Publié le 30 Juin 2021
eglise.catholique.fr nous montre ce mercredi 30 juin 2021 nous montre le message de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, et président de la Conférence des évêques de France suite au fait que la loi de révision des lois de bioéthique a été votée par l’Assemblée nationale le 29 juin 2021. Avancée sociétale pour les uns, "passage en force" pour d'autres. Après deux ans de travaux, le Parlement a adopté définitivement, mardi 29 juin, le projet de loi de bioéthique et sa mesure phare d'ouverture de la PMA à toutes les femmes, en vue d'une mise en œuvre rapide après un ultime recours des opposants. 326 députés ont voté pour, 115 contre et 42 ne se sont pas exprimés (https://www.francetvinfo.fr/societe/pma/le-projet-de-loi-de-bioethique-dont-la-pma-pour-toutes-sa-mesure-phare-est-definitivement-adopte_4683331.html).
Selon lui, «Malgré plusieurs années de débats, une logique s’est imposée qui fait de la dignité de l’être humain une valeur à géométrie variable. Le «large consensus» voulu par le Président de la République n’existe pas et l’on voit triompher une volonté idéologique malgré de nombreuses alertes – parfois de simple bons sens- exprimées par nos concitoyens.» Il pousse plus loin en disant que «Le socle de la «bioéthique à la française» dont notre pays était si fier est gommé : la dignité propre à tout être humain – petit et grand – n’est plus le point focal. Face à cette loi, les évêques de France continuent de manifester une grande inquiétude et adressent un appel.» Mais l’archevêque de Paris ne fait que reprendre les arguments des opposants à la loi bioéthique comme La Manif pour tous qui a dénoncé "un passage en force" avec le refus "systématique" de "toute modification du projet initial". Avec d'autres associations et le soutien de l'épiscopat catholique, le mouvement a mobilisé au fil des mois des dizaines de milliers de personnes contre "la PMA sans père". Contrairement à ce qu’ils avancent c'est en réalité "neuf ans de gestation et un accouchement dans la douleur", déplore l'Inter-LGBT, quand Gaylib a eu "peur" que le processus n'aille pas au bout. Évoquée par François Hollande, puis promise par Emmanuel Macron, la première, et probablement seule grande réforme de société du quinquennat, a pris du retard notamment en raison de la crise du Covid-19, faisant "perdre" des chances de grossesse à certaines, déplorent ces associations (https://www.francetvinfo.fr/societe/pma/le-projet-de-loi-de-bioethique-dont-la-pma-pour-toutes-sa-mesure-phare-est-definitivement-adopte_4683331.html).
L’archevêque allant plus loin dans l’exagération nous dit que «Maintenant que la loi de notre pays autorise de nouvelles transgressions, il importe plus que jamais que chacun trouve les moyens de la vigilance et d’un discernement personnel afin de faire ses choix en pleine conscience de ses conséquences éthiques.» Et que «La satisfaction d’un besoin -même légitime-, le principe d’égalité, les besoins de la recherche scientifique, la peur du handicap ne peuvent justifier qu’on traite l’être humain comme un matériau manipulable et éliminable.» Ainsi Mgr Éric de Moulins-Beaufort sait très bien que ce texte ne va en aucun sens dans l’autorisation de la GPA, que l'élargissement des recherches sur les cellules souches ne pourra pas porter sur des embryons humains, que l'identification d'anomalies chez l'embryon, l'élargissement de la PMA aux personnes transgenres, le don d'ovocytes au sein des couples et la PMA post-mortem ne figurent pas dans le texte. La loi met en avant un encadrement renforcé des dons de corps, les hétérosexuels ou homosexuels, les mêmes règles pour le don du sang, la fin de l'anonymat des donneurs de gamètes ne se répercutera pas sur la filiation, et les couples de femmes ayant recours à la PMA vont également voir leur accès à la filiation facilité. Enfin, les personnes qui le souhaitaient pourront désormais congeler leurs ovocytes ou leurs spermatozoïdes, et ce, sans raison médicale particulière. Le prélèvement de ces gamètes pourra être pris en charge par la Sécurité sociale, mais devra se dérouler dans une structure agréée (publique ou privée accréditée) (https://www.francetvinfo.fr/societe/loi-de-bioethique/projet-de-loi-de-bioethique-ce-que-contient-le-texte-adopte-definitivement-par-lassemblee-nationale_4682871.html).
Ponctuant par «Si la loi dit le droit, elle ne dit pas le bien. Ce nouveau cadre législatif fait sauter de nouvelles digues éthiques et renvoie chacun, plus que jamais, à sa responsabilité personnelle.» Pourtant, si les débats ont été âpres, la PMA pour toutes, remboursée par la Sécurité sociale, n’a pas enflammé la société, à l’inverse du mariage pour tous sous François Hollande. Le soutien de l’opinion à l’ouverture de la PMA augmente au fil des années : 67 % des Français y sont désormais favorables, selon un récent sondage Ifop pour l’association des familles homoparentales (https://www.ouest-france.fr/societe/famille/pma/la-pma-pour-toutes-adoptee-par-le-parlement-dans-la-loi-bioethique-947acc7a-d8f2-11eb-ae1f-fb64142a4f8c).
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