Publié le 7 Novembre 2024
Salvatore Cernuzio et Mario Galgano nous montre dans vaticanews.va qu’interrogé par des journalistes en marge d’un évènement à l’Université pontificale grégorienne à Rome, jeudi 7 novembre 2024, le cardinal secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, espère de la sagesse de la part du futur président américain, pour ne pas tomber dans la polarisation espérant que le nouveau président américain «pourra vraiment être un élément de détente et de pacification dans les conflits actuels qui ensanglantent le monde». En parlant de guerres, le cardinal est resté toutefois prudent et demande du temps avant de s'exprimer sur la crainte - notée par un journaliste - des Ukrainiens et des Palestiniens que «la paix se fasse à leurs dépens». À propos de Donald Trump, le secrétaire d'État est prié de rendre compte de ses propos de campagne - le dernier, il y a quatre semaines, à Aurora dans le Colorado évoquant le recours à l'Alien Enemies Act de 1798 - sur la promesse, en cas de victoire, de la plus grande déportation massive d'immigrés clandestins latino-américains, il a rappelé «la position du Pape et du Saint-Siège» sur la question des migrations qui «est très claire en ce sens» et qu’il sont «en faveur d'une politique sage à l'égard des migrants, et donc d'une politique qui ne va pas jusqu'à ces extrêmes».
Le thème de la défense de la vie fut important lors de cette campagne, à ce sujet, le cardinal Parolin a recommandé de mettre en œuvre «une politique commune», une politique qui cherche à «unir les consensus» et à «ne pas redevenir une politique de polarisation et de division». «J'espère aussi que cette défense de la vie que Trump a assuré qu'il ferait pendant son mandat pourra élargir le consensus», a dit le cardinal. Il a ensuite assuré que les relations entre le Saint-Siège et la nouvelle administration américaine se poursuivront et ne changeront pas, comme elles l'ont fait «pendant le précédent mandat de Trump». Enfin, le cardinal Parolin a été interrogé sur les relations avec la Chine le cardinal, il a tenu à rappeler, c'est que «l'intérêt» du Saint-Siège pour la Chine «est essentiellement ecclésial», et qu'il est donc nécessaire de «sortir d'une conception politique qui est peut-être présente dans de nombreuses évaluations de gouvernements et de pays».
Jean Charles Putzolu nous montre dans vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2024-11/pauvrete-immigration-l-eglise-americaine-restera-vigilante.html) que passée l’annonce des résultats de l’élection présidentielle américaine, le président de la conférence épiscopale des États-Unis félicite le président élu Donald Trump de sa victoire, Mgr Timothy Broglio dans un communiqué, tout en ajoutant d’emblée que l’Église catholique américaine ne soutenait aucun parti, mais qu’elle entendait travailler avec la future équipe dirigeante «pour le bien commun de tous», cependant pour Mgr Broglio dans une Amérique coupée en deux, l’heure est à la reconstruction d’une société profondément divisée où la nécessité est de s’ouvrir à l’autre et de l’écouter. Allant dans le sens de Mgr Broglio, le président américain Joe Biden s'est engagé ce jeudi à une transition "pacifique et ordonnée" avec le président élu Donald Trump. Le dirigeant démocrate a insisté sur la nécessité de "faire baisser" les tensions politiques, dans un pays à cran lors d'un discours depuis la Maison-Blanche, son premier depuis la victoire du républicain à l'élection (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/en-direct-donald-trump-elu-president-joe-biden-salue-lintegrite-et-le-courage-de-kamala-harris-F57ZBYRCANHOJAZ4EKF4FSKLQU/).
L’Église catholique des Etats-Unis, qui entend être active dans cette phase de réconciliation, souligne qu’elle sera vigilante aussi en matière de lutte contre la pauvreté car les États-Unis comptent plus d’un demi-million de sans-abris, et l’inflation des années post-covid a accru le nombre de pauvres, notamment chez les plus jeunes, et dans ce contexte, «l'Église, avec la Caritas et toutes ses autres activités», continuera d’aider les pauvres, mais «il faut aussi, au niveau de la nation, s’attaquer à ce problème, surtout les sans-abris» tout en souhaite que le nouveau président «dirige d'une manière qui unifie le pays, qu’il se préoccupe des plus vulnérables d'entre nous, à la fois chez nous et à l'étranger», et de gestion des flux migratoires en poursuivant l’action caritative de l’Église envers les migrants et en défendant leurs droits tout en proposant une deuxième ligne d’action celle de soutenir sérieusement l’aide au développement des pays pauvres. Les annonces de Donald Trump suscitent l’inquiétude, notamment pour les immigrés en situation irrégulière. Par rapport à la situation de millions d'immigrés aux États-Unis qui se trouvent en situation irrégulière, mais qui habitent parfois dans le pays depuis des années, qui contribuent, payent des impôts, ont des enfants scolarisés… effectivement, son élection va créer un climat de peur. Ce climat d’incertitude est alimenté par la volonté affichée de Trump de lancer, dès son investiture, un programme massif de déportation. Cette approche brutale pourrait toucher des familles et des individus intégrés depuis longtemps dans la société américaine (https://www.rtl.be/actu/monde/international/etats-unis-trump-annonce-la-plus-grande-expulsion-de-migrants-de-lhistoire-du/2024-11-07/article/727363).
Les évêques américains, tous, prient pour la paix «car ce sont nos fidèles qui paient le prix de la guerre, jusque dans leur chair», cependant pour eux même si le bilatéralisme, cher au président élu, «est important», il sera nécessaire «de travailler ensemble avec les instances au sein desquelles sont représentés tous les pays du monde». Et bien sûr, Mgr Timothy Broglio, salue l’engagement du président élu en faveur du droit à la vie, à protéger, rappelle-t-il «de sa conception à sa fin naturelle». Cependant, des référendums en faveur du droit à l’avortement, organisés en parallèle de l’élection présidentielle américaine, l’ont emporté dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs États, dont l’Arizona et le Missouri, mais pas en Floride, troisième État le plus peuplé du pays (https://www.parismatch.com/actu/international/droit-livg-aux-etats-unis-des-referendums-organises-dans-plusieurs-etats-comment-ont-ils-vote-243287).
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