Publié le 31 Décembre 2023

Une nouvelle année va commencer. Le Conseil du Synode des évêques dans une déclaration publiée le 12 décembre 2023 demandera au pape François d'autoriser des études sur la nécessité de mettre à jour le droit, de réviser les règles de formation sacerdotale, d'approfondir une réflexion théologique sur le diaconat - y compris la possibilité d'ordonner les femmes diacres - et d'envisager de réviser un document qui fournisse des normes pour la relation d'un évêque avec les membres des ordres religieux dans son diocèse. Les groupes d'experts de tous les continents ainsi que les dicastères concernés de la Curie romaine et coordonnés par le Secrétariat général du Synode seront invités à travailler de manière synodale sur les sujets indiqués par le Saint-Père. Un rapport sur l'état d'avancement de ces travaux sera présenté à la deuxième session en octobre 2024. Les diocèses et les conférences des évêques du monde entier sont invités à s'engager dans d'autres consultations, en cherchant spécifiquement comment ils pourraient ou devraient instituer certaines des recommandations de l'assemblée du synode pour réunir un plus grand nombre de personnes dans la mission évangélisatrice de l'Église. Bien que les diocèses et les conférences des évêques nationaux ou régionaux ne soient pas demandés pour répéter les séances d'écoute qu'ils ont organisées d'octobre 2021 au printemps 2023, on leur demande de rassembler des personnes pour réfléchir sur le rapport de synthèse. En particulier, le conseil des synodes leur a demandé de discuter, "Comment pouvons-nous être une église synodale en mission?" Reconnaissant les limites de temps et de ressources, le Conseil a déclaré que la consultation qu'il espérait pour chaque diocèse varierait. Dans cette étape, en plus des organes participatifs au niveau diocésain et de l'équipe synodale déjà établie, il sera important d'impliquer des personnes et des groupes qui expriment une variété d'expériences, de compétences, de charismes, de ministères au sein du peuple de Dieu et dont le point de vue est particulièrement utile pour se concentrer sur le "comment", a-t-il déclaré. Le conseil a suggéré en particulier des curés de la paroisse, des catéchistes, des dirigeants de petites communautés chrétiennes, des religieux et des religieuses, des dirigeants d'écoles catholiques, d'universités, d'hôpitaux et de théologiens et d'avocats canoniques. Les diocèses sont invités à envoyer leurs réflexions à leurs conférences des évêques nationaux ou au synode catholique oriental des évêques, qui sont invités à soumettre un rapport de huit pages à la salle des synodes à Rome avant le 15 mai (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/council-ask-pope-authorize-studies-key-synod-topics).

 

L’Église synode voulue par le pape François doit avant  tout réussir à se libérer du cléricalisme. Comme le signale Loïc de Kerimel dans En finir avec le cléricalisme en 2020 l’Église ne produit pas privilèges et abus comme n’importe quelle institution de pouvoir le fait; elle est fondée sur l’affirmation d’une différence essentielle entre une caste sacerdotale, sacrée, et le peuple des fidèles. Alors que Jésus dénonce le monopole des prêtres et de la hiérarchie lévitique du Temple dans l’accès au salut, l’Église chrétienne naissante se dote d’une organisation similaire. Alors même que le judaïsme naissant se convertit à une spiritualité sans prêtres ni sacrifices, l’Église donne au repas du Seigneur, l’eucharistie, une tournure sacrificielle. Or, c’est précisément autour du monopole sacerdotal, et masculin, de cette célébration que le cléricalisme a fait système et s’est installé dans l’histoire. Tenu à l’écart des réformes, il a généré les abus de pouvoir qui gangrènent l’Église aujourd’hui. Face à la crise que traverse une Église catholique affaiblie par la sécularisation, les scandales à répétition et nombre de bouleversements sociaux ou culturels, il n'est plus question de revenir à la chrétienté d'autrefois comme le souhaite les tenants du cléricalisme que sont les cardinaux Walter Brandmüller, Raymond Leo Burke, Juan Sandoval Íñiguez, Robert Sarah et Joseph Zen Ze-kiun, auquel on peut ajouter Mgr Carlo Maria Viganò et Mgr Georg Gänswein.

 

Un problème majeur pour l’évolution au sein de l’Église vient du fait que dans une Europe sécularisée où les communautés chrétiennes sont marquées par une surreprésentation, en leur sein, des classes bourgeoises de tendance plutôt conservatrices dont le vote est plutôt marqué à droite comme le montre le premier tour de l’élection présidentielle de 2022, où l’électorat catholique répartit ses voix entre Emmanuel Macron (29%), Marine Le Pen (27%), Éric Zemmour (10%) et Valérie Pécresse (7%). Cette vision fermée et centrée sur le cléricalisme est visible à travers cette majorité de ces jeunes issue de catégories socio-professionnelles supérieures, dites "CSP +", venues aux JMJ de Lisbonne très pratiquants et en majorité conservateurs qui disent plutôt apprécier la messe en latin, se disent de droite et le vote à l’extrême droite ne semble pas les gêner, l’ouverture à plus de femmes dans l’Église n’a pas d’écho chez eux et une trop grande confiance aux évêque pour les réformes de l’Église et ne sont pas trop avec les orientations que donne l'actuel souverain pontife à l’Église (https://www.rcf.fr/articles/actualite/les-jmj-attirent-en-france-des-jeunes-catholiques-tres-pratiquants-et-plutot). Pour une réforme dans l’Église, il faut être conscient que cela va être difficile avec une surreprésentation des classes supérieures de tendance conservatrices.

 

L’Église est en crise : recul de la pratique, des vocations, de l'influence publique et culturelle. Pour sursoir à cela, l’Église doit accueillir les divorcés remariés, reconnaître les personnes homosexuelles, envisager – avant d'y surseoir – l'ordination d'hommes mariés, donner des ministères ordonnés aux femmes, réprimer les traditionalistes en les privant de l'ancienne liturgie, ou encore fraterniser avec l'islam. Elle doit aussi ouvrir la gouvernance de la communauté catholique, apanage des clercs, à tous les fidèles : à eux, désormais, de conduire l'Église, au pape de les servir. Pour y réussir, elle doit élever les pauvres, les exclus, les migrants; humilier l'argent et les puissants; museler la curie romaine en attaquant ses vieilles habitudes de pouvoir. L’Église doit donc tendre la main à tous, pleurer avec les éprouvés, chérir la sincérité, et vivre sa foi sans concession en communion intime avec le Christ. C’est cette vraie réforme tant spirituelle qu’organisationnelle qui mettra fin à la fin de la crise que nous connaissons.

 

Cependant, pour y arriver il faut en finir avec le dispositif de pouvoir strictement vertical, hiérarchique et mâle qui, désormais, ne peut plus fonctionner. Pour cela, il faut utiliser un modèle comme celui de Rutilio Grande à Aguilares, au Salvador, entre 1972 et 1977, où un élément essentiel de son projet pastoral était la participation active des fidèles. Le secret et la source du nouveau départ résidait dans les communautés de base qui lisaient la Bible ensemble. Il importait de mettre la parole de Dieu en lien avec la vie des gens. Rutilio Grande, avec son équipe pastorale, forma des hommes et des femmes pour qu’ils deviennent des Delegados de la palabra -des messagers de la Parole-, qui allèrent à leur tour fonder de nouveaux groupes. Aguilares se mit en mouvement. Lorsque les paysans examinaient leur situation dans cette optique, à la lumière de la Parole de Dieu, ils découvraient que la pauvreté et l’oppression sont des thèmes récurrents dans la Bible et que Dieu, par la parole des prophètes et la prédication de Jésus, prend parti pour les victimes. Ainsi, la foi prenait une dimension sociale et politique efficace. Grande encouragea les paysans à s’organiser en syndicats, à revendiquer leur droit à une vie digne et à des salaires équitables. D’autres prêtres suivirent cet exemple. Rutilio Grande  avait compris que les anciennes structures hiérarchiques de l’Église ont fait leur temps, et dans son projet d’une pastorale de la terre à Aguilares, Rutilio Grande avait déjà anticipé de nombreux éléments qui figurent actuellement dans les réformes souhaitées pour l’Église : le renouveau missionnaire, la participation des laïcs, le respect des traditions autochtones, la contribution prophétique de l’Église aux changements politiques et structurels (https://www.choisir.ch/religion/jesuites/item/4321-le-miracle-de-rutilio-grande).

 

En 1977, Rutilio Grande dans une prédication enflammée la finissait par une évocation du retour de Jésus à El Salvador : «J’ai bien peur, chers frères et amis, que la Bible et l’Évangile doivent faire halte à nos frontières parce que tout y est subversif… J’ai bien peur, frères et sœurs, que si Jésus de Nazareth revenait et, comme en ce temps-là, se rendait de Galilée en Judée, c’est-à-dire, et je puis dire, de Chalatenango à San Salvador, j’ai peur qu’avec sa prédication et son action, il n’arrive même pas jusqu’à Apopa. Je crois qu’on lui barrerait la route à la hauteur de Guazapa. Là, on l’arrêterait et on le jetterait en prison. On le traînerait devant les tribunaux pour délit contre la constitution, comme émeutier. L’homme-Dieu, prototype de l’humain, serait accusé comme révolutionnaire, juif étranger, intrigant, porteur d’idées exotiques contre la démocratie, c’est-à-dire contre la minorité. Ils l’accuseraient de penser en ennemi de Dieu, parce qu’ils sont des bandes de Caïns. Sans aucun doute, mes frères, ils le crucifieraient à nouveau.» (https://www.choisir.ch/religion/jesuites/item/4321-le-miracle-de-rutilio-grande).

 

Un propos tellement actuel quand on voit notre situation politique avec la montée de l’extrême droite. Geert Wilders est le nouvel homme fort des Pays-Bas. Le Parti de la liberté, islamophobe et anti-européen, a remporté les élections législatives néerlandaises, le mercredi 22 novembre. Avec Giorgia Meloni en Italie, Viktor Orban en Hongrie et Robert Fico en Slovaquie, désormais au pouvoir, l'extrême droite gagne du terrain en Europe. En France, où Marine Le Pen a été finaliste des deux dernières élections présidentielles, une récente enquête Ipsos place le Rassemblement national en tête pour les élections européennes, avec 29%. En Finlande, Lettonie ou encore Suède, les populistes sont membres d'une coalition gouvernementale ou la soutiennent. En Allemagne, dans les derniers sondages, le parti d'extrême droite AFD est le deuxième parti avec 21% d'intentions de vote. Heureusement, un revirement progressiste en Europe a toutefois été observé en Pologne. Après huit ans au pouvoir, la droite ultraconservatrice a été battue par l'opposition centriste. Mais le parti populiste reste très puissant en Pologne. Les élections européennes en juin 2024 permettront d'évaluer l'ampleur réelle de la montée de l'extrême droite en Europe. Cela s’explique par le fait que la droite européenne mène une stratégie qui lui a fait perdre du terrain celui d’adopter les thèmes de l’extrême droite, permettant de renforcer cette dernière (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/europe-le-camp-populiste-d-extreme-droite-gagne-du-terrain-sur-le-vieux-continent_6202335.html).

 

En ces périodes de crise, l’Église doit avoir le courage de dire comme Mgr Marty aux prêtres en mai 1968, que les chrétiens aussi “contestent une société qui néglige les profondes aspirations des hommes”, et que «Dieu n’est pas conservateur. Le changement, la mutation ne sont pas a priori contraires à la volonté de Dieu. Dieu est pour la justice. Celui qui a faim et soif de justice ne peut accepter de voir durer les situations actuelles qui font violence aux faibles, écrasent la santé, la dignité, la liberté de millions d’hommes et de femmes, dans notre pays et plus encore dans le tiers-monde. Faute d’avoir été réalisées à temps, certaines réformes s’imposent brutalement. Elles ne sont pas pour cela nécessairement condamnables.» (https://doc-catho.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Documentation-catholique/Eglise-en-France/Mgr-Marty-pretres-mai-1968-chretiens-aussi-contestent-societe-neglige-profondes-aspirations-hommes-2018-12-03-1200987108).

 

Nous paroissiens progressistes en cette nouvelle année 2024 à venir nous n’avons pas peur de dire que l’Église doit faire plus de place aux laïcs et donner un rôle plus important aux femmes, écouter vraiment les jeunes, se débarrasser du cléricalisme, pouvoir avancer sans questions taboues, en mettant tout sur la table, être moins rigide, à l’écoute, en dialogue, au service des fidèles, moderne, engagée, ouverte à la diversité des points de vue. Nous demandons donc, une autre manière de faire Église. Une Église fraternelle, modeste, et proche.

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Publié le 29 Décembre 2023

Loup Besmond de Senneville (à Rome), nous montre dans son article pour la-croix.com le jeudi 28 décembre 2023 que dans un entretien accordé au quotidien espagnol ABC le 27 décembre, le cardinal Victor Fernandez se défend contre les attaques de plusieurs épiscopats, notamment en Afrique, mais aussi dans l’est avec les évêques hongrois qui rejettent également la possibilité de bénir les couples non mariés et homosexuels (https://www.katholisch.de/artikel/49895-auch-ungarns-bischoefe-gegen-segnung-homosexueller-paare), mais aussi dans certaines parties de l'Amérique latine à l’exemple du cardinal uruguayen Daniel Sturla qui s'est prononcé contre une bénédiction des couples homosexuels (https://www.katholisch.de/artikel/49873-kardinal-aus-uruguay-lehnt-segnung-homosexueller-paare-ab) après la publication d’un texte autorisant les prêtres à bénir les couples «irréguliers», comme les couples de divorcés remariés ou formés de personnes de même sexe après s’être exprimé une première fois sur le site américain The Pillar.

 

Ce document, insiste le cardinal, ne change en rien l’enseignement de l’Église sur le sacrement du mariage. «Le thème central du document est la valeur des bénédictions “non liturgiques”, “non ritualisées”», précise-t-il. En ajoutant : «Ce n’est la ratification de rien du tout.» Ces bénédictions données à des couples «irréguliers», comme les divorcés remariés ou les couples de même sexe, «ne sont que la réponse d’un pasteur à deux personnes demandant l’aide de Dieu. Et dans ce cas, le pasteur ne pose pas de conditions».  Le cardinal Fernandez prend l’exemple d’un prêtre rencontrant, au cours d’un pèlerinage, un couple de divorcés remariés ou formé de personnes de même sexe. «Les bénir, ce n’est pas accepter un mariage, ce n’est pas non plus une approbation de la vie qu’ils mènent, ce n’est pas non plus une absolution. C’est un simple geste de proximité pastorale qui n’a pas les mêmes exigences qu’un sacrement.»

 

Le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi analyse la levée de boucliers contre son texte : «Ce qu’ils soulèvent, développe-t-il, c’est l’inconvénient de réaliser des bénédictions dans leurs contextes régionaux qui se confondraient facilement avec une légitimation d’une union irrégulière.» Puis, il poursuit : «À cela s’ajoute qu’en Afrique il existe une législation qui pénalise le simple fait de se déclarer gay d’une peine de prison, imaginez une bénédiction.» Sur le continent, l’homosexualité est en effet interdite dans trente-deux pays. Une législation répressive qui a souvent le soutien plus ou moins explicite des évêques catholiques locaux. «En réalité, c’est à chaque évêque local de faire ce discernement dans son diocèse ou en tout cas de donner des orientations complémentaires», ajoute le cardinal argentin, qui fut aussi, lorsqu’il était encore évêque de La Plata, la plume d’Amoris Laetitia, l’exhortation publiée en 2016 par le pape François après les deux Synodes sur la famille.

 

Cependant, la critique de la ligne du Vatican sur les bénédictions des couples «irréguliers» n’est pas partagée par tout le monde puisque le cardinal indien Oswald Gracias considère le document «Fiducia supplicans» du dicastère de la foi sur la bénédiction non liturgique des «couples en situation irrégulière» comme une «confirmation de notre spiritualité et un don», car Jésus n'a jamais refusé une bénédiction et "C'est l'idée de base", a déclaré Gracias, proche conseiller du pape François, au portail américain "Crux" ce vendredi (https://katholisch.de/artikel/49936-kardinal-gracias-verteidigt-segnung-homosexueller-paare), et l'archevêque de Rijeka en Croatie, Mate Uzinić, dans une interview accordée au portail Internet italien "La Voce" (mercredi)voit dans la récente déclaration du Vatican le désir d'être une Église aux portes ouvertes où chacun peut trouver l'acceptation et l'amour (https://katholisch.de/artikel/49940-kroatischer-erzbischof-lobt-vatikan-dokument-zu-segnungen).

 

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Publié le 26 Décembre 2023

katholisch.de nous montre ce mardi 26 décembre 2023 que 'archevêque kényan Philip Anyolo a interdit la bénédiction des couples homosexuels dans son diocèse, s'opposant ainsi à la nouvelle ligne du Vatican. L'interdiction s'applique à tous les membres du clergé qui travaillent dans l’archidiocèse de la capitale de Nairobi ont signalé les médias locaux. Le but de l'interdiction est de veiller à ce que "l'enseignement perpétuel de l'Église concernant le mariage" reste préservé, dit-il. Dans le pays d'Afrique de l'Est, l'autorisation du Vatican pour permettre aux couples homosexuels d'être bénis par les prêtres ont pu protester contre les catholiques.

 

Avec l'instruction aux prêtres de Nairobi, Anyolo s'est «éloigné» dans le quotidien kényan "Nation" de la ligne du pape François. Capital FM a cité lundi le sénateur de l'État de Kakamega, Bonny Khalwale, en disant : "Nous devons rejeter les questions homosexuelles. Nous sommes Africains". Au cours d'un service, l'homme politique local n'avait pas appelé à «accepter» une Église, dont les enseignements contredisent la Bible.

 

Depuis des années, la résistance aux réformes du pape François est imminente dans certaines parties de l'Afrique. Au début de l'année, l'analyste de l'Église sud-africaine Russell Pollitt a déclaré à ce propos dans l'Agence de presse catholique (KNA), que même en Afrique, plusieurs jeunes prêtres cultivaient une «théologie beaucoup plus conservatrice» que le pape. Cela fonctionne au niveau municipal. Étant donné que l'Église en Afrique est actuellement la plus forte, plus la voie conservatrice influencera également le catholicisme mondial dans les années à venir.

 

Cette voie peu enviable pour l’avenir de l’Église semble se confirmer en France. La Croix a réalisé une étude inédite pour mieux cerner le profil des près de 700 séminaristes de France. Pour la plupart issus de familles catholiques pratiquantes, ils témoignent d’un très fort attachement à l’Église et à la doctrine. Confiants dans l’avenir, ils ont très à cœur d’évangéliser dans une société sécularisée. Des futurs prêtres profondément soucieux de fidélité à l’Église et à sa doctrine, redoutant les caricatures et les querelles intra-catholiques, portant une vision classique de la prêtrise. Ces derniers n’apparaissent pas comme étant en demande d’évolutions. Ils sont dans un esprit de service de l’Église, d’une pleine adhésion confiante, pleinement dans ‘la ligne’ (https://www.la-croix.com/religion/enquete-exclusive-qui-sont-les-pretres-de-demain-20231221).

 

Les Conférences épiscopales du Nigéria, du Malawi et de la Zambie avaient également publié des déclarations similaires. Katholisch.de nous apprenait le vendredi 22 décembre que les évêques d'Afrique sont surtout à la recherche d'une ligne commune à la bénédiction des couples de même sexe, qui ont récemment été autorisées par le Vatican. Le cardinal congolais Fridolin Ambongo Bebsungu en tant que Président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar  (SCEAM) a donc demandé à toutes les Conférences épiscopales du continent de formuler leur attitude à l'égard de cette approche et de l'envoyer jusqu'à la mi-janvier. Il souhaite en tirer une déclaration commune au Vatican, qui servira de "ligne directrice générale pour toutes les Églises locales de notre continent" (https://www.katholisch.de/artikel/49767-bischoefe-afrikas-suchen-gemeinsame-linie-zur-segnung-homosexueller).

 

La situation est difficile, plus encore pour le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, Víctor Manuel Fernández, qui a fait l'objet de toutes sortes de critiques et d'insultes, après la publication de «Fiducia supplicans», la déclaration qui, avec la signature du pape, permet bénédiction pastorale aux couples en situation «irrégulière», y compris les unions de même sexe. Dans cette interview exclusive à Religion Digital (https://www.religiondigital.org/vaticano/Victor-Manuel-Fernandez-bendiciones-homosexuales-irregulares-papa-francisco-vaticano-criticas-fiducia-supplicans_0_2626837307.html), "Tucho" Fernández bannit toute interprétation tordue du texte, tout en expliquant que "le couple est béni, mais pas l'union elle-même", et que pour le pape les «bénédictions populaires», non ritualisées, sont une riche ressource de la pastorale populaire, une manière d'être proche de toutes les situations, contrairement aux sacrements qui ne le permettent pas toujours, et malgré le tumulte provoqué,  "il est très serein".

 

Enfin, à l’issue de la prière de l’angélus, le pape François a invoqué l’intercession de saint Étienne pour la paix des «peuples déchirés par la guerre». «Les médias nous montrent ce que la guerre produit: nous avons vu la Syrie, nous voyons Gaza. Nous pensons à l'Ukraine tourmentée. Un désert de mort», a-t-il déploré, demandant ensuite: «Est-ce cela que l'on veut?» Les peuples veulent la paix, a-t-il rappelé, invitant à «prier pour la paix». «Luttons pour la paix», a exhorté le Souverain pontife. Le pape François a aussi exprimé sa proximité avec les communautés chrétiennes victimes de discriminations. «Je les exhorte à persévérer dans la charité envers tous, en luttant pacifiquement pour la justice et la liberté religieuse», a-t-il déclaré. (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-12/le-pape.html).

 

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Publié le 25 Décembre 2023

francetvinfo.fr nous montre que ce lundi 25 décembre 2023 qu’au balcon de la basilique Saint-Pierre, le pape François a prononcé des paroles fermes et claires malgré son pas fragile, la bénédiction Urbi et Orbi était tournée vers Gaza, pour la paix au Proche-Orient : "Je porte dans mon cœur la douleur pour les victimes de l’odieuse attaque du 7 octobre dernier et je renouvelle un appel pressant pour la libération de ceux qui sont encore retenus en otage, je demande que cessent les opérations militaires avec leurs effroyables suites de victimes innocentes." La place était pleine et silencieuse ce matin du 25 décembre, et le message du pape, largement partagé. L’ONU dénonce une situation humanitaire catastrophique, dans la bande de Gaza, près de trois mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, qui a fait plus de 20 000 morts palestiniens selon le ministère gazaoui de la Santé contrôlé par le Hamas (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/le-pape-francois-denonce-la-situation-humanitaire-desesperee-a-gaza-e7fefc42-a314-11ee-b16d-047192125733).

 

« Le regard et le cœur des chrétiens du monde entier sont tournés vers Bethléem, là où règnent aujourd’hui la douleur et le silence », a-t-il dit lundi. La messe de Bethléem, en Cisjordanie, s’est déroulé dans une grande sobriété le 24 au soir, toutes les prières étaient tournées vers Gaza. Un triste Noël pour les quelque 50 000 chrétiens palestiniens. Cette année à Bethléem la crèche de Jésus était représentée avec des barbelés, loin de l’espoir traditionnellement porté par les célébrations de Noël. En plein contexte de guerre entre Israël et le Hamas, les fêtes de fin d’année y ont été annulées exceptionnellement, en signe de solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, qui ont encore été touchés dans la nuit de Noël par des bombardements israéliens. Les pèlerins ont ainsi déserté la ville (https://www.huffingtonpost.fr/international/video/le-pape-francois-evoque-bethleem-et-la-guerre-israel-hamas-lors-des-celebrations-de-noel-au-vatican-clx1_227486.html).

 

Lors des célébrations de Noël à Rome, le pape François s’est exprimé à plusieurs reprises au sujet de la guerre de la guerre, à commencer par la messe de Noël, face à quelque 6500 fidèles rassemblés dans la Basilique Saint-Pierre, ce dimanche 24 décembre.  «Notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le prince de la paix (Jésus) est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd’hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde», a-t-il déclaré depuis le Vatican (https://www.huffingtonpost.fr/international/video/le-pape-francois-evoque-bethleem-et-la-guerre-israel-hamas-lors-des-celebrations-de-noel-au-vatican-clx1_227486.html).

 

Comme il le fait traditionnellement, le souverain pontife a également évoqué d’autres territoires de notre planète où les humains souffrent et qui sont en conflit. Il a ainsi évoqué la Syrie, le Yémen et le Liban pour qui il prie pour «la stabilité politique et sociale». Il a appelé à «la paix pour l’Ukraine», mais aussi «entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan», dans «la région du Sahel, la Corne de l’Afrique, le Soudan, ainsi que le Cameroun, la République Démocratique du Congo et le Soudan du Sud». Il avait auparavant appelé à stopper le commerce des armes, comme le relève Vatican News. «Car si l’homme, dont le cœur est instable et blessé, a en sa possession des instruments de mort, tôt ou tard, il les utilisera», a déclaré le pape (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/le-pape-francois-denonce-la-situation-humanitaire-desesperee-a-gaza-e7fefc42-a314-11ee-b16d-047192125733).

 

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Publié le 24 Décembre 2023

Ouest-France.fr nous montre que le pape François s’est présenté à la fenêtre du palais pontifical et a adressé ses «recommandations» pour le réveillon de Noël lors de la traditionnelle prière de l’Angélus ce dimanche 24 décembre. Environ 15 000 fidèles étaient massés autour de la crèche géante de la place Saint-Pierre pour écouter son message. Pour le pape François, le «défi de Noël» consiste à découvrir dans la naissance du Christ une «petitesse» qui accueille toutes nos pauvretés, vulnérabilités, incapacités et nous enveloppe d’une «tendresse révolutionnaire», poussant à développer une «créativité de la charité» (https://www.la-croix.com/religion/cinq-conseils-du-pape-francois-pour-retrouver-l-esprit-de-noel-20231222).

 

«Soyons proches de nos frères et sœurs qui souffrent de la guerre. Nous pensons à la Palestine, à Israël, à l’Ukraine», a insisté le pape François après la prière. Les cérémonies chrétiennes de Noël ont commencé dimanche en début d'après-midi à Bethléem, en Cisjordanie. Mené par une cinquantaine de scouts, le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, a parcouru les rues de la ville jusqu'à l'église de la Nativité. Au lieu d’instruments de musique et de tambours, les jeunes portaient des banderoles avec des slogans tels que «Paix pour Gaza» ou «Bienheureux les artisans de la paix» (https://katholisch.de/artikel/49826-wegen-gazakrieg-bethlehem-feiert-stille-weihnachten).

 

Et alors que la guerre en Ukraine fait toujours rage et la Russie bombarde la région de Kherson. Une source anonyme des services de renseignements européens citée dans un média allemand suggère qu'une attaque russe à l'hiver prochain en Europe est possible si Donald Trump est élu président des États-Unis en 2024. Des craintes qui vont de pair avec les avertissements du nouveau ministre des Affaires étrangères polonais qui alerte sur la nécessité pour les économies européennes de ne pas se laisser distancer par l'économie russe, désormais tournée vers la guerre (https://www.ouest-france.fr/europe/ukraine/guerre-en-ukraine-bombardements-a-kherson-craintes-pour-l-europe-le-point-sur-la-nuit-079a5499-d13a-45b8-adb8-03f63d7ceb8f).

 

Avant d’ajouter. «Pensons également à ceux qui souffrent en raison de la misère, de la famine et de l’esclavage». Ce propos du pape épouse celui du président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Matteo Zuppi, qui a défendu le recours à des sauveteurs en mer privés en Méditerranée. "Si les ONG sont complices des passeurs, tous ceux qui sauvent les réfugiés en mer le sont aussi, à commencer par les garde-côtes, qui effectuent 95 pour cent des sauvetages", a déclaré Zuppi dans une interview au "Corriere della Sera" (dimanche).. Les actions humanitaires ne doivent pas être criminalisées (https://katholisch.de/artikel/49824-italienischer-kardinal-zuppi-verteidigt-arbeit-von-seenotrettern).

 

«Ne confondons pas la fête et le consumérisme», a-t-il encouragé. «Un chrétien peut et doit célébrer en simplicité, sans gaspillage et partageant avec qui manque du nécessaire ou qui manque de proches et d’amis.», a-t-il notamment lancé. Le pape François doit reprendre la parole ce dimanche à 19 h 30 lors de la messe de la Sainte Nuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre.

 

Merci et bon réveillon de Noël !

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Publié le 23 Décembre 2023

Jesús Bastante nous montre ce samedi 23 décembre 2023 sur religiondigital.org qu’alors que les habituels jouent sur la confusion, et font appel à la Tradition contre toute ouverture à la miséricorde, le pape François a une fois de plus donné le bon mot, au bon moment. A cette occasion, lors de la rencontre qu'il a eue, au début de cette semaine, avec trente prêtres de Rome, il a déjà évoqué la polémique (plus artificielle que réelle) créée par la publication de 'Fiducia supplicans' , un texte qui permet la bénédiction pastorale des couples en situation irrégulière.

 

"Les gens doivent être accueillis dans l'Église", a souligné le pape François devant le clergé romain, comme il l'a avoué, dans des déclarations à Catholic News Service des États-Unis, recueillies par Katholisch.de, grâce au curé du Centre pastoral Santa Gianna Beretta Molla, Antonio Vettorato. Le pape, note la publication, a brièvement abordé la question, soulignant que le document du Dicastère pour la doctrine de la foi insiste sur le fait que "les gens doivent être accueillis dans l'Église". Il ne s'agit pas du sacrement du mariage, car "rien ne change dans le sacrement", a souligné Vettorato, citant le pape.

 

Bergoglio a également profité de l'occasion pour encourager les prêtres à être des éducateurs efficaces en dispensant des cours sur le mariage afin que chacun puisse mieux comprendre ce que signifie le sacrement. Dans le même temps, le pape François a également insisté sur la nécessité d’une Église toujours en route, dans un Synode permanent. "La mise en œuvre du processus synodal ne doit pas être précipitée", a-t-il souligné, selon Vettorato, rappelant que ce chemin a commencé il y a plus d'un demi-siècle, à l'époque de Paul VI. "Le synode n'a pas de date limite", a déclaré Bergoglio, qui a demandé aux prêtres de "nourrir le désir de voir la synodalité s'enraciner dans la vie de l'Église".

 

Sur le plan interne, le document émet un écho divisé; en Afrique et en Europe de l'Est, il se trouve un rejet massif. L'ancien préfet de foi du Vatican, le cardinal allemand Gerhard Ludwig Muller, a parlé de «blasphème» (https://www.katholisch.de/artikel/49805-hesse-verteidigt-papst-gnade-geht-ueber-normativen-weg-hinaus). Il est bon que le pape rappelle sa position loin de la rigidité morale de ses prédécesseurs, sans toutefois toucher au sacrement du mariage.

 

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Publié le 20 Décembre 2023

Comme le montre katholisch.de ce mercredi 20 décembre 2023, il il fallait s'attendre à ce que la déclaration du Vatican «Fiducia supplicans» sur les bénédictions, entre autres, des couples de même sexe, suscite de nombreuses réactions internationales : après tout, le document a un grand potentiel explosif pour l'Église mondiale. Des conférences épiscopales et des évêques individuels de différents continents ont commenté la lettre ces derniers jours. En Europe, les réactions des conférences épiscopales et des évêques individuels ont été positives, voire prudentes. La Conférence épiscopale suisse a annoncé que cette décision correspond au souhait des évêques suisses d'une Église ouverte qui prend au sérieux, respecte et accompagne les personnes dans différentes situations relationnelles. Le désir de bénédiction montre que les personnes en question veulent entrer dans une relation salvifique avec Dieu. "En prenant la mesure de permettre de bénir les couples dans diverses situations relationnelles, l'Église reconnaît ce souhait pour chacun." Les évêques autrichiens ont également accueilli favorablement le document. Le président de la conférence épiscopale, l'archevêque de Salzbourg Franz Lackner, a déclaré qu'il "avait reçu la publication avec joie". La bénédiction est un besoin fondamental qui «en principe ne doit être refusé à personne – comme le pain», a déclaré l'archevêque. La conférence des évêques et ses propres efforts visaient à "trouver un moyen viable d'accompagnement pour les personnes vivant dans des relations dites irrégulières".

 

Il n’y a eu aucune déclaration concrète de la part des évêques espagnols. Selon la revue «Vida Nueva», le secrétaire général des évêques, César García Magán, a déclaré seulement lors d'une conférence de presse que chaque évêque de son diocèse verrait comment y faire face. Il a souligné qu'"il ne s'agit pas seulement de couples homosexuels, mais aussi de couples hétérosexuels" et a souligné "l'importance de ne pas confondre et de faire de cette bénédiction une célébration différente du mariage canonique". Dražen Kutleša, archevêque de Zagreb et président de la Conférence épiscopale croate, a expliqué en réponse au document du Vatican qu'une bénédiction ne consiste pas à approuver l'état de la personne, mais plutôt à lui accorder des soins et une attention particuliers. En même temps, cela ne devrait pas être un rite. Depuis la Grande-Bretagne, le Conseil pastoral des catholiques LGBT+ de l'archidiocèse de Westminster, fondé par le cardinal Vincent Nichols, a déclaré que, selon la «Fiducia supplicans», le chemin vers la pleine acceptation des couples de même sexe dans l'Église est encore long. Il s’agit néanmoins d’un petit pas vers «l’inclusion radicale» des personnes queer.

 

La Conférence épiscopale américaine apparaît prudente dans sa déclaration officielle sur la «Fiducia supplicans». «L’enseignement de l’Église sur le mariage n’a pas changé», affirme-t-elle. Elle souligne également la différence entre une bénédiction sacramentelle formelle et une simple bénédiction pastorale. Aux États-Unis, les évêques sont considérés comme divisés sur de nombreuses questions liées à la réforme de l’Église. Les évêques américains l'ont exprimé de la même manière que leurs homologues canadiens : une déclaration du président de la conférence, Mgr William McGrattan, a déclaré que la lettre réaffirme expressément la compréhension traditionnelle de l'Église du mariage. Néanmoins, il permet aux pasteurs de bénir les personnes «qui demandent librement une bénédiction et recherchent l'aide divine afin de vivre fidèlement à la volonté de Dieu». La déclaration indique clairement que ces bénédictions doivent être liées aux personnes elles-mêmes et non à leur situation.

 

En Afrique, la déclaration du Vatican a déjà pris des mesures concrètes - dans la direction opposée : la Conférence épiscopale du Malawi a formellement interdit les bénédictions des relations homosexuelles. Dans un communiqué officiel, elle a déclaré : "Pour éviter toute confusion parmi les fidèles, nous ordonnons que, pour des raisons pastorales, les bénédictions de toute sorte pour les unions homosexuelles de quelque nature que ce soit ne soient pas autorisées au Malawi." Quoi qu’il en soit, le document du Vatican «Fiducia supplicans» ne parle pas explicitement de bénédictions pour les couples de même sexe, mais plutôt de bénédictions pour les individus «quel que soit leur statut relationnel». Dans plusieurs pays africains, l’homosexualité est punie de peines sévères, dont la peine de mort. La gestion par l'Église de l'homosexualité et des partenariats homosexuels constitue donc également un problème de conflit majeur dans les Églises chrétiennes d'Afrique. Le président de la Conférence épiscopale du Ghana, Mgr Matthew Kwasi Gyamfi, a souligné que la bénédiction bénit les individus, mais pas les relations. L’Église considère les bénédictions comme un don de Dieu destiné à faire des gens des «saints». Il y a un débat au Ghana sur la criminalisation de l'homosexualité. Un nouveau projet de loi propose que les personnes s'identifiant publiquement comme homosexuelles soient confrontées à des sanctions plus sévères.

 

L'archidiocèse kazakh d'Astana a répondu par un rejet catégorique et une interdiction des bénédictions pour les couples. Ils ont considéré la décision du Vatican de lundi comme une «grande tromperie», ont expliqué l'archevêque d'origine polonaise Tomasz Peta et son évêque auxiliaire Athanasius Schneider dans une lettre pastorale. La lettre poursuit en disant que les bénédictions des relations homosexuelles «contredisent directement et sérieusement la révélation divine et l'enseignement et la pratique ininterrompus de l'Église catholique depuis 2 000 ans». Tenter de légitimer de telles bénédictions aura des conséquences profondes et destructrices. Dans la pratique, l’Église catholique se transforme en «propagandiste de l’idéologie du genre».

 

Dans son communiqué sur la déclaration du Vatican publiée mardi, la Conférence épiscopale mexicaine a souligné que les bénédictions des couples homosexuels rendues possibles par «Fiducia supplicans» ne légitiment pas des «situations irrégulières». Les anciens bergers du pays ont appelé les prêtres et autres pasteurs à ne pas «semer la confusion ou falsifier l'intention pastorale» avec laquelle le Dicastère de la Foi a approuvé les bénédictions. Ils doivent «faire preuve d’une attitude d’acceptation, de proximité et de discrimination envers ceux qui demandent une bénédiction». Dans la pratique pastorale, cela signifie faire preuve de sensibilité et de clarté dans l'accompagnement des personnes concernées afin qu'elles puissent accomplir la volonté de Dieu dans leur vie. Les évêques mexicains ont également souligné que l’enseignement de l’Église sur le mariage et la sexualité n’a pas changé. À l’avenir, les couples homosexuels et les divorcés remariés ne pourront plus voir leurs relations bénies dans une liturgie officielle.

 

Comme on pouvait s’y attendre les évêques du monde entier ont une opinion différente sur le sujet tandis qu’en Autriche, Grande-Bretagne et en Suisse, où l’épiscopat est plus ouvert, la décision sur la sur la bénédiction des couples de même sexe est approuvée, tandis que dans les épiscopats conservateurs comme en Afrique, à Astana au Kazakhstan, c’est un refus net, alors que dans les épiscopats espagnols, américains, canadiens et mexicains tendent à minorer cette ouverture en rappelant que ce n’est pas une bénédiction sacramentelle. Entre acceptation et refus des bénédictions des couples homosexuels, l’Église a beaucoup de mal à trouver une position qui serait une réelle ouverture envers les couples de même sexe.

 

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Publié le 19 Décembre 2023

Anita Hirschbeck de KNA ce mardi 19 décembre 2023 nous montre que les prêtres catholiques sont désormais autorisés à bénir les couples homosexuels. L'autorité religieuse du Vatican a publié lundi un document correspondant avec l'approbation expresse du pape François. Cette décision sent la révolution. Après tout, le Vatican avait clairement exclu de bénir les relations homosexuelles en 2021. Néanmoins : L'explication «Fiducia supplicans» ne signifie pas un virage à 180 degrés.

 

Le chef de l'autorité religieuse, le cardinal Víctor Fernández, fait une distinction très claire dans le document entre le sacrement de mariage et la bénédiction de personnes qui s'aiment. Selon l’enseignement de l’Église, les relations sexuelles ne sont autorisées que dans le mariage entre un homme et une femme; Seuls les couples hétérosexuels sont autorisés à se marier à l'église. Cette attitude ne change pas dans "Fiducia supplicans", comme le souligne Fernandez. Les prêtres qui bénissent un couple homosexuel doivent donc absolument éviter de faire ressembler cet acte à un mariage, c'est-à-dire à un sacrement. La bénédiction ne peut donc pas être donnée dans le cadre d'une cérémonie civile ou de l'enregistrement d'un partenariat civil. Le couple n'est pas autorisé à apparaître en tenue de mariage, et les gestes typiques sont également tabous, comme l'échange de bagues. Autre exigence : le prêtre ne peut pas bénir les deux hommes ou les deux femmes lors d'un office. Selon Fernandez, ce cadre particulier est réservé dans l'Église catholique aux connexions qui correspondent aux desseins de Dieu dans la création. Puisque l’Église considère que les relations sexuelles au sein du mariage sont moralement autorisées, elle n’est pas autorisée à accorder une bénédiction religieuse aux couples homosexuels.

 

Cela montre que le Préfet de la Foi ne bouleverse en aucun cas la position fondamentale de l'Église sur l'homosexualité, à savoir que les actes intimes entre personnes de même sexe «ne sont pas acceptables en soi». C'est ce qui est dit dans le Catéchisme. Alors ce document est-il une tromperie ? Cette classification serait également trop sévère. En autorisant les cérémonies de bénédiction pour les homosexuels, Fernandez fait un réel progrès, dans la lignée de la ligne du pape. Le pape François ne se lasse pas de toujours se tourner vers une Église pour «tout le monde, tout le monde, tout le monde». Avec "Fiducia supplicans" lui et son confident Fernandez réussissent l’exploit de changer réellement la pratique pastorale au niveau local sans ébranler la substance théologique. En d’autres termes : la déclaration porte moins sur la moralité sexuelle que sur la question des paroisses ouvertes dans lesquelles les homosexuels devraient également se sentir les bienvenus. Cette étape est également remarquable car le Dicastère de la Foi a exclu la bénédiction des couples de même sexe en février 2021. Sur demande correspondante – un "dubium" – a répondu le préfet de l'époque, le cardinal Luis Ladaria (79 ans), que l'Église n'avait pas le pouvoir de bénir les unions homosexuelles. La réponse de son prédécesseur Ladaria a été plus développée, écrit le cardinal Víctor Manuel Férnández dans «Fiducia supplicans». Depuis son entrée en fonction, cet homme de 61 ans a fait sensation à plusieurs reprises.

 

En juillet de cette année, le pape François a nommé Fernandez comme successeur de Ladaria. Depuis son entrée en fonction, cet homme de 61 ans a fait sensation à plusieurs reprises. Ce qui est particulièrement nouveau, c'est le style de communication relativement ouvert et la publication des documents sur la page d'accueil du dicastère. Début octobre, le préfet a réussi un coup d'État en recevant la réponse du pape aux "dubia" publié par cinq cardinaux conservateurs. Entre autres choses, les ecclésiastiques doutaient de la légitimité du synode mondial. Le pape les a repoussés, et Fernandez a coupé le souffle à leurs arguments en les publiant. Comme le montre Felix Neumann (https://katholisch.de/artikel/49646-was-hinter-der-transparenzoffensive-des-glaubensdikasteriums-steckt) depuis que Víctor Férnández a pris la barre en septembre, le site s'est réveillé de son sommeil dans le design typique du Vatican de la fin des années 90. Neuf entrées ont déjà été ajoutées en un peu moins d'un quart d'année : notes d'audience, réponses aux Dubia, lettres. Rares sont ceux qui n’ont pas fait la une des journaux du monde entier. La nouvelle transparence ne semble pas seulement avoir été accueillie avec enthousiasme : la publication la plus récente est un script d'audience dans lequel le préfet demande expressément au pape de confirmer qu'il est autorisé à publier ce pour quoi le pape François a signé tous les documents publiés qui portent la signature du pape.

 

Les évêques de l'Église universelle se sont tournés vers le Dicastère de la Foi avec des questions pastorales spécifiques. Un évêque brésilien s'interroge sur la façon de traiter les personnes homosexuelles au moment du baptême, en tant que parrains et témoins, un évêque des Philippines a besoin de certitude sur la manière dont il traitera les personnes homosexuelles, et sur la franc-maçonnerie, également répandue dans son pays parmi les catholiques, l'archevêque de Bologne, confident du pape, le cardinal Matteo Zuppi, décrit ses besoins pastoraux pour ceux qui souhaitent faire communier les mères célibataires, et enfin un évêque de la République dominicaine lui demande de manière assez informelle par courrier électronique comment il s'en occupe du problème de la crémation, qui est également en augmentation en Italie.  Pour toutes ces questions le dicastère prend une voir plus ouverte : la décision concernant les mères célibataires est la miséricorde – et la cohérence plutôt que le rigorisme : l’Église ne peut pas prêcher la protection de la vie et en même temps repousser les femmes qui ont décidé d’avoir un enfant, la décision de baptiser les personnes trans et le traitement réservé aux parrains et témoins queers vont également dans ce sens, où l’accent n’est pas mis sur l’évaluation morale objective et négative de la situation respective, que le dicastère religieux n’ébranle pas, mais au centre se trouve l'amour inconditionnel de Dieu, et la décision sur la manière de traiter les cendres du défunt est nettement moins controversée, puisqu’en ce qui concerne la crémation, l'Église retire de plus en plus son rejet autrefois sans équivoque, cependant, seule la décision sur la franc-maçonnerie semble à première vue hors du commun : étant donné le style des autres textes, on aurait pu supposer que la distinction pastorale, la considération du cas individuel et du contexte seraient également mises ici en avant, mais au lieu de cela, l'adhésion aux loges maçonniques reste interdite aux catholiques, la doctrine de l'Église et la doctrine des francs-maçons restent incompatibles.

 

Dans la lettre actuelle, le préfet explique que le document 2021 de son dicastère au sujet des bénédictions a désormais été approfondi. De manière générale, l'Église a élargi et enrichi sa compréhension de ce qu'est une bénédiction à la lumière des idéaux pastoraux du pape François. Cette nouvelle évolution a rencontré une réponse positive en Allemagne lundi. Récemment, les évêques allemands ont reçu à plusieurs reprises du Vatican des panneaux d'arrêt en raison de leurs efforts de réforme, notamment en ce qui concerne les cérémonies de bénédiction des homosexuels. "Fiducia supplicans" est un signal positif de Rome en faveur d'un changement - même si la moralité sexuelle reste intacte.

 

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Publié le 18 Décembre 2023

Libération.fr nous montre que c’est la première fois que l’Église catholique ouvre la voie aussi clairement à la bénédiction des couples de même sexe. Dans un document  de 8 pages "Fiducia supplicans" sur le sens pastoral des bénédictions publié ce lundi 18 décembre par les cardinaux, archevêques et évêques composant le dicastère pour la doctrine de la foi, approuvé par le pape François lui-même, le Vatican autorise la bénédiction des couples de même sexe, ainsi que ceux «en situation irrégulière» (notamment les divorcés remariés). Celle-ci devra néanmoins se tenir en dehors du cadre de la liturgie catholique, donc hors des messes. Cette bénédiction «ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux», précise le texte, et il s’agit de trouver une forme qui ne soit pas «fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage».

 

Cette déclaration intervient six semaines après la clôture de l’Assemblée générale du Synode pour l’avenir de l’Église catholique, une réunion mondiale consultative lors de laquelle évêques, femmes et laïcs ont débattu sur des sujets de société comme l’accueil des personnes LGBT + ou les divorcés remariés. En préambule, cinq cardinaux conservateurs avaient publiquement demandé au pape François de réaffirmer la doctrine catholique sur les couples gays, mais le document final du Synode avait laissé cette question brûlante de côté.

 

L’habile pape argentin avait répondu aux cinq cardinaux en laissant ouverte l’option d’autoriser la bénédiction de couples gays, mais dans un cadre strict et rappelant que le mariage est réservé aux couples hétérosexuels. «La prudence pastorale doit discerner adéquatement s’il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne transmettent pas une fausse conception du mariage», leur avait-il rétorqué. En clair, la bénédiction des couples gays serait possible si elle était clairement distinguée du mariage.

 

Le pape était en réalité soumis à une double pression : celles de la frange conservatrice de l’Église catholique donc, mais aussi de milieux plus progressistes. La bénédiction des couples de même sexe est en effet déjà pratiquée dans certains pays, comme la Belgique ou l’Allemagne, en dépit de l’opposition officielle du Vatican. Par ailleurs, le pape avait nommé personnellement comme membre du synode le jésuite américain James Martin, l’un des grands promoteurs des droits des LGBT + au sein de l’Église catholique. Dès son arrivée à Rome en octobre, celui-ci avait été reçu par le souverain pontife.

 

La déclaration du Vatican du 18 décembre marque surtout un changement de ton significatif par rapport aux documents catholiques antérieurs sur les bénédictions homosexuelles et est cosignée par le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Víctor Manuel Fernández, et le secrétaire doctrinal du bureau, Mgr. Armando Matteo. En juillet, François a lancé un remaniement majeur au sein du bureau doctrinal lorsqu'il a nommé Fernández, un compatriote argentin et conseiller théologique de longue date, pour diriger le bureau. Dans l'une de ses premières interviews, Fernández a indiqué que la question de la bénédiction des homosexuels serait probablement examinée, à la suite d'un décret controversé sur le même sujet issue du dicastère en 2021 qui disait laconiquement que Dieu «ne peut pas bénir le péché».  Si la nouvelle déclaration reconnaît le décret de 2021, elle affirme qu'il est temps «d'élargir» dans le cadre de la loi le point de vue de l'Église sur les bénédictions. «Il existe le danger qu'un geste pastoral si apprécié et si répandu soit soumis à trop de prérequis moraux qui, sous prétexte de contrôle, pourraient éclipser la puissance inconditionnelle de l'amour de Dieu qui constitue la base du geste de bénédiction.», précise le document (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/major-doctrinal-shift-vatican-officially-oks-catholic-blessings-gay-couples).

 

L’ouverture de la bénédiction aux couples de même sexe n’est pas surprenante si l’on a en tête que le pape François a toujours été favorable à des unions civiles pour les couples gays. Depuis son élection en 2013, le jésuite argentin, qui avait approuvé les unions civiles pour les couples homosexuels comme alternative aux mariages homosexuels lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, insiste sur l’importance d’une Église «ouverte à tous». La même année, de retour des Journées mondiales de la jeunesse au Brésil, il faisait vibrer les palais du Vatican en déclarant dans l’avion : «Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?» En 2018, toujours dans un avion, il s’était montré beaucoup moins tolérant en évoquant l’utilité de la «psychiatrie» lorsque l’homosexualité se «manifeste dès l’enfance». La même année dans un livre d’entretiens, il s’était même dit «inquiet» par une certaine «mode» de l’homosexualité qui «influe sur la vie de l’Église». Des propos qui avaient suscité un tollé et forcé le Vatican à rétropédaler.

 

Si l’Église catholique continue à considérer l’homosexualité comme un «péché», le pape François, lui, avait de nouveau affirmé, dans le documentaire «Francesco» diffusé en 2020, que «les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont droit à une famille. […] Ce qu’il faut, c’est une loi d’union civile, elles ont le droit à être couvertes légalement. J’ai défendu cela.» En ouvrant la voie à leur bénédiction, il vient de franchir une nouvelle étape.

 

Les nouvelles instructions du Vatican pourraient imposer un changement de cap à un certain nombre de conférences épiscopales en Europe, où diverses lignes directrices ont été rédigées ou publiées ces derniers mois. En septembre, les évêques catholiques de Belgique publié des lignes directrices qui comprenaient une prière et une bénédiction pour les unions homosexuelles, tout en distinguant ces bénédictions des cérémonies de mariage sacramentel. En mars, les évêques catholiques d'Allemagne ont voté pour approuver les projets de bénédictions pour les personnes de même sexe, et en septembre, plusieurs prêtres de Cologne ont organisé une bénédiction publique des couples homosexuels au mépris du chef conservateur de leur diocèse. Plus tôt ce mois-ci, l'Église anglicane a officiellement admis les bénédictions homosexuelles pour les couples, y compris dans le contexte de ses liturgies, bien que le L'Église interdit toujours les mariages religieux aux couples homosexuels. Comme au sein de l’Église catholique, cette décision fait l’objet d’intenses débats depuis des années (https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/major-doctrinal-shift-vatican-officially-oks-catholic-blessings-gay-couples).

 

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Publié le 17 Décembre 2023

 José Manuel Vidal nous montre ce dimanche 17 décembre 2023 sur religiondigital.org dans sa catéchèse depuis la chaise de la fenêtre, Le pape François invite les croyants «à être des hommes et des femmes qui reflètent Jésus, la lumière qui vient à le monde», en glosant la figure de Jean-Baptiste. Pour le pape François, le Baptiste «est un homme extraordinaire», cohérent et sincère, qui «sert sans rechercher les honneurs ni la notoriété» et dont le témoignage «passe par la franchise de son langage, l’honnêteté de son comportement, l’austérité de sa vie». Par conséquent, comme lui, nous pouvons être «une lampe brillante». Un modèle qui sied bien au pape qui actuellement accélère son programme de réforme et réprime ses adversaires de droite répliquant vivement, en supprimant les privilèges, le salaire et le logement de fonction de l'un de ses plus célèbres opposants, le cardinal américain Raymond Burke.

 

Après l'Angélus, le pape se souvient de la tragédie des milliers de personnes qui tentaient de traverser la jungle du Darién. «Trompés» par les mafias, beaucoup meurent dans cette tentative, face au silence inquiétant de la communauté internationale, à laquelle le pape demande une réponse humanitaire. Selon les chiffres publiés début décembre par le gouvernement panaméen, plus d'un demi-million de migrants à destination des États-Unis ont traversé cette année la dangereuse jungle du Darién, qui relie la Colombie au Panama. C'est deux fois plus qu'en 2022. Au cours de leur périple, les migrants rencontrent également des gangs criminels qui les volent ou leur demandent de l'argent pour les guider à travers la jungle. Malgré les dangers, la Darién Gap, longue de 265 kilomètres, est devenue un corridor essentiel pour les migrants qui se dirigent vers les États-Unis depuis l'Amérique du Sud, en passant par l'Amérique centrale et le Mexique. La plupart des personnes qui se lancent dans cette aventure à la recherche d'un avenir meilleur sont des Vénézuéliens, mais aussi des Équatoriens, des Haïtiens, des Chinois, des Vietnamiens, des Afghans et des personnes originaires de pays africains. Le flux est si important que le Panama, avec l'aide d'organisations internationales, a mis en place des centres d'aide aux migrants dans différentes régions du pays (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-12/francois-angelus-migrants-darien-colombie-panama.html).

 

Par ailleurs, le pape François dénonce fermement la mort de deux femmes dans la paroisse catholique de la Sainte Famille à Gaza, «où il n'y a pas de terroristes» et où même les religieuses de Mère Teresa ont été attaquées. La paroisse catholique de Sainte-Famille à Gaza a été attaquée par l’armée israélienne, samedi 16 décembre. Deux femmes, chrétiennes, mère et fille, qui avaient trouvé refuge dans l'église ont été tuées. Les victimes s'appellent Nahida Khalil Anton, et sa fille, Samar Kamal Anton. Selon des sources locales, elles ont été tuées alors qu'elles se rendaient aux toilettes. Le Patriarcat affirme dans son communiqué qu’«aucun avertissement n'a été donné, ni aucune notification au préalable». «Elles ont été abattues de sang-froid dans l'enceinte de la paroisse, où il n'y a pas de belligérants». Dans la journée du 16 décembre, les bâtiments dans lesquels 700 personnes se sont réfugiées étaient encerclés par les militaires et des tireurs d'élite de l'armée israélienne. L'église de la Sainte-Famille est la seule paroisse catholique latine de Gaza. Par ailleurs, le communiqué du Patriarcat latin de Jérusalem affirme que des roquettes israéliennes ont touché dans la matinée du 16 décembre le couvent des Sœurs de Mère Teresa, une mission qui accueille une cinquantaine de personnes handicapées. Les frappes ont détruit les réserves de carburant et endommagé le générateur qui constituait l'unique source d'électricité du bâtiment. La maison est désormais inhabitable, à cause de l’explosion et de l’incendie, précise le Patricarcat, les résidents handicapés et les personnes sous respirateurs artificiels doivent être déplacés (https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2023-12/gaza-guerre-israel-hamas-paroisse-catholique-sainte-famille.html).

 

Le pape François a fêtée ses 87 ans ce dimanche. Lors de cette journée spéciale, il y a eu de nombreuses félicitations et reconnaissances de la part de l'Église notamment la Conférence épiscopale italienne a publié une lettre de félicitations qui dit : «En ce moment où toute l'humanité souffre du drame de la violence, nous nous joignons à vous pour implorer le don de la paix», et dans le même temps, les évêques italiens ont promis au pape qu'ils continueraient à prier pour lui, et de la politique dont le président Sergio Mattarella (82 ans) a adressé ses félicitations au chef de l'Église au nom du peuple italien. En même temps, il a remercié le pape pour ses appels constants à la paix dans le monde et au rétablissement de l'équilibre entre l'homme et la nature, et  le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano a tweeté sur X : "Que votre sagesse continue d'éclairer le monde et des millions de cœurs !", et même une petite célébration jubilaire a eu lieu dimanche matin à la station médico-sociale de Sainte Marthe, au Vatican. Outre les religieuses et les employées qui y travaillent, une centaine de mères et leurs enfants pris en charge par la station étaient également invités (https://katholisch.de/artikel/49612-papst-franziskus-feiert-87-geburtstag-viele-glueckwuensche).

 

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