Débat sur la fin de vie : la parole aux députés

Publié le 21 Janvier 2015

Europe1.fr dans son article du mercredi 21 janvier 2014 nous montre qu'après trois ans de missions, de rapports et d’avis divers, le débat sur la fin de vie arrive mercredi dans l'Hémicycle. Les députés vont s'exprimer sur ce sujet sensible lors d'un débat sans vote organisé à l'Assemblée nationale.

Basé sur la mission Claeys-Leonetti. Ce débat sera suivi de l'examen, en mars, d’une proposition de loi cosignée par un député PS, Alain Claeys, et un député UMP, Jean Leonetti. Les deux parlementaires ont rendu en décembre leurs conclusions à François Hollande visant à améliorer la loi actuelle. Le chef de l'État, qui avance prudemment sur les sujets de société depuis le mariage pour tous, a fait "siennes" les propositions des deux élus, porteuses selon lui de "deux grandes avancées" pour arriver à un "apaisement des souffrances" et un "respect des décisions des malades".

Toute légalisation d’une aide à mourir (euthanasie ou suicide assisté) a été écartée par les deux députés. Pour améliorer la loi actuelle sur la fin de vie, Alain Claeys et Jean Leonetti préconisent deux choses. D'abord, une "sédation profonde et continue" jusqu'au décès pour des patients en phase terminale qui en feraient la demande. L'autre grand changement concerne les directives anticipées, sorte de "testament" médical qui permet à chacun d'exprimer à l'avance son opposition à tout acharnement thérapeutique. Actuellement, ce sont les médecins qui ont le dernier mot. Jean Leonetti et Alain Claeys proposent que les directives anticipées s'imposent désormais aux médecins.

Si une majorité du groupe socialiste adhère aux propositions Claeys-Leonetti, cela n'empêche pas des convictions individuelles. A l'instar du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, qui s'était prononcé en novembre notamment pour la légalisation du suicide assisté.

Jean Leonetti est suivi par une partie des députés UMP comme Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais après lui mercredi prendront la parole pas moins de quatre membres de la conservatrice Entente parlementaire pour la famille (Xavier Breton, Philippe Gosselin, Jean-Frédéric Poisson et François de Mazières) ainsi que Bernard Debré, qui veulent s'en tenir à la loi Leonetti et prônent un développement des soins palliatifs.

Plusieurs associations rassemblées sous le sigle "Soulager mais pas tuer", avec en tête Alliance Vita, proche de la Manif pour tous, ont appelé à une journée de mobilisation mercredi. Quelque 300 personnes se sont regroupées à proximité du Palais Bourbon pour dénoncer un projet d'"euthanasie masquée". Ce qui est faux selon 20 minutes.fr. Puisqu'homme de synthèse, François Hollande s’est bien gardé de prononcer le mot "euthanasie". Que ce soit dans sa promesse de campagne N°21 ou lors de ses prises de parole depuis son arrivée à l’Elysée. Mais il a admis avoir fait "siennes" les propositions d’Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), publiées en décembre. Parmi lesquelles la possibilité pour un patient en fin de vie d’avoir droit à "une sédation profonde et continue".

Comme le montre HuffingtonPost.fr, les Français semblent mûrs pour une évolution de la loi Léonetti de 2005. Voilà en tout cas ce qui ressort du baromètre YouGov de janvier pour le HuffPost et iTélé, réalisé les 7 et 8 janvier. Toutes les propositions reprises par François Hollande recueillent en effet l'assentiment d'une large majorité de Français. Un consensus qui porte sur l'"apaisement des souffrances" et un "respect des décisions des malades".

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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