Publié le 17 Mai 2024
Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican pour religiondital.org nous montre ce vendredi 7 mai 2024 que le cardinal Víctor Manuel Fernández a présenté aujourd'hui les nouvelles normes du Dicastère pour la Doctrine de la Foi sur les apparitions et autres phénomènes surnaturels, approuvées «avec la conviction du Saint-Père», et appelé à observer ces phénomènes «avec prudence», dans un cadre dans lequel il n'y a pas de «noir ou blanc» et il arrive que parfois les phénomènes «se mêlent aux fantasmes humains» autour de ces événements, et Rome aura désormais un rôle plus actif qui autorisera même les évêques locaux à expliquer le rôle de l'ancien Saint-Office dans les décisions. La surnaturalité devient une déclaration exceptionnelle qui ne peut être demandée que par le pape. Dans ce contexte, Fernández a appelé les évêques à réagir à temps, mais "l'Église a déclaré que les fidèles ne sont jamais obligés de croire à ces phénomènes", et «laisse les fidèles libres de prêter attention ou non à ces phénomènes».
Les évêques pourront désormais se servir de la décélération Nihil Obstat, qui «est la plus importante et indique qu'il n'y a rien de contraire à la foi et à la morale et qu'il est possible d'y adhérer», et «Cette déclaration permet à l'évêque de prendre tout ce qui est positif et d'utiliser l'expérience pour le bien des fidèles.», et Uune autre conclusion importante est Prae oculis habeatur, qui «signifie que les aspects positifs peuvent être appréciés mais qu’il y a des choses importantes qui doivent être clarifiées et que les fausses synthèses de l’Évangile doivent être évitées». Il faut être attentif si les synthèses sont "la Vierge dit que ce qui compte c'est ça, ce qui a parfois plus à voir avec la ferveur", a-t-il développé.
Pour Fernández, «parfois on révèle qu'il faut l'interdire ou on dit que le phénomène n'est pas surnaturel». "Cette affirmation peut être faite, c'est l'une des possibilités, mais seulement lorsqu'il existe une preuve objective et concrète." Comme l'explique le cardinal, «l'autre nouveauté concerne le rôle du Dicastère, qui contrôlait auparavant le processus mais demandait à ne pas être nommé et l'évêque était laissé un peu seul face aux conséquences des décisions. Désormais, l'évêque peut dire que ce qu'il fait est «conforme» au Dicastère. Ce n’est pas qu’ils veulent simplement contrôler ce que le Saint-Esprit fait chez son peuple». "Beaucoup de sanctuaires si fréquentés par les fidèles se sont développés sans problème en tant que dévotion populaire, ce n'est pas parce qu'ils grandissent qu'il faut une déclaration de surnaturalité. Au siècle dernier, il n'y a eu que six déclarations", a-t-il rappelé.
Comme le signale Yves Chiron dans vaticannews.va (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2024-05/vatican-doctrine-foi-document-apparitions-pape.html) «des affaires récentes qui ont incité le dicastère pour la Doctrine de la foi à redéfinir la procédure», comme «les apparitions supposées de la Vierge à Amsterdam qui avaient eu lieu entre 1945 et 1959», qui pour la Congrégation pour la Doctrine de la foi en 2020, malgré tous les bienfaits spirituels éventuels ce apparitions pouvaient avoir, n'étaient pas surnaturelles, et «avec ces nouvelles normes voulues par le dicastère et approuvées par le pape François, on a une évaluation avec six jugements possibles, avec des définitions plus strictes et plus précises et un jugement plus nuancé, plus fin apporté sur les faits», témoignant que le pape François a d'abord un «souci pastoral», et pour ce dernier il ne faut «pas décourager les fidèles, mais ne pas non plus les laisser dans une crédulité abusive».
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