Publié le 29 Février 2024

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent qu’une étape qui s'annonçait délicate mais décisive. Après le vote de l'Assemblée nationale fin janvier, le Sénat a adopté mercredi 28 février l'inscription dans la Constitution de "la liberté garantie" des femmes "d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Les sénateurs ont approuvé une version sans modification du projet de loi constitutionnelle, par 267 voix pour et 50 voix contre. «Le vote a été massif à l’Assemblée nationale, celui au Congrès a donc l’air d’être sécurisé», avait estimé la sénatrice PS Marie-Pierre de La Gontrie en amont de la séance. Le plus dur serait donc passé. La gauche s’était, par trois fois, heurtée à un mur sur des propositions de loi similaires déposées entre 2017 et 2019 (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/le-senat-vote-la-constitutionnalisation-de-livg-sans-modification-et-ouvre-la-voie-a-un-congres-20240228_TPCHBLQC55GA3NACB6IHFO6MWM/).

 

"Le Sénat fait un pas décisif dont je me félicite. Pour le vote final, je convoquerai le Parlement en Congrès le 4 mars", a réagi sans tarder Emmanuel Macron. Il s'agira de l'ultime étape du chemin parlementaire de cette révision constitutionnelle historique. "C'est une avancée immense. C'est une protection que nous devions à toutes les femmes. C'est la reconnaissance de leur droit de disposer de leur corps librement", s'est également félicité le Premier ministre Gabriel Attal. "Il y a des jours qui marquent l'histoire politique et parlementaire de notre pays. Ce jour en fait partie", a écrit le chef du gouvernement sur le réseau social X.

 

La révision constitutionnelle, déjà adoptée à la quasi-unanimité par l'Assemblée nationale, a été approuvée après plus de trois heures de discussions parfois agitées à la chambre haute du Parlement. Le Sénat était en effet le plus dur à convaincre. Les trois chefs de la majorité sénatoriale – le président du Sénat Gérard Larcher, le président du groupe Les Républicains Bruno Retailleau et celui du groupe centriste Hervé Marseille – étaient en effet opposés à la réforme. Finalement, les sénateurs se sont prononcés contre un amendement de Philippe Bas (Les Républicains), qui proposait de retirer le mot "garantie" à la phrase "la loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Le Sénat a également rejeté un amendement visant à inclure la clause de conscience des médecins dans le texte.

 

Le renversement de l’arrêt Roe v. Wade, sécurisant le droit à l’avortement au niveau fédéral aux États-Unis, a toutefois changé la donne en juin 2022. Rappel de la fragilité de notre propre législation, six propositions de loi constitutionnelle avaient été déposées dans la foulée, reprenant un projet de longue date des féministes. Est-ce la pétition signée par plus de 100 000 personnes, les interpellations par mails pour leur demander de voter le texte, la pression des femmes de leur entourage ou simplement le rappel que 86 % de Français jugent utiles  cette inscription à la plus haute hiérarchie des normes qui auront fini de les convaincre ? Sans doute tout à la fois (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/le-senat-vote-la-constitutionnalisation-de-livg-sans-modification-et-ouvre-la-voie-a-un-congres-20240228_TPCHBLQC55GA3NACB6IHFO6MWM/).

 

"Le Sénat a écrit une nouvelle page du droit des femmes", a savouré le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui affirme que la France deviendra "le premier pays au monde" à protéger l'avortement dans son texte fondamental. "C'est une victoire féministe immense", a réagi la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. De nombreux élus de gauche ont exprimé leur "émotion" devant un moment "fort" et "grisant". "Nous écrivons l'histoire", a estimé la députée insoumise Mathilde Panot. «Je trouve que ce que nous votons aujourd’hui est dans l’esprit de la loi Veil, c’est un texte de compromis, la formulation votée aujourd’hui n’était pas la nôtre, tout comme la loi Veil n’était pas la loi que la gauche voulait voter», a fait remarquer Laurence Rossignol avant le vote. Si certains ont de nouveau essayé d’opposer la bataille pour une effectivité sans faille du droit à cette constitutionnalisation, la droite a finalement concédé cette «garantie» et franchi le pas crucial permettant de faire converger les deux chambres (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/le-senat-vote-la-constitutionnalisation-de-livg-sans-modification-et-ouvre-la-voie-a-un-congres-20240228_TPCHBLQC55GA3NACB6IHFO6MWM/).

 

Le long chemin vers la constitutionnalisation de l'avortement, plébiscitée par la gauche, l'opinion publique et les associations de défense des droits des femmes, va désormais pouvoir aboutir au Congrès lundi. Les applaudissements et les yeux embués dans les tribunes peuvent en attester : la Chambre haute n’a pas manqué son rendez-vous avec l’histoire. Une majorité des trois cinquièmes sera nécessaire pour une adoption définitive au Parlement dans la prestigieuse salle du Congrès du château de Versailles, mais elle ne fait aucun doute au vu des votes des députés et des sénateurs.

 

La Conférence des évêques de France déclare dans un communiqué apprendre "avec tristesse" le vote du Sénat mercredi 28 février en faveur de la constitutionnalisation de la liberté garantie du droit à l'avortement. "L'avortement demeure une atteinte à la vie en son commencement", estime la Conférence des évêques, jeudi, ajoutant qu'elle "regrette que le débat engagé n'ait pas évoqué les dispositifs d'aide à celles et ceux qui voudraient garder leur enfant." La Conférence des évêques de France, constituée de l'ensemble des cardinaux et évêques exerçant leur charge pastorale en France et dans les DOM, assure qu'elle "sera attentive au respect de la liberté de choix des parents décidant, même en des situations difficiles, de garder leur enfant, et de la liberté de conscience des médecins et de tous les personnels soignants, dont elle salue le courage et l'engagement" (https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/ivg-dans-la-constitution-la-conference-des-eveques-de-france-apprend-avec-tristesse-le-vote-du-senat_6395614.html).

 

Malgré la désapprobation de la Conférence des évêques de France, les associations féministes ont salué mercredi soir le vote du Sénat en faveur de l'inscription de l'IVG dans la Constitution française, évacuant les derniers doutes entourant l'adoption définitive de cette réforme historique honnie par les anti-avortement (https://www.france24.com/fr/vid%C3%A9o/20240229-ivg-dans-la-constitution-les-f%C3%A9ministes-saluent-le-vote-positif-du-s%C3%A9nat).

 

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Publié le 28 Février 2024

LeMonde.fr avec l’AFP nous montrent ce mercredi 28 février 2024 que Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis depuis 2009, a été officiellement nommé archevêque de Strasbourg, diocèse secoué depuis plusieurs années par une crise de gouvernance. En Alsace-Moselle, où le régime concordataire n’a pas été abrogé par la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, un évêque est nommé par le pape et par le président de la République. "Par décret du Président de la République en date du 7 février 2024 (...) la bulle donnée à Rome le 26 octobre 2023 par Sa Sainteté le Pape François est reçue en tant qu'elle confère l'investiture canonique à Mgr Pascal Delannoy en qualité d'archevêque de Strasbourg", selon le décret publié au Journal officiel (https://www.bfmtv.com/alsace/pascal-delannoy-l-ancien-eveque-de-saint-denis-officiellement-nomme-archeveque-de-strasbourg_AD-202402280349.html).

 

«Réputé accessible et sur une ligne modérée proche de celle du pape François», selon le quotidien régional Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), Mgr Delannoy, 66 ans, aura pour tâche d’apaiser le diocèse de Strasbourg, en proie depuis des années à des problèmes de gouvernance. "J'accueille cette nomination dans la confiance et la sérénité", a indiqué dans un message diffusé par la CEF celui qui sera le 107e archevêque de Strasbourg. "Je suis heureux à la perspective de vous rejoindre prochainement pour découvrir toutes les richesses de notre diocèse et ses multiples particularités", comme "le régime du concordat" ou "la région frontalière de l'Alsace, autrefois terre d'affrontements" et "devenue terre d'espérance pour tout homme qui aspire à la paix !", a-t-il ajouté (https://www.bfmtv.com/alsace/pascal-delannoy-l-ancien-eveque-de-saint-denis-officiellement-nomme-archeveque-de-strasbourg_AD-202402280349.html).

 

Né à Comines (Nord) en 1957, Pascal Delannoy a d'abord été expert comptable avant d'entrer au séminaire de Lille, là où il a été ordonné 1989. À Roubaix, l'une des villes les plus pauvres de France, il est désigné vicaire à la paroisse Saint-Jean-Baptiste pendant douze ans.  Dans le même temps, Pascal Delanoy a été doyen de Roubaix-centre, puis vicaire épiscopal de la zone des Flandres tout en étant doyen de Bailleul. De 2004 à 2009, Pascal Delannoy est évêque auxiliaire de Lille avant de poser ses valises à Saint-Denis. Vice-président de la Conférence des évêques de France de 2013 à 2019, il a été désigné par le pape François mais aussi par Emmanuel Macron en tant qu'archevêque de Strasbourg. Sa première mission sera d'apaiser un diocèse qui a connu de nombreux remous sous l'égide de son prédécesseur (https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/qui-est-pascal-delannoy-le-nouvel-archeveque-de-strasbourg-2931879.html).

 

Le diocèse était administré par l’évêque de Metz, Philippe Ballot, après la démission en avril 2023 de Luc Ravel, très critiqué pour son management jugé brutal. La démission était intervenue après une visite apostolique décidée en 2022 par le pape François pour enquêter sur cette gouvernance. Le 14 février, l’évêque auxiliaire de Strasbourg, Gilles Reithinger, mis en cause pour avoir dissimulé des agressions sexuelles, avait également démissionné «pour raisons de santé», rappellent encore DNA. "J'assure de mon amitié fraternelle mes prédécesseurs immédiats : Mgr Luc Ravel, Mgr Jean-Pierre Grallet et Mgr Joseph Doré ainsi que les évêques auxiliaires qui les ont aidés dans l'accomplissement de leur mission", a encore indiqué Mgr Delannoy (https://www.bfmtv.com/alsace/pascal-delannoy-l-ancien-eveque-de-saint-denis-officiellement-nomme-archeveque-de-strasbourg_AD-202402280349.html). Mgr Delannoy devrait être installé le 21 avril à la cathédrale de Strasbourg, selon le quotidien.

 

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Publié le 28 Février 2024

José Lorenzo nous montre dans religiondigital.org dans son article du mardi 27 février 2024 qu’au chœur des voix qui se sont fait entendre ces derniers temps en faveur de l'ordination des hommes mariés - le cardinal Sako ou l'archevêque Scicluna - a été rejoint depuis d'autres coordonnées géographiques - comme celles des États-Unis - par l'influent jésuite Thomas Reese, ancien rédacteur en chef de la revue America (de la Compagnie de Jésus), et qui, dans un article d'opinion du Religion News Service, a fait savoir très clairement : «Lors de la Dernière Cène, Jésus a dit : Faites cela en mémoire de moi. Il n'a pas dit : 'Soyez célibataire.'»

 

"Sans l'Eucharistie, cela paraît évident, il n'y a pas d'Église catholique", commence sa réflexion. "Mais selon la théologie catholique, nous ne pouvons pas avoir l'Eucharistie sans prêtres", ajoute-t-il, soulignant que "malheureusement, dans de nombreuses régions du monde, il y a une famine eucharistique, précisément parce qu'il n'y a pas de prêtres pour célébrer l'Eucharistie". Cela persiste depuis des décennies et ne fait qu’empirer.

 

Avec le recul, Reese reconnaît que la hiérarchie catholique «a tout simplement ignoré pendant des décennies la solution évidente à ce problème», notant que sous les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI, «toute discussion sur les prêtres mariés était interdite» et que «même le pape François», qui a exprimé son respect pour le clergé marié dans les Églises catholiques orientales, n'a pas répondu positivement lorsque les évêques réunis au Synode pour la région pan-amazonienne ont voté par 128 voix contre 41 pour permettre aux diacres mariés de devenir prêtres. Rappelant que dans la première phase du Synode sur la synodalité, ce thème "a été à peine évoqué", le jésuite demande que soient écoutés les sociologues, qui mettent en garde contre les causes qui influencent le déclin dramatique des vocations sacerdotales et le Moyen-Âge alarmant de celles qui restent.

 

"Ceux qui soulignent l'augmentation continue des vocations en Afrique et en Asie doivent écouter les sociologues. Il y a déjà moins de vocations dans les zones urbaines de l'Inde, où les familles ont moins d'enfants et où davantage de possibilités d'éducation sont disponibles. L'Afrique et l'Asie ne sont pas l'avenir du monde. Ils mettent simplement plus de temps à rattraper la modernité", souligne-t-il avec force à propos du slogan récurrent du grenier à vocations de ces continents pour le christianisme de demain.

 

Cependant, Reese reconnaît qu'il y a encore beaucoup de catholiques prêts à assumer cette vocation, "mais la hiérarchie dit non parce que ceux qui se sentent appelés sont mariés, homosexuels ou femmes". Et ici il introduit un autre élément : «Une enquête réalisée en 2006 par Dean Hoge a révélé que près de la moitié des jeunes impliqués dans le ministère universitaire catholique avaient «sérieusement envisagé» le ministère en tant que prêtres, mais la majorité souhaite également se marier et fonder une famille.»

 

Compte tenu de tout cela, Reese préconise d’ouvrir le débat sur l’ordination sacerdotale des hommes mariés. "Cela ne résoudra pas tous les problèmes de l'Église, comme on le voit dans les Églises protestantes", souligne-t-il, tout comme "autoriser les prêtres à se marier ne les rend pas simplement plus heureux". "Pour l'Église catholique - souligne-t-il enfin - la question est de savoir si nous allons avoir l'Eucharistie ou non. Lors de la Dernière Cène, Jésus a dit : 'Faites cela en mémoire de moi'. Il n'a pas dit : 'Soyez célibataire.''"

 

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Publié le 26 Février 2024

José Lorenzo nous montre ce lundi 26 février 2024 sur religiondigital.org que la turbulente séance plénière de l'épiscopat allemand à laquelle le Vatican a demandé par lettre de s'abstenir de voter sur les statuts du controversé Comité synodal vient de se terminer, jusqu'à ce que les deux parties tiennent une réunion commune, date de cette rencontre en face-à-face attendue. On le sait désormais : ce sera le 22 mars prochain, comme l'a confirmé au portail Katholisch le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi.

 

Le cardinal argentin, accompagné du cardinal secrétaire d'État, Pietro Parolin, et du préfet du Dicastère pour les évêques, Robert Prevost, avait envoyé le 16 février, à la veille de la célébration de l’assemblée de printemps des évêques, un lettre - qui, ont-ils souligné, a eu l'approbation du pape François - dans laquelle il leur a été ordonné de reporter le vote de cet organe, né des délibérations du Chemin synodal allemand, afin de ne pas entraver les réunions sur le sujet prévues avec le Saint-Siège sur une question qui inquiète à Rome, puisqu'ils assurent qu'elle dépasse les limites du droit canonique. Les évêques allemands ont accepté d'éliminer ce point de l'ordre du jour de leur assemblée, ce qui a provoqué la colère des entités qui font partie du Chemin synodal et des membres du Comité synodal récemment formé, une structure de délibération commune entre laïcs, religieux et prêtres qui craignent de réduire le pouvoir des évêques dans leurs diocèses.

 

Aujourd'hui, après cette lettre - ce n'est pas la première que les cardinaux de la Curie envoient sur le sujet - les doutes s'accumulent sur l'avenir même du Comité synodal, né dans l'Église d'Allemagne comme une réponse réformiste à l'impact profond du des rapports sur les abus sexuels en son sein et le résultat des différentes assemblées conjointes avec les évêques dans le cadre du Chemin synodal. En effet, après avoir pris connaissance du contenu de la lettre, certains membres du Chemin synodal ont plaidé pour une confrontation directe avec le Vatican, une position qui en principe n'est pas partagée par son co-président, l'archevêque George Bätzing, qui est aussi le président de la Conférence épiscopale allemande. En fait, ce travail commun entre laïcs et évêques au sein du Chemin synodal semble même être en danger, comme l'a déclaré à Katholisch l'autre coprésidente, Irme Stetter-Karp, qui préside également le puissant Comité central des catholiques allemands (ZdK).

 

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Publié le 25 Février 2024

José Manuel Vidal sur religiondigital.org nous montre ce dimanche 25 février 2023 que depuis la chaise près de la fenêtre et après la légère grippe d'hier, le pape explique le passage de la Transfiguration du Seigneur sur le Mont Thabor et le message qu'il nous apporte : «Ne quittez jamais des yeux la lumière de Jésus».

 

Pour y parvenir, la prière, l’écoute de la Parole, les sacrements, en particulier la confession et l’Eucharistie, nous aident à y parvenir, mais nous aident aussi à «regarder les gens dans les yeux». Et le pape François en tire la morale sous la forme du propos du Carême : «Devenir des «chercheurs de lumière», des chercheurs de la lumière de Jésus dans la prière et dans les personnes».

 

Enfin, José Manuel Vidal nous montre aussi sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/suplica-encuentre-humanidad-buscar-Ucrania-Congo-Rusia-Mongolia-Palestina_0_2646035375.html) que  parfaitement remis de la légère grippe dont il a souffert hier et d'un ton bon, le pape François a profité du deuxième anniversaire du début de la guerre en Ukraine pour crier à nouveau à la paix dans ce "pays martyr", ainsi qu'en Palestine, Israël et Congo.

 

Il a également déploré la poursuite des enlèvements au Nigeria et la vague de froid intense en Mongolie, "un signe évident du changement climatique et de ses effets", car "la crise climatique est un problème social mondial, qui a un impact profond sur la vie de nombreuses sœurs et frères, surtout dans celui des plus vulnérables".

 

Au nom d'un "un peu d'humanité", le pape François implore que l'on recherche une fois pour toutes la paix en Ukraine et qu'on mette fin à une longue guerre, "qui non seulement dévaste cette région de l'Europe, mais qui, en outre, déclenche une vague mondiale de peur et de haine."

 

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Publié le 24 Février 2024

katholisch.de nous montre ce samedi 24 février 2024 que le cardinal Robert McElroy dresse un bilan intermédiaire critique du débat sur la «Fiducia supplicans», car il est donc inquiétant que les critiques se soient concentrées presque exclusivement sur la bénédiction des homosexuels. Il accuse l'Église américaine d'"hostilité" dans ses relations avec les minorités sexuelles. En fin de compte, les nouvelles directives s’appliquent également aux couples non mariés et remariés. Les remarques du cardinal, considéré comme le porte-parole de l'aile progressiste au sein de la conférence épiscopale américaine, ont été faites lors d'un événement religieux il y a quelques jours.

 

Il perçoit une attitude négative à l'égard des homosexuels dans l'Église américaine, et trouve des mots clairs. Même s’il se montre compréhensif face au rejet du document du Vatican par de nombreux évêques africains qui  considèrent les relations homosexuelles comme incompatibles avec les valeurs culturelles de leur continent, il a suggéré que des opinions différentes pourraient également être un signe positif. Parce que cela reflète que l’Église s’adapte à la culture respective – une sorte de «décentralisation» vécue.

 

Le scandale survenu récemment lors de funérailles à New York montre à quel point les divisions sont profondes en matière d'homosexualité et de personnes transgenres au sein de l'Église et de la société aux États-Unis : plus de 1000 personnes se sont rassemblées dans la cathédrale pour dire au revoir au défunt activiste trans, Cecilia Gentili. Les invités habillés de manière révélatrice ont célébré haut et fort l’athée et ex-prostituée comme la « mère de toutes les putes». Le prêtre Enrique Salvo a réagi avec choc et a écourté l'événement, qui était devenu incontrôlable. Il accuse les proches des morts de se moquer de la foi catholique. Le cardinal new-yorkais Timothy Dolan s'est même senti obligé d'offrir une messe de réparation pour expier cet incident sacrilège.

 

Robert McElroy n'a fait aucun commentaire à ce sujet, et a quand même donné l'exemple. L’évêque du diocèse californien de San Diego souhaite que l’Église soit plus ouverte aux minorités sexuelles. Il considère que la compréhension de la moralité et de la nature humaine, sur la base de laquelle des déclarations doctrinales antérieures ont été formulées, est simplement «défectueuse» en partie. Les personnes queer et leurs familles sont affligées d’être «vilainement condamnées par l’Église et par les catholiques». Le cardinal à l’esprit libéral veut faire quelque chose – si nécessaire, même contre la résistance de ses propres rangs.

 

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Publié le 23 Février 2024

RTL.be avec Belga nous montre dans son article du lundi 19 février 2024 que les évêques belges plaident, dans un projet de texte soumis aux différents diocèses, pour que la fonction de diacre, réservée aux hommes, s'ouvrent aux femmes. Ils soutiennent également la fin du célibat obligatoire dans ce document qui liste leurs priorités, à la suite du synode que l'Église catholique a tenu en octobre à Rome.

 

Les évêques relèvent qu'une église missionnaire synodale demande un dialogue ouvert quant aux évolutions de la société dans un texte plaidant pour une «Église qui embrasse pleinement sa mission évangélique dans un dialogue ouvert avec le monde». Une Église qui «devrait avoir le courage de mettre sa Tradition/ses traditions en conversation avec les connaissances actuelles de la recherche théologique, philosophique et scientifique» (https://www.cath.ch/newsf/les-eveques-belges-envisagent-le-diaconat-feminin/). Ils demandent donc de réfléchir à la place à accorder aux femmes au sein de l'Église. Ils estiment également que les hommes mariés devraient pouvoir accéder à la prêtrise. 

 

Les échos concernant ce projet, publié lundi sur le site kerknet.be, seront rassemblés d'ici le 7 avril puis transmis au secrétariat du synode épiscopal à Rome. La consultation de ce texte sur le terrain aura lieu avant l’envoi en avril, à Rome, d’un courrier synthétisant la position belge (https://www.cath.ch/newsf/les-eveques-belges-envisagent-le-diaconat-feminin/). Les réactions sont plutôt calmes en Belgique.

Et ce vendredi l’Église belge a pris ses responsabilités même si tout ne fut pas parfait, ont-ils estimé vendredi lors de leur audition devant la commission d’enquête parlementaire, les évêques ont une fois de plus exprimé leurs excuses à l'égard des victimes, de leur famille et de leurs proches (https://www.rtl.be/page-videos/belgique/societe/les-eveques-de-belgique-demandent-pardon-aux-victimes-dabus-sexuels/2024-02-23/video/641337. Ils ont aussi dit attendre du pape François qu’il laïcise l’évêque Roger Vangheluwe.

 

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Publié le 22 Février 2024

domradio.de nous montre ce jeudi 22 février 2024 que selon les évêques catholiques d'Allemagne, les partis d'extrême droite ne sont pas éligibles pour les chrétiens. À l'issue de sa réunion de printemps à Augsbourg, la Conférence épiscopale allemande a publié jeudi un rejet catégorique de toute forme de nationalisme ethnique. Ceci est incompatible avec l’image chrétienne de Dieu et de l’humanité. Au sein de l’AfD en particulier, «après plusieurs épisodes de radicalisation», une «attitude ethnico-nationaliste» domine désormais. Selon certaines informations, la déclaration a été adoptée à l'unanimité. "Les partis d'extrême droite et ceux qui prolifèrent en marge de cette idéologie ne peuvent donc pas être un lieu où les chrétiens peuvent s'engager dans une activité politique et ne peuvent pas être élus", indique le texte. Quiconque diffuse des slogans d’extrême droite, notamment le racisme et l’antisémitisme, ne peut pas travailler à plein temps ou bénévolement dans l’Église. Les évêques ont également appelé les non-chrétiens de la société à «rejeter et rejeter les offres politiques de l'extrême droite». Quiconque vote pour des partis qui sont au moins partiellement considérés par l’Office pour la protection de la Constitution comme «extrémistes de droite avérés» va à l’encontre des valeurs fondamentales de la coexistence humaine et de la démocratie.

 

Le président de la Conférence épiscopale allemande considère que l'Église d'Allemagne et l'Église catholique mondiale suivent la même voie dans leurs efforts de réforme. "Le Synode mondial romain et le Chemin synodal en Allemagne vont dans la même direction : le développement de l'Église. Nous ne nous laisserons pas diviser", a poursuivi Mgr Georg Bätzing aux journalistes. Bätzing a expliqué que les évêques avaient traité en détail la récente lettre d'avertissement de Rome au Comité synodal d'Allemagne. Il s’agit désormais de «relier dans le bon sens tous les volets de l’action et de la lutte autour et pour une Église synodale». Avant de discuter davantage du contenu, «une voie commune et viable» doit être trouvée. Bätzing a annoncé des négociations avec les autorités compétentes de Rome et avec le Comité central des catholiques allemands. La prochaine réunion à Rome a déjà été confirmée. Il n'a pas donné de date. Bätzing a souligné qu’il voulait «tout faire pour répondre aux préoccupations de Rome». Le futur Conseil synodal en Allemagne sera conforme au droit canonique. Un tel organisme n’existerait pas sans l’approbation romaine. Il a annoncé que les futurs pourparlers à Rome se dérouleraient «discrètement».

Les participants seraient les mêmes évêques allemands en qualité de présidents de commission qu'en juillet dernier. A cette époque, les évêques Ackermann, Gerber, Meier et Overbeck étaient à Rome avec le président et s'adressaient aux chefs de la Curie vaticane. L'évêque Kohlgraf de Mayence, qui n'a pas pu être présent à ce moment-là, participera également à la nouvelle conversation. Une question centrale sera la position du bureau de l'évêque. La synodalité ne veut pas affaiblir la fonction épiscopale, mais plutôt la renforcer, a souligné Bätzing. Cela vaut également pour le chemin synodal en Allemagne. Bätzing a également évoqué le lien entre les réformes au sein de l’Église et le déclin du nombre de fidèles en Allemagne. Il a reconnu que les réformes ne pourraient pas arrêter cette tendance. Mais sans réformes, la situation s’accélérera encore davantage et l’Église risquera alors de devenir une secte. Cela ne pourrait «jamais être la voie de l’Église catholique».

 

La Conférence épiscopale allemande appelle également à un soutien accru à l'Ukraine pour qu'elle se défende contre la guerre d'agression russe. Cet appel est également dans l'intérêt d'une Europe et d'une Allemagne libres et démocratiques, a déclaré Mgr Georg Bätzing. Bätzing a ajouté : "En plus de l'aide militaire, une aide économique et humanitaire est également nécessaire. Il faut trouver de toute urgence un accord dans le différend entre l'Ukraine et certains États de l'UE concernant les exportations de céréales." L'évêque a souligné que l'Église ne doit pas abandonner son travail humanitaire. «Nos organisations humanitaires Renovabis et Caritas international font un excellent travail en prenant soin des victimes de la guerre, en fournissant un traitement précoce des traumatismes et en prenant soin des personnes déplacées à l'intérieur du pays dans l'ouest de l'Ukraine. Les dons restent importants pour que ce travail puisse se poursuivre sans restrictions.»

 

La Conférence épiscopale allemande appelle également Israël à abandonner son projet de capture de la ville de Rafah, dans la bande de Gaza. 1,3 million de personnes y sont entassées. «Dans les conditions actuelles», Israël devrait s’abstenir d’envahir, a déclaré Mgr Georg Bätzing. Bätzing a ajouté : «Aujourd'hui, il n'est plus possible d'ignorer le bilan humain que représentent les mesures militaires contre Gaza : outre les soldats israéliens et les combattants du Hamas, environ 30 000 Palestiniens, dont d'innombrables civils, femmes et enfants, sont morts depuis le début des combats dans la bande de Gaza a pris vie.» La population dispose à peine de ce dont elle a besoin pour survivre. «Dans ce contexte, nous réitérons notre position selon laquelle Israël doit faire tout son possible pour protéger efficacement la population civile de la bande de Gaza et garantir que la situation humanitaire s'améliore radicalement», a déclaré Bätzing. «La population de Gaza doit avoir pleinement accès aux secours et aux soins médicaux.» Concernant l'avenir au Moyen-Orient, l'évêque de Limbourg a déclaré : «Beaucoup repensent la solution à deux États que les papes ont toujours préconisée. Les évêques allemands soutiennent également une nouvelle tentative de dialogue international modéré entre les parties en conflit afin d’enfin parvenir à une solution qui garantisse la liberté et la sécurité pour Israël et la Palestine et une stabilité durable pour la région du Moyen-Orient». La voie à suivre passe par le dialogue.

 

La Conférence épiscopale allemande souhaite à l'avenir faciliter l'accès des personnes handicapées aux services religieux. À cette fin, il a approuvé pour la première fois une prière en langage simple, à tester dans la pratique liturgique. C'est ce qu'a annoncé Mgr Georg Bätzing. Un langage simple doit permettre au plus grand nombre de lire et de comprendre des textes. Lors de la traduction de textes dans un langage simple, certaines règles s'appliquent : des phrases principales courtes avec un seul énoncé de fond doivent être utilisées. Cependant, les propositions subordonnées, les subjonctifs et les mots étrangers doivent être évités. Les critiques du langage simple mettent en garde contre d’éventuelles manipulations. Leurs partisans soutiennent que même une légère compréhension du texte peut aider le groupe cible et lui faire perdre sa peur des textes. Selon Bätzing, il a été démontré dans le passé que les alternatives utilisées dans la pratique - comme la grande prière pour les messes avec des sourds ou pour les enfants - ne peuvent pas rendre justice à la situation des personnes handicapées mentales. «Avec la Prière en langage facile, nous, les évêques, répondons désormais à un besoin pastoral d'inclusion et de liturgie», a déclaré Bätzing. Les évêques espéraient faciliter la participation active des personnes souffrant de déficiences cognitives aux services religieux, voire même rendre cela possible. Selon l'annonce, le texte a été élaboré en collaboration avec le Conseil consultatif pour la pastorale inclusive de la Commission pastorale et la Commission liturgique de la Conférence épiscopale. Il est basé sur la Prière II du Missel. La publication destinée aux offices religieux est réalisée par l'Institut liturgique allemand de Trèves.

 

La Conférence épiscopale allemande a également nommé pour la première fois un représentant pour la pastorale queer. L'évêque auxiliaire d'Essen, Ludger Schepers, prendra la relève, comme l'a annoncé le président de la conférence, l'évêque du Limbourg Georg Bätzing. Bätzing a déclaré que dans la plupart des diocèses, il y a déjà des représentants correspondants. C’est pourquoi la conférence des évêques emboîte désormais le pas. Le mot anglais queer est utilisé pour décrire les personnes qui ne sont pas hétérosexuelles ou dont l’identité de genre ne correspond pas aux modèles sociaux. Parmi eux, les personnes ayant une orientation homosexuelle constituent probablement le groupe le plus important. 

 

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Publié le 21 Février 2024

Nicole Winfield nous montre sur independent.co.uk le mardi 20 février 2024 que cette semaine marque le cinquième anniversaire d'un sommet convoqué par le pape François pour faire comprendre aux évêques que les abus commis par le clergé étaient un problème mondial et qu'ils devaient faire quelque chose pour y remédier. Pourtant, cinq ans plus tard, malgré les nouvelles lois de l'Église qui obligent les évêques à rendre des comptes et promettent de faire mieux, le système juridique interne de l'Église catholique et sa réponse pastorale aux victimes se sont révélés incapables de résoudre le problème. En fait, les victimes, les enquêteurs extérieurs et même les avocats canonistes internes affirment de plus en plus que la réponse de l'Église, élaborée et amendée au cours de deux décennies de scandales incessants à travers le monde, est carrément préjudiciable à ceux-là mêmes qui ont déjà été lésés : les victimes. Ils sont souvent à nouveau traumatisés lorsqu'ils trouvent le courage de dénoncer les abus subis malgré le silence, l'obstruction et l'inaction de l'Église.

 

À la fin de son sommet de 2019, le pape François a promis de confronter les abus du clergé avec «la colère de Dieu». En quelques mois, il a adopté une nouvelle loi exigeant que tous les abus soient signalés en interne (mais pas à la police) et a défini des procédures pour enquêter sur les évêques qui abusent ou protègent les prêtres prédateurs. Mais cinq ans plus tard, le Vatican n’a fourni aucune statistique sur le nombre d’évêques faisant l’objet d’une enquête ou sanctionnés. Même la commission consultative du pape sur la protection de l'enfance affirme que les obstacles structurels nuisent aux victimes et empêchent la justice de base. Lors du sommet de 2019, les normes adoptées par l’Église catholique américaine pour sanctionner les prêtres et protéger les mineurs ont été présentées comme la référence. Les évêques américains ont adopté une politique de fermeté après l'explosion du scandale des abus aux États-Unis avec la série «Spotlight» du Boston Globe en 2002. Mais même aux États-Unis, les victimes et les avocats canonistes affirment que le système ne fonctionne pas, et cela sans même prendre en considération la nouvelle frontière des cas d'abus impliquant des victimes adultes. Certains parlent de «lassitude envers la Charte», ou d’un désir d’aller au-delà du scandale qui a donné naissance à la Charte de 2002 pour la protection des enfants et des jeunes.

 

Le révérend Tom Doyle, un avocat canoniste américain qui a travaillé pour l'ambassade du Vatican à Washington mais qui fournit désormais des conseils juridiques aux victimes, affirme qu'il ne leur conseille même plus de poursuivre la justice de l'Église et de travailler plutôt par l'intermédiaire de tribunaux laïcs. Pourquoi ? Parce que «l’Église va les baiser dans tous les sens à partir de dimanche», a-t-il déclaré. Presque toutes les enquêtes sur les abus commis dans l'Église catholique qui ont été publiées ces dernières années – rapports commandés par l'Église en France et en Allemagne, enquêtes gouvernementales en Australie, enquête parlementaire en Espagne et enquêtes des forces de l'ordre aux États-Unis – ont identifié les accusations contre de l'Église avec son système juridique interne constitue une grande partie du problème.

 

Même si certaines réformes ont été apportées – le pape François a levé le secret pontifical officiel couvrant les cas d’abus en 2019 – des problèmes fondamentaux demeurent. Le conflit d’intérêt structurel. Selon les procédures de l'Église, un évêque ou un supérieur religieux mène une enquête sur les allégations selon lesquelles l'un de ses prêtres aurait violé un enfant et rend ensuite un jugement. Et pourtant, l'évêque ou le supérieur a un intérêt direct dans son prêtre, puisque celui-ci est considéré comme un fils spirituel dans lequel l'évêque a investi du temps, de l'argent et de l'amour. Il est difficile d’imaginer un autre système juridique dans le monde où une personne ayant une relation personnelle et paternelle avec l’une des parties à un différend pourrait rendre un jugement objectif et équitable. La commission indépendante qui a enquêté sur le scandale des abus dans l’Église française a déclaré qu’un tel conflit d’intérêts structurel «semble, humainement parlant, intenable». Même le propre Synode des évêques du pape est arrivé à une conclusion similaire. Dans leur document de synthèse de novembre, après une réunion d'un mois, les évêques du monde ont identifié le conflit entre le rôle de l'évêque en tant que père et juge dans les cas d'abus comme un problème et ont appelé à la possibilité de confier la tâche de jugement à «d'autres structures».

 

Le manque de droits fondamentaux pour les victimes. Dans les enquêtes canoniques sur les abus, les victimes sont de simples témoins tiers de leur cas. Ils ne peuvent participer à aucune procédure secrète, n’ont pas accès aux dossiers et n’ont même pas le droit de savoir si une enquête canonique a été ouverte, et encore moins son statut. Ce n’est que grâce à une réforme du pape François en 2019 que les victimes sont autorisées à connaître l’issue finale de leur affaire, mais rien d’autre. Le médiateur espagnol, chargé par le Congrès des députés du pays d'enquêter sur les abus commis au sein de l'Église catholique espagnole, a déclaré que les victimes sont souvent traumatisées à nouveau par une telle procédure, qui, selon elle, est bien en deçà des normes nationales ou internationales. Les experts français sont allés encore plus loin, affirmant que le Saint-Siège manque fondamentalement à ses obligations en tant qu'État observateur de l'ONU et membre du Conseil de l'Europe, qui lui imposent de respecter les droits humains fondamentaux des victimes. Aucune jurisprudence n’est publiée. La section du Vatican chargée des abus sexuels ne publie aucune de ses décisions sur la manière dont les cas d'abus sexuels commis par le clergé ont été jugés, même sous forme expurgée. Cela signifie qu’un évêque qui enquête sur une accusation contre l’un de ses prêtres n’a aucun moyen de savoir comment la loi a été appliquée dans une affaire similaire. Cela signifie que les étudiants en droit canonique n’ont pas de jurisprudence à étudier ou à citer. Cela signifie que les universitaires, les journalistes et même les victimes n’ont aucun moyen de savoir quels types de comportements sont sanctionnés et si les sanctions sont imposées de manière arbitraire ou non.

 

Les experts juridiques qui ont enquêté sur les abus commis dans l'Église de Munich, en Allemagne, ont déclaré que la publication des décisions canoniques contribuerait à éliminer les incertitudes des victimes quant à la manière dont la loi de l'Église était appliquée. La Commission royale d'Australie, la plus haute forme d'enquête du pays, a également appelé à la publication expurgée de ses décisions et à fournir par écrit les raisons de ses décisions «dans les meilleurs délais». Depuis des années, les avocats canonistes internes se plaignent que le manque de cas publiés renforce les doutes sur la crédibilité et l'efficacité de la réponse des Églises au scandale ecclésial. Mgr John Kennedy, qui dirige la section bureau du Vatican chargé d'enquêter sur les cas d'abus, a déclaré que son personnel travaillait avec diligence pour traiter les cas et avait reçu les éloges de certains évêques, de conférences entières en visite et de supérieurs religieux.

 

Cinq ans après le sommet anti-abus au Vatican, l'expert en protection de l'enfance Hans Zöllner estime qu'il y a encore des marges d'amélioration pour l'Église catholique. Il existe déjà dans l'Église des lois qui tracent des lignes importantes dans la lutte contre les abus, a-t-il déclaré dans une interview publiée mercredi par le portail katholisch.de. Mais un changement profond demande beaucoup de patience. "Il s'agit d'un problème générationnel qui ne peut être résolu rapidement." L’efficacité d’une modification du droit canonique concernant la responsabilité des évêques, introduite peu après le sommet, a également des limites. "Nous constatons qu'avec l'introduction de cette loi et d'autres, la pratique ne change pas nécessairement partout de manière immédiate et cohérente", a déclaré Zöllner. "Dans l'Église, il y a surtout un problème de suivi, c'est-à-dire de vérifier si cette loi est appliquée et, si elle ne l'est pas, de prononcer des sanctions." Une nouvelle attitude à l’égard du sujet est également nécessaire. "Dans de nombreuses régions du monde, nous n'en sommes pas encore au stade où cela est compris partout et appliqué de manière analogue." Zöllner a souligné qu'il ne suffisait pas de reléguer la question des abus à un poste du personnel. "Cela doit être un sujet sur lequel on prie, on discute et on cherche des moyens d'être une église avec ceux qui sont concernés." Tous les baptisés partagent la responsabilité, à des degrés divers, d’une société et d’une Église plus sûres (https://www.domradio.de/artikel/experte-haelt-missbrauchspraevention-fuer-generationenaufgabe).

 

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Publié le 19 Février 2024

katholisch.de nous montre le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, appelle l'Église à parler de la foi d'une manière nouvelle. "Notre façon de parler de Dieu devra changer de toute urgence", a déclaré Bätzing, selon le manuscrit, lundi soir dans la cathédrale d'Augsbourg lors du service d'ouverture de l'assemblée générale de printemps de la Conférence des évêques. "En tant qu'Église, nous agissons toujours comme si nous savions clairement à quoi ressemble Dieu et ce qu'il attend de nous. Mais dans une large mesure, nos images de Dieu et nos discours à son sujet ont perdu le contact avec la connaissance de notre temps."

 

L'évêque de Limbourg a ajouté que les contemporains réfléchis sont souvent contraints à un exercice d'équilibre entre la foi et la réalité de la vie. Et selon Bätzing, "on ne peut pas bien le supporter, il vaut mieux le dissoudre, comme malheureusement beaucoup de gens le font de plus en plus". L'évêque a également déclaré : "Dans le passé, nous tenions probablement trop pour acquis que les gens savaient déjà ce qu'est l'Église et ce qui constitue la foi." Cela ne devrait pas être supposé. Au contraire, tous les croyants devraient humblement aborder les autres dans toutes «leurs activités ecclésiastiques et dans leur vie personnelle» de telle manière qu'ils «commencent à poser des questions». Bätzing a souligné : "Et chacun est invité à contribuer ; personne ne doit se retenir parce qu'il pense que cela n'a pas d'importance pour moi, que dans l'ensemble je suis plutôt insignifiant."

 

Face à la diminution des liens ecclésiastiques dans la société, Bätzing a expliqué que le modèle de l'Église nationale était remplacé par une situation minoritaire. Cela est connu depuis longtemps, notamment en Allemagne de l’Est. "C'est pourquoi je trouve tout à fait novateur que la Journée catholique ait lieu cette année à Erfurt. Parce que nous pouvons apprendre des frères et sœurs là-bas comment rendre le fait d'être chrétien en tant que minorité créatif et invitant, sans sombrer dans une secte, arrogance insulaire ou ignorer avec résignation le large horizon de la mission pour perdre de vue tout le monde et pour le monde."

 

L'évêque d'Augsbourg Bertram Meier a appelé les évêques à s'unir dès le début du service. "Que le Saint-Esprit nous fasse découvrir l'harmonie des nombreuses voix, qui peuvent être différentes mais qui recherchent néanmoins l'unité", a déclaré Meier, selon le manuscrit, lundi soir dans la cathédrale d'Augsbourg. Meier a ajouté dans son discours de bienvenue en tant qu'hôte : "Nous ne sommes pas toujours obligés d'être d'accord, mais nous devons nous efforcer de devenir de plus en plus unis - afin que le monde, notre société, croie en l'Évangile."

 

Avant le service, les initiatives de réforme catholique ont organisé une veillée devant la cathédrale. Selon leurs propres déclarations, les groupes Gemeindeinitiative.org, Maria 2.0 Augsbourg et «Wir sind Kirche» prônaient «une véritable synodalité et une Église durable».

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/51197-nuntius-eterovic-ruft-deutsche-bischoefe-zum-perspektivwechsel-auf)  nous montre que l'ambassadeur du pape en Allemagne a appelé les évêques du pays à un changement fondamental de perspective. Dans son salut au début de la réunion de printemps des évêques à Augsbourg, le nonce Nikola Eterovic a déclaré lundi, se référant à une citation du pape François, qu'il était "important de ne pas adopter une attitude repliée sur soi, mais plutôt d'aller out' pour diffuser le message chrétien dans tous les domaines à porter". Il a en outre souligné : "Une Église qui se préoccupe principalement d'elle-même souffre d'égocentrisme. L'Église, en revanche, est mission."

 

Mgr Eterovic a rappelé une fois de plus la lettre que le pape François a écrite à tous les catholiques d'Allemagne en 2019 et qui, selon le pape, a reçu jusqu'à présent beaucoup trop peu d'attention. Dans cette lettre, le mot «évangélisation» (proclamation du message) apparaît 15 fois et le mot «joie» dix fois, a souligné le nonce. Le nonce n'a pas expressément commenté le débat actuel autour de la dernière lettre des dirigeants du Vatican aux évêques allemands. Dans cette lettre, les cardinaux Parolin, Fernandez et Prévost, avec l'accord du pape, demandaient d'urgence que le vote prévu par les évêques allemands sur la création d'un «comité synodal» soit suspendu. À l’avenir, les laïcs et les évêques devraient décider ensemble, au sein de la commission, du sort de l’Église catholique en Allemagne.

 

Contrairement à Mgr Eterovic, le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a accusé le Vatican de ralentir les discussions sur le processus de réforme de l'Église en Allemagne. Les évêques catholiques d'Allemagne veulent poursuivre leur politique de réforme malgré la dernière lettre d'avertissement de Rome. Mais cela doit se faire dans le cadre d'un dialogue avec Rome, a expliqué Mgr Bätzing. Il a qualifié la coordination des réformes fondamentales de l’Église avec le Vatican d’«évidence» et a souligné que, de son point de vue, le chemin synodal en Allemagne et le Synode mondial allaient dans la même direction (https://www.domradio.de/artikel/bischof-baetzing-kritisiert-vatikan-bei-dbk-auftaktstatement).

 

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