Publié le 30 Avril 2023
Aujourd’hui, nous avons 45 ans, et nous avons toujours notre esprit réformateur.
Épris de tolérance et de dialogue, nous dénonçons tous les fanatismes, et souhaitons un profond renouvellement de l’Église qui n’a pas peur des idées nouvelles, qui s’élève pour parler de la justice et de la fraternité au nom de l'Évangile, pour rappeler à ceux qui l'entoure que le message de Jésus de Nazareth peut se vivre au quotidien. Nous sommes pour une Église qui parle avec clarté et simplicité, s'adresse à tous, de façon sereine, qui reflète aussi le courage de faire face aux conflits, sans chercher à les esquiver. Il faut donc travailler pour adapter la vie et la mission de l'Église aux temps qui changent.
Et la décision papale d'accorder, pour la première fois, la voix et le vote, aux laïcs et aux laïcs, à l'Assemblée générale du Synode des évêques semble prendre cette voie comme le signale le président de l'épiscopat allemand, Georg Bätzing pour qui "la responsabilité dans l'Église catholique doit être partagée à l'avenir", alors que dans une position similaire à celle-ci, en tant que président de l'épiscopat, il a défendu cette proposition au sein de la voie synodale contestée par la curie romaine (https://www.religiondigital.org/mundo/Batzing-sinodo-voto-mujeres-laicos-camino-sinodal-papa-francisco-vaticano_0_2554844497.html).
Nous épousons le souhait du pape François en 2013 d'une "Église pour les pauvres" embrassant l'héritage de saint François d'Assise. Cette Église renonçant à ses privilèges, servant les pauvres, luttant pour la justice, secourant les êtres en souffrance, et coopérant plus qu’à diriger des fidèles passifs. Et nous soutenons aussi le processus synodal de l'Église mondiale qui «commence beaucoup plus loin et veut discuter de la manière dont une plus grande participation dans l'Église catholique est possible» comme le montre le théologien Thomas Söding qui a «beaucoup de respect pour l'effort avec lequel toutes les Églises catholiques locales ont été sondées» et le résultat démontre que les problèmes identifiés en Allemagne concernent «la gestion des abus sont des problèmes mondiaux de l'Église catholique - qu'il s'agisse du cléricalisme, des droits des femmes ou de l'exclusion de ceux qui vivent leur sexualité différemment de ce que l'Église enseigne actuellement. Il faut maintenant regarder devant et chercher des solutions» (https://www.katholisch.de/artikel/44818-theologe-soeding-es-mangelt-an-vertrauen-zwischen-rom-und-deutschland).
L’Allemagne devrait donc servir d’exemple puisque le chef par intérim du diocèse d'Osnabrück, l'évêque auxiliaire Johannes Wübbe, souhaiterait que le Vatican implique davantage les laïcs dans l'élection d'un évêque. Il regrette "que le Vatican n'approche pas actuellement les agences gouvernementales pour discuter avec elles de la possibilité d'une autre procédure" (https://www.katholisch.de/artikel/44806-osnabruecks-dioezesanadministrator-fuer-laienbeteiligung-bei-bischofswahl). Et aussi les associations de femmes catholiques et le Comité central des catholiques allemands (ZdK) qui exigent avec véhémence que les femmes aient accès aux offices ordonnés dans l'Église catholique, car comme l’a déclaré samedi la vice-présidente du ZdK, Birgit Mock, lors de l'événement central de la "Journée de la diaconesse" à Francfort-sur-le-Main. : "La question des droits humains de l'égalité des sexes s'applique également aux nominations" (https://www.katholisch.de/artikel/44819-zdk-vize-geschlechtergerechtigkeit-gilt-auch-fuer-berufungen).
Et il est bon que le pape François a lancé un appel à l’accueil des migrants lors d’une messe en plein air qui a réuni des dizaines de milliers s’élevant contre «les portes fermées à ceux qui sont étrangers, différents, migrants, pauvres». «Il est triste et douloureux de voir des portes fermées : les portes fermées de notre égoïsme envers ceux qui marchent chaque jour à nos côtés (...) les portes fermées de notre indifférence à ceux qui sont dans la souffrance et la pauvreté», a-t-il déploré. «S’il vous plaît, ouvrons les portes !», a lancé le pape, fervent défenseur des droits des réfugiés, devant des responsables politiques et religieux dont Viktor Orban. Le pape François a ainsi mis en garde contre la tendance à «se replier sur soi-même» et a insisté sur la «nécessité d’ouverture aux autres». Mais il aussi montré un geste politique lors d’un rendez-vous non annoncé dans son programme, puisque le pape François s’est entretenu samedi soir pendant une vingtaine de minutes avec le maire de Budapest, Gergely Karácsony, farouche opposant au Premier ministre (https://www.nouvelobs.com/monde/20230430.OBS72793/en-hongrie-le-pape-appelle-a-ouvrir-les-portes-aux-refugies.html).
Merci !