Le pape François condamne l'"horreur" de l'avortement et "le crime" de la traite

Publié le 14 Janvier 2014

BFMTV.com et Europe1.fr nous montrent dans leurs articles que le pape François a présenté lundi 13 janvier 2014 ses vœux aux diplomates. Il a appelé sans surprise à la paix, mais aussi rappelé certains fondamentaux comme "l''horreur" de l'Église face à l'avortement. Bousculant l'Église mais respectant le dogme, le Pape François a condamné lundi "l'horreur" de l'avortement et "le crime" de la traite, au cours de ses vœux au corps diplomatique. Il a aussi réclamé à son auditoire un engagement pour la paix et le droit humanitaire.

À l'occasion de ses premiers vœux devant des centaines d'ambassadeurs, d'autres diplomates et leurs épouses réunis dans la Salle Clémentine, le pape François a appelé au règlement des conflits sanglants et autres foyers de crise : Syrie, Centrafrique, Soudan du Sud, Irak, Egypte, Liban, Israël/Palestine, Nigeria, Mali, Afrique des Grands lacs, Corne de l'Afrique, Corée... Mais le pape argentin a surtout axé son discours sur les exclusions, les gâchis et les trafics dans lesquels il voit d'autres "blessures à la paix".

"La traite des êtres humains, crime contre l'humanité", a été le moment le plus fort de son discours, quand il a dénoncé "les enfants utilisés comme soldats, violentés ou tués dans les conflits armés, ou ceux qui sont objet d'un marché dans cette terrible force d'esclavage moderne qu'est la traite".

"La paix est blessée par certaines négations de la dignité humaine", a-t-il poursuivi, exprimant son "horreur à la pensée que des enfants ne pourront jamais voir le jour, victimes de l'avortement". Sa plus solennelle dénonciation de l'interruption de grossesse à ce jour. Cette nouvelle déclaration n’est pas surprenante, selon Caroline Pigozzi, spécialiste des religions, interrogée par Europe1.fr. "Il n’y a aucune surprise", dans la déclaration faite par le pape François lundi. "La position de l’Eglise à ce sujet n’a jamais bougé et le pape François s’inscrit dans cette lignée", précise la spécialiste. Si le pape se montre, soudain, aussi ferme, "c’est simplement parce qu’il s’agit d’un sujet sacré : la vie, la vie d’un enfant", explique la spécialiste des religions et auteure du Vatican indiscret. "Le Vatican n’a jamais bougé d’un iota sur ces sujets-là", précise-t-elle.

Le pape a aussi dénoncé le drame de la faim dont souffrent les enfants, "si l'on pense à tant de nourriture gaspillée chaque jour en de nombreux endroits dans le monde". Il a également exprimé l'«horreur» que lui inspirent les mauvais traitements infligés aux enfants. Pour lui, ce les enfants les plus importants.

Par ailleurs, le pape François a prévenu chacun des 19 nouveaux cardinaux dont il a annoncé dimanche la création, que leur sélection n'était "ni une promotion, ni un honneur, ni une décoration", dans une courte lettre dans laquelle il les tutoie. Ce message épistolaire, dans lequel Jorge Mario Bergoglio insiste au contraire sur le "service" que doit rendre un cardinal, a été diffusé au lendemain de l'annonce des noms des 16 nouveaux électeurs et de trois cardinaux de plus de 80 ans. Ces créations de cardinaux seront officialisées pendant un consistoire, le 22 février.

Si la "joie" des archevêques sélectionnés est compréhensible, il leur faudra éviter "toute expression de mondanité, toute fête étrangère à l'esprit évangélique d'austérité, de sobriété et de pauvreté", a-t-il recommandé. Le pape a réussi à maintenir le secret sur ses choix jusqu'au moment de l'annonce de la création de 19 cardinaux (dont 16 de moins de 80 ans et donc électeurs), ce qui est une gageure au Vatican.

Même si le pape François cultive l'image d'un pape plus moderne que son prédécesseur, notamment lors d'une interview accordée à deux revues jésuites dans lesquelles il avait invité à "ne pas juger" l'homosexualité ou encore la contraception, il n'est pas pour autant très libéral sur la morale sexuelle, il reste donc pleinement dans son rôle en condamnant l’avortement, même s’il cultive l’image d’un pape plus accessible que son prédécesseur. Début janvier, il a encore surpris son service de sécurité en prenant en autostop, dans sa papamobile, un prêtre place Saint-Pierre. "Mais le pape François veut surtout éviter de donner l’impression d’être permissif. Il ne faut pas se tromper sur sa personnalité et ne surtout pas faire d’amalgame entre les sujets qu’il aborde", souligne Caroline Pigozzi, concluant que "le pape, reste le pape".

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Eglise

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