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Publié le 19 Mars 2023

vaticannews.va nous montre qu’à l’issue de la prière de l’angélus ce dimanche midi, le pape François a évoqué dans ses saluts le séisme qui a frappé l’Équateur par ces mots : «Hier en Équateur, un tremblement de terre a causé des morts, des blessés et d’énormes dommages. Je suis proche du peuple équatorien et j’assure de mes prières les défunts et toutes les personnes qui souffrent».

 

Un violent tremblement de terre d’une magnitude de 6,5 sur l’échelle de Richter a provoqué la mort de 14 personnes au sud de l’Equateur et une au Nord du Pérou dans la nuit de samedi à dimanche. Il a été ressenti dans 13 des 24 provinces équatoriennes. Le président Guillermo Lasso s'est rapidement rendu dans les principales villes sinistrées. Des fonds ont été débloqués d’urgence pour lancer la réparation des routes et des infrastructures endommagées (https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20230319-equateur-s%C3%A9isme-meurtrier-dans-le-sud-du-pays-et-au-p%C3%A9rou). Au moins 14 personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées, dont 11 dans la province d’El Oro et deux dans celle d’Azuay, dans le sud-ouest du pays (https://www.huffingtonpost.fr/international/video/un-tremblement-de-terre-en-equateur-et-au-perou-fait-une-quinzaine-de-morts_215424.html).

 

Il a demandé également aux fidèles de prier pour l’Ukraine victime de crimes de guerre. «N’oublions pas de prier pour le peuple ukrainien martyrisé qui continue de souffrir de crimes de guerre» a déclaré le pape François faisant sans doute référence aux Seize drones russes ont attaqué l’est de l’Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi, aux roquettes russes ont frappé une zone résidentielle à Zaporijia sans faire de victimes, et aux deux civils ont été tués et dix autres, blessés par des frappes russes avec «des armes à sous-munitions», samedi après-midi, à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine. Et comme un défi au mandat d’arrêt international qui a été délivré vendredi 17 mars contre lui par la Cour pénale internationale, Vladimir Poutine s’est rendu à Marioupol. Sa visite a été dénoncée par le conseil municipal qui a qualifié Vladimir Poutine de «criminel international», en référence au mandat d’arrêt délivrée par la Cour pénal internationale contre lui (https://www.lemonde.fr/international/live/2023/03/19/guerre-en-ukraine-en-direct-kiev-denonce-le-cynisme-de-vladimir-poutine-a-marioupol_6166101_3210.html).

 

Et en 4e dimanche de Carême, le dimanche de Laetare, le pape François a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre ce midi à être comme l’aveugle qui retrouve la vue grâce à Jésus et à témoigner du Christ, en ne restant pas le cœur fermé devant les signes envoyés par Jésus (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-03/angelus-pape-francois-4e-dimanche-careme-laetare.html).

 

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Publié le 18 Mars 2023

Sudouest.fr avec l’AFP nous montre ce samedi 18 mars 2023 que le pape François a reçu samedi en audience la maire de Paris Anne Hidalgo, abordant en particulier avec elle la situation des réfugiés ainsi que le chantier de restauration de Notre-Dame, près de quatre ans après l’incendie de la cathédrale. «Quarante minutes de rencontre en langue espagnole pour évoquer notamment les réfugiés, les questions climatiques et la restauration de Notre-Dame de Paris», a indiqué Vatican News, service d’information du Dicastère pour la Communication du Saint-Siège sur le pape. Avec le souverain pontife, «la maire de Paris a évoqué la puissance et l’utilité du message du pape face aux intérêts économiques qui ne veulent rien changer», a indiqué de son côté l’entourage d’Anne Hidalgo. L’élue socialiste a notamment «rappelé l’importance de l’accueil des réfugiés et comment le pape a permis aux églises parisiennes de transmettre un message d’ouverture et de refus du repli sur soi», selon l’entourage de l’édile.

 

Lors d’une audience à la salle Paul VI au Vatican, le pape, 86 ans, a remercié les organisations ayant aidé les réfugiés, soulignant que l’accueil représente «le premier pas vers la paix». Ont été reçus de nombreux réfugiés parmi les 6000 qui ont pu parvenir en Europe grâce à des «couloirs humanitaires» mis en place par des organisations chrétiennes depuis 2016. Ce dispositif, initié par la communauté catholique Sant’Egidio en Italie puis repris en France et en Belgique, a concerné des réfugiés de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, de Somalie, du Soudan du Sud, de Libye et d’Ukraine. «Chacun d’entre vous mérite de l’attention pour la difficile histoire que vous avez vécue», a déclaré le pape aux réfugiés. «Vous avez montré une ferme volonté de vivre libérés de la peur et de l’insécurité». Le pape François a notamment rendu hommage aux survivants des très dures conditions de vie dans les camps de détention en Libye, lieu de départ privilégié par les dizaines de milliers de migrants qui tentent tous les ans la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.

 

Les couloirs humanitaires ont été mis en place pour offrir une alternative aux dangereux voyages par la mer, qui coûtent la vie à des milliers de personnes chaque année, et la possibilité d’une entrée légale en Europe via l’octroi de visas à titre humanitaire. Les gouvernements européens impliqués dans le dispositif délivrent des visas à titre humanitaire que les ONG utilisent pour acheminer légalement les plus vulnérables, familles avec enfants, victimes de persécutions, personnes âgées ou malades. À leur arrivée, les réfugiés sont pris en charge par les associations - hébergement, apprentissage de la langue, formation professionnelle - qui les aident à présenter leur demande d’asile. Le premier couloir humanitaire avait été mis en place au Liban, avec l’octroi par le gouvernement italien de visas à un millier de Syriens qui s’y étaient réfugiés.

 

Ces corridors, comme l’a rappelé le pape François dans son discours, ne servent pas seulement à «amener» des réfugiés en Italie, ils contribuent également au «processus vertueux» de l’intégration. En effet, via un réseau d’associations locales, les personnes exilées peuvent par exemple prendre des cours d’italien, et se voient aidées dans leurs démarches pour accéder à un emploi. Rappelant qu’il venait lui-même d’une famille de migrants, le pape a déclaré que les exemples d’intégration des personnes réfugiées face à lui contribuaient «à dissiper les peurs et les alarmes à l’égard des étrangers» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-03/francois-refugies-communaute-sant-egidio-couloirs-humanitaires.html).

 

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Publié le 17 Mars 2023

Comme nous le montre le site de l’Église catholique en France (https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/temoins-et-acteurs-ensemble-pour-une-vie-nouvelle-en-eglise-journee-memorielle-annuelle-de-priere-pour-les-victimes-dagressions-sexuelles/) la journée annuelle de mémoire et de prière, voulue par les évêques de France à l’issue de l’Assemblée plénière de mars 2021, prend désormais place dans le calendrier liturgique de façon pérenne, le troisième vendredi de Carême. Elle répond à l’invitation du pape François à vivre une journée de prière pour les victimes de violences sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église. En 2023, elle a lieu le vendredi 17 mars.

 

Les diocèses et paroisses sont invités à organiser, avec les fidèles, un ou plusieurs temps forts autour de la mémoire et de la prière pour toutes les personnes victimes. Ce temps d’Église sera aussi mis à profit pour faire prendre conscience à tous de la nécessité de prévenir et d’agir pour éviter toutes les situations pastorales et humaines qui peuvent conduire à toutes formes d’abus sur les plus fragiles. Sur un plan pratique, les diocèses, paroisses, groupes de pastorale et mouvements d’Église pourront engager des actions dans le temps situé entre le dimanche 12 mars 2023 et le dimanche 19 mars 2023. Pour ce faire, plusieurs propositions permettront aux diocèses et aux communautés locales de s’approprier la démarche et de la vivre selon leurs possibilités, le 3e vendredi de Carême ou dans la plus grande proximité de cette journée. Chaque communauté pourra vivre l’une ou l’ensemble des propositions. Les initiatives liturgiques proposées demandent à être adaptées en fonction des lieux disponibles, des conditions pastorales et en visant à associer des personnes victimes ou des accompagnants, selon les lieux et les possibilités.

 

Un an et demi s'est écoulé depuis la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église qui avait estimé à 330 000 le nombre de personnes ayant subi en France des abus de la part de religieux ou de laïcs travaillant pour l'église entre 1950 et 2020. Dans la foulée, les évêques de France créaient des groupes de travail qui doivent proposer en ce mois de mars 2023 des réformes institutionnelles pour l'Église. On devrait connaitre leurs conclusions et préconisations d'ici à la fin du mois de mars. Pour Monseigneur Wintzer, les propositions doivent être à la hauteur de la gravité des faits. Le mois de mars qui marque également les 10 ans du pontificat du pape François, un pape qui semble être resté au milieu du gué dans la réforme de l'Église (https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/vienne/poitiers/une-autorite-qui-n-agit-pas-devient-complice-mgr-wintzer-archeveque-de-poitiers-prone-une-reforme-de-l-eglise-2731138.html, et https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-13-14/le-13-14-du-lundi-13-mars-2023-9634865).

 

L'archevêque de Poitiers Pascal Wintzer qui s’interroge sur le sens et le devenir de sa charge après la série de révélations sur les abus sexuels au sein de l’Église, fait le détail de certaines réformes potentielles dans un essai publié dans la collection Tracts de chez Gallimard Abus sexuels dans l'église catholique, des scandales aux réformes tout en enlevant ce qui entretient l’entre-soi et l’impunité, l’immaturité et l’emprise dans l’exercice exclusif du pouvoir par la cléricature. Profondément ébranlé par les nombreux scandales sexuels qui ont été révélés ces dernières années, il espère un véritable changement de logiciel. Il y plaide pour plus de collégialité, une plus grande place faite aux laïcs,  la place des femmes dans l'Église doit également augmenter, et d'autres réformes, par exemple, la possibilité pour les évêques de renoncer à leur charge et retourner à d'autres formes d'engagement au sein de l'Église, ou de salarier les hommes d'Église pour les "responsabiliser" et les confronter aux réalités quotidiennes de leurs ouailles (https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/vienne/poitiers/une-autorite-qui-n-agit-pas-devient-complice-mgr-wintzer-archeveque-de-poitiers-prone-une-reforme-de-l-eglise-2731138.html, et https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-13-14/le-13-14-du-lundi-13-mars-2023-9634865).

 

Enfin, après plus d’un an de travail, l'Inirr dresse son bilan dans un rapport annuel publié le jeudi 9 mars 2023. En tout, 190 personnes ont obtenu réparation financière. Une goutte d’eau au regard de l’ampleur du phénomène de la pédocriminalité dans l’Église ? 190, cela paraît peu… Mais cette instance n’a reçu que 1200 demandes d’indemnisation. Il s'agit de viol dans plus de la moitié des situations, et de viols qui se sont répétés pendant plusieurs années. Les dossiers sont examinés au cas par cas. L’Inirr reçoit en moyenne huit demandes par semaine, en provenance de deux tiers d'hommes et un tiers de femmes, dont l’âge se situe autour de 60 ans. Le montant moyen perçu par les victimes s’élève à 37 000 euros. Et parmi elles, 40 ont reçu la somme maximale, de 60 000 euros (https://www.europe1.fr/societe/190-victimes-dabus-sexuels-dans-leglise-ont-obtenu-une-reparation-financiere-4171392).

 

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Publié le 16 Mars 2023

religiondigital.org nous montre ce jeudi 16 mars 1023 que les évêques polonais vont créer une commission indépendante d'experts pour étudier la maltraitance des enfants dans l'Église au cours des dernières décennies, ce qui représente un changement complet de la position tenue jusqu'à présent par l'épiscopat de ce pays. La mesure, adoptée à l'unanimité, a été annoncée le 14 mars par Mgr Wojciech Polak, à l'issue d'une session plénière de la Conférence épiscopale à Varsovie, et fait suite au grand tollé officiel et public suscité par la nouvelle selon laquelle, alors qu'il était archevêque de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyla et le futur pape Jean-Paul II, auraient couvert certains cas de prêtres abusifs.

 

L'archevêque primat a déclaré que la commission indépendante comprendra des historiens, des avocats et des psychologues, couvrira tous les diocèses et ordres religieux et travaillera sur les archives de l'Église catholique et celles de l'État polonais, sans avoir précisé si, comme le Portugal et d'autres pays, ils accepteront d'écouter les témoignages et les plaintes des personnes concernées. Cependant, il a exprimé la volonté que le résultat puisse être "d'une grande aide pour les victimes", car elles "ont besoin de la vérité". La tâche de la commission, a ajouté Polak, sera «d'examiner avec diligence les documents, liés à la résolution des affaires de crimes sexuels de certains religieux contre des mineurs (...) afin d'en montrer le contenu dans son intégralité, en tenant compte la loi et l'état des connaissances, ainsi que le contexte socioculturel». La Commission et la tâche qui lui sera confiée sont peut-être la réponse la plus cohérente que les évêques aient donnée au choc provoqué par un livre récemment publié sur le cas de l'archidiocèse de Cracovie, qui a donné lieu à un documentaire qui a été récemment projeté sur une chaîne de télévision privée, en Pologne, déclenchant un chœur de protestations tant de l'Église que de l'État.

 

Mais en réalité, le but est de défendre Jean-Paul II envers et contre tout.  C'est pourquoi, dans la déclaration finale de leur assemblée plénière cette semaine, les évêques ont de nouveau évoqué les tentatives "sans précédent" de "discréditer la personne et l'œuvre de saint Jean-Paul II", appelant "tous à respecter la mémoire d'un de nos compatriotes les plus importants" et remerciant ceux qui ont défendu la «bonne réputation» du pape Wojtyla.

 

Ekke Overbeek, l'auteur d'un livre récemment publié en Pologne qui fournit des données sur la connaissance que le pape Jean-Paul II devait avoir de cas de pédophilie dans le clergé polonais a suscité beaucoup de colère dans le pays, et pour savoir si Wojtyła faisait face à des cas d'abus sexuels en tant qu'archevêque, Overbeek a examiné les dossiers du service de sécurité du régime communiste, le SB (Służba Bezpieczeństwa) conservés à l'Institut de la mémoire nationale et des documents judiciaires. Il a également rencontré des témoins et des victimes encore en vie. Ce dernier explique que le monde universitaire et l'opinion publique occidentale soupçonnent depuis des années que Jean-Paul II était au courant de cas de pédophilie parmi le clergé et que ce n'était pas quelque chose qu'il lui était difficile de croire. Pourtant, ce débat n'a guère eu lieu en Pologne. Il raconte à EFE que, dans plusieurs cas, des victimes d'abus d'il y a un demi-siècle lui disent qu'il est la première personne à s'y intéresser. Overbeek dit ne pas vouloir nier l'importance historique de Jean-Paul II et sa contribution à la restauration de la démocratie en Pologne. "Peut-être est-il temps d'arrêter de l'idolâtrer comme une statue et de le regarder comme un être humain", résume-t-il (https://www.religiondigital.org/mundo/Nuevos-ingredientes-Juan-Pablo-II_0_2541645828.html).

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Publié le 14 Mars 2023

rtp.pt nous montre dans son article du lundi 13 mars 2023 que le mouvement "Nous Sommes l’Église" laisse entendre une sorte de soulèvement des prêtres contre les évêques qui n'ont pas pris position ferme après avoir entendu le rapport sur les abus sexuels. Sur RTP3, Maria João Sandes Lemos affirme que tant que les agresseurs ne sont pas identifiés, tout le monde est suspect et que l'Église ne peut pas être au-dessus des lois.

 

Comme le montre rtp.pt (https://www.rtp.pt/noticias/pais/abusos-na-igreja-patriarcado-de-lisboa-recebeu-lista-da-comissao-independente-com-24-nomes_n1472349) le vendredi 10 mars la Commission pour la protection des mineurs et des adultes vulnérables du Patriarcat de Lisbonne a reçu jeudi une liste de 24 noms, envoyée par la Commission indépendante au cardinal patriarche de Lisbonne, Manuel Clemente. Trois sont des prêtres sans nomination, cinq sont des prêtres actifs, quatre sont des noms inconnus, l'un des noms fait référence à un laïc et l'autre à un prêtre qui a quitté le sacerdoce. Sur la base de cette liste, la Commission diocésaine pour la protection des mineurs et des adultes vulnérables du Patriarcat de Lisbonne "a immédiatement demandé à la Commission indépendante les données concernant la liste nominative, afin de permettre de remettre au Cardinal-Patriarche les recommandations qu'il permet de justifier l'interdiction de l'exercice public du ministère des prêtres actifs et de la prise en charge des responsabilités qui leur incombent dans le soutien et le respect de la dignité des victimes".

 

Un protocole de collaboration a été signé avec l'APAV (Association portugaise d'aide aux victimes), le Patriarcat de Lisbonne poursuit sa détermination à éradiquer le drame des abus envers les mineurs et les adultes vulnérables, non seulement dans le domaine de la prévention, mais aussi dans le soutien que nous voulons apporter à toutes les victimes, qui restent au centre de toutes les priorités du travail mené par cette Commission diocésaine. Entre-temps, conformément aux décisions émises par la dernière Assemblée plénière de la Conférence épiscopale portugaise (CEP), les membres du clergé qui composaient la Commission du patriarcat ont été remplacés par des laïcs, l'ancien procureur général de la République Souto Moura étant désormais assurer la coordination intérimaire. Souto Moura est le président de l'équipe nationale de coordination des commissions diocésaines pour la protection des mineurs.

 

Cependant le même jour Daniel Sampaio, membre de la défunte Commission indépendante qui a étudié les abus dans l'Église, trouve «troublant» que les prêtres identifiés comme agresseurs ne soient pas révoqués par les évêques. Le psychiatre réaffirme sa pleine disponibilité pour fournir plus de données à l'Église et n'accepte pas les justifications des évêques de Lisbonne et de Porto, qui ont choisi de ne pas retirer les prêtres suspects encore actifs. "En tant que psychiatre et professeur de psychiatrie, je comprends que la suspension est très importante parce que je me place du côté des victimes. Comment les victimes vont-elles se sentir lorsqu'elles apprendront que des prêtres accusés de pédophilie continuent d'exercer leurs devoirs, au contact des enfants et des jeunes ? Pour moi c'est très dérangeant d'un point de vue clinique car ce comportement a tendance à se répéter", argumente-t-il. Dans une interview avec la journaliste d'Antena 1 Camila Vidal, le médecin pointe du doigt l'Église pour avoir tenté de se protéger de la polémique, et insiste sur le fait que la suspension des prêtres est nécessaire. «L'Église se place dans la perspective de défendre son institution. Il en est ainsi depuis le début», précise Daniel Sampaio (https://www.rtp.pt/noticias/pais/inquietante-daniel-sampaio-defende-suspensao-de-padres-suspeitos-de-abusos_a1472419).

 

Mais le lundi 13 mars on annonça qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières dans l’Église comme le montra rtp.pt (https://www.rtp.pt/noticias/pais/exclusivo-rtp-d-jose-ornelas-recusa-fazer-uma-caca-as-bruxas_v1472732). Le président de la Conférence épiscopale, dans un entretien exclusif avec RTP, affirme qu'il faut des données solides pour identifier les prêtres suspects. D. José Ornelas garantit que l'Église ne veut cacher aucun cas et que les prêtres identifiés comme auteurs de crimes sexuels contre des mineurs sont démis de leurs fonctions. Dans cet entretien, D. José Ornelas conteste les critiques que le président de la République a adressées à la Conférence épiscopale, plus particulièrement celle du président de la République comme le montre rtp.pt (https://www.rtp.pt/noticias/pais/resposta-a-marcelo-presidente-da-conferencia-episcopal-garante-que-igreja-vai-reagir-a-abusos_n1472723). S'adressant à RTP, dimanche, José Ornelas a assuré que l'Église catholique ne voulait cacher aucun cas d'abus, mais avait besoin de plus de données pour identifier les suspects. Dans une interview accordée à RTP jeudi dernier, Marcelo Rebelo de Sousa a admis qu'il était déçu de la réaction de certains diocèses au rapport de la Commission indépendante, critiquant ceux qui insistaient pour ne pas retirer les prêtres soupçonnés d'abus. Samedi, le président de la République a insisté sur sa critique. "Je respecte beaucoup le président de la République, je respecte son opinion. Je ne suis pas d'accord, mais je respecte", a déclaré le président de la conférence épiscopale portugaise.

 

José Ornelas garantit que l'Église prend les bonnes mesures et "prend des mesures", en donnant la priorité aux victimes, assure-t-il.  Il garantit que l'Église catholique ne veut cacher aucun cas et que les prêtres identifiés comme auteurs de crimes sexuels sur mineurs seront démis de leurs fonctions, mais il insiste sur le fait qu'il faut des données solides pour identifier les personnes suspectes. "Personne ne veut rien dissimuler", assure José Ornelas, ajoutant que l'identification de certains suspects se complique dans certains diocèses. Et comme le montre rtp.pt (https://www.rtp.pt/noticias/pais/igreja-nao-fala-a-uma-so-voz-jose-ornelas-abre-porta-a-indemnizacoes-as-vitimas-de-abusos_v1472953), D. José Ornelas a ouvert la porte à l'indemnisation par l'Église des victimes d'abus sexuels, dans une interview publiée par le journal El País. Le président de la Conférence épiscopale n'a cependant pas expliqué comment ce versement sera effectué. Les diocèses ont déjà reçu 82 noms de prêtres soupçonnés d'abus sexuels sur mineurs. Six ont été suspendus et 17 sont toujours actifs.

 

Face à la tension qui monte l'évêque auxiliaire de Lisbonne a affirmé comprendre ce mardi 14 mars l'urgence exigée par le président de la République quant à la réponse à apporter aux cas d'abus sexuels commis par des membres du clergé. Mais il souligne que l'Église a des temps différents. Dans une interview accordée à RTP, Américo Aguiar soutient également que, dans certains cas, l'Église catholique a l'obligation morale d'indemniser les victimes (https://www.rtp.pt/noticias/pais/bispo-auxiliar-de-lisboa-americo-aguiar-admite-que-igreja-deve-pagar-indemnizacoes_v1472987).

 

Enfin, le Conseil permanent de la Conférence épiscopale portugaise (CEP) se réunit à Fatima pour faire le point sur la situation concernant les abus sexuels sur mineurs dans l'Église. La réunion, dont les conclusions doivent être divulguées dans un communiqué, car l'habituelle conférence de presse avec le secrétaire du CEP, le père Manuel Barbosa, n'aura pas lieu, définira également l'ordre du jour de l'Assemblée plénière d'avril, qui, outre de remettre à l'ordre du jour la question des abus, devrait élire les plus hautes instances de l'épiscopat pour les trois prochaines années, la reconduction de l'actuel président du CEP, José Ornelas, étant attendue (https://www.rtp.pt/noticias/pais/conferencia-episcopal-faz-ponto-da-situacao-sobre-os-abusos-sexuais-de-menores_n1472998). Pas sûr, qu’elle satisfasse beaucoup de monde.

 

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Publié le 13 Mars 2023

LePoint.fr avec l’AFP nous montrent que le pape François a marqué ce lundi 13 mars 2023 les dix ans de son pontificat par une série d'interviews et un podcast dans lesquels il fustige les États belliqueux et autoritaires, visant en particulier le Nicaragua de Daniel Ortega qui menace en représailles de suspendre ses relations avec le Vatican.

 

Premier souverain pontife sud-américain, il pourfend régulièrement les dérives autoritaires et les attaques contre l'Église, y compris sur son continent d'origine. Dernière attaque en règle, le pape François a qualifié vendredi de "dictature grossière" le régime du président Daniel Ortega, dans un entretien au quotidien argentin Infobae. "Avec tout le respect, je n'ai pas d'autre choix que de penser que ce dirigeant souffre d'un déséquilibre", a déclaré le pape qui s'était dit en février "préoccupé" après la condamnation à 26 ans de prison de l'évêque Rolando Alvarez et l'expulsion de 222 opposants vers les États-Unis. Dans les nombreuses interviews accordées à l'occasion des dix ans de son pontificat, le pape est aussi revenu sur le conflit en Ukraine. Interrogé par le quotidien italien Il Fatto Quotidiano sur ce qu'il souhaitait pour l'avenir, il a répondu: "La paix. La paix pour l'Ukraine martyrisée et pour tous les autres pays qui souffrent l'horreur de la guerre qui est toujours un échec pour tous". "On a besoin de paix", a-t-il de nouveau insisté dans le podcast de Vatican News, appelé "popecast". "C'est quoi un podcast ?" a d'abord demandé le pape argentin, avant de poursuivre une fois obtenue l'explication "bien, faisons-le".

 

Cette décennie bergoglienne a aussi vu le développement du dialogue interreligieux, notamment avec l'islam. Le grand imam d'Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, haute autorité sunnite, a ainsi envoyé lundi ses vœux au pape François pour cet anniversaire. L'imam de la prestigieuse mosquée du Caire y salue les efforts du pape "pour construire des ponts d'amour et de fraternité" dans le monde. Des messages de félicitations sont également venus du patriarche de Constantinople Bartholomée, le plus prestigieux dignitaire des Églises orthodoxes, et du chef de l'Église anglicane, l'archevêque Justin Welby. "C'est un pape de ce temps. Il a su saisir les besoins d'aujourd'hui et les proposer à l'ensemble de l'Eglise universelle et c'est une belle intuition qu'il a eue, éclairé par l'esprit saint. Et maintenant, il donne à l'Église un élan pour les temps à venir. Il sème du bon pour l'avenir", a confié à l'AFPTV Don Roberto, un prêtre venu dimanche au Vatican pour marquer les dix ans de pontificat du pape François. Mais ses efforts nourris pour se rapprocher de l'orthodoxie ont été rattrapés par l'actualité et la rencontre historique de 2016 avec le patriarche orthodoxe russe Kirill, soutien de Moscou, semble plus lointaine que jamais.

 

Et que souhaite-t-il pour lui-même ? "Que le Seigneur soit clément avec moi. Faire le pape n'est pas un métier facile. Il n'est pas possible de faire des études pour faire ce métier", répond-il. À 86 ans, sa santé fragile l'oblige à se déplacer en chaise roulante et il n'a pas exclu une éventuelle démission, comme son prédécesseur Benoît XVI, tout en assurant le mois dernier qu'une renonciation ne figurait "pas à son agenda pour le moment".

 

Depuis son élection, il y a dix ans, jour pour jour, le pape François s'est distingué de ses prédécesseurs. Le premier souverain pontife originaire d'Amérique latine est également le premier à porter le nom de saint François d'Assise. Le signe d'un changement de doctrine au sein de l'Église romaine (https://fr.euronews.com/2023/03/13/entre-reformes-liberales-et-contestation-en-interne-dix-annees-de-pontificat-pour-le-pape-). Héritant d'une Église en perte de vitesse, l'ancien archevêque de Buenos Aires l'a progressivement tournée vers le monde tout en défendant la doctrine catholique sur le mariage des prêtres, l'avortement ou l'homosexualité. Sévère critique du néolibéralisme, de l'impérialisme et de la confrontation militaire, le pape argentin a déplacé le curseur vers la justice sociale, l'écologie ou l'inlassable défense des migrants fuyant la guerre et la misère économique. Face au drame de la pédocriminalité dans l'Église, l'un de ses plus douloureux défis, il a levé le secret pontifical et obligé les religieux à signaler les cas à leur hiérarchie. Mais les associations de victimes attendent encore davantage. "Au cours des dix dernières années, nous avons assisté à la plus grande redistribution du pouvoir entre les villes, les pays et les continents dans l'histoire de l'Église contemporaine. Le véritable pouvoir de l'Église réside dans le groupe des 120 cardinaux chargés d'élire un nouveau pape. Le nombre total de cardinaux issus du monde occidental a été réduit et, ce faisant, l'influence géopolitique de l'Occident a diminué tandis que celle du monde oriental a augmenté", analyse Piero Schiavazzi, professeur de géopolitique du Vatican à la Link University de Rome (https://fr.euronews.com/2023/03/13/entre-reformes-liberales-et-contestation-en-interne-dix-annees-de-pontificat-pour-le-pape-).

 

Pourtant au sein du monde catholique, le pape François est loin de faire l'unanimité. Pour ses détracteurs, malgré son image d'homme de dialogue, il a imposé à marche forcée une libéralisation de l'église qui n'est pas du goût de tout le monde. "Il y a toujours eu la droite et la gauche, les conservateurs et les progressistes dans l'Église, mais un compromis a toujours été trouvé entre les deux parties. Selon les conservateurs, le pape François n'a pas fonctionné de cette manière", explique Franca Giansoldati, correspondante au Vatican du quotidien conservateur "Il Messaggero". Les critiques à l'encontre du pape François se sont faites plus audibles après la mort du pape émérite Benoît XVI en décembre 2022 et les rumeurs sur sa possible démission. "Le pape François n'a pas l'intention de démissionner. Dans le livre que le cardinal Muller et moi avons écrit, le cardinal souligne le fait que sa démission ne serait pas bénéfique pour l'unité de l'Eglise et lui-même, bien qu'il soit critique à l'égard du Pape François, ne veut pas qu'il se retire". "Le pape François a dû mener l'Église à travers les périodes les plus sombres de ces dernières années. De la pandémie à la guerre en Ukraine. Le souverain pontife a lancé d'innombrables appels et a condamné le conflit, exprimant son intérêt pour une visite en Ukraine et en Russie dans le cadre des efforts du Saint-Siège pour mettre fin à la guerre", conclut la correspondante d’Euronews à Rome Giorgia Orlandi ((https://fr.euronews.com/2023/03/13/entre-reformes-liberales-et-contestation-en-interne-dix-annees-de-pontificat-pour-le-pape-).

 

Comme le montre francetvinfo.fr  (https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/francois-decoit-les-plus-progressistes-le-bilan-en-demi-teinte-du-pape-dix-ans-apres-son-election_5707409.html) ce pape, venu de l'autre bout du monde, ne juge pas : il accueille, prône la miséricorde. C'est sa marque de fabrique, selon le vaticaniste Antonio Pelayo, prêtre et conseiller de l'ambassade d'Espagne. "Il a un regard différent : l'homosexualité est une réalité, on ne peut pas ignorer que beaucoup d'hommes et de femmes sont homosexuels, sont nés homosexuels. François pense que l'Église ne peut pas les laisser dehors, éloignés pour toujours de l'Église." Sauf que dans le catéchisme de l'Église catholique l'homosexualité reste intrinsèquement désordonné. Pour le théologien Philippe Bordeyne, président de l'Institut Jean-Paul II sur la famille à Rome, ce pape réformateur sait, en fait, rester, prudent. "Cela peut être son rôle de remettre en cause le catéchisme, puisqu'il a changé, comme sur la peine de mort par exemple. Mais je pense que François est conscient, aussi, des risques de division de l'Église", analyse-t-il.

 

D'un côté il y une partie de l'Église plus conservatrice, qu'il ne veut pas voir s'éloigner, et de l'autre, si le pape François multiplie les ouvertures, cela ne suit pas ensuite : le dogme, la doctrine ne changent pas, et donc, le pape François déçoit les plus progressistes. L'historienne Lucetta Scaraffia, qui a dirigé le premier magazine pour les femmes du Vatican, Donna Chiesa Mondo, mais a jeté l'éponge il y a quatre ans, dénonce pour sa part :"Je suis très déçue parce que le pape a toujours dit des choses très intéressantes qui donnaient beaucoup d'espoir, mais il n'a rien fait !" "Finalement, il n'y aura jamais de bon pape pour les femmes. Elles devront se faire une place dans l'Église en l'exigeant ou en s'imposant comme elles l'ont fait dans le reste de la société", avance l'historienne. Une avancée tout de même : il y a dix ans, moins de 20% des employés du Vatican et du Saint-Siège étaient des femmes. C'est presque un quart maintenant, et le pape a nommé des femmes à des postes de direction, c'est une première. Il y aura même une numéro 1 dans un ministère avant deux ans, a promis le pape François.

 

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Publié le 12 Mars 2023

José Manuel Vidal nous montre sur religiondigital.org ce dimanche 12 mars 2022 que de sa chaise près de la fenêtre, le pape François explique aux fidèles le passage de l'évangile de la Samaritaine et, surtout, la phrase "donnez-moi à boire". Ce qui, selon lui, contient deux aspects fondamentaux. La première, la soif de Jésus qui "est, avant tout, la soif de notre amour". C'est pourquoi «Jésus, assoiffé d'amour, étanche notre soif d'amour ». Le deuxième aspect du «donne-moi à boire» est un appel : «L'appel de notre société, où la ruée, la course à la consommation et à l'indifférence génèrent l'aridité et le vide intérieur» et «le cri intérieur de tant de frères et sœurs à ce ils manquent d'eau pour vivre».

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/44026-papst-franziskus-der-laie-muss-laie-bleiben) nous montre aussi que le pape François a rejeté avec véhémence la "cléricalisation" des laïcs catholiques. "Le cléricalisme est la pire chose qui puisse arriver à l'Église, pire qu'au temps des papes corrompus", a-t-il déclaré dimanche au journal italien Il Fatto Quotidiano. Le pape François a parlé d'une "maladie très contagieuse" qui nuit à l'Église lorsqu'elle touche des prêtres, des évêques ou des cardinaux. «Pire encore, les laïcs cléricalisés. Ils sont un fléau dans l'Église. Le laïc doit rester un laïc», a déclaré le pape. "Je rêve d'une Église sans cléricalisme", a déclaré le pape François, faisant référence au théologien français Henri de Lubac (1896-1991), qui a également influencé Joseph Ratzinger, futur pape Benoît XVI. Selon le pape François, De Lubac a mis en garde contre le cléricalisme avec le concept de «sécularisation spirituelle». C'est «infiniment plus désastreux que toute sécularisation morale». Le pape François réaffirme son désir d'une Église populaire. "L'Église doit sortir, elle doit être parmi les gens", a-t-il dit. "Nous sommes des anges avec une seule aile", a poursuivi le pape. Pour voler, vous devez faire équipe avec d'autres.

 

Le pape François a défendu sa politique de réforme contre les accusations de faire cavalier seul. Ce qu'il a fait jusqu'à présent dans son mandat n'est rien d'autre que la mise en œuvre des revendications des assemblées cardinalices à l'occasion du conclave de 2013. Il a parlé d'un " travail synodal" dans lequel les laïcs catholiques ont également été entendus. Concernant les tensions internes, le pape François a déclaré que l'Église n'est "pas un orchestre dans lequel tout le monde joue le même rôle". Les difficultés ne l'avaient jamais empêché de dormir depuis dix ans. "Parfois, je lis des récits complètement inventés. Les choses sont souvent beaucoup plus simples qu'elles ne le paraissent de l'extérieur", a déclaré le pape. Lundi marque le dixième anniversaire de l'élection papale en Argentine.

 

Après l'Angélus, le pape a de nouveau rappelé les peuples souffrant de la guerre, en particulier l'Ukraine. «Restons unis dans la solidarité avec nos frères qui souffrent à cause de la guerre et, surtout, n'oublions pas le peuple ukrainien martyr». Les forces ukrainiennes se préparent ce dimanche à une contre-offensive, un de leurs commandants qualifiant de «nécessaire» de continuer à défendre Bakhmout face aux attaques soutenues de Moscou, afin de «gagner du temps» en prévision de cette action. À Bakhmout, l’épicentre actuel du conflit, Evguéni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire Wagner, a revendiqué une nouvelle progression de ses hommes qui s’y battent en première ligne. Samedi, le ministère britannique de la Défense a annoncé qu'«au cours des quatre derniers jours», Wagner avait «pris le contrôle de la plus grande partie de l’est  de la ville» (https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4027475-20230312-guerre-ukraine-direct-forces-ukrainiennes-preparent-contre-offensive-region-bakhmout).

 

Cependant, initié par 230 ecclésiastiques et laïcs comme une réponse aux scandales des violences sexuelles, le «chemin synodal» s’est terminé samedi avec un discours réformiste, mais loin d’être radical, pour éviter le schisme. Une déception pour les croyants allemands qui désertent de plus en plus l’institution. De nombreux participants ont cependant qualifié le bilan de «victoire d’étape» contre Rome. Ils ont démontré qu’ils n’étaient pas disposés à céder à la pression du Vatican, qui désapprouve leur démarche de démocratisation des structures de pouvoir. Cette assemblée, portée par la Conférence épiscopale allemande et le Comité central des catholiques allemands, a entériné la demande d’instaurer un diaconat féminin mais aussi d’engager une réforme du droit du travail spécifique à l’Eglise catholique qui interdisait l’emploi des personnes gays ou divorcées. Ils ont «officialisé» la bénédiction des couples homosexuels  (déjà pratiquée en Allemagne depuis quelques années) malgré l’opposition ambiguë sur cette question (https://www.liberation.fr/international/europe/en-allemagne-leglise-catholique-ne-peut-pas-rester-comme-elle-est-20230312_AWTCUG77NVE6HIH3TZW64OVHUY/).

 

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Publié le 11 Mars 2023

katholisch.de dans son article du vendredi 10 mars 2023 nous montre que dans une nouvelle interview, le pape François n'a pas exclu l'abolition du célibat obligatoire pour les prêtres catholiques. Interrogé par le portail argentin "Infobae" si cela était possible, il a répondu: "Oui, oui" - et a fait référence aux Églises orientales unies à Rome, dans lesquelles les ecclésiastiques sont déjà autorisés à se marier sans aucun problème. Il considère également qu'une décision volontaire sur le célibat avant l'ordination sacerdotale est envisageable, a déclaré le pape François dans l'article publié vendredi. Il n'est "pas contradictoire qu'un prêtre puisse se marier". Il considère le célibat dans l'Église d'Occident comme "une disposition limitée dans le temps" qui - contrairement à la consécration - n'a pas un caractère éternel. Cependant, le pape ne voit pas une dispense de célibat comme un remède approprié à la pénurie de prêtres dans de nombreux pays. Lorsqu'on lui a demandé si plus d'hommes choisiraient alors la profession, il a répondu : "Je ne pense pas."

 

vaticanews.va (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-03/pape-francois-interview-media-argentine.html) nous montre aussi que dans cet interview, il a fait part de son espoir de changement de régime au Venezuela «parce que ce sont les circonstances historiques qui les forceront à changer leur façon de dialoguer», et de la fin de la guerre en Ukraine, car «Tout le monde travaille pour cela, tout le monde y travaille», et il sait que « que plusieurs dirigeants agissent. Il y a un groupe israélien qui avance bien. Mais nous ne savons pas ce que cela va donne», avant d’évoquer, entre autres, la situation au Nicaragua où le nonce a été expulsé et les processions de la Semaine sainte interdites, et où les évêques et les prêtres sont pris pour cible, et, faisant référence à l'évêque de Matagalpa, Mgr Rolando Álvarez, condamné à 26 ans de prison, il compare cela à des «sortes de dictatures grossières» qu’étaient «la dictature communiste de 1917 ou la dictature hitlérienne de 1935», tout en souhaitant un voyage dans son pays natal, l’Argentine. Pour les homosexuels le pape avance que «L'Église est pour tous. Et chacun résout sa position devant le Seigneur avec la force qui est la sienne. C'est une Église de pécheurs» et «Je ne sais pas où est l'Église des saints, ici nous sommes tous pécheurs», cependant «Jésus appelle tout le monde et chacun résout sa relation avec Dieu comme il peut ou comme il veut, parfois il veut et parfois il ne peut pas, mais le Seigneur attend toujours», pour les divorcés remariés à propos de l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés, le pape en appelle à «la conscience de l'évêque» et suggère aux couples séparés «d'aller voir leur évêque, d'aller lui présenter leur situation», et pour les femmes il souligne le fait qu'elles sont désormais plus nombreuses à travailler dans l'Église: un progrès nécessaire car «le machisme est mauvais» et les femmes «ont une méthodologie différente, les femmes. Elles ont un sens du temps, de l'attente, de la patience, différent de celui des hommes. Cela ne diminue pas l'homme, ils sont différents. Et ils doivent se compléter». Enfin, il parle des «mauvaises résistances» dans l'Église, «celle dont on parle ici et qui va à reculons, en cherchant aussi la trahison» et il analyse que «Dans l'Église, depuis le début, il y a des résistances».

 

En réponse aux envies de réforme du pape François, domradio.de (https://www.domradio.de/artikel/synodaler-weg-beschliesst-reformtexte-und-vermeidet-spaltung) nous montre aussi que la dernière assemblée plénière de la voie synodale en Allemagne s'est terminée samedi par des débats, des compromis et des décisions sur les réformes politiques ecclésiastiques. Les Présidents de l'Assemblée ont dressé un bilan très positif. L'Assemblée synodale a préconisé de demander au pape de reconsidérer le célibat obligatoire pour les prêtres. Sur d'autres questions, l'assemblée a décidé de réformes concrètes pour le domaine de la conférence épiscopale allemande. À l'avenir, les femmes et les hommes non consacrés seront autorisés à prêcher dans les offices religieux. Il devrait y avoir des bénédictions pour les couples de même sexe et plus de respect dans l'Église pour les personnes trans et pour les personnes qui ne se considèrent pas comme un homme ou une femme. Il a également été décidé de renforcer encore les normes de traitement des auteurs d'abus sexuels et de prévention de tels crimes. Le dernier texte adopté était un vote réclamant l'ouverture du diaconat dans l'Église catholique aux femmes. Un texte comportant des "mesures contre la maltraitance des femmes dans l'Église" a été adopté à l'unanimité en première lecture. Un texte a été renvoyé au comité synodal pour une discussion plus approfondie, qui prévoit la participation égale des laïcs aux décisions fondamentales de l'Église. Le Vatican avait émis des avertissements clairs à l'avance contre une telle autolimitation des pouvoirs épiscopaux.

 

vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-03/pape-francois-rts-entretien-suisse-italie-anniversaire-dix-ans.html) nous montre ensuite qu’à l’approche du dixième anniversaire du pontificat, le pape a accordé un entretien à la radiotélévision suisse italienne (RSI), diffusé en première partie de soirée dimanche 12 mars. Avec le journaliste Paolo Rodari, depuis la Maison Sainte-Marthe, l’évêque de Rome évoque les priorités de son pontificat et ne pense pas à démissionner, mais explique ce qui le pousserait éventuellement à le faire qui serait une «fatigue qui ne permet pas de voir les choses clairement», l’accueil car «personne n'est exclu» puisque «l'Église n'est pas une maison pour certains, elle n'est pas sélective. Le peuple saint et fidèle de Dieu, c'est cela: tout le monde», la guerre en Ukraine«Les grandes puissances sont toutes impliquées» et pour laquelle le pape souhaite rencontrer Poutine pour négocier la paix, et d'autres conflits -Yémen, Syrie, Birmanie, les relations avec son prédécesseur Benoît XVI qui était «un homme de Dieu, je l'aime beaucoup. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à Noël. Il pouvait à peine parler. Il parlait tout bas, tout bas. Il fallait traduire ses paroles. Il était lucide. Il posait des questions» et «C'était un plaisir de parler avec lui. Je lui demandais des avis. Il donnait son avis, mais toujours équilibré, positif, un homme sage. La dernière fois, cependant, on pouvait voir qu'il était sur la fin», le sentiment d’exclusion ressenti par certaines personnes en raison de leur condition de vie, pour lequel le pape François a répété que le péché est toujours présent, ou encore, l’au-delà demandant aux cérémoniaires «d'étudier la cérémonie pour les funérailles des futurs Papes, de tous les Papes» pour simplifier «un peu les choses, en supprimant ce qui ne va pas du point de vue liturgique».

 

katholisch.de nous montre ce samedi 11 mars 2023 (https://www.katholisch.de/artikel/44017-franziskus-verteidigt-umgang-von-johannes-paul-ii-mit-missbrauch) que les allégations contre son prédécesseur devraient être jugées en fonction de l'époque, et à cette époque, tout était dissimulé, a déclaré le pape François au journal argentin "La Nacion". Alors que l'Église catholique s'attaque au problème depuis le scandale des abus à Boston en 2002 et est très préoccupée par l'éducation, il y a toujours de la dissimulation dans les familles ou les écoles, par exemple. Concernant les allégations actuelles en Pologne selon lesquelles Jean-Paul II a envoyé des prêtres accusés de maltraitance d'enfants en Autriche alors qu'il était archevêque de Cracovie, le pape François a déclaré : "Je ne connais pas le cas, mais c'était habituel". Cependant, chaque époque doit être interprétée avec l'herméneutique de l'époque respective". C’est un mauvais argument, il n’est pas normal de couvrir des abuseurs plutôt de protéger leurs victimes que ce soit maintenant ou dans le passé.

 

Il a également commenté d'autres sujets comme le prochain synode mondial au Vatican, où les femmes y ont également obtenu le droit de vote, et il a déclaré que chaque personne participant au synode aura un vote, qu'il soit homme ou femme, il a aussi de nouveau rejeté une «idéologie du genre» qui nivèleraient la diversité personnelle, culturelle et sociale, la richesse de l'être humain comprend également "des différences et des tensions entre les différences" qui peuvent être utilisées pour grandir, fait toujours la distinction entre la pastorale avec des personnes d'orientation sexuelle différente et une «idéologie du genre», qualifiant cette dernière de "l'une des colonisations idéologiques les plus dangereuses". Ce n’est pas une idéologie, comme le montre francetvinfo.fr (https://www.francetvinfo.fr/societe/la-theorie-du-genre-ou-l-invention-d-une-ideologie-a-des-fins-politiques_517863.html), les études de genre sont ces recherches tendent à démontrer que le sexe biologique ne suffit pas à faire un homme ou une femme, et que les normes sociales y contribuent. Mais ces travaux ne constituent pas à proprement parler une idéologie politique. Cette idéologie n’existe pas.

 

Et il pense à son propre avenir suite à de graves problèmes au genou ont récemment alimenté les spéculations sur une démission, que le pape François n'exclut pas par principe, mais il a encore des projets et des rêves et veut "donner à chacun une place dans l'Église. Concernant le projet de réforme de la Curie, qu'il a entamé en 2013 sur fond de mauvaise gestion et de réseaux au Vatican, il a déclaré qu'il avait "mis des changements en marche". Interrogé sur les opposants internes, le pape François a déclaré qu'il y aurait une résistance "toujours et partout - contre tout progrès, tout changement". Jésus a également connu de la résistance. "Parce qu'il avait ce message : vous n'êtes pas obligé d'appartenir à un parti politique ou religieux ici", a déclaré le pape.

 

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Publié le 10 Mars 2023

«Le catholique Marcelo» serait encore plus dur que le «Marcelo chef de l'État» dans son appréciation de la réaction de la Conférence épiscopale portugaise aux dénonciations de la commission indépendante, qui estimait que près de cinq mille enfants victimes d'abus au sein de l'Église depuis 1950 jusqu'au présent comme nous le montre publico.pt dans son article du jeudi 9 mars 2023. Pour le président de la République portugaise, Marcelo Rebelo de Sousa, la crédibilité et la fiabilité de l'Église sont en jeu. Le président détruisant la position de la Conférence épiscopale portugaise sur les abus sexuels commis par des membres du clergé l’a jugé incompréhensible, tardive, inconsciente de ses responsabilités ne comprenant pas qu’il lui «a fallu 20 jours pour réagir à quelque chose d'immédiat».

 

Il voit que l’Église «n'a pas pris de mesures préventives à l'égard des personnes impliquées dans l'enquête pénale.» Tout en posant une bonne question : «Comment se fait-il que l'Église catholique n'est pas responsable des actes pratiqué par quelqu'un qui, en plus d'invoquer l'office de la foi, est un représentant d'une Église, certifié, légitimé, mandaté pour parler de sa mission pastorale ? Comme? C'est incompréhensible !», et se demande : «quelle est l'hésitation à prendre des mesures de précaution ?»

Particulièrement dur, le président de la République portugaise, juge que la Conférence épiscopale a échoué, mais pas l'Église, car elle est «le peuple de Dieu dans son ensemble», mais s’avère inquiet «parce que l'Église est une institution fondamentale dans la société portugaise, dans l'éducation, la santé, l'unité sociale. Le pays en manque.», et «Enfin, le rôle de l'Église est tellement important qu'il n'y a plus rien de tel qu'une réflexion complémentaire pour retrouver le chemin qui s'est perdu dans ce contexte.»

 

rr.sapo.pt (https://rr.sapo.pt/noticia/religiao/2023/03/08/abusos-na-igreja-d-jose-ornelas-promete-mais-medidas-nos-proximos-dias/323044/) nous montre aussi que les auditions parlementaires du président de la Conférence épiscopale portugaise et du ministre de la Justice, entre autres entités, ont été approuvées à l'unanimité ce mercredi, après des demandes présentées par le PS, le PSD et Chega. D. José Ornelas, le président de la Conférence épiscopale portugaise (CEP), dit avoir reçu la nouvelle avec satisfaction et garantit une disponibilité totale pour fournir des informations et des éclaircissements aux députés.

 

publico.pt (https://www.publico.pt/2023/03/10/sociedade/noticia/abusos-sexuais-dioceses-afastaram-ate-cinco-padres-preventivamente-2041878) nous apprend également que deux prêtres, l'un à Braga et l'autre à Guarda, ont été préventivement relevés de leurs fonctions, ont informé l'archidiocèse et le diocèse ce vendredi dans un communiqué. Le nombre de prêtres supprimés jusqu'ici s'élève ainsi à cinq, en plus des deux clercs à Angra et un à Évora, qui ont vu la même mesure de précaution appliquée. Cependant, il n'est pas clair si les cinq prêtres à Viseu nommés par la Commission indépendante pour l'étude des abus sexuels dans l'Église catholique ont été démis de leurs fonctions. L'initiative des cinq diocèses fait suite aux travaux de la Commission indépendante pour l'étude des abus sexuels sur les enfants dans l'Église catholique.

 

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Publié le 9 Mars 2023

20min.ch nous montre avec l’AFP ce jeudi 9 mars 2023 que l’évêque de Cracovie, Karol Wojtyla, futur pape Jean-Paul II, dissimulait des affaires de pédophilie dans l’Église catholique en Pologne, bien avant d’être élu souverain pontife en 1978.

 

Les accusations émanent d’un journaliste néerlandais, Ekke Overbeek, dans un livre controversé affrontant l’un des tabous majeurs au pays natal du pape polonais, à travers son le livre «Maxima culpa. Jean Paul II savait» du journaliste Ekke Overbeek, fruit de plus de dix ans d’enquête, de fouilles dans les archives et d’entretiens avec des témoins, sorti mercredi en Pologne où le journaliste vit depuis plus de vingt ans et où le culte officiel du «pape polonais» se fissure de plus en plus, surtout parmi les jeunes. Parmi les documents cités, bon nombre viennent des archives des anciens services secrets communistes. Le journaliste assure les avoir confrontés à d’autres sources, notamment avec des témoins directs. «J’ai trouvé des preuves qu’il était non seulement au courant (…) de cas d’abus sexuels parmi les prêtres de son archidiocèse de Cracovie, mais il a aussi aidé à les couvrir», a déclaré Overbeek, 53 ans, dans un entretien avec l’AFP. Il s’agit d’une période bien antérieure au scandale sur la pédophilie dans l’Église catholique, qui a éclaté à la moitié des années 1980, après des enquêtes aux États-Unis et en Europe occidentale.

 

Parmi les exemples documentés dans ce livre de plus de 500 pages, le journaliste cite celui d’un prêtre accusé d’actes sexuels oraux sur des fillettes de 10 ans, qui, avant d’être traduit en justice, a avoué les faits devant Karol Wojtyla, futur pape Jean-Paul II. «Cela est décrit dans deux, même trois documents différents. Depuis, nous savons à 100% qu’en 1970, Wojtyla a déjà entendu parler d’abus sexuels», dit-il. Le prêtre est condamné mais quand il sort de prison, l’archevêque «lui permet de poursuivre son ministère et c’est confirmé par une lettre écrite par Wojtyla», souligne Ekke Overbeek. «L’une des histoires les plus difficiles à accepter», est celle du prêtre Boleslaw Sadus, proche collaborateur du futur Jean Paul II. «Quand Sadus a des ennuis car il est accusé d’avoir agressé des garçons, il l’aide à s’échapper de Pologne, lui organise, on peut dire, une nouvelle carrière en Autriche», insiste le journaliste.

 

Le journaliste d’investigation a affirmé avoir contacté des victimes qui se sont exprimées sous couvert d’anonymat : «J’étais la première personne à qui elles ont parlé de ce qu’elles avaient vécu dans leur enfance». «Dans ce pays, les victimes d’abus sexuels du clergé ont (toujours) peur», dit-il. En même temps, «les archives de l’Eglise catholique sont fermées aux journalistes» à la plume critique, regrette-t-il. Il est arrivé que l’Église polonaise refuse de fournir des documents même à la justice ou à une commission publique d’enquête sur les cas de pédophilie. Les réalisateurs d’une enquête journalistique également consacrée à Jean Paul II et évoquant les mêmes faits ont connu les mêmes obstacles. L’enquête a été diffusée dimanche par la télévision privée polonaise TVN.

 

L’Église polonaise et les autorités ont immédiatement fustigé ce reportage et la publication du livre d’Overbeek. Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a dénoncé des «démarches qui dépassent (les cadres d')un débat civilisé» à propos de «notre pape», alors que son parti nationaliste populiste veut faire approuver par le parlement une déclaration «en défense du Saint Jean Paul II». Le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Müller, a annoncé jeudi qu'une résolution pour "défendre la bonne réputation de Jean-Paul II" sera présentée au Parlement (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-Juan-Pablo-II-encubrimiento_0_2540145976.html). Une réputation qui s’est écroulée depuis longtemps.

 

Le président de l'épiscopat polonais, Mgr Stanisław Gądecki, a exhorté ce jeudi "toutes les personnes de bonne volonté" à "ne pas détruire l'héritage de Jean-Paul II". Dans une déclaration écrite, l'archevêque a demandé aux Polonais de "se souvenir de la bénédiction que la Providence leur a donnée" et d'ignorer "les voix qui cherchent à le discréditer, de manière biaisée et loin des faits, sans connaître le contexte". Tout cela avec une justification biaisée puisque dans sa lettre, le président de la Conférence épiscopale de Pologne demande "également de  tenir compte du fait qu'à cette époque, pas seulement en Pologne, il y avait des lois différentes de celles d'aujourd'hui, et que la conscience sociale et les façons de résoudre les problèmes étaient différentes" (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-Juan-Pablo-II-encubrimiento_0_2540145976.html). À l’époque c’était déjà mal, et ce ne l’est pas seulement récemment.

 

De son côté, l'archevêque de Cracovie, Marek Jędraszewski, n’a pas fait mieux en comparant les accusations contre Jean-Paul II à la tentative d'assassinat subie par le pontife en 1981 et a lié les cas de pédophilie à "une campagne visant à détruire la mémoire de Jean-Paul II" pour avoir "lutté contre les défenseurs de l'avortement, de l'idéologie du genre et de l'euthanasie" (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-Juan-Pablo-II-encubrimiento_0_2540145976.html). Un peu facile comme argument contre les accusations contre Jean-Paul II.

 

Pour Ekke Overbeek, «le fait le plus troublant est qu’il était très indulgent envers les prêtres (…) et qu’il n’a prêté aucune attention aux victimes et à leurs familles. Nous sommes habitués à un personnage empathique et chaleureux alors qu’ici on voit un visage complètement différent de la même personne, un genre d’apparatchik de l’institution ecclésiastique». En réalité comme le signale  Christine Pedotti et Anthony Favier dans Jean-Paul II, l’ombre du saint en 2020, « Si la question des prêtres est au cœur de son pontificat, c’est parce qu’ils sont l’armée qu’il lève pour son entreprise de réarmement spirituel du catholicisme.» À cela s’ajoute l’hyper-sacralisation des prêtres «qui de ce fait, n’appartiennent plus au commun des mortels. On imagine sans peine comme ce statut accordé aux prêtres a pu favoriser des abus».

 

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