Le consensus sur la moralité sexuelle échappe aux jeunes conseillant les évêques

Publié le 23 Mars 2018

Inés San Martín dans son article pour cruxnow.com ce vendredi 23 mars 2018 nous montre que quelque 300 jeunes du monde entier issus de milieux différents et même de religions différentes se sont réunis cette semaine à Rome pour donner des conseils à un prochain sommet des évêques catholiques sur la jeunesse, ont discuté d'un large éventail de sujets, et parmi d'autres où les évêques ont admis qu'ils ne pouvaient tout simplement pas parvenir à un consensus sur les questions brûlantes de la morale sexuelle.

 

Ils ont débattu d'une première version du document qu'ils vont présenter au pape François, qui le transmettra ensuite à un Synode des évêques sur la jeunesse et le discernement qui aura lieu à Rome en octobre. Dans les coulisses, plusieurs dizaines de jeunes femmes et hommes du monde entier ont élargi la discussion en modérant six groupes Facebook dans différentes langues, en traitant et en compilant 9617 commentaires en réponse à 15 questions, les mêmes que celles discutées dans Rome. Tout compte fait, 26 rapports provenant à la fois des petits groupes de travail rassemblés dans la ville éternelle et des groupes Facebook privés ont été présentés mercredi et condensés dans un projet de 7 pages.

 

Le désaccord fut important particulièrement sur les enseignements de l'Église qui sont particulièrement controversés aujourd'hui : la contraception, l'avortement, l'homosexualité, la cohabitation, la permanence du mariage et le sacerdoce. Beaucoup de jeunes catholiques ne comprennent pas clairement l'enseignement de l'Église sur ces questions, et même parmi ceux qui le font, il y a ceux qui ne sont pas d'accord avec cela. Ils veulent peut-être que l'Église change son enseignement en conséquence, ou au moins ait accès à une meilleure explication. Même ainsi, ils désirent faire partie de l'Église.

 

Le document est divisé en trois sections, reflétant les défis et les opportunités des jeunes : la foi, la vocation, le discernement et l'accompagnement - quatre concepts clés dans le document du pape François sur la famille, Amoris Laetitia, lui-même le résultat des synodes précédents des évêques; et les activités formatrices et pastorales de l'Église. Dans la deuxième section, écrite en forme de puce, les jeunes disent que les expériences négatives que certains ont eues avec l'Église ont exacerbé le fait que la foi est devenue individualiste au lieu d'être une expérience communautaire. Ils ont également dit que «nous oublions souvent que les gens sont l'Église, pas le bâtiment», et que les jeunes veulent voir une Église qui modèle ce qu'elle enseigne et qui témoigne de l'authenticité sur le chemin de la sainteté.

 

Les participants du rassemblement ont de grandes attentes envers l'Église. Ils veulent voir une institution qui est prête à parler de questions controversées engageant les jeunes, non pas avec une doctrine «édulcorée», ni avec des réponses «préfabriquées», et qui s'adresse à ceux qui sont dans les marges. Ils veulent une Église qui leur permette d'être des leaders, une «voix créatrice proéminente» et une voix qui sort dans la rue pour trouver les gens là où ils sont. Mais par-dessus tout, écrivent-ils, l'Église «attire d'autant plus l'attention des jeunes en étant enracinée en Jésus-Christ».

 

Le manque de courage des évêques est consternant puisque le pape François a appelé les jeunes à «oser des sentiers nouveaux», même si cela comporte des risques pour la hiérachie. 

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Eglise

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M
A faire passer: "Extrêmement influents au sein de l’établissement (lycée militaire de saint-Cyr), ces jeunes hommes gravitent dans la sphère catholique traditionaliste – ils assistent à la messe en latin le mercredi et le dimanche –, se disent souvent proches des milieux d’extrême droite et affichent ouvertement des positions contre les homosexuels et l’avortement. Les filles sont traitées de « grosses », car elles ne seraient « juste bonnes qu’à être engrossées ». « Les filles de classe prépa sont le diable, des pestiférées, des voleuses de concours, des ennemis à éliminer », témoigne ainsi un « tradi » repenti"....Juste un extrait qui prouve une fois de plus l'influence néfaste des tradis non seulement dans les paroisses mais aussi partout ailleurs....A quant une opposition sérieuse et efficace???!!!
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