Publié le 28 Février 2022

Comme nous le montre la-Croix.com ce lundi 28 février 2022 (https://www.la-croix.com/Monde/direct-guerre-Ukraine-Russie-pourparlers-ONU-resolution-Kiev-avancee-russe-ralentit-2022-02-28-1201202504 ), interrogé par quatre grands quotidiens italiens, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a déclaré que le Saint-Siège était «prêt à faciliter les négociations entre la Russie et l’Ukraine». Le numéro deux du Vatican a également réagi à un éventuel élargissement du conflit à d’autres pays : «Je n’ose même pas y penser. Ce serait une catastrophe aux proportions gigantesques, même si, malheureusement, ce n’est pas une éventualité à exclure complètement.». «Nous devons éviter toute escalade, arrêter les affrontements et négocier, a exhorté le cardinal Parolin. Le retour possible à “une nouvelle guerre froide avec deux blocs opposés” est également un scénario inquiétant. Cela va à l’encontre de la culture de la fraternité que le pape François propose comme seul moyen de construire un monde juste, solidaire et pacifique».

 

Hernán Reyes Alcaide, correspondant au Vatican, nous montre sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/guino-Papa-Scholas-organiza-Carpas-Paz-Ucrania-Rusia_0_2427957192.html) qu’à Buenos Aires, Madrid, Valence, et Grenade, la fondation pontificale Scholas Occurrentes élèvera des "Tentes pour la paix" pour convoquer des jeunes de différentes confessions religieuses pour demander la cessation de la guerre en Ukraine, dans un appel qui a l'aval du pape François. L'initiative cherche à reproduire un fait similaire qu'à l'époque où il était archevêque de Buenos Aires, et alors que Scholas n'était pas encore né, Bergoglio a béni l'installation d'une Tente pour la Paix sur la Plaza de Mayo à Buenos Aires. Ainsi, le responsable de l'idée était un collaborateur sur les questions éducatives qui accompagne le pape actuel depuis plus de 25 ans : l'actuel président de Scholas dans le monde, José María del Corral. «Nous nous unissons pour la Paix dans différentes villes du monde. Pour témoigner que la guerre est toujours l'échec de la fraternité humaine. Unis dans une prière interreligieuse», convoque Scholas.

 

Et comme le montre religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/Cardenal-Imploro-Patriarca-Moscu-Putin-Iglesia-Religion-Ucrania_0_2427957191.html), le cardinal de Munich Reinhard Marx a appelé le chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, à faire pression sur le président russe Vladimir Poutine pour la paix. "J'implore le patriarche de Moscou d'influencer ce président pour qu'il mette fin à la guerre, qu'il dépose les armes", a déclaré Marx lors d'une cérémonie religieuse ukraino-catholique à Munich dimanche. Et le cardinal a ajouté que les évêques ne sont pas des politiciens, "mais nous avons la mission et le devoir d'annoncer l'Évangile de la paix précisément à ceux qui pensent pouvoir utiliser la violence et la terreur pour atteindre des objectifs politiques", a-t-il ajouté. L'archevêque a assuré les catholiques ukrainiens de la solidarité de leurs frères allemands dans la prière et l'aide concrète d'urgence. Pour cette raison, elle veut également s'occuper conjointement des réfugiés attendus à Munich, qui est jumelée avec la capitale ukrainienne, Kiev. Marx avait assisté à la cérémonie à l'invitation de l'évêque catholique ukrainien Bohdan Dzyurakh et s'était adressé à la congrégation à la fin de la cérémonie. Il a également exprimé son horreur "que cela se passe en Europe au 21e siècle". Enfin, les deux évêques ont prié ensemble en allemand et en ukrainien la prière pour la paix, que le pape Jean-Paul II (1978-2005) avait récitée à la veille du début de la guerre en Irak en 1991.

 

Malheureusement, rien ne viendra du patriarche Kirill, chef de la puissante Église orthodoxe russe depuis 2009, qui est l'un des piliers du système mis en place par Vladimir Poutine. Il n'hésite pas à justifier la répression policière des manifestations de l'opposition ou à bénir les armes et les guerres de Moscou à l'étranger. En 2012 , il a exprimé sa fidélité en proclamant que la présidence de Poutine est "un miracle de Dieu" . «Que Dieu nous protège de la situation politique actuelle en Ukraine, un pays frère qui nous est proche, utilisée de telle manière que les forces du mal l'emportent», a déclaré Kirill dans son sermon dominical, qui semble donc soutenir l'invasion russe de l'Ukraine. Selon lui, les "forces du mal" sont celles qui "combattent l'unité" de l'Église orthodoxe russe avec les pays issus de la Rus, un État médiéval considéré comme l'ancêtre de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie. Depuis 2014, l'Ukraine a quitté la sphère d'influence russe pour se rapprocher de l'UE et de l'OTAN. En 2019, elle avait été dotée d'une Église orthodoxe indépendante du patriarcat de Moscou, une décision historique qui a mis fin à plus de 300 ans de tutelle religieuse russe et provoqué l'ire de la Russie et de Kirill (https://www.religiondigital.org/mundo/Kirill-posiciona-Putin-combatir-fuerzas-Rusia-Ucrania_0_2427957182.html).

 

Alors qu’est envisagé un «deuxième round» de pourparlers entre la Russie et l’Ukraine après que les délégations russes et ukrainiennes ont quitté la table des négociations et rentrent pour «consultations dans leurs capitales respectives», Moscou continue de pilonner la capitale ukrainienne au cinquième jour de l’offensive décidée par Poutine, tandis que Kharkiv est pilonné, mais il n’y a pas de percée russe, et le ministère de la Santé ukrainien estime que 352 civils, dont 14 enfants, seraient morts depuis que l’invasion russe a commencé jeudi. Cependant, Poutine exige toujours la reconnaissance de la Crimée, la «dénazification» de l’Ukraine et son statut neutre, mais cette dernière demande son intégration «sans délai» dans l’Union européenne, après que dimanche, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est dite favorable à une intégration de l’Ukraine dans l’UE (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-retrouvez-les-dernieres-informations-liees-au-conflit-20220228_LORWPKXB5VEWLPAQQEI3DF7IPY/).

 

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Publié le 27 Février 2022

Libération.fr nous montre que le pape François a demandé dimanche 27 février 2022 l’ouverture «urgente» de «couloirs humanitaires» pour les réfugiés fuyant face à l’invasion russe en Ukraine. «Je pense aux personnes âgées, à tous ceux qui en ce moment cherchent un refuge, aux mamans en fuite avec leurs enfants. Ce sont des frères et sœurs pour lesquels il est urgent d’ouvrir des couloirs humanitaires et qu’il faut accueillir», a déclaré le pape à l’issue de sa traditionnelle prière de l’Angélus place Saint-Pierre. Il aussi demandé à ce «que les armes se taisent» en Ukraine (https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-invasion-russe-retrouvez-les-dernieres-informations-liees-a-la-guerre-en-ukraine-20220227_F74NY3466BGKPLQICUUPYW43PU/).

 

Et au quatrième jour des combats en Ukraine, les tensions sur la scène internationale ont de nouveau grimpé un échelon au moment où l’armée russe a reconnu pour la première fois ce dimanche enregistrer des pertes humaines au cours de son invasion de l’Ukraine, sans pour autant donner de chiffres (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220227-en-direct-guerre-en-ukraine-suivez-nos-informations-en-direct), au point que la Suède rompt avec sa doctrine et va livrer des armes antichar à l'Ukraine. Vladimir Poutine a brandi la menace nucléaire, tandis que l'Union européenne a multiplié les nouvelles sanctions contre la Russie que sont fermeture de l'espace aérien de l'UE aux avions russes, contre le Belarus en interdisant les exportations des "plus importants secteurs économiques" du régime de Minsk, "complice" de l'invasion russe en Ukraine et les médias russes RT et Sputnik bannis de l'UE, et va pour la première fois de son histoire financer l'achat et la livraison d'armes à l'Ukraine (https://www.bfmtv.com/international/asie/russie/en-direct-guerre-en-ukraine-la-bataille-pour-kiev-se-poursuit-l-armee-russe-s-etend_LN-202202270018.html, https://fr.euronews.com/2022/02/27/direct-kiev-se-dit-pret-a-des-negociations-avec-moscou-mais-pas-au-belarus).

 

La présidence de l'Ukraine a aussi indiqué dimanche avoir accepté des pourparlers avec la Russie lors du quatrième jour de l’offensive russe. Ces négociations, «sans conditions préalables», se dérouleront à la frontière avec la Biélorussie, près de Tchernobyl, une décision annoncée après une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko. La capitale Kiev semble résister et ralentir la progression russe. L'Ukraine dit vouloir «essayer» de négocier avec la Russie, même si elle ne «croit pas trop» que des pourparlers puissent mettre fin à l'invasion russe (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220227-en-direct-guerre-en-ukraine-suivez-nos-informations-en-direct).

 

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Publié le 26 Février 2022

katholisch.de nous montre dans son article du vendredi 25 février 2022 que la Congrégation pour le Culte prépare un document sur la formation liturgique des séminaristes pour contrer les tendances traditionalistes. Dans une interview accordée au magazine britannique The Tablet (jeudi), le préfet de la Congrégation, Mgr Arthur Roche, a déclaré que le pape François était préoccupé par la formation des candidats à la prêtrise. Il n'est pas rare que des prêtres nouvellement ordonnés commencent à célébrer la liturgie préconciliaire "presque immédiatement". Lors des séminaires, la Congrégation pour la liturgie s'emploie à enseigner "la richesse de la réforme liturgique", comme l'avait demandé le Concile Vatican II. Roche n'a pas fourni plus de détails sur le document prévu.

 

Il y a deux ans, la Congrégation aurait donc entamé des discussions entre ses membres pour discuter de ce problème. "Tout le monde a estimé que la formation dans les séminaires en général et dans la vie de l'Église était tout à fait insuffisante", a déclaré Roche. Dans ce contexte, il est également exigé que les évêques diocésains consultent le Saint-Siège avant d'autoriser les prêtres nouvellement ordonnés à célébrer selon le missel en vigueur avant la réforme liturgique. L'exigence a été introduite l'été dernier avec le motu proprio "Traditionis Custodes", avec lequel le pape François avait considérablement restreint la célébration de la liturgie préconciliaire. Roche a souligné qu'il considérait que la tâche de sa Congrégation était de continuer à mettre en œuvre la constitution liturgique du Concile Vatican II "Sacrosanctum Concilium". La Constitution est la "Magna Carta" de la Congrégation pour le Culte. L'objectif du pape est d'assurer l'unité dans l'Église. Cela inclut de mettre fin à l'impression de deux églises avec deux liturgies différentes. "Bien sûr, comme ses prédécesseurs, le pape François se préoccupe de ceux pour qui c'est difficile." Il est donc encore possible d'utiliser le Missel de 1962. "Mais ce n'est pas la norme. C'est juste une concession pastorale." Selon The Tablet, l'interview a été menée avant l'annonce d'un décret par lequel le pape autorise la Fraternité Saint-Pierre à célébrer pleinement la liturgie pré-conciliaire et sans les restrictions de "Traditionis Custodes". Roche a de nouveau souligné que la majorité des évêques soutenaient la restriction de l'ancienne messe. Le durcissement du règlement du Motu Proprio, que sa Congrégation a publié en décembre sous la forme de "Responsa ad dubia", c'est-à-dire de "Réponses aux enquêtes", s'appuyait sur des questions précises des évêques.

 

Ce retour en arrière vers la liturgie préconciliaire n’est pas partagé par le pape François qui a reçu jeudi l'évêque d'Osnabrück Franz-Josef Bode. Il s'agissait du chemin synodal en Allemagne ainsi que du synode mondial, a déclaré Bode par la suite à l'Agence de presse catholique (KNA). En tant que vice-président de la Conférence épiscopale allemande (DBK), il était à Rome du lundi au jeudi pour des entretiens. Selon Mgr Bode, lors de ses entretiens dans diverses autorités de la Curie, il a rencontré beaucoup d'ouverture et une volonté de parler. Il avait été signalé à plusieurs reprises que les sujets traités dans le chemin synodal étaient importants pour de grandes parties de l'Église universelle, même si l'on ne partage pas partout le point de vue en Allemagne. Il est donc bon que l'Église catholique en Allemagne apporte ses votes et ses considérations au processus synodal mondial, a souligné l'évêque d'Osnabrück : Et bien sûr, d'autres perspectives et questions clés y sont également confrontées. Bode a admis qu'il n'était pas venu à Rome depuis longtemps. C'était très bien et utile de parler à la fois aux chefs des autorités et au personnel de la curie, selon lui. Selon les informations de KNA, le cardinal de Cologne Rainer Maria Woelki et l'évêque de Münster Felix Genn ont également été aperçus à Rome jeudi. Rien n'était initialement connu sur d'éventuelles discussions avec le pape ou d'autres représentants du Vatican (https://www.katholisch.de/artikel/33266-bischof-bode-im-vatikan-gibt-es-grosse-offenheit-fuer-den-synodalen-weg).

 

Et cette visite de l'évêque d'Osnabrück Franz-Josef Bode lui a permis de répondre aux doutes du président de la conférence épiscopale polonaise Stanislaw Gadecki, archevêque de Poznan, qui dans une lettre publiée le 22 février a exprimé «sa profonde inquiétude et son inquiétude» face au «chemin synodal» de l'Église en Allemagne remettant en question les réunions du synode allemand ont voté en faveur de l'abolition du célibat, le sacerdoce des femmes, la communion pour les divorcés et la bénédiction des unions sexuelles ces dernières semaines, et des membres supérieurs de la hiérarchie, dont le cardinal Reinhard Marx de Munich et l'évêque Bätzing lui-même, ont soutenu les appels à rendre le célibat sacerdotal volontaire. Tout en reconnaissant que les évêques allemands réagissent à la chute du nombre de fidèles et de vocations, il soutient qu'il ne s'agit pas d'une réponse efficace, et avec des références tout au long de l'enseignement de Paul VI, de Jean-Paul II et du pape François, la lettre réaffirme la position établie de l'Église sur ces sujets et attribue les difficultés de clarté doctrinale à "une crise de la foi" en Europe. Il compare les exigences de la voie synodale allemande à la «Bible de Jefferson», dans laquelle le président américain a sélectionné ce qu'il considérait comme la morale authentique des Évangiles à partir du texte original (https://www.thetablet.co.uk/news/15059/polish-archbishop-challenges-german-synodal-path).  

 

Enfin, l'évêque amazonien Erwin Kräutler a qualifié d'insuffisants les arguments contre l'ordination des femmes. À ce jour, il n'a pas entendu de réponse convaincante à la question de savoir pourquoi les femmes ne sont pas ordonnées, écrit Kräutler dans un article du numéro actuel du magazine "Stimmen der Zeit" (mars). Il craignait que le pape Jean-Paul II ait déclaré en 1994 que l'Église n'avait pas le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale aux femmes. Cependant, puisque la lettre apostolique "Ordinatio sacerdotalis" ne concernait pas la "proclamation du dogme", il est permis de remettre en question la décision papale. Selon Kräutler, la lettre papale et la législation de l'Église sur l'ordination des femmes portent l'entière responsabilité du fait que les croyants en Amazonie souffrent d'un "manque d'Eucharistie". La région est caractérisée par une pénurie massive de prêtres. Bien qu'il existe "des milliers de communautés chrétiennes" dans la région amazonienne, la plupart d'entre elles sont dirigées par des femmes et des hommes laïcs. La plupart des croyants ne voient un prêtre qu'une ou deux fois par an. C'est pourquoi 95 % des fidèles restent «sans onction des malades et meurent sans le viatique, la nourriture spirituelle». En ce qui concerne les débuts du christianisme, l'évêque amazonien a déclaré qu'"on ne peut pas nier" que les femmes étaient des chefs d'Église. De plus, il n'a pas été prouvé que dans l'Église primitive qu’un seul homme présidait l'Eucharistie. Les évangiles ont été écrits dans une "culture patriarcale dans laquelle les femmes jouaient un rôle subordonné aux hommes". Mais au XXIe siècle, les femmes ont longtemps été égales aux hommes. «Les évangiles ne se sont-ils pas inculturés encore et encore dans les sociétés respectives au cours de deux millénaires ? Cela pourrait arriver aujourd'hui en ce qui concerne l'ordination des femmes. Cette question porte simplement sur les besoins pastoraux de notre temps, pas sur l'écriture de l'histoire», dit Kräutler (https://www.katholisch.de/artikel/33265-amazonasbischof-kraeutler-argumente-gegen-frauenweihe-ueberzeugen-nicht).

 

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Publié le 25 Février 2022

lemonde.fr nous montre ce vendredi 25 février 2022 (https://www.lemonde.fr/international/live/2022/02/25/guerre-en-ukraine-combats-et-explosions-dans-la-ville-de-kiev-qui-s-attend-a-l-arrivee-imminente-des-soldats-russes_6115172_3210.html) que le pape François s’est rendu à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège, à Rome, pour «exprimer sa préoccupation» face à la guerre en Ukraine, a annoncé le service de presse du Vatican. Le souverain pontife, qui avait appelé mercredi à «préserver le monde de la folie de la guerre», a rencontré l’ambassadeur Alexandre Avdeïev et est resté «un peu plus d’une demi-heure sur place». «Toute guerre est une capitulation honteuse», a dénoncé ensuite, le pape François à propos de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, dans un tweet traduit en plusieurs langues, dont le russe, fait rarissime. «Toute guerre laisse le monde pire que dans l’état où elle l’a trouvé. La guerre est toujours un échec de la politique et de l’humanité, une capitulation honteuse, une déroute devant les forces du mal», écrit le pape, en reprenant un passage de son encyclique sur la paix Fratelli tutti («tous frères») publiée en 2020 (https://www.lemonde.fr/international/live/2022/02/25/guerre-en-ukraine-le-conseil-de-l-europe-suspend-la-russie-plus-de-50-000-ukrainiens-ont-fui-leur-pays-en-moins-de-quarante-huit-heures_6115172_3210.html).

 

Pavlo Smytsnyuk, directeur de l’Institut d’études œcuméniques de Lviv (ouest de l’Ukraine) rappelle que Moscou a justifié l’invasion par la nécessité de protéger l’Église ukrainienne orthodoxe dépendant du Patriarcat de Moscou. Or, le métropolite Onuphre a refusé cette protection et comparé l’invasion russe à une «répétition du péché de Caïn qui a tué son propre frère». «Une telle guerre ne peut avoir de justification devant Dieu ni devant les hommes», a-t-il ajouté, soulignant l’unité des Églises en Ukraine (https://www.la-croix.com/Monde/direct-guerre-ukraine-russie-poutine-macron-biden-otan-europe-etats-unis-kiev-2022-02-25-1201202100#edition=edition-midi-2022-02-25).

 

La guerre continue en Ukraine et l'objectif de l'armée russe semble maintenant de prendre Kiev et de faire chuter le pouvoir en place. L'opération militaire "spéciale" a été annoncée dans la nuit de mercredi à jeudi par le président Vladimir Poutine. En réponse, les pays occidentaux ont infligé au Kremlin des sanctions "dévastatrices", selon le président des États-Unis Joe Biden. Pourtant le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se plaint d'une réponse "trop lente" de la communauté internationale et appelle les Européens aguerris à venir combattre en Ukraine (https://fr.euronews.com/2022/02/24/vladimir-poutine-lance-une-operation-militaire-en-ukraine).

 

Cependant, depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des chanteurs, acteurs et artistes du monde entier condamnent les agissements de Vladimir Poutine. Y compris des célébrités russes : elles appellent à la paix entre les deux pays, au risque de voir leurs carrières écourtées. Ils ne veulent plus suivre leur président devenu fou puisque Vladimir Poutine a appelé les militaires ukrainiens à "prendre le pouvoir" à Kiev en renversant le président Volodymyr Zelensky et son entourage, qu'il a qualifiés de "néonazis" et de "drogués", mais ces derniers continuent de combattre dans le nord de Kiev n’ayant cure des propos de l’envahisseur qui n’acceptera des pourparlers que si Kiev "dépose les armes" (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/direct-guerre-en-ukraine-kiev-la-capitale-ukrainienne-visee-par-des-tirs-de-missiles-russes_4980696.html).

 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré vendredi se trouver à Kiev pour «défendre» l’Ukraine malgré l’avancée des troupes russes, dans une vidéo où il apparaît avec ses collaborateurs devant le bâtiment de la présidence.  «Nous sommes tous ici, nos militaires sont ici, les citoyens, la société, nous sommes tous ici, à défendre notre indépendance, notre État», a déclaré M. Zelensky aux côtés, notamment, du premier ministre, Denys Chmyhal, de son chef de cabinet et d’un proche conseiller. Plus tôt dans la journée, l’ancien président ukrainien Petro Porochenko (2014-2019) est apparu les armes à la main, dans les rues de Kiev. Interrogé par CNN, il explique qu’il est accompagné de 300 hommes faiblement armés – il montre une kalachnikov, décompte peut-être quatre missiles antichars NLAW, 300 membres de la défense territoriale, deux mitrailleuses, pas d’artillerie, pas de tanks, pas de blindés. Il ajoute que les Ukrainiens détestent Poutine, qu’il ne pourra jamais tenir l’Ukraine. Au journaliste qui lui demande combien de temps il pense pouvoir tenir, il répond : «Toujours» (https://www.lemonde.fr/international/live/2022/02/25/guerre-en-ukraine-le-conseil-de-l-europe-suspend-la-russie-plus-de-50-000-ukrainiens-ont-fui-leur-pays-en-moins-de-quarante-huit-heures_6115172_3210.html).

 

Enfin, l'Otan a commencé à déployer des éléments de sa force de réaction pour renforcer encore son dispositif de défense et être en mesure de réagir rapidement à toute éventualité après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé vendredi le secrétaire général de l'Otan. "Les forces ukrainiennes se battent courageusement et sont en mesure d'infliger des dommages aux forces russes qui les envahissent", a affirmé Jens Stoltenberg. "Nous déployons pour la première fois la Force de réaction au titre de la défense collective pour éviter des débordements sur le territoire de l'Alliance", a-t-il précise à l'issue d'un sommet des  dirigeants de l'Alliance organisé en visioconférence (https://fr.euronews.com/2022/02/24/vladimir-poutine-lance-une-operation-militaire-en-ukraine).

 

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Publié le 25 Février 2022

Né le 30 avril 1978, mon enfance et mon adolescence ont vu trois papes : Paul VI  (entre avril et août) et Jean-Paul 1er (en août) qui ne dura que 33 jours en 1978, dont je n’ai pas de souvenir, Jean-Paul II qui sous ses atours modernes n’avait que peu d’attrait pour un jeune des années 1980-1990 avec sa pensée réactionnaire, et finalement Benoît XVI qui  au moment où j’étais adulte s’est avéré décevant, mal entouré et n’a jamais su dépasser la pensée réactionnaire de son prédécesseur. J’ai eu le malheur de vivre cette restauration catholique faite par Jean-Paul II et continuée par Benoît XVI pendant mon enfance, mon adolescence et au commencement de mon âge adulte. Le fait que rien ne m’attirait dans ces pontificats vient du fait que je viens des classes populaires, né de parents portugais ayant fuit la dictature salazariste au Portugal, et de tendance ouvrière (père dans le bâtiment, et mère ouvrière textile avant de nous élever en devenant un mère au foyer), ma lecture des évangiles est totalement en désaccord avec ces pontificats. Car le Jésus qu’ils donnaient était terriblement fade et sans saveur. Plutôt que d’être de droite comme beaucoup de pratiquants actuellement, la lecture des évangiles m’a fait devenir de gauche.

 

Et cela s’explique pour une bonne raison, le Jésus que j’ai connu dans mon enfance et adolescence, et au début de mon âge adulte, nous montre qu’il est possible de «rétablir plus d’égalité réelle entre les humains, à redistribuer les biens, à combattre la pauvreté», et de ce fait, il est «profondément révolutionnaire», non pas dans un sens strictement politique, mais dans la mesure où sa doctrine représente « l’exact contre-pied de ce que l’on nous propose généralement pour être heureux». Jésus incarne la liberté absolue devant les pouvoirs et les peurs, s’adresse à tous mais en donnant la priorité à «ceux et celles qui sont déconsidérés dans sa société», fait de la pauvreté (et non de la misère) une richesse, «car elle met l’accent sur l’essentiel», place le partage au-dessus de la propriété, refuse la violence dans les rapports humains, professe la dignité de chaque personne et prêche par l’exemple, comme le montre l’histoire de sa vie. Il opère bel et bien «un renversement des valeurs» et que, par conséquent, l’option préférentielle pour les pauvres prônée par le christianisme social est parfaitement légitime. Sa révolution est intérieure et demande le détachement «à l’égard des biens temporels, la dépossession de soi, loin de la cupidité de notre société» (https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/458643/jesus-est-il-de-gauche). Enfin, pour Jésus, parler du Règne de Dieu, c’était parler de la vie et de la dignité des êtres humains. C’est pourquoi sa façon de prêcher était de «guérir toutes les maladies et les souffrances du peuple» (Matthieu 4,23), c’est-à-dire de rendre vie à ceux dont l’existence était menacée. Et lorsqu’il envoya les Douze annoncer le message à leur tour, ceux-ci le firent «en chassant des démons et guérissant des malades» (Marc 6,13). Pour Jésus, la venue du Règne de Dieu n’était concevable que si l’on se préoccupait de la souffrance humaine. Cependant il ne l’a pas fait pour convertir les gens, mais parce qu’il les aimait. Tel fut le groupe «de résistance au mal» que Jésus fonda. Un mouvement d’hommes et de femmes qui se souciaient des besoins du prochain (Matthieu 25,31-46), un groupe qui agissait et luttait pour que la société devienne plus humaine et plus fraternelle (https://www.choisir.ch/religion/bible/item/3357-quelles-revoltes-politiques-jesus-a-t-il-connues). Malheureusement, c’est d’ailleurs au moment de la conversion de l’Empire que le christianisme a pivoté vers la droite : de marginal et de subversif, le message du Galiléen devenait central et normatif. L’Église «universelle» («catholique») s’est douillettement lovée dans les structures et les cadres de l’Empire romain, pour devenir une religion d’État peu portée sur la tolérance. Le christianisme, de religion de gueux, est devenu alors  une religion de puissants, tout en se divisant (multiples foyers dissidents, dits «hérétiques») et en se scindant (schismes divers, en Orient en 1054, en Occident en 1517-1521), mais en restant du bon côté du manche (en gros, celui des riches et du pouvoir, exception faite de celles et ceux qui allaient chercher leur salut dans le soin apporté aux lépreux). Aujourd’hui, l’image du christianisme donne raison à la parabole du Grand Inquisiteur que Dostoïevski imagine : le Christ serait renvoyé sur la croix séance tenante (https://www.liberation.fr/debats/2020/01/08/jesus-est-il-de-droite-ou-de-gauche_1771983/). On est très loin, de Jésus qui disait à ses disciples de ne pas être comme les Romains qui gouvernaient les peuples en «seigneurs absolus» et les «opprimant sous leurs pouvoirs» (José Antonio Pagola, Jésus – Approche historique, Cerf, 2007). L’Église en soutenant les puissants s’est éloigné de l'enseignement social le plus cohérent du Nouveau Testament qui est que les chrétiens doivent soutenir les pauvres, les veuves et les orphelins (https://www.contrepoints.org/2018/03/31/313004-jesus-christ-a-t-il-ete-crucifie-pour-des-raisons-politiques).

 

Et ce Jésus rebelle et contestataire m’a mené vers les catholiques de gauche, bien plus exaltant que ceux de droite dans ma vision actuelle de l’Église. Contre une Église catholique jusque-là massivement portée à droite et une Église protestante embourgeoisée, ils voulaient, au nom de leur foi, s’engager dans la Cité et peser sur la politique tout en changeant le visage de leurs Églises. Décolonisation, syndicalisme, autogestion, féminisme, tiers-mondisme… : ils ont été de toutes les luttes, et souvent même à l’avant-garde de la contestation marqués par les espoirs d’ouverture de l’Église au monde, suscités par Vatican II (1962-1965) après la condamnation en 1955 de l’expérience des prêtres-ouvriers, par les luttes anticoloniales de la guerre d’Algérie (1954-1962) et le tiers-mondisme, par un socialisme antistalinien, démocratique et autogestionnaire. Beaucoup engagèrent un dialogue exigeant avec la tradition marxiste. Après le concile Vatican II, réveillant la doctrine sociale, et Mai 68 soutenu par Michel de Certeau, et des étudiants et dominicains du Saulchoir, certains furent même tentés par la révolution dans la société et dans leurs Églises comme Pierre Chaulet, ce médecin, chrétien de gauche, qui rejoignit tôt le FLN et vécut en Algérie jusqu’au début des années 1990, culminant dans les luttes de Lip et du Larzac en 1973. Leur contribution à la rénovation de la gauche socialiste pour laquelle ils ont fortement contribué au PS, au PSU, à la Cfdt créée en 1965, et se mobilisèrent magnifiquement sur les questions démocratiques et antitotalitaires lors du soutien à Solidarnosc en Pologne, puis à l’élection de François Mitterrand en 1981 fut ensuite décisive. La période de restauration sous Jean-Paul II puis Benoît XVI aurait pu sonner le glas des cathos de gauche, mais il n’en est rien, car formés comme leurs aînés dans le monde associatif, en prise avec les droits humains et la justice sociale (ATD Quart Monde, CCFD-Terre solidaire), les Marches pour le climat, le scoutisme ou les groupes de parole de leurs paroisses, les néocathos de gauche entendent bien transformer radicalement la société (Denis Pelletier, et Jean-Louis Schlegel, À la gauche du Christ : Les chrétiens de gauche en France de 1945 à nos jours, Seuil, 2012, https://esprit.presse.fr/article/jean-claude-eslin-et-jean-pierre-peyroulou/que-reste-t-il-des-chretiens-de-gauche-37252, et https://www.lavie.fr/actualite/societe/quand-la-generation-laudato-si-revivifie-le-paysage-politique-francais-71969.php). Ils sont regonflés par le message d'ouverture du pape François et ses prises de position sur l'écologie, les inégalités, les réfugiés (https://www.challenges.fr/societe/presumes-moribonds-les-cathos-de-gauche-bougent-encore_504747).

 

La théologie de la libération  a eu également un rôle important dans mon choix d’être à gauche avec sa vision du Jésus libérateur. Fondée sur la réflexion théologique progressiste en Europe mise en valeur par le concile Vatican II, la théologie de la libération que  l'on doit au Péruvien Gustavo Guttierez et au Brésilien Leonardo Boff, a échappé au pouvoir central de l’Église dans un grand esprit de renouveau, qui n’a pas concerné que l’Amérique latine. Son principe central, l’«option préférentielle pour les pauvres» proclamée lors de l’assemblée des évêques latino-américains (CELAM) de Medellin en 1968, a été élargi à tous les opprimés, indigènes, Afro-Américains, femmes… Il ne s’agit pas de faire «pour» les pauvres, mais avec eux, en s’appuyant sur les communautés ecclésiales de base, qui regroupent d’abord mais non exclusivement les chrétiens d’un quartier. Vivant le partage des responsabilités, ils élisent leur responsable, ce qui remet en question l’ordre vertical de l’institution amenant la construction d'une Eglise autogérée, partant de la base. Ce dévouement envers les pauvres a dans un premier temps enthousiasmé Rome, sous Paul VI (1963-1978), qui a désigné des prêtres progressistes dans la région. De très nombreux religieux, des prêtres, prirent fait et cause pour les classes paupérisées, n’hésitant pas à joindre des mouvements sociaux et politiques. Maints leaders populaires issus de conditions modestes, comme l’ancien président Lula au Brésil, ont été formés par les théologiens de la libération. Au Brésil, au Chili, au Pérou, en Amérique centrale, mais aussi en Argentine, ces chrétiens de la libération rejoignirent aussi les mouvements de la résistance contre les juntes militaires au pouvoir dans les années 70 et 80. Plusieurs évêques devinrent des héros populaires comme Dom Helder Camara (1909-1999), l’archevêque d’Olinda et de Recife au Brésil, et le salvadorien Oscar Romero, né en 1917, assassiné en pleine messe le 24 mars 1980 pour avoir dénoncé la répression de l’armée et l’oligarchie au pouvoir. Cette théologie, qui fut ensuite présentée comme une dangereuse révolution communiste, faisant trembler les pouvoirs, surtout lorsque ses porte-étendard avaient la force et le prestige d'un Camara, a rencontré l’opposition du tandem formé par le pape Jean Paul II (de 1978 à 2005) et le cardinal Ratzinger (qui lui succéda), appuyé par les pouvoirs conservateurs occidentaux, qui a condamné et rétrogradé plusieurs théologiens de la libération pour leur engagement politique comme le prêtres ministres nicaraguayens en 1983, à qui s’ajoutèrent Leonardo Boff en 1985 et Jon Sobrino en 2007. Mais cette opposition à la théologie de la libération n’avait rien de noble, car elle  favorisait la lutte des classes et pouvait rebuter les fidèles de secteurs plus aisés (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/le-pape-franccedilois-est-il-un-theacuteologien-de-la-libeacuteration-30349.php, https://www.lepoint.fr/societe/la-theologie-de-la-liberation-de-nouveau-en-odeur-de-saintete-19-07-2013-1706397_23.php, et https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/LOMBARD/58034).

 

Je ne me sens nullement proche de mouvements comme les Éveilleurs, une association née sous le giron de la Manif pour tous, de Jean-Frédéric ­Poisson, dirigeant de VIA - la voie du peuple (ex-Parti chrétien-démocrate), de Laurence ­Trochu, présidente du Mouvement conservateur (anciennement Sens commun), et de la bourgeoisie catholique qui sont allés vers Zemmour, dont l’homme qui assure sa sécurité, Albéric Dumont, porte-parole officiel de la Manif pour tous, car il défend les valeurs familiales conservatrices et souhaitent qu’il reviennent sur l’ouverture de la PMA, qui profite d’un électorat orphelin de François Fillon, candidat malheureux à la présidentielle de 2017, en insistant sur le conservatisme sociétal (droit à l’avortement, place des femmes et des minorités, droits LGBT…), l’Islam et l’immigration (https://www.lavie.fr/actualite/societe/mais-qui-sont-ces-catholiques-qui-suivent-eric-zemmour-78654.php). Catholique de gauche, je ne suis pas convaincu par Christiane Taubira qui se pose comme la figure providentielle du rassemblement sans pour autant proposer de mesures qui la démarquent, surtout qu’elle arrive beaucoup trop tard pour convaincre. Mais, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, ou Anne Hidalgo n’acceptent pas de la suivre, car les autres candidats, peuvent répondre à l’un des enjeux, mais pas à leur ensemble. Anne Hidalgo s’est emparée de la justice et juge elle a la "capacité de rassembler une majorité de Français" pour permettre de conduire la gauche "au pouvoir et au gouvernement" (https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/je-suis-cette-gauche-la-hidalgo-repond-a-royal-sur-le-vote-utile-pour-la-presidentielle_AD-202202200054.html), mais une partie de ses électeurs soutient le président sortant, l’autre penche vers la radicalité, Yannick Jadot du progrès pour les communs, prétend porter les couleurs d’une écologie de gouvernement en lieu et place d’une social-démocratie en perdition,  mais son assise est trop faible pour prétendre l’emporter, et il a tenté de convaincre le vendredi 18 février à Tours  une centaine de militants, sympathisants et curieux, qu'il est le seul candidat à pouvoir répondre aux enjeux actuels que Nucléaire, pouvoir d'achat, logement, inégalités ou alimentation bio (https://www.francebleu.fr/infos/politique/en-meeting-a-tours-le-candidat-des-verts-yannick-jadot-veut-convaincre-au-dela-de-l-ecologie-1645233055), Jean-Luc Mélenchon de la lutte contre les inégalités, mais sa détestation des socialistes, combinée à son comportement erratique, l’empêche d’être l’homme du rassemblement, même s’il est en tête à gauche selon les sondages ne veut pas appeler Hidalgo et Taubira pour leur demander leur retrait (https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/en-direct-melenchon-macron-pecresse-le-pen-zemmour-suivez-l-actualite-de-la-presidentielle_LN-202202170078.html), et le but de la Primaire populaire était justement de réunir autour d’un programme commun et non d’une personnalité, mais Taubira se pose en femme providentielle sans avoir vraiment de propositions de fond, ni d’équipe, de structure, et seuls 86 élus ont d’ores et déjà envoyé leurs parrainages en sa faveur, et  le candidat communiste Fabien Roussel gagne en popularité ces dernières semaines, car il s’appuie sur ses déclarations à répétition concernant la "gastronomie française", "le bon vin", "la bonne viande" (https://www.franceinter.fr/politique/presidentielle-le-candidat-communiste-fabien-roussel-a-t-il-ete-un-assistant-parlementaire-fantome, et https://www.nouvelobs.com/politique/20220220.OBS54726/christiane-taubira-un-petit-tour-et-puis-s-en-va.html). Cela s’explique par le fait que la gauche refuse de faire le bilan du quinquennat Hollande pour pouvoir prétendre conduire un équipage solide pour un rassemblement. Sa crédibilité a été sérieusement écornée entre 2012 et 2017, car la gauche au pouvoir est passé d’un simple réalisme, relayé par les réformes «sociétales» mais amputé de l'inventivité sociale (https://www.lavie.fr/actualite/societe/comment-expliquer-la-desaffection-des-chretiens-de-gauche-envers-christiane-taubira-80478.php, https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/31/apres-la-primaire-populaire-la-gauche-dans-l-impasse_6111681_3232.html, et https://www.liberation.fr/debats/2018/09/04/pierre-rosanvallon-le-grand-recit-de-la-gauche_1676549/).  

 

Je regarde avec tristesse ce PS déboussolé à travers Ségolène Royal qui a brisé un tabou en affirmant que «le vote utile à gauche, c'est Jean-Luc Mélenchon», mais c’est n’est pas un bon guide politique puisqu’elle disait qu'elle pourrait soutenir (la candidate LR) Valérie Pécresse, il y a cinq ans elle a soutenu dès le premier tour Emmanuel Macron, il y a trois ans elle voulait conduire une liste aux européennes avec (le candidat écologiste) Yannick Jadot (https://www.france24.com/fr/france/20220217-pr%C3%A9sidentielle-le-vote-utile-%C3%A0-gauche-c-est-m%C3%A9lenchon-affirme-s%C3%A9gol%C3%A8ne-royal), et ses membre à la droite du PS qui se rallient à Emmanuel Macron comme Eduardo Rihan Cypel, Marisol Touraine et Elisabeth Guigou (https://www.huffingtonpost.fr/entry/presidentielle-2022-marisol-touraine-rallie-emmanuel-macron_fr_62112f9ee4b0f2c343f52616) qui s’accommodent volontiers des sorties du président de la République sur «ceux qui ne sont rien» ou le « pognon de dingue » dépensé dans les minima sociaux et la suppression de l’ISF, ordonnances travail, réforme de l’assurance chômage, ou encore loi sécurité globale ne  les ont pas échaudé (https://www.marianne.net/politique/gauche/touraine-rebsamen-guigou-bartolone-la-jambe-gauche-claquee-de-la-macronie). Ce qui pousse la présidente socialiste de la Région Occitanie et soutien d'Anne Hidalgo, Carole Delga, a se désoler du «bal des opportunistes» qui rythme la campagne présidentielle et appelle la France à «redevenir le pays des idées et non celui de cette mauvaise télé-réalité» (https://www.lejdd.fr/Politique/presidentielle-la-ps-carole-delga-deplore-un-debat-escamote-par-les-ralliements-opportunistes-4094790). Tandis que Place publique, co-fondé par l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, ne soutiendra aucun candidat de gauche à la présidentielle, position prise après un vote interne (https://www.sudouest.fr/elections/presidentielle/presidentielle-le-mouvement-de-raphael-glucksmann-place-publique-ne-soutiendra-aucun-candidat-8972844.php). Cependant, le ministre des Affaires étrangères et ex-responsable socialiste Jean-Yves Le Drian va un peu trop vite en estimant le vendredi 18 février que le PS était moribond et proche de «l'enterrement» (https://www.lefigaro.fr/politique/le-ps-plus-pres-de-l-enterrement-que-de-la-resurrection-selon-jean-yves-le-drian-20220218), et si son aile droite rejoint Emmanuel Macron, cela lui permettra une réelle rénovation comme en 1971 quand la vieille SFIO de Guy Mollet, mouillée dans les affres de la guerre d'Algérie, s'est résignée à sa propre rénovation à tâtons et changée en Nouveau Parti socialiste (NPS), dirigé par Alain Savary, mais le souvenir du molletisme plombait l'essor de la maison rénovée des socialistes, et il a fallu un vrai renouveau du P.S. avec l’arrivée de François Mitterrand à sa tête, favorable à «l’union de la gauche» avec le puissant Parti communiste, en prend le contrôle grâce au ralliement de l’aile gauche menée par Jean-Pierre Chevènement et à l’appui des barons fédéraux, le marseillais Gaston Defferre et le lillois Pierre Mauroy (https://www.la-croix.com/Actualite/France/D-Epinay-a-Reims-les-grandes-heures-des-congres-socialistes-2015-06-06-1320517), comme semble le prévoir des socialistes, dont Jean-Christophe Cambadélis, qui se sont réunis le samedi 29 janvier à Saint-Ouen, non pas pour interférer sur la présidentielle mais pour commencer un travail de réflexion pour la suite. Un travail qui, regrettent-ils, n’a pas été mené par la direction actuelle (https://www.leparisien.fr/politique/au-ps-le-pole-socio-democrate-prepare-deja-lapres-presidentielle-28-01-2022-64UYBJDHTZGGFBKSS3GNPJQKEY.php). 

 

Et il est dommage pour moi qu’est finie cette une époque où le Vatican admet, pour la première fois, que le socialisme est compatible avec la foi chrétienne (Lettre de Paul VI au cardinal Roy en 1971). Où les évêques français, en 1972, reconnaissent la légitimité du pluralisme politique et électoral de leurs fidèles. Où des régions de forte tradition chrétienne (Bretagne, Massif central, sud de l’Alsace) basculent à gauche. Où la «main tendue» aux chrétiens par le parti communiste ou la CGT trouve du répondant. Où prospèrent des «communautés chrétiennes de base», insoumises à la hiérarchie, ou des journaux (Témoignage chrétien, La Vie) défendant des options progressistes, tiers-mondistes, anticapitalistes ou des «théologiens de la libération» en Amérique latine. Pour eux, le combat pour une gauche sociale et politique non marxiste ne se différencie pas de la lutte menée à l’intérieur de l’Église pour son adaptation à la société moderne et son engagement auprès des plus défavorisés. Dans son livre-référence, La Crise catholique (Payot, 2002), l’historien Denis Pelletier décrit et souligne la contribution spécifique des chrétiens à «cette nébuleuse qui va alors de la gauche au gauchisme», pour qui «Marx voisine avec l’Évangile» et «la Révolution se joue tout à la fois dans l’Église et dans la société» (http://www.slate.fr/story/120715/michel-rocard-chretiens-de-gauche). Finalement, les évêques de France n’ont plus le courage d’appeler à voter contre l’extrême droite comme au second tour de la présidentielle comme en 2002, ou à voter contre Zemmour et Marine Le Pen actuellement. Ceux-ci sont depuis longtemps choisis dans les rangs conservateurs qui ont appuyé la centralisation romaine menée par Jean-Paul II et Benoît XVI dans laquelle l'inégalité de pouvoir entre femmes et hommes perdure, les signes extérieurs "rétro", l'apparat et un fonctionnement digne d'une monarchie absolue dominent encore, tout comme le rigorisme, en matière de morale sexuelle et conjugale, et de bioéthique, et se détournent des cathos de gauche qui souhaitaient rapprocher l'Église et le monde (https://www.telerama.fr/idees/cathos-de-gauche-la-messe-est-dite,86822.php). Et les cathos de gauche se retrouvent dans le pape François dans sa critique sans relâche le capitalisme contemporain,  sur le fait qu’il est l’un des défenseurs de l’environnement les plus en vue au monde,  que sur la question des homosexuels, sa formule «Qui suis-je pour juger?» est devenue «culte», qu’il a en outre vivement critiqué Donald Trump pour son projet de mur frontalier, qualifiant les politiques d’immigration de l’ancien président de «cruelles», entamé une rupture avec ses prédécesseurs en révisant l’enseignement de l’Eglise sur la peine capitale, rappelant qu’elle est «une attaque inadmissible contre l’inviolabilité et la dignité de la personne», et il a de plus clairement indiqué qu’il soutenait les soins de santé universels, il a aussi ouvert la porte à une accession des femmes au diaconat, et au début de son pontificat, il déclara que les catholiques ne pouvaient pas «insister uniquement sur les questions liées à l’avortement, au mariage gay et à l’utilisation de méthodes contraceptives», mais nous ne sommes pas naïf car nous savons que le pape est farouchement opposé aux études de genre et la chirurgie de réassignation sexuelle, a réaffirmé l’enseignement du pape Jean Paul II selon lequel l’Église n’a pas l’autorité d’ordonner des femmes, et il a maintenu dans ses encycliques que les hommes et les femmes ont des rôles et des caractéristiques distincts, et sous son pontificat, la Congrégation pour la doctrine de la foi a en outre décrété que les prêtres ne pouvaient pas bénir les couples de même sexe (https://www.cath.ch/newsf/le-pape-francois-nest-pas-un-progressiste-ni-un-conservateur/).

 

Cependant, c’est la meilleure période pour les cathos de gauche comme nous, et plutôt que d’aller vers Emmanuel Macron, dont l’historien Pierre Serna dans son essai incisif L'extrême centre ou le poison français. 1789-2019 montre qu’il s'inscrit selon lui parfaitement dans ce qu'il appelle un «poison», celui de «l'extrême centre»: «Flexible, prétendu modéré mais implacable qui vide de sa substance démocratique la République en la faisant irrémédiablement basculer vers la république autoritaire.», ce que semble démontrer le fait que député La République en marche (LRM), et le vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Ranson a mis en avant «ses doutes» et a annoncé, mercredi 16 février 2022, ne pas vouloir se représenter lors des prochaines législatives, mettant en avant ses critiques face au projet de la majorité comme sur le rôle du Parlement (https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/02/17/legislatives-hugues-renson-figure-lrm-de-l-assemblee-ne-se-represente-pas-mettant-en-avant-ses-doutes_6114046_823448.html), il serait donc grand temps de refonder la gauche sur ce qu’elle est vraiment une rupture politique, car comme l’avait dit Mitterrand au congrès d'Epinay de 1971, qui allait sceller son hégémonie sur le PS et l'Union de la gauche : "Celui qui n'accepte pas la rupture avec l'ordre établi, avec la société capitaliste. Celui-là, je le dis, ne peut pas être adhérent du Parti socialiste" (https://www.franceculture.fr/politique/quand-mitterrand-disait-celui-qui-naccepte-pas-la-rupture-avec-la-societe-capitaliste-ne). Cette gauche devrait arrêter de suivre la droite et l’extrême droite, et doit être comme dans les années 1980 au diapason des mouvements de la société, dans des grandes mobilisations populaires, dans des lieux symboliques de la capitale, et appuyer une série de réformes qui changeront profondément le visage de la France comme entre 1981 et 1982 comme l’abolition de la peine de mort, retraite à 60 ans, la hausse du smic, la cinquième semaine de congés payés, la création de l’impôt sur la fortune, la dépénalisation de l’homosexualité, nationalisation des grandes entreprises publiques stratégiques, ou la libération des ondes de la radio et de la télévision (https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-tout-com/la-disparition-un-documentaire-sur-la-chute-du-ps-en-pleine-campagne-presidentielle_4917255.html, et https://www.ladepeche.fr/2021/05/10/le-ps-32-et-lesprit-de-mai-1981-9536026.php), et c’est aussi aux cathos de gauche qui s'identifient aisément à la social-démocratie, et qui «préfèrent généralement l'absence de hiérarchie au profit de l'horizontalisation des relations, sans classement de valeur sur l'échelle sociale, et défendent les minorités. Selon eux, personne n'est supérieur à personne. L'essentiel est de lutter contre des inégalités socialement injustes» de devoir bouger les lignes pour que la gauche retrouve ses couleurs comme dans les années 1970 et 1980 (http://www.slate.fr/story/223383/vote-catholique-election-presidentielle-2022-macro-pecresse-zemmour-lepen).

 

Et ils devraient proposer un monde sans pauvreté comme le souhaite l'historien et journaliste Rutger Bregman qui affirme dans Utopies réalistes que l'instauration d'un revenu minimum garanti, avec lequel les gens dont le travail est nécessaire à la société - les infirmières, les enseignants, les éboueurs, etc. - disposeraient de suffisamment d'argent pour faire la grève et améliorer leurs conditions de travail, d'une semaine de travail de 15 heures viendrait à bout des inégalités dans le monde, car travailler moins réduirait plusieurs problèmes de société - stress, pollution, inégalités hommes-femmes, chômage, etc. - et permettrait de consacrer plus de temps aux aspects de nos vies qui comptent le plus à nos yeux : la famille, les loisirs, etc., opter pour la redistribution qui est le meilleur moyen de prémunir la société contemporaine contre la croissance des inégalités que promettent les avancements technologiques, et remplacer le PIB par plusieurs outils de rechange comme le Happy Planet Index, indice qui tient compte du bien-être, de l'espérance de vie, des inégalités de revenus et des empreintes écologiques d'une société (https://www.lapresse.ca/arts/livres/biographies-recits-essais/201710/13/01-5139968-rutger-bregman-pour-en-finir-avec-la-pauvrete.php), ou encore proposer comme Joseph Stiglitz de prôner une meilleure régulation de la mondialisation (https://www.economie.gouv.fr/facileco/joseph-stiglitz#) et Paul Krugman d’appeler à une hausse de la fiscalité et à un surcroît d’interventionnisme publique, les États à accompagner la mondialisation, et être en faveur de l’instauration d’une sécurité sociale pour tous (https://www.economie.gouv.fr/facileco/paul-krugman), et appuyer une réforme constitutionnelle comme celle de 2015 avec le rapport Refaire la démocratie de Claude Bartolone et Michel Winock qui voulait moderniser la Ve République en sortant le président de la République du rôle ambigu que lui avait conféré Charles de Gaulle en rendant au le président de la République son rôle d’arbitre et de garant, en passant au septennat non renouvelable soit, à défaut, de conserver le quinquennat tout en organisant les élections législatives avant l’élection présidentielle, cette inversion aurait pour effet de donner la prééminence aux élections législatives sur la présidentielle, donc au premier ministre sur le président de la République, en rénovant le Parlement, avec une réduction du nombre de parlementaires : 400 députés (contre 577 actuellement) et 200 sénateurs (contre 348), en accordant en faveur de l’élection «de la moitié au moins des députés à la proportionnelle», selon plusieurs modalités possibles, auxquels s’joute une fusion  du Sénat avec le Conseil économique et social qui est une idée que Charles de Gaulle avait proposée, la question de donner les mêmes pouvoirs à des élus politiques et à des élus sociaux, d’améliorer la fabrique de la loi ou les instruments de contrôle et les droits de l’opposition,  pour lesquels serait notamment nommé un contre-rapporteur d’oppositio», au côté du rapporteur principal, qui serait amené non pas à faire de l’obstruction mais à développer un point de vue différent qui enrichirait les débat», l’extension du champ du référendum à toutes les matières législatives, et plus seulement aux réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation, c’est également le cas de la volonté de créer un véritable référendum d’initiative populaire» et l’institution d’un véritable pouvoir judiciaire indépendant de l’exécutif (https://www.la-croix.com/Actualite/France/Des-propositions-pour-refaire-la-democratie-2015-10-02-1363908).

 

Pendant ce temps, à gauche où la condamnation de l’invasion russe de l’Ukraine est totale, et qui reste malgré tout partagée sur la réponse à apporter, on observe des mouvements (https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Sondage-de-la-presidentielle-Pecresse-au-plus-bas-ca-bouge-a-gauche-1790234). Jean-Luc Mélenchon (11%, -0,5)  qui se voit attaqué par les responsables écologistes et socialistes sur ses positions quand à la crise ukrainienne (https://basta.media/Ukraine-guerre-offensive-russe-Poutine-reaction-candidats-de-gauche-risque-nucleaire), souhaite que soit obtenu un «cessez-le-feu», le départ de l’armée russe et la réunion d’une conférence de l’OSCE (https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/j-ai-toujours-dit-que-si-on-menacait-la-russie-elle-passerait-les-frontieres-declare-melenchon-119be9f0-961c-11ec-8a8c-4c622ba3ed85), et Yannick Jadot (5%), -0,5), qui en appelle à des sanctions contre les responsables russes et même à des livraisons d’armes à l’Ukraine (https://basta.media/Ukraine-guerre-offensive-russe-Poutine-reaction-candidats-de-gauche-risque-nucleaire), sont à la baisse, quand Anne Hidalgo qui en réaction aux frappes russes sur l’Ukraine jeudi, qui auraient fait 137 morts et 316 blessés côté ukrainien selon un premier bilan des autorités, l’Europe et les États-Unis ont adopté dans la soirée des sanctions économiques contre la Russie, mais la maire de Paris veut aller plus loin en fournissant “des armes à l’Ukraine, pour qu’ils se défendent” (https://www.francebleu.fr/infos/international/guerre-en-ukraine-anne-hidalgo-en-faveur-de-fournir-des-armes-a-l-armee-ukrainienne-1645774862), et Christiane Taubira  qui en appelle à la «solidarité avec l’Ukraine et avec le peuple ukrainien» (https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/live/2022/02/24/christiane-taubira-yannick-jadot-et-anne-hidalgo-presents-au-rassemblement-contre-la-guerre-en-ukraine_6115028_6059010.html), progressent même si les intentions de vote restent modestes (2,5%, +0,5). Fabien Roussel reste lui stable à 4,5% et n'accuse plus qu'un demi-point de retard sur le candidat écologiste, s’est de son côté opposé à toute livraison d’armes condamnant l’attitude du président russe, mais il s’en prend aussi aux États-Unis (https://basta.media/Ukraine-guerre-offensive-russe-Poutine-reaction-candidats-de-gauche-risque-nucleaire).

 

Ces vingt dernières années, le capitalisme a enchaîné les crises, des marées humaines ont réclamé que leurs dirigeants «dégagent», sans que l’ordre néolibéral en place soit sérieusement ébranlé pour autant. Et c’est l’extrême droite qui progresse. Les erreurs et les reniements de la gauche au pouvoir, en particulier en Europe, expliquent qu’elle n’ait tiré aucun bénéfice du mécontentement général (https://www.monde-diplomatique.fr/2022/01/BREVILLE/64204), comme on peut le voir ici en France.  Ne pouvant rien attendre pour 2022.  Je souhaite qu’en 2027, on ait le droit un candidat qui unira la gauche, comme au Chili avec Gabriel Boric, ancien syndicaliste étudiant, défenseur de la justice sociale et de l'État-providence, âgé de 35 ans, qui a consacré son mandat à la défense des droits de l'homme, à la lutte contre les conflits d'intérêts et à la réduction des indemnités parlementaires, tout en se faisant se fait l'artisan de la réécriture de la Constitution chilienne en 2019, qui une fois élu avec 56% des voix face à son rival d'extrême droite, José Antonio Kast, sous la bannière de la coalition Apruebo Dignidad ("J'approuve la dignité" en français), un rassemblement très large des partis et mouvements de gauche, et appauyé par les anciens leaders étudiants de la Révolution démocratique, la gauche aussi bien libertaire que chrétienne, mais aussi le Parti communiste chilien, les écologistes de la Fédération régionaliste verte et sociale (Frevs) ou encore des figures de centre gauche, comme l'ancienne présidente Michelle Bachelet, a dévoilé vendredi 21 janvier 2022 son gouvernement, marqué par une forte pluralité politique, avec la nomination d'un représentant de la gauche modérée aux Finances et une majorité de femmes dont une climatologue à l'environnement et la petite-fille de Salvador Allende, Maya Fernández Allende, à la Défense. Il souhaite la création d'un système de santé universel ainsi que la mise en place d'un régime public pour les retraites, afin de remplacer le système actuel de capitalisation privée. Pour financer ces futurs services publics, Gabriel Boric entend augmenter les impôts sur les grandes fortunes. Outre le développement d'un État-providence, Gabriel Boric défend des réformes sociétales, en lien avec les luttes féministes très vives au Chili, et le mariage des couples homosexuels, qui sera autorisé dans le pays à partir du 10 mars 2022 (https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/presidentielle-au-chili/chili-quatre-choses-a-savoir-sur-gabriel-boric-le-candidat-de-gauche-elu-president_4887767.html, et https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/presidentielle-au-chili/au-chili-boric-devoile-un-gouvernement-pluriel-jeune-et-majoritairement-feminin_4925981.html).

 

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Publié le 24 Février 2022

la-croix.com nous montre ce jeudi 24 février 2022 (https://www.la-croix.com/Monde/direct-guerre-ukraine-poutine-operation-militaire-russie-europe-etats-unis-biden-macron-2022-02-24-1201201914) que le secrétaire d’État du Saint-Siège regrette que  les scénarios tragiques que tout le monde redoutait deviennent malheureusement réalité». Il invite cependant à la «négociation» et à «l’exercice d’une sagesse» pour «sauver le monde de la folie et des horreurs de la guerre». «Nous croyants ne perdons pas espoir sur une lueur de conscience de ceux qui ont les destinées du monde entre leurs mains», ajoute le cardinal Pietro Parolin.

 

Le primat de l’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine, le métropolite Épiphane, quant à lui appelle les fidèles ukrainiens à «offrir régulièrement des prières pour l’Ukraine, pour la victoire, pour nos soldats» face à l’«attaque non provoquée, insidieuse et cynique lancée par la Russie et la Biélorussie». «En tant que primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine, je suis avec vous, exerçant mes fonctions», poursuit le chef de le cette Église détachée du Patriarcat de Moscou depuis 2018. Le religieux exhorte les fidèles à l’unité : «Notre tâche consiste maintenant à nous unir, à résister au premier coup, à ne pas paniquer. (…) Nous avons confiance en nos forces armées, nos défenseurs». «Je demande à la communauté internationale, à tous les chefs religieux du monde, de soutenir l’Ukraine, de forcer la Russie et la Biélorussie à arrêter immédiatement l’attaque», implore-t-il (https://www.la-croix.com/Monde/direct-guerre-ukraine-poutine-operation-militaire-russie-europe-etats-unis-biden-macron-2022-02-24-1201201914).

 

Et le président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) et archevêque de Vilnius Mgr Gintaras Grušas, lance depuis Florence (Italie) un «appel sincère pour la paix en Ukraine». «Les Églises d’Europe condamnent fermement ce qu’il s’est passé cette nuit en Ukraine, poursuit-il. Nous devons agir ensemble et avec détermination pour mettre immédiatement un terme à l’agression russe et faire tout notre possible pour protéger les femmes, les hommes et les enfants innocents : au nom de Dieu, arrêtez maintenant !» (https://www.la-croix.com/Monde/direct-guerre-ukraine-poutine-operation-militaire-russie-europe-etats-unis-biden-macron-2022-02-24-1201201914). Participant à la rencontre des évêques et des maires de la Méditerranée à Florence, le cardinal Jean-Claude Hollerich, président de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (Comece) a tenu à exprimer lors d’une conférence de presse son «amitié au peuple de l’Ukraine». Il a en outre rappelé que les chrétiens croyaient en un «Dieu de la paix […], père pour tous, pas seulement pour certaines nations». L’archevêque de Luxembourg a ensuite lancé un appel au Conseil européen qui se réunit aujourd’hui, afin «qu’ils fassent tout […] pour promouvoir la désescalade» et rétablir la paix (https://www.cath.ch/newsf/guerre-en-ukraine-reactions-du-monde-chretien/).

 

La situation est critique puisque  le président russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi une opération militaire en Ukraine pour défendre les séparatistes de l'est du pays, malgré le tollé international et les sanctions infligées par l'Occident. L'armée russe a affirmé quelques heures plus tard avoir détruit 74 installations militaires, dont 11 aérodromes, dans le pays, ainsi qu'un aéroport proche de la capitale. De son côté, l'Ukraine a rapporté la mort de plus de 40 soldats et d'une dizaine de civils dans les bombardements. Des forces russes ont pénétré dans la région de Kiev depuis la Biélorussie pour mener une attaque avec des missiles Grad sur des cibles militaires, tandis que des combats ont également éclaté à Tchernobyl, près du dépôt de déchets nucléaires. Selon la présidence ukrainienne, le site de Tchernobyl "a été pris" par les forces russes. Dès jeudi soir, la capitale ukrainienne Kiev impose un couvre-feu, selon le maire. «Un nouveau rideau de fer s'est abattu et sépare la Russie du monde civilisé», selon le président ukrainien (https://www.lepoint.fr/monde/en-direct-une-operation-militaire-russe-en-cours-en-ukraine-24-02-2022-2466035_24.php,  et https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/direct-le-president-russe-vladimir-poutine-annonce-une-operation-militaire-en-ukraine-kiev-denonce-une-invasion-de-grande-ampleur_4978662.html). L’offensive vise à «décapiter» le gouvernement à Kiev et installer à la place un régime favorable à Moscou, a affirmé jeudi un responsable militaire américain (https://www.lemonde.fr/international/live/2022/02/24/guerre-en-ukraine-le-pays-pourrait-etre-raye-de-la-carte-avertit-le-chancelier-allemand-olaf-scholz_6115008_3210.html).

 

Enfin, ce jeudi, à Berlin, où parmi les protestataires, des Russes fustigent clairement l’opération militaire lancée par Moscou, Paris, où plusieurs centaines de personnes étaient réunies elles aussi devant l’ambassade russe, dont plusieurs candidats à l’élection présidentielle d’avril comme l’écologiste Yannick Jadot ou l’ex-ministre Christiane Taubira, Dublin, La Haye et Amsterdam, où des centaines de personnes ont elles aussi participé à des rassemblements devant les représentations russes, ou encore Varsovie, où un drapeau russe a été brûlé par un manifestant devant l’ambassade russe, et Istanbul, des manifestants ont protesté contre l'invasion de l'Ukraine. Plus tôt, des rassemblements avaient été organisés à Beyrouth et Tokyo. Des manifestations ont également eu lieu en Russie : Près de 1400 personnes ont été arrêtées dans plusieurs villes de Russie lors de manifestations contre la guerre en Ukraine, rapporte l'ONG spécialisée OVD-Info. Selon cette organisation, au moins 1391 personnes ont été interpellées dans 51 villes, dont 719 rien qu'à Moscou. Les autorités russes avaient promis jeudi de réprimer toute manifestation "non autorisée" organisée dans le pays contre la guerre en Ukraine, où Moscou a lancé une opération militaire d'ampleur dans la matinée (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/direct-le-president-russe-vladimir-poutine-annonce-une-operation-militaire-en-ukraine-kiev-denonce-une-invasion-de-grande-ampleur_4978662.html, https://www.lemonde.fr/international/live/2022/02/24/guerre-en-ukraine-le-pays-pourrait-etre-raye-de-la-carte-avertit-le-chancelier-allemand-olaf-scholz_6115008_3210.html, et https://www.lepoint.fr/monde/en-direct-une-operation-militaire-russe-en-cours-en-ukraine-24-02-2022-2466035_24.php). 

 

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Publié le 23 Février 2022

Comme le montre LePoint.fr (https://www.lepoint.fr/monde/en-direct-crise-en-ukraine-le-spectre-d-une-offensive-russe-grandit-2-23-02-2022-2465884_24.php) le pape François a déploré, mercredi 23 février 2022, les «scénarios de plus en plus alarmants» qui se profilent en Ukraine et menacent «la paix de tous», alors que les craintes d'une escalade militaire par Moscou sont au plus haut. «J'ai une grande douleur dans le cœur devant l'aggravation de la situation en Ukraine. Malgré les efforts diplomatiques de ces dernières semaines, des scénarios de plus en plus alarmants s'ouvrent. Comme moi, beaucoup de monde ressent angoisse et inquiétude», a déclaré le souverain pontife à la fin de son audience générale hebdomadaire. «Je prie toutes les parties impliquées pour qu'elles s'abstiennent de toute action qui pourrait provoquer encore plus de souffrance aux populations, en déstabilisant la cohabitation entre les nations et en discréditant le droit international», a-t-il ajouté devant les fidèles réunis dans la salle Paul VI, au Vatican.

 

Le pape François a déclaré le 2 mars, jour du mercredi des Cendres marquant le début du Carême pour les catholiques, «journée de jeûne et de prière pour la paix» dans ce pays. «Que la reine de la paix préserve le monde de la folie de la guerre», a-t-il lancé. Il a aussi «lancé un appel» à «tous ceux qui ont une responsabilité politique pour qu'ils fassent un sérieux examen de conscience devant Dieu, qui est un Dieu de la paix et non de la guerre (...) : Il veut que nous soyons des frères et non des ennemis», a-t-il déclaré. Le pape avait déjà appelé à la paix en Ukraine, mais il s'agit de sa déclaration la plus forte depuis le début de la crise.

 

Cette inquiétude du pape est aussi visible à l’ouverture d’une réunion de l’Assemblée générale des Nations unies, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a estimé que le monde faisait face «à un moment de péril», dénonçant à nouveau les «violations» commises par Moscou à l’égard de Kiev. «La décision de la Russie de reconnaître la soi-disant indépendance des régions de Donetsk et de Louhansk - et la suite - sont des violations de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine et sont incompatibles avec les principes de la Charte des Nations unies», a-t-il martelé. Prenant la parole dans la foulée, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a souligné que l’Ukraine n’était pas une menace pour la Russie. «L’Ukraine n’a jamais prévu et ne prévoit aucune opération militaire dans le Donbass», a-t-il dit, avant de réclamer à l’ONU des «actes concrets et rapides» pour arrêter l’engrenage alimenté, selon lui, par la Russie et ses déploiements militaires (https://www.sudouest.fr/international/europe/ukraine/direct-ukraine-la-russie-se-dit-prete-a-trouver-des-solutions-diplomatiques-avec-les-occidentaux-9355319.php).

 

Et  Vladimir Poutine ne fait rien pour arranger les choses puisqu’il a redoublé cette semaine de rhétorique incendiaire contre l’Ukraine et ses dirigeants, présentés comme démoniaques, fanatiques et déterminés à menacer la Russie. Lundi, il a accusé l’Ukraine, un pays sans légitimité historique selon lui, de se doter d’un régime «néonazi», sponsorisé par l’Occident, pour exterminer les russophones du Donbass. Le même jour, le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé que Kiev veut se doter de la bombe atomique, le président faisant siennes ces récriminations. Son raisonnement est que l’Ukraine veut reprendre la Crimée. Dès lors, en intégrant l’Otan, elle entraînerait la Russie et les Occidentaux dans une guerre entre puissances nucléaires (https://www.sudouest.fr/international/europe/ukraine/direct-ukraine-la-russie-se-dit-prete-a-trouver-des-solutions-diplomatiques-avec-les-occidentaux-9355319.php).

 

Pour faire face, l'armée ukrainienne a annoncé la mobilisation dès aujourd'hui de ses réservistes "âgés de 18 à 60 ans", face à la crainte d'escalade militaire à la frontière avec la Russie. Le Conseil de sécurité ukrainien a demandé d'instaurer un état d'urgence dans le pays. Et le président du Conseil européen Charles Michel a annoncé, ce mercredi, la tenue d’un sommet des dirigeants des 27 pays de l'Union européenne jeudi dans la soirée.  Mais la population russe ne souhaite pas de guerre. Elle est davantage préoccupée par la baisse des revenus, le niveau des prix, par les autres problèmes intérieurs du pays (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/direct-crise-en-ukraine-le-canada-et-le-japon-annoncent-a-leur-tour-des-sanctions-contre-la-russie_4976793.html).

 

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Publié le 22 Février 2022

cath.ch dans son article du lundi 21 février 2022 nous montre que le pape François autorise la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) à utiliser le rite tridentin. Le pontife a signé le 11 février 2022 un décret exemptant les prêtres de la Fraternité traditionaliste en communion avec le Saint-Siège des dispositions du Motu proprio «Traditionis Custodes» restreignant les possibilités de célébration de la messe tridentine.

 

La Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, basée à Fribourg (Suisse), l’a confirmé dans un communiqué officiel publié le 21 février 2022. L’incertitude qui planait depuis quelques mois s’est dénouée après une audience privée de près d’une heure accordée par le pape François, le 4 février dernier, aux abbés Benoît Paul-Joseph, supérieur du District de France de la FSSP, et Vincent Ribeton, recteur du Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad en Allemagne, où 90 séminaristes sont en formation. Cette rencontre ne figurait pas à l’agenda public du pontife. «L’entretien s’est bien passé, dans un climat très cordial. A l’évocation de la naissance de la Fraternité en 1988, le pape s’est dit très marqué par la démarche de ses fondateurs, leur volonté de rester fidèles au pontife romain et leur confiance en l’Église. Il a dit que ce geste devait être ‘préservé, protégé et encouragé’», écrit la FSSP.

 

Lors de cette audience, poursuit le communiqué, le pape a notamment tenu à préciser que les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio «Traditionis Custodes», l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions. Le pape François a par la suite envoyé un décret signé de sa main et daté du 11 février, jour où la Fraternité a été solennellement consacrée au Cœur Immaculé de Marie. «Le Saint-Père François concède à tous et à chacun des membres de la Société de vie apostolique Fraternité Saint-Pierre, ‘fondée le 18 juillet 1988 et déclarée de droit pontifical’ par le Saint-Siège, la faculté de célébrer le sacrifice de la Messe, d’administrer les sacrements et les autres rites sacrés, et de s’acquitter de l’Office Divin, selon les éditions typiques des livres liturgiques en vigueur en l’année 1962, c’est à dire le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain», peut-on lire dans le décret du pape en latin et en espagnol, reproduit en français sur le site de la FSSP.

 

Au début de son pontificat, le pape François avait exprimé son estime pour l’œuvre de la FSSP. Dans un message adressé le 29 octobre 2013 à l’abbé Vincent Ribeton, alors supérieur du District de France de la FSSP, il avait adressé sa bénédiction apostolique aux membres de la Fraternité à l’occasion du 25e anniversaire de sa fondation. Depuis plus de trois décennies, la FSSP, qui compte actuellement environ 330 prêtres, s’est particulièrement développée en Europe et aux États-Unis. Elle est présente en France dans une quarantaine de diocèses. L’évêque de Rome avait alors salué le «grand esprit d’obéissance et d’espérance» des fondateurs qui s’étaient «tournés avec confiance vers le successeur de Pierre afin d’offrir aux fidèles attachés au Missel de 1962 la possibilité de vivre leur foi dans la pleine communion de l’Église». Le pape avait aussi invité la communauté à «prendre une part active à la mission de l’Église dans le monde d’aujourd’hui, par le témoignage d’une vie sainte, d’une foi ferme et d’une charité inventive et généreuse». Reconnaissant le charisme propre de la FSSP, il saluait sa contribution «à une meilleure compréhension et mise en œuvre du Concile Vatican II», en reliant la célébration des «mystères sacrés selon la forme extraordinaire du rite romain» avec la «fidélité à la tradition vivante de l’Église».

 

L’hebdomadaire français «Famille chrétienne» indique le 21 février qu’un décret serait en préparation pour le mois de mars, afin de préciser les exemptions dont les autres communautés traditionalistes mais non schismatiques pourraient bénéficier. Ces communautés sont issues du Motu proprio «Ecclesia Dei», signé par le pape Jean Paul II le 2 juillet 1988, qui visait à encourager le retour sous l’autorité du pape des clercs et fidèles tentés de suivre Mgr Lefebvre dans son refus du Concile Vatican II. Ces communautés peuvent suivre le rite tridentin dans leurs propres églises et oratoires, et peuvent être appelées par certains évêques à assumer des tâches liturgiques et pastorales dans d’autres églises, à condition de se situer en communion avec le diocèse. Dans certains cas, la participation à la messe chrismale est une pierre d’achoppement, compte tenu des réticences de certains prêtres traditionalistes à concélébrer selon la forme du rite postconciliaire.

 

En faisant cela le pape se tire une balle dans le pied, car le pape restreignait sévèrement la liturgie préconciliaire avec le Motu proprio Traditionis custodes, oubliant qu’à Dijon, son évêque a récemment exclu la Fraternité Saint-Pierre d’une basilique parce qu’elle refusait de célébrer «de temps en temps» la messe en forme ordinaire, refus pourtant interdit par Benoît XVI (https://www.lepelerin.com/dans-lhebdo/vie-deglise/motu-proprio-tour-de-vis-du-pape-francois-pour-la-messe-tridentine/).

 

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Publié le 21 Février 2022

Jesús Bastante nous montre ce lundi 21 février 2022 nous montre que les évêques espagnols se déplacent et, après des mois de demandes de différentes régions, cèdent et annoncent un "audit indépendant de la Conférence épiscopale espagnole" pour évaluer "les allégations d'abus sexuels au sein de l'Église catholique espagnole".

 

Un audit que l'épiscopat espagnol a commandé à Cremades & Calvo Sotelo, et qui se présentera, en effet, demain au siège du cabinet, le président du CEE, Juan José Omella, et Javier Cremades. Beaucoup des membres du cabinet (son propre président) sont des personnalités proches de l'Opus Dei"Le bureau professionnel - lit-on dans la note - ouvrira un canal indépendant pour recevoir d'éventuelles plaintes, examinera les procédures judiciaires visant à punir les pratiques criminelles et offrira sa collaboration aux autorités pour aider à clarifier les faits et établir un système de prévention qui réponde aux besoins sociaux demandes à cet égard."

 

Rien n'est indiqué sur la participation de la Conférence épiscopale aux commissions d'enquête, ni si ledit audit se référera au passé, ou seulement aux cas actuellement actifs, comme cela s'est produit dans le cas du rapport commandé par le bureau du procureur général de l'État et qui n'ont laissé que 68 cas d'abus liés à l'environnement religieux. Ni s'ils accueilleront des associations de victimes, ni s'il y aura indemnisation.

 

Cependant, l'association Infancia Robada a accueilli avec "incrédulité et indignation" la nouvelle du contrat d'audit externe que la hiérarchie ecclésiastique va signer avec le cabinet Cremades & Calvo Sotelo, pointant son lien avec l'Opus Dei comme nous le montre aussi religiondigital.org ce lundi  (https://www.religiondigital.org/espana/Cuatrecasas-cuestiona-Cremades-Iglesia-Meter-hurtado-omella-abusos_0_2425857402.html). L'institution a déploré que la hiérarchie ecclésiastique "offense à nouveau les victimes en vendant quelque chose qui ne l'est pas". "Nous voyons avec indignation comment la hiérarchie ecclésiastique démontre qu'elle n'a aucune volonté de réparer, d'assumer des responsabilités et de les purger", a-t-il dit à l'Efe, demandant à la société civile et aux pouvoirs publics "de se tenir fermes sur la barricade contre ce type de décision qu'ils faire ressortir la négation absolue et la minimisation".

 

De son côté, Miguel Ángel Hurtado, victime d'abus dans l'Église, a prévenu ce lundi que le fait que la Conférence épiscopale «bouge enfin» et commande un audit sur les accusations de pédophilie ne dispense pas l'État de son obligation de mener une enquête officielle sur ces faits. S'adressant à Efe après avoir appris la décision de la Conférence épiscopale espagnole (CEE) de charger le cabinet d'avocats Cremades & Calvo Sotelo d'effectuer un audit indépendant, Hurtado a souligné que l'État a «l'obligation» de garantir que les institutions qui travaillent avec des enfants Ce sont des espaces sûrs et il doit fournir un modèle officiel pour enquêter sur les cas d'abus dans le passé.

 

"Le fait que la CEE, avec 3 ou 4 ans de retard, bouge enfin, n'enlève rien à la nécessité pour l'État d'agir en promouvant une enquête officielle pour une raison simple, les abus sexuels ne se produisent pas seulement dans l'Église catholique, ils se produisent également dans d'autres établissements", explique Hurtado. Et il explique que "si le privilège est donné à l'Église d'enquêter sur elle-même et de décider quelle est la manière appropriée de traiter les cas, ce privilège devra également être accordé à d'autres institutions touchées par des abus comme le monde du sport ou les Témoins de Jéhovah."

 

Hurtado, qui a subi des abus sexuels par un moine de l'abbaye de Montserrat (Barcelone) à l'âge de 16 ans, attend de voir l'efficacité de cet audit et prévient que chaque évêque est autonome dans son diocèse et peut décider s'il veut y participer ou non. De plus, rappelons que les ordres religieux -qui sont ceux qui gèrent les écoles dans lesquelles la plupart des abus sur mineurs ont eu lieu - ne dépendent pas de la CEE et n'ont pas dit s'ils allaient ou non se joindre à cet audit.

 

Il indique cependant qu'il existe plusieurs exemples d'enquêtes menées par des cabinets d'avocats qui ont très bien fonctionné, comme celle commandée par l' archidiocèse de Munich, qui a enquêté sur des cas d'abus dans ce diocèse pendant 50 ans et était "si indépendante qu'il ne lui a pas serré la main pour dire que les preuves montraient que Benoît XVI avait dissimulé des cas d'abus sexuels. C'est l'exemple le plus clair d'une bonne enquête externe par un cabinet d'avocats dont l'objectif n'est pas de blanchir une institution, mais plutôt de clarifier les faits et de purger les responsabilités", a-t-il déclaré.

 

Enfin, on apprend sur religiondigital.org que différentes sources ont souligné que le PSOE, Unidas Podemos, PNV, ERC et EH Bildu seraient sur le point de parvenir à un accord pour donner la priorité à la commission dirigée par le Médiateur, tant qu'il y aura une responsabilité devant la Chambre basse (https://www-religiondigital-org.translate.goog/espana/reacciones-politicos-podemos-ciudadanos-alegria-psoe-auditoria-obispos-abusos-espana_0_2425857401.html?_x_tr_sl=es&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc).

 

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Publié le 20 Février 2022

katholisch.de nous montre que le pape François appelle à affronter la haine et l'injustice avec amour et bienveillance. Ce n'est pas une retraite du perdant, mais l'acte de celui qui a une plus grande force intérieure, a déclaré le pape François dimanche 20 février 2022 lors de la prière de l'Angélus au Vatican. Avec l'aide et la puissance de Dieu, aimer les ennemis est aussi possible, a expliqué l'homme de 85 ans.

 

"Nous pouvons aimer ceux qui nous font du mal. C'est ce que font les chrétiens", a déclaré le pape François. "Comme c'est triste quand des gens et des peuples qui sont fiers d'être chrétiens se considèrent comme des ennemis et pensent à se faire la guerre les uns contre les autres ! C'est très triste", a conclu le pape en pensant à la guerre imminente au milieu de l'Europe qui, si elle se produisait, menacerait de faire exploser la stabilité de la région et, éventuellement, du monde, en contemplant les drapeaux de l'Ukraine et de la Pologne parmi les fidèles présents sur la place (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Angelus-papa-ucrania-guerra-cristianos-mejilla-perdon-amar-enemigos-francisco-vaticano-rusia_0_2425557422.html).

 

Le chef de l'Église a remercié tous les travailleurs de la santé. Selon le pape François, personne ne peut se guérir. Par conséquent, une attention particulière doit être portée aux nombreux médecins, infirmiers et bénévoles qui s'occupent des malades. L'homme de 85 ans a raconté une conversation avec un médecin qui a tenu la main d'un homme mourant du Covid pour l'accompagner dans l'ultime voyage. "Nous devrions remercier ces personnes chaque jour", a déclaré le pape. Ce dimanche marque la deuxième journée nationale des agents de santé en Italie. L'objectif est de reconnaître le travail de tous ceux qui ont été impliqués dans le secteur de la santé depuis le début de la pandémie. Le 20 février est le jour où la première infection au coronavirus a été détectée chez un patient en Italie il y a deux ans.

 

Le pape François a également rappelé les nombreuses victimes des catastrophes naturelles à Madagascar et au Brésil. Ces dernières semaines, Madagascar a été frappé à plusieurs reprises par de fortes tempêtes tropicales qui ont causé des dégâts dévastateurs avec 12 000 cases qui ont été endommagées par le cyclone, 9 000 ont été détruites, et plus de 30 000 familles n’ont plus d’habitation (https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220219-madagascar-apr%C3%A8s-le-cyclone-batsirai-des-mat%C3%A9riaux-de-reconstruction-rares-et-chers), et ont fait 6 morts et plus de 5000 sinistrés. Au Brésil, des pluies massives ont provoqué des glissements de terrain à Petropolis qui ont fait de qui ont fait au moins 146 morts, dont 26 enfants (https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/20/bresil-pres-de-150-morts-dans-les-inondations-a-petropolis_6114462_3210.html). Au cours des derniers jours, le pape François avait déjà fait envoyer des télégrammes de condoléances dans les zones touchées.

 

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