Publié le 24 Mars 2025
katholisch.de nous montre ce lundi 24 mars 2025 que le concept de sexualité humaine développé par Jean-Paul II est toujours défendu dans l’Église aujourd’hui pour justifier la morale sexuelle catholique classique. Pour Jean-Paul II, l’autonomie et l’égalité sont des valeurs inappropriées dans le contexte de la morale sexuelle. C’est une théologie exclusive du corps hétérosexuel, appelé au mariage et à la famille. Toute expérience humainement significative de la sexualité ne compte que dans la mesure où elle reste dans le cadre catholiquement correct. En dehors du «corset de la tradition», il n’y a pas d’expériences précieuses du corps.
Le théologien moraliste de Mayence, Stephan Goertz, ne s’intéresse guère à ce concept qu’il voit comme une tentative d'isoler l'enseignement traditionnel de l'Église des développements moderne et pourrait être interprété comme «la dernière grande tentative, finalement échouée», de «sauver les traditions pré-modernes de la morale sexuelle chrétienne pour le présent». Avec la théologie du corps, on parvient à éloigner de l'enseignement catholique ce qui le mine culturellement : «la découverte de la liberté et de l'égalité des sexes et la libération de la sexualité des amants de la pression des attentes sociales (convenables, conjugales, reproductives)». Goertz oppose à cette conception de la sexualité une conception de l'amour et de la sexualité qui ne peut être contenue de cette manière : «Sous la forme du désir holistique d'une autre personne, l'amour représente un principe précaire : il ne peut être ni calculé ni forcé, ni soutenu par la simple volonté, ni être institutionnellement capturé. Il peut ne pas se soucier des différences de genre ou de statut social.»
Cela ne libère pas l’amour des exigences éthiques. Cependant, les critères ont changé. Ce n'est pas le «corps et son but ou son symbolisme» qui doit être pris en considération, «mais plutôt les personnes qui sont directement ou indirectement affectées», poursuit Goertz : «La fourniture consensuelle, réciproque et pratiquée de manière responsable du plaisir sexuel est considérée comme moralement non problématique tant que la dignité et les droits d'autrui ne sont pas compromis.» Toute réglementation morale supplémentaire doit être bien justifiée.
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