Publié le 30 Octobre 2023

Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican pour religiondigital.org, nous montre ce lundi 30 octobre 2023 que dans un nouveau chapitre des mouvements de la diplomatie vaticane visant à chercher des solutions pour arrêter l'escalade de la violence au Moyen-Orient, le Chancelier du Saint-Siège, Paul Gallagher, s'est entretenu aujourd'hui par téléphone avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, pour chercher des solutions à la tension à Gaza, dans une conversation au cours de laquelle le prélat britannique a réaffirmé le soutien de Rome à l'existence de «deux États» en Israël et en Palestine.

 

Gallagher a exprimé à son homologue iranien «la grave préoccupation» du Saint-Siège «concernant ce qui se passe en Israël et en Palestine»; a rapporté le directeur du Bureau de Presse du Vatican, Matteo Bruni, dans un communiqué. Au cours de l'appel demandé par le représentant du pays islamique, Gallagher a également exprimé la "nécessité absolue d'empêcher le conflit de s'aggraver" et a appelé une fois de plus à "la solution à deux États pour une paix stable et durable" dans la région.

 

Il s'agit de la première conversation entre un représentant du Vatican et un représentant de l'Iran depuis le début de la nouvelle spirale de violence le 7 octobre, avec l'attaque du groupe Hamas qui a été suivie par une répression de l'armée israélienne contre les civils à Gaza.  Hier, le pape avait exigé avec insistance un «cessez-le-feu» et que, d'une part, Israël autorise l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et, d'autre part, que le Hamas libère «immédiatement» les otages.

 

Alors qu'Israël continue ses bombardements, qui se sont intensifiés depuis vendredi, l'État hébreu accentue également ses interventions terrestres, appuyées par des chars d'assaut. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu tout cessez-le-feu dans la guerre dans la bande de Gaza, qui serait selon lui «une reddition face au Hamas». Des blindés ont été aperçus à la lisière de la ville de Gaza, où des témoins affirment que les engins ont bloqué la circulation du principal axe routier entre le nord et le sud de la bande de Gaza. Le nouveau bilan du Hamas fait état de 8306 morts palestiniens dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre (https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231030-guerre-israel-hamas-gaza-convoi-camions-humanitaires-rafah-combats-sol).

 

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Publié le 29 Octobre 2023

Elise-Ann Allen nous montre dans son article du samedi 28 octobre 2023 sur cruxnow.com qu’une synthèse finale produite par le Synode des évêques du pape François sur la synodalité, qui a duré un mois, n'a proposé aucune proposition claire ou concrète sur des questions brûlantes, ce qu'un responsable du Vatican a expliqué samedi soir comme le produit d'une recherche d'un «consensus large et convaincant.» "Le discernement ecclésial, qui repose sur l'écoute mutuelle pour comprendre où l'Esprit conduit l'Église, se fonde sur le critère du consensus", a déclaré le cardinal maltais Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, qui a utilisé le mot "consensus" en majuscules pour souligner son point de vue. Cela peut expliquer pourquoi le Synode a voté pour l’adoption de la «conversation dans l’Esprit» - cette méthode de discernement adoptée durant les échanges dans la salle Paul-VI - dans l’ensemble de l’Église catholique, en tenant compte des particularités culturelles. «Dans une Église très divisée, l’apprentissage de l’écoute mutuelle est un signal fort, une réussite», se réjouit le théologien jésuite Christoph Theobald, lui aussi membre de l’Assemblée (https://www.la-croix.com/religion/Place-femmes-celibat-pretres-contient-rapport-Synode-2023-10-29-1201288700).

 

En conséquence, la synthèse n'a pas exprimé de positions sur des questions telles que l'ordination sacerdotale des femmes notant plutôt dans les grandes lignes la nécessité de prendre des mesures supplémentaires pour promouvoir les femmes aux postes de direction et accueillir celles qui se sentent marginalisées, mais ne propose aucune proposition spécifique, ajoutant que le pape François a nommé plusieurs femmes à des postes de haut niveau au sein du Vatican, le document indique que «la même chose devrait se produire à d'autres niveaux de la vie de l'Église», ajoutant que «le droit canonique doit être adapté en conséquence», mais ne fournit aucune les détails sur lesquels des changements pourraient être nécessaires, le diaconat féminin sur lequel la synthèse déclare simplement que la recherche pastorale et théologique sur le diaconat féminin «devrait se poursuivre», en s'appuyant sur les recherches déjà effectuées par les deux commissions que le pape a créées pour étudier la question du diaconat féminin et indique que les résultats de toute recherche ultérieure sur le sujet devraient être présentés lors de la réunion synodale finale de l'année prochaine,  ou l'accueil de la communauté LGBTQ+ et alors que la question des bénédictions pour les couples de même sexe était une source majeure de débat avant l'ouverture du synode, le mot «bénédiction» n'apparaissait pas dans le document, qui étaient autant de sujets évoqués lors de la discussion synodale.

 

Il a été noté que les attitudes de cléricalisme, de «chauvinisme» et d'abus de pouvoir nuisent au témoignage et à la communion de l'Église, et l'impact des scandales sexuels, car «La question délicate de la gestion des abus place de nombreux évêques dans la difficulté de concilier le rôle de père et celui de juge», admet le texte, qui suggère de «confier la tâche judiciaire à un autre organe, qui sera précisé canoniquement» (https://www.religiondigital.org/vaticano/Sinodo-concluye-propuestas-revolucionarias-Asamblea-mujeres-gays-celibato-victimas-abusos-dialogo-clericalismo_0_2610038975.html), et financiers a également été abordé. Le document souligne la nécessité d'éviter de parler des femmes «comme d'une question ou d'un problème» à résoudre, mais plutôt de promouvoir une Église «dans laquelle hommes et femmes dialoguent dans le but de mieux comprendre la profondeur du dessein de Dieu, dans laquelle ils apparaissent ensemble comme protagonistes, sans subordination, exclusion ou compétition». L'exploitation des religieuses a également été abordée, le texte affirmant qu'il est nécessaire de s'attaquer au problème des religieuses qui sont souvent considérées comme des travailleuses bon marché et embauchées avec peu ou pas de salaire. Un appel a également été lancé pour inclure davantage de femmes dans les programmes de formation et d'études théologiques destinés aux prêtres.

 

La question des personnes LGBTQ+ a été abordée dans un langage voilé faisant référence à des questions «telles que celles liées à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle, à la fin de la vie, aux situations conjugales difficiles» et aux «problèmes éthiques liés à l’intelligence artificielle». Ces questions «sont controversées dans la société, mais aussi dans l’Église, car elles posent de nouvelles questions», indique le document, affirmant que les «catégories anthropologiques» actuelles pour ces questions «ne sont pas suffisantes pour saisir la complexité des éléments qui émergent de l’expérience ou des connaissances scientifiques et nécessitent un affinement ou une étude». Le texte souligne l’importance de consacrer le temps et l’énergie nécessaires à la réflexion sur ces questions, «sans céder à des jugements simplificateurs qui blessent les personnes et le Corps de l’Église». "Même là où des éclaircissements supplémentaires sont nécessaires, le comportement de Jésus, assimilé à la prière et à la conversion du cœur, nous montre le chemin à suivre", peut-on lire. En ce qui concerne ceux qui se sentent marginalisés dans l’Église, une catégorie qui incluait la communauté LGBTQ+ dans les discussions synodales et dans le document de travail, le document indique qu’écouter ces voix «nécessite une acceptation inconditionnelle». «Cependant, cette acceptation  ne signifie pas renoncer à la clarté dans la présentation du message évangélique du salut, ni approuver une quelconque opinion ou position», dit-il, notant que Jésus dans les Écritures «a ouvert de nouveaux horizons à ceux qu'il a écoutés sans conditions et nous sommes appelés à faire de même.» New Ways Ministry, un groupe de défense des catholiques LGBTQ+ basé aux États-Unis, a publié samedi soir un communiqué affirmant que le rapport «déçoit en réaffirmant simplement le statu quo de la hiérarchie».

 

Sur la question du célibat sacerdotal, le document note que différentes opinions ont été exprimées sur la question et que «chacun apprécie la valeur (du célibat sacerdotal) pleine de prophétie et de témoignage de conformité au Christ». "Certains se demandent si sa commodité théologique avec le ministère presbytéral doit nécessairement se traduire par une obligation disciplinaire dans l'Église latine, en particulier là où les contextes ecclésiaux et culturels rendent la tâche plus difficile", indique le texte, précisant : "Ce n'est pas un sujet nouveau, ce qui nécessite une réflexion plus approfondie". En même temps, il est demandé que «soient révisés les critères de sélection des candidats à l'épiscopat, en équilibrant l'autorité du Nonce apostolique avec la participation de la Conférence épiscopale» et «en écoutant un plus grand nombre de laïcs, hommes et femmes, consacrés». Concernant le rôle de la Curie, le Synode appelle à «renforcer l'expérience du Conseil des Cardinaux (C-9) en tant que conseil synodal», ainsi qu'à «examiner attentivement s'il est approprié d'ordonner des évêques prélats de la Curie romaine» (https://www.religiondigital.org/vaticano/Sinodo-concluye-propuestas-revolucionarias-Asamblea-mujeres-gays-celibato-victimas-abusos-dialogo-clericalismo_0_2610038975.html).

 

Sur les questions sociales, le texte mentionne aussi les impacts actuels du changement climatique et fait l'éloge de Laudate Deum, la récente exhortation apostolique du pape François sur les questions environnementales. Le texte met également en lumière les relations de l'Église avec les peuples autochtones, les migrants et les réfugiés, ainsi qu'avec ceux qui sont économiquement pauvres (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/popes-major-vatican-summit-ends-without-action-women-deacons-mention-lgbtq). «Il est temps que l'Église s'engage de manière décisive dans l'éducation en faveur d'une culture de dialogue et de rencontre, en luttant contre le racisme et la xénophobie», propose le texte, qui appelle à «lancer des processus de guérison et de réconciliation pour éradiquer le péché du racisme» en l'Église (https://www.religiondigital.org/vaticano/Sinodo-concluye-propuestas-revolucionarias-Asamblea-mujeres-gays-celibato-victimas-abusos-dialogo-clericalismo_0_2610038975.html). 

 

Une section dans laquelle le texte s'arrête est celle de l'unité des chrétiens. Le désir œcuménique est l'un des axes de ce pontife, et cela est assumé par le Synode, comme un signe clair et crédible de la volonté de marcher ensemble dans l'esprit d'unité de la foi et d'échange de cadeaux. À l'horizon 2025 et à l'anniversaire du Conseil de Nicée, ils chercheront à atteindre une date commune pour la fête de Pâques, ainsi que la volonté de convoquer un synode œcuménique sur la mission commune dans le monde contemporain - et de partager une martyrologie œcuménique. Enfin, le document consacre également un espace aux organismes de participation à l'Église, insistant sur la coresponsabilité de tout le peuple fidèle de Dieu et appelant à «éviter le risque d'uniformité et de centralisme dans le gouvernement de l'Église». Concernant l'existence même du Synode des évêques et de l'Assemblée ecclésiale, le document appelle à mettre en avant la pleine participation des laïcs et des femmes dans un corps initialement épiscopal (https://www.religiondigital.org/vaticano/Sinodo-concluye-propuestas-revolucionarias-Asamblea-mujeres-gays-celibato-victimas-abusos-dialogo-clericalismo_0_2610038975.html).

 

Entre autres propositions dans le texte final du synode : la création de «nouveaux paradigmes» en termes d'engagement pastoral auprès des peuples autochtones, «dans le sens d'un cheminement ensemble et non d'une action faite à eux ou pour eux»; la Création d'un «conseil permanent» des dirigeants des Églises catholiques de rite oriental pour conseiller le pape sur les problèmes auxquels leurs communautés sont confrontées; et l’invitation d'un plus grand nombre de délégués d'autres confessions chrétiennes à l'assemblée d'octobre 2024 (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/popes-major-vatican-summit-ends-without-action-women-deacons-mention-lgbtq).

 

Le texte de 42 pages était divisé en trois parties, «le visage de l'Église synodale», «tous les disciples, tous les missionnaires» et «tisser des liens, construire une communauté», suivies d'une dernière section sur «continuer le chemin». Chaque section a été divisée en points de convergence, en questions à aborder et en propositions pour l'avenir. Quoi qu'il en soit, la vérité est qu'il n'y a guère de propositions innovatrices dans ce document, approuvé samedi après-midi. Pas un mot sur le sacerdoce féminin, l'ouverture aux bénédictions des couples homosexuels ou une décision ferme concernant les prêtres mariés. Tout cela vient du fait que la minorité conservatrice, au moins dans cette première partie du Synode, a réussi à faire en sorte que personne ne «monte à la montagne», et la majorité en faveur des réformes a préféré laisser la voie ouverte pour l'assemblée de l'année prochaine (https://www.religiondigital.org/vaticano/Sinodo-concluye-propuestas-revolucionarias-Asamblea-mujeres-gays-celibato-victimas-abusos-dialogo-clericalismo_0_2610038975.html). En somme, et comme il fallait s’y attendre, cette première phase synodale de ce que certains ont rebaptisé le «conseil pastoral de l’Église universelle» s’achève avec davantage de questions que de réponses (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/synode-plus-de-questions-que-de-reponses-mais-une-avancee-sur-la-place-des-femmes-91180.php).

 

Le Synode mondial de l'Église s'est terminé ce dimanche après quatre semaines par un grand service dans la basilique Saint-Pierre. Le pape François a déclaré que la «grande et éternelle réforme» réside dans le fait d’être une Église d’adoration. L'Église doit servir l'humanité blessée et «accompagner les fragiles, les faibles et les exclus dans leur voyage et répondre avec amour aux plus pauvres», a déclaré le pape François. En ce qui concerne le déroulement du synode mondial sur la transformation de l'Église catholique, le pape a déclaré : «Aujourd'hui, nous ne voyons pas encore tous les fruits de ce processus, mais nous pouvons regarder avec clairvoyance vers l'horizon qui s'ouvre devant nous : le Seigneur nous guidera et "nous aidera à être une Église plus synodale et missionnaire, adorant Dieu et servant les femmes et les hommes de notre temps, et sortant pour apporter à tous la joie réconfortante de l'Évangile" Dans son sermon, le pape François a appelé à une «Église aux portes ouvertes». En tant que «port de miséricorde», il doit accueillir et secourir tous les naufragés, qu'ils soient méchants ou bons. Le pape François a rappelé avec urgence les victimes des atrocités de guerre, les souffrances des migrants et de «ceux qui n'ont pas de voix». Derrière les belles paroles et les promesses, des formes d’exploitation sont souvent encouragées ou tolérées. Exploiter les plus faibles est «un péché grave, cela détruit la fraternité et ruine la société», a-t-il déclaré (https://www.domradio.de/artikel/papst-wirbt-bei-synodenabschlussmesse-fuer-dienende-kirche).

 

Enfin, le pape François a appelé à un cessez-le-feu à Gaza pour des raisons humanitaires. "Arrêtez de tirer, arrêtez, frères et sœurs, la guerre est toujours une défaite, toujours, toujours !", a-t-il crié dimanche lors de la prière de midi. «Il doit y avoir de la place pour l'acheminement de l'aide humanitaire», a-t-il souligné. Le pape a également de nouveau appelé à la libération immédiate des otages détenus par le Hamas. Dans son appel, le pape François a fait référence à Ibrahim Faltas, chef adjoint de la Custodie de Terre Sainte, un organe directeur de l'Église catholique basé à Jérusalem. Le franciscain égyptien a tenu des propos similaires à la télévision italienne. Jeudi, l'Assemblée générale des Nations Unies à New York a appelé à un cessez-le-feu humanitaire. 120 pays ont voté pour la résolution, 14 contre, 45 se sont abstenus, dont l'Allemagne. Israël a fermement rejeté la résolution non contraignante, affirmant qu'elle faisait le jeu du Hamas (https://www.domradio.de/artikel/papst-fordert-feuerpause-gaza).

 

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Publié le 29 Octobre 2023

katholisch.de nous montre aussi dans son article du vendredi 27 octobre 2023 que peu avant la fin du synode mondial au Vatican, le théologien britannique Timothy Radcliffe a douché les espoirs de changements radicaux dans l'Église catholique. «La réunion portait sur une nouvelle façon d'être une Église, et non sur des décisions concrètes, a déclaré Radcliffe, assistant spirituel pour la réunion de quatre semaines, vendredi à Rome. Vous n’êtes qu’au début d’un processus d’apprentissage pour prendre des décisions ensemble et vous écouter.»

 

Dans le même temps, le prêtre dominicain a contredit les interprétations selon lesquelles des «conflits idéologiques» avaient caractérisé les délibérations. Le récit des tensions entre les ailes conservatrices et réformatrices a été utilisé à plusieurs reprises par différents cercles.  Radcliffe, qui a fortement influencé l'échange d'évêques, de prêtres, de religieux et de laïcs avec des conférences spirituelles quotidiennes, s'est opposé à voir le synode comme un débat politique. C’est précisément à cause de ce malentendu que certains craignaient qu’il puisse provoquer des divisions. Il s’agit plutôt d’un «événement de prière et de foi». Au-delà de l'Église, il a exprimé son inquiétude face à une polarisation croissante et à un «effondrement de la communication» dans de nombreuses régions en conflit. Le religieux de 78 ans a exprimé l'espoir qu'un style de traitement basé sur le modèle du Synode puisse être "utile non seulement pour la guérison de l'Église" mais "aussi pour l'humanité".

 

Par rapport aux synodes précédents, la réunion actuelle marque un «changement extraordinaire dans la façon dont nous formons une Église ensemble», a déclaré Radcliffe, ancien chef de l'Ordre dominicain mondial. Malgré la participation de laïcs catholiques comme membres votants, il s'agit toujours d'un synode d'évêques. La nouvelle composition montre plus clairement qu'auparavant ce que signifie être évêque : «non pas comme un individu solitaire, mais au milieu d'une conversation avec son peuple, écoutant, parlant, apprenant ensemble». Radcliffe a ajouté qu'il ne croyait pas que le synode avait connu un conflit idéologique. Il s'agissait plutôt de «différences culturelles».

 

cruxnow.com (https://cruxnow.com/2023-consistory-and-synod-for-synodality/2023/10/as-synod-nears-close-participants-urge-people-to-lower-expectations-for-results) nous montre aussi que notant que la critique du cléricalisme était un thème constant au cours du synode et qu'elle a été un refrain répété de la papauté de François, Radcliffe a déclaré que de nombreux prêtres diocésains «ont trouvé cela alarmant, car cela semble saper l'élément fondamental de leur identité.» À l’avenir, a-t-il déclaré, il est nécessaire que l’Église «trouve un moyen de partager une vision positive du sacerdoce diocésain, de la façon dont l’appartenance au sacerdoce diocésain est quelque chose de beau, de merveilleux, de fraternel». «Il ne suffit pas de critiquer le cléricalisme, il faut développer positivement une vision solidaire. Une fois que vous aurez cela, je pense que beaucoup plus de prêtres seraient heureux de se joindre au processus synodal», a-t-il déclaré, ajoutant : «vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu'ils le fassent à moins qu'ils n'aient le sentiment que leur vocation est chérie».

 

Le frère Alois Löser, prieur de la fraternité monastique œcuménique de Taizé, a reconnu qu'il y avait un certain scepticisme dans la discussion, mais a déclaré avoir constaté «une évolution, un changement chez les gens» tout au long du processus. "Il y avait une ouverture, une ouverture à l'écoute, il y a une grande diversité au sein de l'Église, c'est clair", a-t-il déclaré. En termes d’idéologie, il a déclaré que l’Église peut jouer un rôle en comblant les divisions idéologiques. "Nous vivons dans un monde dans lequel il y a de plus en plus de peurs, de plus en plus d'inquiétudes, donc la tentation est de nous enfermer, d'être piégés par les idéologies", a-t-il déclaré, ajoutant : "Nous devons le reconnaître, nous devons le reconnaître. À l’église, on peut vraiment aller à contre-courant, à contre-courant." Löser a déclaré que l’écoute était la partie la plus importante de la discussion et que celle-ci était «vraiment fructueuse», mais il est également vrai que nous ne pouvons désormais pas dresser une liste de résultats. «Cela prend du temps, et nous ne savons pas cette année comment ces fruits vont mûrir. Nous avons semé, et nous devrons voir comment les choses évoluent », a-t-il déclaré, qualifiant la structuration de ce synode par le pape dans une «conversation dans le style de l'esprit» et «courageuse».

 

Mère Maria Ignazia Angelini, une religieuse italienne qui a également offert des réflexions spirituelles cohérentes tout au long de la réunion synodale de ce mois-ci, a déclaré qu'elle croyait que ce synode était «un événement très significatif» et a qualifié le processus de «révolutionnaire, de changement, de passage» à de nouvelles formes d’inclusion et d’écoute avec une capacité à véritablement «regarder la réalité». «Nous sommes à un moment complexe de l'histoire» dans lequel la foi peut donner une perspective unique et indispensable, a-t-elle déclaré, affirmant que le fait d'avoir des personnes de différentes cultures et rangs ecclésiaux assis les uns à côté des autres «était pour moi très innovant». Mère Angelini a souligné la nécessité de mieux impliquer les jeunes dans l'Église, en particulier dans le monde numérique et dans «le langage liturgique, qui est, dirons-nous, dépassé pour les jeunes». Les jeunes ont besoin de se sentir à la fois «attirés et impliqués» dans le processus de conversion ecclésiale, a-t-elle déclaré, ajoutant : «Ils doivent être écoutés, mais ils doivent aussi être inclus dans les processus de discernement, d'interprétation de l'histoire, ainsi que dans la décision qui doit être faite dans la vie de l’Église.»

 

Enfin, francetvinfo.fr (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/le-pape-leve-la-prescription-pour-un-pretre-accuse-de-violences-sexuelles_6148209.html) nous montre que le pape lève la prescription concernant Marko Rupnik, prêtre slovène de 68 ans accusé d'avoir exercé des violences sexuelles et psychologiques sur des femmes au début des années 1990, a annoncé vendredi 27 octobre le Vatican. La décision du pape François permet l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre le théologien, par ailleurs mosaïste de renommée mondiale. "Le pape est fermement convaincu (...) que l’Église (...) doit écouter avec attention et compassion ceux qui souffrent, spécialement s'ils se sentent marginalisés par l'Église", a justifié le Vatican dans son communiqué. Les signalements contre Marko Rupnik concernent notamment neuf religieuses. Ces dernières affirment que les faits ont eu lieu dans une communauté de Ljubljana, en Slovénie, il y a une trentaine d'années.

 

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Publié le 28 Octobre 2023

RCF.fr nous montre que le premier rapport sur les violences sexuelles commises par des membres de l’Église catholique espagnole a été dévoilé ce vendredi 27 octobre 2023. Le rapport de cette commission était très attendu. L'Église espagnole ayant systématiquement refusé pendant des années toute enquête exhaustive sur la pédocriminalité et les abus sexuels.  La constitution d’une commission indépendante avait donc été approuvée en mars 2022 par les députés espagnols. À l’époque, ils voulaient «mettre en lumière» les «conduites personnelles exécrables commises à l'encontre d'enfants et de filles sans défense» au sein de l'Église. Mais les évêques espagnols ont refusé de participer à cette commission, même si certains ont par la suite remis des documents sur des cas de pédophilie collectés dans leurs diocèses.

 

La pression politique et médiatique avaient contraint la Conférence épiscopale espagnole, en février 2022, à commander un audit externe à un cabinet d’avocat pour recenser les abus. En juin 2023, l’Église avait dévoilé des premiers résultats recensant 927 victimes et 728 agresseurs pour la plupart des prêtres dont 36 % sont toujours en vie. Les cas les plus anciens remontant aux années 1940. Face aux rares données officielles, le journal El País avait lui lancé en 2018 une base de données. Elle recense 2206 victimes et 1036 agresseurs depuis 1927.

 

L'enquête du Médiateur du peuple estime leur nombre à 440 000, dont plus de 200 000 lorsqu'elles étaient mineures. Ces 440 000 victimes représentent 1,13 % de la population adulte actuelle en Espagne. Selon l'enquête la moitié a été abusée par des prêtres ou des religieux, et l'autre par des laïcs qui ont travaillé dans leurs institutions. Les hommes représentent 64,6% des personnes agressées sexuellement par un prêtre ou un religieux. À titre de comparaison, en France la CIASE a dénombré 216 000 victimes mineures depuis 1950, en Allemagne une étude a recensé 3677 cas entre 1946 et 2014 !

 

Le Médiateur a dénoncé vendredi «le silence de ceux qui auraient pu faire davantage pour prévenir» la pédophilie dans l'Église. Ángel Gabilondo  réclame désormais une autorité institutionnelle indépendante pour lutter contre les abus sexuels et organiser la réparation pour les victimes. La Conférence épiscopale espagnole a convoqué une assemblée extraordinaire le 30 octobre pour étudier et évaluer ce rapport.

 

Cependant, un jour après la présentation du rapport du Médiateur sur les abus sexuels dans l'Église en Espagne, le président de l'épiscopat, le cardinal Juan José Omella, a souligné que "les chiffres extrapolés par certains médias sont un mensonge et ont l'intention de tromper", en référence aux 440 000 cas estimés par certains journaux (https://www.religiondigital.org/espana/Omella-extrapoladas-mentira-intencion-enganar-informe-defensor-pueblo-victimas-abusos_0_2610038972.html). Ce n’est pas la réponse qu’attendaient les victimes des abus.

 

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Publié le 27 Octobre 2023

Christophe Henning nous montre dans la-croix.com dans son article du jeudi 26 octobre 2023 qu’au cours de leur assemblée générale qui s’ouvre vendredi 27 octobre, les membres des Béatitudes vont désigner leurs nouveaux responsables. L’occasion de marquer ses 50 années d’existence, mais aussi de reprendre une relecture d’un demi-siècle mouvementé et marqué par des manquements et déviances graves. Foyer d’étudiants, maison d’édition, sessions en famille… les propositions spirituelles de la communauté des Béatitudes sont toujours aussi nombreuses. Un réel dynamisme alors même qu’elle se trouve toujours confrontée à un lourd passif qui n’est toujours pas apuré. Il faut dire que la Communauté fait l’objet de demandes d’enquêtes émanant des diocèses d’Albi, Toulouse, Saint-Dié et Fréjus-Toulon. (https://www.golias-editions.fr/2023/10/26/beatitudes-quand-letau-se-resserre/).

 

Cet idéal de mode de vie catholique trouve ses origines en 1973. À l’époque, deux couples fondent la "Communauté du Lion de Judas et de l'Agneau immolé". Ils s'installent à Cordes-sur-Ciel, dans le Tarn. L'objectif est de vivre à l'image des premières communautés chrétiennes, comme l'explique notre confrère de "La vie" dans une longue enquête publiée le 13 janvier 2023. La vie est collective, les biens sont mis en commun, la prière est permanente. Dans les années 80, la communauté développe ces fameuses "maisons" dirigées par des bergers. Elle s'installe dans d'anciens couvents ou monastères désertés. Une cohabitation s'organise entre religieux et laïcs, dont des familles. Tous les membres prononcent des vœux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance. En 1991, la communauté change de nom et devient la "Communauté des Béatitudes". Au début des années 2000, ils sont 1500 membres, répartis dans une trentaine de pays. Il en resterait 700 aujourd'hui (https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/ma-vie-a-ete-fracassee-par-ce-sejour-aux-beatitudes-le-recit-glacant-d-une-ancienne-membre-de-cette-communaute-catholique-du-tarn-2861747.html).

 

L’avenir de la communauté devrait passer par la relecture du passé, marqué par des agressions sexuelles et des défauts de gouvernance.

Dans la foulée, un collectif de personnes victimes de la communauté des Béatitudes a été fondé le 9 octobre. Ce "Collectif Accompagnant des Victimes des Béatitudes" (CAV) a été fondée par une ancienne infirmière Myriam Remy qui a fait partie - avec sa famille - de la communauté des Béatitudes de Saint Luc, installée dans le village de Cuq (Tarn). Elle sort brisée de cette expérience, après avoir subi une emprise psychologique et perdu toutes ses économies. Après quinze jours d'existence, il regroupe une dizaine de membres, dont sa fille qui l'accompagne dans son combat. "L'objectif", martèle-t-elle, c'est de "recueillir la parole des victimes, de leur permettre de se regrouper, de s'entre-aider. Mais aussi de demander réparation" (https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/ma-vie-a-ete-fracassee-par-ce-sejour-aux-beatitudes-le-recit-glacant-d-une-ancienne-membre-de-cette-communaute-catholique-du-tarn-2861747.html).

 

Par le passé, plusieurs de ses membres ont été condamnés, notamment pour "viol sur mineur" ou "agressions sexuelles". Et de nouvelles affaires sortent régulièrement dans la presse (https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/abus-sexuels-au-sein-des-beatitudes-la-communaute-occulte-les-episodes-douloureux-passes-pour-ses-50-ans-2826806.html), notamment des faits d’emprise et d’abus sexuels au sein d’un internat, à Autrey (Vosges), aujourd’hui fermé, dépendant des Béatitudes, et qui n’est que la pointe émergée de l’iceberg, où au moins dix élèves du cours Agnès de Langeac auraient été victimes d’abus, des faits remontant aux années 1990, ce qui a mené à une enquête préliminaire canonique avait été ouverte par l’archevêque de Toulouse (diocèse où se trouve le siège de la Communauté des Béatitudes, à Blagnac), avant que le Tribunal pénal canonique national ne soit désigné pour poursuivre la procédure (https://www.golias-editions.fr/2023/10/26/beatitudes-quand-letau-se-resserre/). Dès l’an 2000, de premières révélations mettent en cause plusieurs membres, à commencer par le fondateur et ses proches collaborateurs. «Nous avons appris les faits par l’article. Tout ce que nous souhaitons, c’est que la lumière soit faite». Des membres reçus par le pape, croit de son côté un délégué.  Si la communauté se débat avec ces affaires depuis quinze ans, des membres soulignent les efforts de refondation des dernières années.

 

Pourtant pour ses 50 ans, comme le montre france3-regions.francetvinfo.fr (https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/abus-sexuels-au-sein-des-beatitudes-la-communaute-occulte-les-episodes-douloureux-passes-pour-ses-50-ans-2826806.html) la Communauté des Béatitudes, a publié un livre qui retrace son histoire. Dans un contexte de soupçons d’abus sexuel, son contenu a mis en lumière l’absence de positionnement fort et concret en faveur des victimes. En ouvrant les pages de l’ouvrage “Hier au jourd’hui”, on peut lire quelques mentions de ces événements : “50 ans, c’est beaucoup de lumière, mais aussi des zones d’ombre. Les chemins empruntés comportent malheureusement aussi des détours qu’on aurait préféré éviter. Il y a des sommets et des vallées, des passages étroits et de grands espaces, des hauts et des bas”. C’est assez peu. Pas un mot des abus commis en son sein, notamment par le père Georges Silva, alias Marie-Bernard d’Alès, reconnu coupable dans un procès canonique en 2012 «d’abus sexuel continu sans violence». Pas un mot non plus de son fondateur Gérard Croissant, dit Frère Éphraïm, soupçonné d’abus et de manipulation mentale, ou du frère Pierre-Étienne Albert, condamné pour avoir agressé sexuellement une soixantaine d’enfants en vingt ans (https://www.golias-editions.fr/2023/10/26/beatitudes-quand-letau-se-resserre/). Certains regrettent aussi l’absence de la communauté à la CRR, contrairement à la quasi-totalité des communautés, notamment les plus de 300 du Coref, intégrées d’office.

 

Cependant, comme le montre Golias (https://www.golias-editions.fr/2023/10/26/beatitudes-quand-letau-se-resserre/) les diocèses diocèses d’Albi, Toulouse, Saint-Dié et Fréjus-Toulon ont sollicité le Tribunal pénal canonique national afin qu’il «poursuive l’enquête préliminaire concernant différentes affaires mettant en cause certains membres de la communauté des Béatitudes». Créé à la suite du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), installé par la Conférence des évêques de France le 5 décembre 2022, le Tribunal pénal canonique national dispose de juges plus aguerris, d’un champ d’investigation plus large et d’une reconnaissance étendue. L’optimisme est de mise chez les victimes, car "Le Tribunal pénal canonique national a des délais de prescription qui sont bien plus longs que la justice traditionnelle. Cela nous donne de l'espoir" (https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/ma-vie-a-ete-fracassee-par-ce-sejour-aux-beatitudes-le-recit-glacant-d-une-ancienne-membre-de-cette-communaute-catholique-du-tarn-2861747.html).

 

Au niveau national, la communauté des Béatitudes semble prête à aider le Tribunal pénal canonique national. Mais d’après les informations de Golias (https://www.golias-editions.fr/2023/10/26/beatitudes-quand-letau-se-resserre/), l’archevêque de Toulouse, Guy de Kerimel, très remonté, s’apprêterait à demander au Vatican une seconde visite canonique pour inspecter à nouveau la Communauté des Béatitudes.

 

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Publié le 26 Octobre 2023

vaticannews.va nous montre que le pape François s'est entretenu jeudi matin 26 octobre 2023 avec le et le président turc Recep Tayip Erdogan. Les conversations se sont focalisées sur la situation dramatique en Terre Sainte précise le Saint-Siège. Au cours de cet entretien au téléphone, «le Pape a exprimé sa douleur pour ce qui se passe et a rappelé la position du Saint-Siège, espérant que l'établissement de deux États définis et d'un statut spécial pour la ville de Jérusalem puisse être réalisé» a par ailleurs précisé la salle de presse du Saint-Siège. Le gouvernement turc avait fait savoir dans la matinée du 26 octobre que le président Erdogan avait fait part au pape de sa grande inquiétude face à ce qui se passe à Gaza, qu'il a qualifié de "massacre".

 

Le Saint-Père, qui a lancé à plusieurs reprise des appels à la paix au Proche-Orient s'était entretenu par téléphone, dimanche 22 octobre, avec les président des États-Unis Joe Biden. L’évêque de Rome et le président américain avaient alors évoqué des «situations de conflit dans le monde et de la nécessité d'identifier des parcours de paix». L’armée israélienne poursuit ses bombardements sans relâche contre la bande de Gaza. On dénombre plus de 7000 morts selon le ministère de la Santé palestinien. Et les frappes ont été accompagnées tôt ce jeudi matin 26 octobre d’une brève incursion terrestre israélienne. Une colonne de chars est entrée dans le nord de l’enclave palestinienne. «Des préparatifs à la prochaine étape de combat», dit l’armée israélienne (https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231026-guerre-isra%C3%ABl-hamas-l-incursion-isra%C3%A9lienne-%C3%A0-gaza-pr%C3%A9ambule-%C3%A0-une-offensive-terrestre).

 

Le pape François a aussi a envoyé un message à l'occasion de la conférence "Personne d'exclu-Grandir ensemble dans un pays plus juste", promue par Banca Intesa. Il rappelle que les «raisons et motivations originelles de l'art du crédit et de la finance» ont pour fondement «la confiance et l'utilisation de l'argent comme élément vital du système économique, afin que tous aient une chance de réussir», et la finance «est un art basé sur la confiance dans les relations, qui ne peut se construire qu'à travers le développement d'une 'culture de la rencontre'» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-10/pape-francois-message-economie-solidarite-pauvrete.html).

 

Enfin, Wyatt Olivas, 19 ans, qui étudie à l’Université du Wyoming (USA), a demandé au pape François de signer un mot d’excuse pour qu’il soit dispensé de cours à l’université, afin de pouvoir se reposer après les quatre semaines de travail du synode, rapporte le site Vatican News en italien. Le pape, le sourire aux lèvres, a volontiers accepté d’apposer la signature de «Francis», de sa petite écriture, sur la lettre que Wyatt lui a présentée lors d’une pause dans les congrégations générales (https://www.cath.ch/newsf/le-pape-signe-un-mot-dexcuse-pour-le-plus-jeune-membre-du-synode/).

 

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Publié le 25 Octobre 2023

Joshua J. McElwee et Christopher White nous montrent sur NCRonline.org ce mercredi 25 octobre 2023 qu’alors que le sommet d'un mois du pape François sur l'avenir du catholicisme touche à sa fin, les délégués ont souligné l'importance du fait que les femmes obtiennent pour la première fois le plein droit de vote lors d'un tel événement, et le devoir de l'Église d'écouter les victimes d'abus du clergé alors qu’elle cherche à se réformer.

 

"Pour la première fois, à l'invitation du Pape François, des hommes et des femmes ont été invités, en vertu de leur baptême, à s'asseoir à la même table pour participer non seulement aux discussions, mais aussi au processus de vote de cette Assemblée. du Synode des évêques", lit-on dans une lettre de deux pages et demie publiée le 25 octobre. La lettre est adressée au «peuple de Dieu» et a été approuvée par les quelque 450 délégués du monde entier participant au Synode des évêques du 4 au 29 octobre au Vatican. Pour la première fois de son histoire, le rassemblement comprenait la participation d'environ 54 femmes en tant que membres à part entière et votants. La brève lettre du 25 octobre est distincte du document final de l'assemblée, qui devrait être voté et publié le 28 octobre.

 

Bien que des votes de procédure aient eu lieu à plusieurs moments du sommet du Vatican, le vote du 28 octobre sur le texte final a été au centre des préoccupations. Les responsables du Vatican ont déclaré le 25 octobre que le prochain document exposerait probablement les domaines d'accord et de désaccord de l'assemblée et identifierait les questions qui nécessitent une étude ou un examen plus approfondi. Tout au long du mois, les délégués du synode ont examiné une série de sujets très débattus, notamment le rôle des ministères des femmes dans l'Église, l'impact des abus sexuels du clergé et une meilleure participation des catholiques LGBTQ. La lettre du 25 octobre — annoncée pour la première fois par les organisateurs du synode le 19 octobre — vise à communiquer l'expérience de la réunion synodale du Vatican aux catholiques du monde entier. Au cours des deux années qui ont précédé l'événement, des millions de catholiques ont participé aux séances de consultation diocésaines, nationales et continentales.

 

Alors que les délégués rentrent chez eux dans leurs diocèses et que l'Église se prépare pour la deuxième session du synode à Rome en octobre 2024, la lettre déclare que l'Église «doit absolument écouter tout le monde, en commençant par les plus pauvres». Même si le texte mentionne spécialement les peuples autochtones et les victimes du racisme – et note que le synode s'est déroulé dans le contexte d'un «monde en crise» – la lettre accorde la priorité absolue à la réponse aux victimes d'abus sexuels commis par le clergé. «Avant tout, l'Église de notre temps a le devoir d'écouter, dans un esprit de conversion, ceux qui ont été victimes d'abus commis par des membres du corps ecclésial, et de s'engager concrètement et structurellement pour que cela ne se produise pas», déclare-t-il.

 

La brève lettre a été examinée pour la première fois par les membres du synode le 23 octobre. Le Vatican a déclaré que le texte avait initialement été approuvé par acclamation dans la salle du synode ce jour-là, mais avait ensuite été ouvert aux amendements des membres du synode. L'assemblée a approuvé le texte final via un vote le 25 octobre. La lettre rappelle divers moments de l'expérience synodale, notamment une veillée de prière œcuménique du 30 septembre au Vatican ; la publication le 4 octobre d'une exhortation apostolique du pape sur l'environnement, Laudate Deum; et un déjeuner entre le pape et des membres de la communauté économiquement pauvre autour du Vatican, qui auraient dit au pape François que leur principale attente du synode était «l'amour». La synodalité, poursuit la lettre, consiste à "chercher à discerner ce que l'Esprit Saint veut dire à l'Église aujourd'hui. ... Il ne s'agit pas d'idéologie, mais d'une expérience enracinée dans la tradition apostolique". "Nous n'avons pas besoin d'avoir peur de répondre à cet appel", conclut-elle.

 

Lors d'un point de presse le 25 octobre, plusieurs membres du synode ont salué la nouvelle méthode utilisée par l'assemblée pour discuter des questions difficiles, avec les participants assis autour de tables rondes et ayant principalement des discussions en petits groupes. Le cardinal Robert Prévost, qui dirige le Dicastère des évêques du Vatican, a déclaré que les conversations du synode avaient consisté à «apprendre à écouter tout le monde, [et] apprendre à dialoguer avec confiance». Prevost, un Américain qui avait auparavant servi comme évêque au Pérou, a déclaré que cela avait été «une expérience très positive». "Des difficultés surgissent, comme dans toute expérience humaine", a-t-il déclaré. Interrogé sur la façon dont le synode avait considéré la crise des abus du clergé, Prévost a déclaré que la protection des mineurs dans l'Église avait été discutée aux tables mais n'était pas "le sujet central" de l'assemblée. "La vie entière de l'Église ne tourne pas autour de cette question spécifique, aussi importante soit-elle", a-t-il déclaré. Le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, en République centrafricaine, a déclaré que le synode a été un moment où "on écoute les autres, et il y a un écho qui résonne". "C'est ainsi que l'Esprit peut nous parler", a-t-il déclaré.  

 

Nora Kofognotera Nonterah, une théologienne ghanéenne qui fait partie du premier groupe de femmes laïques à participer en tant que membres à part entière du synode, a déclaré qu'elle espérait qu'une Église synodale impliquerait davantage les femmes dans les rôles de prise de décision. "Je souhaite affirmer à partir de cette expérience que lorsque les femmes deviendront les principales participantes au processus de prise de décision de l'Église, à tous les niveaux, l'Église s'enrichira", a-t-elle déclaré. "Mon espoir... est que la synodalité nous aide à découvrir la nécessité du rôle des femmes dans les structures de gouvernance et de prise de décision de l'Église, à tous les niveaux", a déclaré Nonterah.

 

Le synode poursuivra sa réunion les 26 et 27 octobre, alors que les délégués discuteront du document final attendu de l'assemblée. Paolo Ruffini, responsable des communications du Vatican, a déclaré le 25 octobre que le projet de texte comptait 41 pages et que l'assemblée devrait voter sur le document dans l'après-midi du 28 octobre. Enfin, le pape a pris la parole au début de la congrégation du Synode du mercredi 25 octobre et a réitéré l'importance des femmes dans l'Église : «Elles savent attendre, découvrir le chemin, au-delà de la limite, avec peur et courage». Il déplore ensuite les prêtres et le «scandale» des attitudes qui peuvent être «machistes et autoritaires», l'Église, parfois réduite à un «supermarché du salut» avec une liste de prix pour les sacrements, et le «scandale» du cléricalisme, qui est comme un «fouet» et qui «ruine» le saint peuple de Dieu (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-10/francois-synode-synodalite-lettre-au-peuple-de-dieu.html).

 

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Publié le 24 Octobre 2023

domradio.de nous montre ce mardi 24 octobre 2023 que lundi après-midi, l'Autorité des communications du Vatican a annoncé de manière surprenante que l'adoption d'un "Message au peuple de Dieu" prévue pour lundi après-midi devrait être reportée à mercredi. Le directeur de la communication, Paolo Ruffini, a fait référence à plusieurs propositions d'amendements des cercles du synode. Toutefois, les participants ont appris que certains avaient critiqué la condition du texte comme étant opaque.

 

En outre, selon les critiques, il n'y avait pas d'éléments essentiels en termes de contenu. D'autres auraient remis en question la légitimité de l'ensemble de l'assemblée. On ne voit pas clairement ce que cela signifiait lorsqu'une institution créée pour donner son mot à son nom au Collège des évêques est étendue aux non-évêques. Il doit être rendu obligatoire quant à savoir qui est le sujet lorsque le Synode parle de «nous».

 

À la fin du mois d'avril, le pape François avait étonnamment annoncé qu'avec les évêques, de nombreux prêtres, des religieux et des profanes - dont 54 femmes - pouvaient également participer au Synode avec le droit de vote. Jusque-là, l'organe consultatif, créé en 1965 sous le nom de « synode de l'évêque », ne connaissait que des non-spécialistes en tant que consultant ayant le droit de parler, mais sans droit de vote. Même dans les séries continentales de préparation du Synode mondial au printemps 2023, les non-évêques ont le droit de prendre la parole et de voter. Dans l'Église catholique, le Magistère a été jusqu'à présent réservé au pape et aux seuls évêques.

 

Le cardinal autrichien Christoph Schönborn de Vienne qui a aidé à écrire le catéchisme de l'Église catholique, et qui est largement reconnu comme faisant partie des meilleurs théologiens de l'Église, a soutenu l'enseignement de l'Église sur les questions LGBTQ vendredi, mais a également déclaré que le pape a le pouvoir de changer le langage du catéchisme décrivant les homosexuels comme «désordonnés». Il a également souligné l'affaiblissement du catholicisme européen, affirmant que le sud mondial - les Églises d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine - est en train de devenir le nouveau centre de l'Église (https://cruxnow.com/2023-consistory-and-synod-for-synodality/2023/10/author-of-catechism-says-pope-could-change-teaching-on-lgbtq-issues).

 

L'Église catholique doit aussi, selon le cardinal mexicain Carlos Aguiar Retes, participer plus fortement à sa base ou elle menace de se désintégrer en petits groupes. Au début de la dernière semaine du Synode mondial, Retes a déclaré devant les journalistes du Vatican que l'Église devait réussir à impliquer les baptisés au-delà des religieux et clercs dans l'Annonciation. Il doit également y avoir des processus synodaux d'écoute et de conseils au niveau du diocèse. "Si nous le faisons, nous le ferons, sinon, nous nous désintégrerons en petits groupes, comme c'est déjà le cas dans certains endroits que je ne veux pas appeler nommément", déclare l'archevêque (https://www.katholisch.de/artikel/48008-kardinal-veraenderung-der-katholischen-kirche-dringend-notwendig).

 

Enfin, le cardinal allemand Walter Kasper a préconisé de "donner plus de place aux femmes dans l'église; elles doivent être incluses dans des postes de responsabilité.", et pour le respect des homosexuels et "ils ne doivent pas faire l'objet de discrimination. Il y a de la place pour tous ceux qui veulent venir à l'Église", a déclaré l'homme de 90 ans dans son interview du journal italien "Il Piccolo" (mardi). Kasper s'est également montrée ouvertement pour l'admission de personnes divorcés remariés aux sacrements, car les séparations sont parfois complexes. Et au Synode, il avait vu de "bons signes" (https://katholisch.de/artikel/48022-kardinal-kasper-fordert-mehr-raum-fuer-frauen-in-der-kirche).

 

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Publié le 23 Octobre 2023

domradio.de nous montre qu’au début de sa dernière semaine d'assemblage, le Synode mondial était à l'écoute de l'ouverture au changement dynamique. Au cours de la semaine, l'objectif est de discuter de la prochaine réunion en octobre 2024. La messe ouvrant les travaux du synode dans la matinée de ce lundi 23 octobre 2023a été célébrée par le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Yangon, Myanmar, et président de la Fédération des Conférences épiscopales d’Asie, en la basilique Saint-Pierre. Dans son homélie, l'archevêque a appelé l’Église à être juste et à incarner un voyage synodal dans la foi, avec la conviction que Dieu ne faillit jamais à ses promesses, spécifiant que même si l’Eglise n’atteint pas la destination prévue, la participation au voyage est une bénédiction en soi tout en  ajoutant que l’une des grandes préoccupations au cœur du synode reste l’héritage à laisser aux générations futures: un monde plus pacifique avec une création intacte qui est en péril. (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-10/mgr-charles-bo-le-synode-une-longue-marche-vers-l-esperance.html). Dans deux impulsions spirituelles et un discours théologique, les quelque 350 participants ont été invoqués lundi pour être prêts pour des changements et ne pas tomber dans la controverse.

 

Le prédicateur dominicain Timothy Radcliffe a fait appel aux synodalistes pour qu'ils résistent à la tentation de tomber dans une façon de penser politique des partis stériles. "Ce n'est pas la voie synodale. Le processus synodal est plus organique (...) C'est plus comme planter un arbre que gagner dans un combat, et sera donc difficile à comprendre pour beaucoup", dit le rappel du jeune homme de 78 ans. Radcliffe, un supérieur de longue date de l'ordre dominicain, a inventé la pensée et le fait de parler de la réunion de l'assemblée à Rome avec de nouvelles impulsions spirituelles au cours des trois dernières semaines. Ses idées et suggestions ont été prises en compte par de nombreux participants dans leurs contributions. Les onze mois suivants jusqu'à la deuxième Assemblée synodale finale en octobre 2024 ont été comparé par Radcliffe avec une grossesse dans sa dernière impulsion lundi matin. C'est un moment d'attente active. Il a poursuivi : «Si nous gardons nos esprits et nos cœurs ouverts aux gens que nous avons rencontrés ici sont réceptifs à leurs espoirs et à leurs peurs, alors leurs paroles germeront dans nos vies et les nôtres. Il y aura une récolte riche, une vérité complète. Alors l'Église sera renouvelée.»

 

La supérieure religieuse italienne Maria Ignazia Angelini, également présentée à plusieurs reprises par des impulsions au Synode, a déclaré que le Synode était appelé à oser synthétiser en semant, pour ouvrir une voie de réforme dans le sens d'une nouvelle forme. Il s'agit de saisir parmi les nombreux mots entendus au Synode ce qui est plein d'avenir et de le rendre fructueux. Enfin, elle a dit de prier «pour que ce Synode reçoive l'art des nouveaux récits, l'humilité radicale de ceux qui apprennent à reconnaître la similitude du Royaume dans les dynamismes les plus vrais et les plus vitaux de l'humain, des liens primaires, de la vie qui bat mystérieusement dans tous les mondes et domaines de l'existence humaine, dans une admirable harmonie cachée. Avec tant de patience. "La capacité de regarder la nuit." Il s’agit de raconter «de nouvelles paraboles, qui nous donnent quelque chose à penser, quelque chose à grandir, quelque chose à attendre, quelque chose à marcher – ensemble» (https://www.religiondigital.org/luis_miguel_modino-_misionero_en_brasil/Sintesis-sinodo-vaticano-resumen-semana_7_2608609118.html).

 

L'impulsion théologique la plus importante pour le début de la dernière semaine du Synode a été le professeur de théologie Ormond Rush de l'Université catholique australienne de Brisbane. Il a rappelé les décisions du deuxième concile du Vatican (1962-1965). Cette assemblée a enseigné une compréhension dynamique de la tradition ecclésiale et a surmonté un concept statique de tradition. À titre de preuve, Rush a cité le conseiller du Concile de l'époque, Joseph Ratzinger, plus tard, le pape Benoît XVI (2005-2013). Il a écrit dans un commentaire du Concile : "Tout ce qui existe dans l'Église ne doit pas nécessairement être une tradition légitime." Il y a à la fois une tradition falsifiante et légitime, dit Ratzinger. Par conséquent, la tradition doit également être considérée de manière critique; "nous avons l'Écriture comme critère pour cette critique indispensable de la tradition". Rush a également cité le pape François dans ce contexte. Il a déclaré en 2017: "La tradition est une réalité vivante ; et seule une vision limitée peut imaginer le (...) dépôt de la foi comme quelque chose de statique, d'immobile." Et de plus en plus : "La Parole de Dieu est une réalité dynamique, toujours vivante, et elle se développe et grandit."

 

Après les impulsions, les débats et les décisions du synode mondial ont eu lieu pendant plusieurs jours. Premièrement, l'assemblée devrait passer un "message au peuple de Dieu". Au cours de la semaine, les Synodes souhaitent discuter de la prochaine réunion en octobre 2024 et se prononcer sur un document final préliminaire précédemment valable.

 

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Publié le 22 Octobre 2023

vaticannews.va nous montre que lors du point de presse du samedi 21 octobre en salle de presse du Saint Siège, les thèmes des échanges en cours ont été commentés : du rôle des femmes comme Sheila Pires, secrétaire de la commission pour l'information, qui a mis l’accent ensuite sur le fait que parmi les thèmes abordés par l'assemblée figurait le rôle des femmes et des femmes consacrées, mettant particulièrement en lumière la nécessité de faire entendre leur voix lors de la prise de décisions, et Mgr Jean-Marc Eychenne, l’évêque de Grenoble, parlant de son expérience, il explique que plusieurs femmes ont été responsabilisées dans son diocèse, dont une occupe le poste de secrétaire générale qui accompagne les prises de décision, à la défense des mineurs et des personnes vulnérables, sur  laquelle il a aussi évoqué ses autres expériences en milieu de pauvreté et en milieu carcéral, où il dit avoir rencontré «une grande pauvreté mais qui favorise la recherche spirituelle du Christ et de l'Évangile». Avant cela, Paolo Ruffini a fait aussi état de «témoignages très forts sur le drame des guerres dans le monde»,  au moment où le synode signale sa préoccupation croissante face à la dégradation de la situation mondiale, tout en précisant que, «n'élimine pas l'autorité mais la contextualise», rappelant que «l'autorité est nécessaire» et qu'«il ne faut pas avoir peur de chercher la confrontation ou le désaccord». Il faut aller de l'avant dans le dialogue, en s'appuyant sur «l'Esprit Saint qui transforme les lieux de combat en lieux de passage». La priorité est l'écoute mutuelle de tous, «à commencer par ceux qui ne se sentent pas accueillis dans l'Église ou à qui on a dit qu'ils n'appartenaient pas à l'Église», comme, par exemple, «les migrants qui appartiennent à d'autres religions», les pauvres, ceux qui sont discriminés, les personnes handicapées ou encore les indigènes. En particulier, en ce qui concerne les personnes LGBTQ, Paolo Ruffini a indiqué que le devoir de les accueillir et de «rejeter toute forme de violence à leur encontre» a été rappelé dans l'hémicycle.

 

La coresponsabilité vint aussi dans les échanges comme le montra Mgr Eychenne, qui pour lui est le principal défi à relever, car dans la communauté, «ce n'est pas "un" qui commande, mais un "nous" composé de jeunes, de personnes âgées, de personnes handicapées, pour dire de manière symbolique qu'il y a une responsabilité commune», mais un "nous", tient-il à préciser, qui inclut également des femmes, ou  encore le cardinal jésuite péruvien Pedro Ricardo Barreto Jimeno pour qui cette expérience synodale «nous ouvre à l'horizon de la diversité dans l'unité de Dieu», et il a conclu avec optimisme que «l'Église, au milieu des difficultés qu'elle rencontre, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, se met en mouvement, en marche, pour ne servir que le Christ et l'humanité». Sœur Maria Nirmalini, indienne, supérieure générale des Sœurs du Carmel apostolique et présidente de la Conférence des religieux de l'Inde, le plus grand groupe de religieux catholiques au monde, avec plus de 130 000 adhérents, allant plus loin dans le concept a pour sa part souligné la proximité dans la prière de ses compatriotes consacrées, qui l'accompagnent dans cette «belle expérience et ce merveilleux voyage» qu'est le Synode, où «chacun des participants, même sans se connaître et malgré des cultures et des milieux différents, a partagé en toute liberté avec des cardinaux, des évêques, des théologiens, des jeunes religieux et religieuses, des laïcs, avec une simple personne comme moi, ses expériences et ses idées, sans peur ni pression». Ainsi, lorsqu'elle retournera en Inde, Sœur Nirmalini assure qu’elle apportera avec elle «quelque chose qui ne s'est pas terminé à Rome: le chemin synodal est un processus continu qui se poursuivra» et «impliquera tous les membres des communautés». La religieuse a ensuite attiré l'attention sur l'importance de chaque moment de partage, de prière pour la paix, pour les migrants et les réfugiés. «Quelles que soient nos origines, nous sommes tous membres de la famille de Dieu», a-t-elle conclu.

 

Mgr Franz-Josef Overbeck, évêque d'Essen et ordinaire militaire pour l'Allemagne, a évoqué l'expérience du parcours synodal de l'Église catholique en Allemagne, un travail réalisé avec le comité central des catholiques allemands, qui rassemble une représentation des différents groupes professionnels de l'Église, a impliqué selon lui la nécessité de «procéder à un examen autocritique du travail de l'Église, de mettre le doigt sur le point sensible, de se demander quels changements sont nécessaires et urgents pour renouveler la vie de l'Église», pour cela il faut  «revenir aux lieux de la connaissance théologique, en partant du témoignage de la Bible et de la tradition catholique, des découvertes de la théologie scientifique, de la foi des fidèles et des signes des temps à interpréter à la lumière de l'Évangile», afin de rendre crédible l'annonce chrétienne. Quatre domaines de réflexion ont été retenus: le pouvoir, le sacerdoce, le rôle des femmes et la morale sexuelle. Cinq grandes conférences ont été organisées à Francfort pour explorer ces sujets et fournir une liste de choses à faire. Les résultats sont contenus dans une série de fiches publiées par la conférence épiscopale allemande. «Nous avons ainsi choisi une forme de travail qui a été pour nous une nouvelle manière d'être ensemble, presque une sorte de synodalité vécue au niveau de l'Église allemande», a-t-il noté, ajoutant qu'en tout état de cause «il ne s'agit pas de décisions synodales canoniquement contraignantes», même si pour leur donner plus de poids il a été décidé de n'adopter que celles votées par au moins deux tiers des évêques. En plus de trois ans, 15 décisions ont été approuvées de cette manière. «Ce cheminement, a poursuivi Mgr Overbeck, a toujours été un temps d'apprentissage et de pratique de la synodalité. Tout n'a pas toujours bien fonctionné», mais à la fin, nous nous sommes engagés à «développer un concept d'assemblée ecclésiale qui poursuive le travail des assemblées synodales». L'évêque d'Essen a également été interrogé sur l'impact du chemin du synode allemand sur l’actuel synode et sur l'influence qu'il aura en Allemagne, et son impression est que tout ce qui a été fait dans le parcours synodal de l'Église en Allemagne a eu un effet dans la société. Concernant la faisabilité de l'ordination d'hommes mariés, l'évêque d'Essen a expliqué que quelques pas ont été fait au fil des années. Il n'y a presque plus de séminaristes en Allemagne, explique-t-il, et la question n'est pas seulement de savoir comment sauver la vie sacramentelle de l'Église, mais comment la vivre.

 

Répondant à une question sur le diaconat féminin et la possibilité pour les diacres mariés d'avoir un rôle "sacerdotal", le cardinal Barretto Jimeno a rappelé que ce synode est le fruit de l'expérience qui a culminé avec l'assemblée sur l'Amazonie, une région de 7500 kilomètres carrés, 33 millions d'habitants, dont 3 millions d’autochtones, étendue sur neuf pays. L'un des aspects importants a été la création de la Conférence ecclésiale d'Amazonie (Ceama), qui comprend tous les baptisés : c'est pourquoi, a-t-il ajouté, cette expérience, qui est la première dans l'histoire de l'Église, doit être reprise. L'évêque d'Essen, Mgr Overbeck, lui a fait écho en rappelant que toutes les questions du processus synodal allemand, y compris le problème des abus, se posaient dans le contexte d'un pays désormais post-laïque, où les gens n'ont plus d'idée de qui est Jésus-Christ et où il n'y a plus de référence à la religion dans la vie de tous les jours. En Allemagne, a-t-il ajouté, la moitié des pasteurs protestants sont des femmes. Le diaconat permanent existe depuis 1968. Et des questions se posent sur ce que sera le rôle des femmes dans le diaconat et leur présence à l'avenir. «Le diaconat permanent, a-t-il dit, est important et constitue une vocation, pas seulement un droit». L'évêque d'Essen a également été interrogé sur l'impact du chemin du synode allemand sur l’actuel synode et sur l'influence qu'il aura en Allemagne. L'impression, a répondu Mgr Overbeck, est que tout ce qui a été fait dans le parcours synodal de l'Église en Allemagne a eu un effet dans la société. A cet égard, a-t-il noté, il faut réfléchir à l'inculturation et au rôle de la théologie face aux questions qui se posent. Concernant la faisabilité de l'ordination d'hommes mariés, l'évêque d'Essen a expliqué que quelques pas ont été fait au fil des années. Il n'y a presque plus de séminaristes en Allemagne, explique-t-il, et la question n'est pas seulement de savoir comment sauver la vie sacramentelle de l'Église, mais comment la vivre.

 

Et concernant l’avancée des travaux, les relations des 35 cercles mineurs concernant la section B3 de l'Instrumentum laboris ont été remis au Secrétariat général samedi matin. Lundi, les participants au synode se retrouveront dans la basilique Saint-Pierre pour la célébration eucharistique présidée par le cardinal Charles Maung Bo, archevêque birman de Rangoon, avant leur dernière semaine d’échanges. Pendant ce temps, l'évêque d'Augsbourg Bertram Meier met en garde contre les attitudes extrêmes au sein de l'actuel Synode mondial du Vatican. "Surtout quand il s'agit du renouveau de l'Église en cours qui doit être discuté, la bonne mesure est d'une grande importance à l'avenir", a-t-il prêché le dimanche lors d'un service dans l'église de Campo Santo Teutonico au Vatican. Meier a invité sur la voie d'un "centre radical", qui ne signifie pas la médiocrité, mais a inclus les opposés et est déterminé au contraire. Il souligne que les gens peuvent mettre beaucoup de choses dans les concepts afin d'ouvrir un avenir significatif aux communautés et aux diocèses. Meier a dit qu'il y avait aussi des tensions et des controverses dans les discussions du Synode mondial jusqu'à présent, mais celles-ci ont toujours été poliment résolues (https://www.katholisch.de/artikel/47952-bischof-meier-warnt-vor-extremen-haltungen-bei-weltsynode).

 

Enfin, le pape François a appelé ce dimanche à la fin de la guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël, et à permettre à davantage d’aide humanitaire d’être acheminée dans la bande de Gaza. «La guerre est toujours une défaite, c’est une destruction de la fraternité humaine. Frères, arrêtez, arrêtez !», a-t-il lancé après la traditionnelle prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre de Rome. «Je renouvelle mon appel pour que des espaces soient ouverts, pour que l’aide humanitaire continue d’arriver et pour que les otages soient libérés», a ajouté le souverain pontife, âgé de 86 ans (https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/22/en-direct-guerre-israel-hamas-le-hezbollah-libanais-ferait-l-erreur-de-sa-vie-en-entrant-en-guerre-contre-israel-assure-benyamin-netanyahou_6195339_3210.html).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église

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