vaticannews.va nous montre que lors du point de presse du samedi 21 octobre en salle de presse du Saint Siège, les thèmes des échanges en cours ont été commentés : du rôle des femmes comme Sheila Pires, secrétaire de la commission pour l'information, qui a mis l’accent ensuite sur le fait que parmi les thèmes abordés par l'assemblée figurait le rôle des femmes et des femmes consacrées, mettant particulièrement en lumière la nécessité de faire entendre leur voix lors de la prise de décisions, et Mgr Jean-Marc Eychenne, l’évêque de Grenoble, parlant de son expérience, il explique que plusieurs femmes ont été responsabilisées dans son diocèse, dont une occupe le poste de secrétaire générale qui accompagne les prises de décision, à la défense des mineurs et des personnes vulnérables, sur laquelle il a aussi évoqué ses autres expériences en milieu de pauvreté et en milieu carcéral, où il dit avoir rencontré «une grande pauvreté mais qui favorise la recherche spirituelle du Christ et de l'Évangile». Avant cela, Paolo Ruffini a fait aussi état de «témoignages très forts sur le drame des guerres dans le monde», au moment où le synode signale sa préoccupation croissante face à la dégradation de la situation mondiale, tout en précisant que, «n'élimine pas l'autorité mais la contextualise», rappelant que «l'autorité est nécessaire» et qu'«il ne faut pas avoir peur de chercher la confrontation ou le désaccord». Il faut aller de l'avant dans le dialogue, en s'appuyant sur «l'Esprit Saint qui transforme les lieux de combat en lieux de passage». La priorité est l'écoute mutuelle de tous, «à commencer par ceux qui ne se sentent pas accueillis dans l'Église ou à qui on a dit qu'ils n'appartenaient pas à l'Église», comme, par exemple, «les migrants qui appartiennent à d'autres religions», les pauvres, ceux qui sont discriminés, les personnes handicapées ou encore les indigènes. En particulier, en ce qui concerne les personnes LGBTQ, Paolo Ruffini a indiqué que le devoir de les accueillir et de «rejeter toute forme de violence à leur encontre» a été rappelé dans l'hémicycle.
La coresponsabilité vint aussi dans les échanges comme le montra Mgr Eychenne, qui pour lui est le principal défi à relever, car dans la communauté, «ce n'est pas "un" qui commande, mais un "nous" composé de jeunes, de personnes âgées, de personnes handicapées, pour dire de manière symbolique qu'il y a une responsabilité commune», mais un "nous", tient-il à préciser, qui inclut également des femmes, ou encore le cardinal jésuite péruvien Pedro Ricardo Barreto Jimeno pour qui cette expérience synodale «nous ouvre à l'horizon de la diversité dans l'unité de Dieu», et il a conclu avec optimisme que «l'Église, au milieu des difficultés qu'elle rencontre, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, se met en mouvement, en marche, pour ne servir que le Christ et l'humanité». Sœur Maria Nirmalini, indienne, supérieure générale des Sœurs du Carmel apostolique et présidente de la Conférence des religieux de l'Inde, le plus grand groupe de religieux catholiques au monde, avec plus de 130 000 adhérents, allant plus loin dans le concept a pour sa part souligné la proximité dans la prière de ses compatriotes consacrées, qui l'accompagnent dans cette «belle expérience et ce merveilleux voyage» qu'est le Synode, où «chacun des participants, même sans se connaître et malgré des cultures et des milieux différents, a partagé en toute liberté avec des cardinaux, des évêques, des théologiens, des jeunes religieux et religieuses, des laïcs, avec une simple personne comme moi, ses expériences et ses idées, sans peur ni pression». Ainsi, lorsqu'elle retournera en Inde, Sœur Nirmalini assure qu’elle apportera avec elle «quelque chose qui ne s'est pas terminé à Rome: le chemin synodal est un processus continu qui se poursuivra» et «impliquera tous les membres des communautés». La religieuse a ensuite attiré l'attention sur l'importance de chaque moment de partage, de prière pour la paix, pour les migrants et les réfugiés. «Quelles que soient nos origines, nous sommes tous membres de la famille de Dieu», a-t-elle conclu.
Mgr Franz-Josef Overbeck, évêque d'Essen et ordinaire militaire pour l'Allemagne, a évoqué l'expérience du parcours synodal de l'Église catholique en Allemagne, un travail réalisé avec le comité central des catholiques allemands, qui rassemble une représentation des différents groupes professionnels de l'Église, a impliqué selon lui la nécessité de «procéder à un examen autocritique du travail de l'Église, de mettre le doigt sur le point sensible, de se demander quels changements sont nécessaires et urgents pour renouveler la vie de l'Église», pour cela il faut «revenir aux lieux de la connaissance théologique, en partant du témoignage de la Bible et de la tradition catholique, des découvertes de la théologie scientifique, de la foi des fidèles et des signes des temps à interpréter à la lumière de l'Évangile», afin de rendre crédible l'annonce chrétienne. Quatre domaines de réflexion ont été retenus: le pouvoir, le sacerdoce, le rôle des femmes et la morale sexuelle. Cinq grandes conférences ont été organisées à Francfort pour explorer ces sujets et fournir une liste de choses à faire. Les résultats sont contenus dans une série de fiches publiées par la conférence épiscopale allemande. «Nous avons ainsi choisi une forme de travail qui a été pour nous une nouvelle manière d'être ensemble, presque une sorte de synodalité vécue au niveau de l'Église allemande», a-t-il noté, ajoutant qu'en tout état de cause «il ne s'agit pas de décisions synodales canoniquement contraignantes», même si pour leur donner plus de poids il a été décidé de n'adopter que celles votées par au moins deux tiers des évêques. En plus de trois ans, 15 décisions ont été approuvées de cette manière. «Ce cheminement, a poursuivi Mgr Overbeck, a toujours été un temps d'apprentissage et de pratique de la synodalité. Tout n'a pas toujours bien fonctionné», mais à la fin, nous nous sommes engagés à «développer un concept d'assemblée ecclésiale qui poursuive le travail des assemblées synodales». L'évêque d'Essen a également été interrogé sur l'impact du chemin du synode allemand sur l’actuel synode et sur l'influence qu'il aura en Allemagne, et son impression est que tout ce qui a été fait dans le parcours synodal de l'Église en Allemagne a eu un effet dans la société. Concernant la faisabilité de l'ordination d'hommes mariés, l'évêque d'Essen a expliqué que quelques pas ont été fait au fil des années. Il n'y a presque plus de séminaristes en Allemagne, explique-t-il, et la question n'est pas seulement de savoir comment sauver la vie sacramentelle de l'Église, mais comment la vivre.
Répondant à une question sur le diaconat féminin et la possibilité pour les diacres mariés d'avoir un rôle "sacerdotal", le cardinal Barretto Jimeno a rappelé que ce synode est le fruit de l'expérience qui a culminé avec l'assemblée sur l'Amazonie, une région de 7500 kilomètres carrés, 33 millions d'habitants, dont 3 millions d’autochtones, étendue sur neuf pays. L'un des aspects importants a été la création de la Conférence ecclésiale d'Amazonie (Ceama), qui comprend tous les baptisés : c'est pourquoi, a-t-il ajouté, cette expérience, qui est la première dans l'histoire de l'Église, doit être reprise. L'évêque d'Essen, Mgr Overbeck, lui a fait écho en rappelant que toutes les questions du processus synodal allemand, y compris le problème des abus, se posaient dans le contexte d'un pays désormais post-laïque, où les gens n'ont plus d'idée de qui est Jésus-Christ et où il n'y a plus de référence à la religion dans la vie de tous les jours. En Allemagne, a-t-il ajouté, la moitié des pasteurs protestants sont des femmes. Le diaconat permanent existe depuis 1968. Et des questions se posent sur ce que sera le rôle des femmes dans le diaconat et leur présence à l'avenir. «Le diaconat permanent, a-t-il dit, est important et constitue une vocation, pas seulement un droit». L'évêque d'Essen a également été interrogé sur l'impact du chemin du synode allemand sur l’actuel synode et sur l'influence qu'il aura en Allemagne. L'impression, a répondu Mgr Overbeck, est que tout ce qui a été fait dans le parcours synodal de l'Église en Allemagne a eu un effet dans la société. A cet égard, a-t-il noté, il faut réfléchir à l'inculturation et au rôle de la théologie face aux questions qui se posent. Concernant la faisabilité de l'ordination d'hommes mariés, l'évêque d'Essen a expliqué que quelques pas ont été fait au fil des années. Il n'y a presque plus de séminaristes en Allemagne, explique-t-il, et la question n'est pas seulement de savoir comment sauver la vie sacramentelle de l'Église, mais comment la vivre.
Et concernant l’avancée des travaux, les relations des 35 cercles mineurs concernant la section B3 de l'Instrumentum laboris ont été remis au Secrétariat général samedi matin. Lundi, les participants au synode se retrouveront dans la basilique Saint-Pierre pour la célébration eucharistique présidée par le cardinal Charles Maung Bo, archevêque birman de Rangoon, avant leur dernière semaine d’échanges. Pendant ce temps, l'évêque d'Augsbourg Bertram Meier met en garde contre les attitudes extrêmes au sein de l'actuel Synode mondial du Vatican. "Surtout quand il s'agit du renouveau de l'Église en cours qui doit être discuté, la bonne mesure est d'une grande importance à l'avenir", a-t-il prêché le dimanche lors d'un service dans l'église de Campo Santo Teutonico au Vatican. Meier a invité sur la voie d'un "centre radical", qui ne signifie pas la médiocrité, mais a inclus les opposés et est déterminé au contraire. Il souligne que les gens peuvent mettre beaucoup de choses dans les concepts afin d'ouvrir un avenir significatif aux communautés et aux diocèses. Meier a dit qu'il y avait aussi des tensions et des controverses dans les discussions du Synode mondial jusqu'à présent, mais celles-ci ont toujours été poliment résolues (https://www.katholisch.de/artikel/47952-bischof-meier-warnt-vor-extremen-haltungen-bei-weltsynode).
Enfin, le pape François a appelé ce dimanche à la fin de la guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël, et à permettre à davantage d’aide humanitaire d’être acheminée dans la bande de Gaza. «La guerre est toujours une défaite, c’est une destruction de la fraternité humaine. Frères, arrêtez, arrêtez !», a-t-il lancé après la traditionnelle prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre de Rome. «Je renouvelle mon appel pour que des espaces soient ouverts, pour que l’aide humanitaire continue d’arriver et pour que les otages soient libérés», a ajouté le souverain pontife, âgé de 86 ans (https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/22/en-direct-guerre-israel-hamas-le-hezbollah-libanais-ferait-l-erreur-de-sa-vie-en-entrant-en-guerre-contre-israel-assure-benyamin-netanyahou_6195339_3210.html).
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