Publié le 31 Juillet 2021

«Je ne refuse jamais une bénédiction aux personnes qui viennent me voir et me la demandent.» L'évêque d'Augsbourg, Bertram Meier, s'est montré favorable à la bénédiction des couples homosexuels, tout en précisant que «la sacramentalité est une autre affaire» comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org ce samedi 31 juillet 2021.

 

Dans une intervention télévisée, Meier a expliqué que "lorsque les gens disent qu'ils veulent vivre des valeurs telles que la loyauté et l'engagement, alors je leur donne ma bénédiction". Ses propos ont reçu la réponse des secteurs les plus traditionalistes, qui ont accusé l'évêque d'être «contre Rome». Meier a nié, expliquant : « J'évite tout pour donner l'impression que c'est un mariage. Je ne voudrais pas envelopper mes mains dans l'étole et réciter des formules qui font partie d'un mariage sacramentel.» L'évêque a ajouté : «Il ne faut refuser à personne de bien parler de la bouche de Dieu.»

 

Dans le débat qui a suivi sur l'homosexualité, Steinbrecher, porte-parole de Maria 1.0 (des catholiques allemands conservateurs), a déclaré que «l'homosexualité est un péché reconnu dans les Saintes Écritures», donc «l'Église doit se demander comment elle peut aider ces personnes «à» la vérité, la vraie, la bonne chose». De son côté, Kai Christian Moritz, l'un des porte-parole du Conseil consultatif des évêques concernés de la Conférence épiscopale allemande, a dénoncé les propos de Steinbrecher, regrettant que l'homosexualité soit qualifiée de "maladie".

 

En Allemagne, le souhait de faire une place au couple LGBT est visible et les gestes en leur faveur sont mis en avant, malheureusement il existe toujours une minorité conservatrice qui refuse de s’ouvrir ne voyant que ces couples comme des pêcheurs oubliant qu’il faut aimer son prochain comme soi-même sans le juger, car comme le dit l’épître de Jacques : «Qui es-tu pour juger le prochain ?» (Jacques 4, 12), c’est pour cela qu’elle ne doit pas oublier cette phrase de Jésus : «Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés; remettez, et il vous sera remis» (Luc 6, 37).

 

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Publié le 30 Juillet 2021

RFI.fr nous montre ce vendredi 30 juillet 2021 que pour la première fois, un ancien cardinal est inculpé de crimes sexuels. Théodore McCarrick est accusé d’avoir agressé sexuellement un mineur et devra se présenter devant un juge, dans le Massachusetts, en septembre prochain.

 

Il avait été défroqué par le pape François en 2019. Theodore McCarrick devra désormais faire face à la justice. L’ancien cardinal est accusé d’atteinte à la pudeur et de crime sexuel sur mineur. Des faits qui se seraient déroulés en 1974. La victime, aujourd’hui adulte, était âgée à l’époque de 16 ans. L’homme assure que Theodore McCarrick l’aurait agressé lors d’une cérémonie de mariage, mais aussi à plusieurs reprises après cela puisqu’il partait souvent en voyage avec la famille de l'adolescent (https://www.ncronline.org/news/accountability/boston-globe-police-charge-mccarrick-assault-case-dating-1970s).

 

L’avocat Mitchel Garabedian, figure des affaires de pédophilie contre l’église, salue une victoire pour toutes les victimes présumées de Theodore McCarrick. «Il faut énormément de courage à une victime d'abus sexuel pour signaler aux enquêteurs qu'elle a été agressée sexuellement et poursuivre la procédure pénale», a déclaré Garabedian dans un communiqué. «Que les faits soient présentés, la loi appliquée et un verdict juste rendu» (https://cruxnow.com/church-in-the-usa/2021/07/ex-cardinal-theodore-mccarrick-criminally-charged-with-abusing-a-16-year-old/).

 

L’ancien cardinal avait été défroqué après qu’une enquête du Vatican eut révélé qu’il était un prédateur sexuel et que les signalements à son sujet avaient été ignorés durant des décennies. Aujourd’hui âgé de 91 ans, Theodore McCarrick vit dans un centre géré par l’église et spécialisé dans les troubles, notamment sexuels, le Vianney Renewal Center. Selon son site Internet, il s'agit d'un ministère coordonné par les Serviteurs du Paraclet, qui collabore avec les communautés diocésaines et religieuses parrainantes "pour fournir un environnement sûr et favorable à la réhabilitation et à la réconciliation des prêtres et des frères religieux". L'avocat de McCarrick, Barry Coburn de Washington, a déclaré au Globe : «Nous serons impatients d'aborder cette question dans la salle d'audience». (https://www.ncronline.org/news/accountability/boston-globe-police-charge-mccarrick-assault-case-dating-1970s).

 

L'année dernière, le Vatican a publié son propre rapport détaillant l'affaire McCarrick. Le rapport indique que l'ancien prélat désormais en disgrâce a pu élever la structure hiérarchique catholique sur la base de contacts personnels, de protestations de son innocence et d'un échec des responsables de l'Église à signaler et à enquêter sur les accusations portées contre lui. Le rapport indique que le pape Jean-Paul II "a personnellement pris la décision" de nommer McCarrick archevêque de Washington en 2000 et de faire de lui un cardinal. De nombreux commentateurs contestent les critiques qui disent que le pape et ses associés étaient au courant des méfaits de McCarrick et ont quand même procédé à sa promotion, car McCarrick était un «maître à gagner la confiance des autres, y compris Jean-Paul II, puis à trahir cette confiance» (https://www.ncronline.org/news/accountability/boston-globe-police-charge-mccarrick-assault-case-dating-1970s).

 

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Publié le 29 Juillet 2021

"La haine est incroyable." Le Jésuite James Martin a subi toutes sortes de campagnes pour son travail pastoral avec la communauté LGTBI comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org ce jeudi 29 juillet 2021. Maintenant, en Espagne, d'autres prêtres ayant un fort impact auprès des jeunes, comme Daniel Pajuelo (SmDani) ou le rédemptoriste Damián Montes surnommé le «prêtre de La Voix», à cause de son torrent vocal, ne se tait plus, poussé par la lettre du pape François à James Martin, il poursuit son apostolat de la diversité, soutenu par d'autres prêtres quitte à être insulté et condamné par l'armée rigoriste ou appelé hérétiques (https://www.religiondigital.org/espana/confesion-padre-Damian-orgullo-diversidad-homosexualidad-voz-cantante-espana-rigoristas-amor_0_2354764503.html), sont ceux qui subissent des attaques excessives de la part d'autres prêtres, et du secteur le plus ultramontain de l'Église d’Espagne pour avoir défendu une Église qui embrasse la diversité, et non ne laisser personne sur la touche.

 

Mais "la haine est incroyable", répète Martin dans une interview à un hebdomadaire allemand publié par Katholisch.de. Le religieux regrette que la question de l'homophobie continue d'être un facteur de division au sein du clergé. Parfois, dit-il, parce qu'il y a des prêtres avec une «disposition homosexuelle» qui est en conflit avec leur propre sexualité. "Ou cela peut venir de religieux hétéros qui ont simplement une aversion pour les minorités sexuelles", a souligné le jésuite. Les attaques contre le pape François pour ces questions et d'autres sont monnaie courante. «La position du Saint-Père me semble claire», a déclaré Martin, qui a souligné que Bergoglio n'avait pas touché à une virgule de la doctrine de l'Église à cet égard, mais qu'il avait «changé l'orientation et le ton». "N'oubliez pas que François est le premier pape à utiliser le mot 'gay' en public", a-t-il souligné. Leur travail pour l'accueil pourrait laisser rêver que, dans moins d'une décennie, les fidèles LGTBI «se sentent aussi bien accueillis que les autres dans l'Église».

 

Enfin, dans Tik Tok, où le jeune rédemptoriste espagnol Damián Montes est présent, il a publié deux récentes réflexions. Une, à la suite de la lettre du pape à Martin. Et la seconde, que nous publions ci-dessous, sur ce qu'est, et ce qui n'est pas, l'homosexualité dans l'Église : «Nous vous assurons que vous n'êtes pas de déchets. En ces jours propices à l'affirmation de la diversité sexuelle, je voudrais affirmer ce qui suit : Les homosexuels méritent le respect et l'acceptation de l'Église; Il y a des milliers d'homosexuels qui servent l'Église avec leurs dons, beaucoup d'entre eux avec leur propre vie de prêtres, religieux ou religieuses, et au moins nous pourrions être plus reconnaissants; L'homosexualité n'est pas choisie, être homosexuel n'est pas un péché, l'homosexualité n'est pas une maladie ou un trouble mental, il y a des homosexuels avec de très grandes qualités mentales; Les thérapies de conversion de l'orientation sexuelle violent les droits humains et vont à l'encontre de la logique créatrice de Dieu; Les thérapies qui se prétendent efficaces ne peuvent garantir que la dissimulation, la sublimation ou le refoulement de la condition sexuelle, c'est-à-dire revêtir le masque de l'hétérosexualité, mais en aucun cas elles ne garantissent que le sujet cesse de se sentir ou d'aimer tel qu'il est; L'homosexualité n'est pas une question d'attirance pour les personnes du même sexe, c'est une manière unique de valoriser le monde, de ressentir, de rêver, d'aimer, de s'exprimer, et personne ne devient homosexuel par une éducation à la diversité. Et s'il revient, c'est parce qu'il découvre ce que c'est» (https://www.religiondigital.org/espana/confesion-padre-Damian-orgullo-diversidad-homosexualidad-voz-cantante-espana-rigoristas-amor_0_2354764503.html).

 

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Publié le 28 Juillet 2021

francetvinfo.fr nous montre ce mercredi 28 juillet 2021 que c'est une première. Un cardinal est jugé devant la justice pénale du Vatican dans le cadre du procès dit de l'immeuble de Londres.

 

Le Vatican devant un tribunal laïc, une image inédite. L'accusation porte sur un scandale financier lié à un investissement hasardeux de 200 millions d'euros avec les fonds du Saint-Siège dans un immeuble de luxe à Londres en 2014. Au cœur de l'affaire, se trouvent des intermédiaires indélicats. L'enquête met en lumière l'incompétence de la secrétairerie d'État, l'organe central du Vatican, mais surtout la gestion imprudente des fonds de l'Église catholique et des dons des fidèles, dont une partie a été utilisée pour réaliser des placements boursiers douteux. Dix accusés sont poursuivis pour des délits de détournement de fonds, de blanchiment d'argent, d'extorsion ou encore d'abus de pouvoir. Parmi eux, neuf Italiens et un Suisse, pour la plupart homme d'affaires ou financiers. Mais l'attention se porte surtout sur le cardinal Angelo Becciu, numéro trois du Vatican et ami intime du pape à l'époque. Il serait intervenu dans ce dossier. Pour la première fois au Vatican, un procès s'ouvre devant la cour pénale. L'issue de ce procès inédit ne sera pas connue avant des mois. Le souverain pontife a dû donner son autorisation explicite pour que le cardinal soit jugé, et ce geste semble témoigner de sa volonté de transparence accrue au sein des institutions du Saint-Siège. Fin avril, le souverain pontife avait présenté une nouvelle loi anticorruption fixant des mesures de contrôle pour les dirigeants du Vatican (https://www.courrierinternational.com/article/corruption-au-vatican-le-proces-historique-du-cardinal-becciu-commence).

 

Et lors de cette première audience, le cardinal Angelo Becciu, ancien préfet de la Congrégation pour les causes des saints, accusé de détournement de fonds, d’abus de pouvoir en bande organisée, et de subornation de témoins s’est montré confiant et combatif. Après l’audience, le cardinal Becciu a réservé quelques mots aux journalistes, les premiers après des mois de silence. «J’ai toujours été obéissant au pape, a-t-il clamé, […] il m’a confié de nombreuses missions dans ma vie, il a voulu que je vienne au procès et je viens au procès». Et, comme le Sarde l’avait déjà exprimé par son avocat, il a affirmé sa confiance dans le fait que les juges «sauront voir correctement les faits». «Ma grande espérance et certitude est qu’ils reconnaissent mon innocence». Le haut prélat a également confirmé qu’il avait donné mandat à ses avocats pour poursuivre deux de ses anciens collaborateurs pour les «graves allégations qu’ils ont faites à (s)on sujet et qui sont apparues dans les documents du procès» (https://www.cath.ch/newsf/proces-de-limmeuble-de-londres-le-cardinal-becciu-se-montre-combatif/).

 

Les avocats ont de plus largement mis en cause certaines procédures et méthodes propres à la justice vaticane, notamment l’utilisation a posteriori de rescrits du pape François pour pouvoir opérer. La façon dont a été mené l’interrogatoire de Mgr Alberto Perlasca, l’ancien secrétaire du cardinal Becciu – qui n’est pas cité dans le procès malgré son implication certaine dans plusieurs pans de l’affaire – a suscité plusieurs interrogations. Autre point épineux soulevé par les avocats : l’inculpation de Cecilia Marogna, la conseillère en diplomatie informelle employée par le cardinal Becciu, pourrait poser problème. Cette dernière est en effet soumise au secret défense sur certaines questions dans le cadre de sa collaboration avec les services secrets italiens (https://www.cath.ch/newsf/proces-de-limmeuble-de-londres-le-cardinal-becciu-se-montre-combatif/).

 

Plusieurs avocats ont mis en cause la participation de la «banque publique» du Saint-Siège au procès. Les critiques s’accumulant, le président du tribunal du Vatican, Giuseppe Pignatone, a délibéré avec les autres juges pendant un quart d’heure puis rendu son verdict. Considérant nombre des demandes de la défense légitimes, il a ordonné au Promoteur de justice de mettre à la disposition des avocats des documents manquants au dossier. Il a aussi révoqué un mandat d’arrêt visant Raffaele Mincione, le banquier italo-britannique au cœur de l’affaire financière. Et, bouleversant le calendrier qui prévoyait une audience le 28 juillet 2021, il a renvoyé le procès au 5 octobre à 9h30 (https://www.cath.ch/newsf/proces-de-limmeuble-de-londres-le-cardinal-becciu-se-montre-combatif/).

 

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Publié le 27 Juillet 2021

«Fernando Karadima, un ancien prêtre catholique qui a abusé sexuellement et spirituellement de nombreuses personnes, est décédé, y compris nous. Tout ce que nous avions à dire sur Karadima a été dit». Avec une brève déclaration, Juan Carlos Cruz, José Andrés Murillo et James Hamilton, les trois plaignants des abus du prêtre chilien, sont venus au passage de la mort de qui était leur monstre pendant des années comme le montre religiondigital.org le lundi 26 juillet 2021.

 

«Il était un maillon de plus dans cette culture de perversion et de dissimulation dans l'Église», ajoute la note, qui conclut en insistant sur le fait que «nous sommes en paix et cela ne fait que les pousser à continuer à se battre pour que ces crimes ne se reproduisent plus et pour tant de gens qui l'ont vécu et qui n'ont toujours pas de justice». Par la foi, ils le font : Cruz, par exemple, est membre, depuis quelques mois, de la Commission anti-pédérastie du Vatican, sur proposition directe du pape François.

 

Pour sa part, l'archidiocèse de Santiago du Chili a publié un communiqué dans lequel il affirmait avoir «pris connaissance de la mort de Fernando Karadima». "Nous accompagnons de près les victimes survivantes et leurs familles, en demandant au Dieu miséricordieux de guérir la douleur causée à tous ceux qui ont souffert", a déclaré le diocèse présidé par l'espagnol Celestino Aós. "En même temps, en tant qu'archevêché, nous réaffirmons notre engagement à continuer à travailler pour promouvoir des environnements sains et sûrs au sein de l'Église", conclut la note.

 

À l'âge de 90 ans, l'ancien prêtre Fernando Karadima est décédé, protagoniste du plus grand scandale d'abus sexuels, économiques, de pouvoir et de conscience de l'Église catholique au Chili. Son décès est survenu ce matin au Hogar San Juan de Dios, a rapporté la presse. Le personnage clérical nocif était malade et admis à l'hôpital clinique de l'Université catholique, à la suite de problèmes cardiaques, a-t-on signalé à l'époque. Karadima a été expulsé de la prêtrise en 2018 après une série d'acusations d'abus sexuels. Et bien que la procédure civile contre le religieux ait été suspendue, elle a été rouverte après que l'enquête canonique a révélé en 2011 qu'il avait été reconnu coupable d'abus sexuels sur mineurs, En conséquence, l'archidiocèse de Santiago a indemnisé James Hamilton, Juan Carlos Cruz et José Andrés Murillo, les plaignants de Karadima, d'un total de 441 millions de dollars, dans une décision qui n'a pas fait l'objet d'appel. Le pape François l'a expulsé de l'église en 2018 (https://www.religiondigital.org/america/Murio-Fernando-Karadima-depredador-Iglesia_0_2362863711.html).

 

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Publié le 26 Juillet 2021

francetvinfo.fr nous montre que ce lundi 26 juillet 2021 est marqué par la cérémonie d'hommage pour le père Hamel de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), cinq ans après son assassinat par Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, tous deux âgés de 19 ans et «fichés S», qui se réclamaient de l’organisation État islamique. Ils ont été abattus par les forces de l’ordre à leur sortie de l’église. La commémoration s’est déroulée en présence de plusieurs élus, dont le maire (PCF) de Saint-Etienne-du-Rouvray, Joachim Moyse, les députés Damien Adam et Sira Sylla (La République en marche, LRM), la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly, ainsi que le maire de la commune au moment de l’attentat, Hubert Wulfranc (PCF), devenu député en 2017. Ce dernier s’est remémoré la «modestie» et la «simplicité» de Jacques Hamel, «dont il ne se départait jamais» (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/26/cinq-ans-apres-l-assassinat-du-pere-hamel-une-commemoration-en-presence-de-gerald-darmanin_6089561_3224.html).

 

Une messe a eu lieu en présence de rescapés des attentats. Parmi ceux-ci, Guy Coponet, lui-même grièvement blessé, et dont l’épouse, à ses côtés lors de l’attaque, s’est éteinte il y a quelques semaines, a rappelé Mgr Lebrun. L'hommage a commencé par une marche silencieuse du presbytère à l'église où le père Jacques Hamel officiait, et dans laquelle il fut assassiné. Le souvenir est encore douloureux. S'en est suivie une messe pendant laquelle l'archevêque de Rouen (Seine-Maritime) est revenu sur le procès en béatification du père Jacques Hamel. «Quelle est la grande attente de l’humanité, sinon la paix ?», s’est interrogé dans son homélie l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun. «Le mal étouffe le bien de la paix, de la justice. Nous ne le savons que trop bien, ici, dans cette église. Le mal a créé des souffrances qui durent», a poursuivi le prélat devant notamment la sœur du prêtre, tué dans un attentat djihadiste (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/26/cinq-ans-apres-l-assassinat-du-pere-hamel-une-commemoration-en-presence-de-gerald-darmanin_6089561_3224.html).

 

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a insisté sur le fait que toutes les attaques terroristes touchent les symboles de la France. "C'est cela que les terroristes essayent de changer. Pas simplement en retirant une vie (...) ils veulent retirer la vie de notre pays, la façon que nous avons de vivre. Malgré la colère, malgré la haine, nous avons tous des discours de modération et de fermeté", a résumé le ministre, avant de mettre en avant le projet de loi contre les séparatismes, adopté par le parlement en fin de semaine dernière. "Cette barbarie continue de tuer chez nous et à tout moment", poursuit Gérald Darmanin, qui a écrit aux préfets pour les appeler à la "vigilance" cet été face à la menace terroriste, après une vidéo diffusée par Al-Qaïda le 15 juillet (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/saint-etienne-du-rouvray-une-ceremonie-d-hommage-5-ans-apres-l-assassinat-du-pere-hamel-1627283725). En ce jour anniversaire, de nombreuses personnalités ont tenu à rendre hommage au prêtre, parmi lesquelles le premier ministre, Jean Castex, le premier ministre de l’époque, Manuel Valls, ou encore Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur entre avril 2014 et décembre 2016, et (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/26/cinq-ans-apres-l-assassinat-du-pere-hamel-une-commemoration-en-presence-de-gerald-darmanin_6089561_3224.html).

 

Cinq ans après, la mémoire du père Jacques Hamel, celle d’un prêtre ordinaire, discret et dévoué, reste bien présente dans son diocèse de Rouen, notamment parmi les prêtres. Le souvenir de l’humble curé rouennais reste vivace; chaque année, des célébrations civiles et religieuses rassemblent catholiques et musulmans autour de cette figure érigée en symbole de fraternité. L’église de son martyre ainsi que sa tombe sont devenues des lieux de pèlerinage. Et pour les fidèles, ce curé de paroisse âgé, d’apparence fragile, représente d’abord et avant tout un exemple lumineux de fidélité vécue dans un quotidien ordinaire (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-07/5-ans-attentat-pere-hamel-temoignage-pere-rozier-france.html).

 

Malheureusement, on apprenait le mardi 20 juillet 2021, qu’un collectif proche d'Éric Zemmour a publié sur Twitter des images de victimes du terrorisme, dont le visage du père Hamel, accompagnées du slogan «Nos Vies Comptent». Le diocèse de Rouen a réagi «surtout à l’approche du cinquième anniversaire de l’attentat» et «regrette toute instrumentalisation politique ou commerciale de la figure du père Jacques Hamel». «Nous souhaitons rendre un hommage digne et respectueux de l’évangile d’amour que prêchait et essayait de faire vivre le père Jacques Hamel», conclut le diocèse de Rouen (https://actu.fr/normandie/rouen_76540/le-diocese-de-rouen-deplore-l-utilisation-du-pere-hamel-par-les-soutiens-d-eric-zemmour_43633172.html).

 

Enfin, le procès de quatre personnes soupçonnées de complicité dans cet assassinat est prévu devant la cour d’assises spéciale de Paris, du 14 février au 11 mars 2022 (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/26/cinq-ans-apres-l-assassinat-du-pere-hamel-une-commemoration-en-presence-de-gerald-darmanin_6089561_3224.html).

 

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Publié le 25 Juillet 2021

cath.ch nous montre que ces derniers jours, des pluies torrentielles ont frappé la ville de Zhengzhou et la province du Henan en Chine, s’est attristé le pape après la prière de l’Angélus du 25 juillet 2021. «Je prie pour les victimes et leurs familles, et exprime ma proximité et ma solidarité à tous ceux qui souffrent de cette calamité», a-t-il ajouté.

 

Trois jours auparavant, la Province du Henan a été dévastée par des inondations. Si le bilan des victimes reste flou, plus de 58 personnes seraient mortes, sans compter les disparus. La Chine est confrontée à des inondations «extrêmement graves», a estimé le président Xi Jinping le 21 juillet. Dans la métropole de Zhengzhou, pompiers et secouristes se sont activés pour retirer les volumes d’eau accumulés dans les rues. Les intempéries ont entraîné l’évacuation de plus d’un million de personnes et causé pour plus de 8,5 milliards d’euros de dégâts, ont annoncé les autorités municipales.

 

Alors que le centre du pays est toujours sous le choc des inondations record de la semaine dernière, l’Est de la Chine a été balayé dimanche par le typhon In-fa. À Shanghai, où vivent environ 26 millions personnes, et Hangzhou, dans le Sud, les vols au départ et à l’arrivée ont été annulés depuis samedi. Le trafic maritime dans la région a également été interrompu. Samedi, les autorités ont prévenu que le trafic du métro à Shanghai tournerait au ralenti, tandis qu’à Hangzhou des rames devaient être suspendues. Le parc d’attractions Disneyland de Shanghai est également fermé ce dimanche et lundi (https://www.ouest-france.fr/monde/chine/le-typhon-in-fa-s-abat-sur-l-est-de-la-chine-apres-des-inondations-meurtrieres-c40366da-ed2b-11eb-98ac-26db9a9a6f0e).

 

Avant cela, le pape François est apparu à la fenêtre du Palais apostolique, à la grande joie des fidèles. Le pontife s’est arrêté ce dimanche sur l’Évangile de la multiplication des pains et le véritable miracle de la multiplication des pains n’est pas la multiplication mais le partage «qui accroît l’amour et permet à Dieu d’accomplir des miracles». Et alors que l’homme aime accumuler des biens, le Seigneur nous invite au contraire à partager avec les autres, a affirmé le pape François, lors de la prière de l’Angélus du 25 juillet 2021, lui qui était absent lors de la messe de la Journée mondiale des grands-parents le matin même. «Si tu partages», Dieu multipliera, a-t-il assuré (https://www.cath.ch/newsf/francois-a-langelus-partager-permet-a-dieu-daccomplir-des-miracles/).

 

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Publié le 24 Juillet 2021

«Le Pontife romain peut-il légalement abolir (la messe sous sa forme extraordinaire) ?», se demande le cardinal Burke, l'un des leaders du mouvement «anti-François» après la publication du «Motu Proprio» papal qui restreint les messes en latin dos au peuple avec le rite précédant le Concile comme le montre Jesús Bastante sur religiondigital.org ce samedi 24 juillet 2021. Il répond : «Ce n'est pas un pouvoir absolu».

 

Burke, qui le jour même où le pape François a publié son ordre, célébré sous le rite antique, sous une forme subtile de protestation contre les mesures sur la messe tridentine, publie un long article dans lequel il dénonce que le pape "n'est pas un pouvoir absolu", qui inclurait le pouvoir de changer la doctrine ou d'éradiquer une discipline liturgique qui est vivante dans l'Église depuis l'époque du pape Grégoire le Grand, et même avant.

 

"Beaucoup de fidèles (...) sont profondément découragés par la sévérité de la discipline que le Motu Proprio impose, et offensés par le langage qu'il utilise pour les décrire, leurs attitudes et comportements", a souligné le cardinal américain, qui a admis partager "complètement ces sentiments de douleur profonde".

 

Bien que le pape François soit très clair lorsqu'il détermine que seuls les livres liturgiques après le Concile sont valables pour le rite romain, Burke maintient que "l'interprétation correcte" de cet article "ne peut pas être le déni que l'UA (l’unité de l’Église) est une expression qui est toujours vitale 'la lex orandi du rite romain'". «Notre Seigneur, qui a fait le don merveilleux (de la messe de manière extraordinaire), ne permettra pas qu'il soit éradiqué de la vie de l'Église», a déclaré le cardinal, qui a nié que les fidèles qui suivent ce rite «rejettent le l'Église et ses institutions».

 

«Au contraire, ils aiment le Pontife romain, ses évêques et ses prêtres et, quand d'autres ont fait le choix du schisme, ils ont toujours voulu rester en pleine communion avec l'Église, fidèles au Pontife romain, souvent au prix de grande souffrance», a déploré Burke, qui a insisté sur le fait que «la Sainte Liturgie n'est pas une question de soi-disant 'politique ecclésiale' , mais la rencontre la plus complète et la plus parfaite avec le Christ pour nous dans ce monde».

 

Contrairement à ce que pense le cardinal Burke cette unité de l’Église avec les traditionalistes n’a jamais marché, et beaucoup sont mal à l'aise avec le leadership du pape François et  partagent avec quelqu'un comme Mgr Lefebvre, qui a soutenu des dirigeants politiques d'extrême droite comme Jean-Marie Le Pen en France, Francisco Franco en l'Espagne et Augusto Pinochet au Chili , le fait d’être très mal à l'aise avec le monde moderne. Cela ne correspond pas à la vision du pape François d'une Église catholique alignée sur des sociétés ouvertes et du côté des opprimés. Les traditionalistes opposés au pape François ont trouvé refuge au sein des communautés qui célèbrent la messe latine. Cela les a isolés de la direction dans laquelle François a essayé d'emmener l'église. En restreignant la messe latine traditionnelle comme il l'a fait, il semble que le pape François défie les traditionalistes de faire partie de la même église que lui (https://theconversation.com/how-limiting-latin-mass-may-become-the-defining-moment-for-pope-francis-164826).

 

Comme le dit Steven P. Millies : «L'unité de l'église que le pape Benoît avait espérée suivre l'expansion de la messe latine traditionnelle n'a pas eu lieu, a conclu le Vatican. La réponse des traditionalistes aux nouvelles restrictions de François nous en dira beaucoup sur l'avenir de l'Église – et pourrait s'avérer être le moment déterminant de la papauté de François» (https://theconversation.com/how-limiting-latin-mass-may-become-the-defining-moment-for-pope-francis-164826).

 

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Publié le 23 Juillet 2021

"Excessif" voire "méprisant" pour les uns, "bienvenu" et "nécessaire" pour les autres : le coup de frein donné vendredi dernier par le pape François aux messes traditionnelles célébrées en latin est diversement accueilli parmi le clergé et les fidèles comme nous le montre LaLibre.be avec l’AFP ce vendredi 23 juillet 2021. "Je ne comprends pas cette attaque. Est-ce que le pape ne veut plus de nous en son Église ?", s'interroge Hortense, 42 ans, adepte parisienne des messes traditionnelles. "C'est injustifié", renchérit Jean-Pierre, 67 ans, qui fréquente la même paroisse.

 

En 2007, le pape allemand Benoît XVI avait publié un décret autorisant largement la célébration de l'ancienne messe en latin, à la satisfaction des catholiques traditionalistes. Revenant sur ce décret, le pape François a décidé que les évêques des diocèses auront désormais la compétence exclusive d'autoriser les messes des traditionalistes, en déterminant l'église et les jours de célébration. Le pape a estimé que les concessions accordées par son prédécesseur avaient été utilisées pour "renforcer les différences, construire des oppositions". "Ce que décrit le pape ne correspond pas du tout à notre réalité", soutient l'abbé Dufour, membre de la fraternité sacerdotale Saint-Pierre d'Epinal (Vosges), une communauté qui prononce ses messes exclusivement en latin et selon des missels antérieurs à Vatican II.

 

À la suite de ce Concile, en 1970, la liturgie en langue locale avait été adoptée par l'Eglise catholique comme forme ordinaire de célébration de la messe. La messe dite traditionnelle - en latin et selon le missel de 1962 - est toujours suivie dans "150 à 170 paroisses", selon la conférence des évêques de France. "On s'est battus pour conserver notre messe depuis les années 1970. Le décret de Benoit XVI avait été un soulagement", explique Marie-Thérèse Decotignie, fidèle de Saint-Eugène Sainte-Cécile, une église parisienne qui célèbre des messes selon les deux rites. "Ici, il n'y a pas de clivage entre les communautés", assure la paroissienne.

 

Le "motu proprio" (décret) du pape François fait suite à une enquête menée en 2020 auprès d'évêques du monde entier sur les effets des concessions de son prédécesseur. "Si le motu proprio de Benoît XVI a indéniablement favorisé l'apaisement, il n'aura pas pour autant fait grandir la communauté", conclut le rapport dont des extraits ont été transmis à l'AFP, et qui précise : "le souci d'unité de l’Église n'a pas été pleinement rempli". "Certains traditionalistes en ont profité pour s'isoler. Ce que leur demande le pape François aujourd'hui n'est pas de renoncer complètement au rite traditionnel mais de prononcer aussi des messes en français et de montrer leur fidélité aux évêques", explique Vincent Neydon, porte-parole de la conférence des évêques de France.

 

Ce nouveau motu proprio a été accueilli avec "soulagement" par certains curés, qui constatent eux aussi des divisions entre les communautés. "Le pape resserre la vis car l'espoir d'unité a échoué", affirme un prêtre diocésain, qui célèbre la messe selon les deux rites. Il déplore les "excès" d'un "noyau de fidèles". "C'est difficile de discuter avec eux. Le nier, c'est se montrer hypocrite", ajoute le curé. Un autre prêtre, qui souhaite lui aussi rester anonyme, pointe du doigt les réactions "épidermiques" que provoque chez certains traditionalistes toute référence à Vatican II.

 

Samedi, une manifestation réunissant une poignée de fidèles a été organisée devant la nonciature de Paris par Paix liturgique, un "réseau de laïcs catholiques attachés à la messe traditionnelle" pour lequel le décret du pape François "constitue une véritable déclaration de guerre et de haine à l'endroit du monde traditionnel", selon son site internet. "Liberté pour la messe traditionnelle", "non à la guerre", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les quelques manifestants, qui prévoient de revenir samedi. "Ce groupe est dans une posture contre et pas dans une posture avec. Nous ne sommes pas dans un combat mais dans un dialogue", répond Vincent Neydon.

 

Plusieurs évêques, comme ceux de Nanterre, Versailles et Bayonne, ont d'ores et déjà renouvelé leur confiance aux adeptes de la messe traditionnelle. À Épinal, l'abbé Dufour attend que l'évêque se prononce. "J'ai confiance en l’Église", affirme-t-il, et ajoute : "nous obéirons quoiqu'il en soit à l'autorité. Nous ne sommes pas des révolutionnaires".

 

En réalité, comme le montre Gino Hoel dans son article du mardi 20 juillet 2021 dans slate.fr (http://www.slate.fr/story/212874/pape-francois-declare-guerre-traditionalistes-encadrement-messe-concile-vatican-rituel) le pape argentin a donc pris la décision de mettre un coup d'arrêt à cette possibilité offerte par Benoît XVI, rendant ainsi la célébration de la messe selon le rite de Pie V pratiquement impossible. De fait, Traditionis Custodes affirme que la messe de Paul VI est «l'unique expression de la lex orandi [«loi de la prière»] du rite romain» et rend le pouvoir à l'évêque diocésain en matière liturgique. À lui de décider ou non s'il paraît opportun d'autoriser la célébration de la messe selon l'ancien missel dans son diocèse. Par ailleurs, s'il l'autorise, il doit vérifier que les fidèles adhèrent bien au Concile Vatican II et au magistère des papes. L'évêque diocésain doit aussi s'assurer que ces messes ne se déroulent pas dans des églises paroissiales et que les lectures soient faites dans la langue du peuple. Enfin, les prêtres nouvellement ordonnés ne pourront célébrer le rite de Pie V qu'avec l'autorisation du Vatican.

 

Il faut préciser que la forme extraordinaire du rite romain attirait une infime minorité de fidèles, souvent proches de l'extrême droite, au regard du milliard et demi de catholiques à travers le monde. Mais surtout, ce que le pape François déplore dans sa lettre, c'est l'instrumentalisation politique de cette messe par les fidèles et le clergé célébrant selon l'ancien rituel, instrumentalisation «caractérisée par un rejet croissant non seulement de la réforme liturgique, mais du Concile Vatican II, avec l'affirmation infondée et insoutenable qu'il a trahi la Tradition et ‘‘la vraie Église”». François dénonce un «usage déformé» de cette forme extraordinaire qui donne un coup de canif dans l'unité de l'Église, dont il est le garant. L'exemple le plus flagrant est le refus des prêtres traditionalistes de concélébrer avec d'autres prêtres.

 

Certes, les communautés traditionalistes et intégristes connaissent un certain succès auprès des séminaristes. C'est aussi pour cette raison que le pape François en est arrivé à prendre cette décision. Pour ce pape, il s'agit d'une tournure d'esprit: il ne comprend pas comment des jeunes gens n'ayant pas connu l'ancien rituel puissent avoir autant envie de le célébrer. Il y voit des signes de la «rigidité» et de l'«autoréférentialité» du clergé, qu'il dénonce régulièrement. En mai dernier, il a expliqué aux évêques italiens qu'«il y a un grand danger (…). Nous ne pouvons pas plaisanter avec les garçons qui viennent chez nous pour le séminaire.» Et de pointer du doigt l'«immaturité» de certains candidats et leur volonté affichée de célébrer, parfois exclusivement, l'ancienne messe. Dans la même logique, précédant la publication de Traditionis Custodes, il a mis un terme relatif aux célébrations de l'ancien rite au sein de la basilique Saint-Pierre de Rome et demandé à ce que soient favorisées les concélébrations. Comme au temps jadis, chaque prêtre en faisant la demande pouvait célébrer sa messe, avec ou sans fidèle. Désormais, l'utilisation de l'ancien missel est particulièrement encadrée au sein de la basilique vaticane.

 

Ces diverses décisions limitant l'usage de l'ancien missel s'inscrivent dans un plan du pape, dont on sait la lutte contre le cléricalisme vecteur d'abus. Le rite de Pie V, avec le prêtre au centre, est sans doute l'expression la plus aboutie du cléricalisme historique tel que le dénonce le pape François. Il est aussi l'expression d'une théologie qui n'est plus de mise depuis le Concile Vatican II et l'Église synodale voulue par le pape jésuite. Le pape François sait également qu'il compte maints adversaires parmi les traditionalistes, notamment au sein de la Curie, qu'il peine à réformer. Il fait malgré tout le pari que cette tournure d'esprit finira par disparaître, et c'est pourquoi il a pris cette décision: afin d'en accélérer le processus. Mais le pape vient aussi de déclarer la guerre à ces fidèles, déjà l'arme au poing, si l'on en croit les sites traditionalistes et intégristes, déchaînés depuis la publication de ce motu proprio. Preuve, s'il en fallait, que les inquiétudes du pape François étaient fondées.

 

Et a priori pas concernée par le décret puisque toujours séparée de Rome, la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) réagit à son tour alors que la Fraternité Saint-Pierre réaffirme sa loyauté au pontife romain et en même temps son attachement à ‘la messe de toujours’ (qui ne l’est pas vraiment, puisque c’est celle d’un concile du XVIe siècle)… Pour rejoindre largement l’analyse du pape François qui refuse de voir se former une Eglise parallèle. «Ces mesures assez claires et nettes ne touchent pas directement la Fraternité Saint-Pie X, mais elles doivent être pour nous l’occasion d’une réflexion profonde.» «Deux messes édifient deux cités: la messe de toujours a édifié la cité chrétienne, la nouvelle messe cherche à édifier la cité humaniste et laïque.», souligne le supérieur général de la FSSPX, l’abbé Pagliarani tout en ayant vision trop imagée du rite tridentin puisque pour lui «la messe de toujours, étendard d’une Église qui défie le monde et qui est certaine de la victoire, car sa bataille n’est autre que la continuation de celle que Notre-Seigneur a menée pour détruire le péché et le royaume de Satan.» Et il conclut par un appel direct au ralliement des déçus. «La Fraternité Saint-Pie X a le devoir d’aider toutes ces âmes qui se trouvent actuellement dans la consternation et le désarroi» (https://www.cath.ch/newsf/rite-tridentin-deux-messes-edifient-deux-cites-dit-la-fsspx/).

 

L’unité voulue par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI n’a été qu’un beau rêve, car les tradis n’ont pas joué le jeu dès le départ et n’ont jamais voulu adhérer au Concile Vatican II, ce qui amena des divisions au lieu de la paix. Le pape François a été moins dupe que les évêques, archevêques et cardinaux nommés durant les précédents pontificats.

 

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Publié le 22 Juillet 2021

«Toutes Apôtres !», un collectif catholique et féministe, souhaite ouvrir «un espace d’enquête et de propositions» pour améliorer la condition des femmes dans l’Église comme nous le montre SudOuest.fr avec l’AFP en ce jeudi 22 juillet 2021.

 

Pour améliorer la situation des femmes dans l’Église catholique, le collectif féministe «Toutes Apôtres !» a demandé jeudi la création d’une commission indépendante, dans une lettre remise à la Conférence des évêques de France. «Nous souhaitons voir s’ouvrir un espace d’enquête et de propositions», expliquent les membres de «Toutes Apôtres !», qui soulignent dans leur lettre les différences d’accès à des postes de responsabilité et les inégalités salariales.

 

Ce collectif est notamment composé de sept femmes qui avaient déposé leurs candidatures l’an dernier pour accéder à des fonctions qui leur sont interdites dans la tradition catholique romaine. C’est le cas de Sylvaine Landrivon, 65 ans, qui aspire à devenir évêque. «L’Église catholique, sans les femmes elle tombe», affirme-t-elle, en appelant à la création d’une commission indépendante pour «faire un état des lieux» de la situation des femmes au sein de l’Église.

 

Cette docteur en théologie dénonce une «espèce d’omerta» et insiste sur la nécessité de donner la parole aux femmes pour briser le silence. Même argument pour Loan Rocher, une femme transgenre qui a posé sa candidature pour être ordonnée diacre. «Et si on écoutait les femmes ?», plaide-t-elle en résumant son combat en trois mots : «Égalité, parité, équité».

 

L’objectif de la commission demandée par «Toutes Apôtres !» est de «documenter une réalité» qui échappe aujourd’hui à la connaissance de l’Église pour pouvoir poser un «diagnostic partagé», selon le communiqué de l’association. Le projet veut s’inspirer de la Ciase, la Commission indépendante qui enquête sur les agressions sexuelles sur mineurs dans l’Église. Une instance qui a lancé un appel à témoignages en juin 2019 et qui doit rendre public son rapport fin septembre.

 

Mercredi soir, le collectif a organisé une soirée de prière interreligieuse pour «l’égalité des femmes et des personnes discriminées» au sein des différentes religions, à l’église Notre-Dame d’Espérance, à Paris (XIe). Plusieurs représentantes des confessions catholique, juive, protestante, bouddhiste et musulmane étaient présentes, comme Iris Ferreira, la première femme rabbin ordonnée en France le 4 juillet 2021. Venue pour soutenir les membres de "Toutes Apôtres !" dans leur démarche, Iris Ferreira se bat pour "une plus grande représentativité des femmes et des minorités dans l'ensemble des religions" (https://www.bfmtv.com/societe/religions/place-des-femmes-dans-l-eglise-un-collectif-catholique-et-feministe-demande-une-commission_AD-202107220280.html).

 

Et il serait grand temps que l’Église ouvre les yeux, car comme le dit Anne Soupa qui souhaite «des regards neufs enquêtent sur la manière dont sont traitées les femmes» dans L’OBS (https://www.nouvelobs.com/idees/20210722.OBS46809/tribune-pour-une-commission-d-enquete-sur-la-situation-des-femmes-dans-l-eglise-catholique-par-anne-soupa.html) : «Nombre de prêtres et de religieux s’affichent sans détour : ils plaignent les femmes et favorisent leurs initiatives. Au cours de messes, des membres de notre collectif plaident leur cause au micro et sont applaudies par l’assemblée, ce qui tranche avec la réserve habituelle. Et même la Conférence des Evêques de France nomme une femme porte-parole.»

 

Et «Rome persiste à considérer que «la femme» a «une vocation» (alors qu’elle n’en attribue aucune aux hommes), celle d’être épouse et mère. Ayant déjà «la plus belle part», elle n’a rien de mieux à désirer.» Il faut dire que «Ce divorce entre une opinion catholique qui change et une institution qui se bouche les oreilles est lourd de conséquences. Il discrédite l’institution et fait fuir les femmes. La seule issue honorable nous semble être, comme pour les abus sexuels, d’aller y voir de plus près.»La solution la plus raisonnable est la demande de la création d’une commission analogue à la commission Sauvé, «aussi indépendante, aussi compétente, aussi respectée qu’elle. Son rôle ne devrait pas tant être de s’interroger sur le bien-fondé de la «vocation» des femmes, que de pointer les conséquences de cette idéologie sur l’existence des femmes.» Et «Cette commission indépendante ferait remonter la parole des femmes sur elles-mêmes, ce qui, je le dis avec la honte au visage, ne s’est jamais encore produit dans l’Église. La démarche synodale allemande a inclus la question des femmes dans ses priorités. Pourquoi les évêques français la refuseraient-ils ?»

 

L’Église doit faire face à son histoire, car le mouvement de Jésus s'est rapidement répandu dans tout l'Empire romain grâce à l'initiative de femmes prophètes, évangélistes, missionnaires, chefs d'églises de maison et veuves, et au soutien financier de femmes d'affaires chrétiennes telles que Marie de Magdala et Jeanne (Luc 8,1-3) comme ainsi que Lydie (Actes 16,11-40), Phoebe (Romains 16,1-2), Olympias, une diacre du IVe siècle (dont le jour de fête est le 25 juillet) et d'autres (https://www.ncronline.org/news/opinion/simply-spirit/women-believers-changed-roman-empire-now-we-must-change-roman-church).

 

On peut aussi comprendre cet empressement de «Toutes Apôtres !», car les signes sont tout sauf porteur d’une ouverture aux femmes puisqu’une nouvelle commission sur le diaconat féminin a été nommée et plusieurs membres du nouveau groupe se sont publiquement opposés à l'idée d'un diaconat féminin (https://www.ncronline.org/news/opinion/simply-spirit/women-believers-changed-roman-empire-now-we-must-change-roman-church).

 

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