes les positions que défend en réalité l'AfD : des positions clivantes, anti-européennes et pro-Poutine.»

 

Le chef de l'Église catholique allemande a également critiqué le durcissement prévu de la politique de «fermeture des frontières et de refoulements», qui va à l'encontre des frontières ouvertes de l'UE, et a passé en revue la situation mondiale, des États-Unis à Gaza, en passant par l'Ukraine, le Moyen-Orient et la Syrie. En outre, les évêques allemands continueront de discuter du chemin synodal. «Nous voulons créer un organe synodal national», a souligné Bätzing, qui a insisté sur le fait que «le Synode mondial nous a montré la voie».

 

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Publié le 9 Mars 2025

José Lorenzo nous montre sur religiondigital.org ce dimanche 9 mars 2025 que depuis le dixième étage de l'hôpital Gemelli, où il est hospitalisé depuis le 14 février, le pape François a envoyé un salut reconnaissant à tous ceux qui prient pour lui, a souligné la nécessité du "miracle de la tendresse" pour ceux qui - comme lui - traversent une période difficile, et n'a pas oublié de prier pour les pays qui connaissent également des situations particulièrement compliquées. "Frères et sœurs, durant ma longue hospitalisation, j'ai moi aussi fait l'expérience de l'attention et de la tendresse du service, surtout de la part des médecins et du personnel de santé, que je remercie du fond du cœur", indique le texte envoyé par le pape. «Et tandis que je suis ici, je pense à toutes ces personnes qui, de diverses manières, sont proches des malades et sont pour eux un signe de la présence du Seigneur. Nous avons besoin de cela, du «miracle de la tendresse» qui accompagne ceux qui traversent une période difficile et apporte un peu de lumière dans la nuit de la douleur.»

 

Auparavant, le texte du pape lu par le cardinal Michael Czerny, préfet du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, rappelait la célébration - quelques instants plus tôt sur la place Saint-Pierre - de la messe pour le Jubilé du volontariat, en définissant ceux et celles qui l'incarnent comme «prophétie et signe d'espérance, car il témoigne du primat de la gratuité, de la solidarité et du service aux plus démunis». Le pape exposa les trois caractéristiques de la tentation de Jésus, dans l’une d’elle il a rappelé que «le monde est aux mains de puissances mauvaises, qui écrasent les peuples avec l'arrogance de leurs calculs et la violence de la guerre», cependant il salue les bénévoles qui dans «les rues et dans les maisons, aux côtés des malades, des souffrants, des prisonniers, des jeunes et des personnes âgées, leur dévouement donne de l'espérance à toute la société», et «Dans les déserts de la pauvreté et de la solitude, de nombreux petits gestes de service gratuit font germer les germes d'une nouvelle humanité; ce jardin que Dieu a rêvé et continue de rêver pour nous tous» (https://www.religiondigital.org/vaticano/Misa-Jubileo-Voluntariado-papa-francisco_0_2759424037.html).

 

«Je voudrais remercier tous ceux qui m'ont montré leur proximité à travers la prière : je vous remercie tous du fond du cœur ! Moi aussi je prie pour vous», a déclaré le pape François, ajoutant que «je m'unis spirituellement à ceux qui, dans les prochains jours, participeront aux Exercices spirituels de la Curie romaine» et, comme c'est aussi la coutume, il nous a invités à continuer «à invoquer ensemble le don de la paix, en particulier dans l'Ukraine martyre, en Palestine, en Israël, au Liban, au Myanmar, au Soudan et en République démocratique du Congo». Et, signe qu'il suit de près les événements mondiaux, il a ajouté : «J'ai appris avec inquiétude que la violence a refait surface dans certaines zones de Syrie : j'espère qu'elle cessera définitivement, dans le plein respect de toutes les composantes ethniques et religieuses de la société, en particulier des civils.»

 

Enfin, francetvinfo.fr (https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/les-femmes-de-l-eglise-catholique-appelees-a-la-greve-pendant-le-careme-pour-reclamer-plus-d-egalite_7118289.html) nous montre qu’au lendemain de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, un mouvement inédit émerge au sein de l'Église catholique. Une association de promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes appelle à une grève depuis le mercredi 5 mars et jusqu'à la fin du Carême, le 17 avril, notamment dans les services bénévoles où les femmes sont appelées, si elles le souhaitent, à ne pas assurer que sont le catéchisme, l'entretien de l'église, les obsèques, et les préparations au mariage. Le Comité de la jupe relaie une mobilisation internationale. Pour que le mouvement soit plus suivi, chacun, dit l'association, peut continuer à assurer ses tâches en portant un badge ou un pin's par solidarité. L'objectif est de montrer à quel point les femmes font des tâches indispensables dans les églises sans avoir accès aux fonctions principales. Les femmes représentent plus de 80% des bénévoles au sein des églises, et cette grève peut donc avoir un impact potentiel.

 

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Publié le 8 Mars 2025

À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes au moment où «Les régimes autoritaires essaiment avec en commun de professer des idéologies du rapport de force, en exaltant une toute-puissance viriliste. Corrélativement s’imposent des politiques massivement régressives à l’égard des femmes. Il se dit même, outre-Atlantique, qu’un bon moyen de revitaliser la société est d’y réinjecter de la masculinité. À quoi s’ajoutent, ailleurs, des sociétés acharnées à invisibiliser les femmes.», Anne-Marie Pelletier dans une tribune sans la-croix.com revient sur les progrès et résistances qui s’expriment dans l’Église catholique dans ce domaine.

 

Pour elle, «Le bilan est, en effet, ambigu. Incontestablement, la mise en avant de la synodalité par le pape François a fait passer dans l’Église le souffle régénérateur de l’égalité baptismale. La fraternité se fraie un chemin au milieu des distinguos cléricaux hautains. Les deux sessions du récent Synode romain ont bousculé l’ordre hiératique d’une Église hiérarchique.», «Avec cette décision inédite d’ouvrir le droit de vote aux participantes. À coup sûr, pareille expérience, où le spirituel s’incarne concrètement, aura créé de l’irréversible. À charge pour les communautés de cultiver ce type de nouvelles relations, comme dans ce diocèse d’Autriche qui annonce la nomination d’une théologienne à la fonction de vicaire épiscopal.» Et «Dans le même temps, la discrète entrée des femmes dans le monde de la Curie amorcée ces dernières années s’est accentuée. De seconds rôles, on est passé à des nominations en première ligne. Une religieuse, Raffaella Petrini, est désormais à la tête du gouvernorat de la Cité du Vatican ; une autre, Simona Brambilla, a reçu la charge du dicastère pour les institutions de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. La nomination de celle-ci inverse la tradition séculaire, qui aura placé les religieuses sous la tutelle et la juridiction des hommes, supérieurs ou directeurs spirituels. Certes, elle s’accompagne ici de la création d’un poste de pro-préfet, qui revient à un évêque. Une doublure qui permettra d’éviter qu’une femme ait la main sur des institutions masculines. L’inverse n’ayant évidemment jamais posé de problème. Mais n’ignorons pas l’acquis.»

 

Et comme le montre María José Arana dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/opinion/mujer-primera-cargo-prefecta-Vaticano-simona-brambilla_0_2756424345.html) la nomination de Simona Brambilla a aussi ses «limites». Tout d’abord, le pape a nommé le cardinal Ángel Fernández Artime comme préfet pour «l’accompagner» dans ses fonctions. C'est-à-dire, en tant que chef d'office, de célébrer l'Eucharistie et de célébrer et diriger d'autres fonctions sacramentelles que seuls les prêtres, c'est-à-dire les hommes, peuvent accomplir. Cela soulève déjà quelques doutes quant à d’éventuelles réductions du rôle royal que joueront les religieux. La deuxième difficulté vient de Suisse. La deuxième difficulté vient de Suisse. Martin Grichting, prêtre suisse et ancien vicaire général du diocèse de Coire, expert en droit canonique, a publié dans le média allemand Kath.net un article dénonçant la nomination de Sœur Simona Brambilla comme première femme à la tête d'un dicastère romain voit dans son impossibilité de recevoir le sacrement de l'Ordre la difficulté de pouvoir exercer pleinement le titre de préfet conféré à ladite sœur (http://www.belgicatho.be/archive/2025/01/13/index.html). Cependant, le cardinal du Honduras, Oscar Rodríguez Maradiaga, après l'étude canonique qui a été réalisée pour cette nomination, contredit ce prêtre suisse et affirme : «Il n'y a aucune objection canonique à ce que Simone Brambilla puisse être préfet» [comme il l'a déclaré à Religion Digital] et pour lui cette question serait valable et, en plus, «un signe merveilleux pour la vie religieuse» et cela signifie que c'est «vraiment un désir du Saint-Père de faire avancer «Praedicate Evangelium» et cela le remplit de satisfaction».

 

Cependant, «il est plus facile d’introduire des femmes dans la gouvernance de l’Église, même à haut niveau, plutôt que d’envisager qu’elles accèdent à des ministères ordonnés. À ce titre, la promotion aujourd’hui, par le magistère, de ministères institués au titre du baptême, est significative. C’est le cas avec l’acolytat et le lectorat, et encore avec l’apparition d’un ministère de catéchiste. Juste ce qui convient à des femmes, pour leur reconnaître des rôles pastoraux, qui les tiennent à distance de toute qualification sacramentelle. Juste de quoi arrêter leurs pas, à temps, pour préserver l’exclusivité masculine du service «sacré» de l’autel, y compris dans la pratique de l’homélie. Le danger est tel, manifestement, que les clignotants se mettent au rouge dès qu’il est question qu’elles accèdent à la grâce sacramentelle conférée par une ordination.» Elle s’inquiète que les portes qui s’ouvrent sur le partage de la gouvernance se referment aussitôt sur celles du sacerdoce, où le «nœud du débat sur un diaconat féminin» est en jeu. Et «Finalement, plus on progresse dans le partage de la gouvernance, plus se découvre la vraie nature de l’obstacle : celle d’une théologie du sacerdoce», prenant pour base des arguments usés et peu crédibles comme «Jésus ayant pris chair au masculin, le salut de l’humanité devrait s’attester en la personne d’un mâle. Et encore, on invoque le choix des douze. » Plus stupide encore avec un «autre argument moins sophistiqué, mais efficace : ne faut-il pas protéger les femmes du cléricalisme ? Un souci qui l’emporte manifestement sur celui de décléricaliser les hommes.» La théologie du sacerdoce doit être «en urgence d’être revisitée sous l’horizon de l’Église comme corps mystique, où les charges sont distribuées au profit de tous, sans considération de genre».

 

Enfin, comme le montre José Lorenzo dans son article dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/millones-catolicas-llamadas-Cuaresma-Iglesias_0_2759124066.html), elles sont plus de 700 millions dans le monde (la moitié de la population qui se déclare catholique) et, à partir du 5 mars et pendant les quarante jours du Carême, elles sont appelés à une grève sans précédent pour «refuser notre temps, notre travail et nos ressources financières à l’Église catholique romaine». C'est ce que dit Kate McElwee, directrice de la Women's Ordination Conference (WOC), dans une conversation avec El Confidencial. «Les femmes sont l’âme de l’Église, coordonnant la grande majorité des tâches paroissiales à travers le monde et servant la communauté en tant que diacres et prêtres dans tous les endroits où le clergé est rare, sauf en nom». «Notre intention avec cette grève est de rendre visible ce qui est souvent invisible et d'insister pour que l'Église agisse rapidement pour ouvrir les rites d'ordination aux femmes», a déclaré l'activiste américaine désormais basée en Italie. En plus de la grève, elles manifesteront dans les rues le 9 mars, lors de ce qu'elles appellent la Journée d'action mondiale, à laquelle participeront des femmes d'Espagne, de Pologne, d'Irlande, d'Allemagne, du Royaume-Uni et d'Italie , ainsi que des États-Unis, de plusieurs pays d'Amérique latine, d'Australie et de Nouvelle-Zélande. «Notre grève répond à une question simple : que se passerait-il si les femmes disaient non ? Et au lieu d’attendre un «oui» du Pape, nous disons «non» aux systèmes de misogynie, de sexisme et de patriarcat qui cherchent à arrêter le Saint-Esprit. Et ce faisant, nous montrons à l’institution à quel point les femmes sont essentielles à sa survie», note-t-elle. «Sans notre présence, un travail essentiel ne serait pas accompli et les bancs des églises seraient vides», a déclaré McElwee.

 

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