Publié le 30 Novembre 2023

katholisch.de nous montre ce jeudi 30 novembre 2023 nous montre que le pape François a donné un aperçu de l'état d'esprit qui règne au sommet de l'Église catholique et de son état de santé lors d'une audience jeudi. Lors d'une réunion avec des membres de la Commission théologique internationale du Vatican, le pape a déclaré à la fin de son bref discours impromptu : "Et priez pour moi. Priez pour moi - et non contre moi. Parce que ce travail n'est pas facile. Merci."

 

Le pape François a également brièvement commenté sa mauvaise santé et a commencé par dire : "Voici un beau discours, avec des choses théologiques. Mais comme je me sens en ce moment, il vaut mieux ne pas le lire. Je vais vous donner le texte." Et à la fin, le pape a déclaré : "J'ai parlé trop longtemps, ça m'a fait mal". La veille, le Vatican avait annoncé que l'homme de 86 ans souffrait de difficultés respiratoires dues à une infection pulmonaire. On a également appris dans les cercles du Vatican qu'il y avait des critiques internes à l'égard des actions du pape contre les opposants conservateurs à son cours d'ouverture au sein de l'Église catholique.

 

Sa frustration envers les détracteurs américains qui ont une opinion plus traditionnelle ou plus conservatrice sur plusieurs questions semble s'épanouir. Plus tôt ce mois-ci, il a licencié Joseph Strickland, un évêque conservateur du Texas qui avait fustigé ses tentatives de déplacer l'église vers des positions plus libérales sur l'avortement, les droits transgenres et le mariage homosexuel. L'expulsion fait suite à une enquête de l'Église sur la gouvernance du diocèse. Quelques mois auparavant, le pape a déclaré aux membres de l'ordre religieux de Jésuites au Portugal qu'il y avait «une attitude réactionnaire très forte, organisée et organisée dans l'Église américaine», qu'il a appelée «rétrospectivement», selon The Guardian (https://www.bbc.com/news/world-europe-67567916).

 

Le pape François a cependant déclaré aujourd'hui que "Dieu merci, la maladie dont il souffre n'est pas une pneumonie", mais plutôt "une bronchite infectieuse très aiguë", même s'il n'a plus de fièvre et continue à être soigné avec des antibiotiques, en recevant les participants au séminaire aujourd'hui sur «L'éthique dans la gestion des soins de santé» lors d'une audience au Vatican. "Oui, merci. Comme vous le voyez, je suis vivant. Le médecin ne m'a pas laissé aller à Dubaï (...) Dieu merci, ce n'était pas une pneumonie. C'est une bronchite infectieuse très aiguë", a précisé le pape lors de son discours au cours de laquelle le pontife a maintenu tout son agenda, même s'il a préféré ne pas lire les discours pour ne pas trop se fatiguer (https://www.religiondigital.org/vaticano/Gracias-Dios-pulmonia-Francisco-transparente-salud-papa_0_2619937995.html).

 

Le pape a récemment annoncé à ses proches qu'il retirerait au cardinal conservateur américain Raymond Burke (75 ans) l'appartement officiel gratuit et le salaire du cardinal, car Burke mettait en danger l'unité de l'Église. Et la décision n'est pas censée être une punition personnelle. Au lieu de cela, il vient de la croyance qu'une personne ne devrait pas jouir des privilèges cardinaux tout en critiquant le chef de l'Église. Pourtant, le mouvement est «sans précédent à l'ère de François», a déclaré à la BBC Christopher White, un observateur du Vatican qui écrit pour le National Catholic Reporter. "En règle générale, les cardinaux à la retraite continuent de résider à Rome après avoir quitté leurs fonctions, restant souvent actifs dans les liturgies papales et les fonctions cérémonielles", a-t-il déclaré. "Expulser quelqu'un de son appartement au Vatican crée un nouveau précédent." M. White a averti que la décision pourrait «provoquer des réactions négatives significatives» et creuser les divisions entre le Vatican et l'Église américaine, où il existe déjà une «fragmentation» (https://www.bbc.com/news/world-europe-67567916).

 

Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican pour religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/corresponsal_en_el_vaticano-_hernan_reyes_alcaide/Francisco-desmasculinizar-Iglesia-presencia-femenina-comision-teologica-internacional_7_2620007978.html), montre que le pape François continue dans sa voie synodale et a appelé aujourd'hui à «démasculiniser» l'Église ce jeudi en recevant un groupe de la Commission théologique internationale au Vatican et a demandé une plus grande présence féminine, tout en soulignant les «capacités théologiques différentes» dont disposent les femmes. Selon le pontife, «l'un des grands péchés que nous avons commis est la masculinité de l'Église».

 

Enfin, alors que la grande conférence sur le climat s'ouvre en fanfare dans l'émirat pétrogazier de Dubaï, le pape a adressé un court message aux participants, les incitant à penser au "bien commun et à l'avenir de leurs enfants plutôt qu'aux intérêts de circonstance de quelques pays ou entreprises". Grippé, le pape a dû annuler sa venue sur place. Première annonce marquante de l'événement : la concrétisation très attendue d'un fonds de compensation des pertes et dommages climatiques dans les pays vulnérables. Malgré cette avancée rapide sur ce sujet crucial, les négociateurs auront d'autres sujets probables de division, en discutant l'avenir des énergies fossiles, sur fond de conflit entre Israël et le Hamas (https://www.challenges.fr/monde/le-pape-francois-sermonne-la-cop28-a-son-ouverture_875853).

 

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Publié le 29 Novembre 2023

africa.la-croix.com nous montre ce mercredi 29 novembre 2023 que sans un entretien à la BBC, le cardinal ghanéen Peter Turkson a déclaré que «les personnes LGBT ne peuvent pas être criminalisées parce qu’elles n’ont commis aucun crime», en s’appuyant sur le fait que dans la langue «akan», l’une des langues du Ghana, il existe une expression qui évoque « les hommes qui agissent comme des femmes et les femmes qui agissent comme des hommes», il a déduit que «cela signifie que l’homosexualité n’est pas complètement étrangère à la société ghanéenne».

 

Dans le Code pénal ghanéen de 1960, les rapports sexuels entre personnes de même sexe – désignés par l’expression «relations charnelles non naturelles» – sont déjà passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Le projet de loi en cours d’examen qui déplait fortement au cardinal Turkson va plus loin et rend obligatoires les signalements d’actes homosexuels et interdit sous peine de prison tout ce qui pourrait être considéré comme une «promotion» de l’homosexualité.

 

Ces propos tranchent nettement avec les positions adoptées par l’épiscopat de son pays d’origine, qui soutient une loi visant à renforcer la criminalisation des relations homosexuelles. «Nous tenons à réaffirmer notre soutien indéfectible à ce projet de loi et appelons tous les Ghanéens à le soutenir pour qu’il devienne une loi, avaient ainsi déclaré les évêques en novembre 2021 en soutien à ce projet de loi. La position de l’Église catholique sur les LGBTQIA + est restée la même : de telles pratiques sont contraires non seulement aux valeurs chrétiennes, mais aussi aux valeurs traditionnelles musulmanes et ghanéennes.»

 

L’ancien préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral pense donc que c’est en raison «des tentatives de lier certains dons et subventions étrangers à certaines positions… au nom de la liberté, au nom du respect des droits». «Il ne faut pas non plus que cette position (décriminaliser les rapports homosexuels) devienne quelque chose à imposer à des cultures qui ne sont pas encore prêtes à accepter ce genre de choses», fait savoir le cardinal Ghanéen.

 

Pour cette position, le cardinal Turkson n’est pas à l’abri des critiques, et sur les réseaux sociaux, les commentaires sont des plus violents contre ce dernier, chancelier des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, pourtant très respecté sur le continent africain. Même s’il a rappelé la position de l’Église catholique sur le sujet, le cardinal a souligné que les relations sexuelles en personnes de mêmes sexes sont «objectivement pécheresses», et qu’elle ne reconnaît pas le mariage entre personnes du même sexe, cela ne semble pas satisfaire les commentaires les plus virulents : «Le fait d’être un dirigeant catholique ne signifie pas que, quoi que vous disiez, les catholiques peuvent l’écouter et le faire… Nous avons le droit de nous opposer et personne ne peut nous imposer la loi…», écrit par exemple un utilisateur de Facebook.

 

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Publié le 28 Novembre 2023

Ulysse Le Toquin nous montre dans francebleu.fr ce mardi 28 novembre 2023, pour la première fois, le pape François a reçu des victimes d'abus sexuels dans l'Église. La plupart sont des victimes du frère Gabriel Girard, considéré comme l'un des plus grands prédateurs sexuels de l'Église. Cet enseignant, aujourd'hui décédé, a sévi en Vendée, en Loire-Atlantique et à Loctudy, dans le sud Finistère dans les 60' et 70'. Elles avaient été très déçues en atterrissant dimanche 26 novembre à Rome, le pape n'avait pas pu les recevoir en raison de son état de santé dégradé.

 

Finalement, les victimes ont eu la surprise d'être reçus par le pape François en personne, dans sa résidence personnelle qui a demandé pardon aux 26 membres de l'AMPASEO, l'association pour la mémoire et la prévention des abus sexuels dans l’Église catholique de l’Ouest. «Je vous demande pardon, au nom de l’Église», leur a-t-il dit. Selon quatre Bretonnes du pays Bigouden dans la délégation reçue par le pape, ce dernier tenait vraiment à les recevoir. Il a écouté leurs témoignages avec beaucoup d'attention et de bienveillance. C'était la première fois que l'Église leur demande pardon, que le pape leur demande pardon. C'était pour elles un moment assez exceptionnel.

 

vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-11/pape-francois-rencontre-victimes-abus-francaises-saint-gabriel.html) nous montre aussi qu’auparavant, le pape avait transmis à ce groupe dans la matinée un message via la Commission pontificale pour la protection des mineurs. «La subversion des droits de l'enfant par la violence et les abus est une trahison de l'humanité que Dieu nous a donnée», a ainsi écrit le pape. Cette première rencontre fut «un moment d’accueil, d’apprentissage et de dialogue focalisé sur le parcours de témoignage, de mémoire et de prévention que ces personnes ont mené avec l’Église locale et la Commission» selon le communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège.

 

Dans son message, le pape a expliqué avoir demandé à la Commission d'entendre leurs paroles en son nom et de recueillir leurs témoignages afin qu'ils puissent renforcer et inspirer les efforts communs pour éradiquer les abus dans Église et les communautés. «Nous ne pouvons y parvenir qu'ensemble», précise le Souverain pontife, «chacun faisant sa part pour briser le silence des abus». «Ce silence, poursuit le pape François citant le parcours exemplaire de réconciliation réalisé avec les frères de Saint-Gabriel, peut être brisé si l'institution elle-même fait preuve d'ouverture pour écouter ce que les victimes et les survivants ont à dire». L’évêque de Rome termine en assurant les victimes de l’engagement non négociable de l'Église à mettre en œuvre et à vérifier les politiques de protection, les standards professionnels dans la formation humaine du clergé et des religieux, et à assurer un environnement sûr dans les écoles.

 

L'AMPASEO a aussi été reçue ce mardi matin par la commission pontificale pour la sécurité des mineurs. Les victimes ont pu parler plus longuement de leur histoire, des viols et des agressions qu'elles ont subis. Le Vatican leur a promis de travailler ensemble, afin que ces actes perpétrés par le frère Girard n'arrivent plus jamais au sein de l'Église.

 

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Publié le 27 Novembre 2023

Stéphane Grammont nous montre dans france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/ ce lundi 27 novembre 2023 que c'est un rendez-vous manqué. En partie. Arrivée à Rome ce dimanche, les membres ligériens et bretons des victimes du père Girard des années 50 à 70 ont appris que le pape François ne pourrait les recevoir. Sa santé s'étant détériorée, il a annulé cette audience.

 

"Nous souhaitons un prompt rétablissement au pape François, mais nous sommes dépités". Ce dimanche soir, à l'arrivée à l'aéroport de Rome, Michèle Le Reun-Gaigné ne cachait pas sa déception en apprenant que le pape François ne pourrait la recevoir. Elle fait partie de la délégation de Bretons et de Ligériens, tous victimes de religieux pédocriminels lorsqu'ils enseignaient dans les établissements de la communauté des frères Gabriel, à Loctudy, au Guilvinec et à Issé.

 

Mort en 1979, le frère Gabriel Girard aurait fait plus de 170 victimes dans toute la France, notamment dans les écoles où il enseignait. Avant leur voyage au Vatican, plusieurs victimes ayant fréquenté l'une des ces écoles, à Loctudy (Finistère), à une vingtaine de kilomètres de Quimper, se sont confiées à nos reporters. "Moi, il m'a appelé à son bureau, j'ai pensé que c'était pour m'aider, m'expliquer. Mais non, ça a été tout de suite l'agression", raconte Raymonde Vilar-Daoulas à BFMTV. "Il était très très gentil avec les parents et nous avions même hâte de le recevoir parce qu'on en disait le plus grand bien", se rappelle de son côté Michèle Le Reun-Gaigné. Les exactions du père Gabriel Gérard étaient connues de l'Église dès les années 1950. Mais dans cette ville où le catholicisme et ses institutions tenaient une place centrale, il était à l'époque impossible de mettre en cause le prêtre (https://www.bfmtv.com/societe/religions/le-pape-francois-allege-son-agenda-a-cause-d-une-grippe-sa-rencontre-avec-des-victimes-d-abus-sexuels-annulee_AN-202311270390.html).

 

Aujourd'hui, c'est au sein d'une association que ces victimes brisent le silence. Elles veulent notamment que l'Église dénonce les prêtres auteurs d'abus sexuels à la justice, une demande qu'elles comptaient transmettre au pape François. "On ne va pas être forcément très tendre parce que l'Église a quand même fait des choses pas bien du tout. On va s'exprimer et lui demander de nous suivre dans nos actions", expliquait Michèle Le Reun-Gaigné avant l'annonce de l'annulation (https://www.bfmtv.com/societe/religions/le-pape-francois-allege-son-agenda-a-cause-d-une-grippe-sa-rencontre-avec-des-victimes-d-abus-sexuels-annulee_AN-202311270390.html).

 

Grosse déception aussi pour Jean-Pierre Fourny, ancienne victime qui attendait beaucoup de cette rencontre avec le pape François. "Jamais, je n'aurais pensé un jour vivre ça, jamais". L'idée avait été lancée depuis plusieurs mois, et a été appuyée par l'évêque de Nantes, monseigneur Laurent Percerou. "On aurait voulu exprimer nos peines, on voulait qu'il nous entende", tonne Jean-Pierre Fourny (https://www.francebleu.fr/infos/societe/loire-atlantique-des-victimes-d-abus-sexuels-dans-l-eglise-devaient-etre-recues-par-le-pape-5184641).

 

Le pape François, suite à une inflammation pulmonaire, a vu ces derniers jours sa santé se dégrader. Il a dû annuler la plupart de ces audiences, a fait savoir le Vatican. "On espère voir le premier nonce, celui qui est, en quelque sorte, le porte-parole du Saint-Père" a indiqué Gilles Preuzé, le président de l'association de victimes d'abus sexuels AMPASEO.  Ils se présenteront finalement ce mardi devant la commission pontificale pour la protection des mineurs, présidée par l'archevêque de Boston, O’Malley, qui ne sera pas présent.

 

Pendant des années, Gilles Peuzé, un camarade de Jean-Pierre Fourny, a, lui aussi, mis de côté cette histoire d'abus sexuels, son histoire. "C'était enfoui en nous, très profondément. Aujourd'hui, notre parole est libre, et la honte a changé de camp. Elle est de l'autre côté, chez les hommes d'Église". Les anciennes victimes souhaitent la reconnaissance des abus de toute une institution, mais aussi de faire de la prévention. "Les générations futures n'ont pas à subir ce que nous avons subi. Et même chez les anciennes victimes, il y en a encore beaucoup qui gardent le silence. Il faut libérer la parole", affirme Gilles Peuzé (https://www.francebleu.fr/infos/societe/loire-atlantique-des-victimes-d-abus-sexuels-dans-l-eglise-devaient-etre-recues-par-le-pape-5184641).

 

Ce devait être la première audience papale de victimes françaises de religieux pédo-criminels. Une délégation d'une vingtaine de personnes, qui voulaient témoigner de leurs souffrances, mais également de leur foi. La délégation souhaitait aussi demander au pape de reconnaître officiellement l'existence de leur association Ampaseo, l'Association pour la Mémoire et la Prévention des Abus Sexuels dans l'Église catholique de l'Ouest. Elle regroupe aujourd'hui toutes les paroles de personnes maltraitées, au parcours de vie parfois brisés, et invite les victimes qui n'ont pas encore témoigné sur leur propre histoire à franchir le pas (https://www.francebleu.fr/infos/societe/loire-atlantique-des-victimes-d-abus-sexuels-dans-l-eglise-devaient-etre-recues-par-le-pape-5184641).

 

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Publié le 26 Novembre 2023

"Aujourd'hui, je ne peux pas m'approcher de la fenêtre à cause de ce problème d'inflammation pulmonaire pour lire la réflexion, ce sera Mgr Pablo Luca Braida qui la lira. Merci beaucoup à chacun pour votre présence." Ainsi a commencé ce midi une prière atypique de l'Angélus qui, en raison de son processus grippal, l'a amené à annuler son audience prévue hier, samedi, et à se rendre à l'hôpital Gemelli, où a été réalisé un scanner qui a exclu toute complication pulmonaire comme nous le montre José Lorenzo dans religiondigital.org ce dimanche 26 novembre 2023. Elle a été réalisée depuis la chapelle de sa résidence à Sainte Marthe. Déjà décoré du sapin de Noël - même si l'éclairage n'a pas encore été inauguré, qui aura lieu le 9 décembre, en même temps que la crèche -, depuis la place Saint-Pierre - comme chaque dimanche - de nombreux fidèles l'ont suivi, qui ont pu prier aux côtés du pape, puisque l'événement a été retransmis en direct et visible sur les écrans géants installés sur place.

 

Qui peut être considéré comme «bienheureux» aujourd’hui ? Dans sa catéchèse de l'Angélus, le pape François, en la solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l'Univers, le précisait clairement : «On est «bienheureux» s'il répond à ces pauvretés par l'amour, par le service : non pas en se retirant, mais en se nourrissant et en de boire, de s'habiller, d'accueillir, de visiter, en un mot, d'être proche de ceux qui sont dans le besoin». Tel est le style, a poursuivi la lecture de Mgr, de ceux qui l'ont pour Seigneur, et qui "sont appelés à se distinguer dans leur propre style : compassion, miséricorde, tendresse", ainsi, fidèle à son style catéchétique, le pape nous invite à nous poser une question : «Est-ce que je me sens personnellement impliqué dans les besoins des personnes en souffrance que je rencontre sur mon chemin ?»

 

Après avoir récité l'Angélus, le Pape a rappelé qu'"hier, l'Ukraine martyrisée a commémoré le génocide perpétré par l'Union soviétique qui a causé la mort de millions de personnes de faim, une blessure immense qui est encore plus douloureuse en raison des atrocités de la guerre qui Cette ville souffre en ce moment." La Russie a dit avoir abattu deux missiles ukrainiens au-dessus de la mer d’Azov, dimanche. L’armée de l’air ukrainienne a, de son côté, alerté à propos d’une «activité de l’aviation tactique ennemie dans les eaux» de la mer qui borde la Crimée et le sud-est de l’Ukraine (https://www.lemonde.fr/international/live/2023/11/26/en-direct-guerre-en-ukraine-les-dernieres-informations_6202441_3210.html).

 

"Pour toutes les personnes touchées par les conflits, nous continuons à prier sans relâche, afin que la prière renforce la paix et brise la spirale de la haine. Aujourd'hui, nous remercions Dieu car il y a enfin une trêve entre Israël et la Palestine et certains otages ont été libérés. Prions Pour qu'ils soient tous secourus, pensons à leurs familles. Laissons entrer davantage d'aide humanitaire à Gaza. Et insistons sur le dialogue, c'est la seule manière d'obtenir la paix, celui qui ne veut pas dialoguer ne veut pas la paix", a déclaré le Mgr, observé de très près par le pape, qui lui a même donné des signes dans certains cas pour qu'il ne néglige rien de sa lecture.

 

La trêve entre le Hamas et Israël, entrée en vigueur vendredi pour quatre jours, a vacillé samedi. Le mouvement islamiste palestinien a accusé l’État hébreu de ne pas avoir respecté tous les termes de l’accord, notamment sur l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza et la liberté de circulation des Gazaouis vers le nord de l’enclave. Conséquence : la deuxième vague de libération d’otages et de prisonniers palestiniens a été suspendue pendant plusieurs heures samedi soir. Après 13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin vendredi, treize Israéliens et quatre Thaïlandais ont retrouvé la liberté samedi peu après 23 heures. En contrepartie, comme la veille, 39 prisonniers palestiniens, femmes et enfants, avaient été libérés (https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-direct-guerre-hamas-israel-troisieme-jour-de-treve-otages-israeliens-prisonniers-palestiniens-suivez-toutes-les-informations-de-ce-dimanche-26-novembre-20231126_JHX3ML2ZZNCCVD7OBV2SMWKTZI/).

 

Enfin, il a également évoqué son voyage déjà imminent à Dubaï aux Émirats arabes unis pour participer à la COP28, parlant d'un autre «danger imminent, le climat, qui met en danger la vie sur terre et les générations futures, ce qui est contraire au plan de Dieu. Je remercie tout le monde de m'avoir accompagné dans ce voyage avec la prière et l'engagement en faveur de la sauvegarde de l'environnement.»

 

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Publié le 25 Novembre 2023

katolisch.de nous montre que ce samedi matin, l'assemblée générale à Berlin du Comité central des catholiques allemands (ZdK) a voté à la quasi-unanimité l'acceptation des statuts du Comité synodal. Seuls trois des quelque 160 membres du ZdK présents ont voté contre après un débat légèrement controversé. La présidente du ZdK, Irme Stetter-Karp, avait déjà fait état de la lutte psychologique intense avec les évêques concernant les statuts. Claudia Lücking-Michel, qui a également contribué à la négociation des statuts, a déclaré : "Les statuts sont la meilleure chose que nous ayons pu négocier. C'est un peu comme un oiseau dans la main - mais nous ne devrions pas le lâcher."

 

Cette instance dirigeante ecclésiastique mixte, composée de laïcs et d'évêques, a pour objectif de préparer la voie à d'éventuelles réformes ecclésiastiques dans le cadre d'un Comité synodal, notamment vers une plus grande participation et une plus grande égalité. Lors de sa réunion constitutive des 10 et 11 novembre à Essen, le Comité synodal a adopté à l'unanimité les statuts et le règlement intérieur de ses travaux futurs.

 

Toutefois, les statuts ne pourront entrer définitivement en vigueur qu'après leur ratification par la Conférence épiscopale allemande. "Nous, évêques locaux, respectons les statuts du Conseil synodal. Ce n'est pas un processus psychologique, c'est un oui conscient!", a déclaré l'archevêque de Berlin Heiner Koch, qui a participé pour la première fois à l'assemblée générale en tant qu'assistant spirituel du ZdK. L'archevêque de Berlin Heiner Koch a aussi expliqué : "Nous, évêques locaux, respectons les statuts du Conseil synodal. Il ne s'agit pas d'un processus psychologique, mais d'une décision consciente. Oui !" Il a reconnu qu'il y avait des opinions différentes parmi les évêques auxiliaires. C'est pourquoi le vote des statuts par le ZdK est également «un signe très, très important» pour les évêques et leur vote final au printemps.

 

domradio.de  (https://www.domradio.de/artikel/zentralkomitee-der-katholiken-beendet-vollversammlung) nous montre enfin que le lieu choisi par le Comité central des catholiques allemands (ZdK) pour son assemblée générale de deux jours à Berlin a fait sourire : l'hôtel «Titanic». On pourrait penser que cela correspond bien à l’état actuel de l’Église catholique en Allemagne. Mais l’association des laïcs s’est montrée très confiante vendredi et samedi. Il n’y avait aucun signe de panique à bord du Titanic. Ils ont adopté une position sociopolitique puisque le ZDK a mis l’accent était mis sur la guerre au Moyen-Orient, a souhaité également attirer l'attention sur la situation dramatique dans la bande de Gaza, et la discussion s'est rapidement tournée vers les conséquences en Allemagne critiquant la montée de l’antisémitisme, tout en plaidant pour que les membres de l'AfD n'appartiennent pas au ZdK et en critiquant la montée du populisme, mais aussi l’attitude du gouvernement fédéral envers les demandeurs d’asile.

 

Ils ont largement ignoré les critiques récentes du Vatican à l'égard des efforts de réforme de l'Église catholique en Allemagne. Ni cela ni la récente lettre du pape, dans laquelle il critique vivement la voie de réforme allemande et le nouveau Comité synodal, n'ont vraiment été un sujet de discussion en plénière. Au lieu de cela, l'assemblée générale du ZdK a ratifié les statuts du nouvel organisme à la quasi-unanimité. Les abus étaient également un problème puisque Kai Christian Moritz du conseil consultatif de la Conférence épiscopale allemande et le père Hans Zollner, qui a quitté la commission papale de protection de l'enfance au printemps en raison d'un manque de transparence ont tous les deux ont critiqué le fait qu'il y avait encore trop d'inertie structurelle et que les personnes concernées étaient exploitées.

 

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Publié le 24 Novembre 2023

katholisch.de nous montre ce vendredi 24 novembre 2023 que le Vatican rapporte l'hebdomadaire catholique "Die Tagespost" (vendredi) veut mettre un terme aux efforts de réforme de l'Église catholique en Allemagne : dans une note officielle, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin a informé les évêques allemands quels sujets ne sont pas négociables : l'ordination sacerdotale réservée aux hommes et l'enseignement de l'Église pour l'homosexualité. L'attaché de presse de la Conférence des évêques allemands (DBK), Matthias Kopp, a confirmé que les évêques avaient présenté la lettre à leur Conseil permanent en début de semaine.

 

Dans la lettre adressée à la Secrétaire général de la Conférence épiscopale, Beate Gilles, de 25 ans. Parolin trace des lignes rouges pour le dialogue futur avec les évêques allemands d'octobre, d'où le journal cite. Il souligne notamment que le Vatican ne pense pas à négocier l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité ou sur la lettre Ordinatio Sacerdotalis, avec laquelle le pape Jean-Paul II rn 1994, l'exclusion exclu les femmes de l'ordination sacerdotale.

 

La lettre de Rome souligne également qu'une voie synodale au niveau de l'Église universelle est actuellement prise : "Par conséquent, il est nécessaire de respecter cette voie de l'Église universelle et d'éviter l'impression que des initiatives parallèles sont en cours que des initiatives parallèles sont indifférentes à l'effort visant à être "conjointement" sur la route".

 

Les dirigeants du Dicastère pour la doctrine de la foi,  pour la promotion de l'unité des chrétiens, pour les évêques, pour le culte divin et la discipline des sacrements ainsi que pour les textes juridiques veulent se réunir en janvier, avril et juin 2024, des représentants des évêques allemands et des discussions sur ce qui est immuable dans l'enseignement et la discipline de l'Église et ce qui peut être changé. L'objectif est de voir des sujets tels que l'enseignement de l'Église, l'image de l'homme, la moralité et la liturgie et les textes pertinents du Chemin synodal.

 

Le Comité central des catholiques allemands a réagi calmement à la lettre du cardinal Pietro Parolin, sur des questions de réforme non négociables. Pour lui, l'Église doit faire face à ses problèmes. La question de la prêtrise des femmes peut être discutée après que le vote des femmes au synode a été approuvé par le pape, et le Synode mondial a expliqué que l'Église catholique, avec son anthropologie traditionnelle, n'avait pas encore toutes les réponses à propos de l’homosexualité. Il y a aussi une dynamique intéressante au Vatican entre la Curie et le pape (https://www.katholisch.de/artikel/48981-zdk-reagiert-gelassen-auf-parolin-brief).

 

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Publié le 23 Novembre 2023

Elise-Ann Allen nous montre dans cruxnow.com ce jeudi 23 novembre 2023 qu’en réponse à une lettre du 6 novembre de quatre théologiennes allemandes que le Dr Katharina Westerhorstmann, professeur de théologie à l'Université franciscaine de Steubenville, qui travaille dans le programme d'études à l'étranger de l'université de Gaming, en Autriche, le Dr Marianne Schlosser, professeur de théologie à l'Université de Vienne, en Autriche, et membre de la Commission théologique internationale du Vatican, le Dr Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz, professeur émérite de philosophie des religions et d'études religieuses comparées à l'Université technique de Dresde, en Allemagne, et Dorothea Schmidt, journaliste indépendante et auteure de livres, et qui ont démissionné de la Voie synodale de l'Église allemande en raison de préoccupations concernant divers aspects du processus déclarant avoir pris cette décision parce qu’elles ne pouvaient pas, en toute bonne conscience, continuer à participer à un processus visant à «redéfinir complètement» les «fondements essentiels de la théologie catholique, de l’anthropologie ainsi que de la pratique de l’Église», le pape François a déclaré que l'initiative allemande risquait de rompre l'unité avec l'Église mondiale et a cité plusieurs aspects qu'il a trouvé particulièrement troublant.

 

La réponse du pape était datée du 10 novembre, le jour même où se tenait une réunion à Essen pour commencer à développer un nouvel organe directeur conjoint controversé pour l'Église allemande, impliquant à la fois des évêques et des laïcs, une possibilité que le Vatican a rejetée et que le pontife lui-même a déclaré «ne peut être réconcilié avec la structure sacramentelle» de l’Église. «Vous m'avez fait part de vos inquiétudes concernant les récents développements dans l'Église en Allemagne», a écrit le pape. «Moi aussi, je partage ces inquiétudes face aux mesures nombreuses et concrètes qui ont été prises par de grandes parties de cette Église locale et qui menacent de s'écarter de plus en plus du chemin commun de l'Église universelle», a-t-il déclaré.

 

Le pape François a mis en garde contre «la recherche du «salut» dans divers nouveaux conseils et comités et la discussion des mêmes sujets d'une certaine manière insulaire», et a souligné une lettre qu'il a écrite à l'Église d'Allemagne l'été dernier, soulignant la nécessité de se concentrer sur «la prière, pénitence et adoration. En se concentrant sur ces choses, l'invitation est ainsi d'aller à la rencontre de nos frères et sœurs, en particulier ceux qui sont abandonnés au seuil des portes de nos églises, dans les rues, dans les prisons, dans les hôpitaux, sur les places et dans les villes», a-t-il dit. "J'en suis convaincu : c'est là que le Seigneur nous montrera le chemin", a déclaré le pape, exprimant sa gratitude pour le travail théologique et philosophique des femmes, "et pour votre témoignage de foi". «Que le Seigneur vous bénisse et que la Bienheureuse Vierge Marie vous protège. S'il vous plaît, continuez à prier pour moi et pour notre souci commun d'unité», a-t-il déclaré en clôturant la lettre.

 

Dans un communiqué de presse de l'Université franciscaine de Stubenville concernant l'échange, Westerhorstmann a exprimé sa gratitude pour la réponse rapide du pape et pour sa «clarté, notamment en ce qui concerne la structure sacramentelle de l'Église». «Je suis convaincu que la clarté de ses paroles aidera non seulement l'Église d'Allemagne, mais l'Église toute entière, à rester à l'écoute de l'Esprit Saint au sein de la communion de l'Église universelle. Cela peut aussi rappeler à la majorité des évêques allemands leur serment de rester en union avec le successeur de Pierre», a-t-elle déclaré. Selon le communiqué de presse, le pape François a envoyé une lettre de suivi exprimant son soutien à la décision de publier sa réponse du 10 novembre, mais le texte de cette lettre de suivi n'a pas été fourni.

 

En réalité, le Synode mondial de Rome en octobre a montré que les thèmes clés du Chemin synodal sont discutés non seulement en Allemagne mais dans toutes les régions du monde et qu'une réforme est nécessaire. Le problème que le Vatican a avec les Allemands se situe moins au niveau du fond qu'au niveau structurel : dès que laïcs et évêques décident ensemble sur un pied d'égalité, la sonnette d'alarme retentit à Rome. Enfin, lors de sa première réunion, le Comité synodal d'Essen a approuvé à l'unanimité les statuts et le règlement intérieur. Toutefois, ils ne pourront entrer en vigueur que si les parrains – la Conférence épiscopale et le Comité central des catholiques allemands – les choisissent à la majorité nécessaire. L'organisation faîtière des laïcs votera à ce sujet lors de son assemblée générale à Berlin vendredi et samedi prochains. Les évêques voteront lors de leur assemblée générale de printemps, du 19 au 22 février à Augsbourg. Il ne serait pas surprenant qu'une autre lettre arrive du Vatican avant (https://www.katholisch.de/artikel/48892-neue-post-vom-papst-mit-altbekannten-sorgen-ueber-deutschen-reformweg).

 

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Publié le 22 Novembre 2023

RFI.fr (https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231122-en-direct-isra%C3%ABl-et-le-hamas-ont-conclu-un-accord-pour-une-tr%C3%AAve-en-%C3%A9change-de-la-lib%C3%A9ration-d-otages) nous montre que le pape François a reçu séparément mercredi au Vatican des proches d'otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza et de prisonniers palestiniens en Israël, dénonçant leurs souffrances. «Ce matin, j'ai reçu deux délégations, une d'Israéliens qui ont des membres de leur famille otages à Gaza et une autre de Palestiniens qui ont des membres de leur famille prisonniers en Israël», a déclaré le pape.

 

«Ils soufrent tellement, j'ai entendu combien ils souffrent tous. C'est ce que produisent les guerres», a-t-il poursuivi à l'issue de sa traditionnelle audience générale du mercredi au Saint-Siège. «Mais là, nous sommes allés au-delà des guerres, ce n'est pas la guerre, c'est du terrorisme», a ajouté le souverain pontife, sans préciser s'il faisait référence à l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, aux opérations militaires lancées en représailles par Israël dans la bande de Gaza, ou aux deux. Il a conclu sa déclaration par un appel à prier pour la paix pour les peuples israélien et palestinien. Le Vatican avait fait savoir la semaine dernière que le pape François souhaitait exprimer «sa solidarité spirituelle avec les souffrances de chacun» à l'occasion de ces rencontres privées, en évoquant leur «nature purement humanitaire».

 

Avant sa traditionnelle audience-générale du mercredi, le pape François s'est entretenu séparément avec des familles dont les proches ont été kidnappés et envoyés à Gaza, puis une délégation de Palestiniens victimes des bombardements israéliens. Aux deux, il a voulu faire preuve de sa compassion et de sa douleur a rencontré la délégation palestinienne qui dit avoir entendu de la bouche du Souverain Pontife le terme de «génocide». Le Saint-Siège a néanmoins démenti que le terme de génocide ait été employé par le pape. Plus tôt dans la journée, au terme de son audience générale, le pape François rappelait l’importance de prier pour le peuple palestinien et pour le peuple israélien, suppliant une nouvelle fois que la paix revienne dans la région (https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231122-en-direct-isra%C3%ABl-et-le-hamas-ont-conclu-un-accord-pour-une-tr%C3%AAve-en-%C3%A9change-de-la-lib%C3%A9ration-d-otages).

 

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Publié le 21 Novembre 2023

Matthieu Mercier nous montre dans france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/marne/chalons-en-champagne/ qu’évêque de Châlons-en-Champagne (Marne) depuis 2015, Mgr François Touvet a été nommé dans le diocèse de Fréjus Toulon ce 21 novembre, comme adjoint de l'évêque en place, Mgr Dominique Rey, avec les pouvoirs spéciaux du gouvernement diocésain dans les domaines de l’administration, de la gestion du clergé, de la formation des séminaristes et des prêtres, de l’accompagnement des instituts de vie consacrée, des sociétés de vie apostolique et des associations de fidèles. En clair, Mgr Touvet reprend la main sur le diocèse de Toulon. La rumeur était fondée, car c’est un diocèse scruté de très près par le Vatican depuis quelques années, et dans lequel plusieurs ordinations prévues de prêtres ont été annulées au dernier moment par le Saint-Siège.

 

Depuis plusieurs mois, le diocèse de Fréjus-Toulon traverse une crise de gouvernance. Issu de la communauté de l'Emmanuel (un symbole du "renouveau charismatique"), Mgr Rey, promoteur d'un catholicisme remusclé était critiqué au sein de l'Église pour son style qui a pu s'inspirer de pasteurs évangéliques américains. Sa politique d'accueil de communautés nouvelles faisait également débat, visant les traditionalistes et adeptes de la messe en latin par exemple, et d'autres charismatiques, venant en particulier d'Amérique latine. Il est considéré comme l'un des évêques les plus conservateurs en raison notamment de son soutien marqué en 2012-2013 à La Manif pour Tous qui s'opposait au mariage de personnes homosexuelles. L'accueil offert en 2015 à Marion Maréchal-Le Pen, une des figures de l'extrême droite française, à une université d'été catholique, avait aussi suscité l'émoi dans les rangs chrétiens (https://www.varmatin.com/religion/missions-explications-sur-sa-nomination-qui-est-mgr-francois-touvet-le-nouvel-eveque-coadjuteur-du-diocese-de-frejus-toulon-886845).

 

Le diocèse était au cœur d'une crise telle que le pape avait diligenté un audit en début d'année avant de statuer sur l'avenir de l'évêque. Fait rarissime, en juin 2022, le Vatican avait suspendu l'ordination de prêtres dans le diocèse, un fait extrêmement rare qui interrogeait sa ligne et ses méthodes. Ils devaient être ordonnés fin juin : quatre prêtres et six diacres du diocèse ne l'ont finalement pas été.  Le pape avait ensuite diligenté une mission d'audit, menée en février-mars 2023 par Mgr Antoine Hérouard, archevêque de Dijon. Mgr Hérouard a rendu compte de cette "visite apostolique" début octobre au pape, lui présentant les conclusions de ses cent auditions d'une heure chacune (https://www.varmatin.com/religion/missions-explications-sur-sa-nomination-qui-est-mgr-francois-touvet-le-nouvel-eveque-coadjuteur-du-diocese-de-frejus-toulon-886845).

 

François Touvet s'est fait remarquer récemment, entre l'été 2022 et juillet 2023, par l'accompagnement de la dissolution d'une communauté religieuse charismatique, installée dans son diocèse, le Verbe de Vie. Suite à une décision de Rome, cette communauté a été fermée, après l'observation de dysfonctionnements et d'abus d'autorité. L'évêque de Chalons, nommé administrateur de l’association privée de fidèles «Communauté du Verbe de Vie», n'avait pas ménagé ses efforts pour suivre un à un, pendant un an, les religieux qui ont dû trouver une nouvelle affectation et se reconstruire.

 

Dans un message adressé aux diocésains, l'évêque affirme son attachement au territoire de Champagne. Et précise sa nouvelle mission. "La nouvelle est désormais officielle : le Saint-Père m’a demandé si j’acceptais la charge d’évêque coadjuteur de Fré́jus-Toulon auprès de Mgr Dominique Rey, l’évêque de ce diocèse. Dans un esprit de service, j’ai accepté sereinement et avec réalisme. Je sais comme tout le monde que ce diocèse vit une période difficile et douloureuse depuis plusieurs mois. Les pouvoirs spéciaux que me confère le Pape me feront travailler de plus prés avec les prêtres et les diacres, le séminaire de la Castille et ses 60 séminaristes, et toutes les communautés, quel que soit leur statut canonique. Je veillerai aussi avec soin sur l’administration du diocèse : les finances, l’immobilier, les ressources humaines. C’est un grand défi à relever. Je reçois cette mission comme un signe de confiance et vais travailler fraternellement avec Mgr Rey au bien de ce diocèse de Fré́jus-Toulon".

 

Dans son message, le désormais ex-évêque de Chalons exprime sa tristesse de quitter ce diocèse. "Ce changement me demande un immense arrachement. Après presque 8 années de ministère épiscopal auprès de vous, il me faut quitter la Champagne sans tarder pour rejoindre le Var. C’est vous qui m’avez appris à servir comme évêque, des relations se sont nouées, des amitiés vraies ont été́ pour moi un vrai soutien, spécialement dans les temps d’épreuve qui n’ont pas manqué".

 

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